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ÙIPLOMATIQUE-PRATIQUE
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TRAITÉ
DE I^ARRANGEMENT
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DIPLOMATIQUE PRATIQUE
ou
TRAITÉ
DE Ï^'ARRANGEMENT
DES ARCHIVES ==
ET TRÉSORS DES CHARTES,'
OUVRAGE NÉCESSAIRE AUX COMMISSAIRES A TERRIERS,
aux dépofîtaîrcs des Titres des anciennes Seigneuries , des Évêchés , des'
Chapitres 9 des Monaftères, des Communautés, des Corps de Ville, &
à tous ceux qui veulent s'adonner à Tétude des Monumens de l'antiquité.
Par M. ^^ MojNB^ Archivijle du Chapitre de la Métrovole de Lyon, .
ci^devant de ceux de la Cathédrale de Toul & de Vlnfigne Êglije de S. Martin
de Tours , Membre de l'Académie Royale de Met^ & de celle de Rouen.
In andqiûs enanciativa verba probant.
DumouL Coâtn^UPar.
A M Ê T ^,
Chez ;o»fiPH A*N70|WBlroprin,cur ordinaire du Roi, de l'Académie Royale
des Sciences & des Arts , &c.
AFEC APPROBATION ET PRIVILÈGE,
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'B
^F^—i—^iiWI*"^W»WW— —*—>*— l-iWiW
LISTE DES SOUSCRIPTEURS
5 DE LA DIPLOMATI<lUE^PRATiqUE,
A ' ■' Exemplaires*
^ MM. A Ardif, Chanoine, Archidiacre de TÉglifc de Toul. : ; . . i.
^ Du Chapitrt de la Cathédrale de Toul. 3.
fc L'Abbé de Donwery, Doyen de TÉglifc de Toul i.
Dom Placide Klener , Prieur de Saint Maximin de Luxembourg. • z.
Dupré de Genefte , Écuyer , Avocat , Secrétaire perpétuel de TAca-
.demie Royal de Metz i.
De Saintignon , Procureur général de la Congrégation de Notre
Sauveur, à Metz. • v i*
Perrière, Infpeâeur général des Domaines du Roi en Lorraine. . . |.
^alter , licentié en Droit , à Toul ...•!.
Le Prieur de la Chartreufe de Mont -Dieu i.
Du Chapitre de la Cathédrale de Verdun • . . . i.^
Harvier , Père > Avocat au Parlement à Metz. .••••.. i.
Le Procureur de Saint Vanpe de Verdun }•
Le Procureur 4e Saint Vincent de Metz. i.
Du Chapitre de la Cathédrs^le de ^ Metz. 3.
L'Abbé de Saint Hubert . 4.
Du Chapitre de la Métropole de Rheims. . ^ x.
Le Prociu-eur de TAbbaye de Saint Airy de Vçrdun. ..... i.
Le Prieur de l'Abbaye de Mouzon. i,
Philippe , Huiffiçr de rÉvêché de Strasbourg. . . .* i.
Le Prieur de l'Abbaye de Mouftier-en-der i.
Pallas, Chanoine de TÉglife de Toul. . i.
Les Chanoines Réguliers de Pont-à-Mouffon û
Les Chanoines Réguliers de Saint Piermont. ....... i.
Tinceiin^ Chanoine de Sainte Croix de Pont-à-Mouflbn. . . • i.
Merjeti , Secrétaire des Èta^s de la Province de Luxembourg. . . i.
Du Chapitre dt la Cathédrale de Langres. ........ i.
hts Prémontrés de Saint Paul de Verdun. ........ i.
Du Chapitre de la Madelaine de Verdun. ••.•'.... i.
Le Prieur de l'Abbaye de Saint Amould de Metz. . . • . . r.
Du Chapitre de Saint Martin de Tours. %.
Du Chapitre de la Cathédrale de Tours. , • z.
Du Chapitre de la Cathédrale dç Blois. •.•«•.... it
Du Chapitre de Sgint Florentin d'Amboif^. i.
Du Chapitre de Loches. ..♦...?„
Le Prieur de Saint Julien de Tours. , . . • , . , ... i.
De l'Abbaye de Comery en Toyraine. , , . . . . , . . i.
De l'Abbaye dç MmiiQutiersrlè%-Tours« •.•••«.•• x.
376047
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2 L I S r S. ^
Exemplairtii
MM. Le Prieur de la ChartreuTe du Liget. • • ". l ". l ". '. \ . i.
Du Corps des Marchands Fabriquant de Soie de Tours. . • • • i.
Les Comtes de Lyon x. 3*
Le Comte de Saint Aulbain , Chanoine, Comte de Lyon. . . , t. ^
Le Comte de Lefcoet, Chanoine /Comte de Lyon i.
De Valernot , Chanoine de TÉglife d'Aynay-lès-Lyon. . • • . 5.
Du Chapitre de 5aint Paul de Lyon. . . ...••.,!.
De VarifTant Chamarier , de la même Églife • • « i«
De Briandas, Chanoine Se Chantre de h même Églife. ••••!•
Bruyfet Ponthus , Libraire à Lyon i.
De La Croix , Obéancier de TEglifê de Saint Juft de Lyon. . • « i.
Parandy de Lyon. ^ • . , • •.»•»•• i*
Le Prieur de la Chartr£u(ê de Lyon. . • •.••••• i,
Fournas , Chanoine de TÊ^e de Viviers. • ••••••• i.
Du Chapitre de TÉglife de Toulon . • • . i.
Dom Buer, -Grand-Prieur de la Chaife-Dieu en Auvergne. • • . i.
Du Bureau de THôpital de la Charité die Lyon. • j.
Cimac de Lyon* • . • • •«•••••!•
L'Ordre des Avocats de Metz. • • • • • • • « « i.
Dn Chapitre de la Cathédrale de Gape. ^ • ••••«!•
Cazin , Libraire à Rheims •••««!•
Le Prieur de Saint Thierry proche Rheims. • . •<•••• i.
L'Abbé Dombrevai y Chanoine de Chartres. . • • , • • . i.
Du Chapitre de la Cathédrale de Né vers. • i.
Tillard , Libraire à Rheims. « • ••••••• i«
Jean Vatar 9 Libraire à Rennes . • ..••••• !•
Dardenne, Arcfaivifte de M. lel>uc de RoH an. • . • . • i.
Du Chapitre de la -Cadiédrale de Lifieux. . . • . . . . i«
Du Chapitre de Saint Pierre le vieux , à Sttasbourg. • • » • . i.
Du Chapitre de la Touilaint 9 2i Strasbourg i.
Dorfiier, Receveur dudic Saint Pierre le vieux. • • • . • . i.
Du C'faapitre de la Cathédrale de Bazas. . • •»••.!•
Grateloup 9 il Dax. . . . ••••.•• i.
De TËgliiè Cathédrale de Senlis 3.
Le Mercier, Bibliothécaire de Sainte Geneviève. ..•••• i.
L'Abbé de Vicogne, proche Valenciennes. • • •••.•!»
Boudrv 9 Chanoine d'Autun. • . • • ••«••!•
Du Chapitre de la Cathédrale de Laon . %.
Keradoret, Procureur à Léon. • *. . • .••••!•
Hemgui , Chanoine de Léon. » • ....... i.
Dance, Chanoine de Beauvais. . • • • ^ .... t.
Du Chapitre de la -Cathédrale de Beauvais. • • . . , . . i.
L'Abbé Du Moulin, à Paris. i.
L'Abbé Drottcy, à la Rochelle i.
Macey^ Chan(nnede l'Églife de la Rochelle^ • ...... i.
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DES Sôvs^titPtiuJts. $
- Exemplaires.
MM. L'Èvèqué d'Anvers. . . ^ • ' • ï . i.
Du Chapitre de la Carhcdnfle d'Anvers. . • • • *•
Engelgrave, Doyen.
Vcrroten, Archidiacre.
Larbalette, Chanoine & Chantre.
Vaumechelen de Belhôut, ÀrchiprêtrCé
Bruin , Pénitencier.
Verheyen , Chanoine Prébendier»
FoeArats , Chanoine aftuaire. I ry. p^ r^r "^
Unif, Chanoine gradué. K ^f^g^'J^ Ç -
Henraft, Chanoi Je gradué. ^ f ^"^^''^ J '^'
Defventés y Chanoine gradué.
Bruyninex » Chanoine gradué.
Berdiout-Vaumechelin.,^ Cbanoiar.
De Vael^ Chanoine.
De Vriés, Chanoine gradué.
"Wouters Chanoine.
Du Chapitre de laCatfaédrak de la RocheUe. ; ; : ; ; ; x;
Lsttiglois, ReceveurduDoai2Une.de Paris. « • • » • . . i.
Léonard^ ConfeiUer au Cfaltelct de Paris. « « ••...!.'
Du Chapitre de la Cathédrale de Lujom • . «••••. i»
UÉvéque de Limoges. . . . ». • • • • . • i.
Le Doyen de FÊgliie de limoges. • .....'.. i.
Le Marquis de Belleroy. • • . ..«•... i.
Du Chapkre de. k Catfaédrak At ChàWnt. . u
Le Prince de B£AUFfL£M ONT. • • . . • • • . • i»
L'Abbé de Morimonr , proche Laognes « i,
Dom Delrue y Général de la Confrégadon de Saint Maur. . • • i«
L'Abbé Champion^ de.VillefiaiKhe • « i,
Defpiily^ Libraire à Paris. . « . •#••.., 2,
Du Chapitre de Saint Ai^nan d'Orléans. . «^ . • • • • !•
Faulcon» Libraire à Pokien. • • • t '••..• x.
De Robécourt» Avocat du.Roi, à Perronne. • ..... x«
Pu Chapiœ^e laCadiédrab de Mir^obt. • • • . . • • x«
Trebpye,, Lib]:;aire à Rayonne. v ^' * * # • . • . i.
Phelippe^ux^y Bourgeois de Paris. ♦ . « ^ . • . • • i»
Le C;u-dînal de.RoiiJiN. « « • •«••... x.
Dttbqis 9 de Saverue. .* . . x.
Savoie y libraire à Paris. .. .. «^....•i.r
Pu Chapitre de la <Iadiédrik de MootprHkr, • • ... « 3.
Le Prieur deTAbbasTc dufiac . . ....... 1^
De Qilly , fihliotfaecaîre des Feuillam ^ à Paris. ^ • • • , • i.
Du Cbtpim de S. Pei en Artois. . ^ ...... i.
Lallepiand y. Imprimeur à Rouen. . . • • • ^ . • . xi.
Pu Çh^itce de la Primatîaic de Nancy. ^ ••.•»•!«
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1
4 L t S T M
gxàttptaim;
MM. Le Prieur de TAbbayc de Befchamp. / • . • • • T : ; . i.
Raillait, Prieur de r Abbaye de. Eiommévre. i^
L'Abbé de Moyen-Mourier. » • ». i.
Le R. P. Dumas, Cordelier de S. Bonnaventure de Lyon. • • . i.
Du Grand Chapitre de Bafle. . • : 3.
Le Baron Desberdn, Grand-Tréforier de TÉglife de Bafle. ... i.
Le Prieur de S. Léon de Toul i.
Le Ma>quis de Choify , près Bar* • r . . . . , . . i.
Le j Prieur de Lille en Barrois, . . *. i.
Pallas le jeune, Chanoine de TËgliTe de Toul i.
Le Comte d'Alençon de Neuvfville , près Bar. • • . . . ^ i.
Du Chapitre de Saint Gengoulf de Toul. * . . ..... i.
Nicolas , Libraire à Pont-à-Mouflbn • i.
De l'Hôtel de Ville de Toul . . • i.
Le Prieur de Sainte Marie de Pont-à-Mouflbn. • » .... i.
Le Prieur de Luxeu, près Befançon. • i«
Thouvenot Curé de Villey près TouL i.
De B/iar)da^, Chanoine &c Chantre de Saint Paul de Lyon. ... 1.
^ Milles Cbanpine de TÊgliTe d'Aleth i.
ï)u GrueJ de Villat;^ , Qianoine de S. Jean , Comte de Lyon. . . . i .
Meré /ils ^ Pfocureiir èsL Cours de Lyon • • . i.
De 1^ Vietje , .Baron de Maubec. i.
Du Mete, Synidic. du Chapitre dtUzès i.
Alibert , Syndic du Chapitcd de Carcaffone. ^ i.
Rouflfel, Confeiller du Roi, Garde des Archives de S. M. en Languedoc, i.
X^ R. P.. Rpmuald » Procureur des Carmes déchaufTés à Lyon. . . i.
De L^uriçu,. Avocat au. Parlement, ancien Échevin de Ville de Lyon. i.
Du Chapitrç de la Cathédrale de Lavor. . . ..... i.
A<lan)oly, (îrand-Maître des Ponts de Lyon. . . ..... i.
Du grand Chapitre de J'Infigne Églife de Trêves. j.
De Chemof, Chanoine de. Bafle i.
pu Pont, DireAeur its Fermes du Roi, à Nancy. ..... i. 7
Çotejle ,. Doyen de S.. Martin d'Angers. • i.
Petit de Toîiy , Cqnfeiljer honoraire de la Cour des Monnoyes de Paris, i.
Le PrieMr de Rangéval-lès-TouU . . . . . ^. *....!•
Don\Michçl, Pk-élat dr Flavigny, près Nancy i.
Drouaç DE BovssEy, Évêque fie ComtedeTottL 1.
te S\ipérieur du Séminaire de Toul. i^
Cambray , Chanoine de TÉglife de Toul i.
Çon^eillç de BofTi^ding, Notaire apoftolique à Luxembourg. . . . i.
i)oTT\ TJiéodard Mflchard,.Archxviiîe &c Secrétaire du Chapitre
In\pérjal de Stayelot; . • , . . . . ..... i.
Doux Gçrard Schipitz ,. Secrétaire; de S. A. le Prince de Stàvelot. i.
^c Collège des RR. PP. Jcfuites., à Luxembourg. i.
l^ ^oy^e^ Dire^eur des, Salines de Moyenvic. • • • • • • i*
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du
de
1%
DES SOUSCAIPTMUAS. %
MMi Valiton , Secrétaire de la Congrégation de la Miffion , à S. Latare à Paris, i *
PaiUaflbny de TAcadëmie des Maîtres Écrivions Jurés de Paris* • • i*
De CuoiSEVLy Archevêque de Cambray.
Bertbelot , Premier Commis de la Direflion des Domaines
Roi à Poitiers. • • • •
Du Chapitre de la Sainte Chapelle de Dijon.
Du Chapitre de Sainte Croix de Lille.
Du Chapitre de Saint Quentin* •
De l'Abbaye de Salivai , en Lorraine.
Le Prieur de la Chartreufe de Beaucerville près Nancy •
Du Chapitre de la Cathédrale de Valence. • . #
Le Chevalier de Solignac , Secret^re des Commandemens
Sa Majeflé le Roi de Pologne ^ Duc de Lorraine & de Bar.
Rochard , Chanoine ^ Archidiacre de TËglife de Toul.
De Montai , Chanoine de Toul y Prieur de Soudoigue dans les <
Pagel de Sainte-Croix , Chanoine ^ de Toul. • •
Le Chevalier de BayoA y à Nancy. • ; S S
Vaultrin Chanoine de Saint Gengoulf de TouL S ;
tVaultrin , Avocat à Toul. ••••;#
Le Préfident Pemot» à Toul* i • # S ;
Le Prieur S. Evre-lès-Toul. • ï • 8 •
Le Prieur de S. Manfuy-lès-Toul. • *
Brill^d , Doaeur en Théologie , Maitre de Mufique de l'Églife
Ulriot , Procureur au Bailliage de Toul. * é
Le Prieur de Saint Clément de Metz. • « • #
Le Supérieur éa Séminaire de Metz. . . • #
Dtt Ch^itre de l^ÉgUTe Cathédrale de Troyes. •
Henry, Procureur du Roi à TouL ... *
Le R. P« Huflbn, Provincial des Cordeliers de Nancy.
Le Prieur de Prémontrés de Nancy. ... *
Marchai y Lieutenant-général à Saint-NChieL » •
Le Bcgge. ^
De Vennoelen« > Chanoines de la Collégiale d'Anvers.
Bartels. J
Le Séminaire Êpifcopal d'Anvers. i i l '•
L'Amiral ProK , à Anvers. ..••••
Le Capitaine Micbiel, k Anvers
Scberpcnbergh^ Vice-Prébendé de l'Églife d'Anvers, •
Tron ville, premier Sccretâre de l'Intendance de Metz. .
\^arin Procureur au Parlement de Metz- . . ♦
Le Prieur des Bénédictins Anglois de Diei^ouard. «
Bovard , Agent des Fermes du Roi ....
Cordicr , Krefteur des Affiches de Meta. • i
de Toul*
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PRÉFACE.
ANS les fîécles du moyen âge (peut-
être plus heureux qu'aujourd'hui , quoi-
qu'on les qualifie d'ignorance & de
»
barbarie) dans ces fiécles où les conven-
tions entré les hommes s'exécutoient avec candfiur,
avec bonne ; foi , fans Tappareil des formalités dont
nous les accompagnons ; où les AGtes »'étoient
conçus qu'en très - peu de mots. ; où. quelques
lignes fuffifoient pour la donation de la Terre k
|dus étendue; dans ces ûécles^ dis- je, la profeflion
d'Archivifte étoitîncomraè : la néceffité l'a fait naître.
Lorfque les accenfemens, les baux amphitéotiquej,
ceux à-vie,.le^ conftittÉious de ;«nt©s.& de cenj.
furent en ufage; lorfque les ftyles ét^'nels duXï:V.^:
fiécle prirent la place de:cet.admirable Isçgn^êDe qui
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ij PRÉFACE,
cstzùénCoitUûéch précédent ; lorfque les Minlftre» '
fubalteraes de la Juftke , fous le régne de Françoi*^
I^^, apprirent l'art funefte d'épuifer toutes les reflbur-
ces de la chicanne pour perpétuer les Procès ; lorfque •
le fameux Édit de ié86, furies Portions congrues,
diûé par la fageflê même , fervit dé prétexte à une
Infinité de gens oififs, inquiets ou avides pour fe fairç
lin meilleur fort ; lorfque des Paroifles, des Commu*
nautés entières fe révoltèrent contre leurs Seigneurs,
& refuferent de payer des droits acquits par les titre*
les plus authentiques : droits qui étoîent des veAiget
de leur ancien état de fervitude, 6c que rbumanité
ivoit convertie en de amples recfev^nces i lorfqu'enfia
des corps inférieurs, fecouant le joug de la fubordt^
nation >s*efibrceren.t de renverfer Tancienne difcipline^
& de fe mettre au niveau de leursbienfaiâeurs ; alors»
pour défendre, fes domaines , pour confenrer fes prt*
viléges , on fut obligé de fouiller daiis les Archivés^
àè feuilleter des Cartutaires , des Régtflreis , ôc de
remuer des Papiers depuis, iong-temps eofevelîs dans
la pouffiere, ^v .' ■ . ;
On trouva d'abord deux obâacbs; le défordré
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•#*
PRÉFACE. 11/
qui régnolt dans les Titres , & la difficulté de les lire.
La patience furjnonta le premier ; pour l'autre, on'
«ut recours à des SçavaHs qui avoient fait une étude
particulière des anciennes écritures. D. Mabillon
confacra fes veilles à ce genre d'étude ; il éclairaibn
Ordre & fa Patrie. Sa Diplomatique Théorique
vient d'engager d'autres Sçavans * à recueillir , fous le • d. TouftaH
même titre, tous les hyerogliphes inventes par les
hommes pour fe communiquer leurs penfées ; à pré-
fenter tous les caraûères intrinféques & extrinféques
de la fcience des Diplômes , pour apprendre à dif-
cerner les faux d'avec les vrais.
Les mots barbares de la baffe latinité arrêtoient i
chaque pas-: Ducange & fes continuateurs en ont
applani le chemin. Le défaut de dates dans les an-
ciennes Chartes , & les variations du Comput ecclé- 1
iîaftiquô ou civil, of&oient des difficultés prefqu'in-
furmontables; les Auteurs de ÏAn de vérifier les Dates
les ont levé. M; Pluche , danifon Speâacle de la
Nature, a fait fentir qu'il nous manquoit une Paléo*
graphie françoife.
Tous c^5 ouvrages fuppofoient im arrangement
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ir PRÉFACE
préliminaire des Tréfors d'Archives, fans lequel on
ne pouvoit que très-difficilemept parvenir à une pleine
connoiflance des Titres qoi y étoient renfermés.
M. Fréminville décide qu'il eft àbfolument néceffaire
de faire un inventaire général des Titres d'une Sei-
gneurie pour en renouveller le Terrier ; voici fe$
. Rinovat. des termes : « Il eft très-peu de Terres dont les Titres &
*6à7. » Archives foient en régie , c'eft-à-dire , dans un
n arrangement capable de trouver & ramaffer dans
» un moment tous les Titres qui traitent d'un même
» droit , pour en connoître l'origine , l'établiflement,
» les différentes rénovations , changemens , altéra-
» tions ou confirmations ; au contraire , la plus grande
» partie des Archives des Seigneurs font en confà>
-, . -. . » fion il efl donc , &c.
vans ) v^oign»
'75 ï • L'Auteur du Mémoire injîruclif pour la confcBion
Jonni. Économ. «, . /• i a /• . ., t- </• /•
Janv. 1754. dts lerncrsy eit du même lentiment ; il divife fa ma-
tière en deux parties > dont la première & la plus
courte ( 19 pages) comprend l* arrangement des
Archives. Quelqu'excellent que foit ce Mémoire y
( dreâe feulement pour donner un ordre uniforme
aux Chartriers des dix Châtellenies qui relèvent dtt
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Préfacé: v
Duché d'Orléans ) il ne peut s adapter à bien dés
Tréfors.
Il manque donc un Traité complet de V arrange^
ment des Archives , qui puiiTe convenir à tous les
Chartriers en général ; c'eft ce Traité que nous ofons
préfenter au Public, feulement à titre d'effai. Les
lumières de ceux qui connoiflent cette partie aide-
ront à le perfeâionner : on fçait gré au guide
qui conduit dans une route difficile & inconnue ,
ne fut-elle pas même la plus courte & la plus fure.
. Nous n écrivons point pour les membres d'un ordre
célèbre par les grands fervices qu'il a rendu à la
Religion Ôc a\ix Lettres: nous tenons des Bénédiâins
les premiers élémens d'un art aufli inconnu que né"
cefTaire. Nous nous faifons même honneur de citer
fouvent leurs écrits \ & de les prendre pour garants
des principes de Diplomatique-pratique que nous
établifTons.
Après avoir parlé dans ce Traité des qualités qui
conflituent l'Archivifle , des précautions qu'il doit
prendre , poui? conferver fa fanté au milieu de l'air
côrrdinpur qu'il réfpire, du foin de ne rien négliger
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vî PRÉFACE:
4e ce <5ui peut éclaircir l'hiftoife générale ou parti-
culière , nous venons au corps de l'ouvrage , & nous
préfentons un plan d'arrangement diftribué en {ix
opérations ; elles confident , i.*^ à divifer les Titres ;
%P les fubdivifer; 5.^ les dater & déplier; 4.^ les
^traire; 5.^ en former des inventaires ; 6.^ & ter-
miner ces inventaires par des tables commodes.
On a occafion de parler de la confervation des
Titres , de la conftruélion des armoires , des layettes ,
4es cotes particulières de$ liafTes 6c des titres , des
cotmmencemens des diverfes années , dés différentes
^péces d'anciennes Chartes, de l'ordre à mettre dans
les comptes de recettes, dans les manuels desKégif-
£etirs , & de l'ufage qu'on en peut faire ; de l'analyfe
des anciens Cartulaires , & du. dépouillement des
régiftresde délibérations capitulaires, pour ce qui
concerne la police intérieure de la difciplinè : opé-
rations ordinairement aufïï négligées qu!elles font
néceil^ires à la peifeâion de l'ouvrage.
En faveur de ceux qui n'ont point le iVbi^r£u^cr
Traité DE Diplomatiqj^r Théorique , en fix
volumes, nous donnons, dans l«s-X Ôt XI.** Chapi»
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.PUÉ FACE. «rfj
très , une idée fuffifante des feptcara&ères «xtrîflîëqtws
& intrinféques , auxquels oh peut difcefner les fauac
Diplômes d'avec les vrais. Cette matière eft traitée
d'après notre expérience, 6c non analyfëe de r<)u-
vrage des SçavansBénédiâins, comme nous Favions
annoncé dans le Pro/puBus, Si d'un côté le Public
perd d'excellentes chofes fur cet objet , il y trouvera
de Fautré les mëniès principes préfentés foiis une
nouvelle face avec des exemples nouveaux , qui fb^
ront connoître une infinité" de pièces ignôréel
'Nous donnons' à îa fin des modèles d'inveiitaires ;
un long vocabulaire pour Fintelligehce des anciens
mots français » dont il eft fouvent parlé dans let
Tftres ; un recueil alphabétique des abbréviationj
(françoifes feulement) les plus communes dans les
(ix derniers fiécles ; enfiil des formules d'anciens
Àâies frartçois Ôc ktins, pour faciliter k leÔurede^
écritures gothiques". "
Chacun de ces divers objets eft accompagni"
d'exemples ôc d'autorités , qui rendent les définitions
plus fenfibles , & les principes plus certains.
Si l'on a la patience de nous fuivre pas à pas dans
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rviîj PRÉ FA CM.
h voie que nous traçons, nous penfons que Ton
pourra réuffir. Ce n'eft point un être poffible , un
plan imagine k loidr; mais réellement exécuté, &
.plusieurs fois dans quelques-unes de (os parties.
Ces opérations,' ces divifions au reile , peuvent
être arbitraires , excepté quelques plans défeâueux
4ont nous ^nontrons les inconvéniens ; nous ne prd-
,tendons pas que tout autre plan ne foit aùÛl bon ,
jjourvû qu'il tende au même but : la confervation des
titres & la facilité de s*en fervir. ...
Qn ne trouvera point d'appareil dans les préceptes
ni de brillant dans la di^on : tout y fera de la plus
grande {implicite ; De quel coloris un ouvrage di-
daéiique eft-il fufceptible ? aufïï n'afpi.rons nous ja.
être lus que par ceux qui veulent embrafler l'étude
pénible de l'antiquité, ou. diriger fous leurs yeux lés
opérations de quelque Copifte: intelligent. Si nous
avons réuffi à leur gré, il nous fpmmes utiles à la
fociété, nos vues font remplies.
> f
DIPLOMATIQUE.
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DIPLOMATIQUE - PRATIQUE
O XJ
TRAITÉ
DE LÂRRANGEMENT DES ARCHIVES.
CHAPITRE PREMIER.
Des qualités de VArchivljle , & de la UHurt
des Titres,
EUX fortes de perfonnes s'adonnent à Tarran» !S5
\ gement des Chartriers j les uns en font leur chapitre l.
r unique objet , & ceux-là doivent réunir toutes Q w * »• i t i s
^ \c& qualités qui cônftîtuent l'Archivifte. Les »"'A»««^"^
SJF autres , Proçureurs^généraux , Syndics , Gardes-
\ clefs duTréfor , Supéiieuts des Communautés,
^~~ Intendant des Seigneurs^ y font conduits par
leur goût y^ leurs takns , la néoe^té: Dans les premiers oa
exige plu^ de tontt>ifiances que dans t<t\xt ^ui ne s'y livrent
que par ôccafion & pour rendre ferviee*
L'Archivifte de profeffion doit s'être fafmlliarifé avec les
caraâères» les abbréviatiofB & les àyles de chaque fiéclei
A
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2 DiPLÔ MtÂTI<lUE*PttATI(lVE.
— an premier afpeft d'un Titre , il doit être en état d'en fixer
CHAPITRE L répoque à vingt ou trente ans près.
Qualités \\ feroit à défîrer qu'il eut travaillé quelques années chez .
wVAacHiviftt. j^ Notaires, pour connoître les difFérens ftyles , les diverfes'
conventions qui font la matière ordinaire des Aftes. Pour
feifîr d'un coup d'œil quelle a été l'intention des contraftans,
.. détacher avec facilité quelques phrafes utiles , noyées dans
,une mer de mots fuperflus.
U eft encore plus eflentiel gûll ait pafle quelque temps*
*'Chez des Procureurs, qtfil poflede fit Cfoût^ime, fes Ordon-
nances & les formalités qui accompagnent l'exécution des
Loiis, pour être en état de faire Tanalyfe d^une, îrfFaire épi-
nèufe , ihiftoire d'un Procès commencé depuisnombred'années ^
pour faire jour à la vérité perdue dans un labyrinthe de chi-
cannes, ou cachée fous un cahos de procédures, inventées,
dans le XIV.^ fiécle, après^la découverte du. Droit romain^,
augmentées dans le XVI.^ & trop fcrupuleufement continuées
dans le nôtre, malgré la fé vérité des Loix& la vigilance des
Wagiftrats qui s'y oppofent de toutes leurs forces.
A ces talens, à ces lumières, il doit joindre une probité à
• répreuve, un fecret inviolable, une ardeur infatigable an tra-
vail , un grand efptit d'ordre, de ptécifion,, d'analyfe j il doit
avoir fait de bonnes humanités pour déchiffrer & traduire
iidellement les Titres qui font prefque tous en latin , avant que
le Roi François P% par fa Déclaration de 1 5^3 5 , ait ordonné
que les Aftes , les Sentences & les Arrêts feroient écrits en
langue vulgaire ; une connoiflance fufïifante de l'ancien
Comput Eccléfiaftique & des difFérens commencemens des
années , lui eft néceliaire pour affigner à chaque Titre fa vé--
ritable date, pour ne rien confondre, il lui faut au moins une
idée de l'hiftoire de notre Monarchie, fur-tout des deux der-i
Yiiéres Races ; j'^jouterois même un goût particulier pour 1^
monumens & les antiquités. Que feroit-ce iî le flambeau d'une
faine critique éclairoit ks ouvrages! La gloire de les perfec-
tionner, de juftifier le choix de ceux qui lui accordent leur
confiance , ^it faire difparoître tous motifs, d'intérêts.
Pour ceux qui ne s'adonnent oue: par goût à ce genre de
travail, ils ne doivent point fe rebuter, s'ib ne lifent pas du
jpremier abord les anciennes écritures^ en crès^peu de temps
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ils feront en état de voir tout par ^ux-mémes. La Icflure des '— ^
Titres n^eft qu'une des qualités acçeffoiresj le mince talent de CHAPrrRE L
donner à-peu-près te fens ou la copie d'un Titre difficile par Q^ ^tiTis -
fes abbréviations , par les caraôères efFacés, & par les ex- ^"'^^'^''''**^'
jM-effions furannées, eft le feul but auquel penfe devoir attein-
dre un (impie déchiffreur ; ce n'eft qu'un pur méchaniTme qui
vient infenfiblement & par Tufage* Il n'eft perfonne qui ne
fe fafle un- alphabet didée en fifant un Titre $ la difficulté
confifte à deviner les abbrégés. Le Vocabulaire , la Table des
abbréviations & les Formules des anciens Aftes que nous
avons promis à la fin de cet ouvrage, lèveront tous obflacles»
On confèdle feulement de nepoint fe fatiguer, ni s'obftiner
à. vouloir lire ou déchiffrer un Titre tout entier à la première
infpeéHon: cela eft prefqu'impoffible , même pour les gens du
raêtier, fi le Titre eft mal écrit. On jette les yeux deffus, la
première fois, en parcourant rapidement tous \t& mots, n'en
dût-on lire que quatre par ligne:; une féconde fois, on en lit
davantage ; à la trolfiéme , on Te hazarde de le copier enlaiâant
en blanc tous les mots que l'on ne peut déchif&er ; une autre
fois on coUationne fa copie, en rempliflant les mots qui d'a-
bord avoient parus indécnifirables, & que Ton retrouve alors
fans peine, parce qu'ils s'expliquent réciproquement, tant par
les amécédem & les fubféquens , que par le fens de la phrafe.
H eft bien fur qu^à la fin on lira la pièce en entier , & que
fi on lit bien cette pièce , on lira aifément toutes les autres
du môme âge, & d'un çaraâère femblabie.
, Ç H A P I T R E It
Des précautions qiit ton doit prendre pour jconferver
fa Jjinté dam les Chantiers»
PO Pft ta (ïkfété des précienx dépôts que Fon confie aux S
Archives^ ces- lieux' (ont coflimunébent- placés dàtiis l'en- Soik de lj^
droit le plus fort d^uh Châfeàit, - d'une Êgtife j d*ùn Cintre j s a m t i.
tme voûte au dfefTjas^ aiideffoiis> ^ne porte de- î€è , dfe petites
fenêtres, armées de barreaux , de crampons '^ revéfuësf
d'un griUagedé ^er «nfiiUé} ce font les précautionis ordinaites
Aij
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&A.¥.T:é. précaufiiontt daji& leurs Statuts:: ^ M<ipi. mpnummti efi hoc,
Ziegelb.T.I. ». fmptratorumy Rt^um , ^ff^/^ Pontificum , T^abulm fundu-^
Hiftor.LittOr(L>» tomm contincontur Canhis^ Ipfum Tahularium firmum effc
S^Bcnediaû y^opportUj OC undiquc munitum contra inccndium. Mené/Iras
», nabtai médiocres , fcrro fpiffo. reticulatim. obftptas { Ponm
»< quoqut>ftrrc(^fint; kab^antur que duce clavesj Çfc...
Cet avanta^ ( la fiireté ) ptodxik un inconvénient dont il
a paru )u^u'icL afîez difficile de fe garantir. L'air qu'on ny
fait circuler qa en ouvrant deux panneaux mobiles fort étroits,
sV corrompt j Thumidité y étant une fois entrée ne s'évapore
plus } les papiers y contrarient une odeur infuportable , qui
feule ferait capable de ruiner , de détruire le tempérament le
plus robufie 9 â dans cet état on avoit l'imprudence d y tra^.
vailler habituellement,
MaisiiLeft diflPérens moyens de rendre la falubrité à ces:
déprits précieux.
Depuis que. la Phyfique eft venue au fêcoursde nosbefbîns,
mêmes les plus ordinaires, depuis qu'elle a daigné jetter les.
y^ux^fur des détails économiques, elle nous a appris que l'air
infefté pat le défaut de circulation, dans les endroits trop,
exaftement fermés, ou habités par un trop grand nombre-
d'hommes ou d'animaux , devoit pour les mêmes fins être^
fouvent purifié, renouvelle j elle a plus fait , elle a inventé
différentes, machines à cet effet, qu'elle.npus a préfenré fous
fe nom de Ventilateur : MM* Halles , Çutton ,, DefaguHers &
autres, nous en ont donnés de plus ou moins fimples , fuivant
que' leur, geme & les çircpnftaqces^leur onç offert-d^ï 0K)ycns^^^
L'on crôiroit donc nécefTaire que l'on cjeftina une pareille
machine, un Ventilateur^ à chaque Tréfor d'Archives. Ilfe-
jjoit alfil d'en con^fer ut^ quç„ l'oiva^apteroiti au mur inté^
rieur ou exiérieur du Çhiirtrfgr ^ dont: l^^ ipa^iy^le fed-qiî pla?-
çée à côt4 dfj la porte , ^z q^-pn^ aurpitj l^ttention de faire
jpuer dcî temps en. tenapç,,: &;- fii^rtout- qOfilquçS) inftans» avam
que d'y;enn-çré
Cette machinç, a^ r^fje,/ qyi ï^'a pî^befpin d'êtte d'un
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gBôs: Tolûine y ni diuoe compQfitiiWi compliquer' pour Cufagg^^ ^„,._ ^
incHcptié &. c<»féillév ne feroit m è'bne exécutûm. éiffieile ni- CHAPlTKBlt'
cputeuièi. On pem ▼oirdawlecDursdeFhyâqueeipéiiineii? ^aim 0^»^
tak du Doâaeur Etefaguliers,. la dcfcmptioTt & les, <kffiëifis do^ ^kt*.
fçn VeotilatÉaiP, qui eflr un bon^^ modèle , mads ftifceptible de^îîJJ*?*^* ^'*
diminution de volume & de[ amplification
Au iurplus, fans recourir à. des Traités de Plnfique, qu'on
fe contente ^ fii Ton veut , de voir TefFat d'un crible à vent:*
machine qui fe trouve à préfent dans prefque tous les grenieinkî
un peu cottiidérables } & Ton verra que (tcçtte machine étoit:
feulement mife enjeu à côté d'un lieu fermé > tel qu'un Char^*
trier voûté , & qu elle y communiqua par un tuyau ou une
petite ouverture pratiquée exprès, elle en pomperoitdansJiiitfi^
tant tout Tair , qui feroit obHgé de fe renouveller par lespetiies "^
fentes & ouvertures des portes Se des fenêtres.
Enfin ce feroit une très-bonne chofe que de brûler detemps^
en temps une mèche fbuiFrée dans les Chartriers j non feule» ^
ment Tair en feroit purifié , & Thumidité diffipée : mais To^
deur pénétrante &; active du fouifre enflammé feroit périr tous
les infeôes rongeurs qui attaquent jour & nuitfnos Titres pré^*
deux. ou refpeâables,& lesréduifènt en pouf&ére;
Mais comme ces dépôts font prefque toujours d\ine capa*
cité trop bornée pour le travail ou récenfement général des»
Titrçs & Papiers d'une Archive, & que d'ailleurs on ne s'em^
barafTera peut-être guères d'employer les moyens que fou*
vient d'indiquer, quelques furs & fîmples qu'ik^foient; IW
confeilleroit donc à TArchivifle d'établir dans un autre lieu>
le plus prochain du grand Char trier, & à la plus belle expo«
fition du jour qu'il fera poffîblè , ( jamais au Nord ) un bureaux
des. Archives, dans lequel on portera , à mefure que Ton eti
aura befoin, tous les Titrer d'une Seigneurie , d'une Prévôté
& des ViUages^qui en dépendent} & lûrfqu'ils feront mis en
ordre, on les remettra dâm le grand TrélorpouF en prendrcr
de nouveaux*
iLe foiç de fe ckoifii^ un Jku &in, un air pur , pour travailler;;
n'eft^ quev la première précaution^ que l'ôn^ doit prendre poup
parer aux< ioconvétiiens qui arriv^ent tous - les jôwSr Lorlqu'on^
remue UBeboëte ou layette, remplie de vieax Titres, ou des>
&çê> d^aïKiennes Fcocédàf e^^ ou des parchemins dépofés d?^
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6 Viplomatkive-Pratiq^vëI
' ■ — puis lone-temps fur àitî tablettes, ou des comptes & dés régîit
CHAPITRE n. ^j.^^^ oimliés quelquefois depuis des fiécles , il en fort un air
Soin DE LA infeft, une exhalaifon pernicieufe^ utKpouffiére corrofivc,
Santé. ^^ j,^^ refpire néceflaircment fi Ton ne cherche à s*en ga-
rantir. Le moyen eftde retirer les Titres des {acs,les battre^
Its étendre, les fecouer , ouvrir en plufîeurs endroits fes Livres
dont lt% feuillets prefque collés les uns aux autres annoncent
la pourriture ; pafler même fur la flamme <l'un feu clair le«
papiers amollis par Thumidité: le parchemin rifqueroit à une
{)areille opération, il ne faut jamais ly foumettre. Pendant
es nuits a été, qui n'annoncent point d orages, on peut laiffer
les fenêtres ouvertes, afin qu'un air pius pur difHpe les vapeurs
dangereufes.
, ifn eft pas poflible de fe prémunir entièrement contre la
pouffiere déliée, qui fort des parchemins plies depuis plufieurs
itécles^, & que Ton eft obligé d'ouvrir dans leur entier: On
détourne un peu la tête , on Téloigne du parchemin que Ton
agite*
r II eft malheureux dans cette profeflion d'être accoutumé
au tabac : on TÎfque beaucoup d'afpirer en même-temps la
poufliére qui s'attache aux doigts, & qui pénétre l'épiderme*
• ' Quand on eft obligé de féjourner dans le grand Tréfor ,
ou pour des arrangemens^ ou pour des recherches indifperi-
àbles & longues, on doit tout ouvrir, portes & fenêtres,
& verfer de temps en temps Ae^ eaux de fenteurs dans fes
mains pour éloigner le mauvais air« Quelques-uns même ont
des habits mufqués deftinés à cet ufage.
. Ce n'eft point par excès de délicatefle que l'on confeille
de prendre tant de précautions } plufieurs perfonnes ont été
la viftime du peu de foin qu^ellçs^^ont pris de conferver leur
fiinté: moi-même j'ai été dans le,çasu
1 Nous croyons encore devoir avertir que Tonne doit jamais
travailler aux lumières à l'arrangement ^ encore moins au
déchiffrement dès Titres. Le mouvement continuel tles:
papiers auxquels, on travaille^ peut faire voter quelques ènin-
. çeUes, qui, échappant ;à la vigilance d'un homme profondé-;
ment occupé, ràu^roieiat une incendie pendant fbn.abfence^
Stat, Congregat. If No3u haud unquam intrtt Archivum cum c<mdelâ^ niji res:
jY^i.'fQtr"^'^ ^ravi^ incumhat quotmoram non patiatur^tùm vcrà major^^
^ m modum cujlodiat lumen, n
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FRicÂUTiorfs pour la sAHri.
D'ailleurs le feu que Fou eft obligé d'entretenir dans une
cheminée ou dans un poêle, peut occafionner le même mal- CHAPITRE H.
- ' ... Soin de la
heur. De fages mefures, peut-être, préviendroient cet acci-
dent, mais jamais rafFôibliflement de la vue, qui feroit la
fuite d'un travail à la lumière fiftice t à la fin d'un hivçf on
pourroit s'en appercevoir.
On nous a aemandé des moyens de conferver les yeux qui
s'altèrent infenfiblement par la lefture des anciennes Chartes j
nous n'en connoiflbns guères d'autres que les fimples précaù*
tions dictées par la prudence: comme de ne jamais lire à fauoc
jour, ne point travailler trop long-temps de fuite à un même
objet , mais varier beaucoup les occupations qui vont êtœ
détaillées; déplier les Titres d'une liafle, les dater, les'analy-
fer, les coter par des nunoéros de renvois , remettre au net
les extraits, faire les tables du volume tranfcrit. Si, malgré
ces divers exercices, la vue fe trouvoit encore fatiguée , il fe-
roit bon de fe promener fouvent dans Aq% lieux où Ta verdure
domine , & rarement dans des allées fablées , expofécs à la
réverbération du foleîL II n eft pas moins utile de fe bafEner
tes yeux plufieurs fois le jour , foit avec de l'eau de rofé on
de plantin, foit tout Amplement avec partie égale d'eau con>
jaune & d'eau-de-vie*
SAIITi»^
H A P I T R E .IIL
Dis Notes hljloriques^
Notes
LA connoiffance de tous les droits honorifiques & utiles , "■■ -**i
qui réfulte de l'examen général des Titres , n'eiï point le No- _
feul but que doive fe propoler l'Archivifte : il doit élever (ts Historiqves,'
vues, & chercher à fe rendre utile en faifant ufage de tous
les traits htftoriques répandus dans les Titres qui lui paiTeront
par les mains.
Il aura donc à côté de lui un cahier, fut lequel il écrira
ïes notes à mefure'que les Titres lui en fourniront foccafiorï.
Ces notes atiront fix objets r
i.^ L'hifloire particulière de là Seigneurie, ou de TÊglife
pour laquelle il eft :employé,
!•• L hiftoire particulière de la Ville capitale de la Provinw
où il fe trouvÇi
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^f L'hiftoire de la même Province en iginér^
.va^^rmEm. © j^^ ^^^^ pour en compoferkNofailiaire ouraucmenter
Hi8TQBA(tt7 commence.
■ ^* 5.^ L'hrftoû-e générale, Eccléfiaftique ou Civile xle la
France, moeurs^ loix, coutumes^ &ۥ
6.^ Et la valeur des anciennes monnoies &: des prix des
idencées dans chaque iîécle«
Chaque note curieture fera accocnpagnée du tL^ de la
layette, de la liafle ou le folio àa livre, éam lefquek elle s'eft
*rouvée.
Des exemptes <le chacun à^$ divers gemes de notes ne fe-
xont peut-^étre pas ici déplacés.
/.• Hifioirc particulière de rÉglife Je***
Un Titre chirographe , eft ainfi daté : « Datum Kalendas
n Novembns ^ annofob incamationt Domini Mxcyiii. Anno
p tertio à comhuftwne Templij indiclione feptimd.
Voilà l'époque de Tincendie de TÉglife de S. Martin de Tours
}>ien marquée, &:ef£eâivement c'eft en Tannée 1095 que les ha-
Jbitans de thâteau-neuf y mirent le feu dans une fédition excitée
^/•%M4.«.A I A r^U ^ •^:*^^ / * \ / Arch. de S. Mart. de Tours.
contre le Chapitre. (*) { i„^ent.delaViUe,Malfons,Liaffe9.
Dans une Patente de Charles VII de Tan 1 449 , il eft é\t ,
que rÈglife de Toul a été fondée par les Rois Dagobert &
r'Ki«.lA«r«'i.^p^A / Arch* de FÉglife de Toul , Tréfor •
Charlemagne. { des Patentes des Rois. N.o 27..
Ceft M. Ferry 'de Void, Doyen de FÉglife de Toul, qui a
fait élever en cuivre & à fes dépens , au commencement du
XIV.^ fiécle, le tombeau de S. Gérard, oui fe voit dans la
Chapelle dédiée à ce Saint, dans la Cathédrale.
Nécrol. de TÉgU de Toul. de 1300.
//. Hiftoire particulière de la Ville de***
- Sous rÉpifcopat d'Udon en io5ç , il y eut une fi grande
încencUe dans la ville de Toul, qu'elle détruifit'prefqu'entiére-
ment
y^
» ( le XL*) » La véftié eft (m'a ne refte plus aujourdTiui que fes maffes & quelque*
arceaux de voâtes d*aiTêtes dans le Collatéral dhi cd«é de la. Tour de Charicmagne^
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ment l^Êgliie de S. Gengoul , avec les Bâtimens que S. Gérard ^
avoit fait conftruite autour. CHAPITRE DL
TréCdcs Chart,desÉvêq. de Toul,N.^ 6. Notçs
En Pannée 1 446 , les Anglois traverferent la ville de Donne- HisTowqvESi
Marie en Montois^ & y commirent de grands dégâts,
Arclu de S. Mart. de Tours. l5onnein. Baux.
II L Hifloire de la Province de*"^*
En Tannée m 5, les Juifs furent chaffés de la ville de
Ligueil en Touraine, fuivant une Tranfaftion, &c.
Arclu de S. Maft. Ligueil. Liaf. prem.
En T 3 99 ^ il fe faifoit dans le Barrois un fi grand commerce
<!' Abeilles, que le miel & la cire faifoient partie des menues
•dîmes. Arch. dte PÉgL de Toul. Saudroa. LiaC 4. N.® 1,.
IV. Nobiliaire de la Province de**^*
1439. J- Graville^ Seigneur de Villandry , Maître des
Arbalétriers de France. Arch. s. Mart. S. Cofme. Manfe. Liaf. 21. Ch. 4.
1 247. Virnobilis , Stephanus Miles ^ Dominas de Sàrceiom
Arch. de FÉgl. de TouL Carthul. A. Fol. 31. v*..
K. Hijloire de France.
Dans im Titre écrit vers Tan 1 1 50, il eft dit: << Pojètfuam
^> compertum ejl Jadicio ferri.^Les épreuves du fer rouge
«étoient encore en ufage. Arch. de Toul.
En 1228 & en 1343 , on comptoir au nombre des cafuek
d'une Cure, les offrandes des confeffions.
Arch. de Toul. Carthul. D. Fol. i.
Voici les Armes& Armures dont fe fervoient les Militaires
*« en 1 3 5 3 . Armad cum balijlis , gladiis ^ lanceis , loricis ferreis
-H induti ; baciunetos in capitibus , & guantelletos in manibus
habtntes^ Arch. du Chap. Chart. des Évêq. de TouL N.^ 6}.
VL Valeur des Monnaies.
En I J95 ,1e franc d'or valoit, à Tours, 20 fols tournois la
pièce.
En 1417 & en 1547^ 12 gros, à Toul, valoient un franc
de Lorraine.
En 1483, on comptoît par unzains, douzaîns, &c.
On pourroit encore jfettet fur le^même cahier des notes
•qtti ont rapport aux Archives^ & à la cotuioiffance de Tanti*^
B
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10 I><iP to M AT 1 ^v e-Prat 1 q^if r.
S*'""'"^""" uité, des obfef varions cririques que Toccafion fait naître^
es^ tradirions certaines que Ton reçoit des anciens du Pays,,
y^^^^^ pour rappeller d'antiques ufages, concilier des faits oppofé^
TORiQVEs. ^ apparence, éclaircir un paffage obfcur. Quand fur vingt
notes il ne s'en trouveroit que deux d'iitites , on auroit rempli'
fe but.
Nous ne penfbns pas que dans ce cahier on doive diviftr
les matières comme on vient de he faire, encore moins y
conferver Tordre chronologique j elles fe trouveront toutes i
confondues, & formeront un magafin^dans lequel on trou-
vera des matériaux de tout€ efpéce.
Les Sçavans, qui font dans l'ufagede viiites les Chartriers,.
auront un grand avantage en parcourant un pareil recueil : .
ils y trouveront, d'un coup d'oeil, l'objet de leurs recherches,
. & feront certains de n'avoir rien obmis d'intéreflant. Il arrive
ordinairement qu'on ne leur communique que les Chartes
a[nciennes,les droits honorifiques, les privilèges les pluspré-
cfeux. Ces Sçavans analyfent quelques* Titres, en copient
quelqu'autres } ils croyent avoir tout vu j mais c'èft dans le
contexte même des Titres-, qui regardent le temporel , que
l'on trouve le plus fouvent des époques intéreffantes , àt%
noms de familles illuflres ,4diies faits curieux , des preuves,
nécefTaires pour des Généalogies, pour un Nobiliaire, pour
une Bibliotnéque ,., & il n'y a qu'un Archivifle exaél. qui
•puifTe faiiîr ces différens objets»
Comme ces notes font partie d'un dépôt qui lui a été
confié, il ne doit point en faire ufage fans confulter les
Propriétaires de ce dépôt, mais il faudroit avoir le goût bien^
gothique pour fe refufer à rendre publique, dans le befoin,
des notes propres à Thiftoire , & qui ne peuvent nuire en
aucune manière à la Seigneurie, à TËglife à qui appartient
le Tréfor.
On ne doit pas non plus regretter les momens que l'on
voit employer à remplir ce Recueil i ils font courts, cinq
ou fîx heures par an lufHfent*
Ce n'eft point ici une fimple invitation que Ton fait aux
Archiviftes de ne rien néjgliger de ce qui peut fervir à l'hif-
foire , c'eft un devoir eflentiel qu'on leur rappelle , & s'ils
fe difpenfent de le remplir ils rentrent dans la clafle obfcure
des fimples déchifireurst
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Des Notes wisr^RiquËg^ ii
Nous avons infifté fur ce Chapitre , nous ayons même'
^iiprès commencé par-là , parce que nous fommes convaincus CHAPlTREin.'
de fon importance, & que fi dans toute la France ceux qui Notes
travaillent aux Archives avoient foin de recueillir les traits ^**^™"^2^^*
hiftoriques qu'ils rencontrent dans leur chemin, les Écrivains
puiferôient dans des fources d'autant plus pures, que Ton n'a
jamais penfé à les altérer, n y ayant aucun intérêt ,& qu'elles
portent avec elles k^ caraftères de vérité & d'impanialité,
qui font Teflfence de l'hiftoire.
\M Miid
^^u _^fu^
CHAPITRE IV.
' Des Plans défectueux.
L'Art de l'Archiviflc ne confifte pas feulement à dé- Plans
chiflFrer des écritures gothiques , nous le répétons , c'eft détectoevx.
la partie la moins confidérable de fa proferaon j l'ej^^rit
d'ordre & d'analyfe, voilà l'effentiel. Se fcMrmer un plan
ex^él dans le defTein, facile <lans l'exécution, jufte dans les
conféquences, voilà le premier foin de l'ATchiviite. Il eft fi
ordinaire de s'arrêter à un plan, qui, examiné de près,laiffe
appercevoir des inconféquences, des défeâuofités, des obf-
curités.
L'un fè contentant de rapprocher en gros, dans un même
b'eu, tous les Titres d'une même Terre, n'entre dans aucun
détail inftru£Hf. Ses liafles font compofées de Titres qui
concernent diverfes matières; on y trouve 'en •même* temps
des Tiares précieux, dçs papiers inutiles^ des droits honori-
fiques , des rentes, des dîmes, des héritages, des bois. Quand
le paquet eft afiez gros il le lie de manière à impatienter
chamie fois celui qui^n aura befoin; iH'intitule élégamment ,
Lia^e I /* code A. lÀaffc i cotée B , comme fi l'une des deux
indications ^ liajfe ou cote , ne fuffifoit pas j les extraits font
pour la plupart imparfaits, mal digérés, quelquefois remplis
de contre-fens. Les tables, quand il y en a, font peu utiles ,
parce qu'elles rappellent la nature des Aftes , comme ahon-
nement , accenfement ^ bail à vie^ &c. au lieu d'indiquer lé nom
^u droit abonné^ du bien donnée rente.
Bi)
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Il D 1 P L Ù M AT I^V E^P R AT 1 <IV E^
c APiTRP ~ ^^ ^^^^ ^^' ""^ divifion de fe« Titres , mais finguUcre-
eHiU>iTREVi. „^^j. toutes les Tranfaftions ft>menfeinble, tous les Baux^
, ^^^* tous les Arrêts, tous les Aâes enfin de chaque efpéce; il tti
oEFzcTuwx. f^^^^ enfuite des paquets qu'il range par ofdre de dates-
Cette forme eft trçs-incommode dansTufage. Si Ton a befoia
d'avoir les Titres juftificatifs de la propriété d'un droit
Seigneurial, d'un héritage , d'une rente, dh eft obligé de par-
courir les inventaires de toutes les natures d'^Aéles, pour rap-
procher l'objet demandé. Le Régiffeur , il eft vrai , doit
avoir entre Les mains tous les derniers Baux , tous les Titres-
nouvels,-pour pburfuivre les Fermiers & les Rentiers; mais-
pour les anciens Baux ou Titres, ils doivent être placés cha-
cun par ordre de matières»
Celui-ci, en interprétant à Ta rigueur les expreffions de
Tom.Lpag,a8. l' Auteur de la Rénavation des Terriers ^ reinge tout fon Tréfor
fuivant l'ordre chronologique, met dans une même layette
tous les Titres d'un même fiécle , en forme des liafles , &
donne à chaque pièce un numéro ; de forte que pour trouver
la preuve d'un droit honorifique ou utile , il faut vifiter les
fmquets de chaque fiécle, & en tirer les Titres néceffaires.
1 ne faudroit que cinq ou fix afifaires en même-temps pour
boule verfer tout un Chartrier, car qui auroit par la fuite la'
patience de reprendre toutes ces pièces à mefure qu'elles
rentreroient,& de les remettre chacune à leur numéro & dans
les liaffcs d'oîi elles avoient été tirées?
IX Mabillon commença à partager ainfî TArchive de M»
le Maréchal d'Eftrées : il fut bientôt obligé de difcontinuer
cette méthode. (*) Ce Sçavant fut convaincu qu^à quei-
qu'exceptions près, ( nous les indiquerons dans la fuite,) on
ne doit jamais arranger tous les Titrées d'un Chartrier par
fiécles.
Celui-là a fait faire autant de layettes qu'il y avoit de
droits différens dans IS Seigneurie, oc a ajouté dans chaque
layette un petit inventaire des Titres qui y font contenus,
avec un numéro à chaque pièce. Mais cet inventaire n'eft
point par ordre de dates, ni divifé par matières ^ tout y eft
(*) Nous tenons cette anecdote deD. Géron, Bénédiâin de la Coogrégat*
de S. Maur j, dont nous noos faifons honMur «ftoe te difti^e*
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F]L^>/s Déi?tcrvEirx. 15
pêle-mêle. On m cohtinuë point dans lé Chartrier ces inven- • — -•— '
ta ires, à mefurequeles layettes augmentent ; & au bout de ^^^^.^Î^^'^V
cinquante ans il y a le double de Titres qui ne font point p^ans
inventoriés ni numérotés; aînfi il faut prefqu'autant de temps ^^^^^™^"^
pour trouver un Titre cherché , que fi m layette n'avoir
jamais été arrangée.
Ces différehs plans & tant d'autres qui manquent par les
principes, ont donc befoîn d*étre reÔifiés, & demandent un
modèle qui ferve de baie pour tous les autres ; c'eft ce que
nous offrons dans le Chapitre fuivant, après nous être aifurés
par le témoignage de gens înftruits, que notre plan eft un
Ats plus clairs & des plus commodes.
^,,^4 , "^^nj^
H^rfi ^*'
CHAPITRE V.
Plan propofé.
POuR rendre ce plan plus fenfible, nous le diviserons PlanproposI^
en fix opérations , rexplicatîon de chacune de ces opéra^
tions fera la matière d'autant de Chapitres différens.
PREMIÈRE OPÉRATION,
Divifer tout le Chartrier dans différentes armoires par
Seigneuries, Prévôtés, Perfonats, Dignités, Bénéfices parti-
culiers d'une Églife, Offices clauflraux. Terres domaniales^
Fiefs, Cenfives, &c.
SECONDE OPÉRATION
Subdivifer chacune de ces armoires par bcëtes ou layettes,
3ui contiendront des Hafles de Titres , rangées fuivant leur
énomination, & fous fept clafles différentes,
i.^ Droits honorifiques et utiles, Bannalîtés,&Cè
x.^ Droits DOMANiAUx,Terres, Prés, Moulins, Étangs,
Papeteries, Torges , Pêches & Rivières , &c.
3.^ Rentes, cdnftituées & foncières en argent & en grains*
4^. Église, Collation de la Cure, Dîmes, Réparations
& Ornemens de TÉglife, Portion congrue, &c*
5.'' Eaux et Forêts, Bois, Chafle, Amendes de délits
Qiampétres^ &c«
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14 DîPLOMATïQVE^PRATîtlVE.
^SSSasssss, ^/ Communauté, Procèsavec les habitans pour les
CHAPITRE V. vains-pâturages, limites des territoires, &€•
Plan proposé. ^o FÉODALITÉ, aveu'x & dénombremens au Seigneur
fuzerain , déclaration au Terrier du Seigneur dominant.
TROISIÈME OPÉRATION.
Prendre les Titres de chaque layette Fun après Tautre, les
déplier pour leur donner une grandeur uniforme, y mettre
les dates en tête, & les ranger par ordre chronologique*
(QUATRIÈME OPÉRATION.
Analyfer, fur des carrés de papier volans, toute Teflence
de chaque Titre } les principales conventions qui font loi
pour Favenir j avec les limites des héritages qui y font dé-
(îgnés , toutes les cîaufes importantes qui y font contenues*
CINQ^UIÉME OPÉRATION.
Mettre au net ces extraits , d'un caraftère bien lifible, fur
"du grand papier , en laiflant du blanc à la fin de chaque liafle,
pour y ajouter les nouveaux Titres à mefure qu'ils entreront
au Tréfor.
SIXIÈME OPÉRATION
Terminer cet inventaire par une table alphabétique, qui
préfente d'un coup d'oeil tous les droits généraux « parti-
culiers contenus dans Its Titres.
Ck plan paroît ce femble, fimple, clair & commode. YLfc
réduit, i.^ à la divifion générale des Titres.
2.^ A la fubdivifion de ces mêmes Titres.
3.* A déplier & dater les Titres.
4.^ A extraire les Titres fur des brouillons.
5.^ A mettre au net Tinventaite des Titres.
6^? A faire une table alphabétique de Finventaîre.
Nous penfons^ue M. de Fremin ville adoptera notre plan,
quoi qu'il paroifle d'un fentiment contraire j ^ il voit un in-
ûm/r.^^Jï!' ^^ convénient dans cette mode d'inventaire ; c'eft, dit-il, qu'ii
>> fe trouvé ordinairement des Titres qui concernent & éta-
y^ bhflent plufieurs droits , tels que des Tranfaftions pafFées
n xivec les Seigneurs voifins, les habitans & JuiUciers, au
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Plài^ D^ARïtANGEMENT d'Archives. ly
n fujefdes limites de Juftîccs,Dîmerîes,Bannalités& autres —
>► Droits généraux j enforte qu'un Titre de cette efpéce, CHAPITRE v.
» concernant cinq à fix droits généraux ou particuliers, ne ^^^^^^^^
» peut être mis que dans une feule liaffe. Il arrive que lorf-
» qu'on en a befoin, on le tirera de la liaffe de la Juftice,
H,& par mégarde on le remettra dans celle des dîmes, ce
» Gui caufera un dérangement capable de faire préfumof
» clans les fuites qu il cff égaré. »
Nous répondrons à cet nabile Commîffaire à Terriers^
i.^ Qu'en mettant en tête du Titre une cote particulière
de la liaffe, tfoù il a été tiré, & du numéro fous lequel il
a été inventorié, on ne fe trompera jamais de liaffe & qu'it
fera toujours remis à fa vraie place.^
2.^ Il y a encore un autre expédient qiie l'Auteur indique*
kii-mêmeau même endroit : « Il eft cependant aifé de remédier
» à cet inconvénient en inventoriant le Titre à chaque liaffe,
>► qui indiquera celle ou- cet original eft dépofé , & faifant
» mention qu'il eft à une telle cote d'une telle liaffe , & qur
» le fera toujours retrouver. >►•
Nous .jurons foin de nous étendre fur cet expédient an»
Chapitre des extraits des Titres j & pour revenir à notre
f)lan, qui confifte effentiellement à aivifer & fubdivifer k
'infini tout un Chartricr, par ordre des matières^ nous ne
faifons en cela que fuivre l'ufage conftamment adopté dans
l'Ordre de S. Benoît : « Quapreptery M quid in Archiva ad^ Hiftor. r eî HttwC
» fervetur commodius , prima necejfe fuerit omnia inflrumenia Ordin. S. Bened«
>t cujufque cetatis vel arPumenti ^ in certas clafTes & fcp^rata^^^^^^'^'^'^^^
y* jcnnia Jub tituLo Uominiorum , jununiy matcnarum ^ de
à quitus in iis agitur jedulb dijpcrtiri. >^
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t6 DlPLOMATï(lUE'>PRATt(lVB,
- «tf'^y I i^>»*aQq^*f< ■ I, I ifinaig.-
CHAPITRE VI. ^ '^^ =*^
Division C H A P I T R E V I.
3ES Titres. . ^ ^ ^
PREMIÈRE OPÉRATION.
Divljîon générale des Titres & difiribudon des
Armoires.
LEs Titres d'une grande Seigneurie ne font pour Tordi-
nairc que trop difperfés dans les Cabinets des Avocats,
dans les Études des Notaires , dans celles des Procureurs qui
ont foutenu les droits de ces Seigneuries, chez les Receveurs
& Régifleurs, Prévôts^ Gardes-clefs des Archives, JProcu-
reurs- généraux, Cellériers & autres, qui ont tenus des Ré-
giftres , &; qui ont eu communication des Titres pour la
conduite des affaires Sx, la perception des revenus , quelque-
fois chez leurs héritiers auxquels ces Titres ont paflés avec
Içs p^iers de famille.
Pour ne point s'expofer à faire des inventaires imparfaits,
& par la fuite à en furcharger les marges , de renvoi^ & d'ad-
ditions j le premier foin de FArchivifte, & M, de Fremin-
'^m.T^^^^"*'^^^^ le recommande fort, eft de raflembler tous les Titres
difperfés , de les retirer des mains de ceux qui les gardent , fou-
vent ihutilement , & de demander ou faire lui-même des ex-
^ • ' , traits des Titres qui ne pourroient encore rentrer au Tréfor ,
les Procès n'étant point finis. Il affignera à chacun de
ces extraits une cote particulière & convenable pour les
ranger avec les autres Titres, comme s'il avoit les originaux
mêmes , & laiflera ces extraits dans les liafles pour y fubftituer
les Titres à mefure qu'ils rentreront. Nous ne croyons pas
cette précaution praticable lorfque les Procès font portés
i)ar appel dans des Tribunaux éloignés du lieu où eft dépofée
'Archive.
Tous les Titres épars étant réunis dans un même lieu , il
convient leur donner une première divifion générale , c'eft-
à-dire, mettre tous les Titres d'une même Seigneurie dans
une même armoire j ceux des Prévôtés dans autant d'ar-
moires qu'il y a de Prévôtés , enforte que les Titres de la
Seigneurie ou Prévôté de Rochcdais^ par exemple, ne foient
point
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saint confondus avec ceux de la Seigneurie ou Prévôté de"
la Mimci que les Comptes & les Manuels ne foient point
m^ avec le$ Terriers,, ou les Régiftres capitulaires & les^
Canhulaires , mais toujours que chaque Seigneurie ou Pré-
vôté forme un petit Tréfor particulier , qui aura fes armoires
& ies inventaires particuliers.
Ëniùite pour fufcdivifer chaque Seigneurie ou Prévôté , dans
le plus grand détail & par ordure dé cantons^ de villages 8ç
de matières^ il faut faire féparer les armoires etkczCts ou en
tiroirs 9 appelles layettes, chacune defquelles layettes portera
k nom d'un village, ou l'étiquette d\ine matière particulière,
comme Haute-Justice, Eaux et Forêts, &c.
NouSl affignerons dans le huitième Chapitre la granckur (pie
doivent avoir les tiroirs ou layettes.
Cette première opération , ce préliminaire eft ordinairement
fait bu fort avancé dans prefque tous \%s Trèfbrs d'Arcbi-^
ves , il ne faut alors qu'une vérification pour s^affurer fi
chaque pièce eft datls la place. ^
S il y avoir une confuiion étonnante dans le Tréfor, oc-
caiionnée par le tranfport des Titres dans Ats temps de
guerre , dans un incendie , dans un déplacement de Chartrier,
il n'y auroit d'autre moyen de remettre l'ordre que de vuider
iur des tables ou par terre, dans un endroit propre, tous ies
Titres renfermés dans les layettes ou cafés d'une armoire,
de prendre chaque Titre l'un après l'autre , de voir l'^dquette,
s'il y en a une au dos, ou s'il n'y en a points de lire quel-
ques lignes, jufqu'à ce qu^on foit certain de la madère dont
traite le Titre* S'il regarde la Haute -juftice, on le mettra
dans la layette ou café intitulée : Haute- jujlict. S'il concerne
la Paroifie de S. Camille , on le placera dans la layette de
S. Camille, & ainfi dé tous les autres Titres qui étoient dans
cette armoire jufou'au dernier. On renverfêra de même tous
les Titres renfermes dans une autre armoirç , pour les replacer
dans. le môine ordre, & ainfi de toutes les armoires. Quelle
patience !
S'il refle quelques Titres qui coneement plufieurs villages ,
autres que ceux que Ton vient d'tarranger , mais qui ne foient
pas en afiêz grand nombre pour occuper chacun une layette
^u cafe , en ce cas on aietira toutes ces pièces dans une feule.
C
CHAETTREVI;
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l8 DlPLO MATiq^UE-PRÂTKlUSr.
layéttè, gui fera intitulée : Titres dt divers lieux. Chagae
CHAPITRE VL Paroîflfe tormera une iiafle particulière, & les pièces de châ-
Division ^^ ^zSe feront numérotées par ordre de dates fans aucune
OES Titres. ^di^ifi^lU
Armoires.
Distribution Nos Anciens avoîent coûtume de faire leurs airmoire»
DES d'une feule pièce, c'eft-à-dire, qui tenoient toute la longueur
w ,. ^^^ xnMTS d'un Chartrier : elles ont la même commodité que
les armoires féparées^.lorfgu'elles font diviféespar de grands^
volets } les grands corps dfe tiroirs qui occupent une façade
entière du mur , fans aucune divifion, n'ont pas à beaucoup
prés le même avantage: ik ne préfentent à Tceil que des ful>
divifionsj>artïculiéres, aulieu que les armoires couvertes de
volets offrent des divifions générales.
Pour les Chartriers dont les murs font revêtus de planches^
partagées en mille petites cafés, comme les boulins de colom-^
Siers^nous en blâmons entièrement l'ufage. Malgré toutFordre
que Ton prétend y avoir mis,, on n'y apperçoit' qu'un caho^
auffi difficile que défagréable à débrouiller. Suppofons, eaefFet,,
3ue l'on ait befoin des Titres du Droit de Pécne de lu Rivière
e Loire , que l'on fcaît dépendre de la Seigneurie de Sa-
vonnieres} onpar€ourre,ave€ inquiétude , toutes ces petites:
cafés, dont les étiquettes ne fe peuvent lire , étant pour la:
plupart trop élevées; on promène longrtemps ies yeux avant
de parvenir à la café de la Pèche de Savonnieresi r on la trouve
ennn.
Au bout de quelque temps on veut remettre les Titres
dans la même café d*où ils avoient été tirés ; on ne fe fou-
vient plus où eft cette café ^ il faut encore errer prefau'au*
tant que la première fois , & ainfi pour tous les autres Titres
dont on peut avoir befoin. Ce n'efl qu'après un exercice
réitéré que Ton parvient à connoître fon Chartrier.
Ne feroit-il pas plus expéditif , fî le Chartrier ètoit arrangé
comme on le propofe , de chercher l'armoire de la Seigneurie
de Savonnieres , & d'y prendre du preihier coup o œil la:
layette intitulée : Pêche de la Rivière de Loire ?
La divifîon de toute une Archive , en autam de petites cafés
qu'il y a d'articles difFèrens, entraine un autre inconvénient >
plus grand encore que celui 4^ ne pouvoir trouver facile*
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D/rïsiùif DEt Titus s: t^
«letrt les Titres j c'eft le défaut de confervation de ces niémes ■ -^
Titresl Les papiers étant expofés à Van, fouffrent également CHAPITRE Vl
de la pouiSere qui les oénétre, des rafô qui les rongent & ^^Zl^^^^^
ide rhumidité qui en diflout k fubftanœ^ fur-tout lorfqu'entrc ^** Titrer,*
4e mur & les cafés il ny a point de planches pour recevoir
la première fraîcheur, & le falpêtre corrofif des murs.
Tenons -nous* en donc à nos corps d'armoires qui font
{préférables à tous égards. On eft >dans Tuf^e de les appli-
<]per le long des murs du Chartrier: ^e yaudroit*il pas
mieux laifler quelqu^intervalle entre Farmoire & le mur ^
1.^ afin que Tnumidité ayant moins d'a£tion fur le bois, il
puiffe fe conferver un plus grand nombre d'années & moins
ite déjenen 2.^ Et afin de pouvoir ,de temps en temps , vifîter
les derrières des armoires , pour voir fi les inièôes n'auroient ,
point percé le bois , & dans ce cas remédier au mal avant
^u'il foit irréparable.
On pourroit même, pour ménager le terrein , confkcrer
<:es .derrières d'armoires à former des tablettes propres à re-
'Cevoir les comptes de recette & de dépenfe; les régiibes^
xarthulaires, &c«
I I ^^""î{Tr""r-
9*
C H A PIT RE VIL
S E C^O NDE OPÉRATION.
Subdivifion des Titres & formation des Liaffes.
CETTE opération cfl la plus effemielle de toutes , elle"T~ *
feule fupplée à toutes les autres, & il faut cinq deTtIti^es;
opérations pour fuppléer à celle-ci ; elle eft Técueil de prefque
tous ceux qui fè mêlent d'arrangement d'Archives. La diffi-
culté étonne quelques-uns , ils ne fçavent par quel endroit
cofnmehcer} l'ennui en éloigne d'autres ; le premier obfta*
de eft plus facile à lever, voici le moyen.
On doit d'abord prendre l'un des derniers comptes de re-
cette , en dépouiller tous les articles qui concernent une
même Paroifle , fur autant de feuilles de papier qu'il y a
d'articles différens. ( le gros papier, dit Lombard , fuffit, ce
C ij
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— ne îottt tjixe èes tiiveteppej ) On cwimohra pat ce msyfs»
CRkffnEVa.,^^^y^ Ues dirtm clmits kcmoiifi^as & utUes oui prôduifent
ficBDmsifafti ^^hielleiHCM du revena , comme les droits Seigneuriaux,,
»>tt r^TUrt. ^^^ attachée à la Mairie, la Pèche & Rivière, les Barnia-
liiés,}esMaifo»,iesFeniies^les Moidim, les Prés, les Rentes
Seigneuriali^ & foncières ^ les Dénies & les Coupes de bois
.annuelles»
De forte ^^ quand on voudra commencer la diyiikm
' des m^ères d'uiM des cafés ou iayectes de la Seigneurie^ on
ôcera tous les Titres qui étoient «enfermés dans tes cafés ou^
boëtei, qui pottent le nom & contiennent les Titres d'une
Paroiffê, en Côttin«ençârit toujours par le Chef4ieu.
Ënfuitë , Oh étendra fur de grandes tablettes, ( des* planches
placées fut des treteaut âiffifent, l'opération n'étant que mo-
»emànnée,)on étendra, dis-je, toutes les feuilles de papier,,
fur chacune defquelle& on aura écrit un des^ articles du compter
de recette.
Rien n'eft phis expéditif que cette opération } chaque
droit , chaque efpéce <le biens , chaque Rente , doit avohr
{es Titres qui en^aflurent la propriété originaire ,Ja gofiefr-
fion & les variations*
Si, comme il n'eft pas douteux, il y a des droits piMîement
honorifiques qui ne rapportent rien à la recette , & qui par
confèquent ne font point compris dans les comptes , il n'y
aura plus qu'à aputer quelques enveloppes ou étiquettes à
mefure que les Titres en fourniront Foccafion , ou bien les
préparer d'avance.
Mais comme il feroit impoilible que, parmi un auffi grand
Nombre d'enveloppes , la mémoire pût retenir le liétt où cha-
MÈiMiie à été placée , & de pouvoir y renfermer du premier
coup d'œil les Titres qui y auroient rapport; il faut avoir
-foin de ranger les enveloppes avec beaucoup d'ordre; voici
iceki qui nous a toujours paru le plus naturel , il renferme
•fes fept claffes dont il a été parlé au Chapitre V. On pla-
cera donc ces claffes fur chacune des f«pt planches ou ta^*
Miettes ptéparëes,à cet effet, dans l'ordire qui fuit.
^tf'
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X^*. CLASSE KT 1« TABLETTL
• CHAPITIŒ ^VC
Droits monorifihz/es et utiles. ïwdivtsion *
a/* tnvtloppe^ÇSeigt^MM & Dxoitt ii<»orifiqucs en ,gé- ^** T'1t»*$*
tas ou paqiuu\ vétzlm
1,^ Château. Garoifon, Artillerie-, &c
j/ Hame-îiutice,Jugefxiens criminels^ &c.
e^^^^ fPx^féancejj Ikumeurs 4 FÉglife^. Encens^
^* (, Pain beni^ fianc, Aiperfion^ &cu
j ^ Droit de Rivière ou RuiSeau, Pêche»
<^ Poids, Meâires, Étalonnages^ &c^ .
7/ . Baanalité au Pour^
g."^ BannaUté 4u Preflbirr
ç.* Bannalité du Moulin. . ^
lo,^ ■ ■ Mairies Seigneuriale & Rorafe.
r Oâkiers de Juûice, Juge, Bailiy, Lieute-
1 1 .^* ^ — < nant , Avocat , Procureur d*Omce , No-
V. taire , GreflEer , Sergent.
W CLASSE ET IL^ TABLETTE.
Do MAINE DE LA SEIGNEURIE^ ,
I /^ enveloppe. Maifons louées dans la ParoiiTe ou Ville.'
x.^ Métairies, Fermes, Gagnages.
(autant (f enveloppes qu'il y a oobjets difierens.)
Ç Terres en général , & dont on n'a pu rap-
j.* y procher les Titres avec les Fermes, faute
^ de défignation ûiffifante dans les pièces.
m jPrés en général , aflfermés à divers parti-
*• l culiers»
e ^_^ f Moulins non bannaux , donnés à Ferme pour
'* . \ neuf ans, ou à amphitéoie.
IIL* CLASSE ET HI.^ TABLETTE-
Rentes.
i/^ enveloppe. T^^^'*^ Seigneuriales dues par-tmeCcHnaur
^ * 1 nauté , 6u par des Particuhers.
1.^ Rentes foncières en argent-
-3.^ Rentes foncières en grains.
V Rentes conflituécs & Tachetablcse
/
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il Diplomâtiq^vs^PrâtuiueI
IV.* CLASSE ET IV-* TABLETTE.
CHAPITRE Vn.
Subdivision ÊgLISE ET DiXMES. (*)
Di$ TiT&is;
re ./^««^ fTitres originaires de la fondation ou dona-
,. enveloppe. •[ ,io„ de i%alife ou Paroiffe.
i.« -— — Patronage « Collation de la Cure.
j.^. Groffes oc menues Dîmes.
4.^ «_—._ Fixe de la Cure y Portion congrue & no vales.
j ,® — — Procès avec le Curé en 1 6^6 pour ces objets.
C Réparations de TÉglife, fournitures de Li-
5/ < vres , d'Omeroens , de Bétes mâles à là
^ charge des Décimatcurs, &c.
7.* ^ Maifon curiale ou Presbytère , & Cimetière.
V.^ CLASSE ET V.^ TABLETTE.
Co MMUNAUT È.
I .^ enveloppe. S^^^^^ ^vec les Habitans pour les limites des
PP • 1^ Terres du ban & finage de la Paroiffe. 1
%^' Procès pour les Pâturaux communs.
^ e rProcès pour les Droits Seigneuriaux dûs &
** t refufés par la Conununauté.
rProcès avec les Communautés voifines pour
4.* — — s les Limites ou Pâtures , le Seigneur inter-
^ venant
rRôle des Habitans pour les Rentes Seigneu-
5.^ < riales dues par cnaque feu, chef-d'hôtel,
C conduit ou ménage.
^/ « — — ^ f Procès contre des Particuliers pour les Trou-
i peaux à part.
VI.^ CLASSE ET VI.^ TABLETTE.
Eaux et Forêts.
i.^^ enveloppe • Limites & réparations des Bois.
^ e ■ f Procès contre les Communautés voifînes
\ pour les Bois.
(^} Quelques-uns, parmi les Ecdéfiaitimies, commencent leur arrangement
£ar cette QafTe , à caufe de la dignité de 1 %Ufe -, peu is^rM , pounrû cp'elle
i troure <^ rinvemaîre.
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i«e.
Subdivision DES Titres. 13
'^.^ enveloppe. • Établifferoent de la Gruerie Seigneuriale. ^""^
A e CProcèS'Verbaux de rapports &déuts commis chapitre vu,
^* X dans les Bois. Subdivision
5.^ Adjudications des Bois. dis Titeïs;
6.^ ' Plans & Cartes topographîques.
CDroit de Ghaffe lur les Terres & Boisdb
^* t la Seigneurie.
yil/ CLASSE ET YIV TABLETTK
FioDÂLITé^
rFoi & hommages, aveux & dénombremeas
mveloppe. < rendus par le Seigneur propriétaire de la
C Terre, à fon Seigneur fuzerain.
rFoi & hommages, aveux j& dénombrement
2.^- < rendus par les Vaffaux au Seigneur do-
C minant.
ç Vicariats , ou pré&ntation d'homme vivant
3.^ ■ < & mourant, pour les Gens, de Mainr*
C morte.*
- e f Déclarations cenfitaires, faites au Terrier^
t fur feuilles volantes.
5 t , 1 1 , Papiers terriers , anciens & nouveaux..
iiota. Ces vohimes icront placés dans le Trëfbr l
fa^ une Tablette paiticiiliére , ou dans Tarmoirr
deilinée à la Féodalité»
Ces divifions peuvent être diminuées ou augmentées fuî^
vant le nombre oc l'indication des Titres.
Tous les articles des comptes, concernant une même
Paroifle, étant ainfi rangés par clafles^ fur fept tablettes (ou
par terre, daas un endroit propre, fur fèpt lignes , entre cha-
cune defbuelles il y ait aflez ae place pour marcher, ) on
wendra, les uns après les autres, tous les Titres d'une même
raroiffe ou Seigneurie ; le premier qui tombera fous la main;
regardera la Métairie de S. Michel , par exemple ; il faudra le
placer fur la 2.^ tablette ou ligne àt^ Domaines de laSeigneu*
ne , dans l'enveloppe intitulée : Métaine de S. Michel.
Le z.* Titre que l'on ramaflera fera un bail des Prés ; on
le placera dans lai 4.* enveloppe qui eft £ur la féconde ta-
blette ou BgQie des Domaines^
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aiAPUREVIL
Subdivision
14 DlPtOMATtQ^US^PtiÂTKlVEl
Le 3/Titre crue Ton prendra encx>re aw hazard & Tant
clwix, parlera des droits honorifiques: on le pofera dans la
i/* enveloppe du 1/ rang ou i/*dafle, ôcainfifucceffive-
nierit tous les Titres pafferont par les mains , 8c feront pkcési
dans les clafles qui font aflignees à chacun d'eux.
Voilà donc tous les Titres d'une même Paroifledivifés en
clafles, & chacune des fept clafles fubdivifées en plufîeurs
liafles , paquets ou cotes. Les fiaflïes fe trouvent naturel-
lement formées par cette opération , telles qu'elles doivent
être portées dans Tivemaire. Il ne refte plus qu'à revenir fur
fes pas & examiner les paquets les uns aprè$les autres, pour
ks fubdivifer encore en plufîeurs liafles u les matières l'exi*'
gent. La féconde clafle oc la troifiéme font de cette nature,
car il y a ordinairement plufîeurs Maifons, plufîeurs Métairies
poflTédées par un même Seigneur; il lui eft dû plufîeurs r^it es
par les Sujets de fes Terres : il faut donc faire autant de
AaflTes diflSèrentes qu'il y a d'articles diflerens, enforte qu'une
lîafie ne coQcarne uniquement qu'un objet.
Toutes ces liafles fe fuivront par ordre de numéros fans
imsrrufttion, depuis la première enveloppe de la première
claflTe jufqu'à la fin.
Sur la première enveloppe ou liaflfe , on écrira:.
SEIGNEURIE DE VELLES. PAROISSE DE S. ROMAIN.
UASSE PREMIÈRE. DROITS HONORIHQUES.
Et de même pour toutes les autres liaflfes dont les fufcrip-
fions ou étiquettes contiendront toujours :
i.^ Le nom de la Seigneurie.
2.^ Le nom du Village.
3.^ La matière des Titres renferaiés dans la liafliew
-4.^ Enfin le numéro de la iiaflfe.
Par ce moyen, on trouvera dans Findant une liaflfe indiquée
dans inventaire, & on la replacera avec la même facilité
dans la layette qui lui efl: propre.
ScrONfiURIl DS VCLLSS.
• PtfoiflW S. Romam.
MÉTAIRIE derÉcLAm.
liaflë II.
Ssi^NEtraiE SB Velles.
V^iSSk S. Romain.
Dix M £9»
Liaflê 32.
■*T"
Ton
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SVMBtrîÈIÛ» I>£S TlTASSi.
*f
DES TlT&ES;
Ottcwîtdcvoir obfervcr, iV^Quefbuvcmilarrivéqû'ohne °'
peut pas divifer fes paquets en autant de liafies au'il y a d'ar- CHAPITRE VU:
ticles diflSérens dans le compte <ie recette ; les Prés , par exenb Subdivision
pie, foAt affermés cette année en vingt portions différentes }
il y a dix ans-aue trois Particuliers tenoientei^emble ces vingt
portions ; le iiécle dernier une feule perfonnc les réuniÎToit
toutes. Ces mêmes variations , oui peuvent arriver par la fiiite ,
obligent à ne former qu'une leule liafle de tous les Titres
des Prés. 2.^ Que fi les Baux d'une Métairie, oue le Seigneur
poflede depuis plufieur$ fiécles, font en fi grana nombre qu'ils
égalent ou furpafient les Titres primordiaux de la Métairie
même , il faudra faire une liafle féparée de ces Baux , la«
quelle fera cotée & inventoriée inmiédiatemem après les
Titres de la Métairie.
Tous les Titres d'une Paroifle étant ainfi fubdivifés, on les
remettra dans la layette pour commencera en fiibdivifer une
autre, toujours dans le même ordre. Mais fi l'abondance des
Titres empêchoit qu'on ne pût les placer tous dans une même
boëte ou layette, ce qui eft ordinaire pour le chef-lieu de la
^ Seigneurie , on mettroit chaque clafie dans uAe layette difié-*
mente , ou deux ou trois claUes dans une même layette^ fui-
vant l'épaiflTeur des liafies , avec l'attention de ne point
les prefler dans les boëtes qui doivent fe remplir parla fiiite
de nouveaux doffiers.
Chaque layette fera diftinguée extérieurement par une
étiquette de parchemin auachée avec des petits cloux,( la
colie attire les infeâes ) qui contiendra , u^ le nom de la
Seigneurie } 2.^ celui de la Paroifle y fi tous les Titres de
cette Paroifle y font contenus i 3.^ & la matière des Titres
renfermés dans la layette , fi tous les^ titres d'une Paroifle
n'ont pu être contenus dans une ièule layette.
SEIGNEURIE
D£ Plouse.
Paroifle S. Faron.
SEIGNEURIE DE PLOUSÊ.
Paroisse S. Vaast.
Droits honorifiques.
1^
On voit donc crue le grand principe, & qui feul peut ré-
tablir Tordre, ^ftae ranger les Titres par ordre de matières.
Cette régie fouffire quelques exceptions*
D
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1$ DiPLOHAriç^vir'\FAATzç[trii,
i.^ A Fégard des Bullef des Papes ^ des Chartes èttrÈvi^
CHAPITRE VH. qyçj ^ des Diplômes des Empereurs , des Patentes 8c àe%q
Subdivision Lettres àes anciens Goitttes & Docs, qui autrefois ont gou^
p«» Titres, yernés les Provinces d'Aquitaine, de Bourgogne , de Cham-
pagne^ de Lorraine, &c. ces Chartes des Souverains font
trop honorables pour les Seigneurs qui les ont obtenues^ pour
les confondre avec les autres Titres dans un Chartrier. La
plupart de ces Chartes d'ailleurs, font des conceffions , des
donations ou des confirmations de Privilèges , de Seigneuries ,
de Droits & de Biens difperfés dans pkmeurs endroits.
2.^ Les Teftamens, fondations d'Obits , de Méfies & de
Ghapellei, de donations de biens à cet effet ( lorfqu'il s'agit
d^ Archives de Corps Eccléfiaftiques. ) La mémoire des bien-
fiaifteurs mérite autant d'être confcrvée pour ceux qui n'ont
donné que des femmes, de deniers payées dans le tems, que^
pour les autres fondateurs d'anniveriaires & donateurs de
DJens (itués dans diverfes* ParoifFes*
3.^ Les déclarations à terrier qui contiennent l'aveu & la
tUKconnoifTance de plusieurs héritages, également fitués en
différentes Paroiffes.
La ^atriéme exception fera pour une multitude de pièces-
(pli n'auront pu entrer dans aucune des divifions oi-deffus
propofëes> la plupart n'étant que des objets purement curieux ^
& des matériaux propres à compofcr l'hiftoire de la Sei-
gneurie, de FÈglife & de la Province..
On fera quatre petits tréfors ou inventaires particuliers
de chacune de ces efpéCes de Titres, qui n'auront aucune
diviâon entr'eux , mais feulement l'ordre chronologique.
Le i.^^invenraire fera intitulé: Chartes desSouverains*.
Le fécond, Testam:ens, Fondations et Donations,.
Le troifiéme. Terrier de la Seigneurie.
Le quatrième^ Trésor et Monumèns historiq.ues.
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9
CHAPnr. VHL
CHAPITRE VIII. çhctio,,^
TROISIÈME OPÊRATIOK *«*XtT«%
Déplier les Titres & les dater.
CEs deux ob^ aUrpient encore pu fe fubdivirer en
deux opérations } mais il eil fi ordiniare & fi naturel de
iJater un Titre après qu on Ta déplié , que Ton a cru devoir
les joindre enfemble* Seulement pour plus de méthode ^ ce
Chapitre fera divifé en deux fe£Hons«
SEC TJ ON PREMIÈRE.
Diplur les Titres.
L'ancien ufage de rouler les parchemins a duré jufques
nrers le milieu du XIV.* fiécle. Le nombre des pièces s'étant
<onfidèrablement accru dans les Cbartriers , on s'apperçût que
ies rouleaux tenoient trop de place dam les layettes; mais fi
sd un côté ToB gagna du terreio en pliant les Titres, on perdit
-de Tautre l'avantage de les confèrver plus long-iems , parce
2ue le parchemin & le papier s'ufent beaucoup plus vite
tant plies qu'étant roulés , & le dommage augmente à pro^
portion du nombre àts plis. Ceft à ce défordre qu'il faut
-remédier. On ne propote poftt de revenir à Tufage de nos
ancêtres : la fonro de plier les Titres > pour les enliafier ^eft
plus commode. On conièille au contraire de commencer par
dérouler les Titres , en leur doi^iant un iêns diâér^nt de l'an-
cien pli pour mieux les afiujectir.
Les Cnartes des Souverains , dont on vient de parler^
<loivent être remifes toutes ouvertes dans de grands corps de
tiroirs réparés , fans aucun pli, autant qu'il fera poffîble ,
^ans les enliafier j feulement il faut les coter par un numéro
»de renvoi à l'inventaire : l'cJ^jet eft affez important pour mé-
i-tterxrette diftinfHon: Litunepodûs exHndanmr & explicen^ Stat. CotigteMi
Mir^ quant compUcentur. Oliveu Cap.IX*
. Pour tous les asvtres Titres des layettes , on les pliera en
•cahiers uniformes, tous de b même hauteur & de la mèmt
Margeur ^ les Jiaâ^s ièront égales & rangées dans les layettes
D ii
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^8 DlFLaMATlQ^UE^pRATT^UE.
— comme des^Livres in-folio mis ^ plat : leformatdu phism^mE
CHAPIT. VIffi papier du dernier fiécle doit fervir de régie , & tous les Titres*
«ECTioN I. ^ chaque liafîe feront rangés bat ordre de dates: Quâdif-
Déplier inhutionc faSâ ex fingulis clajfihus feliges antiquiora^ & irp
;>Sf f Q^.' ^^°^* '* ^^^'^ cArano/^^rcf^j auam ficfi potutrit accuratà Jervetur.
■ fafciculàs ha rédiges ut ncentiora pofl-ponanturprioribus , Çr
*• '• Qtdo chronohgicus auam fien potutnt accuratà fervetur.
Il réfulte un double avantage de plier Içs Titres uniformé-
ment. I.® Ils fe fou tiennent réciproquement. ^.^ Lorfque Ton
attache une Kaffe avec la corde, on ne rifque point de cou-
_^____ per les bords des Titres qui excédent le corps de la liaiTe. '
Forme Ces liaffes feront mefuréès for la longueur des layettes v
OIS Layettes, on peut leur donner treize à quatorze pouces fur dix de lar-
geur. Mais û les Titres de chaque Paroiffe font en grand?
nombre, comme il arrive dans les grands tréfors, if faut que
les layettes ayent dix-huit pouces de longueur fur quatorze
4e largeur , afin qu'elles puiffent contenir facilement deux
rangs de liaffes au lieu d'un ; de forte qu'en tirant la layette,
les>uafles fe préfentent de côté & non à face, mais toujours
de manière que les Titres ne fbient point gênés, & qu'on
puifl^ les tirer &le$ remettre aifément fans en ufer les bords^
encore moins les déchirer.
Nous infiftons fur la néceffité de fe fervir de layettes plu^
tôt que d« (impies cafés j les premières font préférables à
celle-ci: i.^ En ce que les-Titres s'y conferveront beaucoup*
mieux & feront moins^ fujets à fe déranger, i.® En ce que
l'on évite de faire des étiquettes pendantes fur le devant ou
for la tranche de chaque liaffe, outre l'infcription déjà mife
^ for la liaffe -même. 3.? Et parce que quand les liaffes feroient
minces, l'étiquette feroit aufli très-étroite ôrprcfoue invifîblej.
ou fi elle étoit large, elle couvriroit la^ liafle inférieure;.
Charue diligenter ptr cijlar difponantur ^ vel treBm infcriptia-
iïibus difiinguantur. Si futrint Chance diverfarum emphitew-
Stat. Qoti%[t^x.feon^ in unum librum compingantur ; ita verb jungantur quct
Plixet, Cap. IX. qJ; unum locum fpeSanu idem fiât cum aliis^ locatitmibus..
Si cependant l'on fe détermine pour les cafés au lieu de
layettes, il faudra couvrir les liafles de vieilles feuilles de
parchemin de rebut , autrement Tes enveloppes fe déchire-
roient bientôt, & les étiquettes pendantes fe pérdroient.
Quand tous les Titres qui doivent compofer une liaffe fé-
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DipLiEJÊL LES TiTRMsr. 29
ttovt bien pHés^ (m les nouera avec une corde de médiocre ^
frofleur & proportionnée au volume des Titres renfermés ^^^^'^- ^^^*
ans la liafle. La ficelle fcieroît les papiers. Les lanières de ^^é^^tiR
peau, avec le temps, s'endurciffent de manière à ne pouvoir ^^^ Titb.«»
délier le nœud fans rompre le lien^ comme on le voit par
ks cordons des petites bourfes de cuir, dans lefquelles on en«
fermoit les Sceaux il y a deux cens ans } les rubans de fil font
préférabks^ à toutes autres attaches»
Si la liafTe étoit trop petite on la contiendroît avec un
fimple tiret de parchemin, un lacet ^ ou même une épingle ,
toujours félon le volume des Titres.
Et fi dans tme liafie il ie trouvoit un Titre compofë de
deux oa trois membranes de parchemin ,^ comme font les En*
quêtes par turbes du XIV/ hécle , ou les Arrêts des Parle* . .
mens du XV.^ on auroit attention de ne point percer ce Titre
en plufieurs endroits , autrement il arriveront par la fuite
qu'à force de délier & de relier le Titre, il feroit criblé de
trous. On ne l'attachera donc que par la marge , & le fur-
plus fera plié comme les Cartes géographiques ^ ou les plan-
che» dans les Livres d'hiftoires & de fciences»
Un foin particulier que Ton doit prendre encore, c'eft de
ne point replier les Titres dans leurs anciens plis , par un rai-
fonnement mea fimple : il y a trois cens ans qu'un Titre eft
plié en huit ou dix parties , quelquefois plus f il eft déjà
coupé en plufieurs endroits ^ k tous les angles peut-être. Si
on le replie comme il étoit auparavant, il fera bientôt percé ^
ufé & enacé fur tous les plis ^ au lieu qu^en lui donnant de
nouveaux plis & en plus petit nombre, on lui rendra encore
une confiftance de trois cens ans^ Moins on peut donner de
plis aux Titres plus ils dureront.
Les anciennes Chartes déchirées ou trouées doivent étte
coufuës j collées ^ parchemin fous du parchemin; papier fous
du papier. On raccommodera de même les Régiftres, lesCar-
thulaires , les Comptes qui font en mauvais état; on les re-
liera , on les recouvrira ; on fera fécher ceux que Thumidité
a déjà commencé à réduire en pourriture ; on fera revivre
Fencre de ceux qui paroififent effacés* On en donnera ci*
après les différens moyens.
Ce& précautions & le détail dans lequel nous fommes pbli^
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^^SSSSSSSS!^ g^ tfeatrer , ne font point des minuties à mépri&r : Fart es
CttAPrr. VHL ^onferver les Titres eu encore plus effentiel que celui de s'en
^'datYe"* fervir commodément.
1.1^ T "ris. s E C T I O N ! L
Dater les Titres^
Il convient dlIHneuer dîâerens cas.
i.^ Ou les Titres lont datés par les années, mois & jouffc
%^ Ou ib n'ont point de miliiaire; mais &ulaiiem des in-
dications fumTantes pour le trouver.
3.^ Ou ils n'ont ni dates ni indications.
Dans le premier cas , on doit fçavoir les époques des
commencemens des années anciemies , & les changemens des
©1^- A^-T^ calendriers, <<afin, dit M. Freminville, de ne pas mettre
!ronuLpag.a& » les Titres antérieurs apr^ les poftérieurs , comme les mois
H de janvier & de février, qui étoient anciennement les der-
^ niers mois de Tannée, avant le mois de décembre qui les
^ wécédoit : ces époques étant très-fouvent eflentieUes dans
# les conceffions^ étabiifi&mens & autres droits. >»
Les uns commençoiem Tannée avec le mois de mars,
comme les premiers Romains, fous Romulus, qui ne Ta voit
compofée que de dix mois. Les autres avec le mois de jan-
vier, depuis la réformation faite par Numa , qui diftribua
Tannée en douze mois, en commençant par celui de janvier.
Quelques uns, le 25 décembre, jour delà naiffance de Notre-
Seigneur. D'autres remontoient jufqu'au iç mars, jour de
fa Conception ou de TAnnonciation. Il -^y en a eu d'autres
3ui prenant auffi le 25 mars pour le premier de Tannée,
ifféroient daœ leur manière de compter d'un an entier:
ceux-là dévançoient le commencement de Tannée de neuf
mois & fept jours : ceux-ci au contraire le retardoient de
trois mois moins fept jours. D'autres enfin commençoient
Tannée à Pâques , & en avançoiem ou reculoient le premier
)our, félon que le Dimanche de Pâques tomboit en mars
ou en avril, & ce Comput a été plus univerfellement iuivi
dans les derniers (îécles. Il y a eu encore d'autres variions
^ que Ton peut voir dans la fçavante £Hfiertatk>n mife à la
Paj. vj & fuîv. tête du Livre de Y Art de vérifier Us daus.
Depuis le Conciiç de Nicée^tenu Tan325 , Tann^ civile
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e I>ATMX. lES TrTR£S^ yr
9c ordinaire eommençoit ttt France au pur de Pâques y et
qui a duré fuftjp'à Tannée 1 5 64 inGlufivemett. CHAPIT. VIH^
Après cette dcf niére époque y Tamise a commencé au mois Sj c t 1 ok il
de Janvier, ce qui a été fiiivi jufqu'à préfcnt. Ce change- J!^^^*
ment fut fait en France par Charles IX , comme il paroît ^'* "kcs»
rarrOrdonnancede RouffiU'onde 1 565 ^Art. XXXIX. Eten t^^îJ^^^^^^^^
Lorraine ^ le Duc Charles III fixa le commencement de Tan-*
née au-i .^ janvier ,^ par Êdit du 1 5 Novembre i Ç79*
Sous le Pontificat de Grégoire XIII y. Péquinoxe du Prin-
temps, au lieu de tomber au ii m»s, fe trouva le 10 , ce
qui rengagea , fur Tavis des Aftronomes , à prefcrire le re-
trancbemem des dix )ours^ d'erreur & d'augmentation j la^
Bulle eft datée du V L des Kalendes de mars 1 5^1 •
Henry III Roi de France, en exécution ^é cette BuUe^
ordonna par fa Déclaration du j novembre 1581^ que, le
9 décembre expiré , Ton compteroit le lendemain 10, au lieu
de 10, de forte que Noël qui, iuivant l'anden calendrier ^
auroit été le 15, tomberoit le ^5 du mois^
Dans le fécond cas, où 1» Titres ne font point datés &
n'annoncent que le cpiamiéme du mois, le nonibre de Findic*
tion 5 des épaaes , du cycle folaire , de la lettre dominicale , des^
concurrens, des^ régaliens, ou feulement quelques-unes de ces^
indications^, il faut alors con£ilter le . Livre de Vj4rt de vérifier
les dates : le Calendrier qui eil à la tête donnera la folution.»
C'eft ici Toccafion de donner une régie fimple pour trouver*
Kindiftion d'une année^ Je ne fçais où je l'ai lue:
i.^ Oter de Tannée connue tous les nombres 300*
1.^ Oter de ce qui refte tous les nombres 1 5.
1.^ Ajouter au dernier refte le nombre 3.
Exemple. On demande Tindiftion de l'année 1 181; OterIeJ^
joo, ceft-à-dire, 900 de 11 8a, refte 282. Gtez encore par
la divifion tous leSr nombres 15 des 282, (il y en a 18 qui:
font 270^ ) refte 1 2 j ajouter 3 , c'eft 1 5 qui eft exactement
le nombre de Tindiftion cherché.
' L'Archivifte obfervera, à Tégard des Lettres, des Bulle*
& autres Aftes qui émanent de la Chancellerie Romaine^
3ue les Romains divifoiettt les mois en trois parties : Kalend-
es, Nones & Ides j que le premier de chaque moissappel- R^"^- J^^J^^^
loit KLalendes $ le cinquième Nones ^ & le t^iziérae Idesr ^^
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3î DîPLbMÂTlii)irB^PRATlQ^VE.
Qu^il Y avoit cependant quatre mois dans Tannée > fçavoir :
CWAPIT. vm. mars, mai> juillet & oâobre^ où les Nones étoient le 7, &
Section n. les Mes le If. Que le jour devant les Kalendes s'appelloit
Y f x'""" en latin, PriHe KaUndas, & le lendemain , Pojlridic Ka^
«s iTRif. ^^^^^ Qyj^^ lej autres jours qui précédoient les KalendeS^
en rétrogradant exclufivement julqu aux Ides, s'appelloient
tertio KaUndas , quarto Kajitrtdas , ùc. Ils obfervoient la
même chofe pour les Nones & les Ides.
Pour trouver le rapport entre notre manière de compter
en France & les époques indiquées dans les Bulles de Rome^
il y a une méthode aiTez commode : c^efl: de diminuer fur
le mois qui précède , autant de jours qu'en donne le quatrième
des Kalendes, & ajouter à ce qui refle^deux jours. Le 15
des Kalendes de janvier 1 508, par exemple , revient au 18
décembre i J97, parce au on ote quinze jours du mois de
décembre, qui précède le mois de janvier annoncé, refte
feize, (décembre ayant trente-un jours , ) ajoutez deux, total
dix-huit. Le 6 des Kalendes de mai , par la même-règle,
revient au x6 avril, & ainfi des autres. .
Si au lieu de dates on trouve Tannée du Pontificat, de
rÉpifcopat , du régne des Princes Eccléfiaftiques ou Laïcs
qui vivoient dans le temps que le Titre a été paiTé , on aura
recours aux Chronologiues accrédités , comme Bellarmin ,
Langlet , & prèfèrablement à tous , Tilluftre Préfident Hènault.
Pour peu que le Chartrier , que Ton doit mettre en ordre ,
foit conudérable, le plus court lera de fe former un tableau
chronologique à trois colonnes , qui préfenteront la première
& la dernière année du Pontificat des Papes , du Diége des
Évêques & du règne des Empereurs & des Rois , qui ont
exiftés depuis le Ia.® fiécle jufquauXV.^ Ilferoit inutile de
remonter au-delà du IX.* fiécle, les tréfors d'Archives ne
renfermant point ordinairement de plus anciens Titres } &
les dates, depuis le XV.*, étant exaaement mifes aux Titres^
Pour la chronologie des Êvêques , on confultera Thiftoire
de la Province où Ton travaille, s'il y en a une fidèle, ou le
nouveau Gallia-Chriftiana des Bénèdi6tins.
Le dernier cas eft le défaut de dates , d'indications aftro-
nomiques ou de règnes j & ce défaut fubfifte dans prefque
tous les Titres du moyen âge > fur-tout dans ceux des XI
&
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DATEk LES Titres. 33
•& XII**. fiéclcs. Nos anciens penfoient fans doute que les " ■ j ^
"noms d'un humble Abbé, kumilis Ahbas^ d'un Doyen, d'un ^"^^'ï'- "^^^
-Pafteur, des Seigneurs, des Chefs de JufUces, & des autres ^!^*^^.^ °*
•perfonnes conftituées en dignité , pafFeroient à leur poftcrité , 1^ Wz
-« qu'elle auroit perpétuellemeftt (levant les yeux le temps au-
quel elles vivoient. D'un autre côté les Officiers publics^ daiis
Je dernier âge, oiiblioient quelouèfois de dater leUrs Aftes,
& mettoient à la fin, /air & pajfé à...... croyant avoir mis ^
la date en tête de l' Afte. Dans ce dernier cas , dis-je , de défaut
de dates, t)n pourra donner aux Titres une époque, finon
*tout-à-fait jufte , au moins aflez proche, en compofaitt des
liftes ou tablettes chronologiques aeces perfonnes qualifiées,
avec les années où elles ont vécues* Onjbrendra leurs noms
k mefure qu'ils fe préfenteront ^ fur des Titres datés qui en
font mention.
Si ciefte dernière refTource manquoit , il refteroît encore
un moyen de deviner à vingt ans, trente ans près, le temps
auquel a été paiTé le Titre, c'eft par le caraftère de récri-
ture & le fty4e de l'Aile, plus ou moins barbare, fuivant les
fiécles différens.^ Cet art de deviner à -peu* près les dates,
«Requiert par l'ufage & par la comparaifon d^un Titre qui
lî'eft point daté avec une autre qui a une date certaine. Un
Archivifte i^ait fixer la date d'un Titte ancien^ de quel-
içu'âge qu'il fôit,' à la feule infpeftion de l'écriture, Comme
un Antiquaire affigne l'époque de la conftruftion d'un bâti-
iment ancien au genre d'Architefture dont il eft décoré.
La connoiflanc^ des^caraftères intrinféques & extrinféques
des Diplômes & des Chartes , fert beaucoup à donner une
date aux Titres qui en font privés. On parlera de ces tarac-
•ères dans le Chapitre XL
Pour les Bulles qui, (fuivant Tufage delà Chancellerie de
Rome, qui a duré depuis le X.^ fiécte environ jufques vers
le milieu du XV.^.) n'ont d'autres dates que l'année du Pon-
tificat, il n'y a nulle équivoque :Jes Sceaux eir plomb qui y
font attachés & ordinairement aflez bien conferves, défignent ■ *
fuffifamment le nom du Pape.
Tous les Titres ayant leur époqde certaine ou approchante,
i\ relie à les ranger par ordre dironologique: Quâdiftribw iiegeib, toiiu &
4ioneJa9âcxJingulis clajihus Jellges antiquiorây&infafciculos?^è* 19J*
E
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34 DlPlOMÂTI<lUE-PRÂTtilVE^
'*!■' — ita rédiges s ut nctntiçra paJl-ponamurpAorihui ^ & orio chr^
piAP. Vin. nçloglcus quant fieri potucrit accurati fervttur.
Seçtjomw. Pour parvenir à cet. ordre chronologique, il faut faille
^T^^^ plufieurs opérations. (Nous parlons des liafles épaifles par
1,5$ T1TA15. 1^ multiplicité des Titres^ car fouvent oo^ne peutles l'ubdi-
vifer qu'en faifam les analyfes. )
i,^ Ranger les Titres par iiécles r 1000 ^ iioov lioo,.
Y 3 00 9 1400, ifoo, 1600& i700« Voilà huitpacuets.
2.^ Prendre chaque fîécle Tun après Tautre ol le divifer
en dix autres paquets, de dixaines en dixaines d'années ^
Ijoo,ixio,i5:zo^i5}0,ij40> i550;,i5j5o,ij7o, 1580,.
1590.
3.^ Subdi vifer chaque dixaine d'aiméè en dix autres pa-
quets: ijoo, i»j 01 > 15,02 ,,ijq3., 1504^1505, 1506,1507,.
1508,1509%
4.^ Faire de chacune de ces années douze autres paquets ,^.
par mois. Janvier^ Février y Mars y.&c^,
j*. Subdivifer„ enfin,, chaque mois en jours.
Cette méthode , qui pourroit paroître longue & ennuyeufe ^
facilite merveilleufement Tarrang^ement des Titres d'une liafTe y,
quelque confidérable qu'elle foit : ontravaille avec rapidité,.
QL Ton fe prépare une grande lacilit^ pour les analyfes des
Titres, parce que les premiers étant extraits, les autres qui
en font fa iuite ne demandent fbuvent qu'un, coup d'oeil pour
être conçus.
Autant qull eft pofGblè, cependant, & (ur^tout lorfaue les
Titres font de conféauence y il ne faut pas que les liaiTes
foient trop grofles : aût^pn pour la même matière faire une
liafle des Titres primordiaux f une autce dé ceux renfermés
depuis le XV.^ iiéçle jufqu'au XV1L*,& une troifîéme pour
lies Titres modernes^ Les Bénédi^ns, autrefois, ne mettoient
que dix pièces ou peu plus dans chaque liaiTe : In quovis
C^t.*S^1S'. ^"^^'^ fafciculo , non niji ddccm^ vêl quot fuot orda diaavtru
Ziegelb. loflu hmMnis^diplamata compingtsm
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N
AtfAi TSE ï>ss Ti tjti i: J J '
CHAPITRE IX. J'i""
QUATRIÈME OPÉRATION.
Analyfe des Titres.
O u s vôiçi , fans contredit , à la plus pénible & à la
plus longue (ie toutes les opérations ; les autres n'om
fervi que de préparation à celle-ci. Que feroit-ce fi par la
divifion & la fubdivifion des matières > on n'avoit pas réuni
fous un ijujà^ point de vue tout ce qui concerne un néme
objet ? Qi^neroit-ce fi Tordre chronologique n'a voit pas mis
un enchaînement pro^flîf dans chaque efpéce de droit ^
enforte que la feconde pièce d'une liafle foit une conféquence
de celle qui la précède ^ & que la troifiéme réponde aux
deux premières, & ainfi de fuite ?
S'il ne s'agîflbit que de donner une idée très-fuperficielle
^e chaque pièce du Tréfor , comme ne font que trop fou-
vent les DèchifFreurs, on n'auroit pas^i beaucoup près, tant
^e peines il ne faudroit pas dix mois^ au lieu de dix ans^
pour parcourir le Chartrier le plus fournie Quelques-uns fc
ibnt contentés d'extraire ainfi leurs Titres.
>> Trahfaftiori pafièe entre le Seignetr de Charmes & fes
>► Codècimateurs, d'une part> & le SJ Curé du li^, d'au-
>> tre, au fujet des Dîmes novales de la.ParoiiTe.
>r Liafle de difFéïens papiers'^ dont l'Étude peut rtetre^au
•♦> fait de bien des chofes.
» Une liaiTe de Procédures qui concîerneftt la prétention
^ du Seigneurde Vallois,(lirle$ Pâturages & Bois de Saint
^ FatKm.
>► Un fac dé conHlittitîons de rente* rachetables.
>f \k^ layette doiiienant tous leS Titres de kr Métairie dé
^ Plainchamp.
v> Lettres<teCarolu$vCoftfirtnîifives de cdlexteLodovicus^
♦> del'an loiS^^c. &c*
>» hem^ une liafle de Titres cjue Ton ne peitt lire, &c,
U ne faut pas uniongapprentiiïage pour faire une befogne
auflf laconique^ auffi ridiculfe que ceUe-cii Un pareirinve«*
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^ %6 D iP l.^ M AT I qujs -^P s AT iqtrsi
^^ TRP^^v ^^^^y ^ ^" P^"^ Tappeller de ce nom , n*eft tout au plus que*
CHAPITRE. IX, j^ copie des fommaires ou étiquettes, mis fur les enveloppes v
^ * Pour faire un bon inventaire, ilfaut commencer paf ex-
traire tous les Titres de chaque Haffe préparée, les uns après,
les autres, fur des brouillons féparés, ( autant de papiers dif-
férens qu'il y a d'extraits à faire: Texpériençe montre que les.
i)apiers volans doivent à, tous, égards avoir lapréféreAce fujt
es cahiers de papier j ) prendre toute TefFence de chaque
Titre, tant en préambule, lôrfqull eftnéceflaire pour Tintel-.
Hgence des chaufés , qu'en contexte, en obfervant de guilte-
metter les pht-afes copiées mot pour miot ; n'oublier %ucune
dès claufes de l'Ââe ni des limites des Héritag||0^ui y font
rapportés, lorfqueces defcriptiotis font courtes ou indéchif-
frables j retrancher feulement des Aftes, les %les & les for-
malités peu. néceflaires aux droits, qu'ils établiffent.
Ces analyfes exa6lès fiippofént que l'on connoît.les caract-
tères auxquels on. peut aiicerner les vraies Chartes d'avec
tes faufTèSi mais comme en fait de priiKipes il ne faut rieo
fappofér, nou$,exajninerons cet objet dans deux Chapitres
dîfferens.
Il convient auparavant , faire quelqu'obférvations fur les.
, différentes- manières d'analy fer les Aftes , fur les obftâcles que.
Ton rencontre dans cette opération, & fur les moyens de leSr
tever.
PREMIÈRE ORSERVATION:
On ne peut anajyferun Titre fans l'avoir lu à fonds Se
médité} (nous parlons particuliéfejment des anciens Titres.,
& dé ceux de tousles âges reconnus intéreffans. ) Une lefturC'.
rapideexpofeà oublier quelques claufes efreotieUes : inconvé-
nient qui cauferoit peut-être un jour là perte d'ua Procès,
parce que fur la foi de la fidélité des extraits, l'on n'auroit
peut-être recours aux originaux que. pour les produire- e»:
Juftice.
SECONDE 0B.SERVAT10I^
A mefùre que Ton fait cette lefture , on peut fôulîgner
tous les mots que Ton croit devoir être employés dans î'ex-
traitf Cette met|iQde de fouligner foulage Deaucoup, en ce
(ire te$< Titres
en entier.
Souligner
taU£uit
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Ai^ALYSE DES TiTItES. . ^7
-eue Von n'eft pas obligé de relire deux ou trois fois de lon^ ^
litres, qui fou vent fatiguent la vue, & dont les lignes, fans chapitre ix.
aucun repos ou alinéa , font fi preflees & û longues , que Observations
l'œil percl le fil en lifent. ^^* ^^ '^^^^^^
Ces foulignes intermédiaires ne gâtent ni n'altèrent le Titre
en aucune manière j au contraire c eft pour Tavenir une com-
modité pour faifir du premier coup d'ôeil tout ce qu'il y a
d'intéreflant dans le Titre , en mettant en marge ce mot , hic.
TROISIÈME OBSERVAXrON-
Toutes les copies coUatiorftiées ou informes, ( lefquellei^^ Rapprocher les
au moyen de la fubdivifion ci-devant confeillée, fe trouve- Copies
font néceffairement rapprochées dans la même liafle avec des Originaux.
les originaux,) feront jointes à ces originaux, foit pour en
feciliter la leâui'e, les écritures^ modernes étant toujours plui
lifibles que les anciennes , foit pour ne jamais déplacer le»
originaux que lorfou'il eft ordonné en Jt^iftice: e'eft ladifpo-
fition de TArt. LXV. des Réglemens faits pour la Maifen
de. S. Cyr* « Les Titres d'étabjiffement ,. contrats & autres
n a£les, étant aux Archives,, y eft-ildit , ne pourront en être
» tirés pour être produits en original dans les Procès {%
» ce n'eft en cas d'infcription de faux & par ordonnance de
» îpftice^ fauf à en faire coUationner ou compulfer des
» copies ou de^ extraits fur les originaux lôrqu'il en fera ^
» befoin, >»'
Si le Titre concernoît en même^temps plufieurs objets,, on **^^«Q«J5*
ne mettroit alors que Toçiginal, & une feule copie dans la ^•P^*^'*
layette qui traite de la matière dont il eft principalement
{)ai:Ié dans le Titre, & les autres copies feront reportées dans
es autres layettes qui Texigent , en mettant cette note en
marge de chaque copie :. l! original tjl en la layetu de ^. . .
Seigneurie, de .^, . . . Liaffè . . ^ . N.\ • • .
Ce rapproche des copies avec les originaux évite , comme
on voit , la peine de recommencer plufîeurs fois de longs
extraits de Titres qui autoient été difperfés dans plufieurs
layettes.
II faut être fur fes gardes pour ne point prendre une pièce
comme copie d'un original , lorfque cette" pièce eft toute
différente pour le fonds: même papier timbré 9 même èelj^
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j8! DlPLOMATÎ^ÛË'FRAtKÎVE.
^ -^ même date, même Notaire, mêmes Parties contraôantes;
CHAPITRE IX. némes témoins, même ftyte î avec toutes ces reffemblances,
OBSEftviiriQK$ ^Q ^j encore lire i^Aéle jvifqu*à ce -que Ton foit certain que
fujK 1^ TxtvM^ 1^^ jç^^ pièces contiennent entièrement ks mêmes di^jofi-
dons.
QUATRIÈME OBSERVATION.
^'cTtr'' ^^"^ ^^ anciennes copies du XI/ & du XII/ fièclç, elles
NouverDTpionu font fouvent difficiles à diftinguer des originaux mêmes. Nos
T. I. p. 169. 171. Ancêtres, à cet égard ar oient des ufages qui paroiflent au-
^' jpurd*hui affez bizarres, i.^ Oh trouve quelquefois différens
Diplômes fur le même fujet, ou plufieurs copies d'un même
A^^ qu'on pouvoit qualifier originales; & ces copi^ étoicnt
fujettes à des variations.
Ordonm des Rois U arrivoit aufll que Tonexpédioît en même-temps & fur
de France. T. IV. \g^ même affaire , deux lettres toutes femblables pour le fonds,
pag, a6$. ^ ^^^^ ^^^^ ^^j^ ^ françois & Fautre en latin.
Les copies anciemies fe confondent aifèment avec les ori-
ginaux, quand on fè contente du premier coup d'oeil. L'on
n'a point de moyen plus (ûr pour les diftinguer , après avoif
cemarqué fi la pièce fait nMntion de f appofition du fceau ,
que d'examiner s'il y refte encore ou s'il paroît quelqu'indice
DipionuTom.!. qitily ait été mis; Si le fceau n*eft plus & qu'il y ait ètè
P* ^73- ^pliquè^la ccmleur différente du parchemin, & particuliè-
rement Tincifion cruciale qu'on y aura faite , découvrira la
place qu'il y occupoit, ^il ètoit attaché } ou les lacs de foie ^
les courroies de, cuir , les lemnifques dfe parchemin^ &:c. fe
fieront confervés, ou: du moins le Titre en parchemin , par
ks inégalités, ouvertures & replis, laiffera voir les traces
du fixau ou'il portoit autrefois. Si nulle de ces marques ne
fe .raanifeittt il n'en faut point douter , ce n'èfl qu'Une copie ;
mais copie du temps même de l'original , jjuifqu'on fuppofe
qu!dle n'en fçauroit être difHnguée par récriture.
I*i^. pag. 178. Las copies, coilationnées par une perfonne; publique qui
déclarott avoir va i'<>riginai , étoiem appellées W4fe'/7f»r^ oiî
vidimé en 1J50. Le Notaire ne mettoit d'autre formule en
tête de TAafte que celle -ci, donnei per €opit ou dàtum pcr
copia. Et à la fin fa fignature , Sai^. Jbàii. CJeanSàuï&ignon,)
fma aLoriginaU.
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Aj9âltse des Titres^ j^
Oit dtmnoit auffi oe nom à des cosnfirmations de Chartes "-■■""^ :Z:IJS?
ànpof tantes , faites par des Princes & des Empereutt, qui ^C**ÂîTï1tetX.
«Léciaroi^nt avoir aufli vu les Titres originaux dara le préatâ- O***^^^^'*^
bule des Lettres ou Chartes par lefquelles ils accordaient !fe "**"* ^^****
renouvellementé
Lorfqu'on vidimoît les lettres, on ne les copioit pas tou^ OrdonmdesRoîs
Jours fcrupwleufement telles qu'elles étoient dans rorigitial^^^^^'^^^-l'-^-
& on en changeoit le ftyle pour les rajeunir, P* *^
Il yavoit auffii certaines pièces qui ft'étoient vidimétt que Dipiom.Tom.L
par extrait* pag. 179.
Quelquefois les Diplômes émanés de Tautorité royale reft-
ferment quatre ou cinq vidimosde vidlmus, c^eft-à-dire, que ^^^' ^^*
chacune de ces pièces eft encbaâiée Tune dans Tautre^ & que
les dernières autorifent & remplacent au befoin celles qui lè^
précèdent^ comme celle-ci tiennent lieu de ToriginaK
Un Roi de France renotrvcUe le vidinms d'un de fes Pïédé-
cefleurs. Celui-ci en avoit fait* autant à Tégard d'iih Roi
plus ancien. On pourroit ajouter que ce Prince ^ à fon tour,
en avoit déjà ufé de ;la forte au fujet du même vidimus rô^
nouvelle par un Roi-^
On a beaucoup d'Aftes^ qui réuftiffent tous ces renouvelle* -
mens, au moyen defquels > per difFéreris dégrés, on remonté
à la fource des plus infîgnes Diplômes.
Il ne faut pas confondre ces fortes de rénouvellenfeHsavec
les Chartes de confirmation, dans lefquelles uh Prince éhché-
lifToit fou vent fur les bienfaits ou privilèges accordés par fes
PrédécefTeurs, en rapportant d'ailleurs le contenu de leurs
Diplômes, &>ift enfttDÀance,,foit en propres termes.
CmQUlÊMÈ OBSERVATION,
Le rapproche des anciens Titres avec les nouveaux eft très- Rapprodier
embarrafiant. Un Titrô ibuvénttfa point de dèfîgnarion, pu les andent Titra
n'en a cpîe dfo vaglM» > cOÊMiie, Maifinjîtuée en la Paroijpt des nouveaux,
ie........^. J4ngnânt Pierre ..,,.... &c, Une Pàfoîfle eft
grande , & depuis tant d'années les nomi des Propriétaires
ont bien variés» Gemment cfèvinef de quelle, mâifon ôft a
voulu oarler dans le Titre ? Le Jfapprochc k fiât en lifant fesf
notes écrites m éùi desTitres mêmes , teng-tettï^s après qu'ils
oflc été pdiSHSf efi k f^ppéUaiit lés^ aficiêns itoms; pascef que
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40 DlPLOMÂTiq^VE^PRÂTlq^VEi
■^ '^^les Titres d'un mémo fiécle font mention ordinairement des
^CHAPITREIX. mêmes noms: Maijon appartenante à Pierre Chenu ^ chargée de
Observations ,3^ Uv. de rente ^ ^2.95. Cinquante ans après, un autre litre
.?yRL£$ Tuais, pp^-^g. Maifon qui fut à Pierre Chenu. Etlefiéclefùivant,un
autre aura cette défignation : Rente deiào liv.fur la Maifon
de Jean Perret y au lieu de Pierre Chenu ^ fituée fur le bord de
la Rivière y près le Moulin de. &c. On eft donc affuré
que la maifon fur laquelle eft affignée la rentçdès Tan 1 195^
eft fituée près Je Moulin de ../•... & que les Titres de 1 29 5 ,
dei345&dei455, doivent être mis dans la liafTe qui con«
cerne la rente de 150 liv, fur une maifon (ituée en tel endroit*
Il faut pour chaque Titre équivoque un pareil examen criti-
<jue , & ce travail demande au temps & de la circonfpeftion ;
j5arce qu'un Titre placé dans une autre JiafFe que celle où il
doit être feroit perdu pour toujours : quand un inventaire eft
fuppofé correftement tait, on ne vapasfoupçonner Je dépla-
cement des Titres.
Si les Titres qui portent des énonciations vagues, n'of&ent
point la jeflburce des notes mifes au dos pour indiquer les
cliangemens des Tenanciers de la maifon lujctte à la rente,
jou ceux qui tiennent un bien quelconque à plufieurs vies ou
amphitéoie, on aura recours aux comptes où l'article doit
être porté en recette ordinaire. En remontant de dix en dix
ans,: on trouve qu^en 1750 Pierre Miel tenoit à vie une mai-
fon^ rue de Lps^erne , au lieu de Pierre-Camille Miel fon père,
'Bxi 1720, Pierre-Camille Miel, au lieu de Jean Nil, tient à
vie Ja même maifon , par bail pafTé devant N Notaire,
le 27 juin 1701. Cette même maifon, quarante ans aupara-
vant, étoit occupée par Jean Nil , petit-fils de Pierre Nil;
En 1727 , par Noël Nil , fils de Pierre Nil j & en 1 593 , par
Pierrç Nil, & ainfi toujours en remontant.
Toutes ces notes confîgnées^iur un papier , on confronte
alors les anciens Titres avec les noms portess dans les comptes ,
s ^ on peut être affuré . que le jap- .
e la ppfleffionde trente ans pour,
is pour les Eçcléfiafti^ucs;, fuffit
tns qu'il (bit obligé de reibomer^
je pojféde , parce, (jue je jio^éde..
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'AitÀLTiE DÉS Titres: '4i
Cette viêrité fouflfre des «xceptions; il eftbien des cas où il ~
faut reconrif aux Titres originaux j en voici un qui fe chapitre ixj
Observations
préfcntc aujourd'hui fous nos yeux. M- le Curé de S. Jean du ^\^t'^
Cloître de Toul, eft impofé au Dixième, pour une maifon *^* ^^
fituée place S. Gengoul , autrefois laiffée à bail amphitéotique,
& daiis laquelle lui ou fon prédécefleur eft rentré. Il fe pour-
voit à rintcndance pour être déchargé, en repréfentant que
fa maifon eft .un oien Eccléfiaftique j il joint à fa requête
CQpie de fon bail .& certificat de M." de THôtel-de-ville ,
que la maifon dépend de fa Cure. Ordonnance 4e M. Tin-»
tendant, du mois de février 1761, qui exige la repréfenta-
lion de la donation ou acquifition originaire. On n'a pu la
trouver que par un rapproche de Titres , pareil à celui dr
deffus indiqué. \
SIXIÈME OBSERVATION.
On trouve un parchemin qui a dix, douze , <plnze pieds Les plus loiig;iTi«
de longueur, quelquefois plus: quel immenfe travail, quel très ne demandeitt
temps ne faudra-t-u pas pour déchiffrer une auffi long4ie iuite P^ ^^ longat
de lignes! la vue feule en eft éblouie. Que Fon ne s'effraye «na^y^^*
point: Fanalyfe en fera faite en peu de temps* Ces longs
Titres font pour Tordinaire des Semences ,4es Arrêts du Par-,
lement, desïranfaÊUons écrites dans les XV & XVI.** fiéeles.
Toutes les pièces qui ont précédées les Jugemens ou les Tran-
faftions, & qui y ont de Tacalogie, y font référées à mefure:
qu'il en eft parlé. A la faveur cfun exemple on fe rendra in-
telligible.
Suppofons une Sentence des Requêtes du Palais, qui ho-
mologue une Tranfaâion for Procès, au fujetdes E)îmes d'un-
certain canton; on lira:
-» A tous ceux qui ces préfentes Lettres verront , &c. fça-
w voir faifons^ que fur certains procès ôc débats pendans
» pardevant nous , entre le Seigneur de.. ^... d'une part, &
H les Abbé & Religieux de d'autre part^ lefdites Par-
^ ties font venues oc condefcenduës au ^raité hi accord , fe-
» Ion & par la forme & manière contenue en certaine ce-
♦> dule, dont là teneur s'enfoit. Comme dix ans ou environ,
)^ M.'*.. ;eut formé appleigement équipolent à com-
^ plainte en cas de faifine & de nouvelleté, félon ia coû^
' F
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4^ DlPtOMATtilVE'PRATIflUE.
", ~>» tuintAi Bailliage xle...**.. auquel les chofes corrfrontée»
^™^ ^•>> & défignées audit appleigement font fituéès & •affifes, &
Oéservatïow ^ duquel appleigement la teneur s'enfuit. •••..
^ Ici en ejt la copie tout au long^ ce qui conuent environ*
êent lignes.
w Cfontre lequel appleigement , ledit Seigneur eut fait
H contre-appleigement , duquel pareillement la teneur s'en*
^ fuit.«.««*( Ici en ejl la c^opie ^ en i5o lignest)
» Et pour procéder fur leftiits appleigement &contre-ap*
>> pleigement, eût été affigné jour aux parties à comparoir
yf par-devant le Bailly de & après aucunes procédures
>► faites, &c. .- finablement iedit Seigneur, informé di* '
«r bon droit & titre defdits Abbé & Religieux de ... . lefdites
^ Parties ont été d'accord de ce qui fuitr Sçavoir .......
Ici font lés conventions ejfentitlles , qu il faut ct>pier tout
€u long.
y^ Auquel traité & accord, & à toutes les chofes defTus
» tranfcrites, tenir & accomplir fans enfraindre; nous ,.
n icelles Parties , lefdits Abbé & Religieux comparans par . . •
H & ledit Seigneur par . . . .fondés de leurs lettres de procu-
H ration cy-oeffous tranfcrites, avons condamné & avons
>r levé & ôté la main du Roy nôtre Sire, en tout empêche-
H ment mis & appofé efdites chofes contentieufes pour le
M débat defdites Parties ^ au profit defdits Abbé & Religieux,
9 >> par nôtre Sentence & Jugement. Si donnons en mande-
^ ment, & commendons, par ces préfentes au premier
» Huiffier fur ce requis, qu'à la requête defdits Abbé &
^ Religieux, ces préfentes loient enthérinées & mifes à exé-
» cution due, félon leur forme & teneur, en contraignant
» à ce faire & foufFrir ledit Seigneur & tous auties .....
n S'enfuit la teneur defdites lettres de procuration defdites
H Parties ( Elles font encore tranfcrites ici en leur entier. )
» En témoin de quoi nous avons fait mettre le Scel de
!► la Cour à ces préfentes, données à Paris, l'an 1465 , &c.
- On voit donc que de cinq ou fix grandes membranes de
parchemin bien remplies , il n'en faut copier qu'une trentaine
de lignes pour en former l'extrait.
L'ufage apprend à parcourir ces Titres , & à tomber jufte
fer le commencement & la fin de chaque pièce incorporée^
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Ait ALTSE DES Titres» '4^
«juoîqn'il nV ait aucun alinéa ou repos, aucune lettteintar^^
SufculequicMinguent ces pièces du corps du Titrer chapïtRjK IX
Voici l'extrait ou le réfiUtat de laleaurc: Oweh^aiiow .
Le 8 Janvier 14^5, (ou i4(Ç^,nouTcauftyle.)
Parchemin long de dix-neuf meds^ un peu rongé des rats par
U haut,jigni & jctLhé.
>> Sentence des Requêtes du Palais à Paris, qui homologvie
^ une Tranfaftion fur Procès, pàfi^ le 20 Décembre 1 465 ,
^ entre le Seigneur de & les Abbé & Religieux de *• • «
^ par laquelle ledit Seigneur, informé du bon oroit des Re-
^ iigieux^ a confenti qu'ils foient maintenus & gardés en la
♦> poffefEon de percevoir chacun an les Dîmes « la Paroifle*
^ de depuis le ruifleau appelle jufqu'au grand ^
^ chemin qui conduit à en remontant &c«
' Copier les propres termes de la TranJaSion.
septième; observation.
On rencontre encore de grands rouleaux <îe papier & de Analyfe des
parchemin écrits dans le XIV.^ fîécle ; ce font des Procès-ver- enquêtes par
l>aux d^informations & d^enquêtes par turbes, & d'examen à Témoins,
futur. M Elles fe faifoient en vertu de lettres de la Chancellerie > |^ ^ ^ ^
>y & a voient poar but d'empêcher que la mort des témoins • ^*™*T<^"=^* !•'
^ ne fit périr la preuve des faits nécelTaires pour appuyer des
» prétentions , qui pourroient dans la fuite devenir des jources
^ de procès. On nommoit ces pièces , Libri inqueflarum , in*
>> quijitionales y aniculi ^ inquejla^ inquifitio j' recognitiones^
n tecordano.y> Les longueurs, les frais immenfes & les incer-
titudes qu'entrainoient avec elles ces enquêtes , les ont faits
iagement abolir par l'ordbnndnce de 1 667.
Voici donc la forme de faire les extraits de ces pièces.
Après l^Apparition Notre- Seigneur , 139^5 •
Rouleau de papier y environ vingt pieds de longtuuTm
» Information faite par.. «.•.••« ^ dépoikions des témoin*
i>; entendus après leur feç^nent pris , fur k queftion , fçavoir :
Vf à qui appartientnent les menues Dîmes de la Paroiffe de.. f^
i^^ ou du Curé^ ou du Semeur Décinaateur?
^ F ij
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44 DirLùMAtlQ^UË'^PRATKlUE.
^ÊSSES^SSS^ ^ Le premier témoin & le troîfieme dépofeilt qo'ib ont
CHAPITRE IX. ^ £ à M/ alors Curé , & à deux de fes PrédéceA i
Observions ' ^ ^^^^^^ j^ pj^^ d'agneaux & de laines.
iy& t^ TixM9,^ ^ j^^ ^atre , cinq , neuf & dixièmes témoins ne fcavent que
H par oui-dire que ces Dîmes fe payoient au Cure.
>^Les iîx 9 fept & huitièmes témoins ont vu depuis peir
n prendre la dîme de laines , agneaux , pois^ ièvts & chan-
n^ vres audit SJ Curé.
H. Les onze, douze , dix-huit & dix-neuviéme témoins n^onfi
1^. jamais vu payer la dîme au Curé.
» Le treizième,. Domeftique de M. Aubry Curé prédéce{^
i> feur de celui d'aujourd'hui^ ( alors M. Collot )l a perçu \^
*^ même dîme au nom de fon maître.
M Les autres témoins, s'accordent unanimement pour foute^
» nir le. même fait.
S'il s'agiflbit de brocher l'ouvrage, il feroit plus court de
dire, Enquête de témoins ^ fuivant Laquelle il réfulte que les^
menues Ùimes de la Paroijfe de....^^.^ appartiennent au Sr^
Curé^
Mais,, dans unbefoin,. un Avocat ne pourroît pas ft fervîr
d'un pareil extrait, ni le commenter devant les- Juges ; il lui
faudroit recourir à l'original,, qui, peut-être, feroit pour lui
indéchiffrable. L'Archivifte n'auroit donc pas rendu un grand
fervice avec fon extrait laconique»
HUITIÈME OBSERVATION»
— — — Pour les groffes liaffes de procédures , il y a deux manières
Anaiyfe jç \^^ extraire : ou en analyiant chaque pièce intéreffante du
ifcs Procédures. Procès rangée par ordre de dates , ou en faifant firaplement
l'hiftoire du Procès depuis fon origine jufqu'à la décifion.
La première méthode eft plus mré, en ce qu'elle peut fer-
vir à former des mémoires, fi la même queftion étoit de
nouveau agitée.
L'janalyfe hiftorique eft plus attrayante ; mais elle demande
plus*de K>ins. C'eft préfenter d'un coup d'œil fe réfultat do
plufieurs heures de lefture ; c'eft mettre en état un Officier
public de faire fa Tranfaftion fans repaffer fur toutes les an-
ciennes paperaffes.
La féconde manière d'opérer convient plus particulière-
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s
$V& us TiTEIS%
^Anâit SE DES Titres. ^4^
ment aux Procès qui ont dures des fiécles , & qui ont produit
des volumes d'écritures* Lorfque TaiFaire eft peu importante *^^^^ïTRE ï^i
ou qu'elle n'a point été décidée au profit du Seigneur pour ^»**^v^""^»^
lequel on travaille, il eft plus expédient d'analyfer en général."
5i dans ces liafles de Procédures il fe trouve des Titres
originaux, il faut les reporter avec foin dani les liafles qui
leur conviennent, mêmes les fimpks copies ^ autrement ce$
Titres fe trouveroient comme perdus dans ces fatras^ aux-
quels on a rarement recours quand le Procès eft jugé»
NEUVIÈME OBSERVATION^
Il fe trouve un bon nombre de pièces qu'il faut à la vérité D eft Ken de$ Ti-
' ranger fous diverfes clafles, & enliafler, mais qu'il eft inutile ^ ^""^ """î "
d'extraire chacune en particulier j telles que les Cens ou ^^^^^^^^
menues Rentes rachetatles , prefcrits pour la plupart f les ^*^^^ '^^^
Rôles des habitans pour les Rentes Seigneuriales, les Pro<
cès-verbaux de tenue de Plaids-annaux , & autres Titres qui
contiennent un même objet , fans autres différence que les
dates & les noms qui feuls varient annuellement.
Il en eft de même d'une liafle de Baux à ferme , d'un
Droit honorifique ou utile } il faut fé contenter de les mettre
par ordre de dates, y ajouter feulement une colonne d'obfer-
vations , pour marquer les variantes & les diverfes claufès
3ui peuvent concerner d'autres objets, comme les charges
'acauitter la portion congrue, les réparations & omemens
d'Églife & de la Grange aux Dîmres ^ en voici un exemple,
S. Amâdée. Liasse zA^
» Cette liafTe contient les Baux à ferme, enchères & adjû*
n dications faites par le Seigneur de. .* à différens Par^
n ticuliers, pour trois, fîx ou neuf ans, des Dîmes & Trèf^
n cens appartenant audit Seigneur , fitués au ban & finage
» de S. Amèdée.
>f N.*^ !.. r
H N,^ 2f ; .
Le 16 Mai 15^0.
Le 17 Mars ^553*
Continiration de Ëàîf, à la
priére^ du Preneur,
Kail pour trois ans joint un
àouble,
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41$ DïPlOMÀTîiltrE^PtLATl^UEl
CHAPITRE IX.
OBSERVAtloWs
H N,® 3, . .
Le IX Juillet 163 9.
Enchères & adjudication .
defd. Dîmes pour 9. ans.
'^QtkXjaTrrtMs.
Le I Juin 164S. •
Le • . ; : •
Autre pareille 9 à condition
d'acquitter la Portion con-
grue du Sr. Curé.
\
Le II Août i702^
Le 6 Ma 1719. /</«/n.
Id^m y à charge de payer
y tous les ans 3 liv. à la
^ Fabrique , pour les répa-
3 tions de rÉglife.
"
&LC.
Le 15 Mars 1750.
likm , & bail des Dîmes de
cinq mars.
Ltrs Tttfes dtf
s prefcriti
analyfeot
point*
DIXIÈME OBSERVATION.
En fubdivifant les matières, on a dû former une liafle par-
nrJandvf "^^* ticujiiére d'ancien$ Titres de rentes qui ne font plus fervies»
Ce feroit un temps perdu que d'analyfer féparément chaque
Titrc'i on n'en dok faire , mention quà Tarticle fies rentes,
en mettant ainfi :
Liasse 16. Rentes qui ne font plus payées.
^ Cette liaffe contient tous les Titres de conftitutions de
9» rerites ou cens créés au profit de TAbbaye de S. Aignan ,
♦> ou de Particuliers qui les ont données ou léguées à ladite
^ Abbaye, depuis Vannée 1397 jurqu'à, Tannée 1695^ ce qui
^ compofe 78 numéros. On n'entre point dans le détail de
♦> ces contrats , x.® Parce qu'ils font tous extraits au dos de
.♦> chaque Titntf,
• •>> 2.^ Pour la plupart ils ont été rembourfés*
\ î?> 3.^ Les biens hypotéqués au payement des rentes ont été
f ruinés, & font demeurés incultes pendant les guerres & les
t> peftes qui ont affligées la Province du Toulois daris le
f> XVL^ fiécle.
^ 4.* Enfin, parce que ces rentes ne font plus (èrvîtfs.
; w^On neconferye ces Titres auTréfbr que pour mémoire^
^ & pour tâcber de faire revivre les rentes quîné feraient pas
^ encore prefcrites pat, trente pu quarant<5 ans. »
'^On pourroit encore Te fervir de Ces Titres loffqu'îls , con-*
tiennent des défignations d'héritages hypothéqués aux rentes 4
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pour prouver à des Curés cfue des Terres cpj'ils prétendent
fiovales, ont été amrcfob défrichées & cultivées, & que par ^W^HTRE IX,
conféquem elles doivent faire partie de Tancienne dîmerie. Observation^
ONZIÈME OBSERVATION. '
La diftribution des Titres • par ordre de matières ayant Liaffes confervéea
été exaâement faite ^ il pourra encore refter plufieurs liaiTes pour mémokei^
qui n'auront point trouvées de place dans ks fubdiviâons cif
oeflus marquées. Ce font des Titres de droits utiles qui ne
fervent plus, ayant été ou ruinés, fi ce font des héritages^
ou prefcrits ou échangés. Il ne faudra point faire d'extraits
de ces Titres, mais les défigner feulement en gros^ & réunie
toutes les liafles dans une même layettes L'inventaire fei^
mention que l'on conferve ces Titres pour mémoire*
DOUZIÈME OBSERVATION.
Uintention générale d'un Seigneur, d*un Chapitre , d*une Relever les erreur
Abbaye , de toute Communauté , n'eft pas de fe faite des ^^ ^ trouvent
Titres ni d'acquérir des droits par la prefcription : voie toujours ^^ ^ Titt^
odieufe & feulement permife quana la jouifTance efl de bonne
foi. Lors donc que l'on découvre dans le cours des opérations
un droit ufurpé , un bien rtAl acquis par ignorance dans fon
origine , l'Archivifle doit en conlcience,}e crois , faire les notes
nécefTaires en marge de fes inventaires , même afin d'empêcher
le Propriétaire d'entreprendre un mauvais Procès , fî fe droit
venoit un jour à être conteflé. Un Moulin, par exemple,
efl déclaré bannal dans un dénombrertfient de 1 68 1 • Le fécond
dénombrement efl prêt à fe rendre j faudra-t-il que pour cet
article il foit conforme à celui de idSi , <ïuoique jamais les
anciens Titres n'ayent parlé de bannalité r Ne fêroit-il pas
Flus judideux de mettre fur un papier attaché à la marge de
extrait du dénombrement de 1681 : Nota. Le Moulin nejè
point bannul fuivant tous les anciens Titres , ks Carthulaires &
les Comptes de Recette /
TREIZIÈME OBSERVATION-
L'on a recommandé d'avoir un cahier pour recueillir les Agenda ou Cahier
notes hifloriques répaaduës dans les Tjtresii mefure qu'elles po«rrexpir«ion
fe préfpntent. Uon confeUle auffi d'avoir un autre cahier dans ^^ «^pJ^^^^^««*
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SSÊSa^SÊSÊÊSs^ lequel on fera mention de tous les anciens Baux amphîtéoti-
CHAPITRE IX. qu^ q^i ç^^^ pr^tt à expirer , des Baux à plufieurs vies que
Observations p^^ fouDçonne être éteintes, & de toutei les rentes foncières
svRusTxTMs. ^y conftituées qui n'ont point été reconnues depuis trente
ans. Sur ces notes utiles, on vérifiera chaque article indiqué,
on verra fi des Propriétaires ufiirpateurs ne jouiflent point ,
ibusun modique cens, de Biens confidérables : Biens qui n'a*
voient été donnés à leurs ancêtres qu'à condition de rebâtir
les édifices, & d'améliorer le terrein donné à amphitéoie.
On intentera fon aôion pétitoire pour rentrer dans ces fonds }
on demandera enfin des nouveaux Titres aux Débiteurs , qui
n'attendoient que le terme fatal de la prefcription , pour ne
plus payer les rentes*
QUATORZIÈME OBSERVATION.
Rapprocher par
desaotesies Titres H arrive quelquefois que des Titres renfermés dans une
qui impliquent layette ont des rapports aireâs avec d^autres Titres renfer-
contradiaion. més dans Une autre layette, ou s'expliquent les uns pour les
autres, ou femblent mêmp fe contredire, ou fe contredifent
cffeéUvement , fuivant la Jurifprudence de difFérens Tribu-
naux« Lorfquela mémoire rappelle à TArchivifte ces rapports
ou ces diflemblances, il doit y renvoyer par une note fuffi-
fantej par exemple.
Village Sainte-Bonne. Liajjc lo. N.^ i6.
» Un paquet de réfîdus de Procédures faites à la réguéte
» du Seigneur de Sainte-Bonne , contre les habitans audit
n lieu, pour les réparations de la Tour de leur Êglife, au
^ fujet aerquelles réparations il y avoir conteftation^ attendu
>> que ladite Tour étoit fur le Cancel de l'É^life entre le
»> èhœur & la Nef. Le Procès eft refté indécis, & Ion ne
n voit point la TranfanéUon qui régie les Parties, n
Voici Tobfervation que Ton peut ajouter :
Voyez la Sentence du Bailliage de Saint -Philbert du ij
avril 1717, ( Layette Sainte-Bonne* Liafle 3. N.^ 1 5. ) qui
dans un pareil cas condamne les habitans aux réparations de
la Tour à leurs frais , & aux dépens | &c«
Autre
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'ANALYSE DES TlTRESl 49 ^
AUTRE Exemple. - chapitre ix.
Village de IBlAML^. Liajfe lO. N^^ U Observations
X^ A ^^ jro SVa LES TrrMs,
c zS Août 16 S 4.
» Délibération de deux Avocats de Paris , confultés par
» les . Seigneurs Décîmateurs de Blamin»^ Les confeils lont
>► d'avis que lefdits Seigneurs Dêcimateurs ne peuvent fe dif-
» penfer de faire faire les réparations néceflaires du Choeur
» de TÉglife dudit lieu , quoiquîplle ne foit qu'une annexe &
» qu'un ois cantat de la raroîfTe de qui eft la mère
» Èglife, parce que la même raifon qui les oblige aux répa-
>> rations (k Tune, oui eft la perception des Dîmes ^ les oblige
» aux réparations ae Tautre.)*
Ohfervation à ajouter.
Voyez les deux Confultations des Avocats de Nancy, des
18 août & 9 feptembre 175 3 ^ qui pcnfent tout le contraire
des Avocats de Paris, fondés fur la raifon que les Annexes
n'ont été établies que pour La commodité des habitans , &c,
QUINZIÈME OBSERVATION.
Un des abus les plus communs qui fe commettent dans les Ne point écrire
Archives, c'eft d'écrire les extraits des Titres fur les Titres fur lesTitres.
mêmes. Outr^ que le parchemin rend cet ouvrage difficile ,
c'eft que Ton ne doit jamais écrire fur les Titres fous quel-
3 ue prétexte que ce foit: rien ne donne plus de fufpicion
'altération que toutes ces notes, interprétations marginales,
^fchârgés de lettres blanchies par le temps , &c. §1 Ton a
quelque chofe à ajouter, que ce foit fur un papier joint au
Titre. Il n'eft permis d'y écrire au haut de la marge ou fur
le revers blanc, que la date, le quantième de la liaffe, le
numéro , & un mot ou deux , qui annoncent le fujet du
Titre. Uextrait peut fe joindre fur un papier volant au Titre
même.
SEIZIÈME OBSERVATION.
1res
Il ne faut pas oublier, en faifam Tànalyfe des Titres, -de Lifte desNotai™
foire mention du Notaire ou autre perfonne pqbligue qui a ^iom travaillés
çeçu les Aftes.aa^noins depuis la fin. du XVL^ .héclequepourUSeigaçunc.
G
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5o' Diplomâtiq^ue-^Pratiq^ue.
-~ron a, commencé à conferver les dépôts avec plus de foin ;
CHAPireE IX.^ afin Quç (i Pqh avoi? befoin un jour d'une féconde expédition ,
QB$8ftvATioN$ dans le cas de perte de kt première, on pût avoir recours à
Et pour en trouver facilement le dépositaire , il faut faire
un tableau de tous les Notaires qui ont eu la pratioue de la
Seigneurie ou de l^glife pour laquelle on eft employé : ces
noms fe prendront fur les Ââes reçus par ces Notaires à me-
fure qu'ils pafleront fous les yeux.
Voici à-peu-prés le modèle de ce tableau»
Noms des anciens^ et nouveaux Notaires |
du Chapitre de ... .
. OU de la Seigneurie de
Ben EL
Depuis >540.iufi}u*én-.ijé9.
Au Greffe de • • •
ROGETI ....
De
1570 à 1579-
Greffe de . . •
Jannot
De
1580 à 1617.
Greffe de . . .
LANTiEUpere&fas.
De
1617 à 1628.
rEn 1763 Bouchon.
\ldcm
Bayon( Claude)
De
1618 à 1631.
De la Barre .
De
1631 à 1645.
En 1763 Bataille.
De Bayon (Nicolas)
De
1645 à 1690.
En 1763 BouARD,
Chevalier. . .
De
1691 à 1733.
En 1763 MoYNE.
rCORDlER. . . .
De
Ï734 i I7Ï9-
En 1763 BoUARD.
' L I N G E R ....
De
1759 à . . . .
En
Pes Pièces
mutiles.
DIX-SEPTIÉME OBSERVATION.
m
Si dans un Chartrier , cjuelque confîdérable qu*il foit y il n'y,
avoir que des Titres effentiels , Tordre feroit bien fa<île à y
rétablir } mais il fe trouve dans tous une multitude infinie
de pièces inutiles, qui ne font que jetter de la confufîon dans^
les Titres, que remplir inutilement les layettes, & retarder
la recherche des pièces néceflaires.
On fçait que dans les Seigneuries & les Communautés
Eccléûamques^à cbaquet mutation d'Intendant j^dfiPcocureuc^
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Des Pièces tuVTiLESi ' ji
de Garde-clefs du Tréfor, de Préfident, de Prévôt, de Re- - ' ' '
ceveur , on eft dans Tufage de rapporter aux Archives toutes ^^^^^'^^ '^*
les pièces bonnes ou mauvaifes qui étoient entre les mains ®"*"^^J™>«
de ces Officiers;, de forte qu'au bout de plufieurs années *^^^"*"»^
4in Titre utile eft confondu dans une foule de paperaffes oui
en dérobe quelquefois la connoiflance aux recnerches lès
plus exaâes.
Mais , dira-t-on , peut-il y avoir quelque chofé d'inutile dans
un Tréfor ? Une fimple note , un mémoire , tout ne peut-^il
pas fervir un jour & dans le temps qu'on y penfera le moins ?
Diftinguons, & ne portons point le fcrupule à l'excès. Pour
les matières fur lefquelles il xiy a prefque point de Titres pro-
pres à en affurer la propriété & la poflemon , tout devient
précieux ; il n'y a rien à rejetter. Une requête d'un Curé ^
une fimple lettre même, qui contient le détail de {es préten-
tions fur la dîme , fur les novales, fur ce qui conftitue fon
fixe î des requêtes préfentées par des Particuliers ou des
Communautés entières, lorfqu'elles portent des aveux tacites
ou formels, des ènonciations de certains droits Seigneuriaux
litigieux j il faut conferver ces pièces , lesraffembler , du plu-
tôt les reporter aux Titres principaux iuîvant leur nature &
leur objet, avec une indication fommaire & un n.^ de renvoi.
Les copies des Titres, quoique non fignées, méritent eii-
<:ore d'être confervées , parce qu'elles fe placent avec les orî-
finaux pour en faciliter la lefture y ou qu'elles indiquent
exiftence de ces originaux.
Mais pour des objets dont les preuves font multipliées à
l'infini , pour des indications peu utiles^ pour des réfidus de
procédures , pour une infinité de pièces qui ne font que des
doubles ou triples emplois , il faut difttaif e tout ce qui ne
porte pas coup direftemem.*
Dans tous les Procès, par exemple, fur-tout ceux qui ont
dures pendant plufieurs fiedes , que de pièces inutiles ! On fe
contentera de conferver les premières affignations ou foni-
raations pour voir l'objet de la demande , les moyens em-
ployés par les Seigneurs pour foûtenir leurs droits, les répon-
^ts^ les dupliques j.tripliqties, &c. les renvois d'un Siège fu-
balterae à un Tribunal fupérieur, les Sentences définitives,
les Aâes d'appels, les Arrêts des Cotn-s Souveraines, ou les
G 1)
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j2 DiPLô matkive-Pratkive.
SSSSSSSSS. Tranfaftions qui ont terminées^ les conteflations^ Maïs pour
CHAPITRE IX. les interpellations , avenirs^ comparutions, aftes de voyage.
Observations Sentences interlocutoires, ou qui remettent. FAudience à
sva Ms JiTaEs.j^yjf^jQç^ doffiers & mille autres pièces auxquelles de pures
formalités momentannées , & trop fouvent la cupidité, ont
donné l'être ; il faut débaraffer les Titres néceflaires de tout
ce fatras incommode^
On en ufera de même pour tout ce qui n'intérefle ni la
propriété utile ni les droits d'une Seigneurie , comme des
mémoires d'ouvriers, des comptes de réparations non fignés,
à^ lettres miffives & autres pièces de peu deconféquence,
qui ne font que les échafaudages d'une affaire , & qui doi-
vent difparoître dès que l'édinceeft fini.
C'eft la prudence de ceux qui font prépofés à ce genre de
travail , de juger de ce qui peut être utile ou fuperflu à cet
égard. Ce qu ils auront mis aa rebut fera entafle fans ordce
dans un grand coffre defliné pour cet ufage. Mais c'efl pré-
parer encore de la befbgne à la poflérité. Les gens verfés.
. dans lès affaires ne rifquent rien d'anéantir ces pièces de
rebut.
Ils auront toujours ces principes devant les yeux:
1,^ Qu'il ne faut rien rejetter de ce qui n'a pas encore
acquis la prefcription trentenaire pour les Laïques , & qua-
rantenaîre pour ceux quijouiflent des privilèges des gens de
main-morte
2.^ Que tous' les Aôes qui font revêtus, des formalités or-»
données par la Coutume & les Loix., méritent une confîdé-
ration particulière.
3.^ Qu'il faut lire avec plus d'attention une pièce que l'on
jette au rebut „ qu'un Titre confervè avec foin.
4.^ Que les mémoires ou fîmples notes , qui ont plus de
de trois cens ans d'antftjuité, doivent refier au tréfor quand
il peuvent affurer un droit douteux: In antiquLs ennunciatlv^i
verba probant.
5.^ Enfin, qu'il vaut mieux garder cent pièces inutiles que
d'en fouflraire, par ignorance , une feule nèceffaire.
Il efl peu de Chartriers confî^èrables où l'on ne trouve
quelques Titres abfolument étrangers à la Seigneurie pour
laquelle on s'employe* L'on fjait que dans les troubles des
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Gaogle
Des Pièces inutiles. 53
guerres civiles, les particuliers fe réfugioient dans les Châ '
teaux forts, dans les Cloîtres fortifiés des Églifes Cathédrales , Chapitre ïX.
dans les Monaftères, pour fe mettre à Tabri des infultes de observations
Tennemi ; qu'ils y dépofoient ce qu'ils y avoient de plus pré- ^^^ "^ Titres.
ciewx^ leurs Titres mêmes dans les Archives de leurs protec-
teurs; que ces Titres y font demeurés enfevelis dans Toubli
par les changemens fucceffifs des dépofîtaires ,. & Téloigne-
ment des gens qui avoient dépofés. Il feroit à fouhaiter que
les Propriétaires des Chartriers qui pofledent ces txéiois
étrangejjs , pour eux tout-à-fait inutiles , vouluflent en donner
communication au public p^r une courte analyfe , dans les
ouvrages périodiques. Les particuliers intérefles aux décou-
vertes, fçauroient enfin où trouver des Titres tfTentiels pour
des généalogies, pour des fucceffions,pour des droits hono-
rifiques qu'ib avoient en vain long-temps cherché ailleurs.
XVIIL^ ET DERNIÈRE OBSERVATION.
Il y a des Titres, des Procès -verbaux, des infoîmations Détail des Notes
juridiques, qui contiennent des détails hiftoriques, qui ap- hiftoriques»
prennent des événemens finguliers arrivés il a plufieurs fié-
des, qui rappellent la fimplicitédes mœurs de nos ancêtres,
qui nous tranfportent dans le fiécle auquel ils vivoîent , qui
nous font vivre avec eux, qui nous procurent un vif fentî*
ment d'exiftence paffée & préfente. Ces détails hiftoriques,
il faut hs extraire en entier , les porter fur les inventaires
dans 1^ mêmes termes de Foriginal : le temps n'eft point
inutilement employé j ils inftruiront (cesdétails) lapoftérité,
ils dédommagent f Archivifte de l'ennui attaché à ce genre
de travail , à la follitude , à la vue d'objets quelquefois dé-
goûtans. Il eft bien permis à un voyageur.,- qui n'a parcouru
que des plaines arides , de fe f epofer quelqu'inftans fous un
ombrage agréableé
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CHAPITRE X.
54 DjPLO iXATiq^VE-PRATiaVE.
L
Caractères C H A P I T R E X.
f S^E LA
Diplomatique. ÇaraBères extrlfiféques & intrînféques de la
Diplomatique.*
'Art de difcerner les Titres que Ton fufpefte de faux,
I d'avec ceux qui portent tous les caraôèresde la vérité,
eft encore une partie qui paroît appartenir à un Traité de Far-
rangement des Archives. Sans cette partie Touvrage {êmbleroit
imparfait j mais la matière a été épuifëe par les fçavans Au-
teurs du noweau Traité de Diplomatique Théorique. Nous
nous bornerons donc à donner une fimple idée «des moyens
Nouvel. Dipiom. » qui fervent à difcerner le vrai du faux, le certain de Tin-
T.LPréf.pag.v. » certain , le probable du douteux.
» Comme cet art ne permet pas de recevoir pour vérîta-
>► ble des Titres faux, il ne bannit pas moins efficacement les
H vaines & ridicules frayeurs qui font appréhender à certains
» efprits de tomber fur des produftions de faufTaires , autant
» de fois qu'ils ouvrent quelqu'ancien Diplôme. 11 n'eft ni
» d'un vrai fage, ni d'un efprit judicieux de fe livrer fans rai-
lUd. p. 126. 130. ^ ^^^ à de fi f oibles & de fi téméraires foupçons On doit
» regarder les écrits de nos ancêtres comme leurs vrais &
» légitimes ouvrages, quand il n'eft pas coiiftant qu'ils font
» fuppofés, corrompus ou incertains.
» La haine implacable que lesProteftans conçurent contre
» l'état monaûique , & fur-tout l'iptérêt qu'avoit leur nou^
» velle Religion à décrier les monumens antiques qui ne pou-
» voient fe concilier avec elle , les fit déclamer contre les
» Titres Voilà l'origine de ces pères titriers & de ces
» fabriques monacales de fauiTes Chartes : fabriques qu'on
» fuppofe par-tout, & qu'on ne fçauroit montrer nulle part...
» En général, on doit-étrô moins févére par rapport aux
ibid. pag. 167. » pièces antérieures au XI.* fiécle, & en même-temps pofté-
» rieures au IX*. La raifon en eft qu'on ignoroit également
>» alors , & les artifices de la chicanne & les précaytions qu'il
» y falloit oppofer.
'hidj. m. p. 14. » Non , il n'eft point de pièce ancienne fabriquée avec
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Caractères extrinsèq^ves. |y
H tant d'artifice j dont la fuppofition ne puifle être dévoilée
)» par un habile Antiquaire. CHAPITRE X.
Au refle il y a fort peu de ces Titres altérés ou contre-'^ ^*^^'^*"^**
faits ; on a beaucoup plus crié qu'on ne le devcw. On revieia ^^^^^
tous les jours de ces foupçons , injurieux à un Ordre auffi re- ^
commandable par la droiture de hn cœur y que par Tétenduë
de fes connoiflances* D. Mabillon donne ce principe ^ dont p^^ j. ,^^ j^^
il feroit ii^ufte de s'écarter : il y a autant de danger à jetter Lcap.&L^
vn foupçon de faufleté fur tous les anciens Titfes & Diplô-
mes, que de les recevoir tous indiffénromenc
>» Pour le difcernement du vrai & du taux, les cara6^ères D. Taffin. Noin^.
» de la Diplomatique (dont on va^ parler) ont quelque chofe Dipiom. Tom, L
^ qui frappe les Antiquaires d'une manière plus fiàre & plus-^^* *^
>► prompte, foit en faveur^ fbit au défavantage des pièces*
^ qu'on expofe à leur examen. Il faudra toujours s'en rap-
H porter, au moins à cet égard, à leurs décifîons«^
» C'eft dans ces caraâères réunis qu'il faut chercher la
H pierre de touch#, pour juger de la vérité ou de la faufleté
» de ces Chartes : Non ex feiâfcripturâ , ne^ue ex unojbh cha* jj Mabffl. de r«
H raBcnfmOySED SX QMMJSl/S^ SIMUL ^Jivetujus CÂonisT^^iom. uj.caif.
n pronunciandum. ^* P* M^»
Nous avons long-temps Balancé fi nous domierioûs ici Ta-
nalyfe que nous avions faite des cinq premiers volumes de
la nouvelle ZKplomatique théorique : les conseils des gens
lettrés nous y avoient engagés, M, DuPftÉ DE GEWEStE,
Secrétaire perpétuel de l Académie de Metz, avoir employé
des motifs bien prefTara pour nous y déterminer. « Nous
n^ avons , il eft vrai y un excellent ouvrage fur ce fujet , ^ït
w cet aimable Liaérateur^ qui ne laifle peut-être rien à dé«
)» firer; mais il forme fjx grosdt grands Volumes in-4^ : ils
>> font chers , & ne fe trouvent que rarement dans les KWio*
ff théques des pairfiCuliers» Ce teroit doue encore un très-
n^ grand fervice à rendre à ceux à qui vous Voulez être utile,
n qEFe d'employer un chapitre k donner au pub ic & en ra-
» courci, les enfeignemeiJsfesplus^coBrts^& les plus certaine
» à cer égard»
Mais rien n'a pu nous raflittier contre la crakte d'être in*
quiété fur les dauies du privilège accordé pour la publica^
tion de ce grand onvrage^^ Une de cès^ clauses défend d^eit ^
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56 DlPLOMÂTZ(lVE-PRATl<lVËi
^. ■ . — faire aucuns extraits ni copies. Nous avonis donc pris le parti
CHAPITRE X. jg préfenter au Public les principes de la Diplomatique-
CARACTfeREsp^^^q^ç^ jgjg ç^q l'expëneoce nous les a appris pendant de
DELA longues années, à commencer feulement vers le X.* fiécle.
Diplomatique, ^^^ ç^ bonjant à la France, c^eft-à-dire, à nos befoins. Le
Public y perdra fans doute fine infinité de connoiflances pré-
cieùfes , qui fe trouvent xonfignées dans le cours des cinq
premiers tomes du riche ouvrage des Bénédiftins , & qui
feront récapitulées dans le fixiéme volume, aftuellement fous
Preffe. Mais nous ferons nos efforts pour dédommager nos
Leftéurs , en leur préfentant les mêmes objets fous une face
toute nouvelle, accompagnés d'exemples tous différens, en
donnant les principes nmples & dégagés de cette vafte éru-
dition qui les accompagne dans Fouvrage des Bénédidins ,
en les mettant plus à la portée de ceux qui n'ont que de mé^
' drocres Archives à conauire, & c'eft le plus grand nombre.
Nous ferions heureux, fi trouvant à peine à glaner après les
fçavans Religieux, nos maîtres , nous poivions offrir quel-
. . ques chofes qu'ils n'ont point dit» , quelques réflexions qui
auroient le mérite de la nouveauté & de Futilité.
Ces caraftères auxquels on diflingue le vrai du faux, fe
réduifent à fept : ce font autant de flambeaux qui guident
l'Antiquaire dans la recherche de la vérité.
i.^ La matière fur laquelle on éçrivoit les Diplômes*
x.^ Les inftrumens avec lefaùels on éçrivoit.
3.^ Les divers genres ou efpéces d'écritures.
4.^ Les fceaux plaqués ou pendans aux Titres, pour leur
donner le degré de confiance néceflaire.
. 5.^ Les fignatures des Notaires, celles des Parties & des
Témoins qui ont long -temps accompagnés, & depuis pref-
que fuccédées aux fçeaux.
. 6.^ Les ftyles des Chartes publiques &'privées, propres à
chaque âge, depuis le X.^ fiecle jufqu'au aVL^
7.^ Les formules dont les Notaires fe font fervis pour la
jéda6Hon uniforme de leurs A^es.
On pourroit ajouter un huitième caractère Clément pro-'
pre à nxer la certitude ou la faufTeté d'un Axtej fçavoir,
Its dates. Les Béftèdiftins ont placé ce caraftère dans celui
des ily les de$ Diplômes } mous bs iaûteroitfi* Il y a tant
d'autres
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CxRMTèf^nS d LA DîFlùnÀTJ^Vi. ff
d*aut»s marques qui décèlent la fouifaerif : le vraj a des ca-
raaèresfifrappanïî CHAPITRE K.
Les cinq premiers caraftères font cattriflÉGfeqwes^c'cft-à'^dire ^ ^ ^ ^^^^ tè res
ne conftituent pcÛBt r«ffeiiee de TAâe, jnaisienfom dàs aitri- diploma'tiqvi*
buts néct£ùt^s8c didioâifs*
Les deux, autres (ont inh^ens à TAÔe, ira conâdmeitt f ef-^
fence^ & & trouvant .é^diaept dans les copies cônune dans[
les originâiti:; aififfi font-^iis appdlés caraâisfes intrifi^ëques^i
l^ cinqcataékères ^exc)rinf]e la matière du
Chapitre Al^ & ies deux ibtrittiiéques , ceUé du XU y chaque
caraâère fera divifé par feftion.
Pour ne pomt répéter une infinité de fois, vers U cammen^
c^mmt d€ uijiéde , uù milieu d*un telfiécUyà U ^fin , ou vcnr,
la fin d'un ut fiécle , on mettra tout umraent la datedu Titce
qui a fait ina^care Tidée die ToLfervation. En izgo^ le fiyU
commence à devenir prolixe. En i4j!>y les Sceaux font de tell^
& telle manière ^&c
PREMIER CARACTÈRE EXTRINSÈQUE. .
Matières Jur kfyuelles Us Diplômes ùoient icntSj^
IL n'entre point dans notre plan de remonjter aux fîécles Section i.
reculés, où le papier d'Egypte, Fécorce darJ>re & les ta- Parchemin.
^blettes de cire iétoient encore en ufàgp fin Praqc^ ; nous
i:éduirons la matière fur laquelle tm écrivoit au dixième ^éclc
^aux meniibranes de parcl^in, & au papier compofé de
<hifFes.
Dans les Chancelleries d^s EmpereursrRois de France , qui
^nt fuccédés à Charle^nagne , on a toujours emploj^é du beau
parchemio bien préparé & fort ^grand» En Allemagne on a^
perdu cet ufage pendant quelques années* Les Diplômes,
des Empereurs Frédéric I.*^^ en 1178, & Heqry VI ^n
1196, font reconnoiiTables à leur petitefîe extrêp^e. ïjeriry
yiî, dèsj'année 1224, reprit la for^ie plus ipajeft^eui^ jtjes.
firapâes fRérobr^rn^ de p^archepin^i^c c^eçjep iprime na pQiitt
aifçootinuée dgi\s les ûèdes ifvjivapç* .. ^^\
^ Le parchemin, ipus nos Roi$ de France,. ja^pté aulIiTort .
pçtit^.,pattiouiiét^Wfiqt ^\xï% le régne die PhiUppç^kyBe^
H
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J«' DlPLOMÀTT^UE'PjlATIQ^Zrxl
•-— — — — en 1 291 ,( Je n'ai point fous les yeux de plus anciennes Pa-
CHAPITRE X. tentes) iufqu'au milieu du régne de Charles V en i%6qt.
Parchemin ^^ ^^^^^^ P^"^ ^^"^ ^ ^^77-
• Les Aftes émanés de la Chancellerie de Rome, ne corai-
mencent à être écrits fur du petit parchemin , que fous le
Pontificat de Calixte II , en Tannée 1 1 19 : Grégoire X , en
1271 , ne s'en fervoit point de plus grand. Ce ne fut que foir
fucceâeur qui rappelk les membranes de parchemin pref-î
qu'entières. L'Egtife de Toul confecve une Bulle du Pape
Innocent VI de Tannée 1353 > dont le parchemin formé"
d'une peau de veau, a trois pieds fept pouces de longueur^
fur deux pieds & demi de hauteur. On en voit une pareille
au tréfor de l'Hôtel de Ville de Toul : dans l'efpace d'un demi
fiécle on va d'un excès à l'autre.
Les Evêques de Toul ont confervé plus long-tempHe beau for^
mat du parchemin , dans l'expédition de leurs Chartes. Renaud
de Senlis feulement, fefervit de petit parchemin en 121 5 y
& fut imité par fes fucceffeurs lufau'à Jean de Sierck en
13 1 1 inclufivement. Sous leprcfulat o'Amédée, élu Evêque^
on revint à l'ufage primitif d'employer te grand parchemih:
il faut y fans doute ^ en dire autant des autres £éees de France»
Pour les Chartes privées, il feroit difficile d en parler avec
certitude avant le Al.^ fiécle} il n'en exifte preique point:,
je ne me fouviens pas même d'en avoir vu j ou l'on écrivoit
peu les conventions des particuliers, & les B^rifès & Monaf^
tères fe contentoient des diplômes des Empereurs, qui corn-
fîrmoient leurs anciens privilèges & leur refHtuoient les
biens ufurpés par les gens de guerre } ou ces monumens ,
-aujourd'hui devenus fi précieux, n'ont pu réfifter à l'éloigné-
ment des temps , aux dévaftations des armées. Quoiau'il en
ibit , ceux qui nous reftent font écrits fur Aes parcnemins
extrêmement petits. Les quittances de l'Hôtel de Ville de
Paris, les certificats de vie, les extraits des régiftres de
Paroiffes en donneront la plus jufte idée. Encore te parche-
min étoit - il fouvent coupé inégalement & fans oblerver
tes angles droits : & cette efpéce oe mefquinerie , dans la ma-
tiér«ont Qnfe fervoit pour écrire tes Actes, a conflamment
durée pendant trois fîéctes , à commencer par ronziéme en
1233 K 12 p* On voit des contrats de ventes^ des dotations
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.Pa^CJSEMIHS et pAPIERi. 0
fiir des pstfche^os de deux pouces de hauteur, fur cinq de ''***'^"''*'^
largeur} & en 1158, un teftament écrit fur une bande de chapitre X.
deux pouces fur trois & demi.En 1 279 , on commence à voir ^ * ^ ^ i o n L
des parchemins d'un pied de hauteur. Dans tout le cours du ^*^**^**'*
XIV.^ fiécle, ils augmentent peu -à -peu., à mefure que les
âyles deviennent plusproliises. AafcW, les grands parchemins
auroientété inutiles dansées fiecles où une heureufe fîm*
plicité, & la bonne foi pré(kloient à la rédaâion des Aéles;
où la donation la plus étendue , comme on Ta déjà remar-
qué, étoit contenue dans cinq ou fîx lignes. Siècle heureux
où le nombre des Ecrivains n*égaloit pas celui des Cultiva-
teurs î
Pepuis 1 380.J oa ne voit donc plus de petite parchenwis» Archiy.deTouL
Le fiécle fuiyant les voit s'allongera Texcès. J'ai entre les vullî^sô,
^ains un rouleau de vingt pieds obs longueur. Dans les en-
Guêtçs par turbes & d'examen à futur, on ne connoît plus
oe bornes pour la loçpueur des rouleaux de parchemin.
Tant qu'il y ayoit de 4|pofitions de ténjoins, on agrandit-
fbit la même pièce, en ajoutait uq^. fq^ille à:une autre.
Qtk voit coa^munémem . des i-ouleaux de dix^ douze ^ ou
•quinze pieds fur une largeur indéterminée, tantôt de huit
pouces, fouventde quinze. ( Enquête de 1405. )
Les Senteaceis desOfEciaux, qui contenoient les moyeœ
des parties adverfes, & les (;9piesdes piécesjnécefTaires à la
djéciuon de la <:auie, étoient très -longues ^ & les parche-
mins très -grands. ( Sentence de 1414*. ) -
. 'La procngieufe longueur de ces parchemins venoit de ce écriture
3u'avant le XVL^ fiécle tous les A6ks publics étoient écrits x>pifthograpiie.
*un feul côté. Uécriture opifthographe, c'eft-à-dire , celle
qui fe mettoit au verfo du feuillet, a'étoii en ufage que
pour les carthulaires , les nécrologes , les livres de compte,
^ les manufcrits. Peu à peu on tranfporta cet ufage aux
Titres. D'abord ce ne font que des quittances de rembour*
&ment, des prifes de. poifeilion de bénéfices > & autres
À6les relatifs à celui contenu dans lereélo, qui étoic
tf)ujaurs le, coté le plus faypr^able à kip^uji^. La* plus An-
Ciei^ie icntur>opiiîiKigraphequ€t j^aye^y^ ^53! ^^
ce rfeft qu'une fîniple réproceflioa ( fignée du Notaire ) du
4rpit porté en la vente , au dos de laquelle eft la mention. Au
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— — yérfo cPun dutre contra» , du f )sxifïei 1 5 f f y «ft ime feMoii
CHAPITRE X. jj»^„ ^^4 capituiâite du if févtkr ibivam j M^atîf att con-
SECTia» I. jyg,^ j^g ,^ mgyj f yix ^ ftobciri ^ Heiwy de Uwottcetut,
» AfccfctJiiN. g^fan, de j^i«^ Thkfiy, Cheyaliet Seigneur de Lêfloncoort,
Bailly de Vitry , donnenc pmcaratîo« pûiitf râtirof des ibaio^
du Chapitre de Tçsm\ ^ un côffre «[M leof petâ lui a voit doiMé
es àéfàL Au dos da Ti:ti« ed U qaittaticd de ta temife
du coffre d\x 14 décembre <f^3^ ^ par«ilte«Mnt au doâ
d'un contrat y de vewe dtf 17 avril i ^6) , eft la quittance-
de rachat & rémboûvfettefk
Depuis ces épocfues, l'oil aécrii^le» A&tis^ûir U v&tfùf,
comme fur le reéjto, en pliant le parchemin en deux, &.
d'une fëuiile où a fak quatre ^àge^ Alois^ïe format eft.
' detenn moibs grand j^iHoifis «nuOtfMâànt^ & cônknode àï
lire & à ti'anfcrire;
P A FIER, A regard du papiel- eomipdféde chiÔes oti ehîffonJ, leis
ph» anderts T.itfû» é&ifs iur céne ifiétiéte tie font gt^re»
qu«J de Ivan 1350 8c- 1540:^ au moins je n'en ai point tû
Noinr. Diplom. oepUis aflojôns. Dr Taffin «ptenfe qtfôn>rté p*u* reeule» Hn-
Tom. Lpag. 443. viMitidts d^^ ce papier ptu^' tard ^*àu XlÛ/' 6écïc , ni feti"
uCige ordinaire au-delà du XlV.*
Les premiers papier» fabtiqué» de chiffé^^ étoknt plus-
luttes/ ntaîs A\i& ipaliS que norre papier'Lombard ; avec de
gro»ftte«»y &'ia' Marque du fabriquant tr^^grofSére. Otl^
p«ifd^tfmi hs^mmft3.BtittB ^e papi^ par degrés- à m^
îure que les autres arts firerit des- progrès* •
En fèjY » i* P^*^* "" ^^^ ^'^ France ,• portant établifle-
IhùLfis^'iij. j^jji ^'aj,e marque for le papîë# & le parchemin:- mais il
demeura fans exécâtion i&L depuis, le papier timbré s'eft établi
par.déilx Déclarations de l'année 1673 ^ ttc^tammenÈparcélld
du 1 juillet. • '
Le timbré prévient les faufletés dans^ les dates, parce que
changeant,- fui vant lestemps, les Aftesôc les lieux , il eft aifé
de s*affurer fi les dates fe rapportcini au timbre propre à
tel Aftc, drcffé en telle année ôc en tel pays.'^
Au r^è y cette forimalité de timbrer le papkr ôA fort an*
Diffionnair. des ct*rfrfA L'ËftpèrtU* Jôftiïi^n.vmiterfÉ^évenir^ièWàîÀeSfaHp
Domain. * fètés qui pouvoicAt fe gliffer dans 'les Aftés qiie le^ Tabel-»
lions de Côiiftantinq)lç.rec«V0ieiit joumeHefaem- en graiiÉ
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itombre^ ôttJomia par fa novéllé 44, 1/^ Tabellionièus j f— *— "— *
6* w protocole non dimittant in chants , que ces Tabel- CHAPITRE X,
liorts ne pourroiettt recevoir 4es originau* des Aôes de leur 9^<^tiok L
miniftère, que fiir du papier ^ en tête duquel^ ( ce que Ton Papier.
appelloit le protocole ) feroit marqué le nom de Flntendant
des Finances alors en place,, le temps de la fabrication du
paraer, &c*
La marque des Papetiers, particuliéreitietit de ceux qui Merc. de France
fiibriquerit le papier deftiné à être timbré , peut fervir encore ^^ ^'^^^^ P* *°^''
de caraftère extrinféquede la Diplomatique. Le papiertimbré,-
for-tout, fera connoître Tépooue d'un Afte qui ne feroir
point daté j comme une requête préfentée par une Com-
munauté, pai' des Vaflaux à leur Seigneur, portant recon^
noiflance de droits honorifiques^ &c. FArchivifte peut tirer ,,
des procédures inutilcs,„ou des copies collationnées multi-
pliées d'un, même Afte, une empreinte de chaque efpèce
de timbre,. fuix?ant les baux des Fermiers de la Généralité'
dans laquelle^ eft fitué le Chartrier ; il en formera une fuite
complette. Le paraleUe de la pièce noa datée mais timbrée^
avec un autre timbre appliqué fur un papier dont la date
eft certaine ,; donnera Tépoque demandée, à cinq ans près,
puifque les baux des Fermiers de la marque du papier fe
jrenoavetlent tousfes (îx ans, (eh 1763 dans toute la France^
^n a continué le bail pour fix ans, avec le nrême timbre.^
Gett« obfervation ne fera pas fenfible aujourd'hui, qu*il n'y
3 pas encore un fiécle que le timbre eft en ufagej mais
dans un.fîécle ou deux gn en fentira l'importance.
Dès le coiwèencemenf du XV.^ fiécle, le papier dé-
virit d'uri ufage prefqu'univerfel pour une infinité de Chartes
privées, de conventions monaentanées comme obligations^
Daux , &C8 pour les enquêtes par témoins , pour les con-
foltations d'Avocats, les procédures; & fur-tout pour les
minutes des^ Notaires qui réfervérent le parchemin pour les>
grofTes de éontrats.
Sous le fiécle de Louis XIV. la grandeur du papier, &
là beauté' du parchemin répondoientà la nobleflfe du carac-
fifare d*écritare. Mais depuis /Fin vention du timbre en 1673 >.
nous ledifons avec amertume, les matières propres à rece-
11^. l'écriture. décbûréht ân.t3fès*peu de temps de leur aor
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6l PlPLOMATIQ^UE'pRATKltfE.
cien luftre; excepté les Patientes de nos Rois, les contrats de
CHAPITRE X. mariage des Princes & des Seigneurs , les ventes d'immeubles
s E c T I o N L gf des charges dont les objets font confidcrables , & qui doivent
Papier, p^ger à la poftérité j excepté les tranfaflions paflees entre les
gens de main-morte , ou entre des perfonnes opulentes , tout Iç
relie des Aâes efl: écrit fur du petit papier de la Ferme , fouvent
aiTez mauvais , & fur des parcneminsd*un format (i refléré qu'à
peine y laifie-t-on des marges. Cette précaution de faire tim«
orer le papier & le parchemin des Officiers publics: précau*
tions fi lage & fi utile à la Diplomatique y fi necefiaire pour ar-
rêter la témérité des fauflaires j cette précaution e& devenue
par le prix exceffif qui y eft attaché, un inconvénient même
pour la Diplomatique. Si le fyftême d^un impôt unique &
un iverfel avoir lieu^ ces droits onéreux du timbre feroient
fupprimés} les abus feroient réformés, & nous verrions les.
volontés des hommes confignées fur des papiers & des par-,
chemins plus grands & plus propres à être confervés*
SECOND CARACTÈRE EXTRINSÈQUE,
Injlrumens & Encre avec Ufquels Us Diplômes
étaient écrits.
IL ne paroît pas facile de difcerner des Titres vrais d'avec
des faux, à la feule infpeftionde la liaueur avec laquelle
InstrÛ M e7$ iïs ont été écrits , & en faifant connoître les inftrumens avec
dcrÉcriturc. lefquels on a procédé} cependant on peut en tirer encore
quelques lumières*
' Dans les anciennes Chartes, à Timitation des manuA
crhs, les lignes étoient toutes tirées à la pointe du ftyle,
& divifées au compas. Cette uniformité dans Tefpace des
lignes donnoit un air de propreté à l'écriture curfive desfié-
Compas, ^j^g reculés , quelque mau vaife & quelqu'hériffée d'abrévia-
RÉGLE. j-^j^j qu'elle fut d'ailleurs. Ces lignes en blanc fubfiftent en-
core aujourd'hui fur une infinité de Chartes, & Tony apper-
içoit encore les trous fort légers faits au commencement & à
la fin des lignes, avec la pointe du compas , lorfqu'on les
efpaçoit. Dans un Titre de Tan 1387, les lignes font rirées
au crayon de mine de plomb. Dans les années 1 42 1 & 1 444 ,
c^ ufage commence à tomber j les lîgnc» ibnt quelquefois
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y
IltiTRUMEirS DE L^ÉCRJTVRE. 63
ôrbxculaires, montantes ou defcendantcs , ce qui donne un^^""**^ ^
toup d'oeil défagréablc à récriture j d'où Ton conclut que nos CHAPITRE X.
ancêtres fe fervoient de la régie, du compas & du ftyle,ou Section ir.
de la pointe de tout autre inftrument préparé à cet effet. l^^mes
» Les plumes d'oyes, de cignes & d autres oifeaux ( celles
de corbeaux, particulièrement pour les vignettes & les lettres Nouv. Dipiomt.
ornées) H font en Occident, depuis bien des fiécles, prefquc '^*" '"'^'
>» les feuls inftrumens immédiats de récriture. >» Elles ne peu-
vent être guéres moins anciennes oue Juvenal , (uivant D.
Montfaucon, puirqu'Ifîdore dit que tes inflrumens des £cri«
vains étoient la plume & la canne ( calamus.yQat la canne
( dont on fe fervoit long-temps avant la plume ) étoit tirée
d'un arbre, & la plume, d'un oifeau, & qu'on la fendoit en
deux pour écrire. Uufage de la plume étoit donc ^^a tout j^"^^^^- '''•
commun au VIL* fiécle , & celui de la canne n'étoit pas en- ci^ VL * ^' '*
core paffé.
Du temps de Pline, l'encre étoit con^ofée de gomme & *■
de noir de fumée, où entroient la fuie, l'ivoire brûlé, le p^^^^^
tartre ou la lie de vin, les charbons piles , & autres ingré- Lib/j^s.Cap/VL*
diens plus ou moins chargés.
Les origines de S. Ifidore prouvent qu*elle étoit encore la
même au VlL* fiécle.
Les encres anciennes confervent encore, pour la plupart,
fur-tout celles du commencement du XIII/ fîécle , toute la
fraîcheur de la nouveauté. Celles des deux fiécles précédens
n'ont prefque rien perdu de leur luftre j elles paroiffent d'un
beau noir, quelquefois luifdnt^
Les encres compofées poftérîeurement , font pins fiijettes
à iê ternir. Le plus fouvent elles font rougeâtres , jaunâtres,
?Ales, s'effacent même par l'humidité C'eft cette couleur de
encre qu^un Antiquaire fçâit dif^erner , fans pouvoir déduii^e
d'autres raifons que l'uniformité ,, le ton de chaque fiécle j
l'efprit de comparaifon eft l'excellence de fon art.
On voit rarement des Diplômes & des Chartes publics p^ re Dipiomat.
écrits avec des encres rouges, vertes ou bleues. D. Mabil-pag.43'
Ion n'a jamais rencontré qu une Charte particulière dont la
lettre initiale étoit rouge j & D. Taffin n'eft jamais tombé fur
des Chartes totalement écrites d'une encre différente de la
noirct
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64 Diplomatixiuë^Pratî(IVe. *
T^m^aamsass^ Et mai, fi j'ofois me citer après ces Sçavans, je tfaî v&
CHAPITRE X. cu'une pièce de procédure (c'etoit un Plaidoyer) écrite fiir
Section IL J^ux feuilles de papier, avec une encre d'un beau bleu.
Encre, j^^^ Chartes écrites avec des encres d'autres couleurs font
Encore plus rares.
D. Taffin prétend que Fencre plus cm moins fUiide , la taille
delà plume grofTe ou déliée , la main de TÉcrivain plus ou
moins légère , & la difpofition du velin, peuvent avoir oc*
Nouv. Dipiomat. cafionné la diverfité des couleurs dans récriture des mamiP
om. .pag.557. ^j^jg^ jgg Chartes. Cela eft vrai pour des couleurs altérées
ou ii6lices , comme rougeâtres , jaunâtres y &c. mais jar
mais, je penfe, pour les couleurs originairement rouges ou
bleues.
' j ■ I I j I I ■ 1 I ■ I . ■ Il ■
TROISIÈME CARACTÈRE EXTRINSÈQUE.
* Écritures des Diplômes , leurs divetfes efpéces^ leurs variations^
Rien de plus vafte que la carrière qu'ont fournie les Au-
teurs de la nouvelle Diplomatique théorique} ils ont
ÉCRITURES, traité à fond ce troifiéme caractère extrinféque, qui, plus
que tout autre , fert à difcerner les vrais d'avec oe;px que
1 on foupçonne avoir été falfîfiés. « Uécriture , fon origine,
i^ Tes cara6lères, leur multiplicité, leurs tranformations, leurs
» variations, leurs diverfes efpéces & leurs difFérens ufages
H dans les monumens antiques, avec les alphabets étrangers
» des Européens , & des Peuples qui ont été en relation avec
» eux. » Voilà leur objet , & ils l'ont épuifé. Ils ont embrafle
dans leur courfe tous les âges & tous les pays \ jamais , peut^
être, matière n'a été ay^ approfondie: ils ont répandu fur
ces objets une forte de profufîon & de richefles , tant par.
retendue des recherches que par le nombre des plancnes
gravées : profufion dont les lettres leur fçauront,daœ tous
fes temps, un gré infini; il n'eft pas poffible, il feroit même
inutile à Texécution de notre plan, de (uivre ces Sçavans
dans leur marche: il nous fufnra d'établir un petit nombre
de principes vrais & fondés fur Tufage journalier de la lec-
ture des anciennes 'Chartes. « Charlemagnç fit revivre en.
>> France 1 ancienne manière d'écrire à la romaine. Ona des.
♦> infcriptions
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JÈCRITVRES^ (5j
ff infcriptîoiB du régne de Charles-le-Chauve, où le Romain iamSiS^SS:
» capital eft imité avec la même exaftitude. L'ufage du CHAPITRE X.
«» monogramme de Chrift, employé dans les premiers temps Section m.
» du Chriftianifine , fe renouvella fous Charlemagne avec *^c*"uris.
»> le goût des études. » H«fc±/Tn'f
. «5 ^ ^. • r 1 112 i^ f • • aeslntcnpt. loin.
Ann. 900. Le caractère mmuicuie appelré , Carlovmgien , xvui. pag. %4S.
feroit fort lifible, û prefque toutes les lettres, fur-tout les
c & les ^ rfétoient furmontées d'une queue ou trait de plume
aui embarraffent le déchiffreur. Le défaut de ponftuation &
'intervalle fiifiifant entre chaque mot, forment encore de
nouveaux obftacles.
La première ligne des Diplômes & des Chartes des X
& XI.^ fîécles, eft écrite en-lettres minufcules, mais allongées
d'un pouce plus ou moins , étroitement ferrées , & fouvent
mêlées de capitales. Il faut fçavoir ce que contiennent ces
premières lignes pour les lire j & c'eft ordinairement unç
invocation à la Sainte Trinité avec le nom & les qualités du
Prince : in nomine SanSœ & individuce Trinitatis , Karelus • . •
divinâ favtntt clemtntiâ , Imptrator Auguftus.
Le corps d'écriture eft en lettres minufcules , fcmblables k
celles des manufcrits , ii ce n'eft que les queues àt^ lettre^
font beaucoup plus longues & pluneurs d'entre-elles bouclée$
par le haut* Les lignes font efpacées d'un pouce plus ou
moins, félon le fiécTe. Emoi i , les lignes font plus rappror
chées , & \t,% lettres de la première ligne moins allongées &
ferrées. En 1028 , l'efoace entre les lignes, eft proportionné
à la grofleqr du caractère , c'eft-à-dire , trois ou quatre corps
de récriture pour le vuide entre chaque ligne.
Ann. 1025. Le caraftère d'écriture bien formé, mais un
peu difficile à caufe des abréviations continuelles : fouvent
trois lettres pour un mot entier compofé de plufîeurs fyllabes.
Ann. 1050. On voit quelquefois à la tête des Chartes
eccléfiaftiques une croix f précéder le premier mot de la
première ligne. Celle d'Udon Evêque de Toul, de l'an 107^ ,
•eft de ce nombre.
; Ann. 1 100. Le beau caraftère , appelle Ludovîden , jtend
il fa perfection. Les lettres qui ont des queues au-deffus de
l'écriture & des montans au-deflbus , font remarquables , en
ce que ces queues font comme tremblées» Les mots des pre-
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6S D IP LO M AT 1 (lU E- P RAT 1 (lU E.
^ miéres & des dernières ligiies font éloignés les uns des zvt^
CHAPITREX. jj.g^ . jT^ nomine Domini Amen ^ Noverids . . . &c^
t"i^vE Quelquefois, à iimitarion des Bulles romaines, les iettrea-
*^^ eliesrmêmes, ( finales, & initiales ) ne foitt jointes que par
un trait de plume : I-n-n-o-m-i-n-e-D-o-m-i-î*-i, &c. .^
. Ann. iioa Le caraâère cft parfait pour la forme, &
ks mots moins chargés d'abréviations
Ann. 123J. Belle écriture ,^ bien réguÈérc, & qui lera^
lifible dans tous les fîécles; les queues feulement un peu
trop longues , fi on lés mefure fur ik)s principes modernes*
qui ne veulent qu'un corps au-deffus^ & un corps & demi
au-deflbus du corps d'écriture.-
Ann. 1252. Le format de récriture commence à dimif-
' nuer j la coupe des lettres devient maigre.
Ann. 1290. La fin du XIII.* fiéde dégénère prefque fii*
bitementj récriture cft mauvaife, égratijgnée, maigre, la
plume taillée obliquement, & non à face. Et fi Ton voit
encore ^n 1 29 5 quelques belles écritures bien pleines , &
des contours agréables, ce {ont des Écrivains âgés qui ont
confervé les bons principes de leur jeuneffe*. On ne peut
attribuer une révolution fi prompte qu'à l'étude de la fcho*
laftique. La néceflité de courir fous la difîée des maîtres ,.
fit négliger d'abord , & perdre enfuite l'ufage de l'écriture-
à main pofée. Les bonnes mains font très-rares.
Ann. 1 3 20. C'eft le temps de la plus mauvaife écriture ^
depuis qu'elle avoit été gâtée. £01333, l'écriture cft horri-
ble 4 elle empire encore en 1343 & en 1363, la curfive
eft indéchiffrable, fur-tout fi Ton n'eft familier avec iei
abréviations. On obfervera cependant que dans les temps
les plus mauvais du XI V.^ fiécle, les Écrivains ont toujours
eu l'attention de bien féparer les mots lès uns des autres r
ce qui facilite un peu la leâure des caraâères extrêmement
peti».
En 1335 &c 13S4, on met communément des accens
fur les i voyelles & fur les y. Un des premiers Titres ainfi
accentué , eft de l'an 1315, depuis l'on a fubftitué les points
aux accens: mais toujours fort rarement, jufou'à la fin da
XVL^ fiécle. •
^ Ann* 13704 L'écriture curfive reprend une plus belle
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forme ; la plume eÛ fauvent tournée à face. Maïs Yécti- ^^^^''■■'^■'■ïHS
turc plus erabarraflee de queues fiipérieures'& inférieures: CHAPITRE X.
^es font fi longues que les lignes feœblent être jointes les Diction Ht
unes aux autres. EcRiTu^ta.
Ann. 1 380.. Les Ecrivains les jJus habiles ornent les mon-
tans ou qœuës des loires de petites paiTes & traits dé-
liés; ils penfoient eoibeOir leur écriture: & ces ornemens
gothiques nous fatiguent ai^urd'hui la vue, ks fambages
des lettres étant trop ferrés, & prefque collés les uns kit
ies autres^
Ann. 1409 & 141a L'écrîtuie eft hériffée d'abréviations
6c furchargée de queues. La plume eft tenue obliquement.
Trente ans après , on la tient à face & dans fon plein , ce
^i rend récriture mâle & nourrie; le fond dxx caraftére
4&, tiré de ces belles lettres de forme, comme lesnomntt
M. r Abbé Lebeuf , dont on fe fervoit pour les épitaphes •
^ les infcriptions de ces lettres carrées-longues, confacrées
au ftyle lapidaire.
Ann. 1466. La belle écriture carrée fe foutîetït. Les
-queues inférieures des lettres terminées en déliés, qui fouvent
vont fe perdre dans la ligne fuivânte: c'eft ce qu on appelle
le petit-gothique moderne.
Aim. 1498, Ce caraftère s'applatiffant de plus en plus for-
me un caraétère afle2^ lifible, mais non fort agréable à ta vuë^
les lettres étant trop épaiffes & trop larges par proportion
avec leur hauteur. Oh rencontre cependant à la fin du XV.*^
iîéclede la coulée ou curfive gothique affez bien proportion-
née, fur-tout peu d'abréviations.
Ann. 1527. Le mauvais goût d'écriture platte continue.
Ann. in9' Toujours même fotid d*écriÉure, mais la mi-
-fiufcuie paroît plus coiiruë , par conféquênt les queues plus
longues, les paffes ou traits de plumes pl\is fréquens ainfi
<}ue les abréviationsw
On diroit que les fureurs de la ligue ont pour un temps fuf-
])endu tous les arts. En 1 460 le beau caraaère fembloit vo«-
oir renaître j &: nn fiéde après le gothique moderne , anré
fur le romain, eft perdti. Souvent même la cutfive des No-
taires & des Greffiers èft indéchiffrable. Le goût dé la chi-
<anne & d« procédures, <^e Fon avoir pouSé fort loin à
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69 DlPLO MjtTKlUE-PRATIdirE.
fSSSSSSSSS la fin du XVî.* fiécle, néccffitcMt les Écrivains, par la muC-
. CHAPITRE x.^îplicité des écritures, à néglig.cr leur cara6lère.
s E cTio N m. Dans un A6le , de Tan 1 5 80 , on remarque que tous les:
CRI TUREs. Yepos de claufes ou de phrafes difparates , font cxaâemeni:
obfervés par des à tinta. Jufqu'alors on aVoit écrit les plus*
longues pièces fans aucune inteiruption^ , ce qui ne contrit
buoit pas peu à fatiguer la vue, & Ton s'étoit contenté de
mettre un mot en plus gros cara6tèse dans les endroits les
plus néceflaires du Titre.
Avec le X YH.^ fîécle on vît naître la belle écriture ronde
minufcule qui prend fa fource dans le gothiaue.
Ann. 1 62J. Clette écriture fe perfeâionne oe plus en plus^
& la grofle ronde, dont l'oa fe fervoit pour les premières li-
gnes des expéditions des Notaires , tient encore de Tancie»
gothique, mais beaucoup plus large, e'eft-à-dire, que cette
groife eft carrée; La petite bâtarde fe forme.
Ann.. 168a Rien de plus majeftueux que la belle écriture
ronde majufcule ; rien de plus parfait que la ronde minuf-
cule, curfive ou coulée. Les puis belles mains, formées par
les Dalet , les Roffignol , font extrêmement eommunes. La
Chancellerie de France adopte, & fans doute pour long-
temps , cette efpéce d^écriture , également facile à lire q^
agréable à Tceil. La^ propt^té du parchemin , la beauté du
papier^ la belle écriture ronde ^feront à jamais recbnnoître le
iiécle de Louis le Grand.
En général, d^ms tous les fiécles, depuis le XIIP^ it faut
diftinguer deux fortes d'écritures: fçavoir la petite coulée à
mainpofée, & la curfive éctïtecurreme calamo^ La premier*
eft toujours affez belle, nette & lifible, les motsfufmamment
efpacés j fou vent les lignes tirées à la régie, & les intervalles
pris au compas* LesgroiTes ou expéditions des Aâes font
ordinairement de ce caraélè^e , & expédiées dans chaque fié*
cle par les plus habiles mains du temps. Mais pour Técriture
courue , & telle que celle employée pour les minutes des
Notaires, les confultations d'Avocats, les grofles des Senten-
ces des Greffiers, les procédures des Procureurs, lesexploits
des Huiffiers,8f les écrits des Particuliers^ elle eft prefque
toujours très-diffîcile à déchif&er, même pour les gens du
métier, parce que les mots enjambent les uns fur les autres.^
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Ecritures. 6^
que les înteriignes font remplies par des queues qui fc croi- — >
lent, & par des paffes ou traits de plumes inutiles. CHAPITRE x.
Il n'eft pas inutile de remarquer que dans la Chancellerie ^ Se c t lo n HL
de Rome*on continua toujours à faire ufage de Fancienne ^^^"^^«^
écriture gothique pour les Bulles , pendant que la petite écri-
ture italique fut afleâée aux Brefs, ce qui s'obferve encore
aujourd'hui ; avec cette différence que le gothique eft fi fort
dégénéré & les abréviations fi multipliées, que l'écriture des
Bulles eft devenue indéchifirable fans le fecours desprotoco-
les ou formules^ & du Dictionnaire des abréviations bul-
laires.
Ânn. 1730. Pendant que récriture majufcule, appellée bâ-
tarde^ fë perfectionne } pendant que les Experts en écriture^
(RolUn, &c.) démontrent les principes de leur art, la cur-
five , appellée coulée ou écriture de Bureau , dégénère à vue
d'œiL Les lettres e^i m^n^o^u^ font prefque toutes fem-
blables; enforte que dans certains mots longs, il faut plutôt
deviner que lire ; heureufement, on y mêle peu d'abrévia-
tions. Pour empêcher la perte enriére de la belle coulée
franc oife , nos inftituteurs ae jeuneffe , les experts en écriture^
devroient revenir à la belle ronde du fiécle dernier.
La rapidité avec la<juelle on vient de donner ces principes ,
qui fervent à connoître les anciennes écritures, fait bien voir
que nous ne jprétendonsjpas difpenfer nos LeCleurs de recourir
au fçavant Traité de Diplomatique ^ts Bénédictins. Pour
nous rendre plos intelligible d^is le peu qui vient d^être dit,,
nous avons tait graver une planche des écritures des fept
derniers fiécles ; elle ne contient que lesprincipales époques^
c'eft-à'dire, le commencement de chaque fiécle: mais cela
peut fuffire. En parlant ainfi aux yeux ^ L'on évite bien des
détails»
QUATRIÈME CARACTÈRE EXTRINSÈQUE.
Sceaux attachés aux ABes publics^
LEs Bulles & lés Sceaux conûdétés en tant que types, sectioniv.
qui fuccéderent aux anciens Anneaux à fcellet , offrent Sceaux.*
» une m^iltiplicité prodigieufe d'objets & de diifcuffions ; foit Now. Dipioma*;
^ du côté de la. nomeactore de la matière & des couleurs, Tom. v.
»
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CHAPFTRE 3f
SECTiaN rV.
Sceaux.
70 DiPLO ItÂTÏQ^Ue^PMATIilUE.
■ » foit du dAi de la forme. Ces ufeges ne font pas îiidiflK*
» rens & de pur caprice. La plàpart conviennent à certaine
h' temps, à certaines perf(îmries^, à cc»taines fortes de Diplô-
H mes* Les^ empreintes & les attaches d« SceainE,«â fouvént
» variées , offrent une matière encore plus ample aiaix rechep-
>* ches. n Ce font ces objets, ces difcuffioiK & ces recherches
îjui occupent tes ha4)rles Auteurs^ dfe la lïduvelle Diplomati-
que théorique dans ks cinq cens premières pages-du cinquiè-
me volume. Ils ont, comme pour les écritures, traité à tond
le fiijet: ils ont prouvé parles autorités- de leurs prédécefleurs
diplomatiftes, rrançois, allemands, italiens & anglois > fout
te qiF^ife ont avancés^ ilà y ont joint teurt fages réflexions,
fondées fur une pofonde e'xpér ience; Nous ctefirerions poi*-
voir profiter de leurs immenfes' travaux , & raffembler tous
bn même point de vue les lumières dont ils ont enrichis la
littérature : puifque cette tâche n*entre poiift dans notre plan ,
étroitement circonfcrit , bornons-nous à quelques principes
certains, tirés deTinfpeftion même des Sceaux. Confidérons-
les fous diiïérens afpefts, comme ont faits les Bénédiftins:
I.* La forme, z.^ La matière. 3^.® Les couleurs. 4.^^ Les lé-
gendes. 5 .® Les ornemens. 6.^ Les attaches. 7.* Les contre*
foets. Quelques réflexions générales fur les Sceaux termine*
roiTt cette quatrième Se^ion.
La forme èt$ anciens Sceaux eft: extrêmement variée. Le*
uns font ronds, ovales, oblongs: & de font les plus communs.
Les autres, aflez rares, font triangulaires eomme les ancienij
ïlcuffbns des Chevaliers d'armes, carrés, oftogones, lozah-
ges, exagones, pentagones, & d'autres encore de formes
irréguliéres. Je n'en ai vu que de la première efpéce, ronds,
ovales & obfongs.
En parlant des attaches des Sceaux, on obfervera qu'rl
•y en a auffi de plufieurs efpéres: les Sceaux plaqués 8r les
Sceaux pendans^ Les premiers font communéoyent ofbicu-
laires, au lieu que les féconds font ovales^ ou allongés &poin-
_ tus. Il y a bien des exceptions à cette règle , puifqu'on voit des
Sceaux plaqués de figure ovale, comme ceux d^Étienne de
Arch.Eccl.TuU. Metz de Tan ri}^, & d'Alberoîi Archevêque de Trêves de
Tan IÎ49.
L'on voit au^ contraire des Sceaux fufpendus, de figu«
Forme
DIS Sceaux.
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Sceaux. 71
lîonde , tel que asux de l'Empereur Henry VI , de rati n 92 j g***"— '— ^
de THôtel <:oiBinun de U viUede Toul,de Tan 1300; dç CHAMXRE x.
la Pfévôté de Poat-à-Mauffoa, de Tan 14645 des anciens ^ectiohIV,
Paraigesde Meta, & autres. Fo*me
Les anciens Sceaux de nos Rois étoient originairement ^^ Sceasju
fort petits, parce qu^ik étoient annuiiaires, c'eft-à-dire^
Îu'ils n'a voient d'autre empreinte que celle de l'Anueau royaC
lais depuis ^ ils deviment plus grands y même coofidérables
fous la troéfiéme Race , à neRire aiiie les .gros . caraâère^
des inscriptions 9 & les images gravées fur les Sceauic, exir
gèrent un plus grand efpace. Nos Rois Capétiens', fur -tout^
le diâtoguerent par la magnificence &l par la grandear de
leurs Sceaux } l'une & l'autre furent portées à leur plus ham
période pendant les XIV & XV.^ ftécles. Les Ducs de
jLorraioe & de Bar , en 1 5 44 ,. en avoient d'aHiîi grands.
En Allemagne les anciens Sceaux font plus petits qui^
ceux des derniers iîécles* Sobs l'Empereur Charles V^ ik
n'avoieot wat trois poucei de diamètre ; & finis Feidinand
fon fucceflieur^ ils en avoient cinq^
Les Sceaux des Sei^iieur3 particulkm^ des Eglifes^ des
Monaibères^ & des Communautés de villes , ont toujours
été plus ou moins grands en proportioi» de la diilance die
fcur état avec celui du Souverain.^^
Ceft ici le lieu dkAferver^ue le grand Sceau royal > dont
M4 le ChancdUer ^ dépo^ire^ a quatre poucesde diâ*
aétre ; que eelui des Chancetieiies éfis Parlemens eft beau-
coup plu§ petit ^. & que'ceitfc des Préiidiaux & des iîmples
Juâices Royak^ le iont encore beaucoup plus. La grandeur
du Sceau eft donc proportionnée au rang de celui qui ^en
iètt Cette ériquatte «n Ftance eft éfialement obièrvée dans
)es Sceaux lie k R«tfBe ^ des Enfati^^ France & des Princes
du Sahg tpiL om ituft leurs Chànc^lkfis^> &: leur» Seaux
•particuGean».
L'or^ IWaent:, îe pkonb, &. la cire, de -diverfes cou-
leurs 9 ibfit ks ieulés matières fur k£;ûdks on a applique
les Sceaux defiinés à d^ner k dtecmerr degré d'authenti-
xité aux Dîplâmef y auxl&dks. & aux Chattes publics.
Les Souverains ibnt Qreâ:{ue les j&uIs . qui fe ibnt iervi
^e Sceaux djCM: j & ces aceaux^ont été.plus ou onoins grands
Matière
DES Sceaux.
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PIS Sceaux.
^1 DlPLOMATiq^UÈ-^pRÀTIQ^UE.
f*****"*"^ fuivant les diiFérens (îécles. Le Chapitre de Finfigne Eglife
CHAPITRE X. Je Szmi Martin de Tours, confèrve deux Sceaux ou Bulles
Section IV. d'or de Louis- le- Débonnaire , & de Charles -le -Chauve^
Ht^^v^^l lefquelles ne font guéres plus grands que nos pièces de
vingt-quatre fols. LÏglife de Toul fe fait également hon*
neur de pofTéder une Bulle d'or attachée à un Diplôme de
TEmpereur Frédéric II , de Tan 1215 , qui confirme les pri-
vilèges de cette Eglife ; le Sceau porte dix-neuf lignes de
diamètre :fur le type, eft répréfenté l'Empereur , affîs fur
un Trône, (ou chaire à doffier, avec un marche -pied
devant ) tenant de la main droite un Sceptre orné aune
croix à double croifon; & de la gauche un Globe impérial
iurmonté d'une croix fimple. Pour légende , dans le grand
cercle du type , on lit : f Frideric^. Di. gr a. Romanor v.
Impator sep. Avg. & dans le petit cercle intérieur eft
écrit : st^. ( achevant le mot Augujbis) Rex Sicilia.
Le revers répréfenté une porte d'entrée de la ville de Rome,
avec cette légende: f Roma capvt mvndi régit orbis
FRENA rotvndi. ( on ne fe fervoit alors que d'v confonnes
avec quelques lettres entrelacées pour abréger. ) Ce Scel,
attaché avec des lacs de foie rouge & jaune , reflemble
l)eaucoup à celui dont parle l'hiftorien Mathieu Paris [ ad
annum izzg. ]
Le Scel d^or attaché avec des lacs de cuir à un Diplôme
de l'Empereur Charles IV , portant également confirmation
des privilèges de l'Hôtel commun de la ville de Toul , [ )e
l'ai fous les yeux ] a vint-fept lignes de diamètre, & ref-
femble en tout à la Bulle dor oe l'an i35<î, qui eft gra«
vée dans la nouvelle Diplomatique théorique, T.IV. p. i8i.
Quoiqu^il paroifle que les Sceaux ou Bulles d'or, ayent
été particulièrement réfervés aux Empereurs & aux Rois,
il eft pourtant vrai que quelques Princes ou grands Sei-
gneurs, non fouverains, s'en font fervis dans des cas ex-
traordinaires, tel , par exemple, ^ue François de Lorraine^
Duc de Guife, défenfeur de la ville de Metz, xpii lors du
-fiégede Charles V, fitappendre fon Sceau d'or aux lettres
qu il accorda aux Religieux Bénédiâins de Saint AmouL
Elles atteftoient la néceffité de la deftruétion de l'Eglife &
ÀM Monaftère de cette Abbaye royale, fitoée au Sablons
lès-
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lès-Metz, »&de la tranflation des Reliques, chofes facrées, ■ ^ —
' » & autres dignes de garde & mémoire, même les fépuku- CHAPITRE X.
yi res d'aulcuns Rois, Koynes& enfans de France, eAans en *^^^'^^ ^•
» laditte Abbaye Saint Amoul , qui ont été folemnellement le- ^ "^^ ' ^*^,
>> Vées & tranfportées en celle [ Églife ] des Frères Prefcheurs ^ ^^ ceaux,
& leur raaifon conveme en nouvelle demeure defdits Béné*
diélins.
Ce Sceau , attaché avec des cordons de fil &de foie , porte
deux pouces de diamètre fur trois lignes d*épaiffeur. Il eft
péfant quoique creux, & n a point été frappé, maiscizelé
& émaillé* D'un côté le Prince libérateur paroît armé de
toutes pièces, Tépée à la main, Técu fur la poitrine, monté
(hr un cheval bardé paffant. Pour légende on lit: François
deLorraine Ducde Guïs£ Pair de France.
Au revers, les Armes pleines de Lorraine, timbrées de la
Couronne Ducale & entourées du Collier de TOrdre de S.
Michel. On peut voir le deflein de ce Sceau dans THiftoire
deLorraine de D. Calmer, Tom.II, planche VL N^. 1 12.
Mais cette mauvaife gravure ne préfente qu'une foible copie
du plus beau Sceau que j'aie vu.
Les Sceaux d'argent font extrêmement rares , il ne m'en
eft jamais tombé fous la main , non plus que de ceux de
plomb attachés aux Chartes des Evêques. La Chancellerie Hift. du Langu.
romaine femble avoir pris cet ufage exclufîvement. Les'^'^'^^^'P'^*?*
Rois de France ne fe font jahiais fervis de Sceaux de plomb ;
& il y a bien peu d'exemples que des particuliers ayent
adopté cette matière. D. Vaiffette cite une Charte de Rai-
mond de Saint Gilles , Comte de Toulôufe , de l'an 1088 ,
fcellée en plomb.
La cire feule a été dans tous les temps la matière la plus
ordinaire des Sceaux, tant des Princes que des Particuliers.
Celle des anciens Sceaux eft devenue, par la progreffion des
fîécles, dure, féche, aride & friable. La cire plus onc-
tueufe & plus duftile décèle des temps moins éloignés. L'exa*
lïien de la qualité de la cire eft donc néceffaire dans la véri-
fication des anciens Sceaux. « Une cire encore ^^îche^j^^^^ p. j^^^^
>* attachée à une ancienne Charte, dit D,. Taffin, doit faire Tom. v.
>> foupçonner qu'on l'aura frauduleufement détachée d'un
» Titre pour l'appliquer à un autre. » Et vice verfâ.
K.
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']l^4 DiPLÔ MATl^UM'^RATiq^UE.
^SSSSSSSÊSÊÊÊSSÊi £^j couleurs de la erre ont variées firivant les tenapar,, \Z'
.CHAPITRE X. q^-jjjfé des perfonnes & ïa nature des aflfaires. Ces varia-^^
Sx CT I o » IV. ^^^^^ fervent à rAmiquaire de moyens (urs pour difceraer ksi
^^^^L^ foux Aftes. Voici des époques certaines de ces changemens^
'^ en obfervant auparavant qu'une longue fucceffioo de fiécles-
a coiifidéirablemeitt altéré les couleurs de la cire \ la blanche, .
par exemple , eft devenue d'une couleur grifâtre , cendi éc j
elle fè réduit même atijourd'bui en poufliére. La cire verte
tire fur le brun : celle mêlée de thérébentine, eft encore ver-,
te dans Tintérieur du Sceau. La jaune paroît aujourd'hui
rouflàtre. v
La cire rouge feule a mieux confcrvé 'fo couleur primi-
tive : Feau mêlée d'eau de vie , lui rend tout fon éclat. Pour
les cires bleues &' noires, je n'en ai jamais vu employées*
dans les Sceaux ; les cires mixtes ou compofées font un peui
moins rares. Revenons aux époques des changemens de-
couleurs.
Les Sceaux de nos Rois Carlovingiens & des premiers Ca-
pétiens, font tous en cire blanche ; elie devint rare depuis
Ordon. du Louv. le XllI^. fîêcle , & ne fut employée qu'aux Lettres royaux,,
T.lil.Préf.p.viij. eontena«t des concevions qui ne doivent durer qu'un temps :
c'étoit hf difpofition nftême de la loi. On peut citer pour
exemple : i^ une Patente de Philippe -le- Bel, du mois de
Arch. Eccl. Tull. Juillet 1 j05^, qui cède à Louis Comte de Champagne , fils de
Patten.n.?a&2o. France, pour cinq ans, les émolumensou tributs de k fauve-
garde des terres du Chapitre de Toul , fituées en deçà de la
Meufe. 2^. Et une permifTion accordée le 1 1 Mars 1 408 ,par
le Roi Charles VL au même Chapitre, de tranfporter les den-
rées de fes terres fituées en France, à Toul, &c. Ces deux
pièces, & quelques autres dans le même cas^ font fcellées
en cire blanche.
Philippe- Augufte femble être le premier de nos^ Rois qui.
ait fait ufage de la cire verte dans ks Lettres Patentes , &
ce verd alors étoit extrêmement pâle. L'ufage a un peu varié,
fous les régnes fuivans jufqu'à celui de Charles V. qu'il pa-
roît fixé.
Le cinquième tome des Ordonnances receuillies par M*^*. Se-
coufle & Lauriere, en fournit une multitude d'exemples. On
pourroit citer les Archives de l'Églife de Toul, qui font en-
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rîchies 3e plas de viagt Lettres Patentes fcellées ^e grands ''^***'"'''*^
Sceaux de cire verte, :dep«is le commenceittcnt du T^gne de CHAPtlrRÊ 3r.
Charles VL )ufqu'à ^uis XII en 1511 , &> François L^'en Sîx^tionIV.
1514. Ûufage de k cite jaune y dams larChancellcrie de Fran- ^^^ "'^'^^
ce , eft plus moderne } D. Mabillon ne le fak pas remonter "* 5«î^^^
au delà du XH-^ fiécle, & il avoit peine à croire qifô nos ^ll^^^T^
Monarqpes en euiTent fait ufage avant le KWW Je «l'en con- ^ ^' *
nois pas de fi ^anciennes ; je ^îs certain feulement que Louis
XI. s'en eft fervi en 1467»
Les anicles de Taflemblée de Saint Germain^ de Tan 1 5 85 ,
fixent pour toujours i'uiàge de la cire jaune ^ dans les Sceaux
de nos Rois } mais non pas d'une manière fi invariable que
Ton ne voye quelques exemples contraires , comme dans kç
Sceaux des Lettrcsde Committimus du mois d'Oâôbre i66y^ n^Î? 63 &6Î""'
& des Lettres de confirmation de privilèges accordées pat ^"^
Louis le Bien- Aimé à TEgKfe deTouI,|au mois de Juin 17245
ces Sceaux font en cire verte.
Selon D. Mabillon , nos Ros de la troifième race iè font
auffi j[èrvis de la cire rouge ordinaire'; & il n'en cite pas-de ^^ 5! '^^P^^"**
f»us anciens que LouisJe- Jeune ^ je n en puis rapporter aacun
exemple ; mais il paroît moins naturel de fe &rvir de la cire
jaune dont la couleur devient bieptôt ikle & désagréable,
que de la cire rou^ qui approche phas de la pourpre ^ du
cinabre. Aûffi les Empeceurs d'Allemagne, pour relever la
dignité impériale, en fbnt-ils ufage d^uis^ long-temps dans
teurs Sceaux.
L'JÇmpereur Henry VI^ dans unSoel attaché à un Diplôme ,
de Tan 1191, fe fervoit encore de dre blanche. Le petit
îfcel de Sigifmond , de l'an 143 1 ^ eft en cire rouge j &: le p^^^^ dertg1.dc
tgrand fcel de rEmpereur Frédéric lîl, de l'an 145 1 , de cinq TouI. Dipiôm.
poucesde diamètre, eft en cire -blanche. Sa Ma jefté Impériale N-'^
y paroîtaflife fur un fuperbe trône ^ au bas duquel eft un pe-
tit fcel annullaire en cire rouge de fept lignes de hauteur fur
cinq de largeur. Ce Scel eft remarquable en ce qu'on n'eai
voit plus d'exemples dans les Diplômes des Empereurs. t
Depuis 4:3e temps ^{qu*à nos jours, les Ettipereurs d'AIIe-
•magne n'ont point oeffé d'employer la cii'e.rouge dans leufs
Diplômes impériaux, "comuie étant la couleur fa plus ndbie
^ la plus ina)e!flai€ufe^. , --
K ij
^u
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D£s Sceaux.
y6 DlPLOMATKlVE^PliAriq^UE.
i-- ^^ Les Princes , lés Seigneurs eccléfiailîques & féculîers, lea
CHAPITRE X. Chapitres, les Abbayes &les Corps de Ville fe font auffi fer-
SectionIV. vis de la cire rouge, les uns plutôt , les autres plus tard j &
^«^"a^t^* ^^P"î^ ^'^ ^' varié à leur gré, ou plutôt fuivant la mode
de chaque fiécle. Thiebaut, Duc de Lorraine, eft le preroiec
oui ait employé la cire rouge dans fes Sceaux , au mois de
février 1310, fès prédécelleurs ne setoient guéres fervis
que de cire blanche. De même avant Edouard I", Comte de
Éar en r ^ 1 9 , & Robert P^ , Duc de Bar en 1 3 67 , on n^a voit
y û dans fes Sceaux des Comtes & Ducs de Bar que de la cire
blanche originairement, & depuis 1300, que de la cire vcrte^
Ce n'eft à proprement parler que depuis la réunion des
Duchés de Lorraine & de Bar, fur la tête du Duc René P^ avant
Tannée 1430, que la Chancellerie «lorraine a pour toujours
adopté la cire rouge pour les Sceaux des Ducs de Lorraine
& de Bar. Staniflas le Bienfaifant en fait ufage encore au-
jourd'hui.
• Roger de Marcey Evê^ué de Toul , fë fervoit encore. en
1233 de cire blanche, ainfi que fes prédéceffeurs j & pour
la première fois , il fait ufage dé cire verte dans le Sceau
d'une Charte du' mois de Juin 1234. Ceux qui après lui ont
occupé le fiége de Toul, Font imité jufqu'à Henry de Ville,
qui au mois ci Oûobre 1414, a employé la cire rouge dans
les Sceaux pendant: ce qui a été conftamment fuivi* jufqu'à
FÉpifcopat de Pierre du Châtelet en 1 567 exclufivemen^.
Après ce dernier , les Évêques de Toul ne fe font plus fer-
vis que de Sceaux plaqués en pâte rouge , appellée pain à
cacheter, comme on va le dire.
Le Chapitre de Toul fe fervoit encorje de cire blanche en
Tannée 1239, & de cire verte en 1300. On ne peut fixer au
jufte l'époque de ce changement, ni le temps auquel il a com-
mencé à le fervir de la cire rouge que l'on voit employée
dans le dénombrement de 1681. Le Corps de Ville de Toul
n'a fait ufage dans ks Sceaux que de cire verte, depuis 1 300
jufqu'eiî 1541 , & peut-être plus long-temps.
Nous penfons qu'en général la cire blanche, pour les Sceaux
des Seigneurs & des Particuliers , a eu cours jufqu'au milieu
du XIlD fiécle ou environ j la cire verte jufqu'au milieu
du X VL^ fiécle j & depuis ce temps jufqu' à nos jours , la cire
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CHAPITRE X
Section IV.
Sceaux. 77-
rouge, pour ceux qui fe la font appropriés par leur dignité.
Au commencement du XVI.f fiécle on couvrit quelquefois
lacirc rouge, encore molle, d'un papier blanc^ qui, en recevant
Tempreinte du Sceau , fe coUoit à la cire , enlorte oue Tinté- ^^ ^c^^x!
rieur du Sceau étoit rouge & la furface blanche, tes fortes
de Sceaux ont beaucoup loufFertsdu temps, qui ayant déféché
la cire onftueufe, a décollé le papier, & laiffé le fond de
la cire expofé au froiffement & à la perte inévitable de Fem-
preinte : auiS en refte- t-il fort peu de cette efpéce en bon
état.
Depuis près de deux fîécles, on a fubftitué le pain à ca-
cheter rouge ou blanc, quelquefois verd, rarement noir,
à la cire rouge ou verte du6Hle,dans les Secrétariats des Evê-
ques, des Cnapitres, des Communautés & dan^ les petites
L)hancelleries aes Tribunaux fubalternes.
A >:ette dernière invention , on en a apûté une autre
encore plus commode : la cire d'Efpagne dellinée parti-
culièrement à fceller les Certificats, les Lettres miflives, &
bien des Écritures privées. ^ , , ■ ^^ , ,
T . * • n 1 ' • j*u • Trait, de la Nobl:
La Cire rouge ancienne eft encore employée aujourd nui^eiaRoq. p. 106.
à la Cour pour les affaires qui concernent la Provence , le
Dauphiné , & pour les pays non réunis à la Couronne.
Pour diftinguer les Brefs ouverts des Papes , des Brefs
clos & fermés, on applique fur le dos des premiers le Sceau
apoftolique en cire rouge , autre que celle d'Efpaene. Sur ce
Sceau eft Tempreintede l Anneau du Pêcheur, lequelrepréfente
S. Pierre dans fa barque en aftion de Pêcheur : pour légejide,.
le nom du Pape. Le Sceau , de figure oblongue , eft envi-
ronné d'une bandelette de parchemin cordelée , difpofée en
ovale , & le tout confervé par une boëte de fer blanc re-
couverte d'un morceau de parchemin, coupé aujourd'hui en
forme de cœur, autrefois carré. Je ne connois point de
plus ancien Sceau de cette efpéce que celui du Pape Pie IV.
du I ) Septembre 1^6^ , & ce Sceau étoit alors plaqué au bas
du Bref: -' '- ^jrent au dos que jdepuis î6oo.
De la c 5 Sceaux paftbns aux Légendes. Celles légendes
des Bulles s, dont Us Sceaux ont toujours été en des Sceaux.
plpmb, fc is laconiques. Au deffus des chefs de S.
rierre & l, on lit cette infcription en figles, ou .
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78 DlPLO MAtî<lUE-pRATlQ_UEi
— caraôères abrégés : S. P. A. S. P. E. ( Saiî6bs Paulus,*
CHAPITRE X. Sanélus Petrus. ) Et ks chefs des Saints font au deflbus de
SectionIV. la Légende, S. Pierre à droite , S. Paul à gauche ; fi S»
Couleurs p^^j ^^ j^j nommé le premier , c'eft par l'habitude ou la né-
tts Sceaux. ^^^^^^ ^ jj^^ j^ j^^ ^ ^^.^.^^^
Le Pape Sixte iV eft , je crois , le premier qui ait fait chao*
ger la difpofkton des (îgks. Ils font ainiî placés^
S s
p p
A E
Depuis fon Pontificat jufqu'à nos jours , comme on le volt
par une Bulk des Kalendes de juillet 1479, ^ ^^^'^ X. a
fait fupprimer les cordoraiets ou points qui entouroient^
fans aucune grâce , les figures des deux Apôtres : ces ^ures
réparées par une croix, font également mieux deflinées qu'elles
ne rétoient auparavant : Les Arts renaiffoient alors en Italie*
Au revers du Sceau , eft le nom du Pape fiégeant j L e o
PapaX,&c.
Les Archevêques & Evéques prcnoient pour Légende leur
nom, celui de la Ville où ils fiégeoient , leurs qualités, & quel*
quefois des œonogranMnes* UArcbevêque de Trêves , en
l aimée 1149, avoit pour Légende : Alb£RO Dei gra.
TrevErorv. Archiep.
EtceuxdeToul, en ii36:Henrïcvs Di. gra. Levco-
RVM Eps. En 1234. t- S. (Sigillum.) Rogeri Dei gra^
TvLLENsis Episcopy. En Ï562 : S, R, P. D* ( Sigillum
reverendiffimiPatris DominL) TvsSANl. Epi. AC Comitis
TvLLENSis. Sacri Imperii. Principis. Pierre du Châte*
fet de même en 1567* &c.
Si Ion vouloit fiiivre de fiécle en fiéde les Légendes qui
entourent les Sceaux des Empereurs , on verroit que les mo-
dernes fe font bien écartés de la fimplicité des anciens. L'Em*
pereur Arnoul (en 891 au mois de Novetnbre , ) n'a d'autre
' Légende que ces mots : Arnolfvs, Rex. Henry VI , qui
^foit fur le trône au mois de Mars 1191, fe contente de
Îirendre pour Légende : Henricv*^ di gra. Romanorvj*
MPR ( Imptrator) ET SEMP* AvGVSTVS*
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\
Sceaux^ 79
L'Empereur Ferdinand , dans un Diplôme de Tan 1561 ,— - ^^
ajoute à ces qualités celle de Roi, dlntant d'Efpagne, d'Ar- CHAPITRE X.
chiduc, de Duc, de Prince, deCoxBte, de Marquis, avec Sbctiow iv,
lies noms de tomes fes Princîpaiités & poffeffions ; enforte ^^^^^^^^
que la Légende de fon Sceau, qui a quatre pouces & demi '^ S«avji.
de diamètre, contient deux lignes entières concentriques^
Sous le même régne de Ferdinand, en i }% & fous les fut-
vants, on voit un autre Sceau beaucoup plut petit, & les
titres moips multipliés dans ta Légende. "
Pour nos Rois de France^ ils n'ont eu dans tous les temps^
d'autres Légendes que ces roots d'une élégante & jnajeftueufc
fimplicité : Karolvs, Franciscvs^ Lypovicvs Dei
GRATiA Francob-vm Rex. Ou bien Lavis XÏIIL pae
LA GRACE DE DiEv Rgi DE Frakce- Il ne faut à ces
bons Princes d'autre titre que celui de Roi des François ^
pour être (urs d'en être aimés..
Les Ducs de Lorraine ne fe font éloignés de leur laco-
nilme primitif, que depuis qu'ils ont été unis plus étroite-
çient à TEmpire: S. Karoi.1 DvcisLotha. et March.
( Sigillum AaroH Ducis Lotharingiœ & Marchianh ) Aiin»-
1.414 i & un fiécle après ( en i ^44,) François L^'' Duc de
Lorraine, de^ Bar ^ de Gueldres, Marchis, Marquis du
Pont -à -Mouflon, Comte de Provence, de Vaudémont &
de Zurphcn , ppend cette faftueufe Légende : S. Francisci
1? G { D^i graiiây CaLARR. Lothgr. BaR Z (fr) GelD;^
Dvcis PoNTis A MON. Mar. Pvie. Vade. z Zvtp. Co-
MiTis. Le grand Duc Léopold çonfervoit encore cettôr
magnificence.
Les Légendes des Seigneurs, àe$ Chapitres, cksOfficiaux^
des Corps de ville & des Particuliers^ ont été ordinairement xhart. desÉveq;
aflezmodeftes. TeUes font, celles de Thierry de Romont^<^«Toul,N.^ 35,
Seigneur Lorrain, portées dans fon Sceau de cire verte de
figure triangulaire, attaché à une Charte de l'an 1234.
f. S. Thederkl de; Br [la cire efl écaillée J D»L
de ROMOÎfT.
Celle.du Chapitre de Toul, en 1 300 ; Sigillvm. Sa ncti:
StC^HAKI TvitENSIS CAPITVtK
. Celle de la ville de Toul , en 1 304 : S. Ykiysitat. Cir^^
TyLLt (^Sigillum^ Univ^rfitms ÇiyitaiU Jidknfis. ) Et.le»>
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ÎO DlPLO MATIdVE-pRÂT-KlUE.
^ssEE^^r^^^ss. Légendes de TArchidiacre de Toul, qui exerçoît une Jurîf-
CHAPITRE X. dîQion particulière dès Fan 1288 : $• cvrie Jacobi de
SectionIV. _ _ _ ( efFacé ) Archid. Tvll. Et de rOfficial de
LÉGENDES TQ^l^ par l'autorité duqueh fe paflbient les Contrats dans
9ES Sceaux. Y^^imAyié de fa Jurifdiftion : S. cvrie Tvllensis*
Les Abbés, Abbefles & Prieurs prenoient également pour
Légende , leur nom &: celui du monaftère qui étoit confié
à leur vigilance.
Les Légendes des Cjontrefcels font ordinairement l'abrégé
des Légendes des grands Sceaux , quelquefois il n'y a qu'un
mot : TvLLVM. [ Contre-fcel de la Ville de Toul de Tan
1485.] Secret VM. Sous -entendu Sigillum y ou bfen le
Contre-fcel n'a point de Légende comme ceux des Rois de
France : rien n'étoit plus arbritraire que cet objet.
Nous obferverons à Foccafion des Légendes en général,
i.^ Que les mots qui les compofent font prefque toujours abré-
gés comme on vient de le voir , ce qui les rend difficiles à
Ore, fur-tout celles qui font en lettres gothiques majufcules,
ferrées & alongées, pendant qu'elles ont eu cours dans les
Sceaux, c'eft-à-dire,auXIV.® fiécle. 1.^ Que ces lettres
font ordinairement des onciales romaines mêlées de quelques
lettres gothiques, & jamais d'U voyelles. 3.® Que les noms
gravés fur les Sceaux , ne font pas toujours les mêmes que
ceux qui font infcrits au commencement des Chartes j peut-
être parce qu'un Seigneur, un Abbé, un Prieur, ou toutes
autres perfonnes auront pu fe fervir, au commencement de
leur prife de poffeffion , de l'ancien Sceau de leur prédéceffeur.
4.^ Dans les basfiécles, les lettres des Légenaes^paroiffent
fouvent renverfées ou mifes à rebours , par linadvertence ou
l'impéritie du Graveur. 5.^ On rencontre quelquefois des
Sceaux fans Légendes, mais très -rarement: il feroit même
difficile d'en donner des exemples, parce qu'avant le XU.^.
fiécle la plus grande partie des Sceaux, qui font en cîre blanche,
ne préfente que des fragmens informes & mutilés; & que
depuis l'an 1 100 on ne voit plus de Sceaux fans Légendes*
Pour les Contre-fcels, il eft très-commun de n y en point voir.
6.^ Les Infcriptions varient quelquefois fur les Sceaux d'un
même Prince, lorfqu'il eft pofleffeur de quelque nouveau Do-,
maine : quelques-uns des Ducs de Lorraine ont été dans ce cas.
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ScËAVx. %i
71.^ Les caraftères enfin, dont font formées les Légendes, &
le ftyle des Légendes«lles-inêmes, peuvent fer vîr encore à fixer chapitre X. *
râged-unSceauquëronauroîtenlevéàunTitrepourradapter Section iv.
à un autre , ^ à faire reconnoître la fraude. Les omemens des ^scïav"-
Sceaux , dont on va parler , tendent au même but*
Les omemens des Sceaux ou Bulles des Papes , font aufli fim- ' Ornemens
pics que leur Légende eft laconique : deux chefs, de S. Pierre & »2s Sceaux.
S. Paul : ilsn'ont jamais changés.
Les Ëvéques paroifFent dans leurs Sceaux afiîs fur la Chaire
épifcopale , tenant d'une main la CrofTe , de l'autre un Livre , ou
les deux doigts index & médius levés , donnant la Bénédiftion j
c'eft ainfî que font repréfentés Alberon Archevêque de Trêves*
en 1 1 49 ; Etienne & Regnaut ÈvêquesdeMeti , Tunen 1135,
l'autre en 1 3 07. Henry Evêque de Toul en 1 1 4 2 & fes fucce(^
feurs , jufqu'à Thomas de Bourlémont , qui en 1 3 3 1 a fait re-
pïéfenterlune Vierge , & au bas le martyre de S. Etienne j & en
1340 un Èvêane béniflant, avec deux petits écuffons d'Ar-
moiries à fes cotés ,& un autre au bas. Henry deViUe en 1 4 1 4 ,
a fait encore changer fon Sceau : c'eft un S. Etienne debout , &
au bas un Evêque priant, avec deux écuffons à côté.
Les autres E vêaucs de Toul ont ainfi variés à leurré les or*-
neraens de leurs Sceaux, & fefont enfin trontentés de donner
leurs Armoiries fans repréfemation de Saint $ & tous ces chan-
gemens ï\e(t font faits que fucceffivement & fuivant le goû^, ou
plutôt la mode de chaque iîécle, qui a été uniformément fuivie
dans toutela France , les uns plutôt , les autres plus tard. ^
Les premiers fucceffeurs de Charlemagne ne prirent dans leurs
Sceaux qu'un bufte . dont la tête étoit couronnée de lauriers , à
l'imitation des Médailles romaines : tel eft celui d'Arnoul de
l'an 891 , déjà cité. Henry VI. paroît affis fur une Chaire impé-
riale la Couronne ouverte fur la tête , tenant de la main droite
.un Sceptre, & de la gauche le Globe du inonde furmonté d'une
Croix. La Bulle d'ôr de Frédéric II , de l'an 1 2 2 5 , eft de même.
Frédéric III , Pun de fes fucceffeurs en 145 1 j eft affis fur un
Trône fuperbe , couvert d'un baldaquin en Archite6hire gothi-
que, ayant en tête la Couronne impériale fermée, tenant le
Sceptre & le Globe, Le champ du Sceau eft rempli par huit
petits. écuffons d'Armoiries, pour repréfenter les diVerfes pof-
.feflionsde l'Empereur; -€*«ft le même Seeau , dont il adejaété
L
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8i DiPLo M ati^um-Prati<iue.
^^ I>arlé à' yoccarfîofl du Scel aniîulaire eo cke rouge au bas (})^
CHAPITRE X. Xfône j le grand Sceau eft en €ire blanche & envkpnaé de
Si c T 1 ON. IV. ^yj^ lignes de Légendes , écrites en caraâèt?es gpthicfues.
Oaif^BM-ENs Letypedu SceaudeCharlej^V.de l'an 1532, porwune Ai-
xBê cBivx. ,^ éployée à deux chefs couronnés, & fur lapokrine récuffon
des armes de-FEmpereur;
Les ornemens ou types des Sceaux ont été les mémes^ juftpi'à
Ferdinand en 1 561 , qui préfçntent un bel écuflba fijpporté
par deux Aigles j la^ grande Couronne impériale au deuus 9,&
onze petits Aiglons couronnés remplirent te vuidedu champ >i
entre le cordon de l'Ordre de la Toifon d'of ^ & la double ligne
circulaire des Légendes.
En I ^éy & 1 5^4 le grand Scel impérial a été réduit prefqu à
moitié : je nen ai point fous les yeuxde plus modernes»
Les^RoisdeFrancedela troifiéme race f>aroiirem dans leur*
grands Sceaux avec leslnfignes de la Roy auté, aflis fur un Trôr-
ne^foutenu par quatre lions, qui font le fy mbolç de la puiffance
fouveraine, ( ce neft que depuis Char ks VII. en 1449,) vêtus
de la chlamyde ou manteau royal attaché fur l'épaule droite^ &
la toge plus pu moins longue fuivant les temps ,. portant leScep»
tre &. la main de juftice j la Couronne ouverte en tête, ( juf-
<{u'au régne de Henry IL en 1 5 47 exclufivement ,) lui-miême
& (es fuccefleur; ayant depuis porté la couronne fermée.
Au dais d'architefture gothique , qui couvroit encore le
Trône royal de Charles VII en 1 5 49 , fuccéda , fous Louis XL
en 1 561 , un beau baldaquin dont la draperie^ fiiivant l'ancien^
, ufàge , étoit femée de Fleurs de lis fans nombre i cette riche dra-
perie paroît relevée pour la première fois dans un Sceau de
Henry H, en 1548, la même année qu^il prit la Couronne
fermée.
Les autres Sceaux royaux , plus ou moins grands fuivant le
degré de Jurifdiftion, portent toujours les armes de France ,.
chargées de Fleurs de lis , dont le nombre avarié. Philippe- Au-
gufte eft le premier qui (e foit fervi d'une Fleur de lis feule au
. Contre-fceî de fes armes (nos Rois n'ont point eu d'Armes
- avant le XII.^ f^^cle. ) Louis VIIL & S. Louis ont fuivis fon
exemple. Dans la fuite on a misdans l'écudes armesde France
. àcs Fleurs de lis fans nombre , comme on le voit dans le Contre-
fcel d'une Patente de Philippe-lç-Bçl du mois de juillet i 309. j
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&enfin^Hes omété réduitesà trois fouslercgne de Charles VI,
en Yznnée 1380, ièlon M* de FreminviUe : je n en ai vu d'ainfi CHAhtre X.
réduiies qu'en 1403. Section IV.!
Les Ducs-de Lonaine om toujoun parus dans leurs Sceaux en *^* ^ ^^^ ^ *
Cl»vaUcrsarmésdepied-eâ<ap,portamlecafqueentête,récu °^, Sceaux*
fut la poitrine , Tépée au vent, le cheval caparaçonné. Les rJSdîî^î
Sceaux font déjà très-bien gravés dès Tan 1 3 43 ^ & les drape- T. IL p. 691^
ries bien jettées. Celui de la Régence de Lorraine, de Tan 1 5 46^
tÛ d^une très-belle oordomance. LechaMp du Sœau eâ occupé
par une Ville dans le lointain , ou chargé de trophées d'armes
comme dans le Sceau du Duc Léopold«
Les petits Sceaux ou Contre-fceis de ces Ducs , ne portent
ique récuâbn de leurs armes fous un riche caique^ ou fimple*
ment un écqflbn fupporté par on Ange.
Les Seigneurs titrés , les Ecuyers , Chevaliers , &c^ ont fui vis
les gb^soe chaoue âécle , en imitant de loin les Princes Souve-
rains ; d'abord tes Seigneurs parurent dans leurs Sceaux eh
armes-, en&ite il n*y eut qu'un iîrapk écuflbn placé oblique-
ment ibus un cafcnK,coimiie ii Tarmure étoit fufpenduë à un
arbre j et^ l'écunon , oméde fupports «& chargé des armes de
la maifon, eft fixé d'une manière invariable depuis environ
<leuxfiécles.
Les Abbés dans les ancîeas Sceaux font repréfentés croffés &
ïnitrés ^ affis fur la Chaire abbatiale , les doigts levés pour he-
nnir. Les Abbefles font en grand habit de chœur , tenant le bâton
pàftoral. Les Armioiries:ont ibccédées à ces repréfentations.
^ Les Univerfités ou Corps de Ville, les Tabellionnages &
Prévôtés , les Officiaux même quelquefois , enfin tous ceux qui
aVoient droit d'exepcer une Jurifdioion, repréfenterent dans
leurs Sceaux des Toors, des Châteaux , des Portes de Villes.
Ceki de TUniverfité des Citoyens de Toul , de Tannée 1418.^
^ encore le même esn 145 3 , ) oôire àla vue une porte de Ville
fortifiée ;^& coffimii il eft de fornœ ovale dans le triangle infé-
rieur, on voit le martyre de S. Etienne, Patron de la ville j ce
ïujetrempiiflbitengrand rancienScesui de Fan i'304: depuis,
les Armoiries de la Vilte dû Toul , ( un T gothique.,) font le
-fetflffljeïduSrtau.
^ Cekû du Tabeliionage- de la Prévôté & Cité, de Pont^-
Mouffon , de Tan 1 464 , repréfente un Pont défendu aux deux
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Godgle
%4 DiPLO MATiq^XTE^P RATiq^UE^
!^ extrémîtés pair deux hautes tourelles ,& un homme armé paft
CHAPITRE X. fant defliis* A Toccafion de ce Sceau , (aul eô du pkis mauvais
SectioitIV. gQ(j[|. gj très-di^roportionné, puifque le foldat eft pk» haut
Or K E M E N s qyç jg p^^^j ^ çjj^ arches n'eft' Farge* ) ^^ obfervera que les
pEs ScEAvx. ^jiciens Sceaux peuvent fervir à connoitre Tétat delà gravure r
de la fculpture & d u deflein dans chaque fiécle ^ les Arts iè te-
nant tous pat la main y & marchant prefque toujours d'un
pas cgaL
Attaches Que de détails ! Som-ils bien importans ? Oui , puifou'ils
DES Sceaux, empêcheront que Ton ne tranfporte un Scel ancien à un i itre
moderne & vice versa. Que d^epoquesentaflees dans un court
efpace ! Sont-^lles bien juftes ? Oui , il n y ena pas une feule affi-
gnée fans la pièce originale fous les yeux* .Ûefpérance , que
ces détails & ces époques pourront être quelque jours utiles V
noiis foutient; dans une marche aufli pénij^ie.
• Nos anciens inventèrent plufieurs manières d'appofer leurs
Sceaux aux Aftes pubKcs & privés.
La première & la plus ancienneitoit dé les appliquer , en
faifant une incifîon cruciale fur le parchemifi qu'on vouloit
fceller, après avoir replié les quatre angles du parcbemia
percé, la cire encore molle paffoit par cette ouverture, Ôcde*-
meuroit partie en dedans & partie en dehors j & fur le côté im
térieur on y appiiquoit le Sceau; Ceft ce qu'on appelloit
Sceaux plaqués ou à placards ijîgilh numb tance affixa. Nous
avons fous tes yeux un Diplôme de Charles-Ie-Gros du raoij
^ de juin 88 3 avec un Sceau en placard ; unpareil de FEmpereur
Conrad II, de Tan ioz8 ;uncthartede rÉvêqueHludeknede
Fan 898 j une autre de S. Gérard Evêque de Toul ,. du mois
d'Oftobre^yi j une pareille de l'Évêque Henry de Tan 1^41^
le même Évêque a fceUé une Charte ^ivec un Sceau pendant;
•cnPannèe 1 146. Alberon Évêque de Trêves fceUoit encore ea
placard au mois de juillet 1 149 : fon placard oblong a quatre
pouces de hauteur, au lieu que ceux des Évêques de Toul, de
^figure circulaire , n'ont que deux pouces de.diamétre.
. Le temps a enlevé la plûpartoeces anciens Sceaux ; mais la
marque brune qu'ils ont laifle autour de Hincifion, au dedans
comme au dehors du parchemin, eft une preuvede leur authen-
-ticité, & fcrvira toujours à difcérner les copfies d'avec les ori-
ginaux. :
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Sceaux. Sj
. ' Quelques perfonnes , peu verfées dans Part de la Diplomati-
que , ont regardé les angles relevés de Tincifion cruciale , chapitre x.
comme inutiles, & les ont coupés pour rendre l'incifion cir- Section iv,
culaire :1a Charte d'UdonÉvêque de Toul, de Fan 1 065, por- Attaches
tantdonation&reftitutiondesbiensderEglifedeS. Gengoul, ^^Sceavx.
eft ainfi mutilée : cette obfervation eft une prière tacite aux
dépofîtaires des Titres précieux de ne jamais les altérer pour
quelque raifon que ce loit j & fi Timpéritie a ainfi mutilé quel-
;ques pièces , elles ne doivent point être fiifoeftées pour ces mu-
tilations , fijr-tout lorfque d'ailleurs elles lont revêtues des for-
mes, enufage dans chaque fiécle. Revenons.
. Il n'y a voit que les Sceaux de cire qui fuflent ainfi plaqués : les
Sceaux de métail ne pouvoient être que fiifpendus aux CJhartes ,
& c'étoit la féconde manière de les fceller. On commençoît par
replier le bas du parchemin , enfuite on y faifoit une fente ou un
trou au milieu pour y pafTer une lemnifque , bandelette ou atta-
che de parchemin, de foie, de fil, de ruban, de laine, de
- cuir , &c. Les deux bouts de Fattache étôient réunk , collés &
enveloppés d'un morceau de cire molle ou de métail, qui por»
toit Tempreinte du Sceau de celui qui avoit droit de ly appofer.
Cette bandelette ou attache s'appelloit 5i^///a penjilia^ ou
Sceaux ;pendans à double queue, dans un Titre de i KjSy.
: Quand il y avoit plufieurs Sceaux à attacher , on taifoît plu-
fieurs fentes ou trous : ( les fentes étoient pour le parchemin ,
les trous pour les cordons. ) Les Sceaux clés Légats du Pape y
ou des Subdelégués des Papes, pour descommiflions de Rome,
fulminations de Bulles, &c. étoient ordinairement enveloppés
dans un baffin de cire blanche ovale ou rond ,fuivantla figure
du Sceau ; & les attaches étoient du cordonnet de foie rouge ou
verte, paffés dans^eux ^<îus, pratiqués au bas du parchemin
replié. ( Ann. 1412.)
La différence des attaches des Sceaux défîgnoit autrefois la
qualité des perfonnes , ou la nature des chofes : par exemple , les
Empereurs ont fair leurs attaches de beaux cordons de foie
jaune & noire i& depuis Charles V, de fil d'or & foie noire i nos
:Rois, de fbiedediyerfes couleurs } lesEvêques, les Seigneurs^
;de même } les gens^ de difiinâion a voient des^ rubans cfe foie ,
communément verte jtrefféseitprès autour <i*un cilindrede fîx
lignes de diamètre. Les^fimples Particuliers fefcrvoient décor-
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S6 D^JPLO MATI(IUE-PrATIQ^I/£.
' ^^^ dons de fil, de courroies, &ۥ & les Notaires & autres perfon-
HAPITRE X. j^gg publiques fembioient fe fixer exclufivement au parchemin.
AttIc'' ^^' ^^"^ ^^ ^"^^^^ ^^^ ^^P^^' ^^^ ^^" ^^ ^^^^ défignoient les
msScEJiu^^ grâces accordées, comme tes cordes, des chofes de rigueur.
EAUX. ^^ n'oferoit affurer au furplus que ces obfervatîofis fuflent
une r^gle générale j au moins foufFriroit-elle beaucoup d'ex-
ceptions.
On a beaucoup varié fur Tamiquîté des Sceaux pendans*
Nous ferons du femiment de M. Ducange, qui n*«n fait pas re-
monter Forigine au-<fclà du XÏI.^ fiécle } & effieîlivement leS
Chartes déjà citées d'Alberon Archevéoue ^e Trêves ,^e Tail
^ 1 49 , & de Henry Evêque de Toul , de Tan n 42 , étoient en-
core fcellées en Sceaux à placards ; ce qui prouve que dan^ les
Provinces du Nord de la France, on n'a introduit Vufege des
Sceaux pendans qu'après le milieu du XIP fiécle.
• On fcelloit encore les Aftes fur les côtés du parchemin , af-
fure D, Taffin: c'étoit donc très-rarement 9 je n*en ai vu aucuft
exemple , que dans le cas , où des Arrêts des Parlemens étoîent
écrits fur plufieurs membranes de parchemin, collées ou cou-
(uës enfcmble. Pour empêcher que Ton ne fubftituât une men>^
ferane ou feuille à une autre, on prit le foin de les fceller aux
différens points de jonftions, en pafFant un fort tiret ou corde^
•lettede parchemin nouée à double nœud, & en réunifiant les
deux bouts de la cordelette par un Scel de cire jaune , qui étoit le
petit Scel de la Chancellerie de la Cour. Ces précautions ont
été prifes dans tout le cours du XV.* fiécle & dans les fuivans.
Depuis que les Arrêts ont été mis en cahiers , au lieu des anciens
rouleaux, les cahiers ont été joints par une cordelette ou tiret ,
fcellés du petit Sceau.
La troifiéme manière d'attaeher les Sceaux, étoit de décou-
per une lemnifque de parchemin du bas du Titre même, pour
y attacher le Sceau de cire. Cette manière expéditivede fceller,
étoit réfçrvée pour les Aftes courans & d un intérêt momentané.
S'il y avoit plufieurs Sceaux des Parties ou Témoins à attacher ,
on taifoit au bas du parchemin autant de découpures qu'il y
«voit de Sceaux j ordinairement on n'attachèft ainfi que des
Contre-fcels , de petits Sceaux ou Scels annulaires , & toujours
au bas du parchemin , coupé parallèlement à la dernière lignfe
de récriture : je n'en ai point r à aux côtés , le parchemin coupé
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s CM AUX. Sy
verticalement. Cette bamktette étok appellée fimple queue,^^^
pourladiftipguer derattadie à doublequeue pendante. Chapitre X«
Lesattachesdc&Sceauxpour lesComtntiîionsduConfeil& Siction IV,,
autres Lettres - royaux de moradire knpoïtt ancc , étoient aîiffi ^'^'^^^^^y
compofées d^uaebanddette de parchemin: découpée du bas de ^^ ceau3u
la pièce même originale : ce qui fert encore à dâmo^oierlana^
tuse des pièces émanées th. la Chancellerie de France, Se
forme un nouveau caraâère extrinféque de la Diplomatique^
€e n'eft guéres que vers le miKcH du XIII.® £écle que Ton a
inventé ces iWtes d'attaches de Sceaux ;. & je ne me rappelé
paiiitenavoirvû dephisancienoesque des années 11^4 , ^^f9
& 1296. Uufàge s'en eft confervé jufgu'à nos jours dans fes
Chancelleries des Parlemens^ des Préndiaux & des Juriidic»
tion^ inférieures^ pour rajuthenticité des Arrêts ^Jugemens 6c
Sentences.
On pourroit dire encore œx'ily avoîtune quatrième manière
d'attacher les Sceaux , c'eft lorfque la cire étok entre deux pa-
piers fOny procédoit de denx façons» La première conMoit k
£aire deux incluons paralbeles , obHquement dans le Titre en
parchemin ou en papier^ au côté droit des fîgnatures, ou en
marée , à la fin du T icre j de palTer entre les deux incifîons une
bande de panier ; de mettre fur le papier dé la cire molle ; de re^
plier la banae de papier j & d y marquer l'empreinte du Sceau ^
&ns doute fous une prefTe^ afin que le papier fut auffi bien
imprimé que lacire» Au bas cPun Ordre du Roi Charles IX , da
14 Mai 15:61 y qui défend de loger les gens de guerre dans les
maifbns canoniales de Toul , on voit un pareil Sceau , qui
n'étoic que le petit Scel de la Chancellerie de France. Les
exemplesde Sceaux dececte efpéce^ plaqués ou attachésàdes
Chartes privées, font multipHésril efl inutile de s y arrêter^
On trouve enxiore un plus grand nombre dé pareils Sceaux peu-
dans au Titre y à double queue de parchemin. A ces derniers on
pouvoit y appliquer un Contre-urel, ce qui eô rare j au lieu
qu'aux plaques il ne pouvoir y en avoir^
' Cette quatrième manière d^attacher ou appliquer les Sceaux
de cire couverte entre deux papiers ,.n'a guéres pris faveur que
vers le commencement du X VI.^ fîécle. Les Titres ainfî fcellés>
qui me font tombés fous la main, font datés des années i j 2-i>
1 5 5 4 , 1 5 6 1 , 1 y 9 3 ,-& Ton en a vu encore fréquemment dans
le ûécle fuivant.
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CHAPITRE X,
Section IV
Attaches
DES Sceaux.
81 DiPLO matiq^ve-Pratiq^ue^
Il refte à dire un mot des Contre-fcels , c'eft-à-dire , des pe-
tits Sceaux, appelles autrement, fecrets ou ûgnets^Jignum fe-'
cretum , corurà Jigillum. Ils femblcnt avoir pris la place des an-
neaux qui fervoient encore au XL^ fiécle pour la (igillation.
D'abord ils n'ont fervis que dans les Lettres mifliyes & les
affaires privées y & depuis ils ont donné un nouveau degré
d'authenticité aux A£les,& ont rendu plus difficile la contref^
tion ou la tranfpofition des Sceaux.
On ne peut fixer au jufte la naiffance de ces Contre-fce^s. Les
CoNTRE-scçj^. Lettres de Henry Comte de Bar^ du mois de Mars 1 2 1 3 , por-
tent un grand Sceau chargé au dos d'un très-petit Contre-fcel.
( La cire cft compofée, ou mixte, rouge & blanche. ) Une
Charte d'Etienne , avoué de la Ville de Toul [ Sttphanus Tul-
lenjis Advocatus ] du mois de Mars 1 2 2 1 , n'a point de Contre-
fcel i doncl'ufage n'en étoit pas encore bien commun. Et l'on a
déjà dit qu'il y avoit un Contre-fcel à la Patente de Philippe-le-
Bel, de 1 an 1 3 09. Depuis ce tenaps les Sceaux ont prefque tou-
jours été accompagnés de leurs (Jontre-fcels , excepté , 1 .^ Les
Sceaux plaqués, comme on l'a obfervé j 2.^ Ceux qui étoient
incruftés dans une enveloppe ou baffin de cire blanche non rafi-
née } & ceux où l'on fe contentoit de faire une ou plufieurs
marques de pouces derrière le grand Sceau : c'eft encore un
caractère de Diplomatique qui mérite une attention particu-
lière. Lorfque la cire étoit encore molle ,leScelleur appliquoit
le pouce fur le revers du Scel, & y formoit un ou plufieurs
entoncemens. Je ne crois pas que le nombre de ces marques ait
été tout à fait arbitraire. Le Scel de Thomas deBourlémont,
Evêque de Toul , de l'année 1 3 3 1 , porte cinq cavités, [ II n'y
avoit pas long-temps alors que cette nouvelle eipéce de Contre^»
fcel étoit inventée. ]
Le Scel du Tabellionnage de Châtenoy & de Neufchâtel
étoit contre-marqué d'une cavité en 1430, & de trois en 1 502
& 1 509. Celui du Tabellionnage de S. A. M. le Duc de Lor-
raine en fa Cour de Nancy, en avoit auffi trois en 1 5 8 3 . On re*
marque dans un Aâe de l'an 1446, trois Sceaux attachés à
double queue pendante. Le premier, du Chapitre de Toul au
côté droit j le fecond , du Couvent des Frères Prêcheurs j & le
troifiéme , du Prieur du même Couvent. Le Sceau du Chapitre ,
au lieu de Contre-fcel , porte deux enfoncemei^ j celui du Cou-
... vent
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Sceaux. 8^
yent n'en a qu'un, -& le Sceau du Prieur pokit du tout. Voilà -^
une difl-inftion de dignités bien fenfible j d'où Ton peut con- CHAPITRE X.
dure, que le nombre des cavités^faites avec le pouce, défi- s^ectionIV.
gnoit la qualité de ceux à qui appaartenoient les Sceaux. Contre-sc^s^ •
Le SceWu Chapitre de i oui , dans les années iy57&i593^
rfortt aucun Contre-fcel ni marque de pouce, ce qui fait pré-
famer que cet ufage fe perdoit.
Outre le Scel, le-Contre-fcel ,ou la marque du pouce, les
Notaires ou Scelleurs appofoient encore au bas des doubles
2ueues du parchemin y ou de la (impie queue découpée du bas
u Titre , un petit Scel annulaire. Il repréfentoit ordinairement
le monogramme du Notaire rédaôeur de FAfte. Cette nouvelle
précaution pour aflurer la figillation, n^a peut-être pas duré
plus d'un fiécle , & je n'en ai point d'exemple fous les yeux
avant Tannée ï 368 , ni après Tannée 1 43 4.
Les Contrefcels, en général, étoient Tabrégé du grand Sceau,
fbit pour les ornemens , foit pour les légendes. Celui de la Chan-
cellerie de France n'a jamais été qu'un écuflbn , chargé de trois
Fleurs de lis, porté par un ou deux Anges. Les Seigneurs, de
même, ont pris pour Contre-fcels leurs Armoiries, pendant
que leur grand Sceau repréfentoit un Cavalier armé.
Tous ces détails ne font point inutiles : ils n'échapperont
Î)oint au connoifTeur dans la vérification des Sceaux. Quelque
png que foit déjà cet article , on ne peut fe difp'enfer de donner
encore des obfervations générales fur les Sceaux : c'eftde tous
les caraftères de la Diplomatique, le plus intéreflant pour les
vérificateurs de Chartes anciennes.
Le Sceau étoit tellement tiéceflaire pour l'authenticité d'un — •
Aae , que dès Tinftaht où il auroit été , foit détaché , foit Caffé, Observations
TAÔe ceffoit d'être authentique : la loi y étoit formelle. L'é-'^"" les Sceaux;
loignement des fiécles a néceffairement rendu cette loi fans
vigueur ; un Sceau nouvellement appendu ou appliqué à. -^,
un A6le , pouvoit long-temps être confervé fansfraâure ; mais x. v,^pag.^39o, *
plus on s'éloigne du temps de la figillation , plus il efl: difficile
de trouver des Sceaux bien confervçs $ auffi les moindres
veftiges de Tappofkion du Sceau nous paroiflent-ils aujour-
d'hui bien précieux, & font -ils foi en Juftice , fur -tout,
lorfque d'ailleurs les Titres réunifient les autres caraftères in-
irinféques & extrinféques qui côtffiitiient la fcience de la
M ^
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90 DiPLO M AT iqU E^P R A T I (lU e/
i ■ 1 1 - m^ Diplomatique, Lorfque plufieurs perfonnes «toient parties
CHAPITRE X. <iansun Awe, chacun <les Çontraébns appofbit fbn Sceau
Section IV. p^j. corroborer YA&e. U exifte cinq Sceaux attachés à une
Observations tranfattion paffée en l'année 'IZ47, ^^^^ un Eccléfiaftique
SUR LES Sceaux, j^ y^^j ^ YAhheffe d'Êpinal , fur la propriété d'une maifon
fituée dans la grande rue de Toul ; les témoins étoient éga*
lement admis à appofer leurs Sceaux pour plus grande authen-.
ticité. Dans la tranfaéHon rapportée pour exemple, P. Doyen
du Chapitre de Toul, le grand Archidiacre & Jean , Archi-
diacre ae Metz, ont tous trois, avec les deux Parties prin-
cipales, appofés leurs Sceaux ovales, en cire blanche, avec
des Légendes & Contre-fcels, excepté celui de TAbbeffe d'Épi-
nal, qui eA fans Contre-fcel, fans doute parce que fon Sceau
avoir été gravé avant Tufage univerfel des Contre-fcels ; ce
qui eft fort fréquent dans les nécles mêmes poftérieurs au XIII.^
\Ai j^ l'A j » On conferve au tréfor des Chartes de la France, un Afte
de$infcript.Tom. >> OU il y avoit prcs de vmgt bceaux : il contient la déubera-:
XVIII. pag. 344. y^ tion par laquelle.la Faculté de Théologie de Paris adhéra à
n rappel que Philippe-le-Bel interjetta des fameufes Bulles de
^ Boniface VIII. On conçoit aifément que des Sceaux ainfi
» multipliés au bas d un Afte , dévoient être expofés à fe brifer
» en fe froiflant les uns contre les autres. Ce fut peut-être pour
» prévenir cet inconvénient , que les membres du Congres
» firent graver un Sceau commun , qui réunifiant tous leurs
» Sceaux particuliers, dévoient en tenir lieu» >^I1 y a biea
peu d'exemples de pareils Sceaux communs.
On trouve plufîeurs Chartes anciennes qui nont aucune
des formalités dont on voit que les autres Chartes du même
âge font revêtues ; il ne faut pas pour cela les rejetter fi elles
font munies du Sceau d'une perfonne publique : la feule ap-
pofition du Sceau leur rend toute leur authenticité.
Somm Tuial Tu ^^^ Sceau? que âes perfonnes conftituées en dignité ont
io7. psi^6}{. ' appofés à un Atte , à la réquifition des Parties contraâantes^
font également foi en Juftice, comme étant des marques de
l'autorité publique. Les grands dépôts d'Archives contiennent
encore une infinité de (fnartes fcellées du Sceau des Êvêques
pu des Seigneurs du lieu , fur-tout avant Fétabliflement des
Notaires» _,
JLes Sceaux ont >tou jours été fi reipeftables, que l'on a
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•quelquefois infligé des peines contre ceux qui refîifoîentde TS^USSSUSSSL
^econnoître le leur. CHAPITRE X.
Pendant plufieurs ficelés , kis Sceauxfiipf^éeremaa défaut de ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ *^*
rfignatitfesiParwoeloîjwWiéeenFannéc i358^ceuxquiétoient O^^ervatioi^s
du Confeil duRoide France ,étoient obligés tfappofer leurs 5*/- '^'^ "" ^""^^"^
gncT ou Cachets aux lettres paiTéesau Confeil, pour tenir lieu d^Bc^olf^^
4e loufcription. Cette manière defuppléer par les Sceaux , au xxxv!p. 184. '
défaut de fignatures dans les Aftcs , a duré julqu'à la rénaiffance Ordoiu du Louv;
des Aâes , comme on va ledire dans la feâdon fui vante* Tonu in. p. 116^
Les Sceaux ne fervc»efit pas, feulement à donner Fauthen-
ticité à un Afte> à tenir lieu de fignatures, ils avoient encore
l'avantage de confcrver les anciens Titres relatifs à une af-
faire en les uniflant avec les nouveaux fous un même SceL
A un contrat de vente^^par exemple, qui avoit déjà fon
Sceau particulier , on annexoit les anciens Titres de propriété
fous un autre Scel^ qur Jevenoit commun à tous, & qui
tenoit lieu des anciens Sceaux brifés ou perdus* On voie
un paquet de huit pièces ainfi réunies en Pannée 1459.
Dans la Chancellerie de France on confcrve encore cet
ufage ; mais d'une roanîéte plus convaiode. Nos Ancêtres
attachoient, par le milieu, les Titres ouverts dans toute leur
longueur ; au lieu que bous les attachons par cahier fur la
marge au milieu, ou au bas du Titre.
. Les Sceaux des Princes & des Prélats étoient détruits aprèj
leur mort , afin qu*il ne fut plus expédié en leur nom des
lettres fuppofées* M. de Fiei« Evêijue dé Toul , étant dé-
cédé à Paris au mois de mars 1(^87 , fes Sceaux furent ap-
portés en Chapitre , & brifés comme inutiles , le Siège vacant»
Les autres Cathédrales of&ent les mêmes exemples. Les dé--
bris de ces Sceaux épifcopaux , quand ils étoient d argent,
appartenoient aux Fabriques.
i> Qwoiqu'avant le:railiea du .XIL* fieclc cm trouve des n. ^n- 1 ^i
k c)r ' •» • ' t ' r w *i 9 r • De re Diplomate
Attes qm nom jamais ete Icellcï,. ils n en font pas momspag. 134^
«uthentiques. D. MabiUon.aa attribue la caufe à la difettè
des Sceaux. Auffi les Seigneurs^ om-ils été fouvent priés d y
appofer les leui s après coup. Et voilà la folution de la duef^
tion, fçavoir: Pourquoi une Charte a-t-elle deux dates
-éloignées ?
£a Tannée 1475 > P®^ ^^i validité d'un Afte , & la fou-
M ij
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^Z D I P L 0 M AT 1 q^U E^PrAT ï <IU E.
miffîon & rèconnoiflance d'un Droit fëigneurial, on voit
CHAPITRE X. ^j perfonnes mettre chacune une bûchette fur le bureau
cisEVvATioNs ^^^^^?^^^^ pourêçre les bûchettes attachées à rinftr4jment
5u/lk Sc^tAvx- ^^ tranfaélion. Je nai point vu rorigiifâl, mais feulement tmé
* copie collationnée. Voilà une fingularité diplomatique. ( * )
' A ces obfervations de théorie fur les Sceau», nous en
Moyens ajouterons quelques autres de pratique fur ia- manière* de
. jp^ Sceaux, conferver ces précieux monumem de 1 anticjnité.
Quels noms donner à des gens qui, fous prétexte de
diminuer le volume des liaffès, enlèvent tous les Sceaux
qui leur paroiiTent inutiles ? Loin de confeiller de porter
une main facrilége fur ces témoins muets de la volonté de
nos ancêtres ) & de l'authenticité de leurs Aftes, nous de^
vons apprendre à refpeéler les Sceaux & à prolonger leur
durée autant qu'il ew. poffible.
Il convient parler d'abord de ceux émanés dé la Cour
Impériale : & il s'en trouve beaucoup dans les villes cédées
çL l'Empire par Charles-le-Simple , & depuis réunies à la
Couronne de France. Ges Sceaux de cire rouge, quelque-
fois blanche ,.étoîent, comme on la déjà remarqué, anachés
au bas des Diplômes^ avec des lacs de fil d'or & de foie
noire, & collésnau fond d'une efpécé de baffin de cire blan-
che , qui forme une forte enveloppe au Sceau & empêche
k froiffement du par<:hemin. Depuis, on a ajouté la pré-
caution de dépofer le tout dans une boëte de bois de la même
forme ou dans une boëte de fer blanc , comptant par-là les con-
ferver avec plus de foin , & faire occuper au Diplôme & au
Sceau un moindre volume*
. Le temps à fait reconnoître des înconyéniens au'on n'àvoît
point prévus : i .^ les boëtes de bois fe font deffécnées , entrou*
vertes, fendues, & ne retiennent plus le dépôt qui leur étoit
confié: x.^ le fer bfànc a produit une rouille gui s'attache
au parchemin des Diplômes , & les macule en plufieurs en^
droits. Le remède à ce double inconvénient féroit de former
( * ) Ceft une Tranfailion paiTéé entre Mrs., du Chapitre de Toul & le$ cinq
EnquéreUTs de la Ville ; par lamelle ces derniers reconnoiflent que c'eïl à tort
qu'ils ont faifii, fur le Maître d^s Pelletiers , de la venaiTon exeofée en vente dan»
à ville de Toul. Pour rétabiïffement du droit, /7tfr fiptrc ie ladite ycnaifon difirif
buéc^ ils mettent chacun, me bucheue.
Al^T% de Toul, Viûe» liai; 14. nO. 4;
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Sceaux. ^j
clés boëtcs de carton dans les mêmes proportions que celles
de métail^n^ais feulement coufuës, & non «ollées^ parce CHAPITrê X.
que là colle ou la pâte eft une amorce aux infefles; à moins Secti^^J^»
qu'^n ne la fafle fuivant la méthode qui fëra indiquée ci- ,
après. Chap. XVI. Sea. IIL ^ f^ s'ctn x.
Les Sceaux de pâte ou de cire blanche , font ceux^ qui ^
ont le plus foufFert de Téloignement des années: la plupart
de- ceux des XI & XII.^ fiéeles font prefque réduits en pouf-
(îére. Pour confcrver leurs reftes, on les a renfermés dans
de petits facs de cuir; ou plus mal encore, dans des étou^
pes de chanvre , ou des paquets de coton & de laine , ficelés
& coufus dans des morceaux de cuir on de parchemin.
Mais ces deux méthodes font également fujettes à dés in-
convéniens: toutes les fois que Ton veut ouvrir ces Sceaux;
pour vérifier s'ils ont été originairement attachés" à TA fté
auquel ils appendent, on eft dans le cas d'en brifer quelque
portion} parce que les cordons des facs ou bburfes de cuir
fe font durcis par les années, & que les fils du chanvre font
tellement attachés à la cire qu'ils ne sVn'peuvent débarrafler
fkns fraftions. Le vrai moyen , ce me femble, de conferver longr
temps les Sceafox, feroit de les enfermer dans de petits facs
de papier fort, dont l'embouchure feroit fermée par deux
épingles: la curiofité de l'Antiquaire feroit alors mtisfaitei
fans danger-, pour l'objet qui attiré" fes regards;
Aux Sceaux de cire blanche , ont fuccédés d'autres pâtés ca-
lorées, dans là compofition défquelles il entroit de. la thére-
bentine^ Les premiers Sceaux de cette efpéce ne remontent
guércs au-delà dé Fan 1 300 ; ils fe font mieux confervis que
ceux des trois fiéeles précédens : ainfi , à cet égard , on peut:
ehoifir telles enveloppes que l'on jugera à propos.^
IJ[ n'y a guéres plus à rifquer pour les Sceaux de cire Jaune i
qui ont également-acquis, avec le temps, une confiftance
capable de réfîfter à toutes les fecoufles involontaires.
Powr'toutes lés efpéces de Sceau jr, on doit avoir attention^
r*^ de rendre les liafTes fort minces, lorfque les Titres por-
tent beaucoup de Sceaux; 2.^ & de fermer o\x nouer dou-
cement les liafles, fans les trop fèrrer, pour ne point écrafcr.
ces- monumens auffi précieux que fragiles^ H
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94 DïPLOMATiaUS^PRÂTKlVE.
CHAPITRE X.
Section CINQUIÈME CARACTÈRE EXTRINSÈQUE.
pioNATURia. Signatures des Parties^ des Témoins ^ & des Notaires.
IL ne faut pas s^attendre à trouver les Aftes , les Chartes
publiaues & privées, & les Diplômes, fignés exaftement
.par les Chanceliers, les Notaires ou TabeUions, les Parties
contraftantes & les Témoins , pendant les quatre ou cinq
^écles qui ont fuivis le X^ , les ufages à cet égard ont bien
variés. Rien de plus incertain , rien de plus confus : il faudra
donc entrer dans quelques détails , pour donner des idées
nettes fur cette partie de la Diplomatique. Les Notaires feuls
étoient dépofîtaires des volontés des Parties ; les Contraftans
ne fçavoient le plus fouvent ni lire ni écrire , à caufede l'igno-
rance des temps i tout rouloit fur la jîonne foi des perfonnes
publiques : on ne peut donc fe difpenfer de parler ici de Téta-
Wiffement des Notaires & Tabellions, & des Loix qui ont été
promulguées à leur égard.
La découverte du Droit romain ayant percé de l'Italie en
F#hnce, on vit les Notaires s'y multiplier par degré : aupara-
vant ils avoient été extrêmement rares, de forte qu'au AlII.^
(iécle tous les Seigneurs Hauts-jufticiers , Eccléuaftiques &
Laïcs, en créèrent eux-mêmes, chacun pour le reflbrt de ia
Terre. Bertram Evêque de Metz, inftitua en l'année 1 197 les
Amans, Amanuenfes^ qui étoient des Gardes-notes dépofîtaires
de tous les Aftes des Particuliers.
On continua cependant dans biendesPays, à contrafteren
préfence des Prélats ou de leurs Officiaux , foit par l'ancienne
nabitude, foità caufe de l'ignorance de la plupart de ceux qui
n'avoient point été inftruits dans les Capitales. Ce ne fut que
ibus Philippe-le-Bel,querétabliflement des Officiers publics
Ordon.duLouv. p^t une forme conftante. Ce Prince, par une Ordonnance de
om. .pag.3 3. p^jjj^Vg 1300, défendit à tous Notaires de recevoir aucun
Contrat , Lettres & Teftamens dans la ville & banlieue d«
Paris, s'ils n'avoient été auparavant immatriculés au Châtelet*
?ar une autre Ordonnance de l'année 1 3 02 , il fe réfery a à lui
(^éVfesSuccefleurs le droit de créer des Notaires, & ôta aux
Sénéchaux ^ Baillifs & autres Judiciers le pouvoir d'en inilituer
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Signatures^ j^f
Jansîeuis Doniaiiies* LesSeigiieurs des Villes & Territoires^""
relevans autrefois de l'Empire, ont continué de créer leurs CHAPITRE X.
Officiers dans les Terres de leur Jurifiliélion , & ils confervent ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^^
encore aujourd'hui ce droit* Signatures
» Comme les Notaires établis par l'autorité apoftoUque &
» impériale , ( qui ne l'avoient d'abord été par les Papes 8c
» les Empereurs y que pour les Villes de leur dépendance, )
y> préjudicioient aux autres Notaires de la France j Charles
» VIII défendit , l'an 1 490 , à tous laïcs^e faire recevoir leurs
» contrats par ces Notaires en matière temporelles , fous
^ peine de nullité des contrats. Henry II donna un Édit
M pour la création de quatre Notaires apoftoliques j & en
>> 1691 Louis XIV en créa dans tous les Diocefes d^*
» Royaume. »
Les Tabellions furent appelles Notaires , parce que leurs^
minutes, ou les projets des contrats, qu'il ne faut pas con-
fondre, étoient nommés Nota ou Notule i d'où ces mêmes
Notaires ont pris le nom de Gardes-notes, Et quand il leur q^j^^ j^ ^
fut ordonné de joindre leurs^ minutes toutes enfemble, & de Tom.i/pag. 143/
les faire relier par ordre de dates , les régiftres qu'elles for-
mèrent furent appelles Protocoles. Depuis plus d'un fiécle
les minutes des Notaires de Paris ne font point reliés. En Pro-
vince, on commence à fuivre cette méthode : plufieurs Notaires
cependant s^en tiennent aux anciens erreniens.il s'y trouve un in*
convénient que le Légiflateur n'avoitpû prévoir , le voici j
lorfque l'on s'infcrit en faux contre un Afte, le Juge ordonne
que les régiftres des Notaires feront dépofës au OrefFe pour
la vérification des (jgnatures j & ces régiftres reftent pluiieurs
années dans le Greffe : au lieu que (î les minutes étoient fépa-
rées: il n'y auroit au dépôt de la Juftice que les Aftes nécef-
faires au procès.
Dans les temps reculés ies Notaires n'étoient point exaôs signatures
à figner leurs minutes, ni même leurs grofles ou expéditions, ^^ notaires.
parce. qu'alors le fcel yfuppléeoit: je pourroîs citer un Afte
de l'année 1 19^. Dans ce ca$^, & Ton va en rapporter d'autres
du même âge qui font fcellés & fignés j. ce qui fait voir que
cette formalité étoit arbitraire. La plus ancienne loi qui ait
impofée aux Notaires Tobligation de figner leurs minutes,
cft l'Ordonnance de François L^*^ donnée à Villers - Cottrets
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9^ D IP tO M AT 1 (lU t ^P RAT 1(IU E.
- — au mois d'août 1539. Art. 174. « Avant cette loi peu de
CHAPITRE X. ^^ minutes ou protocoles font (ignés des Notaires. Cependant
Section V. ^ -^ doivent faire foi en JuiKce, fi quelque circonftance
dÏno™es "" ^^^ ^^^^^^ Fautorité.» Ceft le fentiment des plus habiles
Diplomatiftes : & effe6Hvement les plus anciennes minutes ,
prg'!"707.^''''°^'q"« i^aie Vu fignées des Notaires, ne font que ^es années
Nouv.Diplomat.M54& 1559-. . j^ r> ol .
JonuV.pag. 76. 11 en faut dire autant des anciens Regiltres S!t% Greffiers,
& des délibérations capitulaires des Êglifes Cathédrales, des
Collégiales & des Monaftères. Rarement les Aftes font-ils
fignés par les Secrétaires dans le corps du Régiftre. Ils fe
contentoîent d'annoncer en tête,<!lans iin court préambule,
Qu'ik avôient commencé tel jour ce Régiftre à tel effet, &
ngnoîent cet intitulé, A la fin du livre, ils plaçoient une note
& leur fignature : le plus fouvent ils robmettoient. Si quel-
ques Aftes dans le corps du Régiftre étoientfignés, cVft qu'ils
regardoient un tiers, ou concernoient des matières bénéncîa-
les qui exigeoient plus de formalités. Soupçonner la fidélité
& Tauthenf icité de ces Régiftres par le défaut de fignatures de
ceux qui les ont rédigés : c'eft mettre tous les Seigneurs ,
les Chapitres & les AbDayes dans le cas de ne pouvoir faire
aucun ufage de leurs monumens les plus refpeftables. Les fages
loix des A VI & XVIl.^ fiécles n'exiftoient point encore}
il faut donc applîtruer ici le principe du fçavant Jurifconfulte
( Dumoulin ) paffé en axiome : in antiquis enumiativa verba
probant.
Revenons aux fignatures des Notaires. Ils (ignoient leurs
noms de baptême, celui de famille, & de la Ville qui les
avoit vu naître. Ils y ajoutèrent enfuite les noms des Témoins
qui avoient été préfens à TAfte. Voici plufieurs exemples de
ces anciennes fignatures, placées d'abord fur le repli au par-
chemin , & enfuite à la fin de TAftè même fous le repli :
Ann. 1295. Concejjum ejl perVincentium.
Ann. 13 10. ConcejfumeJlitacorammeD.den.ccbJlrQ,
Ann. 1315- Concejjum eji coram me Duranno.
Ann. 1310. Conce[fume/lcorammeW^auterinodeVadio,&
ita tfl y prœjentibus Alardino & Ferianno PeUipariis
de Tullo.
Ann, 1 3 45. S.CqU Droy. de TuU. ( fignum Colini Dro vin.)
Ann#
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Signatures: 97
Ann» I472. ItafuitaSumcorammc&teJlîbusantediSis.
Ann. 1508, ItafuitaSunimepra^fintt&teJllbus jupradiSis. CHAPITRE X,
Jchannetti. S e ct i o n V.
Au bas du repli d'un Contrat de vente d'une maifon à Toul , de$ Notaires
faite le 29 Août 1469, on voit les Sceaux de TAbbefle de ^
Pourfay, au Diocèfe de Toul, qui vendoît, de FAcquéreur ;
de la C)our archidiaconale , & de TOfficial , de TouL Et
pour donner encoreune plus grande authenticité à TAéle , deux
Notaires publics, & des Cours deToul,fignent le Contrat de
vente avec leurs paraphes. Il faut avouer que nos pères étoient
devenus bien méfians : on ne pouvoit certainement pas con-
trefaire un tel Afte ; il rfétoît pas rare alors de voir figner
<îeux Notaires fur les groffes des Contrats*
Les Notaires ne fe contentèrent pas de figner fimplement
leurs noms de baptême & de famille, ils ajoutèrent fouvent
à leurs foufcriptions une forte de paraphe, grille, marque
ou chiffre arbitraire, plus ou moins compofés,fuivant le ta-
lent de TEcrivain. Ces grilles & paraphes prirent naiffance
des ornemens ou traits de plumes qui precédoient ou fui voient
les fignatutes : & ces ornemens étoient bien finguliers dans les
IX & X.^ fiécles* Les auteurs de la nouvelle Uiplomatique
les appellent des ruches ; comment nommerons-nous ceux qui
fubfiftent encore aujourd'hui?
On a remarqué quelque différence entre les paraphes, qui
font fur les minutes, & ceux qui font fur les expéditions aes
Aftes des mêmes Notaires. A ces derniers, on a ajouté d'au-
tres paraphes liés & entrelaffés avec les premiers , lefquels réu-
nis ne font enfemble qu'un même corps de paraphe. D.Taflîn,
qui fait cette remarque, loin de fufpefter la fc)i de ces expé-
ditions par cette feule différence, eftime qu'on ne doit regar-
der ces additions de traits que comme une précaution plus .
grande que prenoit le Notaire , pour rendre plus difficile le
moyen ae contrefaire fa fîgnature & fon paraphe : précau-
tion qui paroît plus nécelfêire pour l'expédition d un Afte^
qui pafTe au pouvoir des Parties , que pour les minutes qui
font protocoléesy c'eft-à-dire, mifes en llégifbres, & qui ref
tent entre les mains des Notaires. Ainlî les grilles & les para-
phes viennent encore originairement des précautions que pre*
N
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9^ DiPLO MATKIUE'P RATI<IUE.
noient les Notaires , pour affurer la foi de leurs foufcriptions^
CHAPITRE X. 5^ pQuj. empêcher les contrefaftions.
Section V, Les grilles & les paraphes étoient communs aux Notaires
Signatures apoftoUques & aux Notaires laïcs ^ niais les premiers fem-
©Es Notaires, t^ierç^t avoir le droit particulier d'ajouter à leur nom une e(^
péce de monogramme ou fignet manuel , furmonté des clefs
de S. Pierre en fautoir, ce qu'on a depuis appelle efiampilles.
Rien de plus arbitraire que ces figncts i ^^ en Tannée
1 270, Tornementétoit extrêmement fimplej Tf^ en 1299^
deux cercles concentriques environnés d'étoiles & de croix,
& une fleur de lis pour fupport ; en i y 47 , un oalmier , &
fous la terrafTe cette devife : Flos ejus non defluet. Un No-
taire de Verdun, qui vivoit en 1 558 , a voit pour fignet un
échiquier de trois cafés fur quatre j en 1594, deux clefs en
fautoir, entrelaflees de deux lozanges concentriques j mille au-
tres repréfentent des entrelaifemens de traits , dans le goût des
anciens vitreaux y. des triangles ou àts hexagones réunis } le
plus communément un grand cercle rempli de portions de cer-
cles , dont le centre part de différens points de la circonfé-
rence, à-peu-près comme les rofes des anciennes Eglifes,&
toujours les deux petites clefs, fans doute pour montrer que
k Notaire relevoitde T Autorité apoftolique, un pied ou fup-
port plus ou moins grand, comme telui d'un Crucifix ou d'un
Calice. Dans les vuides de la rofe ou du pied , on lifoit le
nom du Notaire en figles, c'eft-à-dire, en lettres initiales,
quelquefois le nom entier.
Ce n'eft guères qu'après la renaiflance Ats lettres que les
Notaires ajoutèrent à ce fignet manuel, chargé de leur nom,,
une fentence ou devife, qui leur étoit favorite, comme: F^ox
nefcit mijja reveni i anchora mea Deus ^ &c. Il m'en eft tombé
une entre les mains qui étoit en grec, du temps de Ronfard*.
On pouvoit dire : Non erat hic locus ; cet abus de 1^ Littéra-
ture montroit , finon du goût , au moins de l'érudition : & voilà
cequicarafténfoitleXVl/ fiécle.
Pour expédier plus promptement ces fignets manuels , qui
fou vent étoient mal demnés , les Notaires firent faire des pattes,
frifFesou moules, enfer ou en cuivre, qu'ils chargeioent d'encre
.w«.. ...4,.^.*.au Imprimeur , & qu'ils appliquoient fur le Titre. D. Taflîn en a
jom. V. pag. 70. donné plufieurs exemples dans fa Diplomatique Théorique» Ce
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CHAPITRE X.
Sect ion V.
Signatures
DES Notaires;
Signatures^ ^
fçavant dît queTufage des eftampilles, pour imprimer les(îgna-
tures, perfévéroit encore au dernier fiécle en Italie ; on pour-
roit ajouter , & en France , car on en voit encore une de Tan-
née 1 680 , qui repréfente trois abeilles au centre de deux feuilles
de laurier , fe rejoignant par le haut ; & par le bas cette devife :
Spéculum providentiœ. Le figle eft fait à la main, & porte:
5. A, S. L ce qui (îgnifie : Stepkanus à SanSo Johanne j c*étoit
le nom du Sieur Etienne, Notaire Apoftolique à Metz.
Ces (îgnatures eftampées, qui varioient fuivant le goût des
Notaires , ne s^appofoient qu'aux grofles des Contrats & au
côté droit, avant la relation ou annonce de la Signature du
Notaire.
Venons à celles des Parties contraftantes.
Les X & XL^ fîécles^ & prefque la moitié du XIL* , n'of-
frent que très-rarement des ngnatures formées tout au long ,
^e la propre main des Parties comparantes en TAfte, & des & des Témoins,
Témoins j mais fréquemment des croix. Plufieurs foufcrivoient,
c'eft-à-dire, approu voient, par le mot Slgnum en entier, ou
plus fou vent en abrégé par la lettre initiale 5*, & c'étoit le
Notaire rédafteur de FAfte, qui écrivoit lui-même les noms
^es Soufcrivans : par exemple^ dans la Charte d'Alberon Ar-
chevêque de Trêves, de Tan 1 149, fouvent citée, les noms
font placés au bas de la Charte à droite & à gauche, & le
^raud Sceau plaqué au milieu en cette forme :
Signatures
des Contraâans
Slgnum perfonarum trium
Tnvcrenjis EccUjîœ :
GoDEFRIDI Prapojiti^ &c.
SS.HUGONIS Abbatis Sancii
Apri
S. HUGONIS albi Prœpojîti
San3i Gcngulphi.
S. Haimonis Archid. . . &c.
Ici font les noms des fix Ar-
chidiacres de TÊglife de Toul ,
f dans laquelle Églife Tafte avoit
été pafle : A3um tfl ifhid in
TulUnfi majori EccUJid. )
PLACE
du Sceau
ovale
plaqué ,
de
l'Archevêq.
Alberon.
S. SiGIBALDI AbbatisSanSi
Ltonis. . • •
S. Henri CI Tull. Comitis.
S. ri HARDI Barrtnjîs... ,
S. Oddonis de Mcdiolono.
S. RekaLDI , Dapiftri. . .
S. trium Militum Trtver . . •'
. &c.
II y a en tout trente-fept non
de gens de tous Pays & de toi
états 9 tous témoins.
Dans les autres Chartes & Diplômes plus anciens , le
annonces de foufcriptions font placées à gauche, au bas d
N ij '
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CHAPITRE X.
Section V.
Signatures
DES Parties.
100 DlPLO MÂT1(IUE'PrâTI(IUE^
Titre en une ou deux colonnes } & le Sceau avec la ruche^
traits de plumes ou paraphe du: Chancelier ou Notaire , à
droite.
n On rencontre plufieurs Chartes, dans lelquelles iï eft fait
>^ mention , crue des Êvêques ou autres perfonnes conftituées
» en dignité les avoicnt touché , ou en avoient noué les cour-
f^ roies du Sceau , fans foufcrire leurs noms, m y appofer au^
» cun (ymbole : c'eft ce qu'on appelloit manu rdborare^
Les Empereurs, pouriîgnatures, faifoient écrire leur mo-
nogramme, c*eft-à-aire, leur nom en abrégé , formé de C^
pitales romaines entrelaflees. On en trouvera un gravé à la
fin du Diôionnaire des abbréviations. Le monogramme de
r£mpereur Henry Vil, de Fan 1214, cfl placé au bout de
la dernière ligne , & contient en abrégé : Henricus fcmpcr
Augujlus. Celui de l'Empereur Frédéric n , deràn r 1 2 5 , porte:
Fredcncus fcmpcr Augufius. Leurs fucceffeurs ne fe fervent
{>lus de monogrammes , ni d'autres fîgnatures. Charles V, err
'année 1 j 52 , me paroît le premier, qui ait figné perfonnet-
kment (es Diplômes. Ferdinand fbn fiiccelleur les fignoit
également lui-même en 1^64.
Nos Rois de France n'ont point toujours iîgné, ou fart
figner par leurs Secrétaires d'Etat kurs Lettres-Patentes. Le
Sceau luppléoit toujours aux ibufcriptions de nos Princes, du
Chancelier & des Témoins, dont H n>ft fait aucune men-
tion dam les anciennes Patentes j mais leur repli fut chargé
de foufcriptions dans les XV & XVL^ fiécles , & même oes
la fin du XIV.* fous k régne de CharlesVjj d'abord fort (îm-
plement : Pcr Regcm ad rclationcm tonfilu j & par la fuite,
d'un ftyle plus étendu : « Par le Roi, maître Antoine Levifte,
>► Maître des Requêtes ordinaire de l'Hôtel, & autres pré-
yr fens, figné : Geaoyn. Et à côté : Contcntory avec une fign^i-
» ture. » ( Patente de François L*' du i.*' mars i < i <. ) Et
en l'année i > 36 : Par le Roi,, figné , Breton. Il ne m èit point
tombé entre les mains de plus ancienne Charte , fignée du
Roi , ou au nom du Roi, que celk de Henry III , du 5 1 mars
1575. Les autres poflérieures font toujours fignées : Henry,
François ou Louis.
Les Ducs de Lorraine & de Bar, ( qui, dans leurs ufages
diplomatiques, comme dans ks loix & les modes , fe font
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SlGI^ATt/RES. toi
r
Signatures
DES Parties,
prefque toujours modelés for la France, ) ont admis dans leu
Chancellerie cette méthode de nos Rois. En Tannée 1354, chapitre X.
Robert Comte de Bar fait foufcrire par fon Officier , qui met s e c t i o n V.
au côté droit , au bas de la Charte , & non fur le repli , comme
en France :
Par Monjîeiir U Marquis & Comte Et au côté gauche
dt Bar, à la relation U Seigneur eft ia iignature
Danntiéres y & Philippin de Foins ^ du Chancelier :
Bailli/ de Clermom. Per Capitons.
Le Duc Charles de Lorraine ne fait aînfî authentiquer k%
Chartes qu'en Tannée i } 90 pour la première fois :
Par Monjîeurle Duc , Signé :
préfint fon ConfeîL Gl RÉ,
Au côté droit du repli d'une Charte du Duc Nicolas , datée
du 14 Août 1471 > on lit:
ParMof^dgntur ImDuc Et au côté gauche dit même repli :
Signé, Jo. Des SaZes, R.«* ( regijhau ) Signé ,
avec paraphe» Ma r s trot*
Ces mentions de contre-feings & tfenrégiftremens font de-
venues depuis y un des cara6lères ordinaires d'authenticité des
Lettres des Ducs de Lorraine & de Bar. Souvent aufli les
mentions étoient mifes au dedans du repli des parchemins.
A mefure que les Arts perçoient en France, un plus grand
nombre de Particuliers apprenoient à écrire ; les Sceaux de*
venoient plus rares ^ & les fagnatures par conféquent plus com^
munes* Dans une quittance de fomme reçue, >^arinBrîer,
citoyen de Toul, prie André Valée , Secrétaire de la Cité, de
figner avec lui la quittance : ( elle eft de Tannée 1 538 : ) &
au bas font leurs deux iignatures, avec grilles ou paraphes.
En ijoo on auroit prié d'appofer le Sceau ^ en 1538 c'cft
la iienature«
Un Contrat de mariage de Tannée 1580, entre gens nobles,
eft figné du futur époux & du père de la future , elle-même
«e figne point , au bien Pécriturç n'entrpit point encore alors
dans réducation des.feolmes, ou bien il Vétoit point d'ufag&
qu elles fignaffent 4es Aftes où. elles paroiiFoient.
Pai vu des minutes de Notaires, aes années 1561,1571^^
1577 & 1583, où ces Notaires fignolent feuls, fans faire
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L-, '"^ aucune mention que les Parties ne fçavoient point figner^
CHAPITRE X. quoique par leur état on pût préfumer qu elles dévoient le
SECTION V. /çavoir.
Signatures q^^ variations prouvent que Tufage de fajire figner les Par-
ons ARTiEs. ^j^^ contraftantes étoit encore fort arbitraire. Les plus ancien-
nes Ordonnances, qui prefcrivent leurs fignatures, font celles
de Henry IL de Fan 1554, & des Etats d^Orléans de Tan
15 60 j encore furent-elles fans vigueur, même au centre du
\ Royaume, puifque le Parlement de Paris ordonne par un
Arrêt de Tannée 1 J79, q^^ ^^ Aéles des Notaires feroient
Abrég.chronoi.fîgnés des Parties, ce qui, félon M* le Préfident Hénault^
2.« édit.p.28^. n'a voit pas encore été exécuté.
Depuis ce temps , on devint plus exaft à faire (îgner les
Parties, fur-tout depuis le commencement du fiécle dernier*
\Jn bail de Tannée 1633 ,eft figné des preneurs, du bailleur &
des témoins, avec Tannonce des fignatures.
£n 1641 , dans un bail à vie, les bailleurs ^ les preneurs à
^ amphitéofe, & deux Notaires, fans témoins, fignent tous la
minute , & tôUs paraphent exaftement les renvois.
On a vu fouvent dans les minutes des Notaires, & encore
dans les années 1621&1654, au lieu de fignatures des per-
fonnes contrariantes , qui ne fçavoient point écrire , des fignes
hiéroglyphiques de leurprofeffion, comme, un Charpentier
ime hache , un Cordonnier un tranchoir, un Serrurier ime
clef^ &c. & plus fouyent encore une marque, une croix ou
4e figle, c'eft- à-dire^ les lettres initiales du nom; & à tous ces
fignes, qui remplaçoient les fignatures, le Notaire rédafteur
de TAâe avoit coutume de Tannonccr, en ajoutant : Marque
accoutumée de tel & de tel.
Il n'efl: pas hors de propos de dire ici un mot des figna-
tures en Cour de Rome, hzfignature eft , fuivant Rebufîe ( in
jrax. defignat. ) une forte de refcrit expédié en papier , fans
aucun Sceau , contenant la fupplication , la fignature du Pape ,
ou de fon Délégué, & la conceffion de la grâce*
En matières bénéficiales, on ajoute foi à la fignature fans
la Bulle, quand elle eft approuvée & vérifiée par le Régiftre
des fignatures , ou un abbréviateur a foin de les tranfcrire &
d'en extraire le fumptum.
Tous les pays régis par le Concordat germanique , ati-
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Signatures. -* 103
quel ont été aggrégés les trois Evêchés, ( Toul & Verdun
en I J44, ) font obligés d obtenir à la Chancellerie romaine, ^^^PlTREX^
des Bulles fcellées en plomb, pour toutes efpéces de bénéfices ^^ ^^^ ^ •
, , .* ni- !• i-r- blCNATURES
vacans dans les mois apoltoiiques j au heu que la rrance, ^^^ Parties^
régie par le Concordat François, ou Pragraatique-Sanélion
paffée entre Lcon X. & François F"^, n'obtiennent des Bulles
plombées que dans le cas de bénéfices confidérables & des
dignités & perfonnats d'Eglifes Cathédrales & Collégiales..
Pour tous les autres bénéfices moins relevés, on fe contente
d'obtenir un fimple Bref, ou fignature en Cour de Rome, les
Bulles étant trop difpendieufes ; & on ne les refufe points
parce que dans toutes les fignatures, qui n*étoient original--
rement que des minutes, on luppofe toujours que Ulmpetrant
en lèvera des Bulles* ( Voir Mi. PiaL Trait, des Collât. Se
le DiéHonnaire du Droit canonique vcrb. Signature. ),
U eft bon de fçavoir eacore , que a par la Déclaration da
» Roi du 30 janvier 1675 , qui néauit à douze, pour Paris, le
H nombre des Banquiers expéditionnaires en Cour de Rome^
» ils font obligés aattefter toutes les Bulles & autres A^es D^TafliavT. V.
» émanés de la Chancellerie romaine. Avant cette époque,
» Tatteftation d*un Banquier en titre d^Office, n'eft pas indif^ .
» penfable pour aâurer lauthenticité des Bulles de Rome».
CHAPITRE XL
PREMIER CARACTÈRE INTRINSÈQUE
DE LA DIPLOMATIQUE.
Styles des Chartes publiques & privées.
L^Hi ST OULE fuivie du ftyle des Diplômes, des Chartes styles
& des autres Aftes eccléiîaftiques ou laïcs, à comn>encer des Chartes.
depuis le X.^ fiécle jufqu au notre , exi^eroit feule un volume.
Les célèbres Auteurs du nouveau Traité de Diplomatique
Théorique ^ qui ne fe font prefcrits d'autres bornes que celles
de leurs vaftes connoiflances , ont donné cette étendue au:p
fiyles des Chartes pour ne laifTer rien à défîrer. Pour nous qui
ae traitons la même niatiéie que comme ua accefToite k
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Ï04 DiplômàtkiuX'Pratiq^ue.
^S^SSSSSS^ notre ouvrage , dont le point principal eft de diriger dans
CHAPITRE XL Tarrangement des Archives , nous nous contenterons de don*
Styles ^^j. fy^ ce fujet Une jufte idée des ufages diplomatiques-pra-
©Es Chartes. ^^^^5 ^ jufqu'au régne de François U^ încluuvement , avec un
petit nombre d'exemples les plus frappans. Nous ferons voir
dans les Chartes de diverfes efpéces, les invocations, les préam-
bules, les qualités, lesanathêmes & malédiélions, les claufes
de réferves, les annonces de la figillarion, enfin tout ce qui
peut fe comprendte fous le mot aejfyles des Chartes. Les
idées feront d'abord plus générales oc communes à tous les
Âéles, enfuite elles feront adaptées aux Diplômes, Patentes
& Lettres des Princes fouverains. Nous nous faifons honneur
de ne point nous écarter du plan des fçavans Bénédi6llns:il
étoit impoffibled'en imaginer un meilleur; comme eux, nous
n'avancerons aucuns principes que fur les preuves les plus
inconteftables: Timportance de la matière exige cette fidélité.
Les incurfions clés Peuples du Nord^ & la décadence de
TEmpirede Charlemagne, étoufferent bientôt le germe des
Sciences & des Arts que ce grand Prince y avoit fait éclore.
Tous les talens s'écliplerent prefqu'en même-temps^ Les fiy les
des Aftes s'en reflentirent également. Une diftion dure, obf-
cure & barbare ; de mauvais préambules latins ; voilà ce qui
^ forme le fond des Chartes du IX/ fiécle & des deux fui vans.
XI & Xli Siédes. Lés fumoms & fobriquets, dont nous aurons occafion de
parler autre part, commencent à s'introduire dans le XIL^
fiécle , ainfi que Tufage de ne marouer les noms d'hcjmmes
3ue par la première^ lettre O^ poux Odo ou Oldericus : ce qui
epuis a cauie plufieurs fois de la confufîon dans Thifioire.
Le ftyle de ce temps eft très-laconique & plus pur qu'aupa-
ravant. Le renouvellement des études commence à fe rendre
fenfible dans les Chartes, & les préambules font plus fimples
3ue dans les fiécles précédens. En voici des exemples tirés
e diverfes Chartes des années 1150, 1 195 , &c.
Ann. 1150» Dei gratiâ .....••. univerju fidclibus tant fu-^
tur'u quàm prafentihus in pojicrum. Longinquitau fape fitiem^
ports ut rei alicujus veritas pcnitus ignoretur^ vcl de ipfa dw^
bitatio ali<jua habcatun Ea propttrqubd diligcnti faSâ inqui*
Jîtîone & fideli tejlimonio verum ejfe cognovimits j prœfenti pa-
gina mcmoria commcndantcs , notum ficimus omnibus piè in
Chriflo
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SrriES DES Chartes^ ît>5
^krèflo viventibus quoi... &c. Ici font les clhufes de PAfte, ^
terminées par l'annonce du Sceau & des témoins. Et ut de chapitre xt
C(BterOj nuîlafuper hoc re quœjlio vel dubitatio orirttur^ pra^ Styles
fintifcnpto SigillumnoJlmmapponercturavimus.Tcfi^^ ^^ Chartes;
rcifunt &c. XI&XHSiéclct;
Une autre Charte de Tan 1 195 , commence amfî, après le
nom & la qualité <!e celui qui la donne. •.. Omnibus tam fu-
turis quàm prafcntibus , veritati inccjjanter tejlimonium per^
hibcns , quoniam ta qu^efcripto traduntur^ àmcmoriâ dcfact&
non recedunt^ noverint univerji tant futuri quàm p rœj entes ^
quod^ &<u .Et ne quis donationem tam légitimé ordina^'
mm fumât in irritum revocare ^ prafjsntem pa^^nam Jîgilli nojhrt
imprejjîone roboravimus.
'Dans une Charte du même âge, îannonce du Sceati cft
•conçue en d'autres termes : Ut igiturhocheneficiumfœpe dictei
Monafierio à nobis caritativè <ollatum , ratum & immutabiU
in pojierumpermaneat , fcripti & Sigilli nafiri munimine talitef
/olomvimtis^
» Les peines fpirituelles & temporelles, employées dans
^ les Chartes eccléfiaftiques, étoient aflfreufes. Grégoire VIL
H fut obligé de (upprimer les malédiôions qu'on employoit
0 dans les Bulles : Qjdfquis rerè illud immutare aut * infrin^
gère aujutemerario acceptaverity anatheihajît^ &pœnas aam^
nationis ceumcefine fine fujlineat , & malediSionem Sancforuni
Apajlolorum Pétri & Pauli incurrat^ ^c. c*étoit une des plus
modérées. . : . . -
Les Evêques, dans un diftrift plus étroit, menacoicnt d'une
maniéré plus terrible encore; il eô vrai- qu'ils nattoient en
même temps d'une béatitude éternelle ceux qui obferveroient
religieufement lews inflitutions : » (^uicumque autem hujm ,.\
M nofirée piœ devotionis 6f injlitutionu ^ opère vel confenfu^
» fine condigna fatisfaSione , violator prcêfiiteriti illum ana^
^ thematis nojlri gladlo tmnsfixum , cum facnlego Ju4<^ ypro^
w ditore néquiJfimo^Cwyphâ , interfeSore Sahatoris Dcmini nof
» tri Jeshu Chrifli perpétuée malediSionis igni commitiimus^
an quipdratus e fi diabolo & angelis <jus. Qui verà cufios& ob^
-0 jervat9r extitent , illum in die Judicii ad dexteram Filii
♦» Dei in gloriâ fede Suœ Majefiatis fedentis , nobifcum invita^
# vimus ad xludîendam ^ fufcipUndam biatam & <defideratafli
o
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1^ DlPLùXÀTt<lUS'PRATiq_VE,
3r5S!5==„ vôcem illitts : Vcnitf,.., &c. Cette malédiôioiï tft «irt^
CHAPITRE XL pioyée dans une Charte de S. Gérard ,du VI desIdes d'oâoëre
" Stties ç-i. Dans pluûeuts monumens de l'ÉgUfe de Toul, po^<
DES Cha&tbs. jieurs à celui-ci, elle eft appellée : MaUdichon de S* Gtrard^
Xi& XII Siècles. Lg XII.' fiécle voit ces peines moins fréquentes, moins pro-
lixeis, plus' fimples : Statuemcs. ut nulle omnmo homintim li-
ceat kattc pa^nam nojlrte confiimaùonis infringtFe , vel ei auf»
ttrturarw contra ire, ( Bulle d'Alexandre Ilî , du mois de
Mai 1160. )
Nous allons ajouter quelques obiervations fur la manière
dont les anciens Aftes étoient datés. Dans la féconde Seft. du
VIIL' Chapitre de cet ouvrage on a donné les moyens d'affigner
> une date à des Titres qui n'en ont point } ici & dans tout le
cours de ce Chapitre, on rappellera fiécle par fiécle, plufieurs
«fages diplomatiques fur les dates, pour diftinguer les Titre»
vrais d'avec les faux, fur les fimpks copies, comme fur les
originaux.
Dans les XI , Xir& XIII.*' fiécles , Tannée commençoit, en
fraftce, à Pâques, & l'indié^ion conftandnieane , hxée au
X4 feptembre, étoit la plus ufitée.
Les dates hiftoriques, c'eft-à-dire, qui s'arrêtent à quèl-
qu'événemeot confidérable, font fort communes dans ces
trois fiécles. L'ofl a eu oc^afîc», en parlatnt des notes hifto-
riques, de rappeller l'époque de l'incendie ( k comhufiiortt
Tetnpli ) de r%life de Saint Martin de Tours, arrivé en
io9< j époque exaé^ement confignée dans un chirographe
de lan 1098.
Une Charte d'Udon Evéqwe de Toul^ de l'an io6^ , rap-
pelle également les pertes que l'Eglife de Saint Gengoul de
'ÎÎtSiÎpJS?* Toul avoir eflWées dans l'incendie de la ville, dans hqucUe,
l'Eglife & les édifices, conftruits par Saint Gérard , avoient
été prefque détruits.
Conrad » auffi Evêquc de Toi4 , dans une Charte du mois
de mai 1 185 , nous apprend que le Tréfor & les Chartes de
fo» Eglifife ont été pillés & violés. ^
On n'étoit pas fi e%dBt 4 dater les Aftes, ce qui toutefois eik
été plus néceiïaire que d'accompagner les datesde notes curieu-
£és ; on voit deux Chartes d'Evêques de Toul fan« dates; on a
içu qa'dlcs étoieat des années 1180 & ii^.<txwrQny par
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Smei DES Chamtes. 107
IJHiftotUndeToul, qui marque les années de leur fiége. H
Et lorfqut Jes Aôes des XI & XIL^ fiédes font datés ,/^atitre xi.
le milUaire ne fe marque conftamment qu'en chiffres ronuins : * ^ y l i $
Data Kalcndas deœmhns anno où Incarnations Pomini^^ m. J?? v^^^!^
jrc. FIJI. Anno urtio à comhujiiont T empli , indiSione fep^ Siédes.
timâ. ( Archiv. de S. Mart, de Tours. ) . .
. Data XII. KL julii , aUa anno ab Incamatione Dni. M Ht.
jjc. V. indiS. ///• , in prafcntiâ Dni. ac StrtniJJimi Régis
Henrici ziir. anno regni ejus riui. Ordinationis vero xi.^
nofi<eque ordinationis xiii. ( c'eft Udon Evêque de Toul
qui parle dans ia Charte en faveur de S. GengouL )
. Ce dernier exemple fait voir que dans les A^es intérel?-
fans on n oublioit aucunes notes chronologiques. Quelque-
fois même on y ajoutoit le nombre d'or , comme d^ns la
Charte de Thierry Comte de Bar, confervée aux Archives <îe
Saint Arnoul de Metz : Actafmt hcec , anno Dominite^ Incarna^
lionis jtf.* cc^ xis menfe martio , r//. Kalend. aprilis ,
attreo numcm xVm Amen» L'on étudioit alon avec loin le
comput eccléfiaâique.
Après Tannée 1 19Z , on ne voit plus guéres ks Dipl^met^
des Empereurs, ies Chartes des Evêques, & plpiîeurs autre»;,
datés par les Nones, les Ides & les Kalendes ^ mais par le
00m ces mois feulement. *
. Le XIII.^ fiécle diffère peu du précédent. Le fty le latin eÔ aflTeji xmsiédc.
pur, un peu moins laconique \ mais fans verbiage ni répétitions
a expœnionsfy nommes & de penfées: onueditencortfque ce
qu'il faut ablblumcnt dire , fi 1 on en excepte quelques préàm>-
bules imitiles fur la nécefltté des écrits, pour tranfmettre à
ia poilérité les volontés des hommes : on fe borne à deux
exemples mie foutr^iflent deux Chartes <; la première du
Comte de Bar$: de Ltrxembourg de Tai) i au : ( on vient
de la citer* ) Elle porte : Expcdit iis quminter Aomines honâ
fidc geruntur ita proriderij ne oblivione aliqua aut <malitiç
fujtifquam.à.dehitâfiabiUtate valearu immutans kincefiquàd
nos^ &c. L ., / , .^
* ' La sfecondc^de Taii m 15 , s'énonce ainfi:jF. mijhr^ne
,diafïnâ hàmilis Abbas..^ omnwus prfftftnteA littcms injpeSurii^
falutem in Damino^Ct faliit était commun à touMs lesChaih
fes du même ufage .: Càm fit. nés frag^is Àumana.mcmoriah
O ij
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ro? DiPLo mati<iue^Prat2Q:ue.
, !?^ ^^ ^^^ At><//tf ftccnnt homints^ cms (e ftcijfe^nati recotant f
CHAPITRE XL iofm^effe videtur& utile r ut aSus kominumrL Utttmrum u^
Styles ^^^^ memonce eommendeniur. Eapropur notum facimus uni*^
"an s^™ '^^^•^ (mod\... &c. Uannonce du Sceau eft aum un peu eI^
flée : Et ut prcefens pamna majus firmitcuis robur ohtineat^ .
eam fecimus SigilU nojtri muninànc rshorari..
Peu de temps après^ la mode des^ préamBuler commençai
à fe' paflen Une Cnarte de Simo}i Abbé de Gorze près Metz \
de Uan \^'^6r eft conçue dans les termes les plus (impies t
S\ Dei gratiûAbbas Gs^ienjis y totufque ejufdem loci convenu
tus^ uhiverjis prœfente^Jittems infpeâuris ^ falutem y noverint
unwer^tas nofira quôd nos..^.. &C in cujus^ rei teJUmoniun^
prœfentes litteras &igillis noJlru,^.eidef7t centuUmus JîgiUatasi
éans les Aftes publics , fes claufes de garantie > . de fôreté ^
dé cautions & aun'es, qui naiflent %c s^accroiâent infenûble^
ment , font appercevoir Taurore de Tétudedii Droit romain;
Le laeonifme des- flyles fe foutient encore jufqu'au milieu
de ce fiéclci ce n'eft que vers la fin qu'ils- deiwennentpro*
lixes. En Tannée 1288, le ftvle dua Contrat de vente ea
latin commence à allongefi la même efpéce d'Afte eft en-
core plus longue ea Tannée i igi y, & ainft toujours en
avançant.
. Les Tribunaux des Oflîcialîtés connoiffoienf alors de prefi
que toutes les matières, tant eccléfiaftiques que civiles. Les
sentences qui émanoient de ces Tribunaux étoîenr très-éten*
dues. Les Juges ne prononçoient qu*après avoir rapponé
au long les plaidoyers des Parties adverfes , & qu'après
avoir pris le confeil de Jurifconfultes expérimentés, & in«
voqué le nom de D\tn. Tel étoit le ftyle des Sentences àê
Tannée 1 29 5 .^^u. Nos jupmdiâis diligenter examina tis ex
parte diSH aSoris ( Demandeur ) nec non probationibus ah
ipfo produSis ynec non allegationibus & defènjiôniitis diSonwi
reofum ( Défendeurs ) Dei nomine innocato ^freti bonorum
& Juiikentorum conjUio ^pronuntiavimus & p/vnuntiamus^,
per nojtram Jententiam dejinitivam . • . &c.
'^ La Langue romance, formée du Geliîqùe , AiLatîn & du
Teuton, étoit très en ufage dans le XllI.^ fiécle : on la parloir
on Técrivoit } mais pour les Aéfces publics ^ comme c'étoit
4gs Prêtres ; qui la plupart du temps en étoient les rédaâeur»^
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Styles des Chartes. - lo^
% étoîent encore écrits en Langue latine. Ce n'eft que dans "^
ce fiécle que Toa commença à les rédiger en François, à»- CHAPITRE x^
peu-près vers Tan 1140^ car il lêroir difficile d'en fixer au Styles
fUStt répoauc^ Je rfai fous les yeux qu'une ratification en ^^ Chartw;
fomaa de l'an rrw. Depuis ce temps», on employa aflez ^lU S^^^l*^
communément le françois dans les A6tes publies panés entre
-èés Laïc^, afîiï qu^ils cômpriflent mieux leurs cngagemens*
Les Aâes en matières bénéficiales, comme aujeurd'hui, font
toujours refiés en ktitn Ceux paâfés entre dts Laïcs & de%
Ecdëfiaftiques ,. étoienr quelquefois rédigés en latin & tra<^
duits enfîrançots. Pour la commodité des derniers^ tes^exem^
ptes n'en font pas fort répétée-
Les Tranfaoions paffées en divers Corps etc}éîîaftiqueS|^
&ks Chartes émanées de la Chancellerie de France, ont
encore été long-temps en latin; Les Sceaux étoienr appofé»
aa bas àes Aôes,. à la réquifition de ceux qui y avoient le
pnBcipal intérêt, comme on le voit dans l'annonce de la
âgiUatîon qui formoit une partie elTentielie du ftyle de l'A 3e r
quelques exemples le prouveront : mars 1 166 : In cujus
ni tejlimoniùm Sigillum TulUnfîs Curue ad petitioncm pradiç^
d Amidphiy { c'étoit le donateur d*une maifon ) pratfintibu$
liûcris eji appenfumv
Anm vvjij. Cen fin fait (^ fattlty dit SaelJc laCort low
di$ Arscdiacrt par ha grci dou dit Jammim
A«fUT. riSçy Et porte que cefit chofe foit ferme & eftauhte\
fontfaeUées ces lettres dou Sael de la don de Toul y à la req/tejiù
des devantditus parties^^
Dans les années ï«3r ï^îT^ rif9, rjio, &c.il ne fti
pafToit aucuns Aâes^tranfladfs de propriété ,^ que les héri«
tiers & ayans caufe du vendeur ou donateur n'y donnaiTent
kiiFCohfemeflNmt : cette précaution ihiitîîeétôirdéja ancienne.
; L'annéecoramençoir à Pâques, & les trois premiers mois
cte notre année étotent les derniers dans le XU/ fiécle. Pen^
danrle Xllh* eet ufage n'étoit pas univerfellement obfervé;
r Juiqu'à la moitié <lte ce même fiécle, les Afte^ n^étoient
Jatés communément que. par l'année , fans mois ni jour ; Se
eiiCDpé en chtâres romains pour abréger* m^ cc^ L.^fecuru
do. i . mil Çt €ri^ & cinquante )& nuefans-.
Qn cooimença bientÔLl sqiP^'^^^'^^^^^^^^^^ ^^^^ ^
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^ — plus prochailae du jour auquel ïk&t avoîi été paffé : Aêban
CHAPITRE XL ^ ^o/i^/n ^/z/z^ Dçmini mJ^ CC^ jLvij;'^ feriâ.fextâ ante Fefi
Styles ^^^^ i^^^u Martini kUmalu^ Enfuitele ndm du mois fut ad-*
^xTif^^r^' mis : ce fut fait am lam quant li miUiains notre Seignor co^^
^ ^' rail par mil & d0u{ ctn^ & féixante &, dix ù fept ans^ ai
mois de novembre.
Les Chartes rédigées par des perTonnes publiques , paroif^
fent datées avec plus de foin que les A6les privés; les ufages
à regard deî ce» derniers étoient fort arbitraires*
A roçcaiion des fautes qui peuvent fe glifler dans les pièces
priginaicis^ & qui ne doivent pas les faire rejetter unique-»
Nouv. Dipiomat. ^^^^ P^ur une tauffe date , M. Baluze & D. Mabillon fent
Tom. V. p. a88. fur leS BuUés^ dîonoceïit HI. une remarque également iaipor-
tame ^ finguliére* Pendant toute la durée de Tan 1 207 dixié»
pie de foH Ëontificat , fon Chancelier mit couramment dbnsles
Bulles la IX.^ Indiftion poiir ht X.^ Uerreur ne fut pas renfermée
feulement dans les originaux ^ elle pafia dans le régifbe mê^
jiie de ce Pape, Ce tut pourtant le principal moyen qu'on
employa avec fuccès pour faire perdre alix Chanoines de
Saint Agnan d'Orléans^ un fameux Frocès contre leur Évoque ,
pour la Jurifdi^ion de Tordinaire. l^ès-là^ quelles amfé«
_^quences contre les Cenfeurs des anciens roonumensl Ceft
XIV Siècle. •" commencement du XI V,* fiécle que les Notaires & autres
perfonnes publiques ont déployé toutes les^ reflburces.de leur
^rt* Là plus grande partie des Aftes de ce temps font d*une
loi^ueur infoutenable, c*eft une redondance de ûyle, \é^
mots fynonimes, de claufes nouvelles, de précautions contre
les fraudes } oe font des défîgnations d'héritages hypothét^és
k une rente; ce font d'ennuyeufès prolixités d'un verbiageur
inépuifable. \
. L'admirable implicite qui régnoit encore dansle Ayledes
A^es à la fin du ûécle précédent ,efl eodérement bannie ckns
/ celui • ci ; & plus on avance , plus le mal augmente. U fenUb
que d'un fiécle à l'autre, tes homntts foient devenus phism^
chans, tant ils paroifleirt fur leujis gardes^ par le ranoenient
& la multiplicité des claufes , fouvent comminatoires. TaHt
de précauticms cependant prenoient leur fotirce dans k coxik
noilTapce du dtoit romain, quei'on étiKHokaic»:s dans touct
b France : l'abus eâ à.c^ dp.bien«. ^ . - : ',
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SrriMS i>£S Chastes^ ni
Am. T^ry. Il étok encore d'uia^e, après le niom d'un
homme Hipulatit dans un A6be, d y a)oûier celui de fonjpere, chapitre XI.
oui fort fouvent ne reflembloit point au fien, à caufe des Sttlïs
iumoms arbitraires oufobriqu^, que Ton joignoit aux noms ^" Charte».
de baptême *. Demengins U noir, jils Gamtrss Jtan ^ fils ^^ ^**^^^'
Pierre dit Sammillars , &c.
Dans tous les temps, les témoins comparais dans un A^e
ont éfé nommés, par te Notaire rédaéleur, à la fin de TAÔe
même. Dans ce (iécle, on voit quelques exemples de témoins
nommés après la perfonne contraftante en tête de FAfte :
Nou^ Officiaux de la Court de Toul^faijcns Jeavair à tous ^ue
Pan tsSy .... preftns N. .. N.. tejmoins aux ckofts cy^pris
ejcriptss eipitialltmem appèiUis& requis en Uprifcncede notre
amei & fiaublê Clerc Notaire Jurei de notreditte Court.
Outre les garatities & les cautions données pour aflurer
Texécution des Contrats ^ les Officiaux des Cours eccléfiaf^
tiques menacent les Parties contra^antes de les tenir excom^
muniies , & teurs biem eh interdit , û elles ne rempliflent leurs
engagemens : c'étotent les derniers ibupirs d'une JurrftliéHon
trop vafte,dont Ton avoit commencé à fecouer lô joug il
y avx)it déjà long-temps. Auffi Tufage de prononcer des ex-
communications & des malédi^ons fembte-t41 être perdu à
k fin du ^IV** fiécle : on en voit cependant encore ouel-
2 Lies exemples, comme il parok par une Charte d'Engelbert x? v.*5^î;
vêque de Liège de Tan 1 361 .
. On a vu que dans le fiécle dernier les A£Ws étoîent datés
iu mois & de la Fête la plus prochaine du jour auquel
étoit paffé TAfte ; cet ufage chronologique eft encore fuivt
dans ce fiécte : Ann. ijyi» Le Mardi ayant f Invention de
Sainte Croix. Ann* 137*5. JLe Dimanche de la divifion des
Apôtres^ &c. Et à la fin du même fiécle , les pcrfonnes pu»
fcliques marquent l'année de Tlnca^rnation , afiez fowrent en-
core tn abrégé: Pan mil cce. iiij.^ &ung. quelque fois auflî
fons fflilHaire : Cati deffiâs iiij.'^ & /. Le mois, le jour,
Findiftion, Tannée du Fontificdt du Pape lîégeant, l'heure
4e la pftffation de TAde : Aorâ vefperarum ; ou bien : dit
fextâ uugujii korâ cmàfi pofi octafum folis ^ die tamen adhuc
ixijèente^ adto quod una litpera , pojftt legi y le lieu même
Oii l'Aôe étoif patfiÉ %in Eçclefiâ majçri ) in çlmfiro ^ratrum
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^ Minontm ; in hofpicio Domini. En 1 250 on étcit trop Irfco-'
CHAPITRE XL nique j un fiécle après, on eft trop prolixe : « fur la fin du!
:Sttles ^ XIV.* fiécle, on obligea les Notaires apoftoliques à dat-er»
PES Chartes. ^ leurs Aôes de Tannée de PékéBon de Benoît XIIL & non
XIV Siècles. ^ ^ç ^^^ jç ^^^ Pontificat } parce que Benoît, autrement»
T^mTL^^^^ ^^ Ficrre de Lune, n étoit pas regardé comme Pape légitimei
» pendant la fou(kaô4on d'obédience. *»
UIndiftion conftantinienne ou impériale, quicommençoifr
au 24 Septembre, fut encore fuivie pendant ce fiécle & le?
fuivant. i
..,____^ Si dans le XV.* fiécle on: ne réfcM^ma point Tabus de ren-/
XV Sièck. dre les^Chartes publiques d'une exceffive longueur , on fçut.
compenfèr au moins ce ^éfagrément par la beauté & la cor-,
reftion du ftyle. Les Aâes, pour la plus grande partie, font,
bien écrits & conçus jen langue françoife^ qui avoir acquite ,
fur tout depuis l'invention de rimprimerie, une forme afiez
régulière. Les fentences des Officiaux , les collations des Béné^
fices & autres matières eccléfiaôiques feulement, étoient ré-^
digésen lati^^ par les Notaires apofioliques : ces derniers-
femblent être un peu plus concis^
Les Aâ:es de ce fiécle fourniflent encore quelques fingula-
rites diplomatiques., comme de lever les doigts en reconnoiA
fance aun droit : ^ m Jignum rccognitionis & confejfionis
hujufmodl, digitosy circà cmlum tresçerunt & furrex^runu
Afte de 141 3* Dans un autre Aftc de l^an 1420, un parti-i
culiôr renonce icn fa v€ùr du Chapitre de Toul à une grange,
par la tradition d'une bûchette prinfe à terre & délivrée audit
M^. Nicole Doyen»
. On paroît moins porté, d«îs ce fiécle, à donner des fi>brî-
quets ou furnoms } on leur fubftiuë le nom du pays natal :
Robert de Neuf-ckâteau ; Symon de Mei^ ; Jean de Paris ^
&c. & quelquefois le nom de la profeffion : Canins li Par4
cheminiers. Les noms propres des fenïmes ne font point en-
core défignés, feulement leurs noms de baptême* Louis de
Villey ^ GC Barbette fa femme^
On continua pendant les premières années de ce^ècle à
marquer les dates en abrégé; mais en ie fervant des petites
lettres romaines que nous appelions chif&es financiers, comme :
mu cccc. xiv. ( 1414. ) au lieu qu'un fiécle auparavant , on
employoit
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Styles dss Cbartes. 113.
emplûyok les capitales romaines: M, CGC XIV. La crainte '^
de voir furcharger les dates fit enfuite écrire le milliaire fans CHAPITRE XU
Styles*
aucune abbréviation , fans chiffres. Par la date ^ on entendoit ^
toujours Tannéç de Fère chrétienne, celle du Pontificat de ^^y s^m^
N. S. P. Findiftion, le jour du mois, Theure & le lieu où * ^^*^^
TAfte étoit dreffé. Toutes ces notes chronologiques n'abré-
geoient point TAfte } on fcroiroit que les Tabellions travail*
kûent au rôle: voici la date d'un Titre de Tan 141 4. jiu
nom de Deu Amen. Par la teneur de cefi prefent publique
infiniment^ appeire clerement que Van de C Incarnation nojlre
Si^our m. cccc. et xiv. VindiSion feptime , le juedi vigile de
fsjteSaincl Banholomeuy apofire^ vingt-troijîeme jour du mois '
aaoufi^ enwion V heurt de vejpres en la CiteydeToulen VofteL
de habitation de honntfie femme Pollice^ femme de feu Perrirt
Lamhen^Uan, cinquime du Pontifical de nofire tresfainâ Ptrt
en Jefus^Chrit nojlre Signour^ Jean par la divine providence
Pape vingt^troifieme i en laprefence de moi Notaire publimie
fubfcrips & des tefmomgs ci-après efcrips ad ce apveîlés ejpe^
c'ialment & requis. Un autre Aéle de Tan 148c neit pas moins
prolixe ; le milliaire eft marqué en toutes lettres } mais les
dates relatées dans le cours de TAfte font çn abrégé, c'eft-
à-dire, en chiffres financiers*
. » Eugène IV. introduifit dans. les Bulles, d'une manière
j9^ fise,k date deTIncarnation, qui, avant lui, tfétoitinva-
»» riable que dans les Bulles folemnelles où en forme de pri-
» viléges. » ( D. Taffin. ) Le Pape Martin V, dans une Bulle
de Tan 14x7, dit: Datum Romce apiid SanBos Apoflolos vij
:KL junii Pontificatus nofiri^ anno undecimo. Et Eugène IV
ion focceffeur marque Tannée de J. G. Datum apud oan3um
Petrum anno Incamationis Dominicce millefimo auadringenr
ct^mç tricefîmo tertio i feptimo KL jùlii , Pontificatus nofîri
^nno tertio.
: Le ftyle du XV.^ fiécle eft toujours auffi prolixe que celui ;
du fiécle précédent ; cependant vers l'an 1580 on le fim- ^^ ^'*^'^*
pUfie un peu , oh' Tépure en même temps } enforte que
nos Praticiens «lodernes ont trouvé peu à y changer; l'ufage
^ ayant fait regarder comme. refpeftabjes & faciramentelles ,
;des expreffîons née$ dans des fiécles où la langue étoit encore
àfonberceau. Lortographe a ieulement plus varié : onfup-
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114 DlPLO^MATiq^WE^FtiÂTifltrE.
— prime aujourd'hui bien des lettres, que notre prononciadot»
CHAWTRE XL^iQy^f-^i regarder comme fuperfloës* Depuis la Déclara tio»
S TT L 1 s ^ François P% de Tannée 1535, tous les. Aéles publics font
BBS Cmartis. écrits en François : les Eccléfiaftiques feuls^foot reftés eo poi*
XYl Siècle, g^^^ ^^ £^j^^ ^g-^j, j^ ^^ ^^ Uxt^Q: latine-
Ce n'eu: que dans le X VU/ fîécle , vers ïza i dio ou i 63 o t.
que Ton a cofivmeBcé à mettre le nom de famille desTemmes^
ain(î dans tout le cours duXVL"^ fiécle elles ne portent encore
que leur, nom de baptême..
' Il &roit facile de citer im grand tx)mbre de Chartes de ce
Arh* d Ch ^é^t^r^i rapportent dcs traits hiftoriques : bornons- nous à
Chart/^cs^Éyl^ celle d'Heftor d'Ailly Évêque deToul,du 19 oôobre i j.ij j
«•^ »M« après avoir fait mention de riUufh-ation de (on EgUfe, & de
fes prédéceÔeurs^ dont dix-huit ont été comptés au nombre
des Saints, il parle des différentes époques de la bâtifie de la^
Cathédrale, depuis Saint Gérard, au Xl.^ fiéele, )u(qu'à foa
temps } & pour pouvoir achever le Portail,, qui eft admiré des
connoiffeurs comme le dernier chef-d'œuvre d^architseâure
jghotique ,.il^permet une quête & établit une con£rairie , &c.
Uannonce des Sceaux^ dans ce fiéele ^ diffère peu de k.
inamére de les annoncer dans le fiéele précédent : en foi de
quoi nous avons à cefdites préftmes fignées à notre Requête ^
de cher & féal Maijïr^ N . .v^ Notaire des Courts de Toul^
fait appendice nos Sceaux capitttlaire y aihatial & conventueL
Faites & pajpes^ &c. ann* 1 583:.
» Dans le XVL^ fiéele^ comnae dans les précédens, tn
Nomrel.Dipi<Miu>» omet quelquefois de marquer dans les dates, le millième
^om. V.p.609. ^ g^ jçj ceiKiémes% Il y en a d'autres où Ton ne voit que Taiv
H née du fiéele courant, parce qu'ony aofnislemilUén^ pour
H abréger. »
Les Notaires , dans leurs minutes, mettenc aufîî une partie
de la date en abrégé, & l'autre au long; l'an mil v.* quatre^
vingt; mil v\ oËanu-trois-^ & leurs Aftes débutoient alors
par cette date.
Pouf les grofles des Contrats, des Procès-verbeaux , des
Jugemens & Arrêts, les dates ne font plus mifes en abrégé j
les Clercs de Notaires & de Procureurs, & les Greffiers^
qui étoient payés au rôle , avoient foin d'alonger ta matière
'tfi écrivant les dA(es en toutes leuf es^
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Styles ï)es Cmaxts^^ iij
Je n*aî vu qu'une exemple cfune date mife tout au long ***'***'*'*S
•enchififres arabes: le z 8.^ Jour du mois (ToSobrs zâSz: on^APITRÊXl,
nes'eft jamais guéres fervi de ces chiffres dans les Afles* Styles
L'Ordcmnance de -François I^% de Tau 1559, Art. LI, éta- ^"* CHA^tts.
blit la tenue des Régiftres, bien en forrae^ des baptêmes , fi^- ^^ ^**^^^*
cultures, &C.& ajoute queiony marqueroitle jcmr& Fhcure t^^ v?'^^"""^^
de la natffance des enfans.
On n'a commencé en France qu'«i Tannée 1 566, à comp- nid.
ter Tannée du premier janvier , quoique Charles IX, Feut or-
<lonné trois ans auparavant.
» Le Pape Urbain VIII , ordonna que , déformais les Lettres j^^
è apoftoliques énonceroient le jour du mois tout au long,
>r-& nullement par chîflfres arabes ou lettres numérales. L^-
# fàge de commencer dans les Bulles Tannée au 25 mars, de-
f^ vint conftant, du moins, depuis Grégoire XV, jufqu'à Inh
>» nocent XII f celui-ci reprit le calcul qui fixe le comtnen*
♦> cernent de Tannée aux Kalendes de janvier, en quoi il lut
^ fuivi par Ton fucceffeur Clément XL
Les principes que Ton vient d'établir fur les ftyles d€«
Chartes font généraux, & regardent également les Chartes
«ccléfiaftiques de laïques; nous allons, ainfî qu'il a été pro-
mis au commencement de ce Chapitre, les adapter, fpécia^
icment aux Diplômes des Empereurs, aux Lenres- Patentes
des Rois de France, & aux Chartes des Ducs de Lorraine &
«de Bar, à commencer du XIÏL^ fiécîe. Ce ne font point, k
proprement parler, des principes i mais des observations fai-
tes a après !« Titres mêmes, qui pourront fervir de principes*
-Les Patetites de nos Rois, delà nn du Xllï.^/îéclc, commen- t;"
<îent par renonciation de leurs Titres: Ludovicus , PhiUppus, ^^""'^^^^
ou Amplement les lettres initiales de leurs noms, ornées de ^^^^^^xiii
fleurs : Lud, Ph^ Dei ^ratiâ Francorum Rex. Ils les adreflent- siècle^
à tous leurs (ujets: Univerfis pmftntes liutras InfpeBuris fa^^^
lutem. N&tumjiicimus quoi nos .... . &c. Us veulent que leur vo*.
lonté foit exécutée pendant leur vie: Volumus' autem pfafeM
mandatum velpritceptunï durare quandiu vkam du^enrrtns corpd^
VÀlem.\.es féferves ont encore lieu en Ce fîécle; Phiîippe-le-B^l , ^y^h. de régHre
dans une lettre de fauve-^arde du mois de décembre 1 29 1 ^ de Touk Paunt.
dit: Salvis nohis^ & fuccejfôrihus noflris obedientiâ & jurà^' *'
fo^w & ^iwi habemus & habcbumus cnêc canfe^onefn pmfen^
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Mt6^ DiPLÙ MATK^UE-PRATiq^UE.
^T'^'^'^^Sm!!^ tls y jure nojlro Régla inEcclejîâmemoratâ(^ Tullenji) Decanct
CHAPITRE XL Capitula y memhris & in amntkus hanis earum in régna najira.
Styles Un fait hiftorique, & dont TÉglife de Toul fe fait honneur,
DES Chartes, y ^{j rapporté : maxime cum ipji à Regibus Frartcice najlris
prœdecejjbribus Jînt fundatu
Il neft point fait mention de (îgnattires, de monogramme
ni de foufcription des grands Officiers de la Couronne & des
autres témoins , feulenient dé Tannonce du Sceau : In cujus
rei tejlimanium prœfentibus Utteris najirum fecimus apparu Si-
gillum. La date de Tlncarnation eft mife fans indiftion tsi
année du régne ^ ni autres notes chronologiques: Acbim Pa-
rijiis fabbatO" ante Nativitatem Damini in annaejujdemmii^
lejima ducentefîma nanagefimo prima.
Dans ce fîécle , comme dans le précédent , Tannée commen*
çoità Pâques, & lestroispremiersmoisde notre année étoient
,alors les derniers ; mais cet ufage n*cft pas univerfellement
obfervé dans ce XIII.® fiécle.
au. Dîpîomat. Dans un Diplôme de l'Empereur Henry VII, du 5 des Ka*
"•^ ^7- lendes de janvier 1224, l'invocation de la Sainte Trinité com-
mence TAfte.^ Le nom & les titres de l'Empereur fuiventx
, ht naminefanBa & inviduce Trinitatis Henricus feptimus y di^
^inâ favente clementiâ Ramanarum Rex ùfemper Auguftus^
îAprès un court i^té^VLïhnXtv jujiispeteruium defideriis ^ ^^g^^
majejlas pium canfuerit prcbere ajj<nfum , & maxime in hiis in
quilms jura & iibenates ecclefiarum canfervantun Ge Prince
adrefïe fon Diplôme à tous fes Sujets : Quapravter univerjzs
imperiifidelibus tam prœfentibus quàm futuris auximus inno^
tefcendum quady ^c^
Les formules comminatoires & les importions d'amendes >
en cas d'infraôion , font encore en ufage : Statuentes & fub
iruimatiane gratiç^ naflrc^ diflrlB^e preeipitntes , ut nullus urih
quam haminum Ecclejiam iullenfem moleffare audeat vel
gravare. Quod fi fecerit ^ noflram & imperii affênfam incurrety
& in vindiSam fui reâtus ctntum librjas fiuri campanat y dimi^
dium camerce nofir^y reliquum injuriam pajfis.
L'annonce du Sceau ert conçuç en ces termes : Ad huju4.
rei perhennem memariam prceferis- feripturh figilli nafiri appen^
fiane fecimus eommuniri^ Et le Scel étoit efieftivement atta-
ché à ce EHplôme avec des lacs dç ibie jcouge & verte.
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Srrc^s DES CHARTEf. 117
Enfiiîte eil Tannonce des témoins : Tejles kiijunt.... trois --r— -ÎS
Archevêques, trois Evêques, un Abbé, trois Comtes & plu- ^^apitre XI.
fieurs autres perfomxes qualifiées, Sttles
L'Afte eft terminé par la date de Tlncamation, du mois ^^ «aortes;
& de rindiftion, fans année du régne; l'annonce du mono-
gramme mis au bout de la ligne, & qui contient en abrégé:
Henricus femper Augufbis : A3um anno dominicct Incarna^
tionis miUefimo duçenitfimo viccjimo quarto ; hoc ejl fîgnum
Henriti feptimi Romanorum Re^s inviSiffimu Datum apud
Btmum quimo kalendas januarii y indiSione teniadecimâ^
. Le Diplôme de Frédéric II , du mois de ^uin 1125, auquel
eft attacnée la Bulle d'or, dont nous avons dé}a parlé, eft
femblable au précédent; invocation, fufcription^ préambule,
imprécations, annonces du Sceau & de la fbufcription des
témoins pré&ns à FAâe, le monogramme. Tannée de Tlm
carnation, dû mois & du jour, Tindiélion, non l'année du ré'
gne , manière d'attacher le Sceau , toutes ces formules diplo*
matiques font uniformes»
: Les Chartes des Comtes de Bar & des Ducs de Lorraine, /j^^ ^ettr. de»-
de ce ficelé, commencent ordinairement par le mot Ego^ le Ducs de Lorr. &
nom& les qualités :£^^ Thtobaldus Cornes Barri & Luccbur-^^^^*^'' ^^^^
e^is. mu Ègo Symon Dux Lotharingie & Marchio , ( vers
Fan 1 20^ . ) Quelquefois par l'invocation des trois perfonnes
de la Trinité i In rwmine Patr'ts^ d.Filiip^ & Spiritûs janBi\
Hcnncus Cornes Sarrenfis , Ùc. 1 2 1 J , unirerfis Chrijli Fidelif
bus prafemihus & futurU ad quos pr^fmtes iittera ptrytne^
mm in Domino faluum.; ou bien : Univerjîs prœfcntcm pag>
nam infpeSuris notum faci^ Enfuite un préamoule plus ou
moins long, fuivant l'érudition du Chancelier : Quoniam dc^
remedio ùjalute anima meOiCOgittms^^^. Quiafragilis cjl huma^
ncenaturœ conditio pkrumque foktèvcnirc eontraSus humanos
in obllymnem fuptltri y mfipcr téfiimonmm litterarum in luccm
mémorise ttncantun Ego igiturHenri^uSy &c. Souvent au lieu
du nom entkr du priiKe., ofl ne mettoit que le figle ou les
lettres initiales du nom : TL powr Theobaldus ,. M. pour Ma^
thtus. Ce qui fut^encôte commun dans les Chartes privées
des Particuliers jùfqu'âu milieu de ce fiecle.
■ Érii'anhée 1 23 r, Mathieu Duc de Lorraine & Henry Comte
de Bar, en 1259^. donnent leurs Chartes çn fr^nçois, ou 31.
jçomuie on difoitaloiSj^ çaromaa.
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CHAPITRE XL
Styles.
9IS Cbartss*
tr8 Jb ip Lu M AT jq^UE- Pratique.
Il n eil point queftion ^ clans ks Chartes ou Lettres des Ducs
& des. Comtes de ce temps , de formules imprécatoires, ni de
Toufcriptions de témoins } cm voit feulement l'annonce du
Sceau ; Hoc ergo chai-ucuis donuni^..^.Sigillameo inprœftnd
pagina confitman cwayL Ou bien : Prc^cntts luttras Sigilti
trui impnJ^on€<ùnfimavL Et leurs Sceaux ^3nt attachés avec
des lacs de foie de diverfes coideurs^
Le Duc Simon ne date pas tx3uîours £b» Chartes^ mais de*
puis Tan 1 205 on y troure exaôeoMmt les dates , ainfi que
dans les Chartes du Comte Thiébaut, depuis Tan 1 1 1 1 • L'un
& Fautre prennent ïan de rincamadoo, & ks Kaiendes j Ides
ou Nones éa mais) kms fuccei&uis œ iê£>nt.pcnnt écartés
de cet uiage.
Nous ne parlerons ipoiat ici des Chartes desautres Seigneurs
particuliers^ ni des Aâes privés y parce qu'on en trouvera les
formules entières à la fin de cet ouvrage*^
XIV Siècle. La fufcription des Princes , qui ont rei^dans le XIV/ fié*
cle^ eft abiolument la même que dansi k précédent»
Le 2 {eptembt^9 k Comte de Champagne prexkl te titre
dans une Patente: Ludovicusy Reps Fmncuepdmogmmts ^ Dti
gratiâ Rex Navarrm , Campanice^ Briaquc Cornes Paladims ,
univetjisy &c. Sur le repli dk écrit : PerCanctlianum rtlaïUy
Morne fin: ce Trône ^ il prend le Titre > dnsane Patenteidu 7
mai 1 3 1 6 : Ludovicus Del g^xuiâFrancomm £k Navansa Rex y
ainfi que les autres Praacesfirsfucce^Sevrs* Il date de Finciu>
nation^ du jour & du mois. L'annonce du Sceau eil toi^ours
la même. Philif^ de Valois^ le dernier fièvrier 1347, fait
ainfi cette annonce de figilladoit : In cujus ni ttfiimonixsm^
Sigillum nofirum magnum, y prafemikus ejl <ippenfum\ âr k
Sceau étoit eâSsfhvement attachée
Sur la fin de ce fiéck, lor£)u'un Prince coUationnoit une
Patente d'un de fes prédécefieurs^ pour y ajouter un nouveau
degré d authenticité^ par la confirmanon de la pièce, k Se*
crétaire de la Chancelkrie plaçoit fa ibufcriptioa fiir le repfî
au côté droit , en cette forme : ^
. PttrcgùmMrtUttùmmcouJUiu EtaacâB^ga0ckeétoitvcnt}
Signe ^&c. Càllathojk^ >
Ou bien comme en 1 3 8 8/ Et dans le héde fuivant Von
Fer conjuium , ajoute; 1403*,
' Fanjusexifîcns. * ' • t- fr^pal
Signé: DE Coifft. ' * * 'CûTMyaor^Èiffîh. FUE^oKi
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S^TTLES DES CHÀJtTÊS. IT^
• Une Pa«me de Qnrks V , portant une fau ve-gwdte en fa^ S
vcur de TÉglife de Toul, de Tannée 1 368 , ie trouve datée > CHAPITRE XI.
pour la première foiï, derannécdefon régne :Ztf xtx^ jour ^^^**
JU maij l'an dtgracê mil ccc. foirante & kuu j&dt notre régne *^ Chartei:
le ipiinu L'on obfèrve encore ,4}ue la mdme Patente eu en
lai^e vulgaire^ ce qui n'étoit pas fort comimin à la Chan^
cei&k de JFrance.
Les mêmes ftyles, fenmilés & Qfagesdipiomatîqiies, h
conièrvent encore, à quelques rariationspres, dam les Di-
plômes des Empereurt d'Allemaj^ne du XI V.^ fiécle. On ne
fçauroit deviner pourquoi ies Qiartriers de nos anciennes
villes impériales en fent moins fournis que dans k fîécle pré*
cèdent, il ce n'eft, parce que ces Villes cçmmençeknt à con«
fx>kre les Rotsde Francepour protefèeurs^
Les Duc» de Lorraine îacituknt ainii leurs Chattes :Nou$
N»..fçavoir à musfaifofts , que , &€^ Les Comtes de Bar n'em^
ploioientce ftyle que versf ai i 3<$4 > auparavant ilsmettoientr
Faifons cogniffant ou cogno^^nt à tous , &c. Les wts & lei^
autres, omettant tous cesini^dtspt^ambules, entrent eout
ik fuite en matière, ils datent également kurs Aâes par Tan*
de grâce , avec k mois, & au lieu du jour, la mention de là
veilk , du jour bu du kndemain tf une Fête» ^
\ L'annonce du Sceau eft fort fimple : en témoiptage de la-
quelle ckofe y & par ce que ^liefoit ftrme & ejuiuhlt , nous
avons fait Jceller ees prîmes Lettres de notre Scel^ qui ft^
rent faites Tan de grâce notre Seignour-mil & trois cens . . . &{r#
en mais d'août /le Jeudi devant la Fête de ^Affomption , &c^
L'on voit que le Sceau foppléoit toujours aux (burcri^
lions ^% Princes , du Chancelier & des Témoite , dont il n'eft
fait aucune mention dans ks Chartes de ce fiéck.
Les Patentes de nos Rois , pendant tout te fiéck & fcfoî^ XVI «c TOTEk,
vam , débutent toujours par un titre modefte, & en celaplus Siédes*
grand <}ue k pompeitix étalage de certaines Nations : Kanh
tus y Ludovicus y<^^^Ftancifcus y Dei gnuii Frantorum Rexy^
ils ajoutent leur aéreflfe : V^ titteras infpeStt*
^Hsfdktem ; oi^ b4en en françois ,'torïqu'au milieu du fciziéme
fiéck, cette langue devieirif Communément enufage dans tous
ks Aaes de la Cl^ncellerie de France: #< Chartes y Loys , ou
Il Frcm^ois , parla grâce de Dieu^ Bal de FroMCêi f^avo'ujai-
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|20 DjPL0MÀTi4lVE*PRÀTI(lUE.
T""^""^""^!^ ^ jons à tous préfens & à venir ^ où à tous ceux qui cuprifti^
CHAPITRE XI. ^ i^^ Lettres.verront. ; .
Styles U^nnoîice du Sceau ne varie pk>int : In cujus rei teftimo^
DES Chartes, ^^/r^m ijiis prœfentibus litteris nojirum fecimus apponi SigiUum^
ou autres termes équivalens, Charles VI, en Tannée 1415 ,
ajoute : In abfentia magni ordinanum ,(^Sigillum. )« Et ana
» que cette chofe foit ferme^eftauble & à toujours^ nous avons
H tait mettre notre Scel à ces ptéfentes* »
La claufe de réferve fe trouve encore ; Salvo in aliisjure
nojlro y & in omnibus quolibet alieno. « Sauf en autres cho(es
n notre droit & Tautrui en toutes : » Claufe que Ton voiten«
core dans un Diplôme de François!/^ de Tan 1 5 1 ç.
. Les dates de Tan de Notre-Seigneur , ou de grâce , du mois ,
du jour & des années du régne du Prince , le rencontrent exac-
tement dans tous les Diplômes de nos Rois jufqu'au XVL^fté-
cle ; quelquefois feulement le mois y eft omis.
Les Diplômes des Empereurs, des XV. & XVL^ fiécles,he
doutent plus par Tinvocation de la fainte Trinité.
' Les Souverains qui accordônt les Dipl^es , intitulent tou-
tes leufs dignités, & rappellent toutes leurs podeffi^ns à 'me-
sure qu'ils Tes acquièrent. Charles V. eft- nommé fucceffive-
ment Empereur, Roi, Archiduc, Duc, Comte, Landgrave',
Marquis, Prince du faint Empire & Seigneur. .
Les claufes réfervatoires n y font point omifes : No/iris tur
jnen ac facri Romani Imperiih cujus-yis <Utemis juribus fcmr
per falvis in prœmijjis.
Iles formules imprécatoires fe confervent ^core dans le
X V.^ fiécle , comme dans les Bulles des Papes: NuUi ergo om^
nino hominum Uceat kanc nqflrc^ xfpprobationis , coAfirm<ui^$if^
& innovat,icnis pagin^m infringcre aut &jauovis ui^w.ttmtrûrio
tômià^n. A ces (ernif^s ou autres éqiûvalçns^ l'on ajoute dans
Je. fiécle fuivant , des menaces , d'une apiende fixée , contf e les
-infrafteurs ; Si quis <iutem id autmptan^rafumpjem^ fe nef
4,ram & imperiijqcri indignatiqnen\^& ^iifJtguaginia marcamm
MUri puri prœfatam panam toties^ que lies Contra fdâum f^c^it
-nojlro ififco ) & forma pramijjis incu/renda^n & appiicandam^^
fe noverit irremijjibiliter incurfurum.y
A u- j T 1 Frédéric III, en Tannée 14c i , n'annonce point la fouf-
Dipiom. n.^ 21. -aiptiQn, feulçmentje p<:tdiXK;.Fm^ntiuni Jub nojtr^^reg*-,
' ' Us
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SrrzMs DES ChautesI m
lis Mfij^adi Si^li appenfiont uftimonio litttramaUr !!SS!S!!!Ï9!!!S
Charles V, en Taiinée 15 34^ au contraire , joint Tannoncc CHAPITRE Xfc
de (a ibufcription à celle du Sceau : Hamm tcjlimonio litu-. Styles
ntrum manu nojlrâ fcriptarum , 5* Sigilli noftn Cœfarei appcn^ ^^ Chartes;
fionc munitarum. Et au bas eft la fignature: Caro lus. ^^^ ^^ *3»
Dans ces deux fiécles^ les Empereurs datoient leurs Diplô-
m^ de Tannée de Notre-Seigneur, de celles de leur Empire
& de leur Régne.
Les Ducs de>Bar9 du nom de Robert , avoient commencé
dans leurs fufcriptions à prendre la qualité de Ducs^ dès l'aa.
I J57. Ils continuent de même dans le XV.^ fiécle & çom-.
mencent par leur nom Amplement, fans le faire précéder du
tronom , Nous. Leurs fucceiTeurs les ont imité; au lieu .que
îs Ducs de Lorraine ^nettoient encore ce moit : Nous^ ea
Les préambules étoient anéantis 9 dans les Gbartes des Prin«
ces des deux Duchés.
On ne voie de clanfe de réferve que dans ime Charte de
Charles Duc^e Lorraine, de l'an 1 414^ Jauf partout en ftmrcs
chafcs nom droit & Vautmy.
Uannonce de la figiliation ne diôere points pour le fond^
du ftyle ufité dans le fiécle précédent: les expreffions feules
varient. Au bas de la Charte, ou fur le repli , eft la foufcrip?
tion du Secrétaire des commandemens du Prince ipar Mans
k Duc Signé .^^é^âcc .
La date de Tannée^ du mois & du jour, eft exaélement
placée à la fin de la Charte j &: le plus fouvent Ton y ajoute
la mention du lieu où. elle a été délivrée.
Depuis que le Duc René eut réuni en fa per(bnnne les deux
Duchés de Lorraîhe & de Bar, avant Tannée 1430, on vit
une plus grande inajeftë dans les Aftes émanés det la Chan-
cellerie lorraine. Les parchemins &: leurs replis, les attaches »
des Sceaux & les Sceaux eux-mêmes , tout eft plus grand , plus
»oble Qu'auparavant. Du refte, prefque tout eft conforme
au fiécle précédent } les qualités du Prince dans fa fufcrip- . .
iîon : Renéypar la grâce de Dieu^ Roi de Jérufalem & de Sicile ,
Duc d'Anjou, de Bar & de Lorraine. Uadrefle ordinaire ; DaJ^'^ui^^
à tous ceux qui ces présentes lettres verront, falut; la marque
de la. fouveraineté qui ne fè trouvoit que rareipent dans les .
Q
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■'.IL Ul J^'^UJiM^j
Chartes aMéneores à Fanijée 14)0 : car ainfi neus phù - /T/r.
ÇJl^T^B Xï#Q^ feicm: car amj^ ^ vauhns Çr i$<ms plak étrs fait/ams con^
^l.^**** tmiki, Taimonce dbt Sceau: ml iimam.de ct^mms énwisfoùt
w$ MiAjixi^ /«/£/v noim ScûLkc£s préfuius ^ U mciyum du Ueu^ oè Ia>
Charte a été expédiée: donné en notre Choiel £ Au^rs ^ la
dace de l'an, du mim & da jour : /tf j(4^/ novembre, i^^i/..!^
£:)U^riptkm du Prifice amioocéfi aâe2.€QinftuméBiem depuis;
Tannée 1477 9 la Charte efFeélivement fignée^ 9U càté droite
Mené^ & âir le repH du m4me câcé droit r i^or Z0 Roi^les
Sieurs^. .^ • ► 6?c^. avecques autres préfens ; fimé : JohoAius ^
avec grille & paraphe*. Et au côté gaucheitehuû, de la pro^
pre maia &Si^ £)uc Beaé*.
Piufidurs d^ ces^ Ducs ont auvent renouyellé à la tête de
kui$ Chartes^ Lettce&^Sauve^gardes 9 &c. Tandefi u^ge desi
k)ng$ préambules^ fur leur obligation d'augmenter le cultft
divin 9 en protégeant les j^glifes».
On a vu quelques exemples d^annonees de Sceau en ce»
termes :. Dotmé e» notre vUlc de Lu&éuille yfoMh:^ n^trû S cet
' ftcret y plaque en tnarge de cefies (1479.^) o^ cependant le
Sceau attaché avec des lemnifques de parchemin^ pendant
au bas de la Charte repliée , & noaen marge ^ ni plaqué.
Il y auroit bien d'autses fingularités à remarquer dans les
Titres } mais elles ne doivent ppiais altérer k confiance qu'ils
néritent d'atileursi. La bonne £oi^ k iknpUcité, k candeur d«
nos ancêtres , tout dépofe en faveur des monumens qu'ili
nous ont laiffés} il faut une égale candeur dans k reconnoii^
fance de ces monumeas*.
SECOND CARACTÈRE INTRINSÈQUE
DE LA DIPLOMATIQUE.
Formules des ABes^
Formules *^T Es formules du ftylç de k Jurîfdi^ion eccléfiaffique^
Ti\% Actes. >^ I ^fembtent avoir été frjcçrtaines avant Tan F4>k Cette
R année, TAtichevêque de Bourges les fixa. Sa cpmpiktion fuç
Yt imprin*ée en 1 499 & en 1 5 17* Enfin ayant été réformée
D^TaffiiLNour. ^ P^*^ ^^ Concile provincial de Bourges, de Tan 1 5.84 , Jean
Dipi Tofli. Y. * H Cheini k publia avec d^s Commeptaires ou Schplie? y foù«
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P^HMlriss DES Actes. ttj
m \tûtre^dcStyhisJnnfJioliaHu£cckJiaJiic^
Ce feroit ici le lieu de placer toutes ces formules fit relies CHAPITRE XI;
desdifiërens Aâes publics ou privés les plus ordinaires, dont "^o^ ï« ^i^es
tous les Chartriers font remplis, depuis le XIII.® jufqu'aa ^^^ ^^'^^f*
XVI.^ fiécle j mais comme on trouve dans ces formules un
double avantaige : i .^ Celui d'apprendre à diftinguer un Titre
yrai d'avec tfti faux, & devenant par^à un caraftère intrîn*-
féquè de la Diplomatitjue : x*^ Celui de faciliter la lëaurc
tles anciens Titres en étudiant fouvent ces formules; nous les
placerons à k fin du Livre, pour ne point enfler ce Chapi-
tre qvi ifeft déjà eue trop long. Nous dom^rofts feulemem
ici quelques péripiirafiss qui fe rencontrent fouvent dans les
Aftes des XIV &: XV,* fiécles* L'an que ii miliaires najlrt
Sign$îtr cormit pmr mil & trois cent un: pour dire , l^n de
notre Seigneur 130U Viam univerfce carnis ingrejfus eft^fi^
<ut Domino placuit. 1317^ Pour <îire, il efV mort ; il eft allé
de vie à trépas. i^6<). Par tel& Ji long^temps au il tCefl mé*
moire du commencement ni du contraire. Pour dhre , de tem|Js
immémoriai. 1^98^ ^ 5^7* Voki la même phrafe «1 latin):
ji decem , rigimi^ triginta^ qucdra^inta ^fexaginta^ ctntum
& ducentum annis proximè prœteritvs circà& ultra ^ & à tanto
tempore & per tantum umpus cujxts menwria hominum non
^xmit. 1401 : ou âutremcim , m peacificâ & longinquA pof
Jeffione à c, ce. & pkiribus amtis tlapfis , & à tanto tempofe
Tquod in contrarium kommtmt. memoria non exijlit. 1434*
Et tomme d'cathuns fâme publiqat lahoroit : pour dire,
fuîvant la commune renommée. 1403.
P^urpréclwft & ùfUr matUm de Hguesêr fM permit entrer ^
^enirjl, &c 1451. V&xt fignifier , pour prévenir toutes les
difficultés qui pourrdieiit naître dans la fuite , fi ^ • . &c.
L'on h'àtt^oic pas traité à fond tous les cataélères auxopels -
<tn peutdifcomer les pièces auëiemiques d*avec les fuppoiees, Derauthenticîté
û Ton oraéttoit quélqu» réflexioœ fur la foi que Ton doit ^^s c^Je$^"coiîa.
'^o^er aux copies coUationnées. tionnées.
» Que les copies authentiques ou privilèges , juridiquement
^ renouvelles , tiennent lieu d'originaux $ c*eft une maxime j^out. Dîpio«;
» univerfellfemcnt Iteçuë»» Cependant le mérite de lantic^ité , Tom. i. pag, 109/
celui d'une fcrupuleufe exaâitude, diftinguem afTet fouvent
les originaux de leurs copies les plus foleinnellès, & doq^
Q ij
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'»14 DlPtO MATKIUË^Pa ÂTÎilUE.
ncnt beaucoup d'avantage aux premiers (îir leurs^ (impies
CHAPITRE XI. j^gggj^ Cette diftinéHon eft pourtant rare dans des chofes
FoRMiM.Es j^ ouelqu'importance , quoiaue tes variantes aillent queN
pz% cTEf. qy^Qjj j^fqu'au changement aune date ou d'un nonu
n La collation ( d'un Titre , par un Officier public , ) ne cor^
/ji/.p.xx2, «7.^ j.jg^ pj5 toujours les mécomptes, occa(îonnés*( par des dîA
M^ traftions , ) par à^s conjeftures bazardées dans la copie.
w Elle ne fait pas, que ce qui étoitindéchifirable pour PÉcri-
>► vain, ne le foit point pour le Revifeur;
Mais les fautes des copies ne prouvent ni- leur fuppofi*
D^ Taflîiu. fixait ni celte des originaux.. Les plus anciennes copies font
préférabtes aux modernes, à proportion que ces demiéret
5'éeartentde la fource, & qu'elles ne font que àc% copies
<le copies; les- fautes vont toujours en^ augmentant, à moins.
Qu'elles ne foicnt enfin corrigées fur plufieurs exemplaires^
Suivant les Kégfes d'unejudicieufe critique.
L'Antiquaire doit donc relire ces coptes^ tes originaux à
ht main, & lotfou'il rencontre des fautes, remettre la leçon
•en marge delà Charte, ou plutôt fur* un papier attaché au
\ Titre} car pour écrire en interligne on ne doit jamais fe le
permettre, .pour éviter toute accufàtion de faux..
Il faudroit àQ% preuves formelles de falfification pour
fejetter une ancienne copie, deftituée des marques d'authei>
D.Taffin. ;-ticité^ que les fiécles poftérieurs ont exigié, fi ces preuves
manquent , les- copies doivent être cenfées véritables &
conformes à l'original, du moins dans tout ce qu'elles rem
ferment d'effentiel.
' ■ Avant de finir ce Chapitre, nous dîfcuterons^ là fîhcérité
Diplôme de TÉ- d*un Diplôme , donné par Chartes-le-Gros , à l^glife de Toui
glifede Touiven-çj^ g^^^^ ^| mérite Une attention particulière. Au milieu d'une
fié daccui^on de j^^ititude, prefqu^nfiniede Bulles, de Chartes, de Diplômes,
de Patentes>de Lettres des Ducs de Lorraine & de Bar, de
de Seigneors hiea qualifiés , dont te tréfor des Archives de
cette Fglife ( un des plus riches<ki Royaume, après S. Denis*)
eft abondamment fourni} dtk la feule pièce qu'on ait ofé
. . attaquer de faux: elle eft imprimée dans les preuves del'hi^^
, loire du Diockk de Toul , du îP. Benoît Ficarr, Capucin. ( * )
a.
( * ) 11 nj finit pas trop compter fur ces preuves; J'ai vérifié toutes celles tirées
des^ Archives de la ÇaJii^ale:. il n'y en a pas une feule qui ne fait Éiutivc^si
plus ou moins..
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Ce pijilôme n'eft point une donation de biei»; mais féuie» g^^g?'^''*^
ment une reftitution pure & fimple de l'ancien patrimoine de CHAPITRE XL
TEglife, accordé par Dagpbert, & confirmé parCharlema- , S'!!'^^* .
^ I? ? r CL ' j fît. X n delÉalifedeToil
gne V tiCcUJia ouphani undc Jubiata juerunt y pracepto nojtm *^ ,
auStoritatis , & une confirmation des anciens droits de la même ^^^^^^
Eglife: Ut hœc nofira confimiationis auSontas p^rjuccedentia
Umpara^ pcrpttuurn ôbtiaeM firmitatis vigerem.
. La date qui l'a rendue fiifpe^ eft conçtië en ces termes:
iP^zM Kalendas julii anno^ Chdjlo propitio Domini Caroli Se^
renijjimi Impemtons Augujli primo in Franùâ^ indiSione m.
arma Domini dcccxc. A3um Sdrpiaco villa, publiu in Dw
nàmiiie feliciier. Amen*.
. Cette indiâioa troifiéme conriem à lîannée 885 , comme
«A le voit dans la Table chronologique de X.An de vérijict
Usrdcaes^ pag. 3^.
Cette première année du ré^ie de TEmpereut en France ^
fe rapporte encore k la même anné« 88 j., ftiivant les Hifto* ArtdeTérifierRt
jiêns; qui dife« fa L'an 885 .Charfcs-le-Gros fut appelle à^'^^^*^*-
>» la C ouronne de Fiance , api£s la motf de Carlaman , arrivée
^ fur la fin de Tan 884^
Mais le Diplôme en queftion eu daté: xle Tan 8910^ ce qui
forme une différence de cinq ans..
Ne peut-on pas^yjoire que Je V ke-chancelier s^eft trompé dans
jà dernière dat€i,^^ a écrjtgDCCGXC , au lieu de dcçclxxxy ï
Les plus fçavans Diplomatiftes, D. Mabillon, M.^ Muratori^
le P. Papebfoch mêcne, DiTouilaint& autres ^ ont démon- /^2^.Dîrc.préiiin;;
(tté,j)aji raille exemples, quils'étoitfouvent trouvé de^ dates Nouv;Dipiomau.
fauiîes- dans Jesi Diplômes les plus fincérw, & que leserreursPréCTom.1,
:de ceux qui ont: rédigé festCnartes nedoivent Boiot ôter la De re Dipioin*.
içonfiance k ces Chartes viciée, fur-tout ]orfaueUes>fomrehP»efat*
vêtues, d'ailleurs ,.de t<n)t6s les formalités uiitees dahs le ^ér
de où, elles Qtit été délivrées ^< Pour aflurer qa'uoe variante
» dans la date fctnd le Diplôme fufpeét,, dit D* Taffin,.il faui- Nobt. Dîpibman
» droit être cenairi que ^k Chanceikfie d'un m^me Roi neT.v.ç.7^î-794-
-M chai^eoit pît5qM«lquefoi$ de Ayl«:,^,ô^^ na jamaisdatê
% tfAfteqixeducpmmei^cemét^tdQàmrégiïe^r^Auçeft^^
^probabilité a'dlpoint la Vraîe/ôlution;du problème, nous dé-
fendrons avec plus d'a.v.antftge notre .Diglôme par.les.pœur
yes de fait & de. droit*.
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mmÊmmmmmm L'^jj^pj^tj^ ^ fjmjj porte uiti(|ueinent ftr ce que dès HîC
OIAPITRE XL toriens ont avancé qoe Cbarles-le-Gros n'étoit plus Ëmpe-
Diplômé r^o^, OU étoït tn&tt «n %%%, Cet argument eft très-foibliej
^œgHfedeToBi ^^ „»g^ ^ g^ gg-çj ç^\^ témoignage de quelques Hiftotien$
^^^ ofl'on juge de la vérité ou de la validité des Diplômes &
des Chartes^ c'eft au contraire par les Chartes ■& les Diplô-
mes qu'on décide de l'eiwaitadeâc de la fidélité des Hif-
toriens ) fuivant cet ^«me de dfoit, que la preuve litté-
rale réfultante des Tittw & des monumens , remporte Air
la preuve yoc9\ii i momipunta publiea potivra tefiihus effe >
D'ailleurs, l'hiftcûre même nous «{^rend que Charles-le*
Gf os ^ quoique dépouillé dès l'jra 8^7 d'une pattie -de l'Ëm-
|Mre, par rd>3ndon d'ane partie des fes Sujets, n'avoit point
cefTé pour cela d'être Empereur ^ & Souverain de la partie
ri lui étmt reftée iidéle, cornm» TAuil^aâe : & à ce titre
avok droit (k donner des IXpl^ses.
Refte ertcoi« Tincertitade du temps de fa m>tt: les Hifto-
rîen^ ontl>ien varié fhr cette queftion de ^it. Si quelques^,
uns la placent fous l'an 888 , il s'en trouve , fans cdmparaifon,
un bien plus grand nombre qui la reculent de deux , de trois,
de cinq , même de dix ans. Étnmisd(Mirïériotis, s'il le falloit,
Ofleliôe de' 140 Auteurs, dont placeurs font três-accrédités^
qui penfent qae Charles>le-Gros tÛ mot-t en 8^ , ou 89 1 ^
ou 89) , ou enfin en I98.
Mais confidéfOfislè Diplôme en lui-même ,& flous dépouit-
latit de toute partialité , que notre reconnciiâance St notre
^tacbemem ^our cette ÉgUfe pourroient nous i^pirer ; exd-
tuin^m ,'au pc^ du fanâuaire , fi leDipl<6tife porte avec lui
tenu lés caraâë«s mtHnp^ques 6c extrif^ues tfuitquels on
|»eut difcerifer lès vr «ts d'avec les faux Diiptômcfs.
t.'^ Le parchomin eft une inâmbrane entière qui lieflenv»
hle en tout, par là Mancbeur^ fis dim^nfioAsy aux autres
parchemins deftinés aux Dipiômies du IX.* fiécle.
1.** On s'eft iètvi d'une phime ôr^nairèd'biféàu pour écrire
ja fnéce qui nous ocoqse} & Tencre, quoique beHe,- notre,
& bien confervée cin certains endroits , tire un peu fiir h
■couleur jaunâteeen d^autres-endroits, qui ont le plus foufSert
par les plis du parchemin: cette couleur lie peut appattetilr
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St¥im9 et FçMMt^iEs. n7
ftt^ une écriture «le la pjus h^ute antiquité , lorfqu'elle fe ^
ffouite à coté d'ufle autre çncrô du même âge. chapitre xj.
3."^ l^ Diplôme «ft écrit d'un caraôère un pçu maigre $ les ^',^^5*^^
lignes foatfort eipaçé«j^ les lettres ferré«,& pluiîeurs d'entre- derEgWedeTotti
t^ll^^comm^lès C,jie*i2,ôf toutescellfisquiexcédentlecorp» -^^^^^
4'écriture, orné^^ou plufôt défigurées pai^ des queues ou
paffes : en^ , c'^A la curfive Çaxlovingicnne méimpàorn ks
Uvres de Piploisratique contiennent vm mukitwd« d'exemples^
4-^ l^n iïgiiatuf^ font anaoncées dans le c^rps du Diplâ*
me ! les mots manupivpndfuitfr/irmaymus fe trouvent au bas ;
& après celui de ji^u»% eft le reonogfamme de Kakoius
ir^jç (uivant Tulagç y enfuite cil le nom du Notaire Vice-r
**j^ Chancelier Inquinnusy ioftrumentant par ordre d«
I^ituardiiSf Arcllichancetier» Ëe cette Anifi^ription, efifuivia
de la ruche ^ ou paraphe ofdtf»ire du Notaire*
5^^ UaiMiençe dti Scea» eft connue dans la formule ordl^
«aire : ^tMnulp mfiro figillm ju^mn^. Il relie encore ée%
Yeiliges du Sceav «fi tm j^knche^ defigore circulaire^ duo
pouce & demi de diamètre > appliqué par une incifion crm
ciak aa coté gitiH;bt& du patchemia^ auprès de la ruchç
ou paraphe.
6."" & j."" Le ftyle êc la formule du corps du Diplôme ^
ne différent eo rien des ancres Diplâmes du même Prince i
TinvpcatioB initiale: IitnùmiMcSanSa & indiytduœ Trimitatisi
Carolus ^ divine /avenu clermtitiâ Impcntor Aueujlus ; la
date» par Taock f Incarnation ^ u£^ précieux, jufqu'alors
prefqu inconnu } la prière faite par l'Èvéque du lien pour
obtenir k Diplôme :: K^lum^ .. : ^. . cêmverimus pretipui
Îmippe ipfius kci Epifsow. cùgnxmmto ^mâldû nabis innuente^f
e nom du lieu où l' Aae a été piRjffié r Aâum Stirpiaco villa
fublici $ enfin tons ks caÊraâèees qui aiTuMnt ht vérité & l'au-
thenticité d*une QMTte. Quel eft le Titre fiippofé, falfifié,
fabriqué après etmp , qui pourroitlbutenirtm pareil examen ?
A ces preuves^ qui paroîtront toupurs démonfirativei aux
yeux dun Amiqt«itt inftcmi&imjpartiat^ pignons l'autorité^"
Au dos de ce même Diptôme, eft «ne mention, qu*il a été
ififinué & enr égtâré fur le régiîbe do tré^ des chartes det
France j voici les termes de cet enrégiôremeot r RtgifimtA
ptr m& Johanncm Chanteprimc thtfùrarixim. cartharunL^ priin^
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" : legiorum & regiftrorum Domini nojhi Régis. De mandata
CHAPITRE XI. ^Qfjiifil CanceUarii tnihi litttratone faâo y xiiij. die dtcembris
^^.^^^2 ^f^^o Domini millejimo cccc* feptimo ; & hodie mihi refragato
el gie e oul^^^ tundem DominumCancellarium^ prœjenu audientiario in
^^^^ * ccxvj. regiflro thefauriprœdiSi. AStum aie tertiâjunii , anno Do-
mini mulejîmo cccc. deci^mo. Signé J.Chameprimeyavecpataphe^
Cinq ans après, le Roi Charles VI. reconnut & confirma
le Diplôme par fes Patentes du mois d'oftobre 141 5 j voici
fon approbation : Nox ainem arafens extmSum , vim origina-
lis habere^ & eidem ut onginaii fidem induhiam ubique ad-
hiberi volumus. In cujus rei tejlimonium . • . ^ • nofirum fe*
timus apponiSigillum. .^ • . for le repli eft écrit: extraSujû
deprcecepto conpliiy & fit colLatio cum resUiro Uturarum ftLpe--
dus inprafçriptarum. Signé, DeUueillay. Pifa^ C^nttntor. Signé^
. Fréron. Et plus d'un uécie après, fEmpereur Ferdinand le
reconnut auffi & le fit tranfcrire -en ^entier, comme il paroît
par fon Diplôme du 11 feptembre 1561 , fans doute après
avoir étéoifcutéâc examiné bien à fond; puîfqu'^en cette
année 1 5 64 > FAliemagne , ainfi que lltalie & la France , avoit
pris le flambeau deJa faine critique pour éclairer les pieufes
impoflures de (ts Ancêtres.
Près de huit fiécies s'étoient écoulés, d^une poâSsffion conilante
des biens ^ des droits énoncés dans le Diplôme de Charles-
le-Gros , lorfqù'en 1 65 5 ^ il fut attaqué par M. de Seraucourt,
Seigneur du Châtel d'Ourche, f»^oche Vaucouleur^. Uaii-
thenticité de cette pièce xsd Tempécha point de s'infcrire ea
faux & de produirefes moyens defalftfication&d'anacronifme*
L'Arrêt contradiâoirc^ du grand Confeil, oui intervint le 14.
mars 1 66 ^^ mit les Parties hors de Cour^ & aécida conféquem*
ment que Je Diplôme éwit vrai.
On échoiiea-a ainfî^ toutes les fois que Ton oferaaccufer.
d'altération & de falfification de Titres ^ une des plus anciennes
& des plus célèbres Eglifes de. France. Pour nous, qui avons
examiné fcrupuleufement le Diplôme, nous proteltons quç
nous y reconnoiiTons tous les caraâéres delà véritéportés juf^
qu'à révidenc^.
. Cette digreffion , quoiqtte longue , rentre encore dans notre
objet : elle fert à montrer la manière de discuter une pièce
vraie • fbupçonnée de faux^
CHAPITRE
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IlfrSJfifAtÂXS ^MÏS Â^.9l£T^ f 2f
MIS 4i!il }^^^
CHAPITRE XU
C H A P I T R E XII. iKVENTAia^
CINÇIUIÈME OPÉRATION.
DE L'ARRANGEMENT DES ARCHIVES,
Extraits des Titrfs mis au net.
EN F I N les fondemens font pofés^ les matériaux préparés y
il ne refteplus qu^à élever : Tédifice va fortir de terre:
en moins de xleux mois^ on verra Un volume <ie trois à quatre
cens pages.
Cette opération eft plus facile que celles qui l'ont pré-
cédées j elle en eft le refultat & le complément. On peut
même la confier à un Copifte fidèle , pour peu qu'il fçache
de latin. Si Ton prend ce parti , ce ne doit être qu'après avoir
4:evû foi - même tous les extraits > en avoir bien marqué
toutes les divisons & fubdivifîons , y avoir fait les correc-
tions néceflaires, en avoir fupprimé les répétitions ^ les doa«
i)le$ emplois , les obfcurités \ & après avoir affigné à cha-
cun de ces extraits, des numéros particuliers, combrmément
aux Titres mêmes. Si 1 on écrit l'inventaire, fans le fecours d'une
main étrangère , on reâifîe foi-^mêmeleseftr^its à raeiure qu'oa
avance dans la mife-au-net.
Avant de pafTer à la forme de Tinvent^ire , il eft bon de
dire un mot oes cotes des Titres. Quand une liafie eft portée
fur l'inventaire, il faut fixer invariablement à chaque Titre,
la cote qui lui convient. . ,
* On pourroit coter tous les Titres avant dé commencer Tin-
veniaire, ou après l'avoir achevé ; mais l'expérience fait voir
qu'il réfulte un avantage féel de ne coter que iiafle par liaffe :
on eft moins dans le cas de fe tromper fouvent, ce qui eft.
prefqu inévitable lorfqu^on a un grand nombre de pièces à
coter de fuite. Cette répétition uniforme d'çtiquettes qu'il
faut placer à la tête de chaque Titre : ( Seigneurie de f^ullois.
Dimes. Liaïïe iz. N^^zj. Seigneurie de Falhis^ Dîmes.
Liajfeiz. Jy^. z8.&€.) expofe à prendre un chifire pour un
autre , & à .jet ter de la confuûon dans \xn tréfor, au lieu d'y
jrétabUr l'ordre^
R
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1— '-"-^ '^" ~ Il efttmmoyead'éviter cet cflïbarras, c'eôd-ériqueteren-Branc
Chapitré xff. ^q^s les Titres à mefure qujon les déplie , qu'on les date , oa
iNVEHf AIRES qu'ott les analyftf, comiiie il efl[ indiqué daeds la troifiéme opé-^
^Mrié hM »tTi j-ation : Seigneurie de Vaèlois ,DimtSy Liajfe . . • • -A^.^ . . . . ^
Uon a Bientôt fait, lorfqu'il ne refte plus que les blancs à.
rempliff & FoA 6â certain qtie L'ennui ne viendra point ag«
graver le travail*
Oir auroit bien conseillé d'arrêter les cotes des Titres , etp
faifaritl«éîPfraits*danslaqua€rî^me opération; mais il arrive
prefcfu* tôtijôurs,: que des pièces déplacées doivent êtte re-
portées éktii Wie autre liadïe que celle à laquelle on travaille
aftuellement. Si pour lors, les cotes des Titres étoient remplies^
i^ fdudtôità tout inftant gratter ou fùtcharger les numéros déjà
fixés, pérdïe du tenlp», & allonger Touvraee. Chaque piécd
du tréfor portera donc l'étiquette qui lui eft propre , ann de
pouvoir la trouver feiî^ cherchery fur Kndicationde Tinven*
taire ,. & k réfpbcer dans fa liaâe, loriqu'on n'en aura plus
befoin. Singulu autem inflrumenzis cujuslibet fafcicuU eun^
Stat. G5ngreMt.Tj/^/;i JcriniL numerum > eandemque litteram adjcnbes y addito^
Zie^lb. 'ifônu.i. ftuméroàtdinis youemeo mfafciculo-unaquctaue Chana ohtinet >
^g- SÎ3*^ hoc ferè madùrDîploma CaroLM. 8oj.^ aie xj. april. (crinio^
IV.LituA.ma^
L'étiquette fè met à ta marge,, en tête du Titre, au deflbus
de la date> & jamais au dos, ( comme quelques uns le fonr,^
en fuppofant que l'on renverfe la liaffe comme un doffier ; )
à moins qu'il n'y ait point de place fixr le refto du Titre j^
exemple x
Fg'
Lt t S mars 1^8 u
Le tojiptcmh. ijpS^
KAILOIS.
Ze 7 dccemB. 16^280^
Kitloïs.
KiLLtyis.
Seigneurie^
SEIOfTEl/RIÉ^
Seigneurie^
Liajfc ijr*
Liajjc I.rt
Liafftijt
N^^ I-
N^ !•
11^3.
Anciennement, Tufage étoit de coter lesTîtres comme fe*
liafles , par les lettrés de Falphabet. Nous avons toujours crâ
devoir préférer les chiffres arabes, parce que dans lesgrofles
Kaffes , les lettres alphabétiques font bientôt épuifées & qu'il
faut les tripler & quelquefois les quadrupler. La comparaifon
èts deux manières dé coter , fait voir qu'il vaut mieux fè
fervir de chines communs i qu'ils font plus cxpéditifs»
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InVENTAIAES mis au KETé V^X
5. At^E. S. ANGE, 'y Ç S. ANGE. S. ANGE. ^SSSSSSSS^
^DlXMES. J}IXM£S. / Ou J DiXMMS. D I X M E S. CHAPITRE XIL
Liaffcxwn. xi^enDD.C mieux J * I^Jf^ S3' Li^Jf^ S3^ Inventaires
N.^ KKKK. N.'^JUrjf. J C N.^ 8a^ NJ^ 83. MIS AU NET^
Revenons à la forrae<fe Fïnyentaire :^e nepeutpasbeau*^
coup varier; voici celle que nous adoptons conftamment,
i.^ Pour chaque Seigneurie diflSérente^ilfaut un inventaire
particulier. Unfeul volume pour tout un«éforferoit énorme
pour la groiTeur & le poids: on ne poorroit facilement le remuer
Çc le tranfporter* Les Archives peu confîdérables ne deman-
dent qu'un feul inventaire, pour toutes les ei^ces de Titres
honorifiques &«tiles iPrûsfeâusArchy^iomnesmbulas^ Bullas^ Lot^ ^ç^ ^^
frivUeff^a conjignet in Ubro ^ additis etiam numeris ac nomini- p«g« S9î*
bus cifiat ^ terrw^ &c. ut Jine moiû deprekendi pojju quod
-quceritur.
x.^ On prend le plus beau papîeo: d'Auvergne 011 JAn-»
goulême, Grand-Jefus , 19 pouces de hauteur : Ton ne va
point à rëpargne, lorfqu^fl s'agit d'ouvrages qui doivent du-
rer plufieufs fScles, Le plus fort papier eft le meilleur: l'écri-
ture s'y imprime micux^î lorfqu'il eft battu , il deviem trop
iifle, OL Ton ne diflingue plus les pleitis des délies.
3 .^ En tête de chaque liafle^ on écrit , en gros caraftère»,
ie numéro & le titre que porte la liaflCe.
4.^ .Chaque ettrait eft léparé du précèdent par un petit
intervalle, rempli en partie pat le numéro que l'extrait doit
porter , par (a dtate , & par l'obfervation qui lui convient ^s'il
«en eft befoîn,
5.^ Lorfqu'il y a un texte latin, ou de l'ancienne langue
fomance inicftelligible , on miet l'extrait en deux colonnes,
Pune pour le texte , l^autre pour la tradutlion libre ou littérale,
6.^ A la fin de chaque liaffe , on laiffe une page de papier
^n blanc , plus ou moins , fuivant l'objet de la liaffe , & la
quantité des Titres qu^elle contient, afin de pouvoir invento-
rier les nouveaux Titres, Baux, Ttanfaftions, &C). à mefijre
qu'ils entreront au tréfor. C^ la fage difpofition de l'Art.
XXIV. des Réglemera faits en 1694, pour la Communauté
de S. Cyr. « Il fera fait un inventaire exaft de tous les Titres , Mém. du Qergi
»* enfemblé des Contrats & autres documens concernant les Tonu IV. p. 648*
^ Terres, Seigneuries & autres biens de ladite maifonj & à
R i)
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tyi Di PLO i^A rr(i UE-PRAt /^ ite.
CHAPITRE XIL
Inventaires __ __ _
Uis Kv NET., lès extraits des Titres qui auroient été omis clâïis li perqùifî-
f ion générale qu*on a dû en faire, -avant de coxnmencer Far^
rangement des Titres--
8.^ Il doit y avoir une fécondé marge à droite de récri-
ture, uniquement deftinée pour mettre les noies de chaque*
extrait, ce qui forme râhâlyfe delfahalyfe même. Ces notes^
marginales font très-utiles -èc pour la conftruftion des tables^
& pourtrouver,d'Un coup d'oeil, l'article dom.on.abèfoin ,.
Êins être obligé de parcourir toute une page..
' 9.® Et à la hn de chaque inventaire , il convient kifler queU
3ues cahiers dé papie^ blanc, pour pouvoir ajouter les liafles
es Titres, qui ne feroient point entrés au tréfor, lors de la
confeâidn de l'inventaire , ou pour. d'autres cas que l'oane
peut prévoir.
On trouvera à là fin de ce livre un modèle de difFerens in^
ventaires, où feront raflemblés des extraits de chaque e(J3éce
de conventions les plus ordinaires des Titres, Chartes, &c*
Ceux qui défireront opérer par eux-mêmes, fans avx>ir été
élevés dans les Etudes des Praticiens, varront peut-être avec
fiitisfaftioh la forme la plus naturelle , dont chaque extrait
eft fufceptible, & la manière dont chaque inventaire peut
être difpofé;
Cette manière eft bien arbitraire, (ans doute, cependant il
y auroit des inconvéniens à s'en écarter beaucoup. Quelques
perfonnes ontpenfé devoir la réduire à uneeipéce de tableau
à colonnes ou état, fort en u(age parmi les rinanciers* Une
colonne pour la date, une pour l'extrait, une pour les obfer-
vations, une pour la liaffe, une pour la layette, une pour le
numéro du Titré. Mais cette forme y qui abrège beaucoup dans
k comptabilité, n'eft-elle pas incommode pouruneefpécede
Diftionnaire des Titres? N'eft-t-il pas mêrne à craindre que
cette forme éphémère, à la mode dahsunfîécle, peut êtreabo*^
lie dans l'autre , ne devienne enfin inintelligible? Le public
en décidera } nous allons préfenter un exemple de chaque
manière de difpofer l'inventaire, pour fervir d'objet de com?
paraifon,.
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IirVEÎt^AÎREg MTS Aff fTMfi
t5!
DiXME
de VaUois.
Réparations
deI!Églifè.
lamites de la
Dimerie.
FALLOIS. DIXMES. LIASSE
lO. .
N.^'7.
Le il mars iSzff.
Copie coUationnée par deux Notaires.
Bail fait par le Seigneur de Valloîs , à trois Particu-
liers , de lagrofle & menue Dîme fans exception , dépen-
dante de ladite Seigûeurie , pour neuf ans , moyennant
la fonjme de 1800 Uv. & en outre à condition d'entrcte^
nir le Chœur de TÉglife des jneuuës Réparations*.
N.^8.
»* ^ *v f ^ Copie collatîonnée
Du 1 0 Septembre 1 bxi\ par un Secrétaire du Roi.
Tranfaftion paflec entre ledit Seigneur de Vallçis, d une
part , & les Habitans & Communauté de Saint-André ,
d'autre part; par laquelle font réglées les limites de la
Dimerie de Vallois , ainfi qu'il fuit , &cc.
CHAi>rrRE XB?
iNV«*TAlREJ^
DATES.
Le II mars
1526.
Le II 7.bre
1622.
Extraits de llnventaire.
Obfervations.
Nû«.
7-
8.
Liafles.
Layettes.
Bail f?àt par lé Seigneur
de Vallois, à trois Par-
ticuliers, de lagrofTe &
menue Dîme., &c.
Tranfaftion paffée cnr
tre ledit Seigneur de
Vallois , &c.
comme de/fus.
Copie
coUationnée
Dar deux
. Notaires.
Hem
par un
Secrétaire
du Roi«
10.
10.
3.«
Nous devons une obfervation à ceux qui ont à travailler à un
inventaire At Chartes des Souverains , ceft-à-dire, Bulles des
Papes ^Chartes dès Êvêques , Diplômesdes Empereurs , Paten-
tes des Rois, Lettres des. Ducs, &ç. Cette partie,. par laquelle
il ef^ à préfunier que Ion commencera, eft la plus brillante,
puifau'eîle comprend les matières hiftoriques d'une Seigneurie
OH d une Églife \ maiselléeft , en même-temps, la plus difficile
& là plus importante, puifqu'on y trouve les donations ori-
ginaires & 1 énonciation de tous les privilèges ,, droits ho»
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— norifiques & utiles en général : auffi exige-r-elle une applî-
ÇHAMTREXn. cation plus grande, & une opération plus longue* A meiure
Inventaires ^^^ Yon fait les extraits dès Chartes des Souverains , s'il y eft
ici$ Av NET, j^ ^^ quelqu'objet dont on ait déjà des Titres dans des
layettes particulières, il faut faire autant d'autres petits ex«>
traits au'il y aura d'articles différens , pour être reportés dans les
autreslayettes qui les concernent. Une faut pas oublier d'vmet^
treun numéro & ime note de renvoi , qui fafle mention ce l'en-
droit où l'on pourra, au befoin, trou verl'original du Titre dont
il eft fait mention dans l'extrait ifolé. L'utilité de ces renvois
confifte à trouver , fous un -iêul point de vue & dans un même
inventaire, tous les Titres d'un même droit, d'un même bien,
difperfés dans différens endroits du tréfor. Il cffriv« fouvent
crue, faute de ces extraits de renvois, on ne fait point ufage
ile tous les Titres que l'on pofféde , parce qu'on ignore où
ils font placés. Il n'y auroit qu'une table générale de tous les
inventaires , teille qu'elle fera préfentée dans le Chapitre fui-
vant^ qui pourroit rapprocher tous les objets, & (uppléer,
quoiqu avec moins d'avantage , à l'opération propofée.
Les teftaraens & les fondations d'une Églife , exigentencore
la même opération i un exemple en confirmera mieux U
néce/Iité^
tt
Le ff des KaUndes dcftptemln in^%
BuHe du Pape CaGxte II ^ par laquelle , fur la repréfentatlon à
lui faite par Bernard Romainville , Êrêque de. • • • que Ton Églife
avoir perdu Tes Biens & fes Titres, par les malheurs des guerres ,
& par un incendie ; ce Pape confirme les anciennes Donations
faites à ladite Églife de divers Biens Se en fait Ténumération ;
entr*autres de ceux-ci :
La ville de Vaulx^ (ts dé-
pendances y avec l*ÉgIife.
UAbhaye de S. Martin ,
avec l*Églile^
Et tout ce que le Chapitre
pofTéde à S. Laurent, avec
la Pêche & les Prés.
VldcUut^ villam de Faltis , cum
t>mnibu5 appenditus fuis & EccL
Domnum Martinum quod dicitur
Abbatia , cum omnibus appendi-
tus fuis & Ecclefid.
Et omnia quacumque habetis
apud SanHum Laurentiumy cum
Aquis & Pratis^ &c.
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• TtrrSKTArRÉS' MIS AV NET, IJJ
II y a dbnc ici rrds renvois à faire datiy diverfes lavettes ----t^
fur les extraits ci - deffus. ^ chapitre xn.
Inventaires
Eglise de FAirtX. U € des Raltnd. dtfcpttmbrt in^. «. w A u: N « r*
1^^ Bulle du Pape Galixte II, par laquelle il confirme les ai>
ciennes donations faites à cette Églifè , entr'autres :
Lavillede Vaulx, fes^dépendances , avec TÉglife: Vide*
Ucet , villam de Vallis ^ cum omnibus apptnditiis fuis ^
EccUfiâ.
Eglise de S. MarTIK^ Le C des Kjdcnd. defcpttmb. 1 1 1^.
2.^ Bulle du Pape Calixte II, &Cr ••..••• entr'autres :
UAbbaye de S. Martin avec TÊglife tDomnumManinunty
cum apptnditiis fuis & Ecdefâ^
McutVi^pIks. ^^^' ^^^^ dtfcpumh. z//^;
\^ Bulle duPapeCalîxtelI, &c.... entr'autres tout ce oue le
Chapitre poflede à S. Laurent , a vec ta Pêche & les rrés :
Et amnia qu^ecumquc babctis , apud fanSunz Laurentium^
cum aquâ & praiiâ^
A la fin de chacun de ces trois extraits de renvois , on mettra :
UOriginal ejl en tatayetu des Bulles des Papes ^ n.^ i^"^
CHAPITRE XIIL
SIXIÈME OPÉRATION.
De la conflruBîon des Tables^
RIen de plus court & de plus facile que cette fîxiéme
opération, lorftni'onsy prend bien j auffine ^y arrêtera-
t-on pas long-temps. Von traitera en peu de mots de la meil-
leure manière de conftruire, i P Les tables particulières à cha-
3ue inventaire, 2.^ La table générale^ compofée des tables
e tous les inventaires»
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CHAPIT. XIIL
Tables
FA&XICUUÉRSS.
B.
D.
F.
13^ D I P L^ M ÀTJ Q^U ^- P RAT lilV E^
SECTION PREmiÉRE^ r^
Tables particulières.
Il faut prendre dix feuilles de papier , du même que celui dont
on s'eft fervipour l'inventaire j elles donnent vingt feuillets qui
Tuffifent pour Talphabet : les dernières lettres , ainfî que la
lettre K , étant très-rarement employées.
Chaque feuillet porte en tête une des lettres de Talphabet.
On auroit plus de facilité à fe fervir <îe la table , fi
toutes les vingt lettres paroiflbient en même-temps
fur la marge du papier à gauche^ en découpant
par degré \ts marges ; c'eft ainfî que les Marchands
tiennent leurs Régiftres ; perfonge rfignore leur
méthodes en voici toutefois Tidée.
On ouvre enfuite , (w un -grand pupitre ,1e vo-
lume deftiné à cette table, bien entendu , qu'il ne
fera pas relié avant fa confeftion ; on regarde les
notes marginales j & chaque article eft porté fur
les feuillets de Talphabet, en continuant l'opération
jufqu'à Ja fin.
Il y a deux différentes manières de conftruîre les
tables : par ordre alphabétique , ou jpar ordre de
matières.
La première ,.pat ordre alphabétique, :ccmvientà
tous les inventaires que Ton peut regarder comme
généraux, c'eft-4-<lire , qui contiennent des matiè-
res , fur lefquelles il y a des Titres particuliers dans
plufieurs layettes, comme, l'inventaire des Bulles,
thartés, Diplômes & Patentes"} celui' du tréfor,
celui des fondations & teftamens 3 celui des Titres
de divers lieux, &c*
Et ce premier genre <îe table fe divi£e encore en
fimple & en compofé. Simple : on né porte que
l'indication du mot principal de chaque plirafe, &
G.
H.
J. K.
M.
N.
O.
P.
Q-
s.
X. Y. Z.
.de toutes les pages de l'inventaire où û en eft parlé, exemple:
B- -
B.
Blamiii ----'-
S. Benoît - - - .-
Brancourt. - - -
Pages.
- - - 18. ij.. 27. 51. 6'^* %7i ^u
II. 13. 18.
18. 40. 41. J7. ii9«.
&c.
3r
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ITaISL^S des IlfrEIfTAJRES^
n7
^i cette forme eft commode & expéditive pour celui qui ^^
^ait les tables, elle ne Teft point pour ceux qui doivent s en CHAPIT, XIIL
ièrvir. Suppofons que Ton chercne cet article : Hommages Tables
^rendus à caufe du Fief de Blamin; il faudra parcourir toutes ^^^JiwuÉMsi
les pagesiS, 22, 17^ 5 1, (J3, 87 & 91, où il eft parlé de Bla- .
min, luivant les indications données par la table , pour trou-
ver l'article cherché : & il arrive fouvent que cet article efl:
le dernier de tous ceux qu'on a parcouru.
Compofe : oh écrit au long l'extrait de chaque article qui
doit compofer la table ^ tel qu'il fe trouve dans la note mar-
■^inale de l'inventaire, comme dans l'exemple fuivant:
Blamin (partie du Château de ) •
Blamin. L& Comte de Malvoifis, reçu au
Châteauwuslesans —
S. Benoît. Portion congrue du Curé
Blamin. Maifon feigneuriale détruite
Se reconftruite en 145 1 --
Brancourt , Prés & Terres - -
Hommages rendus à caufe du Fief -
&c.
•Pages.
11. 87. 91.
II. 1}. i8.
17. 51. 63.
40. 41. 11^
Laiable difpofée dans cet ordre, il ne peut pasfe feîre
autrement , que la plupart des articles qui concernent un mênae
objet , ne fe trouvent féparés par d'autres objets étrangers aux
Î)remiers. On ne pourroic remédier à cet inconvénient, ( fort
éger au fond, puifqu'il ne s'agit que de quelques minutes de
ÎJus ou de moins , pour trouver les mots cherchés j ) qu'en
aifant un projet de la table fur des papiers ou brouillons fé-
parés, & en les tranfcrivant enfuite au net fur l'inventaire}
. «nais un tel degré de perfeâion ne s'exige pas ordinairement
dans des ouvrages de cette efpéce.
La (econde manière de conftruireles tables , par ordre des
matières^ ne peut convenir qu'aux inventaires dont les Ti-
tres font exaftement rapprochés & rangés par ordre chrono-
.logique. Il fuffit de donner, en tête ou à la fin du volume,
im catalogue des Titres que porte chaque liaffe : & uae
pareille taole fe fait ^ivec rapidité. Exemple.
B.
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ryT
JDllPZO M A^J^ UE - Pu ATl-riUE.
G^p&n. xm.
SEIGNEURIE DE BLAMIN.. ^açtt.
IJaffi i.'^ Titres primordiaux delà Seigneurie .-. . .1'*. & fuîv.
L
L.
L.
L.
L.
L.
L.
L.
L.
2..
3-
4-
5-
7-
8.
9-
194 .
Haute -jjuftice. .7.
Château, Réparations 9 Ôcc.^ •••••• ii.
Mairie Seigneuriale. ... 13. 15
Offices de. la: Seigneurie • •«»•••.• i6*
Droits honorifiques à rÉgUTe « . • . • 19. "
Fermes , Métairies , &;c ••••«••• ii.
Moulins & Prés ..► . . . . . •• . • •29.
Dîmes 6c Portion congrue . . . ... . 35. 45f^
Bois^ Gruerie & Cbaflè. . . . .<► . . .. 56* . .
fTlJLLA^GM^ DE BEAMIJiCOO/RT,^
dépendant/de la Seigneurie de Blamin. . |
Rentes ièigueuriales d^ës par la .
Communauté 1 1 \ 60. Ii2î«*
Terres & Prés au Ban dc.Bramincourt . 76.
Carrières de Bramincourt • •..•.• 102^
Dîmes 9 Fixe de la Cure , ÉgliTe , &£c. .119*.
Village dle S. Renoist.^ ,
diptndant de la, Stigneurie de Blamin..
Lii^i.l^ Hauterjuftice*...Fourbannal*...&c. . 140. ftc fuîv.;.
Uagen.P
L.
L.
L.
Cependant:, ti daœ le cours d^in- inventaire de cette (t^
conde efpéce,dont les Titres font bien rapprochés, & qui ne-
concernent qu'un même objet, il fe trouve :plufieufs articles,^
qui regardent d'autres matières que celles indiquées par les-
étiquettes des liaffes ; il faiwlra alors faire une petite tabule al-
phabétique, enfuite de la premiéFe table des matières* Cette
dernière table fervira à reporter les articles épars, & pour-
ainfi dire perdus, à la table générale des tables, dont nous
allons parler, après avoir-fait Tes trois obferrationsfaivantes*.
i.^ rour ne point multiplier les articles de la table, par*-
confèquent allonger l'ouvrage, on peut fefixerV dans une ma-
cère, aux articles les plus intèreâans, &particulièreiteént aux
mots qui défignent, ou la dignité, ou le locaL Par exemple::
Réunion de là Cure^de S. Marc à celle de Blamin. Ilicroife
trop long de porter cet article aux mots v Réunion y Cun y,
S^Marc & Blamin^ on en fera feulement mention «uixmotft*
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Tables s^es 7upEKTÀiïtË'gi 139
ipnncîpaux, qui font : S.. Marc & Blamin; & même an mot ~ •
S. Marc y on peut jcettvoyer au mot Blamin , ou bien on ne ^^^P^"^- ^^^•
renvoie point du tout. Ce fera à celui qui cherche le fujet Tables
<ite pour exemple , à deviner , que s il n y a nen aux mots
Cure ou Réunion yû le trouvera aux mots Élamin ou S.Marc^
z*^ Il y a certains articles que Ton peut fe difpenfer de
porter à la ubie des matières ^ comme : Pouvoir d*excom^
mufder les malfaiâeursi voyage d'un Seigneur pour la Terre-'
Sainte y & autres traies purement hiftoriques, & que vrai-^ '
fembiablement Ton n'ira jamais chercher. Si ces pièces fe trou-
rtnt infcrites dans Finvemaire , c^eft qu'elles portent un certain-
caraâèœ de dignité, qui les a fait refpeéler & los a lauvèetf
du rebut } ou bien , ces paffages font placés par occafîon danf
fes Titres. L'on aura foin feulement -de faire à la marge de?
l'inventaire un aftérifque (* ) ainfi qu'à tout ce qui concerne
rhiftôîre,iaiin que fi quelque curieux jugeoit à propos de par-
courir les volumes d'inventaires^ il n'ait pas la peine de s'ar-r
rêcer aux articles qui ne regardent que le temporel,
3^. Il y a encore d^autres mots., que Ton peut aufS fe dîf^
penfer d'employer dans unetable, par la même raifon, c'eft-
à-dire, pour ne point multiplier les opérations; c'eft quand'
<es mots font trop génériques: il fuffit de renvoyer aux dé-.; .
i^nations- plus. particulières* Exemple: . < .
È-G L I SE s : T Voye^ au nom de chaque EgUfe. ^
'MOXXLINS : (^yoyt^ aunomdc chaque MôuUn. )
Bénéfices: ([/^e^tftfjr/«ow,Curc-,Gh2Ç)clle,&c.)
<^es tables ,'au refte , ne fontfpas longues à corn pofcr lorfquc
3es^ matières fonr rangées comme on Ta çonfeillè*
5 EC T ION a.
Table géàirale des Tables. \
Si chaque inventaire ne portoit uniquement que ce qu'il Tablè
Hnnbncç par fon titre ; fi chaque Afte pouvoir ne contenir générai.».
qu'un f^ul objet ^ ou au moins que plufieurs objets qui ne re-
gardent qu^une même Seigneurie-; s'ilny-avoit que deux ou ;
trois, volumes- d'inventaires dans le tréfbr j on pourroit^viter
là peine de faire une table générale, compofèe de toutes-
ito^ tables qui* font à la £uv d^ chaque inventaire.
5 iî
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fïÉKÉJlA^E».
1^0^ D I P l(yM AT It^U E^P R ATI Q^rf E.
*' ^^^ Mat$ pour peu que T Archive foit. confidërable > il fe tfèur
,GHAPiT.Xllli ygf^ quinze ou vingt volumes j & cette table générale de-
T A B L R yjçj^^ indifpenfable :. on en fent. affez Tutilité. fans qu'il foit
befoin de m démontren
L'on a befoin , par exemple ,. de fçavoir dans quels volu^
mes il eft parlé du droit de chafTe, dans les bois de la Sei-
gneurie de Blamin. On foupçpnne qu'il en peut êire fait men*
tion dans l'inventaire des; Chartes des Souverains»; dans celui
des Eaux^& Forets en général; xlans. celui de la Ville } dans
ceux des Pré votés qui font aux environs, du chef-lieu. Il faut
ie tranfporter au Cnartrier^ il faut par4X)urir toutes les.4ablet
^e fes inventaires 9 quelque preiFé que. l'on foit ^ iliaut même
çncore ouvrir quelques autres inventaires,. pour ne point nf^
querde perdre un pocès, faute d'une pièce intérefiantequ'onb
ignore, & qyi pourtant exifte dans le tréfon.
On s'épargneroit toutes ces peines, & ces- incertitudes, ft
Ton, avoit dans fon cabiner, dans un feul volume, une bonne
table générale qui contint une courte notice de tous lesTitret
du tréfor, & même de ceux inférés dins les cartulair^s &.
dans. les autres régiftres de touteefpéoe : c'eft cette table que
nous propofons de faire. Elle contiendroit^ i .^ la notice des;
droits honorifiques. ou utiles; 2.^ le nom dû volume où le
Titre eft analyféj 3.? la. cote de là liaffej 4^? le: numera
du Titre.
Dansl'hypothèfepréfentéè, onchercheroît donc, dans cette^
table générale àJa lettre C ^ le mot. CAaffe ; on y trouver oit : :
Chasse. Table GÉMikAtE.
Notice des Titres.
Coiiceffion ori^naire àw I>oit dé Chafle
à Blamki ...... .x . .,. . » . •. .. .
Droit de Chafle dam lés Bois dé Blamin.
Jiigemém contre lés Chafleurs Se Fra^
conniers r... .•
Eernûflion de chafler xians les Bois de
Blamin^ . • • •
^ruerie feigneuriale^ à - Blàmin • .
G.
N-oj«$
dés volumes.
Chartes des
I SonveraiflLS.
Blaixûn.T,U,
Prévôté de
Kaiir.T;m
EiEuix&Forj
Liafles;
n
Liaf.VL
Pag. 77-
Lîa£ 31;'
iLiaC 1/5
Numér.
117.
II..
113.
I. 1.
atc.
Cet.exemple reoferme tout^e qu&JfonppHrroitiajçûteriurL
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Tab Lsr ses Im^en TAiTt £ i*^ tjjt-
V manière de conftruîre une table générale j elle doh fefaire^-^ ' "^
avec beaucoup d*exa6Htude pour fes irenvois^des Kaflesy mi- chapit.xiip
meros, &c : autrement il feroir inutile d'en faire»^ . • .^ Tabl»
Les anicles ne feront point féparés les uns des autres, comme ® ' ^ t R a t V
dans les tables particulières ;. mais tous iuivis tant qu'il s'agié
du même ob)er, comme idans les tables des matières foumiTep
à Timpreffion •• auffi exigent-elles un premier brouillon*- j
' Et pour ne point- rép«er plufieuis» fois un même article;,
dn ne doit point en pafler, fans étpein&rit fupla table gétié^
^le V à melure que l'on a écrit un article dé la table partic-
ulière, on le marque d^une croix ouafiérif<{ue,(/^ ) pour
fappeller que le mot a été empIo)cé«: '
Larfi}u'on ajoute auelqù'extraîrà un voFume, on dbit enr
€siire mention à la table pairticuUérè^ & répéter la^méméopé-^
ration à la table général», ?
C H A. P I XR E XIV--
Des CartuUireSyRégifini ^Comptes ^T <?c;.
TOvs lès Titres, les CKartes- & lès autres pièces vo-^\
lantes ou détachées d*iiri Chartrier ,. étant inventoriés^;
if reftê à jêtter lin coup, d^oeil fur lès livrés reliés, qui font;
ordinairement en bon nombre dans dès Archives un peu^çon--
{Tdérablesî comme les cartulaires, les régiûres dé délibara--
tiôhs capitulàires, les cômptest, lès terriers, lès nécrologçs^
lès livres de cens», pôlyptiques, pouillés , déhombremens^in-^
ventairesy journaux.,* mémoires, jôIès, & autres vmonumens-
dèpofés dans les tréfors de Chartes , & dans les Greffes. Exa- r /! .-
minons fucciri£lement chacune dé ces différentes efpéces de^
œnfeignemens v & fàifbns voiiL cpmbien ils font précieux ,.Sk
quel ufage on ejQ peut fairç*. ^
; i 5.E ex li O N F RE M I Ê R Eu
^ '-'" . ; _ ; ^es^Càrtulàires.^ .....
tés anciens Càrifaires des Cathédrales Si dès Mbnafiè- Section l.
tW fiwiUCOMUSi0l».diffiéïC^ Caatvi.aimi..
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r4* T}iP^t d viATiqp:E*TA.A7ri(^vxi
'-couverture i. cdmme : Pancarte. biantJu&L Pancarte nazmj
CHAPIT. XIY. à. S.: Martin de.TouTs; I^ Ziy/»nîf^^4afB-iin autre endroit^
Sect ionI. qu par les diYerfes%iifœ que Tcm. a fatt peindre fur les cou^
Ç^RTUiAiREs. vertures, comme, les Livtesde la Chèvre^ du, Couteau , du So^
JfU y delà Tour, &c. en rJÈglife de Toul,.ain{i nommés , parce
-que -l'on voit peint fur le 3os du livre &: au premier feuillet
^ne chèvre ^ «ahicouteaii -^mn ibleil , une tour, &a
^ JiHverfes acaafioiw^ ont donné lieu k la:rédaâioa decesJî-
«rres. Après im rincendie' d?iin Chaiîrier,. un. Chapitre,. iud
Monaftère ,/ait inférer; dam:un: même rolumetous le& Titres^,.
rquLle concernent^ épars dans difierens dépôts , ou échappéfii
i rembrafement} & obtient da Prince que cette compilatiom
jiuifSe faire^for.etr juAice, comme les^ originaux: mêmes : ces
CartulainîS ontipiîtt é . attflî J e, nom-de recenfen»ns. .
Ou bien une Églife, menacée d.'ufl pillage, pmcham. de:
la part des ennemis de l'État, qui viennent faire le fiége d'une
Villei^dépofe^te pins précieux de fes Titres dans un Çhar-
trier moins e;^9fé;.& tetient dft fon çoté^ outre l'inventaire
-double, une copie <le ces Titres à-la fiaiÉe-lesuns^des autres
dans. un feul vx^ume* ..^ ' . ,
'Ou enfin. Te defir dç prolonger la^duréede Chartes, déjt
uf^es par un ufage trop-fréouent, a fait naître L'idée de les,
tranfcrire par une main haî>flè & fidèle dans un régiftre,
lanuel, & ne plus toucher,
rer dès tranJTumps^ ou cp-
îs publiques, ou pour pro-*'
ils l'exigent : Litteras ami*
O^'^^'è^^T ' ^-^« ^<^I^ribi curet, utji:
D. Taffin. fé. fît jamais .mîeux fen-»
Nouv Dipiom, ' Églifes & les Monaftères^
Tom. V. pag. 490 %P ' .1 . >• 1 • *
& 602. de recueus, qui le muki-
:idènt.
*» Dans le XU.*^ fiécle, on continua à feîrè tranfirrife le*
n Aftes dans àtàs Ca«ulaires % ufage qui-^n« fut point inter-
¥^ rompu pendant les XIU 6r XlV.^yfiécles, ni même dans
>> le Xy^ , malgré l'ignorance qui régna pendant la pljifi
vu grande partie de ce dernier fiécle. •»
1^ Quelquefois- lès Compiliateurs de ces^ Captùlàires^^ ne Jfir^
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Des CAitTULTixiiM'Si 143
^jr contcntoîeiît pas de rapprocher les Chartes miî concer- ■ _ ^^^
^n nûieM leur E^j^ej^ilsy joignoient encore des.obfervations /^"^ ^^^
n hiftorlques.qui faifoient connoître ce qui avoir donné lieu ^^^'^^ •
:n à lexpedition de ces pièces : dautrcs aufli jen retranchoient
,n roubles %Jles & Jes ckufes de formalités^ qui ne tou-
H choient en rien le fond de rAfte*
Ces Cartulaires , lorfqu'ik ont été faits^ dans les fiécles^:
antérieurs au XVL^., font foi en^ luftice, au défout des-
.originaux i for - tout lorfqu^il fe reneontre des copies ao-
.fiiennes, &. d'autres Titres qui prou.Yemi'exiftenQe:d un droit:
2ue l'on veut foutenir ^.paria leule autorité d'un Cartulaire.-
)umoulîn & d'autres font trop févéres,lorfqu'ilsaffurent
'i|ue les^Titre&, contenus dans les Canulaires, ne font pas des Comment. ftrTa
preuves dédfiresj, fi Ton n'en rapporte le^ originaux; lorf-^^.^*- 1^. Ç^"i-T-
quils regardent ces précieux dépôts d anciennes Chartes , n, 15»
icomme des^ Aâes privés ::7a^^/zi/i nan continué cenfentur
igffc in Arehivo publiçv & atahentici, licetjînt in Canhophyla^-
,ciç cujufdam£(xlejîce ^£aftn vcLColU^,, cujus fcripturis^ con-
fuetum ejl in illa loco fiaem:adhibcn'y cui c^njutttidini inint"
Jines vcl fubditos fuas tantum eft fiandum ; illudenim Cartho--- ^
'phylaciumnan efi publicum^fed pnvatum ; ntc e/lmithenti^
. cum Archivum ^ nifi puhlicâ autoritau poujlaum habcntis fit
^infiitutum.^
D. Taffin a très -bien défendu rairthentîcîté des Gartu-
hiresdans le premier tome de la Diplomatique -Théorique^
gages 18 j^ 184, 197, 205, 207, 218 & 229 ^&effeôive•
ment les Cours Souveraines ne demandent point d'autres^»-
preuves que les Aâes dépofés avec bonne foi dans ces an-
ciens^ recueils, fi l'on démontre l'impoflibilité d'en produire^
de meilleures, Quoiqu'elles foient dépoursvuës des formalités^>
;:qiie l'on a . exige depuis la rédaâion des Cartulaires.
Il ne faut pas croire que l'on ait également négligé de
mettre de la méthode dans les recueils des anciennes Chartes. J'- J^'^w
Si l'ordre. chronologique n^eû pas régulièrement obfervé, il ^* ^' "
^y trouve ordinairement Tordre des matières,
JLes uns étoienr deftinés à recevoir les Bulles des Papesy.
•les -Chartes des Evétiues,.& toutes^ les pièces authentiquéés^>
: par la puiflanceeccléfiaflique* '
Les. autr£$> contenoient les. DiglôiBeS'de^ &npecew:s j&^ks^
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«44 DjPtX>MATl^VE-PRAT2(lVE.
^''"***^'*^^ Lettres-Patentes des Rois, des Ducs & des Princes laïcs t ces
WAPiT, XIV. deux efoéces font, à proprement parler, ce que Ton doit ap-
s E c T I o N I. peller (îartulaires*
CikATULAiR^s, £)2^5 ceux-ci, on tecueilloit les achats, les ventes, les
baux à vie ou à loyer , & tous les Aâes concernant les
jnailbns & les cens aune Ville.
Dans ceux -là, on détaiUoit toutes les rentes feîgneuriales
^ foncières ;les droits honorifiques & réels d'une Seigneurie;
Ja defcription des Terres compofant les Fermes, Gagnages &
Métairies 3 les Cures à la collation des Patrons, les fixes des
/Curés, &c le tout par forme de Mémoires pour fervir aux
iuccefîeurs. Et ces livres s'appelloient Memoranda , Memô^
rialesy autrement, Régiftres. Tel eu le livre Othenotj du nom
4d'un Chanoine de Toul, Prévôt de Void^ qui, bien inftruit
fur les Titres-, les déclarations des Fermiers, & par un long
ufage le rédigea «en 15 04 & 1 505 ; teleft encore le Régiftre
.ou Cartulaire de 1420, de la même Eglife, copié d'après un
autre de 1 3 80^ & extrait , un fiécle après , dans un petit livre ^
appelle De la Chèvre j ' c'efl fous cette défignation ( de Cartu-
laire de 1420, ) qu il a été confirmé & reconnu par Arrêt
du Parlement de Metz, rendu contradiftoirement , entre le
Chapitre de Toul & les Habitans des Villages de la Prévôté
de Vicherey , le 28 janvier 1 728 , pour les Kequeuxo\i Rentes
.Seigneuriales dudit lieu.
Ces Cartulaires, ces recueils Renferment plufieurs avaii-
. tages : i.^ Celui de tenir lieu des originaux mêmes, s'ils font
perdus*
2,^ Etant écrits poftérieurement aux Titres, ils peuvent
iervir à lire les originaux devenus indéchiffrables par les va-
. rations des écritures , ou par divers accidens.
3.^ Ik fervent à vérifier la fidélité d'un original que Ton
foûpçonneroit de falfification ^ un fauflaire pouvant avoir
oublié de gratter & furcharger , comme Toriginal , une copie
•dépofée dans un Cartulaire, dont il pouvoit d'ailleurs igno-
rer Fexiftence.
^Quoiqu'il en fott du nom, de la forme, de l'origine & de
^ i'utUité de ces Cartulaires, im inventaire ne fera jamais com-
plet, fi l'on n'en fçàit tirer tout le parti poffible : & cet objet
^a purement de pratique.
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Dès CARTtriArAÊs:
Î4T
^ i.^SalîS avoir égard aux différentes dénotnînafions de ces ^"^'"""^"^ES
livres, il fairt Ifes ranger par ordre chronologique, autant <^APIT.XIV^
3ii'il fera poffifole : ce que Ton diftingue, ou au caraftère ^ection i, ;
îécriture, ou à la date du plus récent des Aftes portés au "^^w*-^^*
receuil ^ ou à d'autres fignes.
• L'ordre alphabétique doit iuivre le chrondogîque ; en-
forte que le plus ancien Cartulaire fera coté A ^ le fuivant
B, aihfi des autres^, en ob{èrva« de mettre au- deffous de U
lettre la défignation ancienne , fous laquelle le Ivvtc a été
connu , lorfqu'ïl en a eu une^ comme ;
«ÀRTULÀtRE
A,
-OUP ANC ARTE
3LANCHE.
CARTULAIRE
B,
du Livre
DU Sole il.
Vèti'i3ao. : • '^
Cartulaire
de J420,
ou Livre
:d:ela Chèvre.
- Si tous ces Cartnlâîres avoient chacun une défignatibn
particulière, il feroit plus couft de les coter par cette défi--
f nation, fous laquelle ib oiit artcieflnement été conitus,afin^
'en perpétuer le Ibuvenir , & d'en maintenir l'autorité , qui
devîértt plus re^eftable à proportion de J'éloignement des:
liecles*'" r •
Ces ciotes, ou étîqiïettesVffrontpilacées'on gros carkftèreg:
au dos, & au premier feqiilet du livre, L'étiauette, dans la
forme ci-deflus^ fera attacKée avec de la colle forte fur un
parchemin, la collé de farine 6c les étiquettes 5de papier, dit
paroiffant avant la révolution d'un fiéçie.
2.® Il faut analy fer, avec foin chacun des Diplômes, Char-
tes , ou Aftes contenus* dans ces Cârtuîaires, avec Tattèntlbn
^e placet au l)as de^Pextraît la lettre, le nom & le folio clu*
Cartillaire; dont l'extrait a été ûré.
3.^ Difperfer'tdus ces extraits dans les diyêrfes layettes dù^
ils doivent être placés,. afi« d'en fab:« mention dans les in->
rentàirés faits ^ où à" rédiger. • - - \- \y^ ' • ^ • ^
' •L'bp voit paf ;I^ ,'^de îori peut indîfférémirierit coïhménéèr *
a à'€tè p^rlë ^u IX.* Chapitre,, oUtpài'le déjiouîUe^ment dès
CarmlairesT & ce font laùtânt d'extraits qui fe trouveront^
faits , lorfqu'il faudra aihalyfe: !« Titres j ou par Panalyfeinéme*
T
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Çmpi»jiau^'
TSSSS!:!!^!!! ^q^, Tifresv Er lorfqué' les inveiitaiMS- foat âchfev^ ,- pftfldre
CHAKiTl Xiv: i^j, Gaitulawrcs Ids^ uos^ après^ les autres ^ poM' voir^ fi les Ti-
s 2=cTiov I; ^j.ç5 y £qjj^ tous portes-^ ou s'il y en- a« quciquies-uns, donelte-
r.MtfrÊiïLiaMjt*., Qjigin^xfoient hiwa^dtt'Tréfof. Daûs le |>remie»cas, on mec
cette note* crr marge de Tinventaite àrcôeé de Textrait^ou au:
bas, s'il y à:dë^ la: place' : f^àyt^, k Cantxlcdyt eùU A y^ pan^
carte blemhc. , j^ito^ to& Dans le &aomi ca^,, da cbpie l^x«
tpait<ki» Tîti^ perdu vaoiË êa iiiacge de l'inventaire ,.{^oche lak
date oùdivaUmitiâa étfâ placé . sils'étok ttoU^é en origiaal^.
& Fôa y ajoute cette note r, Ùanginal de U pYéftntt CAartt:
ne fe trouve point aux Archives } mais feulement une copie aw
Canukire y coi£ k^, amciemiemsent appellét : Pancarte. hla,w^_
the^foli^to..
Pour ne point tHopl fûrcKatgér lès mkrges de Finvéntaîtejf,
il convimidroit donc inieux, comjnencerTpar le dépouillement
des crarrulaîres*. . ^
• Les m'odél€S'^'inv^ntaîfes'dies^cI|^ite»V qï^ fe trouvemnt
àkk fin- de ce U vre.^ fourniront pWîeurS exemples de cesnqtes^,
fkxtes fur les cattiiiaires-, avec iejtps çenvoi^î
. Iloe.feroit pas inutile de faire. tnention au haut, ou enmar»
ge de chaqœ Titre porté 941 cafwlaire , de la date du Titre ^^
de Tobjet qu il contient, & du n.^ de la layette où le Titï«ï
Ofiginîil, s'il: y en-a? iln , . eôj idçpofé ,; eacette forme ;:
'Lc^ Idet'£tjxtln'S'Q4.
D 1 1^ L^M^i dtt Roi Araoul , qui confirmées
la Donation de la SeigneHrio de Blamin.
UOri^inai ejltn la Lajfcttc dis DipHomcs ,. n\^ J; .
Riûen ne feroit plus utile aux corps feculîers^ & régulïeri^
^cà^'tqus^lcfi Seigneurs qui ont des Archives &autres, quéde:
faire faire de beaux cartulaires en parchemin de tous les Titres.
les plus précieux qulls^ poffédent j de faire eniuite timbrer,,
CQllatipnnerpar deux Noiaiies. & contrôler ces -cartulaires ::
on immortalifèroit par-là , pour ainfi dire, des pièces que le
temp? détTiKt^touslès^ipu^ Jk voudw^ mon xéle^ pour
kf conferv^âtion de ces; mpnumens reipeiftal^lçs,,< pût- donner
quelque poids à cet ayis^i $^ que Ton voulut tïen cçncevoitr
tout 1 avantage qui en réfulreroit , foîtpouc les généalogies ^oifc
i^biÂoife paiûculiéie de çhague Fç^^^
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REGISTRES
jCAPITUI.AZiUU«'
3eS HiGTSTRtS CAPîTtriAIRBSi 94f
} SEC T 1 O NIL CHAHT.XIV;
Des Régifircs j>apuulaires^ ^ Section IL
ïl rfy a poîût (TEglifes Cathédrales , de Collégiales , cl'ÀT>
î)2^es, de Prieutés, d'Hàtelsde ville, qui ne poffédent une
quantité plus ou sioins grande , d'anciens régiitres de délibé-
rations prifes dans les aflemblces convoquées avec certaines
folemnités.
Ces délibérations offirent des ftatuts & des regkmens fur la
Téfôrmatioh des mœur^, le rétablifiement de la difcipline ^c--
cléfiaûiqiie , tordre du fervice divin, & le cérénK>nîal; fur
l'adminittrationdu temporel d'une Eglife \ les réparations des
Eelifes parosffiales^Ies' portions congrues ,À les hxes de Curei
à Ta cllar^ge des Se^dieurs décimateufS3i&^ diverfes autres
matières louvent indiA>eniàb}einent néce^ites & deiacon*-
lîoiîffance defqueUes dépend la réuflîte d'u» procès, Péclairci^
fement d'une affiiire épineàfe , oWcur^
Mais ces ftatuts , ces réglemens ibnt perdus dans uneiïiul*
tîtude d'autres, aujourd'hui devenu^ imitiles: ils ne peuvent
jfervir à ceux qui les pofiiâdent ,^ faute de tables commodes
<jui «1 facilitent rufagc. L'on^a ibuvent fenti la néqeflîté de
ces tables, & Ton a encore plus varié dans la maniéré de los
iconftruke , par les longueurs & les difficultés qu'elles of&oient.
Quelques perfonnes. ont placé à \b, céte des ancktis régiftres
une table aes jnàtiéces aUez fuccinâe, avec des t^envois auic
Iblios numérotés en chiffres rooiains. D'autres , & ce font
les plus «Àhodiques^.ont fait des. extraits de tomes ks déli-
bérations capitulaires cjui leur ont parues utiles\, & en ont par-
pk
tie toucher aux régiftres que pour les feuilleter, les parcourir,
& en tirer des extraits, propres aux affaires alors en litige. Ua
Chanoine de la Cathédrale de Paris, (* ) a pafTé une partie
-de (a vie ians iortir du Qokre de N. D. où il s'étoit volon-
taireoient «xiié pour faire, fur des papiers volans , autant d'ex-
<cafts desA^ capitulaii^s de fon lEglife, qu'il y avoitde dé-
libérations diffécemes , & cela fans aucun retrandiement» il Ifs
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VCAP1TUI.AIRE3.
'^4* I?iîf X 0 MA tin UE'PrATî Q^irJ^^
"""""^T^'^ a enfuîte rangés par çrdte alphabétique, chronologique* fir
CHAPIT, XIV. de matières.
5£ c T iQ N 1 1. 5ans ptopofer Pîmitatioade ce cheZ-cfoeuvre, d'une patience^
A iG I s T R ES ^^ji^ifablé , Tans blânnier non pliis le peu de foin iquV>nt éti nos
ancêtres de donner, les moyens de fe fervir facilement des
matériaux qu'ils nous ont laifles j nous indiquerons deux ma-
nière de faire une table, au moyen de laquelle on trouve
raflemblés fous le même point de vue, tous les articles qui
concernent te même objet; :
. Maîsaupaxav ant, ileft à propos de parler èes opérations pré-
liminaires communes à Tune & à l'autre table, i.^ On doit
numéroter tous les régiftres par les chiffres romains : rég. I.
rég. IL rég. X. &c.. 2.^ Coter chaque folio du régiftre pac
les. chiffres^ arabes , la plupart des anciens régiftres , ou n étant
point cotés, du tout,, ou ne Tétant que des-chifires romains
ij^elléSî financiers, & encore d'une manière aujourd'hui peu
familière: vij. ^^v.-viij. »^ix.-xj. ^^ivy&ic. pour dire 145,. 1(^9^
4x4, &c. 3.^ Émarger tous les régiftres Les uns après les autres>.
jc'eft-à-dire:, faire en marge des extraits laconiques de chaque
4èlibièratioi> qiii méritera d'être tranfmife à la poftérité:. les
€xti*aits plus longs , en proportion delà difficulté deTécritiirei
Pour une infinité d'A£le& capitulaires, dont: l'ulagç n'eft.que
jttiomentané ,. tek. que des pubUcations de maifons canoniales^
autres que l'adjudication^ députations*pour fuivre des pro-
cès, lectures de leures non décifives,, congés accordés pour
un temps à. des bénéficiers fur; l'expofîtion) de motifs,, permit
JÛons dé commencer le ftage rigoureux, exemptionsdc matines
Jàwn infirmes , cérémonies ordinaires pourinhumation d'habii-
tués, exécutions teftàmentaires,&c;. réceptions de chantres^
de muficiens gagiftres , de fuppôts ou bas-officiers de Œghfe^
fratificati'pnsextraordiniaires ,,& autres objets peu importansÀ,
opt on uç peut tirer aucun, profit pour b. fuite ;. il eft fort
inutile d!en charger les tabler capitulaires, :non plus que dfc
certains ufages périodiquement renouvelles, d'année en année
.dans les chapitres généraux, dans. les aflembléesl extraordi-
.oaires } il fgffira feulement d'en faire mention, tousiles ving^
• cinq' ans pK)ur faire voir la continuité de l'ufàge, & eninary
quer les- exceptions . dans, les das paniculiers-
Re venons aux deux manières cfe conftruirç une. table;généi-
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REGISTRES
CAPITULAIRES.;^
J)e$ Registres e api tz^l aire s^: 149^
raie des délibérations; la première confîfte à faire vingt-; '
enveloppes de papier blanc, étiauetées chacune- par une des ^^^P^T. XIV^
lettres de L'alphabet; lire enfuite le premier article du premier Sectipn IL.
volume des délibérations, propre à être porté fur là table,
& le porter eflFeâivement à la lettre où il doit être placé. Le
fecond article de même, & ainfî de. tous les autres jufqu'au
dernier volume r il faut du temps & de la perfévérance, Uef-
fentiel eïl de.iie point omettre la cote & le folio du^ régiftre.
duquel chaque article aéré tiré ; préfeiitonsquelques exemples r;
c'eft le paquet de la lettre F. qui contient trois feuilles, dif-
férentes ppur trois, mots 4ifférenst
iJ^fiuiUc. F. FJBRIQl/E.
Les Maraiices vont à la Fabrique. Rég, L fol. 3* 30. verf. R^g;
II. fol. i^4-/Rég. X. foL 58. verf.
' Les nouveaux Chanoines payent à fa Fabrique pour droit de Bîen^
venue une Chappe, ou un marc d'argent ; depuis converti en une^
fomme fixée à 60 liv. Rég. Lfol. 13. 2a. Rëg. IL fol. 95. verf..
. 96. verC 1 49. Rég. IV. foL ii, Rég, VI. fol., 64, verf. Rég,
Xl. fol. 83. 134.
Les. autres Eénéficîers payent un' demi-marc d'argent. 1413. Rég.
VIII. fol. 94^ verf. Reg. X. fol. 179. verf. Rég. XI. fol. 9,,85.veif..
Quefte de l'œuvre : Voyez Qu$Jie%^
X.^feidUe. T.
FÊTES'.
La Fête de. la Sainte Trinité. fera double. Rég. I. fol. 19;
Fête- des SS. Innocens célébrée dans^ TÉ^e deToul, par les Em
fans de. Chœur. . Rég. I. fol . 26.
Le plus ancien Chanoine donnoitfîx Repas à tmite rÉglîfe. Rég,.
II. fol. 94, verf. 177. Les fix Repas réduits à trois. Rég. II. fol.
171. Eéj. VIII. fol. 103. verf. On penfe à l'abolir comme abu-
fivè : "pourquoi, on écrit au Concile de Trente^. 143 5. Rég. IX.
fol. 38; Rég^^X. fol. 54, Encore célébrée en 1475. Rég^ XI.~
fol. 184. AboRe au mois, de mars 1500. Rég. XIIL fol. 18.,
Eéte S.Gérard: eHe cft^folemnelle^ Rég. X.fol. ixa^ verf. Rég.^
XÏLfol.6i. vetf. . •
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150^ DiplùmàtkiPe-PratkiveI
CHAPIT. XIV.
Stction il
registres
CAPrn7LAI&ES«
-^.^fiuiiu. F. FAUSSEVILLE.
iglîfe del^anffevillc, à. la Collation du Seigneur Déçimateuç.
Rég. IL fol. 87. verf. &c.
Etimes. Rég- V. foL Rég- IX. fol. 1^. verf. &c;
Mairie. Rég. V.fa^. 100. Rég. VL fol. xj.
Amendes. Rég. V.foi. iz8. Rég. XU. fol. 6^ rcxÙ
Terres & Prés. Rég. VIL fol. 119. &c.
L'on pourroit omettre de porter fbr la table des Aftes capî--
tjulaires , ces derniers articles qui ne regardent. que le tempo^
rel , en fe contentant d'en faire inention fur les inventaires, par
lefquekoB ûij>ppfç ayp.ir coni».eaç:é TairrangeinçM des Archi-
ves } peut-être aufli paroîtra-tril a-op incon^roodç defeuilkter
à tout momeot ces gra^ids voluiaes pour y porter une note
fouvent .pieu iiitéreflante j car pour uti fewJ k&e qui fe trou-
ve, aux Archives, il y a quelquefois vingt délibérations capi-
tuUiresqui l'xHit précédé : oa tk donc ubre fiir le çhoi^ de
i-opération.
JL'on voit, par ces exemples , que chat|ue mot\àe la taWe
formant uoeraatiéce différente, doit être poité fur une feuille
de papier féparée } que chaque xnatiéce 9vt fuiceptible de fub-
divifions} que pour cette raifon on doit laifler mi blanc entre
chaque article ; que Ton peut mettre la date de l'Afte analyfé j
& qu2 Ton ne doit rien oublier de ce qui peut fervir aux droits
honori6ques, au cérémonial, à la diuripline, au temporel &
à Thiftoire d'uae Eglife ou d'une Ville.VîUenn'empécheroit de
{)orter tous les articles hiftoriques fur un livre particulier que
'on intituleroit : Annales tk I^E^lifi j de FAbbayt , de la
Vilk de Ce ûircrpit dp travail paroîtroit bien léger,
tien court , à un homme de goût. ^
La fecoixde manière de conftruire ces tables générales ;
pjoûte à la précédente l'avantage de préfenter I3 délibération
pu tout-à-fait entière ou au moiiis en fubftance, fi l'Aôe eftjtrop
idi&S} mais ^extrait toujours plus étendu que dans la pre-
mière table. Les délibétations feront datées par mois, jours
& années. Les renvois aux régiftres font les mêmes ^ & peu*
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I)b& R£gTSTRSS^ CAPITVLÀIRBS Ifl
rtttt fe mettre ea marge de l'A^e : en obfervant de mettre
des guillemets,, fi T A£tc eu: copié tout au long^
L'ordïe exige encore quelques-exemples de eomparaifons#
ÈÊÉÊkÉ^^Ê^Êlêm
wimA^
^ 1642^
' Fol. 19.
Rfe.xvn
Fol. 154.
R BÉI^ÊFICÊS.
Lt zx> Janvier iS42i*
ëtte mis eh pofTei&oa (Tun ntcme fiiméfice, il fera ré*
, pondu au fecoad*: Agat cumg€miniano-;UxustJigUnus^
Les (f & jlo* ÙSoi^ ^6SS.
« Il a été défibéré, que dorénâtàîlt,on nenoiiinieToh i^
» aitcun BénéBee, qile Ion n'ait atteffation dta jofnr éfe la^
j» motc du fiénéâciêt décédé; >f
CHAPIT. XV^i
Section IL
Registres.^
CAÏlTVLA«^ïS#
Ré-, XVII
. Fol*.2rï3*^
b;
fouilh:
£e /j ilïtfr5 tS58i.
44 £^ Sieur Cuft> de Bonlh, fera interpella de contri^ |
» iuér , pour fa part , au3t réparations de la GraUge au&
n Dîmes d^ f^ ParoliTe* »
I
195.
r
e. CONFRATERNITÉ^
Li 14 Mai i€Sf.
^f^^. de l;^ C^Hédir^e de feront avertis-, comme-
Goflfréres ; de prier Dieu pour le repos de Tame de feu
^t^ • Chanoine de cette Églife, décédé le
■ li II uni É ■
. Duos la premiéreî tabjky il faut toujours! avoir recours h
f article indiqué , qjuoique fou vent ifcfoit4ifficile à Itœ , à caufe
de^ abbréviafiotis )• fur-tout^ lorfqu'on ne tnouve que lesplu«»
milife dea fécretai«s^ écrits- rapi^mcht en Chapitre, & que
ces officiers noM pa^ eu le foin de lesTemettre au net à me*
fore qu'ils ks rédtgcoient. E>ati& la féconde table au contraire^
tout- eft déchiffoé^ ks' obôacks font levés: on n'a befbin de
TAéte original que pour le meftre'^a £s^rme probante y \oi&-
çu'ii s'agit de le produire en Juftîce;.
CouuBe I^o^émioii: dok étct tcèsr longue^ on: peut la dS^
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ijl Diplùmatz<iPe^Prati(iueI
'■ ^^ vifcr j c*eft-à-dire, extraire tous les Aftes capîtulaires, depuis
CHAPIT, XIV. le plus ancien régiftre jufqu'en 1650, fui vant la première mé-
Section H, thodej & depuis 1650 jufqu'aujourtfhui, fuivant la feconde.
REGISTRES Pendant la révolution d'un fiécle , prefque tous les anciens
tApiTULAiMs. ^^j^ ^yj. lefouels on a coutume de coniulter les anciens Aftes,
ie font prèlentés plufieurs fois, au moins une. Aii moyen de
cette dernière table , on auroit ,une efpéce de codé capitu-
laife, fuffifant pour former là bafe de nouvelles décifions,
conformes aux ftatuts primitifs^ aux anciens réglemeiis faits
pour interpréter les ftatuts , ou y ajouter ; un tel ouvrage , ainfi
continué cl'année en année, perpétuerôit le même efprit dans
une Églife pour la difcipline, le cérémonial, 4es prééminen-
ces^ & feroit éviter les variations auxquelles on.eft expofé,
lorfqu on n*a point fous les yeux les reglemens de fes pré-
décefleurs.
Que Ton ne croie pas au refte, que de ce travail, puiffe
naître un dégoût capable de décourager au milieu de la car-
rière : on eft au contraire fouvent récompenfé par- le plaifir
de voir revivre nos ancêtres; de fe procurer , pour ainfi dire ,
une exiftence paflée & préfente. On fe fent quelouefois faifi
d'une profonde vénération pour ces précieux vertiges de la
fagefle de np5 pères. Leurs loix, leurs coutumes, leurs mœurs,
font peintes dans ces monumens, avec unecandein* admirable j
ils parlent : on ne fe lafTe point de les écouter.
___— _ Il feroit inutile de recommander aux Secrétaires des Égli-
Avis auxSécre-fes cathédrales, collégiales > &c. de tenir deux régiftres, en
taires des Corps papier timbré, de délibérations capitulaires j Tun, pour tous
Ecdéfiafticiues. [^^ Aâes.qui concernent la, police & Tadminiûration inté^
rieure du fpirituel & du temporel de leur Eglife; l'autre, def-
tiné à recevoir les Aftçs en matières bénéhciales , lés pou-
.voirs de tranfiger, lès arrangemens pris avec les Cutésjpour
fixes, ou fuppléraens de portion congrue j & avec des Com-
munautés , pour reconftruâions d'Egmes , & tous autres Aôes
portàntjlipulancm avec un tiers , toutes conventions {ynallàg-
^natiaues^fujets au droit de contrôle aux termes de la déclara-
tion au iz feptembre 1722. Peirfonrie n*en ignore le conteflii
& fes obligations à cet égard. Mais qu'il nops foit permis déf
reproduire ici tes réponfes faites par S. M. aux Supplications de
MM. de l-Affembléc du. Clergé de France de rannée 173 5.
JLéfonJi
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Des RécJiTJtes CAPiTtH.Âi'Jtxsl ijj
Hiponfd au XII* Article du Cahier du Clergé, „^
» Le Roi ne peut rien changer à ce qui eft porté par la SectionH.
^ Déclaration de 1 708 . Si les Chapitres n'inféroient dans leurs Avis
I» régiftres aucuns Aftes fiijets au contrôle, les Commis du «« Sccretaircë
ji Fermier n'auroient aucun droit de les vérifier \ mais tant*^^'**?**'^*^^'
>> que les Greffiers des Chapitres feront la fonftion de No- ^^ ^^ ^"'***
1» {aires, ils doivent être aflujettis aux mêmes réglemens* !♦ ^* ^^*' ^''*
Riponfe à l'Article XIIL^ du même Cahier. ,
^ La faculté, réfervée par TEditde 1(^91 , {portant trict-
lion de Notaires apofioliques^ >» aux Greffiers des Fglifes ca-
M thédrales, collégiales & conventuelles, ne les difpenfe pas
H . du contrôle* On ne peut difconvenir qu'ils ne fafTent la fonc-
^ tion de Notaires, en expédiant les Âftes que les Notaires
> doivent recevoir i& parconféquent ils doivent être aflujet-
» tis aux mêmes droits & aux mêmes formalités, n
Pour empêcher donc que les délibérations , rédigées par les
Secrétaires des Chapitres , ( autres que celles énoncées dans
ks Arrêts du Confèil, des 3 mars 1739 & 3^ ^^ût 1740, )
ne foient fujettes à contrôle j il faut bien prendre garde que
ceux qui rédigeront l'Afte ou la délibération , n*y donnent
point ae forme notariale. Le tout dépend de la manière de
rédiger TAfte; en voici un exemple.
Dts Chanoines , des Marguillers ou Fabrîciens,des Rec-
teurs ou Adminiftrateursd^Hôpitaux, veulent prendre unedéli- }^'^^^'^^
bération , foit pour TadminiAration intérieure , foit pour quel- du 3Ô ao^ 1^
^ue chofe qui a trait à Tadminifiration du temporel } celui qui
tient la plume écrira : Cejonr£hui , Mrs. du Chapitre^ les Mar^
' guillers. ou\Adminifirateurs pétant ajfemblés , M... un tel ^ a dit
quil convenoit réparer la maifon ; recevoir un Mujicien , un
'Chantre $ renvoyer un tel domejlique; faire procéder à telle ou
telle opération i le devis & marché de telle maifon ayant été mis
fur le Bureau y &ain(î du refte } la matière ayant été mife en
délibération^ il a été arrêté y à la pluralité des voix^ que ladite
maifon feroit réparée à tel prix , qui feroitpayé par le Receveur j
quun tel feroit reçu Mujicien habitué de VÉglife ; que ledit fer-
viteur feroit congédié, &c. Cette délibération ainfî conçue n'eft
point fujette à contrôle ^ n'étant point dans la forme d'un
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ij^ D iP LO M AT i (^dï-Prat 1<IU E.
^ ■ ■■s Aâe notarié, le Secrétaire bu Greffier, ne difant point que
CHAPIT. XIV. cela a été fait pardevant lui : autrement il feroit tombé dans
Section IL \^ ^35 clc la Déclaration de 1722, qui aflujcttit tous ceux qui
^^^^ inftrumentent y \ payer le contrôle des inftrumens qui partent
aux Secrétaires j^ j^^^^ ^^j^^
deschapitres, «Ce. ^^ ^ç^^^xoXç^ cependant , eft dû dans deux autres cas. i !" Quand
les délibérations font produites en Juftîce pour former une
demande , & non pour fe défendre , ou par forme d*exceptîon^
2.° Quand elles deviennent une autoriiation ou procuration^
à relet de palTer un Afte devant Notaire.
SECTION 1 1 L
Des Comptes de recettes & dipenfes^
^^^^^^^ Depuis que, par TEdit de Henry III y les anciens baux , Fes^
Des Comptes. Comptes & les autres enfeienemens, fuffifentaux Eccléfiafti-
ques pour prouver la pofTemon de leurs droits utiles j depuis-
au'ils font, par-là,difpenfés de repréfenter les Titres primor-
iâux, juftincatifs de leur propriété j les comptes de recettes &
dépenfes ibnt devenus des monumens bien précieux dans le&
Archives des gens de Main-morte..
Il né faut pas être furoris de ne point trouver de comptes,;
avant la fin du XIV.* fîécle, ou le commencement du XV*»
Les Receveurs ne rendoient point leurs comptes en détail^
article par article > dans un cahier defliné à cet effet, {igné
des auditeurs & du comptable. Les auditeurs fe contentoienC
de vérifier le manuel du Receveur , d'en calculer les articles
de recette & de dépenfe, après les avoir difcutés , d'en pren-
dre le reliquat & den donner au comptable, par un Afte par-
ticulier ou dans une déUbération capitulaire^une quittance
générale que Ton appelloit: Arrejia computorum.
tly avoit, fans doute, un inconvénient de ne point détailler
les articles du compte, puifqu*ils ne pouvoient fervir à prou-
ver une jouiffance non-intferrompuë de tel &,tel bienj mais
auffi, lorfqu on a commencé à rendre des comptes en détail,
on les a fait double : un pour le Propriétaire , un pour le
Receveur. Au lieu de ce dernier compté, il fiiffifoit de lui
donner une quittance générale fans lui laifler les doubles, A
la fin de fa gcftion, ou à fa mort, les comptes ont paffés en
des mains étrangères ^ & ont rendu publique radminiilration
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Des Comptes^ 15 j
intérieure àes Corps $c Comnuinautés eccléfîaftîques ; de là —
une fource intariflable î^ procès, par lès répétitions multipliées ^hapit. xiv,
de tierces perfQnnes.. [-' : ^, ^ ^ ^C^'^'V"*
En- attendant qwc Ton fe détermine à interrompre Pufage ^^^^^^*
des doubles cofnptes , attachons-nous à montrer là manière de
fe fervir dej (impies. Un jdroit utile eft-il conteûé ? Ton a re-
cours aux Titres, aux Cartulaires : ils ne fatisfont point; on
confulte les Aftes capitulaires *: ils font également mucrs. Il
faut donc avoir recours aux comptes, & en les parcourant de
<îix en dix aos,.eii commençant par les modernes, remonter ^
Torigine du droit^ttaqné. On y trouve enfin une énonciation
capable de fuppléer au Clence des Titres. On voit toutes le^
variations que le droit .en .queftion a effuyé pendant plq-
fieursfiécles: on fait faire des extraits collationnésde ces comp-
tes de vingt-cinq eu vingt-cinq ans^. & le fait bien approfondi ,
le bon droit eft confirmé.
Mais on ne peut faire un tel ufsge de ces comptes, s'il ny
régne autant d'ordre que dqns les Titres dépofés dans les layet-
tes. Pour y parvenir, il faut faire, dans un lieu commode, plu-
fieurs rayons de bibliothèque d*un pied 8ç demi de hauteur,
& dans toute la longueur du Chartrier le long des murs re-
couverts d une cloifon , ou plutôt derrière les grands corps
d'armoires où font les layettes, en les fuppofant placés au mi-
lieu du Ghartrier. Les diverfes eibéces de comptes de recette ^
*<îe grenier y SobltSy ào fabrique^ &c. feront placés les unsau-
-deÔus des autres , fur autant d^ lignes ou rayons qu*il y a de
comptes différens. Et comme ces comptes, ne font le plus fou-
irent, couverts que d'une fimple fewlle de parchemin, & très-
peu épais à proportion de leur format , par conféquent tou-
jours prêts à (ê plier } Tpn aura fpin'de faire placer d'efpace
-en cfpaceVle.Iong du rayon, de petites planches de fépar^-
tion qui maintiendront les tônaptesû^r leur tranche inférieure,
comme les i/2-yo/A(?. L'on attachera à ces féparations des éti-
: quettes j fur lefquelles feront écrits en gros caraftères , le noin
:ties.camf)£«,. arrangés dans le rayon : & furie dos de chacun
4es comptes, iera marquée Tannée, en laquelle il a été rendu ,
•iafittdalè^'pHrcouririay.ec [ilus de fa,ciUté,.fans être obligé de
cieg^uxn^irfpour vdir:J»ida;:e«- : :
' h^ doubles à^s comptes qui feront rçntrés au Tréfor , ainfi
V ij • '
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rf^ D IP LO VL AT KIXTE^P kAT rtlU E.
^S que les manuels, ou livres particuliers connus fous divèrfes:
CHAPIT. XIV, J^j^Qj^inarions, fervant aux. Receveurs & Régiffeurs pour
Se^ction III. jçyj. r^ette & dépenfe journalière, feront également mis eti^
Comptes, j-^yons dans le même ordre; mais dans les endroits les plus
élevés, comme étant les moins néceïTaires & d'un ufage
moins commun : voici à peu près la forme que To» pourroit .
donner à ces rayons des comptes*
"".'"".
f 1
1 ^
m\
Manueb &
doubies^
des
Comp-
-tes des
Recc-
-veurs.
-tes de
laFa-
-brique.
»
Httîf
g'gcomp-
-tes
^tv
Obits.
-
G)mp-
-tes dû
gre.
- nier.
Comph*
ou
- tes
grands
dek
Comp-
Recette.
- tes ...
WÊmmÊmmm
m
Les pîéces juftificatives de la dépenfe des comptables^ doi-
vent être rangées fur des tablettes, ou dans des boëtes qui
contiennent chacune les acquits d'un dami-fîécle, au plus,
pour chaque efpéce de compte, avec des étiquettes ^nondati-
ves. Dans plufîeurs endroits, on eftdansThabitudede rouler
"ces pièces juftificatives : rien de plus incommode ,^ lorfque
Ton en veut tirer quelques-unes d*un paquetiil faut les mettre
à plat dans leur granaeury^ //i-y^/io ordmaire, toutes enfilées:
'dans un lacet > enveloppées de papier fort, de carton,- fi Ton
pçuti fur lequel papier ou carton. Ton marquera lenom &
Tannée du compte, auquel les pièces ont rapport.- >
Elles ont été, jufqujci, regardées comme de fimplès renfeî-
gnemens,, propres à confulter pendant l'eipace de^ 30 ou 40
ans,, pour vérifier feulement de$ doubler emplois dans les mé-
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Des Cùmptsls.^ »{7
moires ies^ Ouvriers, dans le# quittances des Remiersy dans ^
les articles de dépenfe des Comptables i mais plufieurs de ces chapit. XVL
pièces préfentent de plus grands avantages : ce font les détails Section m.
des réparations faites dans des Églifes paroiffiales, par des Set ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
gneurs Décimateurs* Tous les Jours on fe trouve engagé dans
des difcuffions pour ces objets fort importans^ fur-tout, lorf-
3u'il s'agit de retonftruftions entières d'Égliies,. If ne feroit
onc pas hors de propos de retirer de ces paouets de pièces ^
juftificatives tous les mémoires, devis, marches & ouittances
de réparations faites à àts chœurs ou nefs de Paroiues , par-
ticulièrement depuisrEdit de 1 69 ç, ^xjui règle^ à cet égard , les
charges des Décimateurs & des Paroiâîeos \ & de les porter^
ces mémoires & quittances^ dans les layettes qui leur font
propes y afin q]u 'en cas de conteûation , Foa ne foi t pas çontl-
luiellement obligé de repafler les dépenfes extraordinaires des
iromptes pendant plufieurs années, & les pièces qui les fou-
tiennent. Nous n étendons cet article que parce qu'il fe re-
nouvelle fou vent. ^
Plus fouvent encore , on a pfacé au nombre des quittances
des pièces fort intéreffantes j comme , des devis & marchés ,^
^es procès- v^baux de vifites juridiques de maifons-,- mou-
lins, prefîbirsbannaux,. granges aux dîmes & autres uiiiines;
.des arpentages de terres ^de prés & de bois ^quelquefois même
.des }ugemens avec procédures , parce qu au b^s de ces dl-
;yerfes pièces, Ton avoir mis les quittances de payemejis faits
par le Comptable. Il faut retirer également ces pièces des pa?
.quets, & les reporter dans les Archives à- leur place : autre*
.ment on les chercheroit long- temps en vain ,. fans foupçpnner
^même qu^elles font dans le Tréfon . .
; Ces rechei:ches ne fe font point, fans-y employer beaucoup
de temps j mais les fervices que l'on rend foiat ptoportionnes
À la peme :.on ne doit donc point l'épargner.
Nous, revenons toujours à Thiftoire : la matière entraîne ::
^tik dans lescoraptes de fabriques particulièrement, que l'on
trouve Bien des notes inflruftiv^s,. des faits curieux propres
.à éçlaircir ;•. & des. points hiftoriq^ies que l'oa ne rencontre-
. dans aucune autre eipéce de monumens.^
^ Pour fèrvir d'exemple,, voici quelques articles tirés. de là
.dépenfe extraordinaire d'un. compte ce fabriqjie de TÉgUle
deTôul, pour l'année 15?!. -
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Ijj D I P LO M AT 1 (IV È- P R AT 1(IV E.
^ '" "-^ » Pour Tachât de plufîeurs cordes de violle,^<>^r i&«2
CHAPIT. XIV. >> données au Maître des Enfans de Chœur, débourfé. iij. viij.
Section IIL ,> p^^^^ f^i^e racouftrer le réveille « matin de la gr.
Comptes. ^ Chambre des Couftres de cette Églife. xviij.
» A plufieurs Charpentiers, employés à éteindre
H le feu ad vertu , par fortune , au bois des cloches de la francs:
» groffe tour de cette Églife, le jour de Pâques.---- x.
» Pour rhabiller le Dragon îij«>'viij*
( On le portoit en protejjion aux Rogations : ufage ^
€boli en iyoj ,)&c.
De pareils extraits des comptes , termîneroîent agréable-
ment la carrière de TAntiquaire , car ce feroit par-tà qu*il
faudroit frnir, & feroient bien propres à enrichir les Annales
àe rf glife, dont on auroit arrange le Tréfor. Les fources
feroient aufïî pures que dans les Titres mêmes & dans les
Aftes capitulaires : la vérité s'y montrer oit dans toute ùl
fiftiplicité.
SECTION IV.
Des Nécrologes.
Des Nécrologes. ^' " V ^ P^^ jufqu'aux Nécrologes des ÉgKfes & des Mo-
* iTaftéres, qui ne préfentent dçs objets favorables aux intérêts
temporels d'une Eglife. Ces précieux momimens, dans lef^
3uels on infcrivoit les noms de tous les bîenfaîftcurs & fon-
atcurs, étoient autrefois appelles AftfWnWw, comme étant
deftinés à perpétuer , d'âge en âee , la mémoire d'un bienfait.
Dans quelaues-uns , on trouve renonciation d'un grand nom-
bre de fonaations d'obits , pour rafTurance defquels on a quel-
quefois fixé une certaine lomme à diftribuer manuellement,
aux préfens, le jour de l'anniverfaîre. L'affi^nat des femmes
eft fait fur certains biens énoncés dans le Nécrologe. Trop
fouvent les malheurs des temps ont fait périr les Titres pn-
mordiaux de ces biens, l'on ignore leur origine, & par
quels moyens ils font paffés à l'Eglife : les Nécrologes lèvent
le voile & rendent raifon de l'objet inconnu.
Il convient donc , ou de dépouiller le Nécrologé fur au-
tant de papiers volans qu'il y a d'articles difFérens,& oui mé-
Tîtent quelqu'intérêt, pour les porter dans les layettes aes Ti-
tres où font placés ces biens j ou, fi l'on a cpmmenc.é par les
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Des NÉCRo LOGES. ij^
inventaires, faire mention en marge defdits inventaires, qu'au ^=S
'Nécrologe de telle année, folio.. ^ . on trouve un article por- *^^APm xiv.
tant : Ohiit Rlguinus Miles , qui dédit molendinum SanSi.... &c. ^ b c t i o n IV^
Comme les Nécrologes ont été écrits en divers temps, oa -^^^^^^^^^^
peut fixer Tépoque de la première rédaftion par l'âge de Técrir
ture qui paroit la plus ancienne j & ordinairement c'eft celle
-du nom de chaque mois, ou du calendrier qui eft en tête du
^Nécrologe*
SECTION V.
Des Terriers.
Les Papiers terriers , Terrarii lihri , Codices, Terrerîa^ qiu--
^ contiennent les déclarations faites par les Cenfîtaires d'une Remets*
Seigneurie} les livres de cens, Libri cenfuales, qui renfer-
ment le dénombrement des Terres chargées de cens & rede-
vances feigneuriales; les Polyptiques ou Fouillés, Poletica^
Pollegitica^ Pulegia, àans lelquels on voit le détail des ren-
tes & autres charges, auxquelles étoient obligés les Ténan-^
ciers des EgUfes oc des Abbayes; les Liéves, qui font des
Mémoires ou Régiftres des rentes, cens ou droits feigneu-
rîaux, & qui, par un article de TÉdit de Melun, font foi^
quand il eft queftiondedrefler de nouveaux Papiers terriers^
lorfque les guerres ou les incendies ont fait périr les anciensr
» Tous ces livres onc àt^ traits de conformité quifemblent jy j.^^ _
H les reproduire fous différcns noms. Ce ne font en eflfet que * * ^
H des Régiftres, contenant Tétat du Domaine & des Terres
H en fief, ou en roture d'une Seigneurie, avec les cens, cor-
n vées , forvitudes & redevances des Vaflaux*,
Ces Régiftres donc, feront placés fiiivant l'ordre de leurs^
dates fur des rayons féparés , même dans un lieu hors du grand
Chartrier, s^il n'étoit pas aflezvafte, comme étant une partie
détachée des Archives,, aînfi qu'on Ta fait dans TAbbaye de
S. Denis en France : fans doute auffi, afin de ne point confier
• tous les autres Titres à un Coramiflaire à terriers , qui n'a be-
foin pour fa réiîovation , que des aveux & dénonabremcns^
des reconnoiffances volantes , du enrégiftrées.
Il n^entre' point dans notre plan d'oSnv au public une met
thode pour renouveler les terriers r M. Frenainville nà
jien laiué à defirer fur cet objets cependant^ en faveur de
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1^0 DiPlÔ MATIQ^VM'PnAtJQ^UXi
■ — ceux qui ne poffédent que quelques petits Fiefs enclavés dani
CHAPIT. XIY. jçyj.^ Uomaines , comme on le voit fouvent dans plufieurs Pro*
Section V. yjjjççg ^q [^ France, nous donnerons une manière fimple &
• ^xpéditi ve , pour mettre leur cenfîve en état : elle contofte en
<:inq ou (îx opérations faciles, & à la portée du premier
copifte laborieux.
I .• Extraire tous les articles des Papiers ceniîtaires, fur au-
tant de morceaux de papier qu'il y a d'articles différens, en
obfervant de mettre toujours à chaque extrait la date de la
reconnoiflance, le nom du reconnoifiant , la terre reconnue,
le folio & rétiquette du livre que Ton extrait^ ouïe numéro
& la cote de la déclaration. '
2é^ Faire la même opération pour les déclarations volantes,
-que Ton aura eu foin de mettre par ordre de dates, par di-
^ifions de mairies, ou cantons principaux, & par liaues dif-
férentes félon les (iécles } car c'eft la leule diftinftion que Ton
^uifle faire , quand il s'agit de féodalité.
3.^ Pour conferver le fruit de ces opérations, il faut tranP
-crire fur un volume tous ces petits extraits tirés des terriers
*& des déclarations, en les arrangeant par ordre de cantons ,
-ou par ordre alphabétique : Tordre topographique feroit pré-
férable j mais il ne peut être fuivi que lorfqu'on connoît bien
:à fond le pays, & tous les noms des divers lieux du Fief.
4.^ Cet inventaire fêta terminé par deux tables; Tune, des .
cantons fujets aux redevances > & l'autre, des noms des Cttt-
^taires.
5.^ Ces extraits à la main, aller fur les lieux, & avec de
bons indicateurs, reconnoître le terrein & le figurer à peu
près par les cantons principaux, c'eft-à-dire, ceux entourés
de chemins , de rivières & d'autres confins incommutables.
6.^ Enfin , faire aiHgner aux affifes les Propriétaires de cha-
que canton, auxquels on prouvera, par une fuite de terriers
& de déclarations non-interrbmpuë$,queles héritages qu'ils
poiTédent font fujets au cens, à telle rente, à la dîme, &c.
Si les Cenfitaires ont porté leurs déclaradcms au terrier d'au-
tres Seigneurs, dont la cenfiveeft limitrophe-, on fera en ét^t
' de reconnoître l'erreur & de les faire revenir à la Seigneurie
originaire.
CHAPITRE
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'^■-'i r^'fcasS^ui , ■ iMi
CHAPITREXS^;
CHAPITRE XV. DivtR».s
Vlam X arrangement de dlfféremes Archives.
RI EN de plus arbitraire, (ans doute > que la ro^mére d'ar- ;
ranger les Titres : ileft même prefqu'impofliblede don*
aer une méthodç^conftaate & uniforme pour toutes fortes de
Chartriers) celuiKri renferme des Titres 4'une efoéce incon-
nue dans celui-là } il fe préfbnte de nouvelles diviùons & fub-
divifîons , fur lefquelles il faut ie former un plan diâférent d'un,
autre qu'on ^urafuivi pour le méme^ge^e» Tous les pl^»
feront bons, pourvu que L'efjprit d'o&ke en dirige les opé-
rations. ^ . ,
Cependant il qe paroît point inutile de donner ici, divers
plans généraux d'arrangemens d'Archives de difFéictis georess
plamdiviiS» puqbfltsi, quci Tpa pooçra. f(M^^^ augmen^
ter ou diminuer esi^iroportioiï d^ richelIiBS du tréfbr queTiDii
i^^^pofedeiB^r;eenor4re« Les claflef formeront despoi|its
J>rincipaux , fous lefquels il ferapoffibje^e renfermer toutes
es efpéces de pièces contemiës dans les Ariçhives} &.cha-
que ^aâe poiKi^& fûr^ ^'^bjét d'un volume ou iovcosaire
particulier , fi la matière fournir aâez»
Ces plans; au :refte, ne Q^jcj^ l^s deux premières opé-
rations ou triage des Titres, recommandées ci-deyant^^dans
le V«^ Chapitre/ La foite des^ (^pérado^ iëratoujifouts nécef-
fiire pçur quelque «nre d-Accmveique fe tek i de Seigneu*
ries titrées, d'£véchés, de Chapitres, de Monaftires,.alidn
tç}Sj^TiUe^deBure4ui[djBM^^ »
SECTIÔWI;
Archive^ d'une Terre titrée.
. pour les
ûe , des Titres qui concemem le Seigneur t& ;fe> V^ifeux- . de M. le d^c d'oïl
priété i comme, fucceffions^jï»K*ge?^ d^ret»^: acc^^ttiqp^ '^^'' ""'^ p- "•
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il*ttne Seigtiffurie.
CBAPtntp 3tV; bâtardifes , déshérences , &:c.
Se crt o!f L Les lettres d'ïfeaîon en Duché^ Maftjwfet^&c. & autres.
ïw î"JLll^r conceflîons & privilèges^ accordés par le Roi à la Terre ea
. général.
Les foi & hommages, aveux & dénombremens, rendus par
le Seigneur.
- La colktion- des^ Cwes & Bénéfices.*
Les Offices ôe Tadmînîftration de la Juffice*
Les GreflR», Notariatt , droits de Sceaux, &c.
Les- Procès^- verbaux d'arpentage du Domaine ndnfieffiê^^
dt de ptantemene de bornes èc kmites%
Les b«ux* à' fermes^ Ics^djudications dé boîSi
^Lesétatedes* charges- localesi , & les pièces qui y ont rap*
popt} comme, quittances, &c.
''- Lès'^ts dé coflilpuôiott,réjparations,, marchés avec ^Ss
efiivriers, 8tc;
^' Les êo(&t!^ dte'P#deès,!Seniiettees,tAfrêe^&Trai^aâ!idm>^^
^ ne ÇoîVL poi^^ communs au Seigneur àVéc fes VaflTauk.
' DaKs îafi^ndfe^faflfe,, oh comprend r Les M
' Les fâifies'féodales& roturières.
Les foi & hommages fendus par les Vaffatix,
• - Lésavèu^&'^nonibreftWns pour le fcoWfci^qui ft rrdU'^
vent ifolés des anciens Terriers. -:.',:: ;: [
' Lïs déckt^t^N^ pour fc' roturier, qdi-fë trouvent dans- le
mêfrte Câ». ^' ■' '^* ' "'' - î' - '?
* Les bouxiémfrttytéotîques. Les^bâux à fief oti à cens. • •
Les voifitiesôç péages. L«s conteftatiofts pour pèche ê^
ehaffe.^ —--"-• ^ •— ■ •- '•"s'^--' >,- ^ :
Les droits de»feiwiSt mé^îAés. Leidréîi*debanft*Iké..
Les droits de poids 8i ijieftip|; w > '
Les autres droits fèigneiKiaux, fûivant les coutumes det*
lieux, & les privilèges particuliers de la Terre.
Les Procès-veAdux #iaï7«m^fe de Mmftes^ p&ur '^^
desteiwt^snohlés à:*tKim^*.''-^" *^ •''*^' - t
- L^s jôUrnàrix, lîéV5e*:btt <îttèîtte!^,'^^^Uè»éîati» O^
de recette fede^dëpeffllè./ ^^ '.* '' î - ^'
Les dôffièb dfesi Procès , Setttefices ^ Arrêts de Trôftfeâion»
cmr«-te Seigneur &-f«i Yafi«vt3:%. ^ - - ^^
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S E C T ! O N I I,
mm
^CHAPITRE 3tV
Archives d* un Archevêché ou ÈvéchL Section U *
. Les revenus du Domaine d'un Évéché, & les Titres «|uî Archives
«mcement le EHocèfe^ formeront les deux principal^ divi- ^^^ Éi^cnàr
itoQs^ Wk claiTei d'une Archive épifcopale ^ tesipoiel & fpî-. '
litueL
Pour ce qui regarde le temporel , on ne répétera point
ce qui vient d'être tTtt dans la Stâioa précédente. Chaque
Châtelleme de TÊvièché formera une cia£(e particulière jSt
une armoire à paît.
Le fpicitufil & divifib i«ii ^rchidiaconés ^ en. AbiMtyes ,-€»
Chapitres^ en Communautés religieu&Sy &c.
. Jkécit dûâ Archidiac<m$s& IftsTioes^ cmiceraent cha-
<am d'eux eft en tète^ eniliiie chaque. Aichidiacané& fubdi-^
lEÎfe en Doyennés , fclon iV>rdre .géographique , l'Archidia-
«oné de la ville & banlieue :érant inis le premier^ & ainfi
iks.autne^^ en ^'élpÀ^jiviià^K^eflbn^ jufqu'au^rnier. Les
Doyennés font eux-mêmes fuhdiviies 4>àr i^aroiâes^, enfuie
yijtâcii Tordr* ialpbafc^n^ue ^k oauft (kieurlgrând irambre. ^
Les Abbayes, les Chsapitres.y les Conimunantés xeiigkiiiêij
d'hommes^ celles de femmes , auront le même onke alphabé- '^ ,
tique^ jimii que les Prieurés -titulaîrea^ ks Menfi» conventueU
les & les Miendians^ .eetâvjte viemkoittia byestes qui çoncer^
nemlles Maîties & Maitneiifies. d^Ecol^ les: Filles de Charité
Ho%kaliéres.^ les, liermltes. D!autres pgtur les difpenies.dé
parente , les fa6hiins pour tes drciits>ecctéâaftîques, les jnan^
deaiens épifcopaux ., les lettaes du Roi pour.des prières pu«
bUques, le&St^MMs.iynâdauXy le^ceofures.de livres, leslectres^
à iKMifervec. .
Les Procès avec le Corp» de Ville^avec le Chapitre de
la Cathédrale particulièrement.^ figureront dans le Tréfor. ^
Dans les ;layettes deftinées. à tenfermet les Titres des Pa-
cAifîeSy on trouvera ^e qui regarde les fabriques., Jes fonda?
{tons ^ les yifite»#.& les ^moiiiiances pour les répair^^c^ ^^^
^\^!VSb^ ' ks .Chap^Uâs flLveciéttcs shaq^ & revenus^ &c. : ^
i rD^s cejlçi^qiîifflonçefnftotiks Gomiminaùtés re^gieùfesi
on trouvera les vifites , l^s^esaméus^lesptiiès d-hahksjlesîpro
feflions. les réunions « &c«
Xij
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l64 Dl^tOMATÏ^VS*PltJtTî\UE.
TSSSSSSSS. Enfuîté feront placés fiir des tablâtes Içs Régiftres Je la
QIAPITREXV. Chambre épifcopale, après qu'ils auront été cotés par les
Section IL lettres de Talphabetrlè premier A, "le ifecond B, &c.
A^RCHivif A la fin de chaque volume on fera une table auffi alpha-
iR'teir txïaaju. bétique, en relevant tous les Aftes contenus dans le Régiûre
' avec le renvoi dej pages ^ volume par volume 9 & toutes ces^
tables feront enfuite infcrites (iirun feul volume, quifeivira
de inaitticL
V Tout ce qui émane de fAutorité épiicopaIe,& qui s*expé-
die par le Secrctîiire des Evéques, concernant Tintérêt pu-
blic , en matières bénéficiales y fe trouve confirmé par le Greffe
dkss infinnatioiK^ établi pour en' aâurer les dates, & poui; te-
nir lieu de promulgatton*
• Les. Régiib^s que tiennem tes Greffiers^ des infimiatiôns
eccléfiaûtques , pour les inftitutions de Bénéfices ^ fulminations'
d£L Bulles , difpenfes d'empêchemens en généj:al , ruppreffiôns
de Titres^ téunionsxle Bénéfices, &C. doivent êà^ teiius dans;
le même ordre qpe ceux de la Chambre épi^<^ie , ibit pocff-
lescote&^ibit pouc. les tables. ^ : ^ ! 1
Le Concile de Rouen, tenu en i <8i v( à rimit^ion def
Fâflemblée du Clergé , convoquée en la ville de MeUin ,'dins
Méiii.Juaefgé. la^ Séance^du 21 feptembre 1579^, ) otdoîme aux Evèquej
T. VII. p. 987^ d'affigner un certain lieu à* leurs Secrétaires ^ pour y, confer-i»
ver toujours lesRégiftres^ des ordinations^jjdesp^^ des
coUations, & autres A6ks émanée des Evéc^es ou de leurs
Vicaires 3^ de peurqu'ib ne dépériffent, &rpout pouvoir eh
tirer des extraits & des copies, quand il en eft befoin : Pmci^
pit^r Epifcopis , ut czrtum locutn Stcrctanis fuis i^gnent^ ubi
^egifim jordiaadonum 9 provijionum y collatwmim > & àliomm
Aàorum à diclis Epifcopis feu eorum p^icariis ema/iatorum
pa-pemàcujîodianmty ^ru tarum reruntpereat nurnoria , &- indc
exempta y jeu extraSus^ càm neceffarium fiierit , petûntur. -
- En donnant une diftribution des Titres ôf. rapiers d^ûne
Archiva épifcopale, qu'il nous ibit permis, fans doubleeo^
ploi,d'cn préférer F^eft^ tels qu'ils- peu^^ent être placés
. dans des corps d'atmoifcscraifemblés ôtt fépâtjês. Cet exemple
fervira pour TinteUigencô des autres gmires de Ghattrkrs>
qui nous occupent cÊçis-érChapitte*
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ARCHives D*UN Èvàcnà,
Uu.
i6^
Ste. Aanc.
1 ^r
Archidiaconè i>e s. Jean.
DOTENKÉ DE LA ViLLE.
S.DcDÎs.
S. Gilles.
S. Maze.
S. Btice.
S. Edme.
S.Hubexc
S.Nicaifc.
S. Claude.
S. Fiacre.
S. Louis.
N- Dame.
Doyenné pu Mont.
Layettes
des.
Chl
Doyenné
du- •
A '
B
PaxoilTes
Moat.
C,&c*
Doyenné de la Rive.
■Layettes.
Doyenne
des
du
de la
B
PaxoifTes
Rive.
C,&c,
Chapitres.
-É*^^
Catbé-
dralcSé
S. Brice.
ColUgia.
les.
S. Claude.
Sainte
Anne.
S. Denis.
Abbayes et Menses.
Cbanoraes
Réguliers.
PrcmÔtr^s
Doyenné de la Marche.
s. Julien.
Bernar-
dins.
<(C.
Prieurés Titulaires.
Layettes
Doyenne
des
du
de la
B
ParoiÛes
Marche.
C,&c.
Layettes
Titulaires
Menfes
des
avec
conven>
^ les Offices
Prieurés
leun
tHellcs ,
claufiraïut.
^
^i^UCf^^
•rnrsilr
I Rènfèignemens à conf^errer. \ I Pajners inutiles;. . [
c^'
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SECTION III.
CHAPITREry. ^^^.^^^ ^,^^ Cathédrale.
Section 111.
A R c H I V B s. Y>ix OU douie claffes , peuvent faire la diviiîon de touis les
d'un E Titres d'une Eglife cathédrale , en fuppofant qu'il n'en -dépend
CATMiDRAtB. qu'une Seigneurie ou Prévôté hors la Ville capitale j car , s'il
y en avoit plufieurs, ce feroit autant de claiTes à ajouter. £t
chaque claffe, on l'a déjà dit, formera l'objet d'un ou plu-
sieurs volumes d'inventaires , félon l'abondance de la matière.
Première Classe. Chartes des Souverains,
Bulles des Papes, Chartes des Evêques, Diplômes des Empe-;
reurs. Patentes des Rois de France , & Lettres des Ducs dé
Lorraine &:- de Bâf.
• z,* C L A s s E. JurifdiBi&n/piritueÏÏe.
Procès avec les Seigneurs Evêques , pour la JuriiSiftion.
ij Jurjfdiflion de rOfiicial capitulaire.
'' Jurifdiâion , pendant la vacance du Siège épifcopaU |
ïurifdi6tion capitulaire,ûir les Membres de rE^îife.
3.* Classe. Procès avec divers Corps Eccléjiafiifuesi
Procès , avec le Chapitre dé la Collégiale dç la Ville. .
— avec les Chanoines Réguliers de S. .... . .
« avec les Curés de la Ville jpour la Jurifdîaion. . I
avec l'Abbaye des Bénédiains, près la Ville. 1
avec le Séminaire pour les bourfes , pour les procéf-
iîons, &c.
4.^Cj.A5SS. JunfdiBon temporelle,
, . Procès^ Tranfaaions , avec MM. de l'Hôtel de| Ville;
avec le Magiftraf , pour l'etabliflement du BaïUiage , &
pour la Haute -juftice dans le Cloître. ^
interventions pour foutenir les droits des Officiers de rhglile.
Droitsde Sceaux & droit de Committimus à la Cour.
Droits de mefures , -d'entrées fur certaines denrées , & ^utre».
Exemption de logement de gens de guerre , &c.
•^? Cl AS.S-E. Jdaifojis & Cens donria Vilk.
• Maifons canoniales dont le fo^ appament -au Chapitre.
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archives
d'une
ÇATHÉDRAUe;'
Diverses ARC»it^BSv tôy
Mâifofls dofxnées à by^t, quartier .du Clottte* ^^^
autres , quartier de Notre-Dame , la Riche,. C»apitre x v,
autres , quartier des Remparts & de la Rivière ^&c Section IIL
Rentes fonciéf ea, aflignéeafiir des maifons dans la Ville. ' " '^
autres menus Cens ou Rentes , aux environs de la Ville.
Jardins & Chenneviéres aux environs de la Ville ^&c..
Moulins à vent ou à^eau auprès de fe Ville.
6.^ Classe. Seigneurie ie S. Jean ^Ba^tijfe^
Village de S« Jean - Baptifte , chef lieu de la Seigpeurie.
Village S. Amand. Village S. Bon* Village S. Cle»c^
& autres Villages de la mène Seigneurie ou Prévôté, tous^
divisés en droits honorifiques , droits utiles ^ féodalité ^ bois ^
& autres dénominations génériqjaes, détaillées dans le cha-
pitre iixiéme de cet ouvra^.
7.* C L A s s E. Digniiés & Perfonn^s de VÈglife.^
Grand - Doyem Grand - Archidiacre. Archidiacre;
Grànd-Chahtre. Tréforier. Ecolâtre.
Aumônier. C Bénéfices à la collation du Chapitre^ autres quar
ThéologaL \ ceux portés dans chaque Village.
8.* C L A s s E. Chapelains & Officiers de PEglife.
Chapelle Sainte Anne.. Chapelle S. Blaife; S. Claude;.
& ainfide toutes les autres Chapelles fondées dans TÉglife
cathédrale, ou autres Églifes de fa dépendance. A la têti%
fera une layeae pour les Chapelles en général.
Vicaires. Sous -Chantre*. Dortélier ou Cloîtrier.
Sacriftain. Évangéliitew. Êpiflolaires , Sous - Diacresw
Maître de Mufîqne &: Enfana de Choeur. Clrantres-Gagifles^
Bas- Officiers & Suppôts de TEglilè..
9.* Classe. Offices fous V adminijlration du Chapitre^*
Fabricpe.* Atteftatbns de Reliques* Trâbr des CRaffes &
Reliquaires.
Hôtel-I>ieu. Intendaiis, Économes ou Receveurs^ Vifîtes^&Ci^-
Confrairies érigées dans HÊgUfe, &c;
10.^ Classe. Cérémonies & Coutumes^
Statuts de rÊglife^ avec ks^ Arrê» tijpk les homobgueot;.
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Archives
d'uni
CATHÉDRittJe,
l68 DïPLO MATItlUE-PRÂTÏilUEi
^^ Papiers concernant le cérémonial à obfervcr dans certains
CHAPITRE XV. cas extraordinaires. Rang des Magiffarats dans le Chœur ^
Section IH. Proceffions, Te Deum , &c.
Autres qui regardent les coutumes & ufages de rÉglife.
Monumens hittoriques pour fervir à rilluftr^tion de l'Eglife.
11.^ Classe. Diverses maxUns.
Paflages & Traites-foraines, pour les biens fitués fur des Fron-
tières de Provinces. Procès avec les Fermiers du Domaine.
Impôts, Aides & Gabelles, Franc-falé, Amortiflemens,Eaux
& Forêts, Dénombremens.
Portions congrues en général. Réglemens à ce fujet.
Réparations des Églifes paroiffiales , en général. '
Procès pour Textirpation des hérétiques.
Succeffions des Chanoines & Exécutions teftamentaîres.
Droit -d'appofition de fcellé , d'inventorier & faire vendre les
meubles dans les maifons canoniales , par les Officiers du
Chapitre. ( Cet An* peut entrer dans la Clajfc de la Ju--]
nfdiUion temporelle. )
Certificats d'études des jeunes Chanoines.
iZi^ Classe. Tréfor.
Sous ce nom générique, on comprendra, toutes les pièces qui
\ méritent d'être confervées , & qui n'ont pu être admiies
^ dans aucune des ckfles ci-deflus.
TLhfuite feront rangés fur des tablettes, les Cartulaires, les Ré-
fiftres capitulaires^ les Comptes de diverfes efpéces, lœ
ïécrologes, les anciens Régiftres de Baux^ &c/
S E C T I O N I V-
Archives (tune CollégiaUm
A rtl7L II y a peu de différence entre les Archives d'une Cathé-
.dcu>iiégiaies. jj.^j/g^ celles d'une Eglife collégiale, fi ce n'eft oour cer-
taines dignités, pour ce qui regarde la vacance au Siège ^
les différents avec les SeigneursEvêques pour la Jurifdiftion*
Les autres matières peuvent être diltribuèes par les mêmes
claffes, & rangées Tuivant les principes ci -devant établis, &
communs à tous les genres d'Archives.
^ ^ / SECTION.
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S E C T I O N V.
"Archives iu7%c Abhaye rigulïlrt , ou d'un Prieuré titulaire, s e c t i o k V. *
* Trpis clafles , forment la diftribution naturelle des Chartes Archives
d*une Abbaye ou d'un Prieuré : Menfe abbatiale , Menfe con- »* A b3 a y e * .
ventuelle, & Offices clàuftraux, ou Prieurés.
Première Classe. Menfe abbatiale ou prloraU,
Privilèges de TAbbaye ou du Prieuré , en général*
Procès avec les Religieux, pour la JurifditHon fpirituelle.
Jurifdiftion teniporeîle de TAbbé ou du Prieur,
Domaines affermés ^n argent ou en grains, aux environs du
chef- lieu.
Domaines affermés en argent ou en grains , dans des ParoiiFes
dépendantes de TAbbaye ou du Prieuré.
Rentes en argent on en grains , dans le chef-lieu ou aux'
environs..
Amortiffemens de Biens ^ Eaux & Forêts, & autres matières t
, Çartulairés jj Comptée, Papiers-terriers , & autres livres*
X.* C L A s s E. Menfe conventuelle.
Cette féconde clafle eft fufceptible des mêmes fubdivifions
que la première, jc'eû-à-dire, en argent & en grains^
ren^es^ &c.
jj^ Classe.' Offices clauflraux.
Prieuré conveotuel. Sous -Prieuré. SaCriftie. Aumônççîe*
Hôtellerie & autres.
Chacun de ces Offices a des biens en fonds ou en rentes, dont
.lès litres feront fubdivifés dans Tordre ordinaire;
^"^ SECTION VI.
Archives d'un Hôtel de Ville.
Dahsîes grands Hôtels communs de Villes, fes Titres four- • ^
<|^flfent><^ei demadére^pour être diflribués en huit clafles; Archives
' -r-77r-j...x^, . . ^- .^^ , ■ . - '^^-"d'HôtebdeVme;
' : ,, . J>RÇMi£tf!pXÏ£'^^ <PHviïésW;'' '^
Diplômes-des Egfïpereut^ ppur Ijucppceffiori des jirivilégesT
«emp^>&n^^ii«mui^tés.dç,k . . -
Y
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I05r DiPXO UATIXiUE^PjBiATKlUE.
V- : ^^ Patentes des Rois^pouy la proteftion accordée à la Ville &
QlAPlTREîy.. pQm- ig confirmation de fes Privilèges*
Sectiow VL B^jjle^ des Papes, pour certains Privilèges, Indulgences, &C4;
A R c Hi Y/i s Chartes des Evêques , concernant la Jurifdiftion y &c.
tfttôtcjs de Ville, ^^ç^ dcs Princes fbuverainsdu Pays, &c.-
2/ ClAvSSE* Gouvernement civ il.
liirifdiftion fur les Citoyens de la Ville & Fauxbourgsi
Anciens droits concernant l'adnûniftration de la Police, &c^
Êtabliffemens des foires & marchés^dans la Ville ,fauxbourgsfc.
& Banlieue*
Procès- verbaux d'étalonnage des poids & niefures. '
Jugemens A^s amendes encourues contre les délinquant ' ,
Magafins publics de bleds, farines, &c.
Abonnemens des différens bans de la. Ville ^;&c.^
3/ Classe». Gouvernement Militairt^^ . j
togemens de gens de guerre chez les Bourgeois.., . ^
Rôles & états à^ Citoyens fujets aux charges de Ville, j^atfs
des exempts* ' .
Acquittions de terreins , $t autres pièces concernant la Q^ï^
truftion & entretien des.xazemes%.
Lettres des- Miniftres d'État , pour les Idgemensi
Lettres des Intendans de la. Province, pour le mêiiîeïùjèL.
Paâeports, certificats & autres niatiéres concernant, le Gou»-
vernemenc militaire, d'une Ville de garnifon.
4.^ Classe». Droite, Jwnarificjues:^.
Préféànce ^^ Magiftrats aux proceffions^ aux afiembléè*;
extraordinaires des États f rang dans. TEglife cathédrak^
Réceptions & férmens des Officiers municipaux^.
Mairie perpétuelle, &c..
5>* C LASSE. . Proch avec les^, Bcciiliajliqms. r^
Procédures^ traitée, tranfàéHons,. Sentences &'ÀrrètsV:dàn^
plùfieur^ afiR^irp^j, fùç cliy^rspbjet^^, ,^ , -
— -^ avec M. FEvêque. — ^avec le Chapitre de là Cathédrale^
1 avec la Collégiale de— avè<l rAbbaye 4è ' "''■" ^ " '
-— --avec le Prieuré de-— --avec les Religiei^^
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DirsRSES Archives^ ijt
Fapîers concernant rétabliflenient des Couvens des Keli- """""""^"^^
' gieux mendians dans la Ville & Fauxbourgs. CHAPITRE XV;
6^ Classe, Droits miles ^ affermés^ AncHivks
Maifons dans la VUle, données à loyen ^^^^ ^ y''^
<2uartier <îe FHôtel de Ville. Quartier S. Jean, &c*
Maifons données à -emphytéofe ou à vie.
Jardins dans les foffés de la Ville, quand il ny a point d'Etat-f
majon
Jardins^ dans le Ban de la Ville, donnés à loyer.
Terres, Prés,Fcrnaes, &c. formant autant e objets féparés;
7.^ Classe* Rentes foncières , ou confiituécs^
Rentes afSgnées fur des maifons en la Ville. .
Quartier de THôtel de Ville. Quartier de la Rivière ,&&;
Rentes affignées fur àes héritages au Ban de la Ville*
8*^ Classe. Diverfes matières^
împofitioiis faites fur les Citoyens en divers temps.
Oftrois accordés fur les entrées de la Ville.
Ports , péages & paflages appartenans à la Vîjle.
Adjudications des conftruftions t& entretiens des fontaines ^ *
promenades, édifices & autres ouvrages publics, tant an^
ciens que nouveaux.
Régiftres de délibérations prifes dans les affemblées de Ville*
des tnandemens orcfonnés par la Ville.
— des adjudications, lorfqu'elks ne font point en feuilles
volantes, & autres.
SECTION VIL
"^ Archives d^une Communauté de Marchands , Ans ;
& Métiers.
Les Archives des Corps & Communautés de Marchands, Archives
ée Fabriquans , d'Arts & Métiers , font ordinairement très- d'un Corps
bornées. On ne les voit point, comme dans les Châteaux ^« Marchands;
forts , dans les Cathédrales , & dans les Monaftères , renfer-
mer des pièces précieufes qui femblcnt par leur durée avoir
bravé les ravages des guerres,' des incendies, de Tignorance
& des temps. Les plus anciens Titrer crue les Corps &
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171 DiRLO MÂTli^VE^PRATI^uk.
\ — Commiuiautés confervent, ne font guéres que du temps cTé
CHAPITRE XV. j^ renaiflancfi des Arts, ou tout au plus^ious le régne de
SjectionVIU L^yj^ XII, lorfque le Gouvernement donna des foins plus
îu^ CcTs* .P*rtic"^^^^> P^"^ ^^^^^ fleurir lé commerce enTrance* Il ne
'^l^j^j^^*j^'taut donc s'attendre à voir qu'un feul inventaire de tous les
Titres, & apès le triage de toutes les pièces inutiles, qui^
ordinairement font en plus grande quantité dans ces Archi-
ves^ que par-tout ailleurs ,. on divifera- ce que Ton veut con*
fer ver en iîx claffes, ou (îx parties.
PREMiiRE Classe. Fnviligcs.^
Lettres Patentes accordées par les Rois de France , tant
pour rérefHon de la Communauté, que pour le foutien & aug-
mentation de {^% Privilèges, avec les enrégiftremens <le ces
Lçttres- Patentes, dans les CourS:Souveraines & les Xurifiiic*
tions^
1.^ Classe. Statuts & RlgUmcns.
Arrêta du Confeil^ Sentences du Bailliage de . ;. ..l^
des Maire & Echevins de la Ville. Ordonnances de Police,
& autres pièces fervant de réglemens, pout le foutien , int
^ f «prétation , & augmentation des Statuts.
3*.^ Classe. €ontmventionsm
Procès contre différens particuliers pour avoir enfreint leff
Héglemens & Statuts } pour malverfations dans la Fabrique
des étoffes , comme fauffè-Iaife, fauffé-trame ,. faufle-teinture-,
foies volées , &c. ou pour toutes autres parties du comm€r>
cej des Arts & des Métiers.
4.^ C L A- s s E. Procès contre divers Corps.
Procédures & Jugeraens définitifs , contre divers Cofps &
Communautés, comme Palfementiers, Mouliniers & Tein-
turiers; Màrchartds débitans j.-Ouvriers de Langeais &'' de
Luynes; Apprentifs,^ Compagnons, &c. ( ceci regarde par^
ticuliérément le Bureau des marchands fabriquans de T(furs. )
5.^ Classe. Uiverjes matières.,
Acquifîtion du Bureau, & des dépendances»
Acquiiîtion de la Calandre & de fi^ dépendances*.
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Pctg. 173-. Chap, XV. ScB» VllI,,
Ui*.
TABLEAU DE TOUS LES DROIl
nlE DE
PRIEURÉ T I T U L A I R E.
DROITS HONORIFIQUES
Naturi des Droits. I Situations..
LAO;
A u s T R A
:i E u R É.
Haute- Juilice , Jurîfdiâion . . . .
Préféances, Prérogatives. . . . •
&c . . ,
Dans- l'Enclos.
Idtm, ......
Pages
rinveiî
I."
7r- !yr.
DOMAINES A F F E R^ MES.
S T I E..
DliSl^KATION DES BlEKS.
Maifons , Jardins &6 Pr^ .
Métairie de la Flèche • .
&c. ».•.....•. ^..
Situations'.
Aux environs du lieu ^ .
Pages.
nés • .
• »-•••
30.
Paroiffe Saint Jeam . .,.. r 3 S.
ts-Saint-Cyr
RENTES FONCIÈRES EN ARGENT ET EN GRAINS.
DisiGNATION DES HYPOXHiQUES.
Sur une MaiTon à Saint Jean • • .
Sur la Cl(^erie Saint Jérôme • • .
&c
QWOTÎTÉ DES ReXTES.
33. Ht. 10. f. 6. den. . .
Dix boUTeauac froment • .
Pages.
E R I E.
61.
70.
es Pauvres, il-. -I- .
deux chaînées de Pré.
rains. .
DIVERS D R O I T S U T I L E S.
Na^ture DES Droits.
Droit de Scel des Aâes ......
Droit de Pêche . . . . . .^ ^ ^ .
&c. •...•.•.. •
iv.
•*r«iFv^^^-^
Situ ATiOKSw
Dans le Chef-lieu . . • .
Rivière Saint Jérôme . .
Piges.
iOO.
- E R I E
î de Saint Cyr ....
fur le Moulin Saintain.
I
rà.i, iWÉ.ii^
Si|i95555«|5
Digi
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J)irERSES Archives. " itj
Letttes des Intendant de la Province, & autres intéref-^^^'^^^j;
iHtCS» Archives
emprunts de {pmmes de deniers , & rembourfemens. ^ ^^ Corps &
Titres qui méritent d'être confervés à la poftérité,. & qui.& Communautés.
/ont pu entrer dans aucune des ciaffes ci-deflus*
6^ Classe. Comptes.
Comptes de recette & dépenfe , rendus par les Procu-
eurs à la Communauté , avec les^ pièces juitificatives atta*
;hées avec un lacet, dans chaque compte*
Les Régiflres de délibérations prifes ^ans les afTembléesF
êront placés , ainfi que les Comptes , fur des rayons à ce
leftinés, avec écs étiquettes, par lettres a^habétiques, pla-
ces au dos de chaque Régiftre* Il y en aura un particu-
er, qui contiendra la table de toutes les matières impor-
^tes traitées dans les RégiftreSr
Il conviendroit auffi quil y eàt un cartulaîre en parche-
AÎR, qui contint la copie authentique de tous les anciens pri*
nlégesy & autres pièces dignes d'être tranfmifes aux lucr
efleurs. -^ ' ■
SECTION VIIL
TahUoM dt tous Us Biens & Droits d'une Seigneurie y
* ou Êglife^
On n'a pas prétendu , dans les plans de diftributîon ci-
efliis^ affigner k chaque clafle des Titres, une plïc^e in-
ariablej telle Charte comprife fous une claflTe, pourroitfî-
irer également fous une autre. Mais de quelque. manière
u'on les arrange, il faudra toujours, s'en tenir du grand
rincipe: l'ordre ,. l'efprit d'ordre,, l'enchaînement naturel
2s ihatiéres.
^ Ce Chapitre fera terminé par Pidée d'un tableau- général"
€ tous les droits honorifiques & utiles d'une Abbaye , ou*
I»n Prieuré titulaire, avec fâ Menfe conventuelle & le*
^ 'ffices clauftpaux t c'eft le premier objet qui fe pféfente pour
:cvir d'exemple. Un tel tableau eft encore plus* utile qu'it
'eft curieux.
I .^ Onapperçoit du premier coup d'œil tous lès droits , toui
tbi^jis d'une Seigneurie, d'uitCorpSyquelqu'ilfoit, dont les.
Tableau générale
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174 VjPLOMÂTl<lUE-PliÂTiq^VE:
y^'^**'*'^^ Titres font répandus dans une nuiltitude de layettes; & les mé-
CHAPIT. XV. j^gj articles imcrits dans un ou plufieurs comptes , qui neie pré-
Section VIE. ^^j^^^j^j ^ Hmagination que fucceffivement , par dégrés • &
Tableau fo^ lentement.
oÉNE^Au ^ o u^ Commiflalre aux Archives, un Adminiftrateur;
un Intendant de maiTon, un Receveur, aura pris dès les
premiers momens de Ton économat, une jufle idée des inté-
i-êts confiés à Tes foins.
j.® On trouve dans ce tableau toute la diftribution de»
difFérens droits honorifiques & utiles, qui feront Tobjct d*un
4veu & dénombrement , lorfque les Seigneurs dominans l'exi-
geront : il ne s'agira plus que de recourir aux pages de Tin*
ventaire, indiquées dans la dernière colonne de chaque di-
vifion, pour étendre chaque article, conformément aux Ti-
tras de propriété.
4.^ Enfin , ce même tableau , exécuté en grand , fur du beau
parchemin , fervira dans tous les temps àconftater Fexiftence
d'un tel droit , d'un tel bien, d'une telle rente , dans une
telle année i fur-tout , fi Ton trouve le moyen de donner à
xe tableau , quelqu'authenticité légale^
^
%\< — .— — ■■ ■ it1ilfffg>^ >-»-■- ' __^Vr
Ç H APIT RE XVL
. Secrtts , obfervations^ & autres objets relatifs
nux Archives.
SECTION PREMIÈRE.
CHAPIT.XVL . 1^ • V
Section !• oecrets pour faire reparoitre Us anciennes hcntures^
^"îre"!roi.'^ T ^ ^^^^^ ^ Teucre , encore plus que le temps &
^^e rÉcri^*^^ ^ i -* divers accidens, auxquels les Chartes & les manuf-
)» crits font expofés, les rendent quelquefois indéchiffrables,
tSTlpSh^''' Il ne refte alors point d'autre reflburce, que de faire re-
* >f vivre Içs. écritures, dont Jes traits échappent aux yeux les
» plus perçans. Quand on prend cette réfolution , il ne faut ja-
#» mais eipployer de fecrets , de nature à fournir un prétexte
I» à la mauvaife foi^ Et fi l'oa en veut faire ufage , fur-tout
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Divers Secret sC ^75*
y par rapport à des chofes ,qui peuvent être de quelque con- — *
w iequence j on doit toujours obferver les précautions, pre^ CHAPFT. XVI..
i^ crites par les. bix* Par-là , non-feulement on iatisfait à fa 5 e c ti o h 1.
n confcience } mais^on ne courre cas les rifques de voir les ^ V!*^^?
» Aftes^ qu'on produit, rejenés par la juflice,.pour avoir "^^^^^^^^^
n été ablués fans le concours de i autorité publique*. •-. . .v ^ ^^
^ D'un autre côté Ton aurait tort d'interdire desiecrets utiles:.
>» pourvu qu'on en fafle un ufaee légitime ,.& avec fuborv
1^ dination ,,dans tout ce qui eft de la compétence de la Ju{*-
» tice».>^
. Cette ofifervadon^qui ne re(pire que la droiture & la cam-
deur, de voit naturellement précéder l'expoiition desfeciets-
qui ont la propriété de faire revivre les^plus anciennes écri«^ , ^
tures : fccrets qui rendent aux caraâères prefqu'entiérement:
effacés ,.leur première apparence^ou plutôt la fraîcheur même-
de l'encre avec laquelle ils ont été tracés* De ce nombre efl:
celui annoncé au public par un Bénédiâin de province , dans Aimonc. ficaflic;
une feuille heWbmadaire du i }. avril X757. V&icila recette *7W ftuiUis.^
de là compofirion; "-
>> On prend un pot de terrevemiffé , qui contienne envîfoih
» trois cliopine^, mefure de Paris j on y met trois petites noiy
» de galle conaaffées, av*q des oignons blan«>:( dont on a Premier Sbcret,
» ôté^non-fculemenrla première peau j mais en<^ore l'efpéce
» de cuir qu'elle couvre immédiatement?-, ) & qu'on coupè^
n en tranches aiTes^ minces; on en met environ juiqu'aux trois-
» quarts du pot^ & on achève de le remplir avec de l'eaii^
H commune. Quand le tout-a bomlli enfemble pendant une-
» heure & èsndHiyCAi pâfle, laJiqueurpar un ange, & o»^
*K exprime un peu Koignoit pour en tirer le fuc. Toute là li-
i> queûn ainfi riréie^.on larrtff^ffe une féconde fois à traversa
>► ualing|èpluiferréi..8£oBrla;laiire refroidir avant de làmet-
» tre dans une phiole; H faute obferveri que cette liqueurr
» étant frpide>rcirembjbl>eau€ou^ aufirop d'orgeat} mais y.
» lôrfauV)n la feit? diaufferpoùren faire ufage , elle redevient?-
51 extrêmementiclaire':/Oaand la compofitioh eft fur le feu,.
w on* y peut: ajpûrèr di^ l'alun dé^ gUce^ de la grôffeur d'une^
^ noi(ette;;TOais^il fautécumer^ à mefure- que le pot bouti^
nr^ Voici la manière de fè fervir- dé cette eau r
: »»(^^ea £ûtiChaiiiffi^lÀ q|ia^ dans uin
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Îj6 DlPLi> MAT14lVE^PRÂTi4lUEi
T^'^^'T'TS^ ^ petif pQ^^ Qu dans une cuiller, à la flamme d'une bougie j
,CHAPIT. XVI. ^ jufqu'à ce qu'elle commence à bouillir. On en imbibe un pa*
S^ctionL ^ pjçj. QU uj^ linge blanc, & on le pafle fur toute fécriture.
Secrets ^ ^^^^ ^^ ^^^^ rappeller les caraâèresj on préfente enfuite'
'^TécwtorT^ ^^ ^^ ^^" récriture, pour que la liqueur en pénétre mieux la
>>. première empreinte* L'inventeur du fecret afTure l'avoir
n. éprouve avec fuccès fur des Titres du XIIL & du XIY,*^
^ fiécles,prefque. totalement effecés.
— - — Un autre fecret. employé depuis longtemps par les fça vans ,
Deuxième Secret- ç^^fifte à » pilcr cies noix de galle,les mettre dans une phiole
^ de vin blanc , & leis laifTer un jour entier. dans un lieu cnaud,
T^. , ^ enfuite diftiller le tout par l'alembic ; & de l'eau , qui en for^
Tom. iv.pr459.>' tira, mouiller légèrement le parchemin ou le papier quon
» voudra lire. » D. Taffin, qui donne xe fecret, ne penle pas
qu'on pu^fTe ainfi abluer le papier ou le parchemin ^ fans y
laifler une couleur qui fait voir qu'on a employé nn fecret. .
.-- — . Il eft une manière, fort fimple de faire reparoître l'éctî-
Treîfiémc Secret, lyje , qui n'aufoit ps trop fouffert àes temps ou de l'humi-^
ditéi la voici : Prendre une moitié d'un gros. oignon blanc,
biefi frais, la tremper dans du vinaigréblanc,& en frotter lé-
gèrement l'écriture difficile à lire par fa pâleur. c
Le fecret, dont je me fuis lé plus fouvent ièrvî , m'a été
•donné par D. Gerou Bénédiftin de Marmoutier : il eft au/fi
fimple que le dernier, & plus aftif , par conféquent préférablcé
;r — ::; — r— Prendre une demi-cuillerée d'eau, commune, & autant de
Quamcme Secret. I , . ^ j • j ii
"^ bonne eau-de-vie j y rapper.ijii pçude nojx de galle , qui
infufèra quelques inflans, & en, frotter doucement le parche-
min effacé. L'écriture repatoît, mais un peu ifougeâtre} je
.nefçais fi par la fuite des temps cette écriture, ré vivifiée ne
difparoîtra point. Cç fecret na.pw opérer,fùr de? papiers^
dont la fubftançe paroiifoit enlevée par l'hunudité.
SECTION IL
_^_^^^^_^^__ Secret pour C encre perpituellU & mdiUhlté.. \]y ..
Encre perpétueUe. Si Ton ne confi4ére les inventaires des. Chartes que comme
de fimples protolcçjes^ qui doivent fervjr feulémentiquelques
^nnées, pour trouver promptement un Titre demandé, il eft
indifférent, fans douce, de ie fervir de la première encre oue
A^on ijcDuvera fous (a main^tbaoïw oujaiauKajf(5..jMaisy ij Ion
envifage
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♦éiîvîfarge au contraire ces rcpeftoires, ce* recuda*, fuppofés ^'^^'''^^
Ekcrx
bien digérés, comme des efpéees de Cartulaires, ou extraits ^HAPIT. XVL
desChartcs^ comme devant, dans les temps les plus reculés. Section il
iervir à faciliter la lefture des anciens Titres , dont lufage fe
iperd tous les jours; comme pouvant^ en cas d'incendies ou
d'autres calamités, tenir lieu, un jour , des originaux, en obte-
nant du Prince ce degré d'authenticité : oh ne regardera pas
àlors^ comme iBdiflFérent,lechoix d'une bonne encre. La meil-'
leure, que l'on compofe à Paris, éft peu répandue dans les Pro-
vinces, par les frais que le coût & le trapfport entraînent*
Celle queTôny fubftitue eftbourbeufe,baveufe, blanchâtre,
jaunâtre , trop ou trop peu chargée d'ingrédiens , & eft remplie
d'autres défauts, qui feront regretter à nos ilicceffeurs, que
l'on n'en ait pas connu de meilleure efpéce. Nous donnerons
ici la compofition d'une bonnç encre, qui coûte peu, & fe
confer ve très - long • temps dans fa bonté.
Recette.
On mettra dans un flacon d'environ trois chôpines, afin de
conterver un vuide fufîîfant pour donner du mouvement j
1.^ One pinte de bon vin blanc ; 2»® Une demi-livre de bonne
noix de galle concafféc} 3.^ Quatre onces de couperofe
i)ien calcinée & pulvérifée.
On mettra fur le champ un bon bouchon de liéèe au bocal,
& on L'agitera pendant quelques momens, de taçojià bien
braifer le tout.
Il fera bon de réitérer cet exercice, pendant trois pu qua-
tre jours, après quoi on pourra s'en feryir, &.même plutôt,
û Ion en étoitprelTé : elle eft paflable du foir au matin.
Moyens pour la perpitutr.
Slîon veut conferver long -temps ce fond d^encre, on
aura attention , en en prenant , par exemple , une petite phiole^
pour là provifiond'un mois^ de remplacer autantde vin blanc^
Se de l'incorporer en agitant de nouveau la bouteiîle. Quand ,
par la faîte, elle deviendra foible^ on;rexp6feta après chaque
rempliflage , d'abord , une ou deux heures au foleii,& enfui te
davantage, à proportion du befom: & quand enfin, après
quelques années^ la vertit des drogues paroîtra épuifée, on
"■'■■■ ^ Z '
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CKAPlt.XVÎ,
Sictiow H.
EwcitE
f»«ÊTUKLLE.:
tayettes
iocoiTuptihles.
iy9 Df:pL4x^ATrQj[7£^FRATiiiu's^
* eeilerft àe reit^siie ^ nais, û ctte & nmi^ok alois sao^pièr^
ibrce^ on débouchera la Jbouteille, le temps oécri&ire pour
érapoiner aÛex de iK|ueiit ^pour doanet av xeûe U conïi&anc^
déikée.
j#vw y«r /rr Dmguts^
Le Txiî cToit être bien net, & fans le moindre fbupçon de
graiflè: pbs il fera vif, plus il fera propre à la fermentation £
lil 4toit plax ou verd , on auroit beibin de £bleii dès fe com^
mencement;
Il eft important de bien choifir la noix de galle. La bonne
*ft noire, dure, oefante & luifame. Oadoit rejetter abfoln-
ment celle qui eft blanchâtre, tnoUe & légère. EUe ne vau^
rien r ainfi pour ce mieux choifîr on en achètera le double de-
ce que Ton fe propofe tfea employer-
Rîeaiî'efl plus commode, pourbien calcînep la couperofe^
re la cuiller dU Potier dTétain : c'eft Tafiaipe d'un momcm,,
le feu eft vif. . ^
. Mr Oapré de Genefle^. k qtn le Public fera redevable de
ee fécret^ ne fe fert point d'autre encre, depuis phis der
feize «uis r la longue expérience de, ce bon Citojeaaoitinê^
pirer de la confiance.^
S E c T î o rr r I L
s cent pour des blettes iacorrupnilés^
/ ïl efl un moyen de préferver les livres, papiers^ parcRe*-
mins^ chartes, &c. de la moififfure, des^ mites & de la pr»
qure des vers. Il faut pour cela conftruire les- boëtes ou b^et^
bon papier lavé & battu, & ra^liquer^for le bois avec ime
colle cpmpofée de k manière luivançe.
Oa délaye de Famidon ou de la farine de froment & de
feigle partie ^ale mêlée?,, & bien tamifé'e, dans du vinaigre-
blanc , qu'on fera cuire dans un chaudron, comme la colle-
ordinaire} oojHte fept .à huit gouifes d'^ (à pr^^portion^
de la quantité de colle qu'on: veut faire )> on met Fail pilé^
dans un fachet de linge bien lié,, on en es^prîme le jus^^
que Ton m^ ^dans leiQhaudroa aind que le ikchet ^. ea remuaai:
i^'
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toiqotirs le tout, jufqu'à fin de cuifon , ce oui s'app^çoit lûrfi^
jk colie fite & qu'elle a acquit la coofaftancede faooillief au '^H^^P'T^ ^^^'
àpoorrupriMcy.
<lé£uit de rinai^ blanc , oii prend de Teau commune , & Sk^'^"®* ™-
dès que la colle eftàrpèu-pîèscuiœ ony jette lagroâeurfFime
f)ettte nobc d'akm.de roclie. On attendra que b colle fbk re-
froidie pour en faire tifage , & pour la bien faire prendre &:
j[a tendre ifibérente ast bois &c aii papier, xi faut de tempsep
temps, tandis que la iraëte collée feche, paâer Ja main, ou
wi tampon bien uni , fur le tout , avec f attention de ne point
écordier le papier ;.& enfuite on expofe les boetes à un air
£k & tempéré^ afin que le tom pmfle ficher à biâr.
Ce (ecffet œTa été enicoyé ck Metz, par ie S/ Antoine^ * ^
Imprimeur ,. qtileD a reaieilii la œcecœ ,'iorfai'il trayaôlèDic
«11.^74} , au. dépouillement d» Archiires dn Louvre»
/ S Ë C Tf ON !V/
Ohfervations générales Jur les Titres y &Cm
t.^ Les:pk>écauttons qa'on a pcifes , dans toi» Jeatempî^^— - — r—
pour perpétuer b dui*e>des Chanes , n'ont point aupècké ^ i^^^°*
que pliifiettcsn'aieiit été* ei«dommagée9f mais en Juâice elles ^ ^^'^
lie perdent piomt pour cela leur autorité, quand elles ne font
pomr vidées dans des endroits ei£en8iels ^ c'eft ainiî que le
décide M. d'Exptlly, Préfidenc. au Parlement de Grenoble: Arr«isdeCL<rE«*
^ ^n inÂrumeoc, dit-U, t^i^ les rats ont rongé, ou qui par lÉli^^^Avl
n^ vietllcte ,cc pour avoir étémal tenu, eft à demi pourri & pag. 33^
^ : eâEicé.en pluneiirsi endroits > iRo^mz tintis & fait pâtre ^ ne
w kifie p» d'être bon-fic v^ble^ pounrà qu'i^ né fou: du tout
«r confomnfé & gâté au^: endroits fubAantiels. >»
. Le nouveau recueil de* Ordonnances dies Rotts de France Tom.rv.û.a&t
de \à trosfiéme Tace y i^6»:der Lettres aotoriféeS'par nos Prin- 401 , 484! » 543 1
€»\ qtftèÂqn'eiles fuiSsat c^nompaes & endommagées* ^'^^
: On peut encore appuyer ces ptiacrwes du célèbre Arrêt,
rendu contre KL Duprer, Evéquedeuiermom, qui préoeïi'^
doit que kà Titres de Cathttine de Médicis, étant gâtés- âo
«•disrmtna^é^ ne dèVaiéir.plas^ âdre foi«:
IV a^Ba«les*Aâlèsi,p»Miea,Map^ille^,i^ b De re Dîpionu
Mtiireou^a»tfenQd[£àsldii,nèiWfBii^ 5S.n.x.
€adtèi»<;fftmiBb.6cB défaut» <xit ftrit; paroîtr© fouiïêi^ des m. cS. â''^''"^
Chartes trèt^fincéres^ D; MabiUoiv, M« Muratèpî , D. Taâîn . Nouv.Dîpiomat.
,; ,.' : ZiJ. '; :::, ,^Tom.lV.p.455.
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crSb BtPLOMÂTKlUE'-PliATï'^UE.
\ ^ ^^^ ont dôrirtc pluiîeurs' exemples, que des ignorons ; faute d*ei>'
. CHARmxvî..jçQjj^ certains termes, & d'être verfés dans) li^Chronologie^
/SECTian lY. ^^^ ^|àcé do6 chiffres & des mots ^ & ont fabftitué des^l©-^
^"^^' 'çons abfordes & contraires à i'efpritdes véritables. ) ^
sua? uy ES. Cependant, fitin Afte fufpeftéde faux , par des additions
ôuicorceé^ions non approuvées dans !es^iîécle9oii'ik>n fe \e%.
«pennettoit, 'étoit amorilé paDdiautre$;piécesîi0bféqueates^
: jûu^ar des témoins., l' Afte vicié feroît pleinement juftifié* '
♦ ' FfançoîsJf^.pâr une. Orcjonnance dar4.juillet' 1 544, iw
cSd^mT?m.n!-««*« aux Notaires royau» les apoûilles & les;ii)terIignesV
164X. Liv. xil. ' permettananéanàioinside réparer le £autes avant les âgnaturesk
XIV. Tit., . Dès le cûnwnenceracnt du XIV.? fiéclc,. les Notaires des .
J)rOTinces méridionales dr la France, étoiem déjà dans lufagé
de pla^)erieur${plira{b,.ouiknpleiBemdes>ni^
le corps de TAftCi^pat des fignes- de- renvois, tout à b fin de.^
TAfte , avant la relation de la fîgna^ure . du paraphe , &c. .
3 .^ Le^réfôrs d'Archives dés Cathédrales, des Monaftèresy .
-•' des -Villes ou ChAseaux fortifiés, étoient autrefois- regifrdés ^
^ oomme^ des dépôts publics. Dans» des temps de guerre^, les
JLàicsy; dépc^ient^ avec confiaïice , leur^narteslesplus pré-
.GÎeuies. L'^ablifiement des tréfors des Chartes & des Greffes
au XIV.^ ûécle & dansles fuivans, a fait oublier'Cette refFource;
' V ' oependam, bien des eaempks de dépots fom.voir,aae lançon-
. fiance fefou;inteiKarelangî'temsaprèscestitilesétM)liflèmenj«
4;^ Lesr mefures des terres om variées ,& pour les noms , &
pour la quotité, iidvaat lelProvinees^Les nom^rcl^a;;^^/ âs
^pcrchcy qui nous viennent .originairement des Romains , bnt
été les plus uiiiverfellcnMnt<:onnus^ EnrànQée-^d^ns'en fer*
PLhj^.!: * \ ' 5*^ Nty awoitr iLpas-ph» de curdoiîté, d^rit^efyftémb
- & d'éruditioo^ de vouloir, piocôt- tfouverla «fource de la ^an^
gUe Ûançoife dans^^ie cefaicnir qu? dans ie l^n ? .11. eft bien ^
peu de mot&de.rancienheiangue romîmce.^ au moins iCetn
quiiont^ emplo};^s.dàns les Chartes *du XIlL^fiécie, mie Von
ne voie dériver de la langue latiqe;. Les Oerei ^iK^JdoitiM
• :. -: en,eiiR'rçavôiem.tous.leiatio,.neib^ai^lbienr'g^
'htin, & étojent feiis^chargésr étia ;réda£ti«ndts* Aâes piu
blics^ LorCquils paflbieafi un ' contrai «mrédes^laics, ou feufe*»^
meoteùtré un Clerc lettré. & unLaïc quine rétoâtpoint, il*,
avxnent foin 4c fe mettre à la portée du contraôant non lett*
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%
OM^ERVATiaifS SUR LES TlTRSf. rSi
ip^, èh écrivant en langue vulgaire les conventions-, c'gftrà-SSS' .'j!
dire , eii firancifant tous'lfiymo» latirâ , énforgeant des phrafes QHAPIT, xvii
entières , Latino-galliques ^ oui font aujourd'hui le.fupplice de ^ * ^-^ *^ ^ iv.
«eux oui font oUigét^d^'en aorfnet FintelUgence. OptiavATioKs
. 6.^ Dans le cours des XUL & XIV^ fiécles, nos- anciens >"**"• '^^^'^^
au Ueu de ^aner, furcharger , ou raturer d'un trait de pJ^e
un mot inutîlel» avoientCDàttime de nettre des^ points au^eA
tù»^ ou-plus foùvettt aiMileâraus du mot inutile/ pour (igoiÊer*
[u'il étoit de nulle valeur. Pacexenttple, dans Domine non
ecunJàmfi^^f^àm i Sfc. le premier mot S ccundùm eft iuppo£i&
rayé , raoyenant^ les^oints tpt'-On a mfe deffous^
• 7;^ Avant le XVi/ iîécle , la prononciation françoifé étoîf
toute différente de ce. qu'elle eftanjourd^hui} & quelmiW
«ni parlerait afôuellement le langage du régne de Louis aII » -
féreit difficilement entendu , encore moins celui du régne de
Philippe- Augufte. Plufieurs patois provinciaux, font devenus»
inintetiigibles, par k feule raifon cie la différence des pronon-
ciations^) dontiofi^en quelques exeniplesL •
' Prefque toujours ,. après la lettre a , nor ancêtres avoienr
eèûtume^e mettre uh i :• va , vaiê j âge , c^igt ; peffonnage,-
perjonnaige ; village ^ villaige.
: 'Foutes^ les iyllabes oue nous prononçons en 0 s'écrivoient
paror^: clos, cloux s foffé j fouj^é i prochain ^pràucham.
•^ Et tout ce que nous prononçons en a^> Vécrivoit par {? r
nme , rue ;i Louif , Zc?ï>y jomr^Joyn •
• En- 1184 les Inots en on bu un étaient terminés^ par um:
taifbn , raifum ; RocheCorboh ^ Rocheccrbun j ferons, ferum^
La dipthongue eu , était prononcée par oi fmeubl^ j moi"
iles; immeubl»^ inmèiblis^ 1395-.
' L^n^èâtif p^éfent dfcs-ytfbes fiitiffant euh w , fe termitroit
•n. tt« rpéut^, /we// meut, mueu
• Nous avtons^retMWché, & il tfy z guéres plûs-de 1 50 aftsf.
toutes \e6h des mots où elles ne font plus afpirales , &: que*
nos aAciens'plaçoienf au milieu dey mots Jean^ Jefus^ parc^
qu'ilii'k^ afpiroieiit Jékm'^^ Jèshus-^ iious^ rav^onr kifle dans'
AifUt que néui afpirons^ mais «idiis en avons totalement re-^
triché le^c qui âiifoit^pttononcer iVKûAi/> quir eft devenue
trop dur pour nos oitilles délicates;
i Èna 280, & dansie.iiéck ^vant encore ^^on mettoitiuni
jgoint fur: Ul lettre ^ > J?-
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WSSSSSSt & en iM4»&<ii>"sl*^<i^*>xfiéciesqiii ont films feXHPj
CHAPIT. XVL 1^ iieu ^ pointsiùr ks £, OD pbçok un accent aigu iy cpteb
Sx«Tto« IV. quefok one loneue î.
OBMavMnoK 1^^ pointtiinrl« i n*<Mït «ères me ormoc c3q$ aaeienos
va u. TiTBw ^ le^^iieu <la XVI.* fié?le.
^ leâuredu vocabuUire/'/mKCMR-^fAjfiw, achèvera d«
faire fentir^combicii randeif idiome de notre bugue, diâere
du nouveau. Dans le XVP fiécte , en France , & plus partial
Hérenient dans tes pays d'obédience , voifins de FAileinagne «
on avoit la âireur d'italiani&r prefque to» les ncnns proprest
Gérard, Gerardii Janedj JaMMtii Pagel, Pas^Uu Lès £c-
cléfiaftiqiues leaUens , nomah par les I^pes aux bénéfice» de
90S provinces, avcHent imreckiit ce goat.
Mém.furULorf. ^o*^* cncotc quelottc» obfervatioos «^i font paniculiéreft
6c le Barr. p^jùi]. * à la Lorrùoc i i«s dottUes w ie pronooceni à>peu-près ea ^ ]
ainfi wai fait «W.
. Dans les term^naifons en iaig des noms aUemands, le l'tte
fe prononce point. CelUs en ^n font ^«e«n , nuis ce n'-eft
quelquefois qu'une e^ce dTafpiration , qui iè cite du iot^ de
b goege : feuveat il en eft de même à%ck. Sa quattd on la
prononce , c'eft un /:.
Vu a le (bo de notre i, Su Ta celui de IV^ lor (qu'ib ont deux
accens aigus.
. Qœln^ois tel nom», font cojapofés : 3a<hf<fû ie trouve
dans pluueurs Titres , fig^fie Ruijeaus cher, fa^t } fù<Ur^ ls«s«
S.® Versl'aa i)40) ^x* commence à voiries femracs>éaon«
cer, dans les Ac^es publics 5c privés» leur nom de famille
avec celui de leur, baptême : avant ce temps» les £smille$ des
femmes étoientabfolumentisaerées;. ce qui çâ fort embarrai^.
&nt pour lesgénéalogies , emie'cpftemoientde ponec tenom
de baptême : Pierre Bedoif & Cécile fa fifime^ Cet ufitgA
varie encore pendant tout ce fiécle & la moitié du fiâvant*
Une fmgularité, qui n'échappera pas aux amateur»de Tanû^
quiié, c'eft que les aecieesne portoiem que leuc nom de b«^
lème 'y celui que nous appeUcMK dp iîAnille». n'étoic qn'un fo*
brkjuetquelq«eéQi»ii^ieuii, & que nous fi>uffiririoi» aveift
]t«ifie:Xam^«/fW, <&£: li Bornes ( le Borgne ) i t^y^jMdfmttm
iiComeres(\tCQXX\9xà)\'^ 1 1;. FniencjÊt Sarmcem» ( i'Atabe
Qule Cocâiice )j |5 $^6cc«CeiN:Qitau)QQfli'bQii:unjD0}rttnbieo
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rffupreâ cofriçer k$ ridkuk»,*peiât-'éere luêtnc k$ ¥ic«s
ibimes^ onftjoatoitôUP0«defc>ftêraecelui dw père & leW ^^'^'*'-*^^^'
Paul , i zio. Pewt-i^re l'amour fiUsl & ^triiwiqu©,e»tK)iei»-
âU p^wr quelqiK<jb9&tl»iS'C€iteadditi<>Qi
S 1 c T I o N r. ; ^
Avec le commencein^t ^ fiécle oè Vicms vivcms^, on a inconvéniens 4es
>â pafler la mode des baux à longues années. L'utilkc pubt*. ^T^^^^
ipje, ri«iéîét des propriétaires, cetui des enûplwécyres, tout ^^v^V^^^^^
7 a g^^* ^•^ La-décor«ioii<ies Vftles en foufftok, en ce
<Ri'wi preneur à bail emphytéotique, peti fi^nliMeàTembeHil^
-jtemrat é'un feémage, dont it ne jouifibit qu'à tkre de précaire ^
4e coMen^t <ie s'y maintenir à F^br i de Vûiteflipéne des faî^
IcmSj ùitis s'occuper de falignement du terrein, m de l'uni-
formîté 4e la façade de iz noaifen avec ceUes 4be fes voifins r
delà cette variété choyante dans les nies les plus fréquentées*.
Les Pfopriétaîr», en Second tieu,^ & pk^ ordinairecnent
ies Corpseccléiîaftiques& les Communautés relieie^ies, t?op<
peu ailées, pour faire les avances d'utie conftruâion de mai-
ion y donnoient leur terrein , ou vuide , ou en maaife ^ à baîfe
emphytéotique de quatre-vingt-dix-neuf ans , plus ou moins,,
o» à plufieurs ^es, des |>reneurs , de leurs ^nfans & de leurs,
^tits^fifa», à comUtiand^y faire élevet uii bâ&ment conl<-^
mode ^ & de fentretenir ée toutes les réparations groâes 8c
menues y {om la redevance tf«ne tente très-modique. Le dé-
favantage qm réfoke de ce traité,, confifte en ce q«e le cens^
^devient p» la fuite très-inodique, foir par 'Fau^meRtaiion^
confiâértble ^ loyers de la Vtlle , fi h maifi>ii arrentée eft
ayantageufement placée; foit par la ^Èiminution 4e Kinti^in-
féque des e^éccs , diminution qm anéantit prefooe le ccflsi
vaimuel: joint encore le Tifi^ue^de perdre tout à raifr te fonds
tfieeenfê, fi les uTufraitiers, après quelques* fiéctes, vcttleAt
feîrèpaffer l^mpfhitéafe «oiir unbail à rente rachetabk , &
jfi i'q» ne peut ^«)ttver « contraire par îa repréfenmtion du»
litre originaires per9u dans^ temps de calamités*
Lespeoeurs^ ileft vcai^.dottncâent (bavent une &mo»
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comptant à la Fabrique ou Hutre pour avoir le bail à vîe; mtfe
CHAPIT. XVI. cet avantage paflager ne pouvoit jamais balancer les dommages
Section V. inféparables de Tarrentement : enfin, lorfque 1^ années de
•DM Baux A ^K Ferophytéofe font expirées, ou que le nombre des vies^ fixées
^lE. p^ j^ ^^^^ j^ j^^. j ^ ^^^^^ ^ ç^^^ remplies , les derniers def-
cendans des preneurs originaires, font également grèves^ ea
ce que leurs ancêtres n'ayant le plus fou vent fait , dans la mai-
fon accenfée^oue des menues réparations locatives, ils fe trou-
vent diargés des groffes réparations par le titre primordial:
cce qui peut caufer leur ruine/ A tous ces inconvéniens on pour-
joit encore ajouter , pour le compte des gens de Main-
morte : I .^ La crainte d'être recherche par ramortiffement que
Ton a tenté quelquefois de faire payer aux Ecdéfiafiiques , lorf*
jgu'ilsrentroientaans leur ancien Domaine; 2.^ La divifion ou
uibdivifion des héritages affeâés & hypotéqués par les pre-
Jieurs originaires, au payement & aux réparations du bien
arremé: fubdivifioa opérée par des partages de famille; 3.^
JEnfin , la vente de ces ny potnéques^ fur lefquels il eft impôt
fible de veiller continuellement.
Ces inconvéniens ne font pas fans remède. Les MagiArats,
'qui veillent à rembelliffement des Villes, peuvent, comme
on Ta vu quelquefois, s'oppofer à ces fortes de baux emphy-
téotiques , à moins qu'il n en foit préalablement fait informa--
xion de commode & incommoda.
11 y a une Sentence du Bailliage de Toul, rendue le 3 mars
î 69 3 , contre des gens de Main-morte , qui avoient paffé un bail
\à vie , fans obferver les formalités prefcrites par TOrdonnance
de Blois. Cette Sentence a été confirmée par Arrêt du Par-
lement de Metz, du z8 juin 1694, & imprimée.
' Les Propriétaires, par cette fage précaution du gouvernement,
ne ct-aindront plus rien à l'avenir , pour cette efpéce d aliénation
de leurs fonds, ûtués dans Tenceinte des ViÛes : & pour ceux pla-
cés dans des Campagnes , ils ne les donneront plus fous des rede-
vances en efpéces pécuniaires, fujettes à trop de révolutions;
mais en grains, ou en vin ppur les Pays de vignobles: cesdenrées
ont^ dans tousles temps , une valeur intrinféque âç proportion-
née à la rareté ou à Tabond^nce des efpéces.
Pour le paffé , il feroit à déûrer que les Seigneurs eccléfiaf-
tiques & laïcs fc réuniffent, pour obtenir des Cours fouve-
* raines.
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ÎN.eoKVÂtTiElTS DES AcûEUSEMEKSi j«j
taînes, que les détenteurs d'héritages çn roture originaire- ^'*— '*^— SS
ment démembrés des Domaines de la Seigneurie, & donnés CHAPIT. XIV,
à emphy téofe ou à vie , payent la redevance en argent ; non S e c t i q n Vw
ÎTur le pied de la valeur aftuelle , qui eft confidérablement di- i^^^nvéniens
niinuee, par Faugmemation des ^fpécesi mais eu égard à l^^"^^^^ ^ ^^
valeur intrinféque de la rente , dans le temps ou le bail à vie
ou emphytéotique a étépaffé.
Plufeurs Académies de France , s'occupent à faire la Mm-
paraifon desanciennes monnoyes avec les nouvelles, relatxver
ment à la valeur du bled dans chaque fiécle } & cda dans le
deflein de parvenir à la jufte balance que Ton prqpofe ici. M^
Ereminville infifte beaucoup fur cette converfioa des efpé- R^or-dest^'
ces. (*) ,. . lo».**
LeçParlememfavoriferoîent j^fans doute, cette dea^nde. Ce-
* lui cie Metz vient de manifefter fon intention dans un Arrêt,
rendu le 30 mars 1 761 , pour la converfipn des francs barrois
en argent de France. La Demoifelle veuve Louis Vaultrin.^
^e Toul , qui s'étoit rendi^ appdlantexl^une. Sentence du Bail-
liage de Toul, dp 29 mai 1761 , répétoit au S/ Nicolas Bef-
fet dé la même Ville , intimé , une rente portée dans un con*
trat originaire du 10 juin 1705, renouvelle le iS oftobrîf
4737, au capital de 3000 francs barrois, faifant 1285 liv.
14^. 3 dën« à raHbn de 8 £ é den. le franc barrois. Il s'agif*
Toit de décider, fi la rente feroif payée en argent au cours de
Lorraine , ou en argent au cours de France i ce qui faifoit ^
«ne différence d'an quart & le fixiéme du quart ( un Louis
,d'or de 24 liv. de France faifant 31 liv^ de Lorraine. ) « Lbi
» Cour a mis Tappellation , §c ce dont a été appelle au néant^
^ émendant , condamne le Partie de Lacretelle (le S/ Beflet )
♦> à paffer à celle dç Pacquin X la Demoifelle veuve Vaulr
^ trin ) Titre Tiouvel du Contrat dont s'agiç, portant fomroc
Aa
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tt6 DlPLÙ UÀTiq^ZTE^PRATiÇ^VE.
~ ValTaux a« Seigneur dk Fief, pour reconnoiffance de Ta <iR^
iMÈSlT. XVI. ]^Q^ 5eîg8*arie, encoM moifîs , des rentes conftituees en it*
51CTI0K V. Aetttjdom le capital (bavent a été rfimbourfé pfefieurs fois
lircoKréNiEi» ^^^^ ^jç longue fuîte d'années } mais feulement des cens oxx
ws Baiw a v«. |,^,j(^ i^pu tacketabl» , qui repré<entem ou qui devroiem ié-
«itimemem «préfenter , une partie dufir uitque perçoit annuel-
lement Temphytéofe.
' :Ce$ idées ne font ki traitées que rapidement & parocca-
^nj elles feules peuvent former la matière d'un bon Mé^
moire qui , fans d<Hite , feroit bien reçu du Public , fur-tout des-
gens de Main-morte t puisque depuis FÉdit de 1749 ils ne peu-
vept plus acquérir > il eft fufte de. leur ouvrir une voie de con:*
*' ' ' ■ fer ver leurs revenus, confidérâblemem diminués par fcs guer^
s«s du fiécle dernier^ & par les autres fléaux qui en font le$.
* fuites^
• ( Voyt:^, ci-ûpris, Sf(L VIT! y Us autres Oêfentations fu/^
iés AnhivesA
S E C T I O N V L ,
• f. '
' Formule d'un Traitjè avec u» Archiviste-
enfidic fera écrit le Traité y comme il fuit :,
laitt ayec im .
Archiyiiic Nous fouffignés N N * -^ * Députés êSi Cftapme de ÏÊglifè
de .••••• à Tenet des préfentes,, par Aéle capitulaire du .•••»
du jpréfent mois , dont expédition eft ci-fointe, d\ine part*
Et N * * * Avocat -en Parlement , choifi par Meffieurs ^ pour
f ordre à mettre datts leurs Archives , avons fait k préfeni
traité en exécution dudit Àôe capitulaire. & fômmescoovê-
nus réciproquement , nous Chanoines fufdits, au nom du Cha«*
pitre, & moi N* * *^ pour remplir les engagemens dé;a pris
par ma lettre écrite au Chapitre^ datée de la Ville de.^.- le.,.^
auiS dernier, & amiexée auxjpré&ûtes^. '.. . -
Art. L Que WMieurs âffeéferontv ^
tent à mondit S/ Nf** Âf lèjâr Ci^eS4^&
'par chacun an, pendant tdut le temps qii'iF fera en état de
•travailler , le tout par forme de penfion viagérd', qui lui fer»
. payée par quartier ou par ûxmois^àfon choix»
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TjidiTi AVEC Vit Archivistes^ itj
Art IL Que û des infirmités habituelles^ ou le graïuil âge ^ '
ïe mettoiem hors d'état de pouvoir retoplir {es eugiigemens, ^^^APIT. XVL
au point que MeîEeurs fe trouveroient obligés de fmjftîtuet ^:^^'^^^^ T^
«n autre à fa place, ladite peiriion, dans ce cas feulement,. riait
^ trouveroit réduite à moitié. AiicTivTsTa
Art. IIL Que dans le cas de réduôion de ladite penfîon , elle
«e fut^eroit, même réduite , qu^autant que mondit S.^ N '^ '^ *
^emeureroit fur les Ikux, pour pouvoir y continuer â prê-
ter , au moins, le fecours oes iumiéres'qui feront néceflaire-
ment le fnût de la connoi&nce qu il acquéretades Titres &
des Droits du Chapitre*
ArL Rf * que mondit S/ * "* * ne pourra s^abfenter huit jours
£ins permiffion du Chapitre , annoncée par Aôe capkulairev
Ait* V. Qu'il ne pourra travailler* ni pour Particuliersi
ni pour Communautés, fur-tout dans fie gçnre fînguUer d'aï*
langemeat d'Archives ou de déchif&ementde Titres » pour
|>erk}nnes qui iSsroîent en procès avec le Chapitre, iajis la
perffliffion expreâ« & par écrit dudit Chapitre*
Art. VL Qu'il mettra les Archives de notre Eglife dans
f ordre énoncé au mémoire & projet ci^deiTus; pourquoi le
papier lui fera fourni par le Chapitre*
Art* VIL Qu'il & chargera f!e les entretenir dans le fufdit
ordre, après les y avoir mis, étant choifi fpécialeoient & à
toujours pour cet ck^^t i & qu'en outre il veillera à ce que
Toidiie, mis dans les Archives des bénéfices dépendans de
cette Êglife , y foit e;iaâemeQt confervé , ou que même û l'y
mettra, fi l'état, dans lequel e^les k trouvent ^n'étoit pas )ugé
fuififamment clair*
An. VUI* Que le Chapitre , au moyen de la penfion fufHite
^ * * • *c * *« * «iCera abfdument nutître de L'employer à tout ce
2 ai a raprort à fon temporel, amfi qu'à celui deioits bénéfices
cà iês jiiï^res} £>i£ pour mémoires à drefier, dépouillement
ff anciens Titres^ opérations ou vérifications d arpentage,
levées de plans ; foit dans le cas échéant de le çhoifir pour
fon Secrétaire;, l'empbyer à Tadrainiftratiqn defilits b^nér
iices, iàus que pour ce il piiile prétpndrff aucune augmenta:
tion d'honorairei } mais ftotement le cafiiel ordinaire; c*eft-
ikdire, les droits diftîngués de* ^ppoîntemens fixes : mopdà
^' N* * ! deveoam par le préi^nt «raifié^rhomme d'afifaii^t
' Aa y
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1 & de Confiance da Chapitre en tout cas & en toute occairibn;^
ÇHÀPïr.lXvi, ^ Ai-t. IX. Que d?ns le cas où ilTeroit obligé, pour affaire»
Seçxion yi. J^ Chapitre & pour remplir fes commîffîons;, de fortir pour
T R A I TÉ jiiier^ foît dans les Terrés des Prévôtés , fait ailleurs^ fes fraîy
av^cun g^^ébojurfés lui feront remis fur les mémoirés^ de dépehfti^
ARCHIVISTE. ,:^ i • ^
qu il produira.
. Afr. X. Que îè Chapitre pourra lui demander la levée dès^
platis dé.fes Terrés, Biens & Seigneuries, (bit en tout*, fdît*
en partie } comme auffi la rénovation de fon Terrier, Ç* ) Ôf
généralement tout ce qui regarde les opérations phmimétri*'
ques^ aux fimplcs conditions de Tarticle précédent.
^ Art. XL Quemond; S/ N;** * ne pourra à titretfaidfe,de
Comflïis^ C autre que celui qui fera accepté par le Chapitré
& par lai ftipendié, ) ni fous aucun prétexte (]^e <:e wit,.
introduire dans les Archives , pu dans fonlàbôratoire , aucuntf
perfbnne quelqu*elle foit , foit Eccléfiaftiquexlê TÉglife, foîf
autre de quelqu'état ique ce puifFeêtrèj à moins qu'elle ne
foit accompagnée de Quelqu'un dé Wèffieurs, particulîérei
roentde ceux chargés des Archives > quit regardera cônime
députés à leur confervation , & prépofés jptus {Particulière-
ineru à ^exécution du- préfent traité, ou au moins d'uà Char
tioine : cju^en Qutrç il ne- pourra tranfjiopter même chez lui^
aucuns papiers, fî ce n èft pout une^opi^ de Tôngue haleine^
mais qu'il ne travailler» que dans le Tréfor^méniéi, ou dani
Jè,Bureau préparé, à cet effet, proche TÉglifej&dans'^lequet
lui fera entretenu un poêle, (**^) pendant-rhyvcâryauxdépèiâ
de la Compagnie. - .
Art. XU. Quç npnfeulement il ne fera point tenu de pafler
îhdiftrnftement& au premier demandant les Tîtres^& Papiers
de cette Eglîfe \ mais même qu'il né pourra en communiquer.
à aucune Particuliers , Chanoines^ ou^Béhéficiws, que de Fâ^
veu du Chafritre, attefte par Afte capitufeire; & dans des
cas preffanj &. extraordinaires, fur la parole feule de M. le
Préudent du Chapitre , Frocureur-Génefal,ou premier Com-
mifiaire aux Archivés j & alors il ôe lés donne» que fous récé^
;--^ \ — ':^ -:--^- u.^-, ;i ::-.; '^
: (î*^ ) Si les Ténîeis ^ rcnpHTcÇer font çonficlMbles , W feut poir recours â«
Traite avec un Commiiîaire.à Terriers y dont M. FréminyÙlç a dpnné un modéle^^
Tôm.LRenov. desTerr.» * > : •
C** ) Une Q^eimnéet tftbtanoottp plus f^oa, fbHtotttpourte^jpoitrinaû^ei^
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> Traita ArE^, UN ARCisit'rsTâ. rf^
tnffiT porté fur fon Régiftrc, annonçant la pièce prife & le ^
pur (te la fortie d^icelle. . CHAPlT. xvr.
.. Art. XIIL Qu'il fera chargé de faire rentrer, au moinsdans Section vt
le cours de Tannée , les pièces qui feront forties , & qu'il aura T k a it é
avec un
«il» attention, autant que faiœ le pourra , de ne oommunicjuer ^^^
qura expéditions ou copies, pour ne pas rifquerles origi- ^^^^^^''^
aaux. Ala remife de chacune defquelles pièces, il dèchai>
eera fon Régiftte. Et:Mèffieurs les Ckanoines Archiviftes veitt
ttrontplwparticuliéremem àrexécmionde çe.XUL artido
& au précèdent.
Aft. XIV. Qu'il ne pourra ,.même pour ifbri ufage propre ,.
paner cher lui, ni y garder aucuns extraits ou copies, qvt
concflméroient Uadminiftratioh ittérieure & fpiritueile , ou Itt
bien temporel de FËgHfe i & ce pour prévenir les fuites que
|)outroient occaiîonner ces papiers égarés, ou tranfinis en.
mains étrangères par le laps de temps.
. Le préfem traité à été lu & ratine, par Meffîeurs dans lè
Chapitre, générai tenu 6£Jourd'hui .;.. . ^. .
; Et mefdits» Sieurs ont chargé de nouveau^ MefEeurs..,.;
kurs Confrères de lefigner en leur nom avec mond. S\ N* ***
Et à rinilant mond. S/ a^yant étéintroduit en Chapitre par
le Secrétaire, le fufdit traité à été de nouveau lu devant lui ^
après quoi.il a promia Texécuter^de point en point, & gardcf
«xaftement leiecfer& la fidèbté qu'exigent toutes (t% fonoions*
Le préfent traité fait double entre les Parties à.....ce«.««^.
S EG Ti 0 N V PK
Avis a MM. les Commissaires Gaildes - Clefs des:
Archives^
Pour être affichi dans l'intérieur du Chartricré^
. ix^ Lorfqu'on.aura befoinrdéf quelques t Titres, il fâudraf ^^^V-
toujours commencer par ouvrir les inventaires , chercher à la *"* S^^^aT^
iable>.& recourir à la layette, à la liaffe.& au numéro indir ^ ^
^ués par KinyentaiTe.^ ,
; tJL dLua Titce demandé.& iu'ventorié ne fe trouve point
dans la layette indi^^uie, chercher cequ'ilcft devenu 5 ^Afi&
fe Régiftre d'entrée & fortie. des Titres.
y^^ S'ilJfe trouvje des.coptes^^€oUationnées jointes avec, le:
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'fiSSSSSSSS^ Tixte original j ne prendre que la copie^ & laiiTer conikoii?
CHAPIT. XVI. ^Qj^^ 1^5 originaux , qui ne doivent être déplacés que pour
SicTioK vn. dojiner au Notaire, pour en tirer copie ou jpour conununi*»
clliîilr- ^"^' ^ Meffieurs les gens du Roi, loiiqu'ib iexigent.
*Aa€Hn^Œ$^^ 4.® Si l'on ne trouve piu dans une layette des Titres fiif.
iiTans, pour établir un droit honorifique & utile ^ avoir re-
cours à la table générale des tables^ aux Cartulaîres^ aux Ré»
fiftres capitulaires & aux Comptes de recette , où Tatticle
emandé a été porté^ en remontant de dix en dix ans jufipi'à
Torigine.
f «^ S'il s^agît de réparations é'Egtifes, avoir recours aux
métnoires des dépenies de MM. les Régifièurs du tempord^
Prévôts & Receveurs 9 & feulement depuis l'Edit de •($95 ^
qui fixe ^ pour k France^ les char^ des Décimatetns« Uon
joindra aux ménuïîresy lesquittaacesde réparadoos faitesii r&.
gli(e en queftion*
6.^ A mcfiire ou'il entre des Titres dans le Tréfor, retirés
des mains de MM. les Pcéfidens, Procureurs* généraux^ Pré«
vôts^ ou Receveurs , MM, les CommifSaires aux Archives
auront foin de ks diffa-ibuer dans ks kyettes & dms les lîaffes
qui kur font propres, de ks coter par numéros, & de les
inventorier laa>niquement i U iûice des inventaires déjà hm ^
en obfervant de ne faire écrire fur ces inventaires qoe par de
bomm mains, & de porter à la tabk ks articks ^OTtés à
rinventaire*
7.^ Faire toutes les diligences poffibles pour faire rencrer
les Titres fortis Jun Tréfcr & kifcrits dans: le Régiftre à ce
deftiné , en écrivant pour cet effet aux Procureurs chargés
des affaires de la Compagnie, .à mefiire que les Procès, qui
avoîent occafionnés le aépacement , feront finis.
^ 8.^ Tous les ans, replacer dans les layettes, les liaffes ou les
fimplés numéros volans> qui en auront été tkés dans k cours
^ de Tannée* ^
NotJ. Les trois ékrnUrs anicHs /tarent commodimsTU Ji /Un dans ks
beaux jours du printemps , vers la mi-carime : c ejl le Hmps de
. Pannie oà Pair ejl U plusfdn^ & 0a U efi rwAm dangtreuM Jf
fi/owmr d0M$ kê Arekireu
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OBSMRrATlOTfS SPM LES TlTRKS t^%
SECTION VIII.
AuTHES Observations sur les Archives, chapit. xvi.
El Us Titres qtdy font conunuSy tirées de la, tabU des Me- ObserVati
. moires du Cierge de Fraruey aux mots Archives ^ Titres^
SUR LES
L« Archives ne fom pas authentiques > fi elles ne font éta* ^^^^^^^^
biies par PaiHorké <l*tm Supérieur qui a droit d'en ëtabhn
Mais il faut : \^ Qa^eUes kmîh contervëas dans un lieu pu.«
Mie. x^ Q&TelIes le (oient dans un lieu où ti'çn ne garde que
des écritures authentiques. 3.^ Quelles foient confiées à I» ^
garde d*uo Officier ptibUc^commispour cela« Dumoulia^fur ^
k Coutume de Paris , Tir,, i ^^ des Fiefe. Seô. 8 , au mot Di^
nombnmenty r?.%\.%i iuivans ,^ s*ettt eirplique ainfi : Ht^c tri^
imp^rmnt Arckivum puklicum^ Pn/ffum quad adftrvetur ipt
hco ffuilico. Steundum^ in iûco uhijolùm authentic^ fcripturût
Hponumur. Ternum yfub cajioiiâ Ujffkitdis puhlici ad koc de^
/tfr^^Celnrifcondiltecrte, Panorme , Deciu)], Felinus ^
autres Canonèdes & lorilconfukes^ qui ont écrit la même
chofe.
Quant att* copîesdes Titres , conférvéîM dàns»de pareilles
Archives, il ne fuffit pas, en ks produifant, qu'elles fpienr
âtteOées par celui qui en a rinfpeélîon *^ mais il fout qu'elle
ait été faite prfr automé d» Juge, & la Partie préfeme ou.
duement appellée. C'eftce qu'a^ôte le même Auteur dans
Tendroit cité n.^ 27 t Si autem producatur exemplum illius
fcripturttytunc nûnfuffieittefiimonfumpnepc^jui Ârckivi i fed
tàm hoc rtquintur ffuùd Judids auSarit^e & patte vûcatâj fit
faSa exemâUuio , per notata ht authcnu Si quis aliquo docu^
mento^ Cad. de Edend.& itndeciditPauhe in cutkenf^ \ad ka^
^fic. QuodinijuBt Gemin. inCQnfiK Sst.fidèm adAUtn^quandôf
js^^pofitus Arthiri tejhtttrfic iantineri in lihr^ Arckivi^ deiei
intelkgi , quando extrdSum fuk exemphtm in prétjentiâ vei
tontumaciâ ad^trfarii, Jndite auSore; aliofuin ilUid diohim
effet falfum. Ita^ etiam refùhit Cardin. Zahar. ConeiL 71 , &e^
Les allégations tf incendie, dans lefquelles oa dit que les.
Titres ont été brûléi, ne font pas reçues fans infoMnatîon,,
jpar laquelle rincéndieées Titres, leur é«it, & ce qu'ils conte-
iaoieht , ont été confiâtes.
- De droit ^ les fimples énoûçiaticms dans un Titre ne foi*
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* ^^ point de preuve, fi les pièces énoncées ne font repréientées;
CH APIT. XVL L'authentique , Si inaliquo codice tdendo , y eft exprefle , no-j
^J^^^'^^'^^tre ufage eft conforme à cette loi. La: Clémentine Lineris^
BsiRVATioNs ^^j oroonnoit d'ajouter foi aux énonciations que le Pape
wa i:ss ^"^•g^piQyQrt dans fes BuHes, n'a plus lieu en France. Les fur-
priles qui en réfultoient Tont fait abolir par le Confcile de
fiafle. Seâ. 23. Art. VII, dont ladifpofition a été inférée dan<
la Pragmatique , & confirmée par le Concordat*
Le renouvellement & la confirmation d*4in ancien privi-
lège ne donne au Chapitre^ ni au Monaftère qui fe dit
exempt, aucun nouveau ^roit-, maisconferve feulement l'an-
cien privilège, foppofé qu'il y ^n ait : Innovatio pnviisgi^
ia//«,ditle Droit, novum jus non tribuit^fed antiquum^fi
quodJiL tonfervat. Cette maxime eft cof^orme à la décifioa
d'Innocent iil, concernant les Monaftères de Jouarre auDio*.
cèfede Meaux , & de Garderens en Allemagne. Par conféquenc
les Bulles de confirmation ne fuftifent point aux exempts pour
établir leurs prétentions, s'ils ne remontent à celles qui leur
fervent de Titres conftitutifs & primordiaux. On ajoute mémQ
qu'une longue (liite de Bulles de confirmation ne tend qu'à
rendre leurs prétentions plus fufpeâes. Pour que les Bulles de
confirmation faffent Titres & fervent de preuve ^ quant à la
poiTeffîon confiante & paifible, elles doivent renfermer la
daufe : Quceju/ii & pncificè pojjîdeiis^ ou autres termes équi-
valens.
Pour éviter les troubles que des Bulles fuppofêes*ou fur^
prifes pourroient caufer par des claufes infolites, & con**
traires aux régies de l'Ëglife & au bon ordre de l'Etat, on a
crû , en France , au\)n ne devoit'permettre la publication àt
ces concevons. a'exe;nption^ & d'autres privilèges & nou-
veaux établifTemens, qui font un changement notable dans U
difciplinede l'Ëglife K dans l'ohfervation des faints Décrets^
qu'après qu'elles auroient été vues & examinées par &t% Offi*
çiers prépofés à cet effet, & qu'elles feroient confirmées par
^({s Lettres-patentes de; nos Roisj fbit que ces concefHons
aient été accordées par les Papes, foit qu'elles (oient émanées
de l'autorité des Conciles.' Et le défaut de Lettrés -patentes
donne lieu de préfumer que les concevons font faufles, ou
^ê le$ l^res de confirmation en ont été refufées* Cet ufagê
eft
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OvssuvATi» ns 'SV9 '^t Pstt^ji&ES. ^r^
«ftfbiBiéittr C8 qde-fc Jtoi &1«MMaftaif»$ i foiw iÎJn'tUto-'iU^ — r-. — ^'
«té, font diaiftés xlç vfeifc «xécueer U!S'']^mb Dé^vetSj qui çhapit. XVl.
règlent la difcipUne générale de i'EgHfe^ipi» urie fuite de ïfaSictïôNVm.
fjroteftion cp» les Souverains loi doivenf. LèJ exemptions ^observations
étant des exceptions de cette ^i&ipline 'générale Qu'ils font*"* "* Titrée-
«d»tigés de faàpe obferver dans leurs Etais } on a émtné qu'il
tonvenoit cpfils iflterpofaflent leur aotbirité pour- ért confira
mer la 'Conceffion & ea affvxet f exécution. Cef^é! ancienne
^ct^ae fe recK»que dais^ les formules de Mdrtulfe : Id fé-
conde contient le modèle de» lenr^s de confirmation qiie dé
^ temps les Hms ea accordo4ent. M. Signon^ dan^'^s notes
#r dsNe ibrâcuie en apf»orte -d'autres |>re»v€s ^ iÀtû que Ml
<lb 4ikitca , dans le trowéitte 4ivrc Jt 'Conàonliâ Sacérk&iUé
'imftem'Qsxp, iS, La queftiottefttraiféedâns pitffieijrs Hài^
doyei* de M. iô Préiident Takra , portant la parole tn qu^Éé
^'Avocat-général , dans dfô caufes d'exe«ption,
N^ 5 E Ç T I O N IX.
.'.,j; ,, .. -^tïutd^ pour former une Gdfiéaîo^U, - •,. -,
•..jCe.a-a4«é'-conf*cré^îi?atiUté des Selcheurs eccféfiàftîqliës-, Méthode pour
toôuî' 'ferait égalenaeflt' aux Seigneurs laïcs, prôprîétaîtes de former un Arbrs
-TetPès ocrées ; nvHS çfowp lé cendre plus parttculiéreihent ginéalogique.
«fifo »4'a «ûbtoffe ,■ no«s donnerons une méthode! fîniple>
touKte; jÉc ifocifcij JvoOt-; f (irtner «n -arbre de ligne , prîè , taiA
for les Titres de- *i'>.Sffigtt«urîé,, que ftit^ès documens épars
dans divers Chartriers : plufieurs opérations dirigeront la mât*
<jfeedû iSéiifealogiiW' ^' ' > - - •
'- ■■ t.* Si te»«ChaîWs4ô^^i'g»!e«riô né font point féfJarées
de cdtesjdulSeigftéuf, c'«ft«â4iire,'^ô'fes Titres dé-faihille,
<»minfe., coittratS"de*i»riagevV<sntôS, é<fhaftges, téffamens,
<pawiages,j&c, ïoji^cdittÉnefloeta- paiPifaire cette divifibn gé-
nérale.
r. i.'^Tdus^s'T'îwesdefenillie, Metvfëcoués j aërés, fétHiçs
^ d)lbataâ^ 4Jec«e«b :pduiprÈ permcieufe à cèux^ui.lei
winoeHt^ oft''lés'ri(lép4îeiraî {lSh$ leur «htiërV pour les ^riiçftfciiè
tdl9s:fôt«;«ti'fofejht;;ôtt|ftsi*ff».. i- ■ -"''L ^ :,:::... -y :
î- -H^tlaniôspairoftitt-ïihti^iiolôgi^ûè-tetisi ces Titres anifî
datés. • ' .' - '. '
Bb,
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^' ' "r^T^. 5 ,^r Plçcotirf r.toas ki âittiH Titrw àe ht Stigncurié, ccft»
CHAPiT. XVL jjj^Q^ €ntfRiet6ei^un& fes Yaflaûj[^&,eo tirer tomes les
^^ff/^^^ ^ pièces qiîi.ferotttjjpgéès néceflkîxes. r. \:
' our fomT ^une ^*^ CoRimc jl éd prefque certain que twis ks Titres d'une
^ GÉidlxSa^r Seigneurie ne foffirow pas pçttr rempâir une généalogie- bica
Mvie^SfC {aœ lacuoei, i\ £am demander aux pareils & aux
alliés tous. Içsr cenièî^oeœeos poffibies} & pour cela il ièroit è
jéfijter, que, foribu uii Seigncw s'occupe de rittuftcattôn df
j& maifon, t<H«:fes Jçs différentes bradcbes é^ s^t!Ctm3à&)n4ic
^t faire , en< même temps^ les mêmes opérations.
7.^ On doit parcourir encore, autant qu'il eft poffible,;
tous les Régif^res des.Oceffes, d^ Paisoii&s de des Ta;^Uîon#
liages des Jutifdiâions voi(înes,,pour en tirer desi extraits de
baptê(nes^ de mariàg<^ , defépultures^ desjjigMneas ^jdss gôov
trafô. & autrejs pièces <}ui peuvent pi^ou ver les filiations.
8.^ Ces feçours étrangers font encore infuffifaiw r-on ne né?
gligera point les hiftoiresgéoér<^les^de,la Fiance; les particuï-
néres de la Provihce| les étrangères, 6u nos OJBcters Fraob-
Çois ont queTquefbis férvîs ; Tes vies pàhiculiéres de nosRois^y.
"^ -y-" okl'od trouvel^i^lifte des (jentîlshoflîmes^j.qui les-oût aciïom-
Eagné dans leurs voyais j le Nobîliaife de la Province ^ les
ittoires des maifons & des Eglifes du Pays , où dans le ehapi-
tre des preaves^ i?bnt çon$^eisi dei Chartes que Vîm chcti»
Icherçit en vain aille^irs j. lesr Nécrologes & Mai^robg^es de
^'Eglife cathédrale ou. collégi^e^, & w&. Abhayes voiûnes da
la Seigneurie*^ s;. >
Sur tous ces monumens, on tirera dies extraits oudès-cor
pies entières, fidèles^; loai^ en firnple papier blanc,, poun ne:
point inutilement multiplier les fr&is -: pn donne-la forme jud^
ciaire aux copies DU. aux extraits à^ Jâtrcs.étrangçrs , lot^
Ique les Titres domeftiques ne foumifleittrpainc des preuves»
complètes.
L'on aura attention de figpîèry ou-àu^ ntoinj de blafonner
jJécuffon des armoiries de la'fai|g|le & «tes^Uiances, à méfui«
£u'on,lesJepcontreT;f^.fo^s f^ pW: lestabUaux d»fepîille> ks^
anciens tombeaux, les vitrauxjKO^iques^rfourniflentiouyçot
des p^uyfs non équivoqùçsi Toutes ces peeuVes réunies fo^
roccont uri corps.de- lumière ,: capabU de diffiper je* lénébre^
ks plus épaiffei^ " , -
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D^s-.G èiti ALVo t£s^
>f?
^^ 9^.^ Toute la coU<!Ôiondes mominieos éttangérs fera joiote
k celle des Titres de famille, & comme eux,, rangés par ordre GHAPIT. xvi
de dates.
Le tout fera numéroté par uapetit chiffre au haut de
lO.
chaque Tîtie ou Notice,, à commencer par les plus anciens.
1 1.^ Toutes ces opérations ne font encore que préparatoi^
tes, & ilfaut qttehpiefois bien du temps pour y parvenir:
^opération eflemielle commence i elle connue à prendre de
cbacme Titre ou iNotice^k nora& kt filiation de celui* qui y
eft QéHgné, avec la date du Titre, le numéro qui lui a éi^
affigné & la nawre de la pièce dont Tcxtrait eil tiré : ces^
^traits ie fcfOBi itt des papiers voiaos, ou mifUX,,iur dea
cartes. Exemple t .^
SicTioK IX,:
MiTHODE
pour feimer une
GilliALMII^
N.^ 1. 905
' GoDEFROi Paon.
^plom. deGharl.lcl
Simp. Arcbiv. de.*.«
N.02. un.
WAiERiK DE Paon.
NéwLderAbbaye
N.^3. iai7.
WitLAUME DE Paon
I.' du nom Wilknme.
¥eDt»^e la Seig;iie,
N.^4. 1310;. *
Galtiér de Payon.
& Adeune fa fetn.
Cofim de Mariage.
j 11.^ Lorique tous les. Titres de la Seigneurie & les docu-
inens étrangers font ainfi dépouillés,, il faut préparer une
grande table, fur laquelle on tirera avec de là craie, huit ou-*
dix lignes droites pour les dég furcha-
gue ligne placer, tous les nom lême dé--
gré, en obfervant de raètîrc v ;e princîi-
pale dont il s aglt,.&,les htànç h droites
& à gauche^ •
. i3«^ La coUeflionde Titres & de Notices éiant ruppofée'
nombreufe, iFfe trouvera néceflairement, fur qiieliques-uns^^
des^noms les plus célèbres de la nctaifon ,.un grand noa)bre de
cartes ou notes >^ ces notés fur un même nom feront retirées-
de leur place,poury fijbflituer une Notice Abrégée, qui réu»*
niffe en peu de raot&tout ce qye oontenoient les autres notes;^
14.^ Toutes les cartes ou notes étant dîfpofêes dans leur
0rdre naturel ,ierontê'xéGs fuF là table avec dès pointes, afint
flji'un. coup de. v.éwr,,.ou d'autres inconVénîens ne viennent
point déranger un ouvrage, cjui exige dé la- paidence^.diH
aerops & de la réflexion;,
1,5..^ Il-faw enfuit©, colljer eni^mble plufieur* feuilles dir
leau papier à plans, d^iine- grandeur proportionnée à'tétenduër
àa L'arbre généalogiqjieu
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€HAPIT XVL
StCTlON IX.
MÉTHODE
' Sor ce papier tetànt tirées autant de figne^ qu'il y à detlé*
grés , 8r i\xc chique ligne .oa <iégré Ton formera autant de
cafés , qu'il y a de cartes ou notes , avec des lignes de jonôioa
P^^IirtL ^ '^ ^>* principale aux brandies coiiatéralesî & danscha-
(ajfiAioois. ^"* ^^^ ^^ copiera la Notice intente fur la carte, correi;
pondante à la casfe vuÂde.
1 6.^ JFûire defiîner correébraient for les marges de la carte
géntéalogioue les bbfons d'atmoirieSy tant de la tâge princi«
paie que des branches accefibires j avec les armoiriœ des
alliances, fur -tout les plus diflînguées.
17.^ Rafl^Mbler par ordre de numéros toos les Titres , né-»
«efiaiïes à prouver, les différem degrés ^éaéabgiques , &
faire donner une forme authentique aux pièces <iui ne iè<»
, tont que fiir du papier Waitc ; mats Seulement pow les dégrét
eu ligne direâe paternelle & maternelle : les branches colla^
téralês , par rapport à la tige principale , n'étant que de fiœple
CUï4ô(îte , & par conféquent ladépenfe inwile.
181.^ Faire copier au long tous Titres*, les Chartes, Con-
trats J& Notice^ qui ferviront à prouver la généalogie de la
hgrte direéle, pour tra;hfmetire ce Cartulaire,figné de deu^è
Notaires , à là pbftérité la plus reculée.
19.^ Faife enfin deffiner un petit arbre généalogique, quî_
iié contiendra que la tige principale , aveb Torigine de chaqud
branche collatérale feulement. Au lieu de cafés en "cerdescid
èiî quarrés, oh peut faire repréfenterdes^ écuffons ou plus
naturellement encore, des fruits pendans aux branchés des
arbres i dân^ lefquels feront infcrits les noms de ceux qui for-
cent l'arbre gétiéaldgique.
Toutes ces opérations, comme Fon ^oît, ne font que dé
fimple pratique, & Ôflt un rapport immédiat à la proteffiort
d'Archiviftè. ';
' On n^exîgerâ point ici des prîhdipes fîir l'Art héraldique;
fur l'ancienne Chevalerie, fur la Kobleffe cTextraftion * fur
les anoblifleméns } ces ot^ers font étrangers S notre fujet : on
peut confulter dîvcri Auteurs, &;far-tdutîe 'traité de Noblçfle
dé M. delà Roqué. » ^ ' . / I
HN DE La PRËMÎÊHE PARTÏE. '
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^
F O R M U L E S
DES ACTES
Des XII, XIII, XIV, XV, XVI et XVII.*' SIÈCLES/
Rajjemhlées fous im feul point de vue , tant pour fervir de
caraSère intrinfé^ue de la Diplomatique j c'efi-à-dire f_
pour difcemer les vrais 2' avec les faux A3es } que pour en
faciliter U lecture à ceux qui ne font point encore fami*
iiarifés avec les anciennes Ecritures^
SEC ON DE PARTIE.
I auelaue partie de cet ouvrage étoit fufcep-
tîbie d agrément, ce ne feroit point certaine-
ment le premier objet de la féconde : tout y
eft d'une féchereffe à peine compenfée pair
Tutilité qui en réfuhe. Rien de plus aride que
des formules latines & françoifes, d'anciens Ââes dépouil-
lés de l'intérêt qui lès accompagnoit dans les originaux;
mais auffi, rien oe plus néceflaire que ces formules, pour
ie familiarifer avec les flyles des quatre fîécles qui ont pré-
cédés le XVIP. Dès que Im mémoire fera chargée de ces
différentes formules, rien n'arrêtera dans la lefturedet Ac-.
les des divers âges: & c'efl: dans ce defFein principalement
qu'elles ont été receuillies.
On acquerra aufliplus de facilité dans l'analyfe des Afles;
les commençans ne fbront pas obligésde les lire tous, chaque
Ce
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GOQ^
fois , dans îeur enrier , ce qui fàtîgueroît beaitcbtip 5c pbxirroît
rebuter. Quand ils fçauront ces formules , ptèfifufe par cdeur y
kursyéux fe porfëtôîit à Finftant fer liô clâùfes à éXtf àif e
dès Titres-, & î6 feront afluirés que le reftè cïl ^ %le flc
inutile.
Les minufés dés ancîèfe ASèà Aes deuii xlerttîtrs fiécfëg,.
déppféê» àaîîs les Grefes^ ou èhé^ lei Notaîi^s^ foftt îridé*
chifirabtes pair la rapidité areè laquelle on les écriveît t «o*
formules. applaniront toutes difficultés, & en faciliteront k
kfture.
Les Nôtaiîïs, d^ailleur^, & les autres pèrfoitnés publiques ^
qu; ont droit de eellarionnerdes pièces^ trouveront, dans ces
mêmes formules^ un avantagé fînguliet t c'eft qu'ils feront en
état de vérifier, flir les originaux, les copies qu'on leur pré*
fehtera toutes déchiffrées j trop fouvèrit , ils lés certifient fur la
bonne foi des déchiffreiurs ^^qui peuvent les tromper par igno-
Kincè ou par intérêt.
Les Notaires laïcs trouveront donc , dans cette partie de
notre ouvrage, les mêmes reffources que les Qrefiiers des in-
finuations ecclêfiaftiques, & les Notaires apoftoHques , ont
d^ns ce receuil, des formules de tous les Aftes expédiés en la
Chancellerie Romaine. Il eft aifé de lire un Afte, lorfqiî'il ne
refte plus qile les nornspropres de fàihille & de lieux à deviner.
Un dernier avantage ae ces formules efl de préfenter uvt
caràftèrè îritrinféqùe de la biploiflatique - théorique , pour
apprendre à difcérner les èxpreffiôris , & les phrafes uiîtées dans
chaque fiécle, depuis le XÎL'^ dans la rédaftion àts Aftes*
XIÏ Et XÏÏL^ SIÈCLES.
Au mois de Murs tiiS.
Ve^te ly'^uNÊ Maison»
X 1 1. s I É C L E, J^fOS Oficialis Curia Tullenfis notutnfacimus Unive^ quûê
Mars II 56. jyi coramhoh'à confiltuiu's Fttrus laicus'diSturOleanus chis
y E K T E. Tullenfis yVtndidit inperpetuum , ^ quietaVit D. Pttta diSo dt
Vlchiis Prmshytéro quatn^am domumfuam quant haBeBat fuper
:Ai7igroJ[Jîen^inter domurh LaBroJfe & domum..*..profex lihm
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liùXQfum TuUenfiumi df fuièuf cpnfijfus ^Jl i4fm tîvi^ fhi —— "*— *^
€ffe faiisfifSum mpeçunia nMmf^tcu Q^am iomum id^m tivis XQL.SïlÇIA
j^ro^nifiê eidem Petro & ejus hredihus gç^nmre er^^ amwf
lihnm ^ immuncm 0^ omni cenfM & trecenfu ^ çofium^^^...
& de prx^fata garemM ponandii erga omne^^ Tii^ricus ejas ge^
ner^ Pe(rw..^p.f€pUgwpmd ciye ^rga Pctru/n çann
fiohis ponmicrunt, Éj fi quamùm ad hoc prafcui vcnditor ù
plegii^ JurifiiSionï Curies TulUnfi fukpofucrunt. Demm, wn»
iD/w* jf .^ c*^ ii,^ fcxio , mtnfi mania.
JUILLET ix^j.
D O N A T I O K«
xi G o magijicr Gerardus diSus de Boutmont fcola/licus Tul^ _
lenjis i notumfacio univerRs ^ qubd ego Capitulo Tullenfi do-- Juillet 1147.
mum & ortum cum apnenakiis^ fitos inter dormitorium & Ec-- Dovati<^t^
clcfiam, &c...... dediy liberèquc & voluntanè acquitavi. In
cujus rei teftimoniumprœfens Jcriptum Jîgilli mei munîminc ro^
boravL Aaum anno Dnu JVf .^ cc.^ XL.^Jeptimo , menfejulio. ^
F É V R 1ER 114». ' •'■
VentedeDixmes.
jL V O S Officialis Curice TuUenfis unt^etji^ pr^firties iitttras
infpeâuru 3 notum fkcimus ^uoa (?•••••• Miles î)nus. de....^
in nofira prafentia confluutus recognovit fe vendidjjje luudtÇf-
etffenju m. .••.• uxoris/ua .— . Dêcano & Capitulo Éccùjue ...•• y ^ **^
^idcquid habebat in becimis um grojjîs quàm minutis de ...•. "^ ^
€um appekèitiis nikilfibi retinendo ^pro ducentis libris Prove^
ne^enfibus Jwtibus i deqidbus recognovit fe pUnanamfolutio*
nem recepijfe.
Laudt etiam & affenfuDni....^ Militis, à quo ipfe G.....I
milis teneboi infeodumfupm diSias Décimas.
Creantavit"^ etiam coram nobis quodipfedegarantiaportandà
dabit fâepefatis . . . \fideju^res . • • • y et altos ..• atque idoneos ,
fifoffitan ifios vel aUquos ipfommjîdejuffores confiituere nàk
j^Jfeu Ad qtue ontnict facienda jummento cotporaliter pfajiit0 H
feafirinxit. ^ ^ ^ \v
Ei^ - •• ' - ■ ■ .. ^ — - ■ ■ , ■ - ^ -^^_— ■•
rà, ftipubvitj à Ytrbo cteant^Çj^ Jfyf^K
Ce ij
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r""*****^^^ V^oluit ttiam idem G...... qubd fi for(itan fupra di^ .WlZ^
XSMi^ SIÉCL& garandam , prout fuperiàs ejl exprtffum , non ponarct^ vel in
aliquam conventionem priiediSarum dtficeret^ qubd nastam^
ipfumy quàm totam*familiamfuam de confenfu juo ^monitione
pmmijfâ tam diu vinculo txccmmunicationis detineremus af^
triUos'y terramipfiusnichilominàs tccUfiafiicofuhpontntes inter^
diSo y quo ujque fdepefam Dtcano & Capitula de pnediSis
tffit plenarièJatisJaSum.
In cujus rci tefiimonium pmfentem paginant ad pctitiontm
fmenominati G fig^^^ Tullenfis Curice duximus robr^ran--
dam. Actum anno Dni. M.^ cc^ quadragefimo oSavo^ menfcz
ftbruani..
A'V R IL. ii8S. ~~
Sentence db l'Orficuilité*
^ JM T s N c E» \^ FFiciÂLis Curice Tuttenfis^prœfentts Hueras infpecturisfd» -
lutem inDtio. CàmmagifierStepnanus^... Canonicus Eccléfue.^.. .
fuo Çf Eccléfi<efuce nomine ^ traxeriiin caufàm coram nobis Per
trum & M..^.... Burgenfês de... ccmtracumque ipfps^
fuperiùs nominatos ^ UhelUim edidit injudicio coram nobis in y
Aune modum quifequitun
Dicit' & propoAit injure coràm nobis , Dhe. Officiais ma-
^gi/ier, Stephanus contra P & D.... ..&c. Quod càm
. Décima proventuum ,fruEuum & exuuumde Couxtyo banni &
finagii ejufdem loci jpeÛet ad diBam Ecclefiam ab antiquo^
dicl^qucs aâar^ nomine diSet Ecclefiae^ Ùpro ipfâ recipiaty &
recipere.debeatfingulis,annis Decimam proventuum y fruSuum^^,
yillœy banni &finagii pnediB^rum } diSitamen rei minus jufil^
& in prœjudicium diSce Ecclefice de Décima fotnorum fuorum^
ad quamtenentuT fatisfàctrç çqrHradicunt\ & in fatisfa3ione &
folutione ejufdem<xffaytrunt per decem annos ad afijmationen
decem librarumfortium.
Quare petU diSus aSor nomine quojupra^diSos reos &
quemlibuipforum ^pcr vos^Dne. Judexfenter^ticUiter condemd-
nari ù. compelli adfatisfaçiendiim.fibi nomine.qtéo fupro^y de
Decimâ fupra diSâ ufque ad œfiimationem prc^diSàrn^çaufis - &
mtionibus ante diçlts. Hœc dicit aSor nomme quo fupra , [olyQ^
fihl ia. omnibus juris bcnefiçio addcndi & çtctera^.
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Formules dès Actes. ioi
"^Adïfririgit fc dd probanduni id folum de pmanffîs qubd"^^^^^
JuffieiatMinîentionemjhamfundendam. ^ XIII* SIÈCLE;
Libeîlus ejl oblatuspani advtrfce & traditut.
' Ad deliberandum vcrb fupcrkiisex parte diSorum ret>rum , S*'
tUl procedendum utterius inter partes ut jus erit j eji dies jovis'
po^Qï/ASiM(yi>o ajjignata Tullicoram nobis. Cavit . . . • • de
ifovo-caftro CUricus^ adpcenam quinque folidorum de ratoprtk
quolibet. Datim annoDhi. M^ CC^ oaogejîmo fexto yfabbatho
anu Ramos palmarum.
Litteneqtu comeftata le^timtfuper di3o libtllù^ juratoqu^,
àpartibus devtritate dicendâfeu de calumpniapojitionibus ex
parte diâiStephanifaSis^ &exkibitis in judicio refponjîotiibtts
quce ad eas Jubfeauutis f probationibus produSis in judicio ex ^ '
parte diSi magUtri St. renuntiato pofimodùm produSioni tef^
tiumj omnibujque rite pera3is. Concbifaque in negùtio fupra
dicb à part ib us dieque prcefixâ ad audienaum dejinitivam Jen^
tentiam y fuper hinc inde vropojitis & allegatis , ab utraque parte
perempthoriè , yidelicit jtria fextapofijejlum beatorumRemigii
& ffiiarii continuatione fa3â à nobis de die in diem ^ feriâ fc-
cundâ anteftjlum beati rincentUy diSo magiflro' Stéphane co^
ram nobis compétente^ necnon Johanne.... Clerico de.....^
Procuratore diâorum reorum^ nomine procuratorio & proipfii
horâ vefpeninâ , diSo die lunae continuaio ^ prout diBum ejè^ à
di3d' feriâ fextâ de horâ in fioraniy de die in diem^ ufque ad
diSam horam vefpertinam^ deconfenfu partium y.diÔus magijè.
Stepk.fua& Eccle(î<e prcediSie nomine . necnon diSoi procurai
wiL nomine & pÀorUmis Dominis , Scntcntiam à nobis hu^-
militer ferri petentitms fuper petitis^.
Nos infra fcriptis- diligenter & examinât is ex pant diBi Ste^
phani , necnon prohaiionibus ab ipfo produHis , necnon allega^
donibus & dèfenjionibus diSorum rearum ; Dei nomirte inva^
cntOy freti bonorum'& Jurifperitorum confilio^ promuntiavimus
&pronuntiantus ^pemofiram fententiam dejinitivam di3um ma^
fifimm Stephanum intentionem''fuamjtq>erpttitisabeodem*,^
• contentis in libellb edito ex- parte ippus^ coram nobis fiifjicien-
urjùndaffe ; videlicet:di3os reos^prata kabere ^ habuiffe^ &
Jcenum ihpratis'fuisrecîpere&'recepifTe in banno &Jînagio de
Couxeyùyproiu plenarië in judicio confejjifunt; ipfofquereosper
no^ram£enHntiam de^nitivamrcAidimfnaYimus^^é condem^
)
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%0% DlPlûMATItVE^PjlAréQ^ZrEl
flSÊBSS^SSSS cornus adji^uti^em inugnim Deçim^fimi pttita p^rdiSum
^•^ÉCLE, Stephanûm, eîdem magifir^ St€phckn0y nominc Eccùfi^e.^..^
faciendam in pofiêmM pofi'tjkl ^ p{ittà. Ipfofpic np^ tn expert^
Jis^in Im^foBis^ eidcm canonico nçmine MccUJwfiM^fenun^
ticUUer ccmdMipnamj^s ^ taxadon^m ipfaru/n nobis ftfervando^
Datum arma JPni. M^^ C€.^ oM^f^fimo fcxto^^iUe^ lufM^ ^ Aa/4
pr^ediSis.
AVRIL 1298.
Avril iT^S. l^T
Contrat i>| ous EftencsPrévos de FoUjMîtheus & Orrions Bouf-
©£ Mariage, gpis de Fou, Gardeour du Saeil delà Prévôtés de Fou j fa-
Tons cogniflant k tous, que propre perfonae eftauhlis parda-
vant nous Wautcrins de Voy , fils Boquin Efcuyer, jadit ait
tefoioignie & confefley pardavant nous de faplainne vokn-
tes fans coa6tion & conâ:regnement aucun que il fors de
xnaînburnies ( hors de tutelle ) ait fait convenances à Jehaa
Bouriois de Linev fils Heycelet oui fut> que tel futtt 1»
comme il dît c*eft à fçavoir, qu'il aoit panre par leaul ma-
riage Jehannette fille dudit Jehan Bouriois» Et font tels les
convenances : que lidis Jehan Bouriois li done avec Jehan^
nette fa fille dous cent livres Çzoo Uv. ) de bons tournois
petis} une maifon feantdedensleChailelde Liney deiès Tef^
cole j une vigne portant dix meuf de vin; nuef jours de terre
arable & dous faulciés de preys. Par teil condicion que fe il
avenoit, queDex nevelie, que ladite Jehannette morut iàns
hoirs de fon cors , li heritaiges deffus dits revanroît audis
Jehan Bouriois ou à fon commandement fans délai aveclel^
diftidous cens livres } Icfquelles dous cçm livres lidis Wau-
terins doit rendre audis Jehan par fa foi corporellement don-
née en nos naains, ou à fon conwnandement dedens dous. an$
après le deceds de ladite Jehannette. Encore eft à fçavoir , $
comme il dit, que fe lidis Wauterins morôit davant lacUte
Jehannette fans hoirs de fon cors, lidis Wauterins pour leir
dites dous cent livres qull at reçues doudit Jehan Bouriois^
oblige & at obligié audit Jehan Bouriois, ou à fon commao--
dement , tous fes biens mobles & non mobles, préfens & à
venir, à tout ce que il tiej» d'éritage^ foit cfalluef ^^foit de
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FonMï^iÊs DÉ» ^àTES, iôj
tiéij ftarlfoutôi! «s'il Paît & Ifengite j & efôè^îauleiftènt tout -
Ce gui il tieftt d'érkag*> fôît tfalu^^ foitde fié's^ à Void & ^'^ SIÈCLE,
ÔU fitiagé^ ph"» êflgâigiér ^ slietitt^ efploitet, V^endré & âèC^
fénAVéjfktis ei^iquoifbii & ÙlIïs méffairë,^ {>ôùr lefdités doui
^èht Kvtfcà ^ fe liffltê Jehàiinette ou lidis VàuthéHiis moroknt
fàïïs hovts de lour cors j fauf C€h fi comme MiWs aiiterins dit
^Uë )u%ûé& âpirès dous àûs iptèi It décès *de Fun bu de Tautre
§3Liïs hoks et louir ctors, Mais Jfrhah Bdui^ôîs ne te porroit
hitt p^yeti né rèhdrè lefditei dous ceht livres j mais les doui
anspafiéi apïèsle àécè$ de Tuft ou dc^ l'autre^ fi comme eft dit
deflus ^ lidis Jehans Bourjoîs ou Tes commandemens porroîent
éTploiter bot aulx ou por cui qu'ils vouroient vendre , alieneir ^
engager oc defpehdre les chofés fa davant obligiées pour le^
dites dous cent livres, & pour les coftanges, miles & defpens^
gue lidis Jehan Bouriois ou^es commandemens averôient
fais en pourchas leiHites dous^cent livres^ Desquelles cofian^
ges> miles & dêfpéris , lidià Jehan Bourgois où Tes commande-
mens, ceroit creus par fon fimple fairemerit , fans charge d'autre
preuve traire. Et por toutes ceschoufesdefesdiôes &divi-
feies , à tenir & accomplir fermement envers ledit Jehan Boer*
lois ou ion coAimandemem, en a t Hdis Wauterins fubmis
lui & la fuiie choiiië en la Jurifdiétion notre Signour le Comte
de Bar, tant comme à ce eh tefmoignaige de laqueil chouie
J>oUr ce qUe ferme foit & ^ftable , nous Eftenës Matheus &
Orrions defus dit à ta ptoiere & à la requête ledit Vautherirts
ftvons nous mis lou Saèîl de ladite Prevofté de Fou en ces pre*
•fentes lettres, faulf le droit notre Signour le Conte de Bar &
fâiitrui. Ceiiit faitTande grâce mil dous cent quatre vingt Se
iiix eviél , ^a mois d'auril
Formuté de Svérfts efpéces itA3esydepuis le milieu Jufqu à ib
fol 4u Xm.\fiide.
-IN o u à Ôflkrnms de la Cott de faifons fçavoîr à totif ^
Gue.por cefte ehoufe^^ efpeciaulment eftaublis en propre pér-
oné, &:à\ce vena'ns..v.v î&c.
:. El towes: è^si^tttes^^^ nous & lidis Jeliàn promis &
firôn^ettons à tenir par nous fors corporellement données j &
volûiis &*ci(>iiâ3]ito&s &'iidis Jelômauffi^queceQùusvtnie^
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»
^04 D Ilt^O MAT î ^V E-P HÀT ïilÛEi
''"'"'"' encontre ces choufes defus -dites, ou aucunes d'elles j; que %
XIU. SIÈCLE. Qfficians de la Cort de*..-, excpmunife ôcfaiTe dénuncier>
par excomenie par tout, la perfonne qui encontre venroit ouj
feroit venin Et iî nous en mettons nous & lidis Jehan au(î en
la Jurirdi6tion de la Cort de ..^. en tefmpignaige de veritei
& pour ce que toutes ces choufes foent fermes & eilaubles, li
Sael de la Cort de ..... eu mis en ces prefentes lettres par nou*
1>rieres, & par la prière doudit Jehans. Et nous Officiaux de
a Cort de par les prières de defus dis , ayons faelei
ces prefentes lettres du oael de la devant difte Cort ; en tefmoi-
gnaige de veriteit. Lefquels furent faites en Fan qui limilliaire
notre Signour corroit par mil dous cent quatre vingt lou
famedis après la Fefle S. Pierre , awoû entrant.
^'"' ^<'>.
XIV.E SI É C LE.
Le 3. Février iJiS.
Quittance. (*)
^ Férricri^îT*' -^ ^ ^^^ nomine ameru Per hocprafens publicum injlrumtn^
Quittance ^^^ pateat univerjîs quoi dnno Incamatioms ejufdem m.^
de Penfion <cc.^ xviij.^ iniiBionefecundâ , die tertiâ menfis februarii ex if*
êixtmhovatteaitnt ternis , circa horamipjius dieiprimam^ PontificatâsfanSiffimi
Al OpitaL Patris nojlri Johannis divinâ providentiâ Papce xxij. anno
-tercio , Métis in aula fupenori domûs Morimondu In pmfenciâ
meipublici Notarii & teJHum infrafcriptorum ad hocjpecialiter
vocatorum & rogatoruntipropterhocperfonaliterconjtituti^dijm
ereti viriDomini Gerardus deEfféyo^ é ff^ardiu de Moigne^
jrille Canonid^ ac magiJUr Johannes de Ponte, dicenus Jeejfe
mincios ad infrajcripta ex pane venerabilium viromm Vomi*
' norum Decani ù Capituli Ecclelue..... pradiSce jjpecialiter
deflinatos ex pane una. Ac Joffridus Clericus penfonarius iti
pntdiSâ Ecclefiâ, ac Johannes diSus GrifFonelr Scaiinus Par
latii & civis Metenjis pater prœdiSi Joffridi ex pane altéra.
Pnedicius Joffridus^ de conjenfu & voluntatéy-ldude & amê*
toritate pra^diSi Johxmms patnsfui^ recognôvit Çff ponte confef
^ .1 ■ * ■ I ■*
( * ) M. DvPRÉ Dj Gvxssn , çoofenr« ce Titre çp pngii^aL
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J^ORMVLÊi 13ES AcrBii iof
fus èfi fe fuper annuà penfione câttmm lihrarum tarûnenjium — —
paryorum-i in qtdbus cenis te^minis prœnominad Decanus & ^^* SIÉCLEr
Capimlufn furtt^ quù ^d^ixerii idem Joffridus^ éfficaciter oM-^
^aïiy pf^ut in utteris obligatonis venerabilis vin Domini
Jhhannis quondam de Molans Decani^ ac etiam Capitulé 4icb9
Ecclejiaj necnon & Curùe TuUenjîs figillis in cera viridi^prout
pyimâfacie appanbat^jigillatis^ fuper preediSa annua ctmunt
Hbrarum turonenjium parvorum penfione^ dudufn confeSis & "
ibidem exhibitis ; egô Notarius pubîkus infra fcripms vidi la?
tiàs contineri. Qua quidem litterœfic incipiunt: Nous Jehan de
Molans Doyens de TÊglife de & Vicaires generalz e»
ftirituaiitei & en temporalitei de révèrent Peire en Deu notre
signour Jehan, par la grâce de Deu Eveske de Toul , & nous
tous ii Chapiftre de faifons conniffant à tout,&c. Et fie
finiant : Et nous Officialz de la Court de Toul, à la requefte
& à la prière des devant dits Doyen & Chapiftre avec lour
fâelz, avons mis le Sael de notre Court de Toul ddbur dite
en ces préfentes lettres ^tsa témoignaige de veritei de toutes les^
chofes defordites , qui fureift faites Tan de grâce notre Stgneur ,
quant li miUiaires cocroit par M. ccc. & xiii. ans, le lundi
après Fefte S* Jaike & S. Philippe on mois de mai. De tot9
nmpore & de omnilms urminis retmMlisy u/que in diem confie-
tionis prafentium à pranominatis Decano v Capitula ^ plena*
fiam & imegram faûsfaBwn€m & faluùanem inpecunia nume-^
ratû^ praiexiu diSarum lÎMmrum recepiffi ac ^eiiam habuiffeé
Propter qahdidem Jcffridus prmdiâos Decamim, &Capiiulum^
& ÉcclenoM. .... & omnes quorum inurefi fuper Pnedi&s reiro^
aâls quutavit fumere refutationem & paMumfaciens de uUerius,
nonpeundd.
Et quia y ut dicebant pnêdiSU Joffndus & Johannes Griffa^
nei^ y prœdiSa awmà penfio erat pro di&9 Jcffrido à Civitatà
Metènfi multàm remata , & in requirendo annuatimfuis terris ,
gravia dan^na fufiinebat & expenfa ; & ali^uando propter guer^
' ras notorias & manifefiasy hujus pnmdiâue pMfionis foluno ,
fuis ierminis ditmàs difitr^tur; idam Jaffridusde voluntaUf
tànfénfu , laudt, auSkffiiateù'ptcueptODrtediSi Jùhanrùs patrie
fui recognùvit & jp&me cortfeffus èfi or per prctfens pubiiculm
inftrumtntum confitetur, quhd prcediSi Decanus & Capitulum
ianç annuam centum libramm tuwnenfium patyorum penfio^^
Dd
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;3KV«^SiÉCL6, memnt^prQ fumn^fe^fçccnkBirum lihramm (uronenJiuM Barvch^
Am, èanûrum & Ugaliumi M qmtus pee marim pmdijS^hwm
Dominorum Gerami, IViàrdiy & magifin. JoKannis jolven-^
CofHiulQ & EccUfia y. M eorum ncmmê^
Idtm Joj^idus ^>cc€gH6tvù &fpont€ confej^us efi^ acptrpmm
ftns. pub&cum injlrumcnmm^€»nfiteiut^f^ effeplemwiêi & in^^
graiiter fatisfciBuni m pecunia numcwa iêrmmis dèlUwnté^
àâna & Ugati atque propria y& (jfuiod c^nvertity, ut diat, in/uam
Uti litote m evidentcm. Qb quam rem idem Joffridus, propttr
$vidcntem mlitoiemfuam & pr^pt^r çaujapn pwUS^yUt dè^
€ebat , de voluntate & confenju ^ UttdA > auémtettt & ptwçepto^
Juprà diSis ^pfttdiBMt annutim p4t^^nem f & ^mneiw ,. & ac^
Honem realem , & perfénaltm tuOrn^ & diredam^/ed in efidem
jtenfii^né & im kttêris 6t kn^rum^hàs cmmbm & JlrigulU
fuilufcumque fiq>areadem canfeSis ^canyH»nies vcl çcmpcten^
êem fuoquo modop^^ti^ JChmims, EUçoml ^ Ct^tuh * & om-^
niJms:^uQrwm ijmnj & ùuwffAp(Hfifi^ qmcMk^ii remjît totali-^
W àtjqut r^Qlajftatiaric ^mcumque, r^gmrriu Et prwdîBa^
iitienu fupe^prmli^. annmtt pmfi^tis c^njeBas y idem J offrir
dusyprm<uciU JOQmmi^ Gcrardi^jf^icu:diy& tnagifiro Johanne^
W«0 & mmim pnediâomnk Dccaixi & Capiiuli reddidit & refli^
tui^ ûOTèceU^^^^ ù pramift pwfid$m fuam cof^r^lit^r pr^e^
Wn in manu meipttidid NoMéi- i^fi^fi^ripiifçlempfiiierjl^u^
y^tis & rccipiwtis, pro prœdij^ Gamims J^ecam^^ & Capi^
tuU ac Ecclefia..^^ & prêt onmiius: quorum imer^& intef^^
foterJLt injviurum^ A a per jummênsum, fuum^ ad fanSa Ijei
Evangelia , taSo libro ai ipjo corporaliter prc^fiitum ^.qu^d ipfar
wmrà: qmttaiiencfn^ refmmoHÙny pttdumy refigaatu>nem^ Qtr
temijUionwi pradiclas , ftit^fiMn: de. prcemffu yptr fe vel pe^'
eUum non veniez in jiHurum qu0qm>mQdo. Et quod adprag^mijpi^
^mnia &fingttLifirmijter & inriûlaHUter ^kfirvanèa ^ pr^tfoiuJh
Jejfridas renuwiavii omnibfi^ ejkcepthnihm & dtj'erifiA lurw
fManici & civiUs atque faSi,, Mfl nmmeraM,ptùWW^ non tra^
diu9 non delib<ratû^ & non rmepict & in Jite^ti*'mùiitM€m n^
mnverf;^ j exceptioni decepiiams ukrà: xurnidi^m p^ f^^^,i\
êircohvcntionis y dotiy maliy in faSum conditionis indebiti^
fonteniiâ.^bene^i<> re/titutiom in in£cgpwii^(itmnUiti& (^h[^
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• FoUMtriàs DUS jicTjes: ^ aoy
1^ ûmnlhus aliis déftnjis & àuxiliis quvs p(^€i proiueert, ^ ^ËÊHÊÊHÊÊÊÊÊSt
diSis Decano & Capitulé àc Eccl^ , fiu <ihis qnibus inureft ^IV. StÉCL&i
obe^; ^Jpétiatherjud Jommict^ ^nemlem Ttminciadonem
non yalert^
ASaftmt kofc prttfsntiius Hfcretii viris Domino Thomas de
jPotenges, C&nônico Ecclefiœ otati Petn ad imagines Pfmsiy^
"stero^ &c. { tJ y a trois autres témoitis) Civihus Mjuenfs it^
'Albenco Cive luUtfi^^ téfiiius adJutc vocatis & rogatis.
r ENT E. {^)
Le ï8 À vu I L i\i6. '
■ j#; . •= • - '
jr± Kfrx> Dominl miUtfifM îrécênu&mo vigiflmojkcm 6r dk x^hi ni6.
décima oSkvâ apritis. *Ùâmino Phuippo Rcgé francomm w- Venti *
'gnante , Guilleîmus défém^ fiUus fuonaam £tnnuidi de June piice de
Tara^ Parochice de SorJonicisy pro me & meos futuMs fuccef^ UPoroiflTde W
'Jor^ perpétué^ ht f^eij'i&nàjuè et fine dotoyetfrtmde.vendo, domie , dam les
^ntuhpitm,pèifeëseJo^ ^lâ^*^^-
xédo et irnio yfeuftt(tfi4riidôy tifn'P^tffode Goteéajtmiori^ diS» ^enr^féodal , &
[Paràchiày pnefénti^Jfi/tèkinti it ftcipiend^pm te^ & tuîs^ & quittance de lo»
fuiius vokteriSj ^d x>fnneé ^iuas tuù^mpte valumates in vita ^^^'^^
& in morte^plenarièjaciendas ^fcilicet , quamdam terra peciam
meami ciim'Jtiîi^s^ pehi/iêraiis'^^ exitibus
-univéfjh ; jtttaik in 'diSà^P^ii^isiaym\là€9votato CaHia^
^ra'aèày -^rfenlà'Ci<*«t!,, fi^iiitét à *i(iik fartas qtM tonfrontatar
\um terris mes, viè'pnMiSâ in medh » et cum serris Notarii
infmftripti ;.;•-. -ei tkni fiairii^e de Salandr^s.
^^ Sûlvô tàmeni^t rkttntp É^chfiàB'd^ô Sprdo^niçis fuo^ iir^ do-
tnînh 3, îàudumio itonJUiô ^^prahiioïtê etnvumstgio , etbannos
'it'homakip ^t ièMndènibrhs éur^Ktyifesnn^dimtmiùûw etnfâf
mei quolibet aniièîft P^/hfihÉHMiàkàélis y tant pro cenfuquân^
pfo tohtratptcctio 5 \jiLàdpiaftum^im diSh iDominopatrimeofuk
!ûJacipiiam dkttah ptf I^Méètam S4^ian>ui^ Dxr mei oli^
.(•> M. .rAbbé de -Montai , Ckaaome de l'Ég^fe de Toul , & Trleur^afe Soi».
Dd ij
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■ ^ Bofquûth Notdrit quondam fumpto ; fub attno ablncimauctit
Et confittar me à te kakuifft V nu9Hrandà racspiffe pro kae
venditione y nomine precîi quinquaginta folidos turqnénfes ^ £9
juibtis renuncio ômhi exceptioni noti numérat^e pecunia x non
kaèkaij nan traditce & non recwtm...... future receptionis^^.
^fitimerationisfeu tmditionis ; 6t fi plus. wUetpMdi^ urrçàrpé^
cia diâo.pftcio^ vtkphs valucnt infictumny duplum^ umlmi^
aut amplius""^ totum illud plus valens ^ quantumcumqutRt vel
ejp: poffu y tiBi et tuis dono et remitto donations purâ y Junpàcï
quœ dicitur inter viros } prstdiSaèa vtrà^terrœ peciam te et tuoj^
jaciam habere^ ttnere etpojfidere pacificè et quietiy^ ttsêom tibài
et tuis deffendam èxpenjis meispropriis y et meomm abfquepiis;^
it. twHutti coràm. quocumque Judkâ ' eCtttfiaJHi» feu. c$ujli >?«
^iomine- evinëionis totaliter vel partialUet contingtntis Jupni
diêSs dhir& tuk hypoiecoet ohligo^omiùa, h^na etjurameaprmjenf^
^ àaet futura.
. Renukciantei tiH de pnefenti es ne^éffif^ms* €niSionejifi.gm^
^ 4i&mt éemmciakdi $ - eofuedmt^ tilique utiêontatc tuâ.pwpn4'
ut intres &-<tppnHtnd<Jt$^ pofff^ntm^-toi^^
fuafi diSl^ peaxetirrar fuprck confrontât^ j &' quoufijue hoc fece^
fis me intôrim tuû nomme 6f c^nfnsHfdo Ô â rè pnecarii cat^
situe poffidertk.
Promitiairme mchil pneterett iic€rt,^3uruMfeufa3umn^
in aniûo quoprtediSa V</: aliq^it deJimd^U minus obtintant^
perpetuam jirmitatemi £t iidpradiaa omwà &fingula tencrc^^
éuiendené. complere^fervare eX Qontri^in (diquo non ventre per
me vel per alias perfontiS' inttrpofiias j, tibi. dmq ; Pexra. pr^enti
fiipulmti & rtttpientipro' te Sf tuis - per fiipuiatianem éfuR^
^igationeomniumr bonorum & mrium mecrum prajentium . j^-
futurorum^ promtitor&'fuprafflnoàPei Evsflgelia à me tot^
pàraiiîertaSajuro^renuntiiùisJUffer hoc e^^cencLjàkntiiL omnil
txceptioni dofi &^fniudist & otrmieMrori et ignoxaatùe juris et:
fiSi ; âtjuri dicenti quod- aontmotus factus^ /ntiaae minoris.
p/wii recundatur aut ouodrex juf^ precio^JupUcuur et omj^ic
-MlUjuri et légi ratiQnirdefenfiem<pfihui cOfVf^prmdiuayel aU^
jujd' dk prcedlctis yenturis poŒdere^^etme-in àUfuo^diffèndtres
Jeujuvarc^ " "" --.-.^^ ...
et incMntinenti nm Btntandus MacelliJurljpcritut Rectv^
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Jitùe Ecclefice de Sordonicisj ptr nos et nofiros nomine dicta
EccURct y laudamas y approbamus ^ rmîfiâatnus , ee confirmàmus
ùbi dicto Petm de GauAela prafenti JUpulanti ct^recjpientipro
te et tuis et quibus volueris dictam terrœ peciam fupra conjron^
ittuam ^fcUvo tamin et retento nobis et n9finâ fuccejforibus no*
mint dkM Ecclefice ^ directe domimo^ laudumio yconfilw ypra*.
^Uticne et avantag^Q et bannù et iamagi^y et Mctis decem de^
nanis tMr^ncnfibus ^^ tam pn curfu quàm pro contnquano quo^
lihet aime in diata fefia^ quôs aiminuimus et defaîquamus de
, eenfu^ quem dictai ecçîefia dietus GuilUlmue dore ttnebatur^
Et cçnfittmur nés à te habuiffe, et numerando reeeplJTeprqr
kee laudusnifh^ actofoUdos , et quatuor denarios tUnmenJes y iif.
quibus renunciamus omni exceptiani tfon numemtte pecunue^
neâ habiM fian iraikcsy ef 1i<m reil^pm^ et dicti laudumiipon
àabitijf non traditi et etiam nonjoiuti » #i fp^i futwxe ntfmer»
Monis. Tmdemes tibi tt:epnce<Untes percepdonem dicta ternf
peçiet j per tacjtum neamuum tuerum , notnine di&e EccUfim.
ASafuemtit hme r Sofidçtficie s in caméra di3i Dçmfni R^Cf
ÈorifK^teJUbuspre^tibùsMtigOiîf de^Satice DiacoM^ & Pç^
MK MAceUi ^ÇUrko' éei Akteto , Çuillelmo Capaci ^ Parochi^
de Sordanicis^ & magifiro Johofini de E(^fiut4x Bukl^à mcr
^êonêatfi R^gisNçtarii^ qui mandatus & req^ifitus 4 diSisprée^
Jentibus, j^ DjûtdîUa omniafmpfitpuHlçlÇf Notario yicf cujusy,
fgç Guillelmu^Z}eo4au^tdericu^juratus & fubjfitutus di3l
Isoiarii, au&>matefiatmf>mmR^iôr{tnf, hoc infir^mentunihi^
fcripâ fidêliter & exiraxir.
Ego verd diSus Johannes de Fa^fius Notarius ^^ f^^fi^^pfi^
& fig^nefim^figtutïu^. ' -
1-a fignature indiquée h* confî/!)? que diinslap lettre /. mono*
^ gramme ou abbr é viation du nom Johannes , avec une grillift*
ouparapfecU .' ' '
vVotr cl-apcès letbailàtiBSte dir cevcmi de ce Fiieuréi^^
jav,$mci4»
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aav^siÉCLE. ACTE D'ÉMANCIPATION.
Apr^s les Bures f tjjz, en Mars:
Man 1332. JN o^s Ddy^RS de laCriftiemetd» Tool, £iifoiisfçavoir4
tMAKciPATioN. tous^ €[06 Jchati ChamertlK de ToqI ti Maigaietis pai^cvMC
nom eâablis ea droit , «c nis Dencngin, AMin & Gode-
-fr<$y ^ enfans) ^iser de ik mainburme ( iiots deia tutelle ) &
<éefa pQitfxanee, & loor at dond plein proif À*wAx. gouverner
& mainburnir «a toutes i!iéniei«s cfoe boin ferat pour aulx.
£t nous at fttppliei , que fious laâitt «naHumiffion, vedIUens
;aggi'ëer , teônoigmer > & rati^et ,•& m^tre notre decreit tant
CH'ordenaDcesdouftU. '
Et no>i»DoyeA5defl«i8dk8> à ia^ppU«fltion Idadit Jehan,
-& 4 la i^e^fttéte lefditt «niant ^ ladke manumi^n aggréons,
«udorifofls , & flvectons en icdUe notr» deeneit , tant en nous
poons&^evons-de éroit. £tjaw»r een «raie fwme^hefe ibi^
-«ftable> avons nous mislo» uiel delà Coifft l'Aydiidiacre 9e
Toul«&<;es iettte» ^aij^«(4*an nodre Signour «ail trois <x\it &
^rente^ douB> lou ikmedi^près les Sia«s. S.,<;.iHr«v.t.'de
Baâgneux-^ limfi, éamfieu
Au de
1 au
Ih-*'*''- -■ — — ■*■■ — - — -^ -> - ' \ - __ iji
COLLATION D'UNE qi/ITT^JNC£,
' Juin 1331. •'• - AV MOiS Ht IViV' "iJ^U : ' ,1
«n Copie colk- 1\ o S Uj^iaris TulUnJîs , riotum fàcimus univerjis y ijuod
donnée. nos die cra^inâ Fejii Sti. Rtmigii in capite oâohris anïio Dor
' mini miïkfim^ ccc? kxx.^ ft^êêè^ vidinkss -êénuirâus^ & (te
verbo ad vcrbum legimus quafdam litteras fanai ^ nèn viciatas,
non cançcUatas & intégras^ ve/vjtgilio Domini Jïgillatas
ut appamit prima fromc ^ fo^inatk^ tenortm quifequuntur con^
linemes : nos..... notum fkcimtis ùniverjîs , qu6d nos habui^
mus & recepimus à venerabiVt^ . . . • quem compotum acceptavi^^
mus & acceptamus , & ipfum de eijdem quiSavimus & quiS(h
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ftM perjMBjeMies s jmStpn expreffiim jfacientes eidem de i^/<^ ^^^tT^TI
rius non patndo. In cujut ni ufiimonium (i^lurn nofirum ^^' SIÉCLE^^
fMfemihus cfiappenfiim. Datum anna Domini mUxfMmccc?l
sricejimo fccundo , die craJiinâfanSiJJbme Tnnitatis^ ^
Nos verà Offi^ialis pra^diSus , quod vidimus ufiamuty 6 in,
Q>pMm yifîonis hujujmodiy figiUum Curia^ nojlne, kiis liue*
ns prafentihus , duxùntis appimindam^ AUum & dauim oiui^
Domini & die fupra diclis.
QUITTANCESIMPLE.
Xi? S Janvier tjffjt
J E Uhs^m . . * •» demorans k f»ix fçavoir & cognUTant k. 'anvi«r 1367.
t9U$ , quçj^aix «ut & reiTut de hooeces nomme . . . . .. U fomne Q v 1 t t a^n c b;
de quarante - cinq petits florins de boin or pour ». . . ,
De laqueUe fomme de & de toutes aultres^ cbofcs que
ÎB pourroie deiâaodeir auidit. . « .^je en ai acquicei 9c acquite^
par ces pr^Auxes lettres ledk ..,..& Tes. rucceflou* &, & tou»
ceux à quUz quitonce eu fuet & doit appartenir. Et aix {»0¥
tm & {MTomefl: que contre cefte quittance, je ne Tanrai, n^
venir ferai par moi, t» par aultre^ à nuls jours maix*
£41 teimoig^ge de véritei, je ai mi» mon iàel tn cespréV
fentes lettres, & ai priet & requix à bonneile Signour D(>yei\<
derÊgUfe collegîauLdu......qu*il veUec mettre tonûiiel aveQ
lou mien ai ces^ préfentes lettres^en teimoig^igedeveriteil
des cho^ deflus diôesi.
Et je Doyen , à la prière & requefte doudit Jehan , ai
mis mon iael' pendant, avec lou fael doudit Je-ban en ces pfé«.
&nteslettres»que furent faites Si données l'iannott^. Seigpouir
i mitcçç.^fexante-fept , le vj.* jour de janvier.
P MO Cl/ R AT I O N^
\ TT .... — =
ik !• ^ ^ V^R s / * pré^ntds Ufuntf in^eSu/^s .offici(di^ Cuftim 1373-
Dni^ 4rçhidiacoui 74^^^^ )ffalu(em in Dominç. Nçvtritis P?ocvratioih.
quod in prœfencîa Jiddis noJlriDomini Tkeoi^aldi^Fagç ^ ^^''
g»iode Chaudehsio^Pr^^siiieriydi^ Curyw Notarii jumtiy,
vices. najlras, ia^Mc^pane^es^ntisi cui ifi hiisÇl majoriàuxj^ .
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^ lit DfPtÔMATi^VE^pRATtQVe:
* dent aifdhemus, & adhiberi volumus pUniorem ; propter hot
XIV.^aÉCLE.* perfonaliur conjiituti^ difcreti vin Domihi Johannes..... &c.
tant nomine fuo j quàm tanonîcatuum ^ prœhtndarum fuarum
& cujujlibet eorum ; dUttetos yùios..... de Tullo Cltricos diciie
Curice Nctarios fuos jtcerunt , confiitutrunt & ordinaveruntj,
' faciunt^ tonflituunt & orèinant Procuratores générales & nun^
dos [pédales^ & eorum quemlibet infolidum j ha quhd non Jit
melior conditio occupands ,fed quoaunus eorum tnceperit, aU
ter prof equi valeai v finire. In omnibus & JinguUs eau fis fuir
motis & movendis tam à fe quàm contra fe contra quajcumque
perfonas ecclefiajiicas velfecuiares coram quibufcumque Judi*
CLOUS ecclejîajlicis & fecularibus , ordinariis^ extraordinariis^
dilegatisy fubdelegatisj arbitris ^ cotifervatoribus ^ & aliis qui^
iufcumque Judicibus quacumque auch/itatefiingentibus fr quo^
€umque nomine cenfeantur.
Dames & concedentes diSi conjiituemes diSis Procuratori-»
kusfuis & eorum cuilibet infolidum , plenam et liberam potef^
totem et mandatum fpeciale agendipro ipjîs et eorum quolibet i^
ipfofque et eorum jingulos deffendendi^ libellum feuflibellos
Mnaiy exçipiendi, replicandi ^ duplicautdi , quadrupUcandi^&c.
Utemfeu lites conteftandi^ jurandi in animas ip forum et cujuf
iibet eorum confHtuéntium de calumpnia^ de malicia et de ve-
Htatfi dicenda etfubeundi cujuflibet alterius generis facramen^
tutâi quod pojiulat ordo generis ponendi et articulandi pofi^
iianibus et articulis partis adyerfz refpondendi^ tefles , litteras^
et infirumenta in modum probationis producendiy dicendiin
ïejles eorum atteflationes et diSas Utieras et infirumenta partis
ëdverfœ reprobandi^ renunciandi^ concludenaiy jus interhcu^
iorium et deffmitivas fententias audiendi appellandiy appella^
tionem fuam ^ feu appellationes fuos innôvandi, infinuandi^
tntrandi, et eam vet cas profequendi y appellationes et expenfx
petendi, jurandi fuper ipjis expenfis, ipfafque taxare videndi
et facienii y ac etiam recipiendi fi quç& fwijuerint adj^icata^
aliumfeu alios Procuratores , unum velplures , femel velplu^
ries loco fui fubfiituendi ,• fubJHtutum velfuiflitûtos àb eifdem
' vel ab eorum altero revocandi^ et pofimoaum pmfenti Procu-
latorie ut prius utendi.
Et generaliter omnia alia etfingula faciendi qua ipji conf
iituentesfacertnt, faccre poffent et dcbereiu fi prafenta et per^
fonaliur
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Formules des A^rsji iij •
fomnterintertffent, eùamfimandamm ma^exi^mfptciaU, — riZT"
nuum^gratum etJlrmumjfUnius kabentes et hahuuros quicquiâ
pcr diSos Prvcuratores fuos fubjlitutos vel fubjlituentes ab eif-
dem vel ab eorum altero accident dïBum gefiumve fueiit, in
tfnemijjîs , feu etiam procuratum, .
Pnmittentes di3i conftituentes et auilibet eorum infolidum
fub ypoteca rerum fuammji neceffe fuerit Jndicatum Jolvi ju-
Mcioji/li, et rem ratam haberi cum omnihics fuis..„opportunis ,♦
et diSôj Procuraiores fuos , et auemlibet eorum infolidum fubf
titutos vélfubjlituendos ab eifiem vel ab eorum altero ab omnî
4)nerefatisdationis relevare , et ipfos relevant depnefenti,
Irt cujus rei ttjiimonium adrequeflam & fuppUcationem die--
torum confiUuenfium , perfidelem relationem di3i Notani nobis
faSam^ figillum diSee Curia pnefentibus liueris duximus ap-
ponendum, . _ ^ > ^ .
Datum et a3um anno Domini m,® «c.® bcx!* tercio, die
Mvis poj2 Feflum beati Gregorii. Prœfentibus difcretis viris
Donunù EwrardoyCurato de Vill^oJanSiStephaniy et Bro-
quardo,Prtzsbiteris Capellanis in Ecclejia tullenjî,teflihusad
àoc vocatis fpecicdlter et rogatis. Signé : S* Tkeob, de Fago,
Ttà ejt,
VENTE.
Le zA A.riLif. 1394-
l^ ovs Jehans Perrins Doyens de Bar, Colet de Condey Avni 1394.
Pre voil de Bar > & Humbelet de Liney Clerc ^ Gardeurs dou y s m t x«
Ted dou Duchié de Barj faifons cognoiflant à tous que Ma-
theu Sale de Longe ville, & Mangeart fa femme , eftaublis en
propres oerlfonnes pardevant nous-, ont tecogneu qu'ils ont
vendu à M," Withier de Lonseville Chanoine à tenir en he-
ritaige à toujours à lui & à Tes noirs, le quart d'une pièce de
prey, contenant ladite pièce deux faulciés, feant au finaice
de Loneeville oh prey CJhevalier , defour le prey notre Sire le
Duc près le ruiffeL
Et eft fais cils vandaiges pour la fomme de huit francs d*or
& de poix que lefdîts vendeurs ont eux & receux doudit Mef- ^
iîte W ithier , & s*én tiennent pour bien payés tout à leur grey j
& de ce qui eft contenu en ceftdit vandage , iè font defvetis &
E e
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xnr.JSfka;E. -^atlër parfe^élivi^i» de cte» .ptefèfttéî?fet¥lr«. %l ôtrt ))t^
Uns léfdfe ^Véhdétfts pbut ^ulx & pour teuïs hoirs > fer l'oMU
èàri<im^dè toiis leurs Mens raoWes 6: ftoh tii^îbtes préfferis te
advenir, par tout ou qu'ik foiettf& puiffent tftrfe «trouvés à
garantir' céftdit Vëndà^^ àtidît Mëffire Withier «C à fes hoirs,
l'touîours ^ffVèrs tôUtfe ge'i» , Jufttues à droit, Etdfe ceà^nit
fermemfcnr3?en=fdrit41sibbtaîsén la Jurî^diftiôn & cenlrain»
notiteSire ieDucde Bar. En tfeftnoigrtage def^ùieUes^hcrfes^
& pbtir <Jeoue fermes foiettr&cftablfes} nous Jeh«hs©oyensy
Colet, Prevdft"& Humbêletde U»èy deflli$ai4,^:à=la wqueftfe-
tiefdîts1«atheu& Mangeàttikfemine^ôvotts fcéiié cfespré-
ïeti^s -letttés dou feel doudit Buchié de Bar, faulf 4e droiY
liôtrt Sire te Ducde^Bar& l-aultrui.Oe-fttfait l*^n de grâce
notre Seigneur, mil trois cent ouatre-vingt. & quatorze, le
'^îngt - ciftqyme jour dou mois d^avril après Pafques coffimu-
^ans. Signé, -R. Quaïre^avcc griUe ou paraphe.
: "Le fèel étoit attache avec une bandedé parcheaûn, pàfféfe
"ïaiîs le tlti^ original replié au bas..
COMPROMISy
Portant nomtnation-'£ Arbitrôs- peur terminer un Procès^ ^
-.=^-^ ^ Ndt;s'.0fficïâuk de laCoTjrt 'deTonljfailbrts cfçavoirSt
-?1VT* .cocmffantà'toasxeauis.qui m -préfentes ^te^^^^ «
^**''^"^"- :S^fque-eniapréfencedeitot£bien^i&fiauWeJei,.
rfon'AbrideAirigneyxJeaïouirartoà Toul, a«c^ Notaire
îiurieï de «otredi» Court, aulmicl nous avons^fic avoir vou-
- Wfoi plainiereen /:eft fait i^en î^'^'^'^yit^'yfl
-ment cfiabli^en lc«its V^^^^^^^T^2^ttt t^t
ctitts perfonnnes Doyen & Chapitre de l|iighfe^ tant
^ur 8L«ntK«rtfads^:ûmmeide.Lurdiae:EngUfedunepart>
& Monfiéur Gérard de Robert-Efoaigne Curey ^•;- ;^^
Diocdè de Toiil} auâ iait:paBr& ennom de t, comme
déTàdifté EngUfe, d'autre pan. ^ v«^ a,«^u—
Ontr«cogSuy&c(mféflèisrdel«nspbïnsg:eis&franc^^
volaiittSs^^ paf Oaittiwnt^ «s.p«éfeiw$'l8ttïc§>i«cogpQ»t
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^iit8t. eotikPfem que ai^k voukns 8c diéfîrans venir à-botme
p^x & a:Cort 4eLtpy$ ]/Bf d^feais, defcocs^ querelles, aftions,, xw. SIÈCLE.
pourfuites & caufes q^ielc^iiqyes^ •ét{i,t)t meh^fou qu^oijenc.
èiBiévoifvde tçiui; 1^ £e|DS f{a:(|S&irj^uâs à ipaùtemaa^entre
le^EiieS' Pâmes?,, tant, pour cauië $£ raUbn de la Chapell^ie,
^esimenu^dcaiers 4e lad^e Cure } dv chantuaire doudit Curé,
^ dowilire corom^ ppiar e^pre dftcwfaiws-héritages appar-
'^QAfuisd'49<0^«pnete»rà'ladMQ Cure,,dou; daveft & reve(i-j^or-
die«^ ^if»aàefkqi^çunm»e^^qHiSt(<m à^ai^fex^iceUedaveil
& tieyed «. liss-d^ù^ dis véiiéraubles ea nom que deflias d'une
part} ^ Moafn$ur Cfçi^fd! Curei en n^aa davant dit d'4utr«;
fMti.pithdf\.tmt^9t^ çjfthure ^{^^snvanX^f^ cen çchue,
dé. ^ Aw l)9^cHQf6s 'dW2ùsrd^i^t€iui»s^ ôç-fiaguleires^ des
dfitpeo^ &ais ^:9i¥5onç:pouf.,cçn enAiis-jtvavec lesd^pen-»
dtttccs ^e«9iige94e$ &> c^oes^^ d'iceaoUx , en onr f;^^ ^/ont
CDtce: aMlx: coçapo^ls ,, &:c>n funti condefcendqs & par la[
«©rop^frtOHr^OB-apiwfwtwjUîs,, ..;
- . Et ont <tow» > :çQ9!C^f i, ^j pêlr^jîei » .^çipent,, cooç^enf
&o^«a^t IfjfiUlteiÇflflie^e» aw qHf;4^p,. auîx^is^arr
hi(ma8«ya'8jQrtr««iJ*HMiil?l«^9inppijtpq|s,plâip.p^
Rttei !& maodmneotj ej^i^ijaulx déhuo^at ip^rmerd^ çho-
ibcdeâSusidvSUiiii. oir at^kjéidjioit &,lesi défonce? dfi£dàBe&. pax?
tkâ d«.cogQOÎtre» di^e»). d^, déter^^ûner, p.rcmuncier,
ifiQkeo<^et:. ^âé§UH^: d^ &; 4>i; tous.^ dehais & defçots
4tSu^ dî€^ ^fl4«^iyr|i$:4i^e» & dfsdiQfpeins., frais ^ «oiff
â$>8S p©U6 cfUbfSfl^b. 9t^: iiMF^^dépçnda«?cfs,^n(igenjce?.ôç
«i*l«?^ïi«Sipo»r.wMS«fito%d>tfr#^Çq«^ & non divif
^ett^^ Ii9ièVQi«:4i» 4r<)!i| <M) -<i'ai^9ùr , ordr^ de, drçic. g^rdi
■Ôittic» g|afdéi,:i^ii6q-M9P9Uée q^ i^qn. appeÙée qi jour féj>
KD«écâ|knïzd«T*« pfér*i|«5 jitj^c)$, iuii^Hçs, 1^ l^.Ç^fts d^ li
èï«iîviieiS*Jtel«rt.Bap««lfrafffi«^P<jeffjH^ - ,,..^ , , ,
Et ou cas que icea\4bb*W#lfijQÇ)I¥WflWtjf^W^»î^^#
E c i;
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, — & donnent aufHits arbitres puiâànce de prorogueir lbu<îBt
XîV^SDÊCLE. terme & mettre avant jufques à la Fefte de k Wàgdeleiaet
après icelui terme ^ fanis moyrà en&ivant.
• Et ont prorais & promettent lefdiftes Parties en nom qc»
^ deflus par fours foys fur cen eorporeUement dominées en la mai»
doudia Notaire en leu defaireraent que ils tanrom & tenir
fiBton^ fermement toutes les chofes deUiii; diftes & une cha-
cune d'icelles, & tout cen entièrement que par lefdits arbitres
eonjoinâement de& ferlés choies deflus diâes & une chan-
cune (ficelle», feroit par ^crvpt & nom elcript dit, pronoii-
ciei, ièntenciei, rapporté & déclariei j fer la poine ^nende
de deix francs de boin or & de juftc poix j eiquels deix francs,
k Partie que ne tanroit loudît rapport fërott encheute Se fe«
roit tertuë-dé payer, rendre, délivrer & fadsfaiïè par lama-
iiiere que s'enfuit; c eft à fçavoir, cinq francs d'or à la JFa-
ferique de, TEnglifède Toul, & les aultres cinq^ francs- à. k
^__^___^_^ Partie que loudit rapport tanroit.
Formule Sub l'obligation de tous loui-s bîéns> 5t^. biens <fe ïoiirs
commune à tous 'àidits EngttKS môdbles.& non'moabksV|»péfens &'advMurs.
les Aôes. Et Ont renûttcier & remincenrlfef3Bâ*s Piartiès-e» noift dâVant
Hisi& une t hancune d'icelle, oaé loursdiôe» foys. SUr tes- cHofès
deflus diâes, à l'ignorance de fait & de. droit, auls excep-
tions de la chofe non enfi faite, de mal, de maBce ^ -de ba>
rait, de Wiatt, de cirtumvennon, dé qjLiôkuriquô décëptÂ>n-^
laul bénéfice d^e réftitution, à tous remède» de appeUatroi^.
& à tous recours- de àrbitraigé, de bô^'-hôrtime, 6c ad cea
qu'ils puiflent diteoihallëgueir aultre chofe ici eftre cfcriptes
que fai6les bu créantées par lePlittes Parties ou aul contraire),
i k condition fans.caufe, ou pout in|uile caufé, & généra»
iement à tous aultres & finguUéres exceptions, droits, ufai^
fes, coutumes, raifons, dèffénfès&aIle^tions<lôfait&de
roit efcript 6t nbn-efertpt,'ditîn 8r Hartiin, poufléf&ifseUes
fefdîttes Parties pourroiènt venir bu ialeir contre les choies del^
fos diètes en tout ou en partie, ou aulx clefiiendrè, efpcciaul^
ment aul- droit difant génétat réhuntkéîon -nient valoir (t
]à efpéciatne précédé, en aulx & loùrfdî^ biensy quant &
gour cen fubméttant expreflîémeiit en k^ Jud&liôidflf, forcé
:coVi^raîrtiédelàdi^Gburtiê5'T<>U^- j! a, . -^^ j: n'
£n témoignaige^ deYéniteidiesfiâoiits cleâù$<Ëâ«^|4k pneet
/
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Fa XMITLES DES AcTES. %\^
dcfdiftés Parties^ par la fiauble relation doudit Notaire faiôe^^^^^^^^""*"^
à nous , avons nous fait mettre le feel de ladiôe Court en ces ^'^^ SIÉCaJL
préfentes lettres, lefii^neUes furent faiâes & créantèes, Tan de
grâce notre Signeur , mil trois cent quatre vingt & deix nuef >
fe vingt douime jour dou mois d'avriL
Prélens difcretes perfonnes Monfieur Thiery de Vezelife..^
& piufîeurs aultre»tefmoings ad c'en faire appelleis efpeciauL'
ment & requis^
. Itcmj Fan & le jour fi deiTocik efcripts, pour la brieftey
dou temps ou termine mis & expreflement nommeisr ou corn- , ^ ^"'^^
promis prefcripts. Et auffi pour plufieurs & diverfes occu- "cwapro^"*
pations que funt fourvenues aulsdis Arbitres ,. en tant qu^'il
n'ont penu convenaublemènt vaqueir , en & fur le fait obu-
dit compromis^ yceaulx Arbitres arbitratours ou anaiaubles
compofitours ont prorogueir, efloigneir & mis avant , pro*
roguent, efloîgnent & -mettent avant lou termine ou temps
deladifteFei
Magdeleine e
nunciation , &
Se fut fait c
Î' [ùatïevîngsfi
ehan Baptift^
aultres teimoings ad cen faire appelleis & cequis. Signéi.Jti^
ionnî Aûbtics ^me^fi.
Le fcel en cire verte de rOfficîaïité de la Cour de TouFj^
eft attaché à une lemnifque de patcfaemin^^ découpée du^
"bas du Tit«. •
^** ■ Il •' \\%\
ggr*^' "^^'Br
X y.^^^lt G L Ç.
Lettres D'AFFRAKCMssEXfENT de Servitude. (^J;
Le r.*^ Septembre V4.0 S.,
NOys Wateran de. Luwabouig, Gomt» de Liney ^;^^'^
, .. C f^^J<) & de f«n^Pôl,^eièpleur^.de (avoir JSanchiffemenl
taifons à touç^ cpmme&Jb^ek Jeban Gandry de tx^nxe Ville (Ligny.)
de Trinery^dewfturansà BQvée,;aitvoloméac proposd'eftfe
XV; SIÈCLE.
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XV.SACLE.
11% D/PLOMATiqUE'PMÀ.Tt(ÎUE^
homme d'Eglife & venir aine ikinfis ordres de Preftre , lai
quelle chofe ne puet faire fans notre congié & licence. Nous«
con(tdéram le bon poropo^âi; volonté doditlëhan, voloir eftte
homme d^Eglife^ icemtavons<<ionnéâc oâroyé, dbnnom:8c
o^oyonsparcesprefentes^ coiigié& licence ae prendre ton^
fure de Clerc toQM» Sois que il lui plaira parroy (à condition)
paiant à nous teisâs poreux^ {partils ) dîois^que ont ac^
couftumé de faire les autres Clercs de noftre Contede Liney ^
2ui p« notre congié & iicetice ont prins tonfure de Clerc,
[n tefinoingde ce, nous^avon» fait meftre notre £cei à ct%
lettres j données- en notre ChftAei de Liney > le proiier jour
dcfeptembre , fan mil iiij.^ & fix^ Au bas ^ écrit : Par MonC^
le Conte, prefent maiftre Jehan de* Trinery, St^l: Taffin,
avsc Jdx ornemens autour de la filature y xfuidcpuu ont étéxon^
verds^ en griile & pœraphc^
Le fceidu Comte de Luxembourg eft empreîtw fur de la cire
vermeille attachée à une lemniiaûê de parchemin, décou^
pée du bas du Titre* La légenae dû fcel porte en lettres
, romaines oncîates,: S» {ol^Ulum ) XTalèb. an pe
Luxembourg Conte de LinrY^t i>e Saint Pql,II
ny a point de contre- fceL
FULMINATION DE BVLLES D'UNiON
, D'U.NBÉNÉFÏci
Septembre Mil. (j £5 ^£^^ ç^^^ ^^^^ fréquens dans les Archives ecclé-
TiTulTes. ^'afti<;iiftv4i^^iatt¥eii^ Se
préfenteht de grandes difficultés à la leftyrp par leur lon-
gueur extrême,! autattt^oue par la ûtidSk oÀ^ténuité des ca-^
r^ô^res^QcdindcQmem U& t^fprmcnf ^ fiy upco^ jei^ mis^-
„ branes entières aeparcWn\în,pliji^^^^
i.^ La fubdélégation du CommifTairé apoftoUque ou I^
du Pi^e^aibèff^ ualastrei^^^
^^'^ CQpMdksfinUesidrfld^iatidn, adreâféà
^^R^ôepcion &iaceâptatM{Mklafi^^
4.^D4Cf!etdeeintaoiis&9)pimieilion^dâsJtâ^^^ ^ -
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4.^ Copie deJa.BiiUe qu^l:eft queUioD de fulminer. . ^?*— — *"^
7.'^ Examen, Tvècuiation., réception &l dépofitions des té- XVt SIÉCI^E.
moins vaiournés.
'^•^ .Enfin ^femcause défimriice^ipronancéeparleCommiflaire
ilibdélégné ilu Ijég2t^ ipottant fulmination^ approbation
:& exécution de ia >BulIe» .
Toutes^ ces pièces font d^une prolixité eîfirayame : ontouve-
roit peu de peifonnes, qui vouluflent fe charger de faire la
cdpie d'un pareil Titre : Fextrait feul rèbuteroit : la peine
dîroardîtra, lorfqu'on içaura ce quHl contient. Ceft dans ce
jdeflein que. Ton donne, icixine formule de ces Procès- ver-
Txaux de fulminations de Bulles..
Acte
Balduinus de FUvilla y Dci peulentiâ humilis Abhas^ Mo^ - Subdfll ^
^kafiiriifauBi Gorgoni^. . . . &c. Judexfeu Commiffarlus unicits^
ÀjhnSa Se Je apaflolicain Aac p^iru Jpecialuer deputatus 4f
jjQommiJfuiS } ^tncrabili et religiofo viro JJnQ. Ahbati Mùnajkrii
faacH Leonu^. ... . ùc^ foLutem in omnium SoLvatorfi.
Noveridsnos litteras fanSiffîmiin ChrifioRoLtis eiD.omini
noftri DominiMamni ydivinâjpravidentiâ Papœ.^ .Qmndy stjus^
verâ Bull^ plufftbeâxum cordula can^pis more Romame Cudft
^Bullatas y fanas. & intégras , omni viùo et; fuù>iciQne carentesj
Moiis pro parte veneraoilium virorum J^omutorum D.ecani et
£apituli .ÉcclefuB. ^..^in eifdtm litteris .pnncipaliter.ffominoH^^
'7t/mycomm l¥Oiano& ufiihus inpufcriptis^prefeiuatas,^ cum
*ta:qua deeuitrevenntia^rccepijfe.huju^^ ÇQntinenti^& te--
uotis :
MjàRTXN:us .Epijcapuj ^ Jtrvus feryjonim .Dei, &c^
Icirefl la ct^ie^entiere des BuUeside légation»
^ùâ quorum quidem Mutrarum apoJhUcarzim jprefentatlo^
nem V recèvtionemfiiimusprù eadem pane, cum mfiantia de--
Mta rcquijuiy quutentis ai ipfarum liuerxirtun executionem \
jzâxtà continenuum & formam earumdem procède re dlgnare^
,mun
.§aBu
\tart'
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*2Ô DiPLOMATKlVE'PttATIÇiUEi
"""""'""''S? que vices narras vobis in hac parte duximus olenanè commit^
XV^ SIÈCLE, tendas, & tenore pmfcntium commiuimus. In cujus rei tejii^
monium prœfentes Hueras inde per Notarium publicum infra
fcriptum fieri^ fr/^^^f fië^^ pablico Jîgnari , jigillique noftri
uppenfione munirifecimus & mandavimus. Datum in di9o noj^
tro monajlerio , in Cornera nojlra vulgariter nuncupata Stupa ,
anno Domini millejimo quadringentefimo vigejimo fecundo ^
indiSione decimâ quintâ j die vero penuUimâ menjîs maii, horâ
decimâ manè vel circa, PontificatusJcm3ijJim diSi Do^
mini noflri Papa y anno quinto. Prœfentibus difcretis viris
DD..... tejlibus adpmmiffa voeatis 6 rogatis.
Et ego rhomas ihomce Tullenjîs Clericus public us ^ apof^^
lolicâ & imperiali autorita;^ Notarius , Cunxeque Tullenjîs Ju*
ratus\ quia prc^mifforum prc^fentationi^ receptioni& commip
Jîoni , omnibufque aliis & fingulis j 0tm fie ut prcemittitur
fiebant^ agebantur^ unacumjupra nominatis tefiibus prafens
fui eaque fie fieri vidi & audivi & in Notarium fumptus prce^
fentibufque lituris inde confeStis , propiîâ manu fcriptîs , fi^
jgnum meum publicum , una cum figilli (upradiBi Domini
Abbatis Gonçienfis appenfionc lue me fubfcnbendum appofui
confuetum requifitus in tcfiimonium prcemijfçrum & rogatus }
fie fignatum : Thome.
7n nomine Domini amen. Nbveritis univerfi & finguli pra^
. fentes litteras aut vrœjens publicum inflrumtntum procejfum
etiam fubfcriptum infe continentes vel continens , infpeSuri &
audituri. Quod anno à Nativitate ejufdem 141%^ mdiSione
decimâ quintâ y die verb jovis quartâ menfis maii, horâ majoris
Mifiie i comparuit in Ecclefia Ctuhedrali coram nobisfratre Ge* .
rardo de Aixeyo Lanous y Abbate Monafierii fanSi Leonis
Ordinis fanSi Augufiiniy Judice feu Cqmmijfanofubdelegato
â venerabili pâtre Domino Balduino de Flevilla iJei patientiâ
Abbate Mortafie/ii fanSi Gorgonii de Gon^ia, Ordmis fanBi
BenediSi^ ad Romanam Curiam nullo medio pertinentis , Ju^
dicis nuncii deputati & commijji à SSmo. in Chrifio pâtre 6?
Dnp. nofiro Dno. Martino, divinâ vrovidentid Popa qmnto;
deputato & commiffb , viroque & dijcrtto Thomâ Thomœ TuU
lenfiClericOy apojtolicâ & imperiali auSoritatibus publico ; Cu--
riœque Tullenfis Notario jurato , ac tefiibus injra fcriptis ad
Jmc voeatis fpecialiter ù rogatis. Vir difcretus of providus
JohannesM
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Formules dmè Actes: ^ iir
Jokanms.l^r^ Ttdll commQraiu Nçtariu^publicus^ & Curia-
t'rt_ 1 n '1 ^^-. r. • ^ • .• -^"^
praidiS^e jurofus , Procurçmr 0 nomin^ procuratQrio vénéra^- ZVf* SIÉGLjS,
bUium virorum Dqn^inorum Decani Çf CapituU Ecclejîce
ipjîus Ecclefùe nomine ; dé cujus procurationis mandatù cxtidt^^
nobU légitimé faSa fides j qui litteras nojlrct commijjîonis hu*
jufmodi figillo 4i^i Dni. Ahbatis Gonitnfis , manuque figno
publicQ &fuhfcnptiùnf diâiThomœJiplUtas, Jignata^ Qfju^ . . .
fcripus, de Çf fuper incoiporatione unions &annexione, paro^
efdalis Ecclejuede Tullenfis diœcefis^ juriumque & peni--
nentiarum, ejufdem Menfacapiiulari diSmlEccle/ue, confeSis^
nobis prafentavit hujus continentia & tençre
Ici eft la copie entière des Bulles d*unîon , & de TAÔe de
Subdelégation du CommiiTaire apoftolique. ^
Et egê Thomas TÂama, &c. litteris igitur prcedi^s vrœfett'^
Êotis idem pracuratorio nomine diSœ cathedraîis EccleJuB petiit
& cum injtantia requi/ivit ad earum & in eis contentorum exe^
lutioni pernas procedi pronunciari decemi & declamri prout
& quemadrnodum in tifdem litteris continetur & ad finem in**
corporationis unionis & annexionis pnediSarum , & prout fuerit
juris & rationis, ac litteras citatortas & opportunas Jibi decemi
fieri & concedi i quafquidem litteras, ut prcefertur,. prafenta*
tas y cum ea qua aecuit reverentia , recepimus & earum tenorem ,
ac alia quat Jubfequentur in aSis & vrocejfzbus Jtttjus caufce re^
digi per diàftm Thomam > quem ai hoc Notarium & Scribam^
nojlrum deputavimus & elegimus, ac deputamus & elegimus,
fecimus & mandavimits ; diemque lunœ prvximum eidem Pro».
curatori diSo nomine Jiatuimus & affignavimus, ad procèdent-
dum & per nos procedi videndumin jaSlô hujufmodi prout fue- .
rit juris & rationis. Prcejentihus ibidem difcretis viris Domi^
nij. • •* • Pnesbiteris , tejtibus ad hac vocatis & requijuis^
Adveniente verb prœdi3â 'die lunœ oBavâ menjîs junii anni
prœdiSi, horâ tertiarum ; comparens Tulli coram nobis Abbatt
fanBi Leonis Judi^e & Commijfario fubdclegato prœdiSo , in.
iomo abhcuicdi^ diSoque Thomâ Notario & Scribâ nofiro , uf-.
tibufque infin fcHptis ad hac vocatis Jpecialiter & rogatis prce^^
Ikbmts Procptrator EçqUJm Tullenfis > ante di3o nomine petiit y
ut fuprà procedi, dici, concedi, decemi & déclarant Nos igitur.
Abbv Judcx & Çommijfarius fubdelegatusy rifis,& diligenter
F f
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fcMf D It l^ i^At I ^trS-P MAT tq^VE.
''™"''— "^ infpéclu liuens hujufmoii ndfirti cemmiffionu utpfwpnur^ptP^^
3ÉV. SIÈCLE, nés^ rectpàs i, ^ êcffu(i% témtum kÊèitâ ddihérmione eum pt^
Mtis^ cimêionem in^Jorïtta fukfi^npta Jkn decrcviiàus & concâ^
iimus y kujufmodi jii^ têliore.
Frattr G€mrdus^...^ kumilis Âhhas Mcna^rii fstnMi Leo^
• •V A* • /* rt,* A. /?•• T i> r x^ • ff* • ^ » »
Décret de dtation fUsyOntinls fimSi Augufilni y Judèxfett C&mmiffarius^ fuhit^
des Témoins. Itpuws kvtfuixLkiH patrc D&miiïo Balêuifte dt PltyUtn y Dti
patkntiâ Aèèdie &<:. . « « Judixis unici deputaù & cûmmijji è
Jimâa Sedê ap&fhlica^in kac pane principaUter deputatus &-
Gommiffusy umverfis & ^nguiis Dominis Aèèmibus^ Priori^
bus , Prt^pafitUy Dtcanis-, Ëcchfiarum cedlegiatarum & chrif^
tianitatum Dicanis ; Ecclefiarum parochialium ReBodbus St
CufcuiSj î^icariis y' CàpcUanis McACennnts , Clencis ae TaBeU
lionibus ûûbticis & Notants perCivitatem & Diœcejîm Tullen^
fn 6ra&pi uBilihet confiituti y adauosfeu qutmprvsftnpes nofirût
pejvtn&mi EturiB y, fidutcn in Dotabm^ & nofids in hacpant
finmktr okûdirê mandatis^ Cum nuper pneftntatis nobis lineris
apojhlkis &* comm^fftffnis di& Dammi Abbads Judicis fem
Cwnmiffmi prxfaù fuper wdom^ anaexioMe parockiaUs Éc^
dtfinB de..^.^ Tuiknps J^mcsfuy ad calladotiem & amnimo*^
dam d^pofitianem^ Ekwtinomm Ihcam & Capimli cathcdratis^
Ecdtna^. .» » M cijfdzmUmris pdncipadi$€r nondnMwuwty cum
omnvms j^anbus & penijundis fids ^ in fuos &^ eomm Mcnfs^
uMsptrpztuè C0nv€rundi^ &rettnendis^ ac.fuennms pr^ pan^
mSonim Decani 6t Capimli cum ifi^kmùa dxhha Pttpufu , ^m-^
tenus ad ^Jàntm litummm &" contmtorum in eifdem execu^
tionem prouedcnmusf ctmdmeamrtptc in pt^Ufignatis Utteris^
claufidâ:, d^rstivm taaptr apofioJiatJcrtputy mahdamus ^mh
tenus y fi ita eft ,^ ad id Hb^ram moram imcr^ accédai aff^nr^
fus y parochlaltm Ecdefiam prtiJkSam^ <ujus wUatia & amni^
moda dijfofiiia àd Uhemnt^n & Capàulum ptufûtùs pcmncM^
£t çujus duos partis JhtSiaim & pW¥€nMum iidcm DtcanuSr
&. Capitulum in ufiès pfxwriôs tenent êorumdénu^.^. cum omni*
busjnnbus ^ pcninemiisfuis Mcf^ aipittdad diSét EcclejuB..^
autodtatc nc^râ in petjHtuwn mcp^wts y unia^ & ann0âa^
iKnc efi quhd nùs faptr his vokntes matuM & cum^ délibéra^
donc pmcedôrey citaiioncm infpa fcnp$am ^ ctan: €€^^pmd<ii^
Ptxnonofieri durevimus^
Quacina ytobis ^vcrfis Cffagulus ^J^^cjf ^ à lat^a$f
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FOMMVIÈS J9Kt JÊCTÈ^. S15
frmfenàwn ftieriiu r€auifiu,f€u<Ut$tv^e/kumfumu f^fuijuusp S
4ri vinutcfrnÛa ^aiemim difiriSU fmdpienéê y metndamU» ^« 9IÉGCE.
fUÊêênm W Ecêlefèam cathwdfm^m^ & EcclefktfH pûf9CÂiatem
k€.n... hofé majoris Mijpe , dum populus ibidem ad divink
congregatus fuerit audiênda, alid pablicè & inteliigibUi ^oct
penmptoriè citarc curetis^ omnts &Jîngulas cujufcumque gm*
dus y di&tïtatis & condùionisjuerinijqutfua in nacpane qao-»
fMdoiilM cndiderint imàreffej^ ^jucs & nos ptrpntjtntts dtc^
mus ut ipfir dis ^âbi^ vo^iujufmodi cisatioms txecutionem
Cûmpareane per f€ vel ProcuratOMs fum idtmeos TuUi comm .
iKTÂtf in damù Jasbitasiwîis no^xtasy ^ videndum ù ^tadiendum
pornos & à noiis auâ^ritatespradiSd dt & ftipér diSis sxM^
fais & in pfwdafigncuis Mugnsûwwetttam. informasionemfiêd
£t rscipi \è^ pmcMty i/^psOiats^tu^ pneAaUtâ ùddêciàraiionBm
t^nunwrum in tifian Uttidsy ridenditmfus t^ss fupsr âq^
f^educsndffs redpi & jurmtty ^ dieesidumy pivponindum &
^dltgandum caajas validas €refficacts qua tt fisn mm dtétasi
Oimintimawsne juris dstusLyyïdûlicst tjmd nifidiSâ die tom^
faru^rim 6t cnupts réàonabiiesin coiOfsmum mliega%»ennt ad
€xe€uta»iem ât dnUremanempfï9nnjp»jim.ùaliorum in^ijdem
iineds contenioram , proced&nms fafiitiâ mtdiante ; ad tpesm
diem oSawun stiam citstis Tsdii tomm naiis amnes &finpilês
suxhifyuB ftxâs ttfits^ vûèis à latetft pnafsminsn iwminandosy
fuper contentis in prctdtfignàtis lineris. In quorum pt^emiffb*
muku^monium...*^ &c^.^.. A€um& dasum TuUL.^é^anno -^
JJanunk.^..£tc. *
' Infapsr die lunce.xxif^ didi menfis jwdij annl pPÊsdiSi^
horà vejperarum .y JcomparuU TwLH C9mm naàisfiture Gérard^
wliœc ^otusis pfinsipahter €t jiigsùsindiS^ noûro A&fpÎM ^
Jaiannes.^^. PntîsraMr^'A^^mmsip^ psocummrrM fuo jupM^
qui ad efeSum contentorum in commijjione noiis fckSka h aiiàs
W omsmm ^fsusti. detimm per tmsn pstimm ^^rodassit & ^xhi*
hdt acpmcbsxit di^ ûmsm ^itOÊôrios y à noAi^ m pnÊtfènur\
ÛJiff^déâo jtemtnt \wmt^às^^\êmMasas^ finUoqûe^ wsfirw &
^igfi6>mm{atùi;M3iTàamêe^Scnkd n^ netMfi ...
isanàndémi'iiue)xumrk vmtvfiium'itocscuttmtm in^e^em'^dmeris
ekoêoriis, ia^um , pef^^w^ttan dkkreêskm JRie&anhunX. « . £i^
ncum l^wy^we&j^^ OT Ruisfia parsi^
F f ij
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XV. SÉCLE.
^Ufia..^.. f^i^Stàrum fig^taia^ & figiU^mi » auàrum Ufunr
^um cxtciuionis ténor jequkur in hac forma. VcntraffiUi €t rt*
JigipfOyDomîfio Dno. Ahbad&c^....
ici eft le Procès- verbal d'exécution de citation de téiooin^/
Défeut contre \t% ' Litteris axuem prtediâis et' txecutiùnis tarum^ ut vrafertu^^
non-Comparans ^roduSi:s et exkibitis ytics Abbos Commxj[aritis et Mipâelegé-
ni Oppoiànj. ^us pradi3us , proclamari ad hojhitium noJfmm^pnBdiSum^
-more folitOj per di3um Tkomam Natarium fecimus trinâ viC4\
-et ex habundanti cum quarta^fi qui contmdiSores vêl aliquis
M cantrarium corùentorum in^ pnedefigmitis commiffiomis erof^
fatoriis lituris dice,revelabj'uereyUufe quomod^ubet oppênén
Valent ibidem ettent^ Et quia diâuprodamatianibus per inter^
valla débita faais, nuUus contraaicens yel ok^iciens in con*
trarium comparait ; ec^ropter ad infiantiam^ requeftam etpof-
tulatictnent dicti Procuratoris EccUfie.^... nomme quo Jupra^
contùmaciam hujufmodi cuatorum de diSa die accafanusy eof
que citatos non comparentes , fvMcienter expe9atos et débité
proelamatosj ut prceaicitur , de di3a contumaces reputavimusf
et eorum contumaciis nonobfiannhus uUerius procedi , ad in'
formationem corùentorum in hujufmodi commiffmne nofirade^
crevimus.
- Et, incontîhtnxi prcefatus Procurator Ecclefia.. • . fupra diSo
nomine , ad informationem ,probationem , et declarationemprm^
mijforuMj produxit in modnm prohationis ^et exhibait : primo
litieroj diâi Domini nojln Papce Martini quintif prœfntorDn&.
Abhati Sti^ Gor^nii fuper hoc nUr^as yejus.verâ Bullâplum^
beâ mort Romande Curùe Imllatas , fanar et intégras , x^mniaue
yitio etfufpiciont carenus ^quarutnunorfequiiurfuh hu^i^rhisi
Martinus &c^
Subfequenter idem Procumtor Ectleftœ.^.^. jam diSo no»
pîine reproduxit lineras riojlret commijponi^fuperiùà defcriptas,
^et produxit etiam ad effèaum pmdiSum m tt^s^^ ^vehemhiles
i^iros.^..^ Prœsbiteros ad.kocdcmoÉdato nofbo\p€r\di3t^
'Thomam.ut nobis retulit ameaxitatfff ;, àquilns^ta^faerott
JçnHis .EvangeUij juramentuht rectpimus de veritme^dicatdm
ai deponenda fuper articulistx Uttàie offo^licis. prédiSks M
Produ£Hon
de Pièces.
Dépofitîon
& Preftation
^ 4e Serment par
let Témoins*
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/' FpiTMirxts. DBS AcT.ES^ . 7 "125
\noJi?a Cùptmîjlfiam^ extràSis et contcmîs htwnediSis litttm^ ■ - — -^
-et^eofdtm ad péntemferiadm et fecretèf cum âiBo Natario excu- ?^^- ^ÇtE,
minavimus. Per quorum depofitioncs & diSa reptrimus , pro
pane ventrabiUum Dominorum^ expofita & narrata in eijdem
kueru apoflolicis fuiffe & ejfe vera. Pmmijfis autemjic exhU
èitis, produits & zxaminatis pnemijfa omnia & Jingula feci*
mus in acHs hujus caujœ & prafenti procejfu pèr diBum Tho*
niam rcdigi ^ praut fupra cominetur. ,^
Deinde quia p lunes p^œfatus Pracumtor diS(e Ecclejie fu* Aflignatîon
pra diâo nomine petiit & pojlulavit ad declarationtm p,n<denv d'un jour pm
luomm petitùmm , &.in pnseaefignatis apoJloUcis & nojlrce cam^, pour Juger*
mi^^onis litt^ris pn>cedi PÛT nos Abbatem Contmiffanum fub"
delegatum ante aiâttm. JVos^ igitur Abbas Judtx fubdelegattis
apaftoliçus anze diSus, èidem P roctiratori prçpter hoc coram
notis & diSa Notario conflituta nomine fupra di3o yjicm Mercu^
nipofiFeftum beatlMatneiApoftoli & EyangelUlfe xxiij.^ merh
fis feptemhris^ TuLU oomm n^is , in hojhitio nojtro prœdiSo^ du*
ximus fiMuendixm^y prcefigendum & ajfignandum ; acjiatuimus^
prûtj^mus & ajfignamus ad audiendum pcr nos & à nobis ,
^'/uperp^
nojlrum de & juper pramiffis dici & jerri projiunciatiimem Jeu
finitivam.declamtonam. Ûatum modo^jprmâprcediUis y anns
J)omini milUfimo ccu.? xxij.^ &c. ,
- • ' Finaliter adveni/^nte prcsdiSâ die Mercurii vigejimâ ténia ^ /îi-
pm diSimenjLSrfoptènwns\..compamit Tulli coram nobis Ab^
JfO^ y JudieefubdtlegatO'prvtdiSo >t in noftra dotnopradlSta abba^^
tiali, in Caméra anteriori horâ teniarum , pro Tribunali jprpp^
ur hoc feiUntibus^fNotarioque prœdiSq publicô ^ & tefiibus injra
fcriptis ad h<K vœatis pnncipàliter & wgatis j memoratits Johan*
^ Hùg^is nomine praediSo y sûui>proclqTnafi petiit Ji quis. effet
ikider^ qui c^futcà pr^emiffu objicere vel dieere aut aliquid in
ùontrarium proponeft ^euet , quod & Jecim;us -ibidem publicari.
EtquianuUus in comranumje opphjuit y petiit idem Procura^
ior nojiramde & Juperprœm^^ dici & jerri pfçonunciationem
fe0Jii^tivam^dechjiuton(Hn GcmrdUs Abkas , JwU^
ftu (^mmi^(fariits fubdek^H^ ante diSus ^vifis pmm^ffî^ ^ nof
tmm de j^ fuper'p/i^miffi^ pronunciatiof^n% feu finitivam flfe-
^l^fmriam ptnu/imus in fcripto & petp^enus^ perferimus in
hune modum :
Sentence de Fui-
^^SlBfil^li$X)osûoî amea ymfi^^ ^ cum dilji^tnti^ & màturi minadon & appro-
^ " bation des Bolks»
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tt4 DlFLdMÀTtQ^UE^PxATI^Vg;
t fnnjTlll deUJfimuene pmjfond^nuis littcris Mofiolids fanSS^jpnà
KV. SIÈCLE, in Chrifio patris Domini nojin Dômini Martini divinâ provi^
dtmiâ Papct V. de &fuper mcorporatione ^ unidu & annexiùng
parockiaUs Ecclejia..^^. jurium Ù ptnintndarum ejufdem^
Menfœ capitulari dicbzcathedralis Ecclejuej vtnerahUpatn Do^
mino Abbad Monafierii fanSi {jorgoni.^.^. et Utteris commif-
fionisfive fubdeUgatiofds venerabias patris^ •.. • • dtpofUionihuf»
que et diâis tcjlium ptr Procuratonm tt Procuratoris nomins
venembilium Dominorum Decani et Capituli Etclejue pne^
diSce , ipjius EccUJza nùmine , Juper nanatis et contentis in ipfU
IkteM ac procejjxbus indefequutis , comm nobUfoBis et kabitis ^
et aliis yuce nos et animum noftrum maverunt , morereque de
jure potuerunt et debuerunt , de ptritorum confiUo pariter u
i^enfu Cknjli nomine iny/ocato^pr^ TribunaUjèdentibus; quia
nobis légitima conJUtU atque conttat exporta y narrata et pnh
pofièapr^ parte diSbrum venerabuium in ipfij liueris apoJloUcis
vwans et évocandis , ac informations d^itâpernos fakâpnece^
denter^ invenivius fuiffe et efft ver^u Idcirco diSam parochialem
E^cUfam.^ ..peràbitam quonàam Domini Joharinis^^. « . ipjîuà,
Etcbtfice Reoùris txtrx Konmnam Cunam defunBi vacàntem ^
cum omnibus juribui etpertinentiisfuis , Menf^ capitula di3dt
cathedralis Ecclejiœ^ nos Ger^rdus Abbas di3i Mona/f€riù.\.%
Judex et Commiffarius fubdeUgatus anu diStus ^ ^uthoràate
apbjlalicâ n»bis in hoc parte eommijffk , in AisfiripM in per^^
petuum mco/p&ramiu^ unimus u amheciimu»^ ita ^ùod Mceei
tifdem Decano et Capituio ^parockialis EccitjSa jurium etperti-^
nentiarum pr^dktBrum , corporalem poffe^umem , aactoritatè
pwpriâ ex num perfe vtl^&t Uherè apprtkendere^ et injMoè
tt dictce Menj^ ufus\^ fructtis y redditaset proventiu ktijkfinôdi
90n¥erùerey ee ômp ntintrê; iUamque pfbr^kùxiem EccUJicm^
per idoneam et ei» jidum PrMiitemm ad^ipfarum natum po^
nendum et ^movendum et deMttkendunty perpâîuis fiaurie tem^
poribue, régi et guhemad j^eere,^ dietcefeni iùci et cuj^fiibei
éktrius faper ÀM^^ictnnâ jnitumè"yeqw^\ ^kMobj^Êntibik^
onmibus qum 4ie\u:f Demïntm n^fiiùr^apà^pe)^ diohàs fuùs À^j^fi
modi àiîitMs vùfuit nimoi^arêi pmvij^ ihtèd
rùcÂiaJ^debkirpropwtançnffi^udemrkH^ etmima/tàm
. cura in ea nullatenus negligatun
i^â qiâdetn fenténdi dechmoriÉ fiù per nos lëêe^pmfiqp
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PrcfCttmpr.^^.petià indefibi Imtras et tnfirumenmm fmblicum îîîîîî"??^^
fariy cancediy at^tte iràdi^ tant à nobis fBàm à cUcta Tkomm ^^« SIÉCXE^
Not&napiJdicofupm 4t ùifmfcnpâo^ In fuorun^^Bm..^^c...^.
Ici eft la hièntîon de|ta fîgillation de la préfeiwre des té-^
moins & de la date. Enfuite en la relation dudit Thomas No*
taire ^ qu*il a ité préfent^à la rédaftion de tous ces Aétes^
quHl détaille encore. Et à côté eu Ton monogramme. Le fcel
du Juge fubdélégué^ en cîrç verte, incrufté dans une enve*
loppe de cire blanche, efl attache au bas de YAQe avec une
éoirde, ou des tacs de foie verte, pafTés dans deux trou$
farts dans le parchemin replié. Cette dernière relation eft fé-
parée du corps de TAfte d'environ un pouce & dcmi^fuivant
rufage de ce fiécle.
La longueur exceffive dé cet Aftc^ donné ici feulement
par extrait, ne préfeme qu^une idée imparfaite ^f celm*il con-
tient dans Toriginal r il occupe,, fur une feule membrane de
parchemin d*une feule pièce , 80 lignes longues de 16 pouces^
prefque tous les mots, ea abbréviatiom
BAIL A FERME EN LATIN.
Le 17 JiriLLST 14131%
\J Ff^CFAtls GttriieTullenfisy. amnibuif ^fin^U Fms^ Jumet:i4a9.."*
iiterisy Clericis et Notants n^btsfubditis^faluuntin Dominer.- b^,£. ^ Feiim»^
Naveritis ^ùôd in prœfehnn fidelis nofiti ^^.^ Cltri^i y Curim- eir laôni.
^U€ noftrm Notant jurati^ritis mofiras in iac parte giwùis^
9ui in hèis et ntaj^orih^s jiéMt adfnbtmtu y et adkiben Mnfae^
vimus pteniorems prcfter hoe perftmàRrer cor^tud NN....^
TûiU eemmûranûs }' fpome jttà^ non vi y n&n d&h- ^ttè nuftw
t^acti^ fid ex Mrttm eena-ftientia &^Vnt^riea ^^eàkMatt , re^
eognoyerum & in vemate eoi^ffifimt^yfe debete mc folverer
tmhcn, et tjuilièet eomm infaUdum ^a pre^ tato àbfque ^ivi^ont'
ktter eêsjfàcrenctix^ vtnermiiibus...^.. &c. funrmane centun^-
^rw9earetntJiiûdecîfngrv^ nunc ûttrjfibilis yVei ^tù^
itelàims im dktttnéfirtt, //ikéé/^pro i^iiier Éte^nc^ eùWtfiuati^
er nùmàrelii^ et Mc eaùfâ veHMïhms et adntddiexi^nti dee»-
Wm/wm et trt^en;^ dicta- Villise^ de. .^..^ dimis r^neraSlIibuT*
pcnin^nÔMm:^ pgfisdmis Sdbkfmêetie» ve^mmn^^ et aSnadîaaPr
\
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4iS D If L 0 M AT t Q^v e^Pràt-î q^v e:
'^''^""''^SS rum^pro tribus annis continué fequcndhus , fine mcdioet triius
XV. SIÈCLE, mtjfivus fecundùm morts et ufus ab aruiquo cor^uetos ividclicet
pro quolibet anno iXBorum tnum annorumfummam inci^
picns primus annus et prima mejjis ad Feftum. .... nuper et inu
' médiate prceteritum.
Quas quidem fummas Francorum et grojforum prômiferuni
di3i debitores et eorum quilibet infolidum folvere diSis vene-
rabilibus aut ejus caujam hahentibus , latoriprœfentium , abfque
alia prafiatione façienda quolibet anno duobus terminis diclLs
tribus annis durantibus , videlicet medietatem diSbefummce ....
^3 ad Feflum et aliam ad Fefium inde et continué fe*
quentis. Et erit primus terminus diSce folutionis ad Fefium^...
proximè venturum , et alius ad Fefium Afcenfionis Domini
inde et continué feauentis i ctjic de anno in annum et de termi-^
no in terminum ujque ad prœfcuam folutionem totius principaUs
debiti i fide fiiâ in manu diâi Notarii loco juramenti corporali^
terprœfiitâ. Nec non fubypothecâ ^ obligatione omnium &fin*
gulorum bonorum fuorum mobilium & immobilium pnejentium
Çt futurorum ubicumque exifientium. Quce boha diai venerabi^
lê€ ^mt ^orurn caufam habentes feu Lator prajendum poterunt
eapercy capijacere yinjoro vel extra vendere ac alienare profuo
liaito voluntatis abfque firepitu Judicis cujufqueufquead pra^
fatam folutionem ai3i debiti ûnà & pro expenfis inde fa3is &
habitua de quibuneredebiturfimplicijuramento latoris prafen^
Hum 9 abfque aUa probadene façienda.
• ' Renumcuivtrunt infuper Mai .debitores omnibus & fingulis
Style commun à cxceptionibus doli\ mali ^ fraudis , le:^iohis , deceptionis y &
tous les Aaes, ^ ^jf^ibus cautelis & coniroverfionibus quœ fibi in hoc foBopro^
ufagedanspref. ^^jj^^ poffent., Çf diSiis venerobUikus aut prafentibus ^ obejje vel
que toute la ^^^^^^ ^moximè. j Hri durc^ti, generalem /^nunciationem non va-
""^^ Ure voLentesi Infuper dicli debitores j qubd nos ipfos per de*
fectum di3ûtfolutiû:nis^perexcommunicadQnisfententiam y corn-
peLlere faciamus fi neceffe fuerit fe ù fua.y quoniam adhcejw-
rifdiSioni & compulfioni Curiœ nofirce fupponentes ubicumque
fe duxerunt transferendfim^ & hoc mediotenipore per caneni*^
^am, mmitionem contra eçs currenui qui quidem debitores d^
eorum confenfu moni,u fuerunt viva vous oraculo^ per dios
tum Notarium de diSo d^bito, prout in terminis efi divifum
perfolvendum ; quod nififacerent^ voluerunt quodpro quolibet
tous
en
urmiMê
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FonaVlES DES JcTMti **9
iêrmînûfinuntiam excommunican^nis inçurrcrc ahfqut alm mo^ ÎS5S55555!
nitionc Jibi in pofttmm ab hoc Jacunda.-Quarâ vobis^ ^uifiC *V* 5ïtClB»
perhoc à làtore prœfennutn fucntis requijitiy prmcipiendo man-'
damas, quaienus duQoritate nofirâ diSis terminis prcelibatis aut^^
uno eorum, ipfos^ (juos nos ex tune in hiis Jcriptis excommu^
nieamus cxcommunicatos , publiée nunciitis , upjuc adfatisfae*
lionem prœmifforum condignam^
In eu] us ni tejlimonium ad requeftam diBorum debitorum per
fidetcm relationem dicli Notarii nobis débité faBam , Jîgillum
Curiâ nofirœ prcefentibus duximus apponendum. Datum anno
Doniini millefimo <cce!^ vieejimo nono , deeimâ feptimâ die
menjis juin. Prœfentibus ad Juee diferetis vins tefiibusvo-*
catis ad prcBmiffa fpeeialitcr & rogatis^ Signé: Z^e Gondriewiâ,
ita cji eoneejjum. ^
''^ BAILA FERME
Le 30 Juin 143^.
l\ o u s Officiaux de la Cour de N..,. faifons fçavoîr & co^ ^^^ '-♦'*•
gniffant à tous, que en la préfence de notre amé et féal B^"»/^^^^*
M/^ N Prêtre Curé de,.-, et Notairejuré de notreditte ^"^ ^"^'''^
Cour, auquel en cette partie adjoAons .pleine ioy pour ce qui
s'enfuit j rerfonnellement conftitué faige ex difcrete perfonne
N demeurant à ou dioceze de N lequel fans
aulcune contrainte, force, compulfion, déception et circum*
vention } mais de fôn pleih grey et pure voluntei , meure,
deliberacion par lui heue comme il difoit, fur ce qui s'en-
fuit : A recogneu en tous fes périls et fortunes, fans faire
aulcune exception ou modification par quoi en temps avenir
li doyves eftre faiâe aulcune défalcation de ce qui s'enfuit^
II, comme le plus offrant et darrien ( demitr ) encherifleur ,
par vraye ferme, admodiation et arrendatipn, a prins et reçeii
dé vénérables, faiges et difcreteçperfonnes Memres NN.^m
tous les trefcens et aultelàges {^imoliunens de la Cure^ itote
blanche & noire ) que lefdits vénérables doivent avoir et do
toutte anciennetei ont accufturoey prendre, lever, et ^voii?
chafcun an et recevoir audit lieu pour Tefpace de neuf ans
eotiiers, fuyvans Tung Tautre, fans moyen ou imervale, com^
G g
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tya^ DrrLOMjiTiauE'pRATiddrr.
^^"TT^"'^ mençani au landeoaain de Fcfte (àim Pierre et St. Pol ceilé^
XT. SIÉeiE^ préfènte. a^née ; pour et paraît la femme de bonne mon-^-
noyé ayam fou cows en ladite Ville Prévoftc et Chatdte-
me 9 en&fflble les cmsry us et coufiumesb
Leififuefe deniers il doit pay^ et rendre à fës propre j frais ^
cout&9 et œiffîons auxdits venérabks ou à leur Recepveuret..
Commis à ce audit liea, pour ledits neuf an& Ceft pour chai^
cun an la; ibaimc de,«*«. q»i iè doic payer ^deux termes^
chafctm an, cVil à fçavoit au jour et Fefte cfe Noël dont le?
pErenûer payemiem fera audit terme de Noël prouchien ve-:
œmt^ctFautre au jour de & Jean Baptifte prochainement^
& ainfi de an en an & de terme à terme jufques au boui^
dcfdits^ liuef ans j jenfcmhlè tous coûts & miflîons^^ dommai-^
ges^& intérêts quelconques, que lefdits véné^bles leur Pro-^-
cureur ou Commis à ce pourroient avoir héus & encourrus*
par faulte de payement & folueions des choies deflus diftes^,
nommées, faites par ledit NI . . . . • aux termes, & par la ma-
nière deflus efcriptes, dont lefdits v^nérablesou leurdiâ Pro-
cureur feroyçnt crus par leur fîmple fàirement fans auitre*
priieV-e faîr^< Et pour feurte auxdits vénérables, leur Procu^-
Mur & Commis- à <:t pour & ap nom dudit preneur , fe fonc:
Bonftituez &' par ces préfemes- lettres fe conâituem faiges &c
diferete« p^rfonne* N . . N * • N . • demourâns audit lieu y culxr:
rroîs eni^mble Si: chacun pour foy & pour te tout,.& fen^
àulcunc di'vifîon ' faire cte la choufe^ pleige6îy& pincipaulx.
mndeurSjtant (fe^ladittefbmme prkicipalfe , cires, jhs ôccouf-
tûmes ^ comme des coiits, fkaix, dommaiges, & miffions,de
quoi mçncîoneft^fàî^papavaftteutx quatre, c'eft à ^a-^
Voir- ledi't {>renéuT jDrîncipaï-marcha^t'N . . N.^N. ^pleiges St
tewdeufs comme dit eft, {b^femeâatîf à la Jurifiliièion & cow
irainte de Rlonfeîg.'^& de fon Oâciak L^queubc de leur pleintv
gpey, comme di^ eft\ fe fonr ibubmit &c efiiçacepem obli-
p^\ parfaire, entériner & accomplir tout entièrement ce ^
^oedicl eft par la fo^me ti manière deffus efcriptes fooil»
^rte #éxcommuniement ^ monidon^^wurrant pour le cemps^
eioyëneo mépris en te pre&n* traitiez pa^^s^Lefqueîs &^iia-r
jrun-d'èulx en ërok foy dç teurconfëncémentaont' dès maintes
nant & pour lors e(ïé par ledit Notaire ammoneftés que au».
t€«mesi deflujs di£b & k ch^un.d'igi^k ûir lactitce peiae d'ex^
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F0M2aZ7lES DES 'AcTÈS^ I3T
icommonîcment, ils ayem pleinemem (âtisfair & parpayé lef- '^
éits vénérables des ïomines & chofes deffus efcriptes ainfi ^^^ SÉCLE»
tju'il appartient. LacfueUe monicion ils & chacun aeulx ont
receu en eux. Renancians expreflement à touttes exceptions
& allegacions de fraude, de barat, de lézion, de cîrcumven*
cion , déception faite oukre la moitié de jufte prix de la
chofe nommée, ainfi avoir été faite comme efcripte ou au
contraire de tout & quelconque droit canon ou civil j par
<juoi puft eftre faille fubvencion à ceux qui en contrats &
paéls font déceus ou foulez^} & que audit admodiatcur & à
iès pleîges pourroyent profitier en ce fait ou aidier, & aux
vénérables nuyre & contrarier, mémement au droit difant
generalle renunciation non valoir , fe Tefpécialle ne précède
ëc lefdits vénérables par leurdit Procureur , ont pour Tefpace
de temps, la fomme de deniers, & par les condicions ôc mo«
diBcations deifus di^es, laiffié & kiâem audit [»-eneur , leurs
trefcens & aultdaiges deffus diôs.
Sy mandons , & commandons expreflement aux Prêtres du-
dit Ueu & à chacun d'eulx & à tous auttres nos &b)e6^s, que
toutes & quantes fois de par lefdits vénérables, leur Procu-
reur ou Commis en cefte partie fercmt requis, iceulx prin-
cipal preneur & pleîges , & chacun d'eux de notre autorité
ainfî ammonei^és comme dit eft, les termes deffus efcriptsou
aulcuns d^iceux pafles pour oefte chofe, nous excommunions
en ceft préfent efcript , pour excommuniez denonçoiffent pu-
bliquement en leurs Églifes parochiales jnfqu'à ce qu'il leur
apparra de pleine fatisfaftion des chofes deffus difles & de
Tanfolucion dudift admodiateur & de fes pleîges, en nous ref»
tenant féablemem foubs leurs fceaulx ou fignets manuels de
ce que fait en averont. En tefmoing defqueles chofes, nous
Officiai deffus dift , à la prière & requefte des deffus diâs ..♦••
ainfi <ibligiés comme difteft, & par la relacion feàble dudit
Notaire, à nous faiéle, avec fon (îgnet manuel, avons fait
fceller du fcel de notreditte Court ces préfentes lettres qui
furent faites & données le darrien jour du mois de jung , Tan
de grâce notre Seigneur mil cccc. xxxvj. préfens à ce véné-
rables faiges & diferetes perfonnes Meffires N . . N . . demeu-
rans en cette Ville , avec plufieurs aultres tefmoings à ce
appelles & requis*
Gg if
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' — ^^ Le fcel en cire verte eft attaché au bas du Titre en parche-
xy. SIÈCLE. min, avec une lemnifque auffi de parchemin, II n'y a point
de contre-fcel , feulement un creux fait dans la cire avec
le pouce, lorfqu'elie ctoit encore molle.
STYLE DE COLLATION DE PIÈCES.
Le Dernier Mars 1441.
Mars 1441* TxT
Copie i\o US Officiai de la Cour de Toul, faifons favoîr & co-
coUaôonnéc* gnoiffant à tous ceulx qui ces préfentes lettrçs verront & or-
ront, que nous feant en Jugement en- ladite Court de Toul,
Tan de Tlncamation notre Seigneur mil quatre cent quarante
& ung j le venredy darrien jour du mois de mars à heure
du matin accoutumée, furent pardevant nous préfentées &
exhibées^ de par vénérables perfonnes Doyen & Chapitre de
rÉglife côUégialle de St certaines patentes & auftenti-
ques lettres en parchemin fcellées à queue pendent du feel
en cire vermeille de très hault puiflant Prince & redoubté
Seigneur Monfeigneur fîgnécsde M.^ Thomas Phon, fon
Secrçtairei lefquelles étoient faines & entières fans y .avoir
razqre ou fufpicion quelcunques; après la préfentation def-
Quelles nous a été expofé & notifié que comme il feut expé-
ient & çhofe néceflfaire de les pourter, produire, monftrer
& exhiber en plufeurs & divers lieux, & pour le rechainge
& péril defquels Ueux & tranfport d'icelles lettres, par aven-
ture fe pourroient aucunement perdre ou mefiionner, pour-
tant nous a efté de par lefdis vénérables Doyen & Chapi-
tre humblement fupplié que lefdittes lettres ainfi exhibées
veulfiffiens faire tranfcripre,exempler,meftre,& rédiger en
forme publique , & en après de , & fur les chofes defTus diftes ,
de. notre autorité judicielle & ordonnance^ concéder, oc-
troyer & décerner lettres & tranffumpt ung ou plufeurs, tant
comme meftier fera auxdis vénérables Doyen & Chapitre;
auxquelles lettres & tranfrumpt on peuft & deuil adjoufter
iemblable foy pleniere de, & uir le contenu en ycelles lettres,
en quelconques lieux, & quantes fois que meftier ( ^^Join y
fera, en jugement & dehors , comme on feroit & faire debve-
roit aulxdiftes lettres originalx. Laquelle fupplication à nous
ifaite, vehues diligemenç palpées & vifitées par nous Irfdittes
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Formuler D£s AcTES^ tiy>
lettres } lefquelles avons trouvéesrfainries ôr entières 3 hm y-
avoir razure ou fufpicion quelscunques^ comme il nous a dehue- XV. ^g|ÉCU|.r
ment par la vifîon & palpation d iceUes , & par k relacioa
& dépofîcions de pluheurs tefmoings iiluc fur ce produz &
examinés apparu^ Inclinez favorablement à icelle fupplica^
tion confonant à droit & à rcûfon , avons^ oftroyé & par ces^
préfentes oftroions, fait faire & commandé à faire tranfcri-
pre & exempler, rédiger & mettre en forme publique & .
auôentique lefdiftes lettres ^ par nos fiables & bien amet
Eftienne N.-.. & Guyot N..... Glerc , Notaires publiques , &
de notreditte Court de Toul ^ Jurez. Defquelles lettres li teneur
s'enfuit, .r.* &c.r
STYLE D'EXTRAIT DE PIÈCES.
• Z X XI Avril. 148^^
Nous Officiai de la Court vénérables Sieurs Doyen & i^f^'fj^;.
Chapitre de TÉglile de Toul falut en notre Seig."" favoir faifons ^^^^^i;
que cejourd'hui datte de ces préfentes, pour la part defditS;
yénérables Sieurs N..... en jugement pardevant nous a efté^
produift & exhibé le feftament & dernière volunté de feu-
vénérable perfontie N fait & paffé fous le fcel de laditte
Églife & le fignet manuel dé difcrette perfonne Didier Bbiï^
temps Notaire publiccrae & des Cours eccléiîaftiques dudit
Toul, juré. Ledit teftament fain & entier & détaillant dé
tous vices, fi comme par Tinfpeftion d'icelui , il nous apparu^
dehument*. Aptes laquelle exhibition pour laditte part oefdits-
Sieurs N.^ . . . nous a été requis que trois articles du claufe»^
doudit teftament touchant & couccmant tant laditte Êglife^ -
Sue la Fabrique d'icelle,feufrent extraites d'icelui teftament
e notre auftorité & decreit à Futilité & proufit d'eufx & de'
kurdine Églifè pour faire foidr & probHacion {preuve )j
deheument en jugemenr & dehors où meftier fera. Er pour
ce que on dit teftamenr eftre contenues & infcriptes lefdittes*
claufes comme cy après fonr inférées & efcriptes; potirla
part que deffus feifines extraire lefdittes cîàufes d'icelurtefta-
mœnt , par le de vàntdir Didier Rontemps Notaire publique St
de notreditte & antres Cours eccléfiafliques dudir Toul juré",
auquel nous avons ôc adjoftons^ avoir & adpfter voulons*
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Ij4 DiPLÙ MATliltrE-PRATlQ^USi
J2 — ~ — foid plenîere quant en ceft fait & en plus grant j & avec leA
%V. SI4XXE. <littes claufes tait mettre le commencement & la fin dudit tef-
tament eçi ces préfentes lettres , duquel teftament le commen-
cement eft tel : En nom du père , &c. • . . •
l^efquelles claufes ainfî extraites portant que collation dehue
ftîfte d^icelles audit teftament, les avons trouvées accorder
& eftre aînfi efcriptes comme on dit teftament; pooir ce de
notre auftorîtéjuridiciale& ordinaire, avons décerné & dé-
clairîé, décernons & déclarons telle & femMable foid devoir
eftre adjoflée en jugement & dehors à ces préfemes lettres &
raeifme quant efilittes claufes comme on dit original tefta-.
ment feroit & debveroit eflxe adjoftée fi originellement eftoît
exhibé. Et y avons mis & interpofé , mettons & interpofons
notre auftorité juridîcialle & ordinaire pareillement & décret.
En tefmDing de vérité, nous Officiai deflus dift 'avons fait
mettre le feel de laditte Court avec notre fignct de cire &
le fignet manuel dudit Didier Bontemps Notaire & Tabellion
juré de laditte Court à ces préfemes lettres , aue furent extrai-
tes, décernées & faites comme deflus eft elcript en FÉglife
dudit Toul; Tan de grâce notre Seigneur, &c prefents
NN.,<»*. tefmoings ad ce appelles a rjequis. Signé : Boni--
temporis y avec grille , ita eft.
Le fcel oblong cfc laditte Cour capîtulaîre, avec fon contre-
fcel rond , eft attaché au bas du Titre , avec des lacs de
parchemin, fuivant Tufage.
SENTENCE ARBITRALLE.
Le x4 Octobre 148S.
'oaobrei 86, jN o u S N. . . • . Offial de Toul ; & Huyn Roynette , Lieute-
Sente!k:e "^^ ^^ Bailly de Nancy faifons fa voir à tous que comme
arbitrale, vénérables Religieux les Prieur & Couvent du Monaftère dç
N ayant lé bail, régime & adminiftration des Seigneu-
ries, rentes, revenus, & biens appartenans à la table con-
ventuelle féparée de la table abbarialle dudit Monaftère, d'une
part. Et les maître & frères de la maifon & Hôpital du N^^^
d'autre part ; faflent en grandes difcordes à Toccafion de. . • ..
Ici cjl un long détail du fujet du différent , & des raisons
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Formules des Actef^ lyjr
gUigiiécs par Us Religieux paur fouienir leurs prétentions.
Lefîlîts du Saint Efperit difant air contraire que de très
longtemps, tel qail aeft mémoire du commencement ne
ducomrai];eeux& kurspredecefleurs a voient pofTédés &c«^
Aturt détail des prétentions des frères de P Hôpital dw
Saint' EJprit^
Sur lefquelles chofes , ehues entre les Parricsplufïeurs altetc^
cations- tant au lieu de Nancy pardevant nous Lieutenant, er»
matière pofleffoire & depuis en matière petitoire par reftau-
ration de ladiéte condition , dont le Procureur général de très>
haut & puiflant Prince & redoubté Seig/ Mg/ le Duc de
Lorraine Marchis, avoir, pour Tintérêt d'icelui Seîg/ foy--
difant Souverain & Fondateur d'icelui lieu, prins la matière
en defFenfe & pourfuite, jDour & au nom dudit Seîg/ par quoi
plufieurs rigueurs s'en eunouvoient, dont lefdiftes Parties ef^
toient en voyé d'en foutenîr grans defpens, frais, labeurs, er
dommages pour lefquelles efviter elles fe foient defdittes ma-^
tieres condefcendues en notre connoiffance arbitraire j pour
leurs droits d'un coftc & d'autre par nous vus & examinés»
fommairement & de plain, fans figure de procès hors les ter-
mes & folemnités fubftantieux de playder^ en rapporter einfe
6omme verrons eftre à faire;-
Promettans tenir notre dift & rapport à peine de centefcus- ^
d'or du coing dou Roi de France à appliquer à Partie tenante^
& à nous arbitres deflus nommés par moitié, notre pouvoir
durant à tel jour & terme que dès le datum de ceftes le vou-
drions, jufgues à la Fefte de Pâques communiant valider &
proroger. Et ilfoît ain(î oue nous foyons par tout le jour du-
dit datum de ceftes, liiis « employés à ouir lefdittes Parties,,
voir, vîfiter& examiner leurs droits tant d'un coté que d'au^
tre, & pris grand peine & labeur de les defîentir chacunJ
ar foy j ainu eft que ehue fur le tout bonne & meure dé—
béracien que desj^a plufieurs fois paravant avons ouis ,,
traitiés , conjjeus , et examinés lefdittes difcordes, & nous em-
ployés de les terminer. Et pour ce qu'il nous à apparu duhe—
BMntparlëttresauten^qjie&iaditte^ccmdiciott aV'Oirxétéautro^*
^is génçrAlle.^^^
XV. siÉCtE;
!
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^-'-' ■ - — Ici font ics détails des droits fcigncuriaux réclamés parU$
XV. «lECLE. Religieux j & des Titres fur lefquels ils fe fondent^
Confiderant en outre que lefdits maître et frères font gen?
d'Erglife où laditte condiçion , et meûnement les teveftement
lie peuvent avoir lieu.
Avons ( le nom de Dieu premîs ) arbitré , dit et rapporté ,
arbitrons , difons et rapportons ainfi que s'enfuit : Premier ^
q[ue la maifon..... &c.
Ici eji le prononcé de la fentènce arbitrale, conformé^
ment aux Titres.
Item avons réfervé et réfervons à nous lefHits arbitres la
âéclaration des ambiguités fi aucunes en advenoient entre
lefdittes Parties ; à laquelle déclaration voulons lefdittes Par-
ties devoir eftre et obéir. Et en cas qu'elles ou Tune d'elles
iroient au contraire ou n*accompliroient toutes lefdittes cho-
fes par nous cy deflus rapportées^ nous voulons que chacune
d'elle contrevenante foit à la peine defdits cent ecus à appliquer
comme deffus.
Toutes jefquelles chofes et chacune d'icelles lefdittes Par-
ties conjointement ont tenus pour homologuées et approu-
vées elles et leurs biens quant à ce. Soubmettans aux jfuriA
diftions, forces et contraintes de laditte Court de Toul et
de la Court de mondit Sieur le Duc , partout où que elles et
lefdits biens foient attenus ou trouvés ; renonçans pour ce à
tous droits , faveurs , privilèges , us et couftumes que leur pour-
roit aider, fi et quant elles voudroient aller contre notredit
rapport en tout ou en partie j nous requerans avoir fur ceftes
nos lettres que leur avons oéboyées fous le fcel de laditte
Court et du Tabellionnage d'Amance j que furent faites et
données l'an mil quatre cent quatre vingt et fix, le.,... pré-
fent à ce vénérables perfonnesNN*.... tefmoingsad ceap^
pelles efpeciallement et requis.
DONATION.
Le 3 Juillet i4c^S.
JuiUet 1498. ^AiCHENT tous que Agnès vefue et relifte de feu
Donation. Jehan a rccogneu et conféflei de fon plein gré, qu'elle,
pour
»
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pour elle et pour fes.hoirs, ait donn^. et donne par ceypré-SL !
{[^m» purement et franchement fans nulle retenue quelcon- XV, SIECLE^
3ue pour toujours-mais, en héritage à la Chapelle,., fondée....
eux fauiciées de pré (ituées....* &c. lefauelles font eichues
à laditte Agnès par la fucceffion de feu Ion père*
Et eft faite ladifte donation à celle fin qu'elle foit à tou*
jours-mais participante & accompaigniée ez mefmes prières
& bienfaits que te font par chalcun jour, et pourront faire
pour le temps k venir en ladiÔe Chapelle. Promettant laditte
Agnes pour elle et pour ies héritiers par fa foi fur ce donnée
en lieu de feirement, et fur l'obligacion de tous ït% biens
meubles et hefritaiges préfens et advenir par tout détenir et
avoir à toujours-mais pour agréable ferme eteilauble ladiéle
donacion et d'en portera toujours-mais bonne et loyaliega-
rantie contre tous et envers tous jufqu'à droit.
En tefmoignaige de veritei , à la requefte d'icelle Agnès
qui fe dit, quant ad ce faire , fienhe Dame et fuers de toutte
mainburnie ( hors de tutelle) j font ces prefentes lettres fcel^
lées du fcel M. le Duc , de fa Court et Tabellionnaee de
Rozières , fauf fon droit et l'aultruy. Que furent faites l^n de
trace notre Seigneur mil qfuatre cent quatre vingt dix et
uift^ le tiers jour du mois de juillet préfens difcretes perfon*
^es NN. . . . &c tefmoings «c.
SENTENCE D'APPOINTEMENT.
Le 3 FÉVRIER \4q5.
JL/ o N N É par nous; .... ConfeiUer du Roi notre Sire , et F*^«r 1495.
fon Bailly de Vitry, Commiflaire dudit Seigneur en cefte Appointement.
pagie le mardi tiers jour de février l'an mil iiij.c iiij". xv ;
CMC caufe d'entre les vénérables Doyen et Chapitre de l'E-
glife collégial de Liney en Barrois ; impétrans de lettres royaux
contenant complainte et Meff." Jehan N Preilre foy-
difant Curé de Seaulx et leur Avocat Demandeur ondit cas.
Contre les vénérables Doyen et Chapitre de l'Eglife Monf.'
faint Eftieiine, reffîifans et deffendeurs; qui jour y avoient,
fi comme par l'appointement précédent nous eft apparu au-
dit jourd'huy: Ledit Chapitre de Liney par M. N leur
Conchanoine et Procureur -, ledit Curé en perfonne } hauU
Hh
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& pttîB&îit-Seîgn€ur M/ le Conter de lincy paf M.* N..
XV-. SîEetE. £gjj Procureur} et leftiits de fifint Eftie»ne par N..... atfffi'
leur Pf ocureufi
Après ce que d^ la: part d'icellui Sieur Comte de Lmey^
par fondit Procufeur coimne autrefois, a efté refquife de
rechef Fâdjonôion avec lefdits de Liney , que ne lui avons
refufée ne oôfôyée? aiiK avons^ appointé et appointons q%re;
tant fur icelleadjonflion que fer Tenlpefchemefft et furceânce
requife par lefHits de ifâitît Ëftîenne de l'exécution de la com-
plainte et fourmfl%œem requife par leftîitSrde Liney par leurs-
dîtte$ lettres royaubt ils bailleront hin€ indt par advertiffe*
tnens ctt par e(cript leurs feiz ; pour après veuz leur bailler
appoititement raifonnable. Dont lefili^p de faint EiHenne et
fedoit Procureur de Liney ont protefté d^appcller. Donné
coninje d.çfrus, S igné ^ Regnauld. '
Le fcej du BaiJly de Vitry y en cire vetmcille , couverte de pa-
. piej: , ejft attaché »Yeç une bande de paxchemiu , découpée
du bas du Titrei.
»^
^/».. j.^LjiiL. n.j.j i^*^
xvi.« s I É e L £•
VENTE.
Lb II Septembre 1614.
"xvL SIÈCLE. M ^ ^ ^ Officiai de la Court de Toul, faifons fçavoir&
o^^ , Jl\ cognoiffant à tous ceux qui ces préfentes lettres verront
y EN TE. ^^ orront que en la préfimce de notre fiable et bien aîné
François JofFroy, Clerc Notaire des autorités apoftolique
■ et impérial , & des Courts eccléiiaftiques de Toul juré y pÊÊÊ-
tant notre pouvoir en ccfte partie auquel nous avons et ad-
joftons, avoir et adjofler voulons foyd pleniere quant aui
chofes cy après efcriptes et en plus grandes ; auffi des ttf-
moings toubfcripts quant aux chofes que s'en fiiivent appeliés
efpeciaJment et requis. Pour ce perfonnellement eflably jchan
N. • • . . lequel de fon plain grey , pure et franche volunté , de
certaine icience propos et advis mehure et longue délibéra*
tion fur ce ehue comme il difoit^ a dufaement recogneu &
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m'yén^ confiiife, ret pat' U: teneur tle ces pr|fe«ftes iem^s '*
• Tecot^ott et confefle^. qu'il powr et «n norade Uii et 4e N,,, ,^^.*^^M^
ià, femme 4 de }ai|iielle il Te portent laâi toericeAe t>artie,
«ufli de iès hoirs , fiiccefleurs^ et ayans caufe* A vendu , cédé
quiôé et tranfpoiircé, et par la teneur de ces préfeates iec>
tc«s vend, cède, qutâe et tranfporte pour tou)ôurs>niais en
^pétimé et hericatge, fan» jamais réclamer j à: vénérable et
tnrcu«iq>eâe parfohne N.^.^ DréCènt> achetant» acceptant,
ûipuhtm, u recepVïDit pour m, k$ hoirs, iùccieâeurs , et
a^^ans cauiè....*
Ici font di^gnis Us- ^éritagei. -vendus , par ttnànt^^ .
khunffkns^
El eft fait4edityet)daige ipàlrkdt^ vendeur audit acheteur,
ez nom» que éiSvs, franc -et ^^ukfêde tous <iefl$> tre^ceris,
£^rvitudes j ett>bliga6i<m quelcott(|âes aitea < excepté ) droit
dedixmes pour et moyennant le prèix'et la Toaulie de treme
francs entre oriiic^l^ vin , c'eà à içavotr dotttë'gros mon*
nqyie oûuciaQle k paia«t h vin en la Cité de ToUl, xrOmpcez v
pour chacimr ùeàtci qiœ ledit vendeur a reconnu et cohfe^é
avoir ehu et receu dudit adtetetir en hoirie monn<^e d'or et
d'aisentjà lui nombrexyoompteset délivrés, rais et Convertis
en ^n grand -proufit,* utilité tt.uigeata «éceffitez comme il
- difait, Sont comme folx < SoùU > et Imcd payé tout k Ton
•grej j ila <|Uiôé et qmâe ledit acheteur , fes hoirs , fucceffeurs
et ayans canfeff et tous autres à quiqUiftatiCèen- peuit et doilt
. compéter «t appartenir, en fanant paéè et convenant exprès
de non ')8aaa pôurxe auéUne chMd idemaiider , et cognoif>
fant ledit preix être bon, îjufteec raiibnnable , pour & moyen-
nant lequelp'eix ledit vendeur en nom quedeflus s'eflrdei^
Téftu'Ct defuyfy, defvdlç'«t dèflaiiè déidits héiitèiges aind
vendus et de la propriété et pd&^ion d'iceulx i et en a en>
veftu et enfaifirj envèfte et enâtize, mis auffi et mie.6l ledit
'achci)eucbn?i)Rm^eetvtayepafieffiOnpàifible,par la tradition
cdèaocsprééèmssleitrlBs» . .
, jSy. a '|>nmiis: ledit vendjeur «l promeft par la foy de Ton
.-Gdrpsipoàrloe'cint-tieà de memèm donnée corporellëment en
ia aiain dodh'Notaifre itentr, avoir > garder, et ôbfefver les
veadaàge , a^fignaiion, ceffîoh^ qui^ance^ (rànfport et touttas
Hh ij
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140 DlPLÙ M AT 1 (lUE-P RAT tilifE.
■ ' ^ ~ antres chofes dcflusciiftes à toujours-mais ferme et éftabte^
XVL SIÈCLE, et d'icelui pourter et pourtera bonne et loyale Waramic et
I franche deifenfe audit acheteur^ (ks hoirs, fuccefieufs &
ayans caufe, contre et envers tous ceux qui à jour et à droit
vouldront venir toutes et quantes fois que meftier ferar,et que
requis en feraj fans alcr , faire, ne foufeir aler dire, ne opo-
fer par lui , ne par aultres contre^ comment que ce foit , foubz.
Êeine d'excommunieoient et Texprès obligacion de tous fes^
iens mobles et immobles préfens & advenirs par wut où ils
foient et poulront eftre trouvez. Toutes et fingulières excep-
tions> raiibns^ deffenfes., cauthelles^ cavillations, et alléga-
tions de fait et de droit efcript et non efcript , canon et civil ^
ceffans du tout et arres mifes aufquelles ledit vendeur a re-
nunciè et^ renutlce par (aditteifoid, efpéciallement au droit,.
> difant généralle renuriciatioiï néant valoir fi U fpéciale ne pré-
cède en luy. Et fefdks biens quant ad ce fubmeftans expreffë-
ment à la- jurifdiâion, force ft conftrainte de nows erde no-
tredifte Court et de toutes autres Cofarts fpiriiuelles et teih-
porelies , Juges et Officiers dlcelies par tout oà il aiile et face
réfidence pcrfonelle* En tefhioing de vérité des chofes deflis
diâes , et afin qu'elles ibient puis fermes et eflables ; nous
Officiai deffus dift à^ la prière et requeffe ckidit vendeur par
le feable rapport que nous a fîir ce fait... . . &c.
Ënfuite eft la mention de la figillation, la date, &Ja pré»
fènce des témoins , à l'ordinaire. Au basde F Afte eft cette figna»
ture \ F. DE /OFFRE YyUefi (dnfi^ avec gritte»
PROCURATION az> Lites^
Le zo'Juin i54Zs
Juin 1541. i^ ^^^ Officiai' &c,...jZisj cinf premières lïgrés fùm fkfw-
PROCURATION, t^i^bles à celles du contrat de vente précédent : le nom du No^^
taire y & celui du vendeur feulement changés^
Lequel, fans fraude,. féduâioit^aulcune, mais de fon boir
grey, pure & franche Voluntey , & aaltrement par toutes les-
meilleures voyes, formas :&^naraeres qu'il'aipeui&Kleheu^
peult & doibti a fait, nommé, xonftitué, ordonnée eftiily>;
& par la teneur de ces préfentes, faiâ, nomme, conàitue
& eftablic fes Procureurs générauix: 6c certain» Meflai^^ers
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Formules des Actes^^ 241
ffpécîalï, fe$ chicrs & bien aymés Maiftres NN tant '
abfens comme préfens & chacun d'èulx feul & pour le tout,
en telle manière que la condition ou^puiiTance de l'un ne
foit pire ou meilleure que l'autre j mais tout ce que Tun d'eux
aurat commencé , l'autre puifle parfaire & mener à fin , en tou*
, tes ies eau fes 9 querelles & a6lions meheutes & à mouvoir^
tant pour lui que contre lui, tant en demandant comme eir
dépendant contre tputes perfonnes tant d'ÊgUfe que féculier,^^
& pardevant tous Juges fpirituelz & temporelz, Baillys, Pré-
rôts, Mayeurs, Efche vins > leurs Liéutenans ,& tous aultres Ju-
ges de quelqu état ou condition qu'ils foient.
Donnant & oftroyant ledit conftituant , à fefdits Procureurs •
& chacun d'eulx^plain poyoir& mandement fpécial de faire
& donner tourtes manières de demandes, pétitions, po£tions,*
articles & raifons de faiâ & de droit ; auffi aux pétitions de^
partie adverfe j répondre j^repUcquer, dupli(juer,triplicquer^
& fi meftiereft quadrupUcquer,dè congnoitre, de nier, Je
foire litisconteftationy.aadvouet & defavoucr CouFts & Ju-
. gesj décHner, requérir, pourchafler, Tçubdenir & defîendre
tous ies droi^ caufès & querelles & traire tefmoings } aui&~
exhiber lettres, inflrumens, & autresmanieres de poèaeion^
de dire contre les témoiiigs lettres, inftrumens, & probacions-
. de partie adverfe j iceulx contredire & reprocher j de jurer
, en Pâme dudit confHtuanc tant du principal comme des ac«-
, ceiToires ; & défaire tçuttes autres iQftnieresdeiêrement que
, Qrdrede droiâ veult & requiert de ouyr.droiô y arrez interlo-
. quutoire & pmtefice définitive } de prgpofer erreur; de ap-
pellerde toui griefs-, intimer & ppurfuyy Fappel &; y renoncer
r fi meftier çfti de deinander, veoir & faire taxer tous deipeas
& intérêts.^ de les Içver $: recepvoir^ & de ce qu'auroit receu
^ donner quiift^ilce ;, de ti^liâier, pacifier & ftiire. accord; de
. Gomprome6^re.,.donner compromis ung^ ou plufieurs par fois
eu par poiiine;.aufii d'eflire Arbitres, Juges,. Comnûfiaires
..& I^e^uçenfuit; de iub(Utue^ aultres Procureurs ung ou plu*
fieurs qui ait ou ayent^t^elLe fembltbie ou limitée puiiTance
. epmmë fëfijiéis Procurears^de les t;appeller oudefiituei; quand
. |)ôn leuss fetablera fceile présente procuration demeurant tou-
]purs en fa forme & valeur. Et géncrallement de faire, be*
lbugi;ier &, procurer ez choies cbiTus.diâes.en ce que com^
XVL SIÉCI^
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141 Dipzomatjç^vm^Fmmtj^vx^
■ ^pefte &: appartient, Î5c qœ tediâcooitimaftt feroit fi eA pef-
XVL SIÈCLE, fonne y étoit, ja^oit oue le cas requiert mandement plus tC-
pecial. Ptameâant lediâ conftituantpar la foyde fan corps,
pour ce donnée corporeilement en la maim doudit Notaire
ilipulant & recevant en lieu de ferement, teiiir^ avoir aggrëa*
bleSj fermes & eftabies, tout ce aue paa- fefdks Procureurs,
leurs Subftituts & chacun d'^euix fera fait, beibûgné & pro*
curé en ce que deffus} d'eftcr à droift ôî payer l'adjugé j les
relever, & leurs Subftituts & chacun d'eùlx de touttes char-
ges de fatisfaâion , foubr peine d'excommunienKot Bc Fex-
preffe obligation de tous tes bieœ &c.
Le rejïc efidefiyie commun à wus Us autres contrats^ Tan^
nonce de iéLfigillaùonyia date & iapréfence des témoins^
( I ■ ^ ■....■ ■ ..■■..... — > --
BAIL A VIE.
Le DER'N 1ER Ju ILtET l5j3.
Juillet 1573. ^ 0 u S Maître & Adminifeatear , & Religieux, ( les Mais
Bail a vis.: i^i rapportés ) des Eglife, Maifon & Hôpkal du iâint Efprit
' de Toul ; Chanoines réguliers de S. Àugii^n à tous ceux
' qui ces préfentes lettres verront & orftwit: Salut en notre Sei-
gneur, savoir fai(ons que ixnis aujourd'hui date de 4:z% pté-
^ntes aaenfiblésen notreChapitteen la manière accoutumée.
Gon(idérans & regardaiisl^évident prc^t & utillité de nous,
' notreditte Egtife , Maifon îSc Hofoital & de nos fucdefleurs
Maître & Frères Religieux ez diw lieux j avons pour & ez
dits noms de nous & de noidits fucc^fleurs, laiffé, concédé,
& oâtroyé'î & par la teneur de Ces préfemes nos lettres^, ïaif-
fons , concédons & oftroyons À honnêftesconjoio6b Ctaudin
N.v • & àfa fenwneîprenans, retenans,'ftipukns 8f accep-
tans pour eux*& pendant leurs vies & du furvivant d*euK j
une notre maifon avec les ufuaires & appartenances d'icelle,
devant, derrière, Haut & Sas & de tous couftés , coin<né le
tout fe contient, extend & comporte, fituée & affife*.. drc..*
franche & quitte de toutes choies quelconques.
A tenir , avoir & pdfleder notraiite maifon par kfd^ pre*
heurs leurs vies durantes, & du plus vivant d'eulx, <lont Teil-
trée a commencé au jour & Fefte S. Jehan Baptifte dernière
paifée \ par condition telle que le&lits preneurs ez dits noms
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Formules bjbs actes. 243^
ne la poorrotat ae debvetont charger d'autcuns cens ^ ttefcens , - "^
Ycndré^ oWi|çer^cngàiger, permuer, partagcty^banger^ XVLÎBtCLE
SBÊâre hors £ leurs mains cb tout ou en partie; vendre y. cé^
der ^ tramfpoirter, du domier le droié^ & adion à quelque per*
ferme que ce'foit, ny prendre argent de leurdift droitt &
aâicmv Êins notre licence & codfemenaent exprès^ ou de nof^
dits fiKTceffimrsf rty auffî la louer finon à gens de bien & hon^ '
ludlesy bcen iFÎvans & de bgKme reputacion & profeffans la
Retiglon catholique y pour Hnouer tantfeulefliem:& recevotv
les loirvers en prorenftnSii. Et après les vies fini€s defditspre*
néuri « de chacun d'eulx, laditte œaifon retournera à nous^
DU à noiidits ÊàcceSsuts ezdi6b lieux toitt franchement & &n»
contrediâ.
Et avons fait & faisons les laix, concevions , & oSiroyr
étSxis dits pour & moyennant le prix & la fomme de dix
francs roohnoye cour&hie en Lorraine ^ douze gros comptez
pour chacun franc de louyer, que lediô preneur ez ûi&s^
noms fera tenu & a promis nous payer & rendre par chacun
an y ou àno^ts fucceâeurs, ou à notre Procureur & certain
commandement à' deux termes^ & payetnens^ {çavoir Noël &
S. Jehan. BaptiAe ^dont le premier payement fera & coiranei^
cera aii pur & Fefte de Noël prochainement veaaot> & le
fécond &c» & ainfi continuant d'an en a»&de terme en termfe
leurs vies durantes* Pourvëu que leur fils eftant en aage de
Quinzes à feiz^s ansy fera tenu venir reprendre de nous ou
ce noS' fuccefTeurs ^ & promeâre obfèrVer & accomplir le
contenu er préfen^s. A condicion auffi) qioe lefdits preneun;
feront tenus , & ont promis de leurs vies d urantes y bien main*
tehir, retenir & entretenir notreditte maifon,tant de teâure^
couverture, chanlettes, pavement J portes, hufleries, verriè-
res, raccottârement de murailles , parois^, que de toutes chofês
quelconques raifonnables enicelle màifon, réfervé tôutesfois les
trois FFr. {force vimaire)^ vilain fondoir , non en leur faute
furvenu $ le tout à leurs frais & dépens, & fans rien rabbatre ny
défalquer de la fbém» principalie dudiéb louyer , pdur âpres
leurs diâes vies finies retourner le tout à'tious ou à nos fuc-
cefTeurs en bon.& fiiffifânt eflat, ou du moins en au/E bon
eflat qu'elle leur fera paflSé entre-mains, le tout aux di6b de
gens en ce congnoiiTansScfans auicunsmalengins ^déceptions
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144 DlPLOMATJ^VE^PjtAltlQ^UV.
-" — OU tromperies. Saulf touttefois que nous ny nofditsfucceireurs*
XVI. SIÈCLE^ jjç pourrons ou pourront contraindre lefaits preneurs à faire
neuf bâtiment comme caves, chambre, greniers & aultres
bâtiments y ains feulement de la bien maintenir comme cy
devant eft diâ} laquelle maifon nous, ou nofdits fuccefTeurs
pourrons vifîter ou faire vifiter toutes & quantes fois que nos
* plaira & bon femblera; pour partout où befoing fera fuy«
vant le préfent bail y faire rei^M^er par lefdits preneurs. Et
on cas que feroient ref^ifans ou xfelayant à payer par chacun
an auxaits termes laditte fomme de dix francs ou 1 5 jours
après fur ce fîmplement requis ou trouvés faifant ou avoir
fait au contraire des chofes deffus diftesj nous, ou nofdïts
fuccefleurs le pourrons ou pourroient priver du préfent laix ,
fe nous, ou leur plaifoit, nonobdant ces préfentes, (ans clam
ou rigueur de Jûftice & figure de nul procès. Et le contrain-
dre à payer tous arreraigès fi aukuns en eftoient deuz, & à
remeare le tout en bon&fuffifant eftat aux di6ls de gens en
ce congnoiflTans , & nous reftituer tous frais, coûts, -miffions,
defpens , dommaiges & intérêts que nous ou nofdiéb fuccef^
feurs aurions ou auroient été à fupporter , à la pourfuite ou ad-
venant le deceds des preneurs ou du furvivant d'eulx.
Et au cas qu'il y auroit Quelques réfeétions à faire en notre
cliâe maifon ,les preneurs des à préfent , comme pour lors , ont
confenti & confentent que nous, ou nofiiits fucceffeurs pour-
rons faire exécuter & exploiter fur leurs biens pour faire
faire lefdittes réfections & accompUflement de toutes & cha«
cunes les chofes deffus dides.
Ë avons promis & promettons &c.
rejie cfi dcfiyle commun à tous les A3cs ^foumijjion â la Ju^
rifiïBion locale yjigillation énoncée , dau & préfenct des témoins.
CONTRAT DE MARIAGE.
Le x4 Juillet làSo.
Juillet 1580. ' J-^'an mil <:înq cent quatre vingt le vingt quatrième jour
Contrat du mois de juillet, en préfence de moi Notaire foubfcrit &
4c Mariage./ des tefmoings foubfnoramez , conftitués perfonnellement au
lieu de Toul en la maifon & domicile de noble Claude Vil-
lici, nagueres M*^ Efchcvin dudit Toi^U noble homme M.*
Dominique
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FonMUiMS SES Actes. «45
pomînîque Barroys Licentié cz Droits demeurant ordinaire- y* **""*^
,inemà Vaucouleurs, ce jour àTouI, affifté deNN &de XVI. SIECLE^
Jofeph Barroys ETcuyer , fils dudit Maître Dominique ^ d'une
part»
Et ledit Sieur Claude Villicy & Claudon (a femme & Cïau*
don leur fille , d'autre part.
Lefquelles Parties en pourparlant du futur mariage eiperé
à contraôer entre ledift Jofeph Barrois & ladifte Claudon
fille audit Villicy, ont traidé, accordé & capitulé cç que
s'en fuyt.
Premier , que lefdi£b par Tavîs & permiffion de leurs
père, mère, parents & amis, ont promis & promettent fe
prendre par mariage Tun & l'autre & iceluy célébrer en
faice de lainte Ëglile félon les fainéles confHtutions canoniques
le pluflot que faire fe porra, fi Dieu & notre Mère faiîi6le
Egfife sV accordent.
Pour laugmentacion & en faveur dudit futur mariage, lef^
di6ls futurs conjoinfts, leurs père & mère ont accordé que
après que ledit mariage fera confommé, lefdifts futurs con-
joints feront ungs & communs en tous biens meubles, acqueflz
& conqueflz immeubles faiâs tant en lignes que hors ugnes
& fe partiront après le déceds du premier décédé par moitié
entre le furvivant & les héritiers du premier décédé, non-
obflant tous uz & coufhimes des pays & difpenfes de droiâ
efcris, faifans au contraire auxquelz lefdittes Parties, pour ^
ce regard, ont exprefTément dérogé & dérogent, & que aul-
trement le mariage ne fe fufl accordé» Excepté que les habits
& jbyaulx du furvivant lui demeureront ; à fçavpir, à laditte
Claudon fes habits, bagues, chainnes & aultres joyaux j & au-
dit Jofeph fès habits, chevaulx & armes.
lum que fi confiant lediâ mariage, lefdi£s futurs conjoints
avpient enflPans procréez de leurs corps , ou enfFans de leurs
cnffans &rung defdits mariés venoit à décéder, & le fur-
vivant fè remarioit en fécondes ou tierces nopces, ou autre
degré, & aue les enfEms tx^ premier lift vinfïcnt à décéder;
les biens a ancienne ligne, retorneront au plus prochain
{)arentdu degré d'où procédoientlefdiâs biens anciens , félon
a reigle : Patenta pcuemis, materna matemis. Et au femblc
des enfians des aultres mariages j nonôbflant tous uz & couf-
li
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'turo€S cte pays & di(pofîtîon de draîft efcrrt & nott eftrit;
XVL SIECLE, faifaiît au contraire , auxqudz lefdîftes. Parties ont femble- .
fflent dérogé & déroçem par ces préfentes. . ». •
Que ledit Villicy fera les bancquets de chaulfailles & nop-t
ces à fes frais & de^pens^ comme on a accouftumê faire en
noblefle j ou neantmoins que les eftreines demeureront aux^
dits futurs mariez.
Que ledit Sieur VîUîcy habilîera fe fille de trois halnts conn
|>letz:, de trois robbes, trois quottes & habiflemens appartc^
nans à noblefle & à Damoifelle de fon eûat & qualité.. • .m^
Ici ejl la doi dtiQOQ liv. & une rente m gravu
Que hdîtte Claudôn fera douée moyennant les chofes deC
fosdiftes du dowaire couftumier, ou du douaire préfix de 50
fir. de rente ia vie durant au choix de laditte Claudon, let^
dits douaires presfix ou coullumiec rachetables de 5^00 liv.
pour une fois» .....
Que ledift M.^ Dominique Bàrrois fera baîlîer partage au-
dit Jofcph, de h fucceflîon de fa feiie mère & lui en laifler
fa part & contingente
Sy ont promis « promettent îcelles Parties refpeéHvement
garder, accomplir & entretenir toutes & chacunes les chofes
deflus diftes & fous l'obligation de tous leurs biens meubles
& immeubles préfëns & advenir. Submeftahs, &c. Fait les an ,
moîs,& jour que deffus. Préfèns nobles hommes... Cîtainsdu-
dît Toul , tefmoîns. Signé en ta mînutte originalle. Villicy ^
Barrois j & Raguet Notaire avec paraphe : Pm nota.
BREVET D'APPRENTISSAGE.
Janvier 1583. JL E dixncufvieme jour îki mon de janvier mil v.c oftante
^ A® "" ^ "" ." "<>i^^ en préfence de nobte M/ Régnault N. . . . Maître Eche-
<rApprent,flage. ^j^ j^ j^^i j.^^^ ^^^ ^ q^ hortoi^able hoéme Jacques The-
venin,. Marchand demeurafHt à Gondrecpurt^ d'autre part»
Ont fait, pafle^ promis, ftipulé & ffcèordë les marchés, nac-
rions^ & convenances fuy vantes : c*eft à, fçavoir que ledit
Thevcnin a laiffé & mis en l'hoÔel & mains dudit Sieur Mal-
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FoRMULBi B ES Actes i 247
tre Regaault^ Symon Th^venin Çon fils, illec préfeot & ag- ■' —
Ïrréant pour le tenir & lui enfeigoer l'art d'Appoticaîre fide- ^^^' HECLE.
ement & fans mal-engin j le iK>rir comme à ferviteur de Pef-
tat appartient Tefpace de fix ans çontinuelz oommençantz
aujoum'hui & finiflant à pareil jour lerdics (ix ans révoluts.
A la charge que ledit Thevenin père fera tenu & a promis
l'ençretenir d'habilkmens^ veftemeos, chaulfures, & toutes
aultres chofes neceflaires, fors & excepté fa norriture feule-
ttient. Et ce moyennant la femme de cinquante francs mon-
noyé de Lorraine, payables par ledit Thevenin audit Sieur
N. .. • à deux termes } la nooitié au bout de Tau préfent révolut , .
& Tautte moitié à la révolution de Tan fuy vant qu'on dira
1 5 84. A charge auffi que durant lefdits fix ans ledit Thevenin
apprentif ne porra quitter ni abandonner le fervice dudit Sieur
Maître Regnault^ à peine de perdition des deniers qu'il pour-
roit avoir payé fur leidits 50 francs ô^de tous dommages &
intérêts, que par fon départ ledit Sieur Regnault porteroit
& recepveroit 5 defquels dommages & intérêts , le cas échéant,
iedift Thevenin père a rçfpondu ^ s'tti eft chargé. Promec-
tant&c* obligeant, &c- fijomcftant, &c. renunçant^&c. Fait
à Toul préfens NN Citeins dudit Toiil , tefmoins. Signép
, R A G u E T , Notaire , avec paraphe.
DON MUTUEL
Le 18 Octobre iiS3.
JLjE 18.^ jour du mois d'Oftobre 1 583 en préfencc de moi oâobrc 1583.
Notaire foubfcrit & des tefmpings foid)nommés^ hoimeftes Don mutuel.
conjoints Pierron N.... & Mengeon fa fçmme Ucentiée &
affiftée de N.... leur fils & gendre j reipefltivement ccmfide-
rans leurs vieilleifes & caducitez & qu'au travail de leur
cçrps par Faide de Dieu ils ont acquis en leur mariage quel-
que peu de br * '* ^^'^ Acion de leurs viesj qu'ils
/ont pareik en leurfdits deux enfans , con-
fentans à ce qt ces caufes & aultres juftes
& raifonabîes & aultremeht par toutes ïe^
jneiïleures voy i ; qu^ik ont peu ^ deheu ^ peu*
vent & doive te & accorde réciproque-
1 1 ij
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XVI. SIECLE.
' ment , mutuellement & r efpeftivement la donacion mie itt^
fuit, à fçavoir : qu'advenant le déceds & trefpas ae Tung;
d'eux, le furvivant joyra, en ufufruit feulement, de tous &
quelconques tes biens ^ acquêts & conquetz meubles & im-
meubles anciens, de leur Communaulté, fans referve, & fans-
que leiBits deux enfans y puiflent empefeher ; mefmement
en telle liberté , faculté « auftorité qull en porra vendre &
difpofer félon la néceffité & occurrence pour fa fubilentation*
fans en abufer & fans fraude ou mal-engtnw A lacharge que (r
ledit fur vivant venoit à fe remarier^ & en ce cas Falienatioi^
defdits biens luy feroit totalement interdifte, &n'èn porroit
autrement difpofer que de Tufuifruit feulement , le fonds de-
meurant auxdits leurs héritiers. Pramettans, obligeans , fub«
mettans, &c. renonçans. Faiâ à Toul prefens..... NN
demeurans audit Toul , tefmoins« S igné ^ R a G u e^t , avec
paraphe \ pour h note. (Pour la minutte. y
ARRÊT INTERLOCUTOIRE
Le Z D i € E M B RE lbQ4.
Extmii dès Régifires de Parlement. X de Parts, y
(E Procès parefcrîpt d'entre les Doyen, Chanoines, Ss
Décembre 1594* Çhappitfe de FEglife Saint Eftienne, Appellans d'une Scn?
Arr£t tence donnée par le Bailly de Çhaumont.ou fon Lieutepant
Utcriocmoire. ig deuxième jour de fuing 1 594. d'une part. Et les Doyeny.
Chanoines, & Chapitre de Vaucouleur , & k Mufnier des
molins dudit lieu , Inthimés, d'autre^ Eft reçtu pour juger sy
bien ou mal a efié appelle, les dèfpens refpeétivement requis
par les Parties, & Tamande pour le Roy, joinfts les griefs
litwrs le procès, ^prétendus moyens de nullité & producliori
nouvelle defdîéïs AppeHans, qu'its pourront bailler dedans
letempsdeTordônnanceî auxquelz griefs prétendus, moyens
de nullité, lefHifh Ihthimés pourront refpondte, & contre la-
dite prôduftîon nouvelle bailler contreaîfts aux defpens deA
di6h Appelhns. Et eft l^ préïènte conclufion jbînfte à aultre
paffée en laditte Court entre Iefdi6ls de Chappirre de Vau-
couleurs^ Appellans d'une Sentence, donnée par fedift Bâillr
dé Chaumont ou ion Lieutenant le 17 juillet 158^. Et lefdi£k
de Chappttre de S. Ei^ennelhthimez d'autre, le ix.^ jour d<s
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XYI.SIÉCIX.
Formules des Actes^ 14^
janvier i j88. pour cftre le tout iugé conjointement ou fé-'
parement ainfi-que la Court verra cftre à faire par raifon^^e
feuf à faire colation. Et eft ledift Muikier condamné ez dé-
pens du default obtenu aux préfentations de ladifte Court, 6c
à ce oui s'en éft enfuivi tel que de raifon. Fait en Parlement
fe u^ jour de décembre 1594* S igné y li...... & coUationné.
On ne donnera aucunes formules des A3es du XVIL^JUcle:
elles font trop rejfemblantês à celles du f,écle priciient ^ & aux
A9es mêmes dt nos jours^ -— -^.........^
// a paru également inutile de i" étendre fur hs exploits , les Obfervatiôns
procls-verhaux , les enquêtes , les fentences , jusemens & arrêts , fur le» Fo«nuIè«H
& tous autres A Ses qui émanent de la JurifdiSion contentieufe :
les cadres qui renferment ces A Ses, c^efl^à-dire , les ^y les com^
muns à chaque efpice (PA9e font fort courts. Dans tous les
Arrêts ^par exemple j on trouve d'abord les noms & les qualités
des perjonnes / Demandeurs , Défendeurs^ Intimés , Appellansr^
Inurrenans / enfuite F expédition dùfujet de F affaire ; les dires>
& les défenfes de chaque P ortie \ le vu des pièces qui ont déi-
cide les luges i enfin Le Jugement définitif Or tous ces objets
varient autant que les noms des perfonnes ^ & la nature dès
procès ; les formules de ce genre font donc inutiles i^ on peut aw
furplus récourir au /iyle civiL
Peut-être eut-on encore defiré des formules de tous les A3es'
qui concernent les- matières bénéficiaîes : cet article feul eut éiér
plus étendu que toutes les formulés que Con vient dé donner. Les
anciens protocoles- des liotaires apoffçdiques , & ces livres qui
ne font pas rares ,y fuppléeront fuffifamrnent^
Notre poiru de vue a été de fiiciliter la IcBure & ranalyfr
des anciens AUes i de frayer y pour ain fi dire y un f entier cou--
vert de ga:^ons à ceux qui veulent fournir la carrière épineufe dt^
^V antiquité i dé prendre fur nous tonte la peine de ta marche;
eeflpoury parvenir au an a. figuré les abaréviations ( qui né-
tûient défignées dans les originaux que par autant Je points quiV
y avoit de lettres fupprimées ) enyfupplêànt cellhs qui auroienv
"du remplir cer lacunes ^ par un caraSere italique quidiftingue le-
texte qfii efi en romain , la prolixitédés ahiréviatians^^ qui fe ren- -
controieni dans les anciennes fprmulesyfsmbarraffoit les. Gardes^-
notes qui les avoient dreffi eux-mêmes ; les deux pièces fîiivan^
tes feront jitgerdk la néceffité qw'dyavoit de.4es éerire-fcms^
cuncji abbréviations^
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tJO VjPIP MATJ(lUM'PttATi(lïrx,
M« t4i4. SICNinCATION DE LETTRES DE CITATIONS.
Signification
OE Lettres M A R S '4^4*
de ciutions.
yEnfrahiW & circKwfpeâo viro Domino Officiait
Curiae Tullen/zi veùer humais fubditw^ N... Clm-
cus ûïQas Curiœ liotarius juratus Kcverenc'izm dibi-
tara cum honore, novmt veftra circwmfpeâio ven*-
rand^i me ad requeftam difcreti viri Johanms N
Tuili commoians dicix Curiae 'tiotarius procurato-
ris & procuratorio nom'ine venerahiiium y'iroTum
DominoTum csLpituli^...., Thcano abdente & cum
eodem anno ab ïnc/kmatione Dominï millezimo,
cccc.'"' quarto dc«mo die luna^po/i Dominicain quâ
in (ancta. Dei EccUsïk caùtamm eft remi/i/Tcere horâ
urcïarum ve\ circa p//mo &c. Et fubfequent^r
eodem anno & die labbarAz ad pr<r/^nciam J oSr idi
Cellarii ôcKatAmnac ejus uxorisTullicommotancium
in domo hflbitat/i?rtZ5 eorumdem TtpertOTum , cum
eodtf/72 procuratore & ad ejw^req//^fta/7i p^rfo/zalit^r
acceffîâe pr^^mifTa qu^ 6c aiia in dictis Uttetis citaco-
riis cç>/ztenta dzVtis Joîfiido 6c Cath^ri/i^ circa hoc
intereffè âlcenti^us feu jus & caujam in ead^m do-
mo, de quâ in deVtis \ituris citatonis fit me«cio ut
d'icitur hahitantts numia^ necnon ip/bs co/tjuges
ùcundum forma/» co/mnenr^m & tenorew diûarum
vejkavum Mneraium TuUi coram vohis ad dzVtam
diem 5c ad aâu;» ibidem coatentum citaÛè p^remp^
tarzV & cum intiwacione ibidem 4efcriptâ dictas lii-
teras executioni déhiie dema/idendo, nec non con-
tenta in eifd^/n 5c Qarum exQaxtiones ad eccle^ias
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FosiMULES DKi Actes, i5'i
ftfrtctasntiwiaffe fibi & btiwafle. Et hoc vobi* fub
figi/lo diâae CurW & %«o meo manw^li p<r pA^yên-
jem meam refcripcionem certifico fidcU/«/-& intimo.
Dat\ii?raii/iodicbwshoris & k)Cts pr^cdict/J fignatum:
lovfridus DE Gondricurid.
TRANSACTION.
X^ 2^ Juillet tjSt,
*A K defltfi dit uij." & j, le xviij.* jour de juîet ,
FoLfc
en l'EngUyè de Tool recognuit Poinccgnons liquef- To^ r^ m
tains , demorans à Toul , qz« com/Tze il fbit accuzeiz
envers les gens de Monffeignour de Toul de fâuces
1^/ires & de £ituk Séel^ fur quoy les gens de mondit
Signottr l'en ^voient pourfoit & fait grands àeCjpens
& mîffions , et dequoy uns Clers qui ^our c'en avoit
eftei prix à Livci^dun av^ir accx/fey doudit fait ledit
Vovacegnùtti li di& Vç>ixicegnoni ait récognui q'ui/
ait compofey aus gens de Monâî^/z<72f/' poi^r les'^def-
pr/25 ^ûur la fom/ne de X. îrancs de boin or «t jude
poix ; à pay^ /* la moitié à la fefle de la Natrvir<r;r
Ne>/reDdz»tf p/rMichicn venait , et Fautr* moitrV à la
Fefte de la ÇainS Luc Et c*en eft (uhmis à la juri/^/V-
tion et coh^rcipn de la Caun de Toul , et de toutr^^^^
viltresquel pifftqu'ilfetyj/ifportoice, fubl'obligatiW
de tam (es biens t ft qitc bon/rcs teres c*en faîces.^
Vre/ens mon(sieur Efterctf de ch jrgiei & monfsieur
Ewrard de Mon/zift/Vr Chanoine , et Breuvil/V QueC--
tain demorfi?/ à Toulv Signe : JOFFridus MENG^f.
On a oublié Vohfetvet ^lu dam toutes ces formtdes y^on a marqué les-
diphtongues dans le latin ^lesv.& les] conjpnnes dans Us deux lanpus ;;
Us points , les virgules & Us divers acctns , quoique tout cela n fe trouver
. foint dans Us anciens^riginaux :. & <^e^ et qui mettant £u:tihi^dtidasiai
Itftns & arritt à. U leSutt^
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'^^
«5* DlfLOMATKlUE'PRAriXlVE^
MODE LE S .
DE DIFFÉRENS INVENTAIRES
DES TITRES.
LES principes pour Tarrangemcht des Archives & ceux
de Diplomatique -théorique} TexpoCtion du plan pro-
pofé i les fîx opérations qui en font le développement \ les ob-
fervations relatives au traité } les recettes ou lecrets pour re«
nouveller l'écriture ou rendre l'encre indélébile j les digref»
fions fréquentes où a entrainé le (ujet j les détails dans lefquels il
a fallu entrer pour ne laiffer rien à défirer. Tous ces divers
objets, qui compofent la première partie de cet ouvrage^
ont peut - être empêché d'en faifir le fiftême & l'enfemble*
Pour préfenter le plan général fous un feul point de vue, nous
donnons des modèles de différentes efpéces d'inventaires, qui
forment le réfultat de tous les principes établis dans le cours
du livre & un avantage folide. Un autre avantage que Von
pourra tirer de ces inventaires, c'eft de donner à ceux qui
ne font point verfés dans la pratique , la facilité de faifir d'un
coup d'œil, les conventions effentielles d'un Afte & l'art de
renfermer beaucoup de fens en peu de mots.
Les deux premiers inventaires font plus particuliers aux
Corps eccléhaftiques : le dernier peut regarder tous les Sei-
gneurs indifHnâement.
Les exemples produits dans ces mêmes inventaires font
cirés d'une exiftence pofiîble, mais non-réelle, ainfi ils ne
peuvent donner aucune connoiflance, au moins pour le
temporel -
Inventaire
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^
INVENTAIRE
DES CHARTES
■DES SOUVERAINS,
DIVISÉ EN CIN<1 PARTIES:
iP BULLES DES PAPES.
i.o CHARTES DES ÉVÊQUES.
3.0 DIPLOMES DES EMPEREURS.
4.0 PATENTES DES ROIS.
5.0 LETTRES DES DUCS DE LORRAINE
ET DE BAR.
K k
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254 M0VÈL£S ï}* IsrBKT AIRES,
AVIS
SUR LES Notes A ^u If ^
de renvoi^. - - 4 ,
SUR Les notes de renvois.
X L eft à préfumer que celui qui entreprend Tarrangement
de tout un Chartrier, commencera par l'inventaire des Char-
tes éts Souverains; celte partie éft là plus difficile; maig la
plus brillante, puîfou'elle comprend le plus grand nombre
de matériaux pour rhiftoire d'une Seigneurie, d'une Églife
ou d'une Abbaye > & en même-f emps la plus intéreffante , pui^
. que tous les privilèges, tous les droits honorifiques & utiles ,
; tous les biens y font ordinairement rappelles & confirmés.
, Cette dernière raifon entraine àufiî dans une opération auffi
utile qu'elle eft longue; la voici : à mefiire que l'on fait les
extraits des Chartes des Souverains, s'il y eft parlé de quel-
Sués droits, ou pofleffions, dont oa a déjà des Titrés dans
es layettes particulières, il faut faire autant d'autres petits
extraits qu'il y a d'articles particuliers, pour reporter darts
les autres layettes qui les concernent , en mettant avec foin
un numéro de renvoi qui indiqué la layette où fe trouve l'ori-
ginal du Titre, dont il eft fait mention dans l'extrait ifolé. Oa
en verra plufîeurs exemples dans le tpoifiéme inventaire, qui
traitera du temporel d'une Seigneurie. L'utilité de ces ren-»
vois confifte à raflembler, fous un feul point de vue & dans
un même inventaire tous les Titres difperfés dans un Tréfor
d'Archives, & dont on ne feroit peut-être aucun ufage, faute
de fçavoir qu'il eft traité de la méifae matière dans un autre
inventaire.
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SutLBS t>ss Papes,
*55
PREMIÈRE PARTIE
DE L'INVENTAIRE.
BU ILE s DES PAPES.
Époque de Tin-
^endU de FÉglifc
en 1119.
Patrpnage &,Dî-
^mes oe Vaux.
Eg^fe de Saint
Martin*
S. Laurent.
Partie du Château
de Blamin.
NUMÉRO V'
Le S dis KaUndcs de Septembre iiiQ.
TJULLE DU Pape Callixte IL par laquelle^
J3 ^ur ^^ repréfentation, à lui faite p^r Bernard Romain-
ville Évêque de que fon Eglife avoir eu le malheur
de perdre une partie de £es Biens & Joyaux & fes Titres
& Chartes, dans un incendie j ce Pape confirme les an-
ciennes donations faites à ladite Églife & fait l'énuméra-
liqn des biens dont le Chapitre jouifloit encore de fon temps,
fuivant l'indication trouvée dans quelques papiers échappés
aux flammes, & le témoignage des anciens ^ notables du
pays} ,voici le détail de ces biens :
L A Ville des Vaux & l*Églifc ,
avec les dépendances.
Phis TAbbaye de Saint Martin,
[avec rÉglife.
Et tout ce que le Chapitre
pofTéde à S. Laurent , avec la
Pêche, les Prairies &c Pitureaux,
&cles Bois.
Le Pape confirme encore la
dcMiation faite par. Guillaume &c
fa femme, dé la Tour de Bla-
inin fie dié la moitié du Châ-
teau avec fes dépendances , ici au
long défignée^.
VlDELlCET Villam de VaU-
Us^ cum omnibus appcndiiiis fuis
& EccUfid.
Domnum Martinum ^ quoi di-
citur Abbatia^ cum appcmUciis
fuis & EccUJiâ.
Et omnia quœcumquc habcth
apud SanBum Laurtntium^ cum
Aqudy Forejlây 6* Pratis.
Confirmamus etiam vobis do-
num quod WilUlmus & uxor cjus
ad mtnfdm vcjham dcfuo alodio
contuUrunt : totam videlicct Tur-
rim de Blaminis , & mcdictatem
ipjius CaJlcUi cum omnibus ap
pcndiciis c/us.
Kk
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îjtf^
MoDkiES d'Inventaires.
CollatioA de la
de la Cure^ Saint
Firinin»
Contre les Mal-
£ûâeurs»
Il confirmç enfin la Bulle de PafchalII, qui adjuge audit
Chapitre la collation de la Cure de Saint Firmin , que Gual-
derpus lui difputoit.
Joint une copie collationnie le 14 janvier 1421 , enjuite de
laquelle ejl la Bulle d'Innocent IL du iz des kalendes
de janvier 1140 y confirmative de celle ci-dejfus\ ( Elle ejl
comprife ci-àprès fous le n?. J. )
Le ij des Kalendes de Décembre iii^.
Bulle de Callixte IL par laquelle il confirme
Texcommunication lancée par le Chapitre de Toul, contre
Théodoric de Imbercourt; un autre Théodoric, & Gé-
rard fon fils, qui avoient fait du tort à FÉglife & contre
Gillebert & fes complices , pour avoir fait prifonniers, pen-
dant le carême j Aimon Archidiacre & ks compagnons»
Voriginal de cette Bulle n^ ejl point au Trifor\ mais jeule--
ment une copie au Cartulaire^ coté B. f.^ }.
Le 8 des Ides de Juin 1 136.
Droit dePaftau Bulled'InnocentIL confirmative de la tranfac-
Comte de Maivoi- tion pafTée entre Bernard Évêque de.... & Frédéric Comte
fi$,àBlamin. a^ Malvoifis, par laquelle il avoit été convenu que ledit
Comte ne pourroit exiger contre la juftice aucun droit d'hof-
fpitalité ni de coutume j mais feulement le droit de procura-
tion ou de paft, une fois tous les ansj au Château de Bla-
min, avec fix de fes amis.
Voyei la copie de cette Bulle au Cartuldre^ coté B. f.^ il.
r.* elle ejl plus lijièle que U original.
Le II des Kalend. de Janvier 1140.
A u T R E du même Pape , qui confirme celle de Callixte
IL du 6 des kalendes de feptembre 1 1 19^ ci>devant , m^ i/^
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Bulles DES Papes,
»57
Château de
Bkumiu
Obligation de la
réfidence ftriae.
CoBcUedeLatran
reçu dans ce -
Diocèfe.
Patronage & ,
Dîmes delà Pa-
i^ifleS^Miçliefa:
, ^Lc 4 des Kalend. de Mai ii5ff,.
Bulle d'Evgene IILpar laquelle il déclare Gé-
rard fils de Théodbric de Brunoy , excommunié , pour n a-
voîr point voulu rendre à FEglife de^.f le Château de
Blamih.
' Nota* Le ScclcnptomB manque à cette Bulle ^
N.<^ 5..
Le 6 des Nones de Mai ii5^.
BvLLE d'Alexandre IIL adrefleeau Chapitre,
par laquelle il déclare déchus ^2*"' non laioréu non maniuctt ,
des fruits des prébendes ceux confiituimus kt pmbendamm fruc-
qui ne réfident point. ''^^ '^^' ^ . ^"f jPfi"^ ^''^fi^
^ * objlquiis non mfudant
Joint îine copie, collationnée par deux Notaires de cette
Fille^Iezg Août lyoz.
Cette CQnftitutiôn a été confirmée par Pierre Evêque
en l'année 11 80, comme on le verra ci-après, n*^ 3. des
Chartes des Evêques.
Le X des Kalend^ de Janvier itSt.
Bulle de Lutius III. adreffée à Pierre Evêque,
par laquelle il lui permet d'excommunier ceux de fes Dio-
céfains qui méprileroient les Canons de TEglife ^ & fur-
wut ceux du XJoncile <ie Latran. {
■ ; ■N.<^ 7- •;• ■ •
Le tj des Kalend. de Juillet ttcfi.
_ Autre de Célestin III. adreffée au Chapitre,
par laquelle il confirme îa ....EccUjiam de fanSo MUhaeli ,
dpaifetïMI de FEghTe dé Saint fif^ ^^ ^ donatiône vcniraii"
MiiihçÏÏaiteaudit Chapitre, ffi^^kno^iOd^^^ ^-^'T'
[pM.Eudes:Evéque,&Udoiî :^ cortce£^<,ne Udonis ArMa-
T^J^rvT ' ^r^^ ^ wuw* ^^^ ejufdem Ecclejiœ , ipfim ta-
Archldiaci«.: \ r ^^nic^i ^ pacifiti poffidetis , Ec^
'- ' êUfm re^» eonfirmamus^
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^5«
MojyàieS D^lNySNTÀJRMt.
Révocation des
Biens aliénés du
£xcommuiiication
des Malfaiâeucs.
Les Couvens doi*
yentfuivrera
Cathédrale pen
dsu rinterdit.
Indulgences i>our
la Fête du Saint
Sacrement.
Extrait d.u Cartulaire, cotèA.f.'^ x%. v.^
Lc'€ des Kalshd. de Juillet ix3i^6.
Bulle d'Alexandre IV. par laquelle U nomme
TEvêque de Chaalons, Commiflairc , pour» révoquer les
aliéftations des biens dé cette Eglife, donrjés autrefois à
baux emphitéotiquesf, à baux ,à vie' ou autrement, à vil
Î)rix, au grand préjudice dû Chapitre, nonpbftant toutes
ettres & perrairffions obtenues par les détenteurs defdits
biens.
N.<^ 8.
Les N'ones de Novembre îZQ4.
Autre de Cèle st in V; adrefîee au Chapitre,
par laquelle il donne pouvoir d'excommunier ceux qui
avoient fait des dommages confîdérables fur les terres &
biens des Chanoines ^ Vicaires,^ Chapelains & Clercs de
ladite Eglife.
Le iz des Kalend. d'Avril ijOQ 9
Bulle DE Clément V. par laquellq il ordonne à
tous les Religieux de cette Ville ^^exempts & înon-exempts ,
de ceffer l'Office fdivin, lorfque pour caufejd'interdit, TEglife
matrice & cathédrale cefle, .
Le ta dt$ K^Und.jdc Mirs ist(f*
Autre DÉ Jean XX. qui renouvelle ie pouvoir de
lier & délier les m^lf^if^eursi
N.o II. .
Le'jdesKalend,deJuint43t»
Bulle d'Eugène IV. par laquelle-, en- «onfe-maflt
celles d'Urbajn IV. & de; Martin V, il dbiuble les jours
d'Indulgences accdrdées pac &s prédscciïco|i{s, à ceux qui
aiïifteront à TOffice du S. ^acœinent le^jéur de la Fête,]
& feront les.aftes de piété qui y font défigi^s au long.
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Bulles des Papes^
zi^
Confirmatîoh
des Privilèges.
N.O 12.
Le ib des Kalend^ de Septembre ib65^
AuTREDE PieIV. par laquelte il confirme les cîroîts,.
'privilèges ^ exemptions , jurifdiftion , rentes , terres , maifbns ,
& autres biens de la Menfe capitulaire , fuivant les anciens
privilèges accordés par les Papes, les Empereurs & les Roîs<
R^ 15:
Le p Juillet ib^3\
Concile de Trente BrefdeClément VIII. par lequel il prefcrit au
reçu dans où ^ Chapitre , d© faire obferver dans la Ville & Diocèfe, lés
J)iocèfe. |ftatuts & décrets du Concile de Trente , & d'employer les
cenfures eccléfîafliques^ contre ceux qui refuferontdî^obéir..
Joint une copie dun autre Bref^ par lequel le Pape donne
pouvoir k M^ VÉvéque de vifiter toutes les Églifes de [on
Diocife^ exemptes ou non exemptes y conformément au-
dit Concile, & de réformer les abus qui s^ feroient in-
troduits^
&C.
Nota. L'Archivifte laiffcra ici quelques pages de blanc , pour y aioûr
ter les nouvetlles Bulles^
J
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26o
MoDklKS D^lNVMlfTAJJtSSi
Château
de Blamin.
SECONDE PARTIE
DE L'INVENTAIRE.
tXtÉAm
Sj^
^?a
.hSd^
UAà
CHARTES DES ÉVÊQUES^
N U M É R O I.*'
L'an 1019. Titre apptlU Chirographt.
CHARTE DE l'Évêque Huldem, par lequel
il donne à titre de précaire, à Olderic Chevalier &
à Ameline fon époufe, le revenu attaché à TÉglife de
PaIlois,confiftànt en terres, prés & bois, pour en jouir en
ufufruit leur vie durant j les droits eccléfiaftiqucs réf ervés.
Pour leauel précaire , ledit Olderic & fon époufe , don-
nent au Chapitre, tout ce qui leur appartient en terres,
cens, ferfs, &c, dans ladite Églife de Pallois, pour re-
tourner audit Chapitre , après le décès' du furvivant d^eux.
Ce Titre ejl rongé des rats au milieu^ pour avoir été plié :
on en a fait une copie où Pon a fuhjlitué les mots enlevés^
J! après une note trouvée dans des pièces inutiles^
. N.<» i.
. Sans iau , vers Pan iiSo.tn Latin.
Charte de l'Évêque Pierre, par laquelle
il paroît qu'il a reconcilié le Comte Grimoald avec le
Chapitre, qui excommunioit tous lés jours ce Comte ( ac-
cents candelis & pulfatis eampanis ) parce qu'il vouloir
s'emparer du Château de Blamin.
N.^3,
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CxÀJtTÊS DES Êrà<lUÉS,
i6i
Rifidencefiriâe
de$ Qunoines.
Même année ii$o.
À U T HE du même Èvêque , par laquelle îl confirme la
COnftîtUtion du Pape Alexan- Nos atunitmcs Papct AUxandri ,
dre III. ( ci-devant au Tréfor pi<m ^ vaUt nutjfariam conft'uu-
des Bulles, n/ j-) Partant que ^^^^^^ #> ^^-^^ hatemus.... m
FiefdeBlamin.
les Chanoines , qui ne réfîdent
point un certain nombre de
mois , ne pourront gaener les
fruits de leur prébende^
ÉgllfédePlaneSy
C3iapelle S. Yves.
Fixe de la Cure
de Flânes.
Fief Je Blaflùtt.
nullus Canonïcus in hac EccUJia
pradiSa fruBatn prœbtndct ptrci-
fuUy mfiqui in cadem l^ccUfia... *
mtnfibus cominuis^ fingulis an^
nis ; prius fcrvicrit.
Uy a ià un met gratté dans rOn^nal, peut-être itoit-ce Novem.
N.«> 4.
Vers l'an ii^o^
Charte du même Évêque, par laquelle il donne à
fon Églife.le Fief de Blamin,que Gauthier Chevalier, lui
avoir abandonné : Cajafntntum hominum de Blaminly &c.
Du Cange dit que Cafamentum fignifie : Feudum quod à
cafâ dominicâ dépendu.
N.^ 5.
03obre ixz8.
Charte de l'Evêque Eudes ou Odon, parla
*ï"1!S'!r°Tl/°" ^^^P'" NosEccUfuundcFUnU.cumCa.
tre lEglife de Flânes, avec pdUdcfanaoYyc.&apptnduUs
la Chapelle de S. Yves, & tammdcm^ Capitula comuUmus.
leurs xlépendances.
A la charge d*y entretenir un Vicaire, qui, outre le ca»
fuel, aura la moitié des revenus de la Cure.
Nota. Voriginal de cette Charte n\fi pas au Trifor ; mais feule^
ment une copie ^ coUationnée par deux Notaires y le 10 juin 14^$^
Décembre 1143»
Charte de l'Evêque Romvald, par lacpjelle il
eft dit : « Eftienne de Villoys , qui fuit fis Monfîgnour Drouin
» de Laftre Chevalier, eft devenu ^rèsmoi hoir lige,
Ll
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a<i^
B^o DàXE^S d^Inî^nt  t»,E s^
Ifte
ntc des Soynes
àBlajûn*
» OU Doyen ^ & ou Chapiftre, & at reprix d'aulx en fiezr^
» & en houmaiges tou ce que il at de fue pah, & de part
>f fa feîme. Et us, ne lo'r oir, ne porront nie vandre, ne!
» erttreiger {engager) n^ meftte'forsdelor mains, nulles!
)» de chaufes dunt nou &vons derans parlei , fe par la ¥o-
*» iuntei non , & le Confiez (/? ce n eft du conjenumem}
>» dou Doyan & dou Qiapiftres. >»
Nota. yoiU un des plus anciens Turcs Icrits inframçoU , Us autres
fom prcfquc toujows tn latin.
N.o 7.
JanvieriSSz. En latin.
Charte de Gaultier Evêque,. par fequelle il
confirme air Doyen, & à tout autre Chanoine nommé parle
Chapitre, te pouvoir d*exoommunief ceux qui, après avoir
été tvenis , refuieroient de payer la rente leigneuriale des
Soynes, Synodi averue, due par les Habitaos de Blamim
N.^ 8.
OBohre 1334* En tadn.
AuTR^ de Gaultier IL du nom, par laquelle il
reconnoît que le Chapitre lui a rendu un compte exaft des
biens de Ton Evêché , dont il avoit eu Tadminiuratioa après
la nAOtt dii dernier Evêque.
Le %4 Mai 1^4^$»^
AifTREde Jean Evêqtre, par laguefleilifbnde en cette
Ouip^e Notre- Eglife, à PAutel à^h Vierge, tme Chapelle, fous le titre
douieuis. . desfipt douleurs , «u il dote des Duens qu il a acquis a Zam-
bie, au long détaillés en ladite fondatioiu
Le ij Juillet 1479^
Autre du même, par laquelle, en préfence defonj
'Clergé & d'une grande afBuence de peuple, avec foutesçj
les foiemnifes poffibles , il a warifporié , d'une vieille Chaffe
dans une nouvelle très-riche , les Reliquies de %. François^ &c|
VJrchiyî^c laîjfcra ici du }>lanc peur Us , tS*«-v
Admîniftratlon ,
te Siège vacant..
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DtPt^MMMS nss EMJ^M^RMtrns,
«Jj
SdgaeurieSjFa-
tronages & I^es
ds Blamin^Virlajr,
TROISIÈME PARTIE
DE L'INVENTAIRE.
UàiAm
^^
<UiA.
DIPLOMES DES EMPEREURS.
mm
BS
de la Seigneurie
de Vknole/,
NUMÉRO I."
Le II des Kalcnd. de Juillet S90.
N«ta, Malgré cette hante andqvicé^leTiti» eftaffez bien confervé ,
il eft étendu dans fa longueur, oc couvert d'un voile de foie.
DIPLOME de Charles-le-Gros, par le
quel il confirme les anciennes donations faites à cette
JÈ^Iife} entr'autres, le Château de Blamin, la Sei-
gneuriede Virlay , les Patronages & les Dîmes de Blamin,
Yirlay, S. I-eu, $cc. la Pêche defdits lieux, les Terres,
les Serfs des deux fexes, les Prés, les Bois, les Corvées,
& la haute» moyenne & baiTe Juftice.
Oan*emrepoîntdajuunplusgrandditailfparcequon a joint à
ce Diplôme plufieurs copies coUationnées hfibles^ Çf des
imprimés qui étaient difperfés dans U Tréfor,
Le 7 de^des d^03obre 891.
Diplôme du Roi ÂRNOUL^par lequel il reftitueà
cette Eglife la Terre de Vi- Decrevimm. . . . Cunim de F7cho-
choley & fes dépendances, l*y,aimommbu$appenduusfmsy
qui avoient été Spuis long- '« f^'^^ÎT. ""fi''^' '" '^
" I L i. 1 1 c !•/♦ ° prMiSam EccUnam , mort pno-
temps enlevées à lad. Eghfe. %um Prindpum , dedimus atquc
tradidimus.
Nota. L*Hiftorictt de cette Province a donné une copie de ce
Diplôme , fur laquelle on doit faire peu de foi , clic eft tronqué*
[en plufieurs endroits , par oubli ou autrement,
Ll
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Kf4
Aibaye de Ro-
mains.
Seîeneurie de
>eien<
icholey.
MovéLBS D*IjiVEitTÂtREi»
Lts lies de Juin Sq4.
Diplôme du même , confîrmatif de celui de Charles-
le-Gros, ci-devant, n.^ I^^
U original de ce Diplôme ne fe trouve peint au Trifor^feu^
lement une copif^ tirée des preuves de Vhijlifire de cette
Province , pag^ x ; mais peu exu3e^
N.o 4.
Le 16 dtsKalend. de Février ^li, la X.^ année du régne
de Charles , qui a commencé à régner enZ()y.
Autre deFEmpereut Charles- le-Simple,.
K>ar laquelle il reftitue à cette Eglife , à la Supplication de
'Evêque Drocon,un Monaftère de filles appelle Rpmairis>
qui avoit été fondé par l'Evêque Willçlmus, & depuis en-
levé à cettedite Eglife, pour être donné à des Laïcs à titre
de bénéfice , & qui avoit déjà été en: v^u demandé*
Le 4 des Nones de Mars ^iz*.
Diplôme de Charles-lb-Simple, confîrmatif
de celui de Charles-le-Gros , n.^ I*^
Il confirme encore la donation faite par Drocon ou
Dreux Evêque, de la Terre de Vicholey , avec toutes fes
dépendances , pour fft qui pouvoit lui appartenir.
' * '
L'original de ce Diplôme n^e^ point au Tréfor; mais feule^
" nnée au milieu au XIV^ fiécle^
ment une copie collationnée
par Gilbert Noxaire y laquelle il dit avoir faite
autre en bonne forme, tirée diaprés rorigihaU
fur
une
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Diplômes DES Empereurs.
16^
Impofidons de la
Tille , Ôc droit de
Rouage.
Le 3 des Kalcnd. de Novembre qi8.
Diplôme de Henry I.^' par lequel, fur la prière
d'Ahélard Comte de S. Firmin , il donne à TEglife & au
Chapitre le produit des impo- ConuJJtmus.... amncm exaSioncm
^ ' ' " Comitatûs cjufdem^ Civitatis an-
nualis ^ vidtlkct ^ftuftptimanalis ,
thtlonii quafius , pariurqm vccM
tigal y quoi vulgè dicitur roiari^
cum^
ïîtions de cette Ville , avec le
droit de rouage , qui confifte ,
fuivant l'explication du Glot
faire de Ducange^^n..., &c.
Droit de Chafle
à Vallemont*
lo;.
Extrait du Cartulaire, coté D./;
Le I j des Kalend. d'Août i o.i r.
Aî^tre de Henry H. par lèqueli fur là prière de
Bertrand Evêque , il donne à cette Eglife & à fon Chef
^(Juoque Re3on)y le dfoit de chaffe dans Iw bois de Valle*
mont, fuivant la défignation qyi en eft faite ici au long, à;
Pêche à Voîde. con^inencer de ta Mèufè , à Trondès ; delà tirant vers S. Marc
au Mont Vallois, au ruifTeau de Voide, avec le droit de
Ipêche tout lelong dudit ruîfleau, &c.
Z< 1 8 dès Kalend^ de Juin 1 1 78*
Diplôme de Frédéric I/' par lequel if accorde à
Droit dej^vlque, TEvêque Pierre, le droit de faire battre monnoie dans fon
battre monnoic. Ghâtcâu de cLiverdunôis , qu'il avoit fait reconftruire du
confentement de S. M. Impériale. {Le fctlefi encore entitr.y
D. f.o i6. v.^ & aux preuves da,
pag. XXX..
N.o S..
Le 4 des Nones de Mars 1 188£-
Diplôme de Henry VI. par lequel ïilrèglé lé dif-
férent élevé entre le Chapitre & le Comte de S. Claude.
Le Comte déclare devant TEmpereiMT qu'il ne prétend rien
Voyez le CartulAe , coté
Ihiftoire de la Province,
Seigneurie & Serfs
de Glebois.
'\
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1^
MùOilSS p'Ilff'XJfTAinMSf
ifmmm
Confimudon de
tous les Prbrilég^s.
fur les hommes de Glebois fujets du Chapitre $c fur toute
la Seigneurie) & jure fur le CruciiÎY & fur les ûiints Evah*
giles, de ne plus Tinquiéter à Tavenir.
Le II Septembre I55i«
Diplôme de Ferdinand^ par lecniel il confirme
& renouvelle les privilèges accordés au Cnapitre , conte-
nus daiis les Diplômes de ks prédécefleurs , aont Ut copie
eft au loDg> dans Tordre fuivant :
Le II des Kalend^ de Juillet 89a
Diplôme de Charles-L£-GroSm.m ci-devant^ ll.^I*^
Le 7 des Ides d^Oâobre 89 1 •
Diplôme du Roi Armoul ci-devant^ n.^ %.
&c &c
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i»!IB
P4Tf:i/Tes D8S Rais*^
p67
QUATRIÈME PARTIE
VE VINVENTAIRE^
PATENTES DES ROIS.
Roi , ea payant
tribut.
Seigneurie de
Blamin*
5=r
p
NUMÉRO U^
Décembre tXQi. Enlatin^
A TE NTES de P h i l j fp e - le - P ef Roi yk
France , par lefquelles il ordonne à tous fes Officiel^
de Juftice de ceue Province, de défendre TEglife &i
lé Ciiapitce de la Cathédrale de Toul, fes piembres,. fe^
fujets & fes Irions , particulièrement le Château de Blamin;
& fes appartenances, en toutes Seigneuries, droits hono-i
rifiques^iiauteJuftioe, &c. à condition qu^ chaque Ha-
bitant de la Ville de BJamin^ honame & fepime^ payera
douze petits tournois par an^
Le 7 Avril lyi'^m-
Patet^tes de Louis, fils du Roi dç France, Roi
de Navarre ^ G^mte de Brie & de Champagne, portant
commiffion d^ faifir tous les fiefs & droits ré^ls , & de faire
tout ce qu'il conviendra pour les intérêts d\x Roi^ordon-
taant à tous VafTaux & Sujets'd'obéir.
En vertu de laquelle coimiiiffion, Thiebapt Apan ^de
Biens à Blamin JLangres, 9 tranugé au mois d août i ji.^ avec MM^ du
^^«»^»*<>^.Chapiia:e4>our les droi^^ d'acquifitions par
y emont. ^^^ ^^.^^^ ^^ j^ ^ .^^ ^ ^^ enviiîons dei^laiMin^jde Gebfois,
de Vicholey ^ de Valtemont,.
?• ^9yH ^^^ Cartulcdres , totés A.f.^ i los. 6* W*f^ \ T 9.
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±6Î
MoDÈLEf D^lNVSNTÀiRtS.
Blamin*
pitre ne peuvent
I être fous la fauve-
;arde du Roi fans
'aveu du Chapitre.
Le 1 Septembre 1 3 1 3 .
Cette pièce ayant été expofée à rhumidité, étok devenue indé-
chiffrable par la blancheur de récriture : on Ta feit revivre avec
l'un des fecrets ( ci-devant indiqués ) en préfencê de deux No-
t^res , qui en ont drefle leur Procès-verbal , 5c iàit dans Tinftant
une copie coUationnée , le tout joint àToriginal.
Patentes de Louis Comte de Champagne, par
Les Sujets du Cha-lefquelles, après uîie ample
-^'^ '"'''"* information, il déclare que
les Sujets du Chapitre tail-
lables & de matn-morte, qui
s'étôient mis fous la fauve-
garde du Roi, ne pourront
le faire à l'avenir , fans le con-
fentement du Chapitre,
Pallàges ouTraîtés
foraines.
Cum. .^..per inqutjlam npcrtum
fiât komims ( Fïlla de Blaminis )
cjjl conditioncm taillabilisfvt ma^
nus mortua. • • • idcirco , ab eif-
dcm Gardia 6* Burgefia , tos rt^
ptlUmus & amovcmus ;.... nu
diSos homincs de ccuero ad diJâas
Cardias -& Burgejias nofiras ad-
mittemus ; niji de voluntate & ad
requifitionem CapituU^
Le 16 Mars l'^ij^.
Patentes de Charles IV. portant commiffion
au Bailly de Chaumont, d'empêcher les Gardes des ports
& paffages du Royaume, de faire aucunes exaâions fur
les biens des prébendes, qui feront tranfportés dans la Ville,
pour l'ufage & la néceflité des Chanoines.
N.^ 5.
OSobre 1345.
Autres de Charles VI. coni&rmatives du Di-
Confirrtatîon desplôme de Chatles-le-Gros , du ii des kalendes de luillet
SSe^Pri;3é/«!Lo, contenant la ratification des anciennes donatio^ f^-
t« au Chapitre, dont l'original eft au Tréfor des Diplô-
ines,n.® i*'.
6.
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PATEJtTSS DSSRoiii
Neutralité pour ce
Diocèfe.
Exercice de la
Religion préten-
due réformée
défendu.
Le 11 Septembre l J J !•
JuriTctiâion
du Chapitre.
JurifdiÔion ^o
riale du Chapitre.
même grâce de TEmpereur.
N.o 7.
Le 18 Février i ^6^.
AuTHÇS de Çh ARLES IX. par lefquelles îl annuUe
un règlement, qui permettoit aux gens de la Religion pré-
tendue réformée, d'enterrer leurs morts à dix heures du
foir, fuivant leur rit} & défend tout exercice public de
cette Religion , fous peine d*être chaffé de la Ville de Toul.
Nota. La publication cjl du 14 mars iSS^.
N.o. 8. '
Le l'j Mai if7f.
Autres de Henry III. qui défend aux gens de
guerre de féjourner dans les Villages du Chapitre.
Le i<i Acut i5i2.
Patentes de Louis XIII. par lefouelles il défend
à qui que ce foit d'entreprendre fur la Jurildiflion du Cha-
pitre, jufqtfà ce qu^autreraent en foit ordonné; pourquoi
S. M. prend ledit Chapitre, ies Membres & dignités fous
fa protection.
N.« 10.
Le i»^ Ncrvembre 1709, '
Autres de Louis XIV. par lefquelles îl confirme
l'Arrêt du Coiiieil du 18 juin 1709. { joint aufdites Pa-
\tentes)y qui maintient & garde le Chapitre, au droit &
1T
m
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nyo^
MùB^XT^ Jt^l^tVSlTTÂ^IRET.
mttÊM
jpofleflion de foire exercer par fes Prévôts & Officiers la
Uurifdiâion des Eaux & Forêts dans Tétenduede leurs Sei-
§neunes, (ur les Bois, Eaux & Forêts à eux appartenans^
c aiR Communautés qui y font établies, à la charge par
b^dits^ Officiers de fe conformer en leurs Jugemens^ à L*ôr-
domianoe cfes ^Eaux & Forêts du mois^ c^aow 1 66^.
Joint Us Arrêts (tairigifiremtnt dans Us divorfes Cours où
befoin a étéh
Confirmation des
andensPriviléges;
Au'f9tois et Juin Vjxj^
A UT R ELS de L o VIS XV. par le^uel^ il confirme
les anciens^ privilèges & exemptions accordés au Chapl
fre, .& notamment par Lettres - patente» des années 1 3 ij r
1 3 14 , 1 3 4f > 1 61 1 & 1 709 , dont les extraits fbnt ci-defFus.
Ces Patentes ont été enrigijiriés à la Cour \des Aides /d
S Février I72|.
Joint unt copie cùUatiùnnie par un Stcretaiit, du Rai^
ê
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iicrma*. lŒfî Dt/ct. 2«l Lorraine,
>7tf
CINQUIÈME PARTIE
DE L'INVENTAIRE.
*
^
LETTRES DES DUCS
ET Comtes de Lorraine et de Bar,
ou de Bourgogne , de Champagne , de Bretagne ,
d'Ac[uitaine , &ç.
40 fol» dt rente à
rEvéqi^ & au
Quitte.
Saure-garde.
JdtKÙ
NUMÉRO V
Sans dau : vers Pun iiSow
LETTRES de Henry Comte de Bar, adrefl?es à
Pierre de Brixey Evêque, par lelqudles il confent
que Geoffroy de Mouflon ( nomo & amicusfuus ) fon
9jné & féal^ donne audit Evêque & à fon Eglife 40 fols
Toulois I de rente*
Le 6 Avril IJ}!»
LETTRE* de Ro«rRT Duc de Bar, pjortant fauve
gairde pour trois ans, en faveur du Chapitre, fes hommes,
iç$ biens, âfcc.
N.o j,
Lâ%iAt?âti4i4.
Autres de René fils du Roi de Jérufdlem & de SI
cile, portant renouvellement de la fauve-gaide cideflus.
Mmij
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Vf%
MùDÈLES d'Inventaires',
' Droit d'Entre-
Cours à Blamin»
Le i6 Mars 1416^
Lettrés de Reîté Duc de Bar, portant Sentence
arbitrale , fur la conteftation élevée entre fon Prévôt du
Pont & MM. du Chapitre , fur la réclamation par eux
faite du nommé N natif de Marbache,de la dépendant
■du Duc de Bar, qui avoit pris femme à Blamîn, sy étcn
établi, & comme tel étoit devenu leur Sujet en vertu du
droit d'entrecours. M. le Duc, après avoir fait toutes, les
enauêtes néceflaires , fe défifte du droit dfe pourfuites , que
failoient fes Officiers contre MM. du Chapitre , pour caufe
de rhbmmage dtiditN....;& leur permet aen jouir comme
de leur homme*
Ze I j j4oût 1440*.
Château deVicho- L E T T R E S de L G u T S , fîk de René Duc^ de Lorrame
ley, ceneéawDuc &de Bar^Gouverneur de fes Etats^ parjefquelles il recon-
de Lorraine. ^qJ^ q^^ ^'^ft p^uf £aîre plai(îr à (on père, que MM> du
Chapitre lui ont confié la garde de là Fbrjcereffe de Vicho-
ïey , pour (è défendre contre le Comte de Vaudérnont. Et
cette marque de confiance ne pourra leur préjudicier, ni
à leurs Sujets , auxquels on payera tous les vivres qu'ils
fourniront , ^ condition qu'ils n'en pafferont ^oint aux
ennemisu
Le 10 O Sobre 1-474.
Lettres de René, pat lefquelles, à la Requête du
Chapitre & des Habitans du Bourg de Vicholey , il auto-
life l'établiflèment d'une foire audit lieu, qui fe tiendra
tous les ans en Carême, le Lundi d'Ocu/i, avec les fran-
chifes,^exemption$ & libertés des autres foirea de Vicholey.
Foire SOeuli
à Vicholcjr.
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Lettrés' DES Ducs ifs Lorraine,
»7J
m \\.W .1 ■ ^ il ■! i II I I
Rente dé^<j francs
iîir les. Salines.
Fondation dfe
VOSaUaartsSt
d'un Obit pour le
bon Duc René:
Trois muids de
ScL
Sàure-gardet
. : .. - N.o 7.
s/ '. Lé. zi. Décembre 1477.
L E T T R E S du même René, portant conftîtntîon au
profit du Chapitre de 55 francs de rente payables à. TAf-
fomption, au principal de 1 1 00 liv. rachetables en un feul
payement , pour prêt de pareille fomme à lui faite par le
Chapitre, avant le fiége & la bataille de Nancy, des de-
niers des anniverfaires ; à prendre fur les Salines de Rozié-
res & de Moyenvic^ou de Dieuze,à défaut des premières.
N.o 8.
^ Le 1% Juin I ^aj.
AtTTRES du même, par lefquelles il fonde en cette
Églife le verfet, O Salutaris! qui fera chanté à la Grande
Niefle au moment de TElévation , par deux Choriftes , te-
nans deux tbrches^ allumées^ fur lefquelles feront les armes
de lui & de fon époufe & ce les premiers Dimanches de
chaque mois & autres jours y défignés.
Plus un Office de S. René , pendant ht vie dudît Duc &
après fa mort un Obit & un Service folemnel,avec Vigiles
à neuf pfa Unes & neuf leçons ^le lendemain Mefle folemneHe.
Pour laquelle fondation, il a donné trois muids de fel
à prendre fur les Salines de Château- Salins; bon, loyal,
mefure & livraifoa de Marchand : Icfquels trois muids de
fel il a amortis.
Leis Mai zSir,^
A UT R ES da Duc Antoine^ par refmielfes rF prenJ
fous fa iàuve-garde le Chapitre, (es Membres,. Officiers
[& fesSujets^, moyennant 1 2 petits tournois par chaqueicuw
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«74
M-û DÈLMS D-*lv rxMij m m s:
^cparsQOfi «lés
Bois du Comté de'
N.o
10.
Ze tx Uicemhre ibb8%
»o« ou vxjnKe w I.ETTiiEsdu Duc A N T o I N E , poftaot homologation
v^dto^r&du& ratification d'une tranfaâion , pafiee le 17. oâobte'
^tT^ 1536, entre les Députés dudit Seigneur Duc, à caufe de
yjcbatey. ^^^ Comté de Vaudéteont , & ceux du Chapitre, à caufe
de la Seigneurie de Vicholey.
Laqueue tranfaâion termine le Procès, élevé au fujet des
féparations & limites des bois de Heiz« conn« ceux
^'Amon, de Fay & autres du côté de Vicholeyj voici les
articles.
« Toutes les bornes Sx, marques, trouvées & vifitées aux
» environs de la Chapelle d'Amon , tirant le long des bois
»» de Hei2, demeureront pour bornes & Réparations defdits
» bois, fans que.....^ &c.
N/
!!•
Le z6 Novembre i560.
Uf^eA:A&uagel A UT R ES du Grand-Duc Charles IV. par lef-
des Habita^ de ^quelles il accofde & confirme aux Habitans de Mefnilete,
'^de^^Loname.^^^P'^^r toujours , leur ufage & affouage , aux contrées de bois ,
défîgnées dans leurs Titres, à charge de payer par chaque
'conduit ou ménage fix gros, œonnoie de Lorraine, au
Gruyer de Foug.
N/
II.
i
f)£ 1$, Novembre 1 6 zi. En papier.
Lettres de HeîCa y, Duc de Lorraine & de Bar ,■
•ar lefquelles il levé la défenfe,.qui avoit ^té faite, aux Sujets
lu Chapitre & à ceux qui feront établis fur leurs Terres,
de faire commerce de toutes efpéces^de marcliandi(es, au
long dëfignées efdîtes lettres ^ avec lés Sujets de k% États:
excepté la Coptrebande, ;
&c..... &Ç..... '.
FIN DUDIT INFENTAl'^Ê.
:
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*7f
Miiàm
^é^hL.
iNVENt AIHE
I>I.FIS È EN TROIS PARTIE Sf
LA L«^« TE S T A M EKS
ET FONDATIOKS,^
LA îi.'^ OFFICES DE L'église;
LA nu CHAPELLES
ET DESSERTES.
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xy6 Modèles z>*IifrErtTAiitESi
Observatiohs
.«"«tIÏÏ;! observations générales
Sl/R LINrkmAIRE DES TESTAMENS.
o T L paroitra» peut-être, peu utile de conferver-au Trélbr
** X'ous teftamens, qui ne portent point rentes, terres, mai- /
fons, ou autres objets iiltéreflàns i nais on al pènTé qu'il
^toit de la reconnoiffance de tranfmettre le fouvenir de
tous les bienfaiteurs de r%life , qui ont contribué à fou-
tenir par leurs dons, la décence & la majefté du culte divin.
j^o Ces teftamens fe trouvent raïTeàiblés fous un feul point
de vue, parce qu'il y en a qui renferment plufieurs objets j
& dans ce cas , on a renvoyé aux diflGérentes layettes les
} articles qui les concernoient.
2.0 Prefque tous les Teftatears font des Diaiitaires, Cha-
'* noines,Bénéficiers & Membres de l'Églife: très -peu d'étran-
gers ont donné.
, o Prefque tous les donateurs ont defîré être infcrits au Né-
crologe de l'ÊgUfe , pour être participans aux prières.
o L'on n'a fait aucune mention dans ces teftamens des
^* fommes modiques léguées } foit pour ceux qui dévoient af-
fifter aux enterremens,,ou célébrer des femaines, des tren-
tains, des annuels de MelTes i foit pour des Hôpitaux , Pa-
roiffes , Fabriques , Confrairies éc généralement tout ce
qui eft étranger à cette Églife.
- , o Enfin la leaure de ces teftamens peut fervir à la connoif-
^* fance des mœurs & des ufages, dans les pompes funèbres,
pendant les fiédes qui nous ont précédé.
■ièm
m
Première
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TxSTAHtJfi ET FoSOÀTtONS,
^n,
Maîfoii me Al
Change.
PREMIÈRE PARTIE
DE L'INVENTAIRE.
I
Febrres,
Le Texte de PÉ-
N U M Ê R O ir
Lc3 Août i%6i. Enlatin^
TESTAMENT de THiÉBAUT,Trcforîet de cette
Égiife y par lequel il donne à Huard , Ton neveu y une
maifon rue du Change ^ pour en jouir pendant fa vie }
à charge y' qu'après fa mort» elle retournera au Chapitre.
Le j Septembre izcfS,
Autre Teftament de Jean, dit de Pertus,
Clerc ; par lequel il lègue à Omma6rJmgulahoiiayn»miaa&
cette Églife pour fon anniver- '^«'* Jocalia , libros , cyphos ar-
faire,defesbiens, a^onsôc B^'^'os.domcsquastmiinCivuau,
Ioyaux,& les inaifonsqu lia ^^,/,^^ ^,^ *,«iver>5 ^a....
acqmfes en la rue des Feb- fubtaUconditioruquodCapitulum
vr-es , à condition que fes
vaneiie enveUn, joyaux feront employés à
couleur de pour- 1' •' ■ ,, ■ ^ J
pre.aétéenrichiuQrner une crôuc, .ou un texte
° 'de rÉvangile.
en 1298.
de omnibus annulis meisgemmis &
lapidibus^ crucem Urutm ornatamfa
ciantfabricariy fiu unum Evange^
ïiorum texium ornari.
y
Le zcf Avril tjjz.
AyTRE dé Jacqvbt d'Oùrches , Clerc, par
An compte du
Grenier 1395 , on . .* • ~ vk i./» i* a ' ' ••
ToitTmpiotdir ifife[uel.it> donœ à cette Ëghie iq bv. de pients tournois >
cesAxKf.&Lay, jjp^r ac^étét- ^[9 foudécs (fi Terre ,pour fo^ anniverfaire.
Plu$ 60 ii! pour acKetet^.deux Images ^e S« Jacques &
S. Philippe > pour placer dans ladite Églife.
N
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^7»
Moj>ELES d^Invehtaires^
Oignes asrant'
,. r
Fondation deJa
Mefle de»tfeise
Fondati6n.de la
MeiTe du Saint
Sacteinem.
Fondation
dTun QbiU
N.^ 4.
Ztf 10 Juillet 14s t\
Testament de Jean dé .Vil le^ Chanoine &
Archidiacre ; par lequel il donne 200 francs^ pour réparer
& renouvellerks Orguesf de cette Êglife..
Le IX Mai i4%8^^
Fondation de Hardouin Chevafier, Seigneur
de la Jaille ^ par laquelle il fonde une Meffe en cette ÉgUfe
en ITionneur de S^ Etienne, àt un Autel auprès du S* Sépul
chre^ qu'il avoit fait nouvellement édifiai?; làqveUe Meffe
fera dite pendant la Préface de la Grand*Meffe conven-
tuelle & lera fonné en teintant treize coups à une des.plus
groffe^ cloches de TÉglifCi ^^. &c^
Le li Juin i5q4. )
AtJTRE Fondation Faîte par M/^ Etienne ïTordal
Doyen & Chanoine, d'une 'Méffe du S. Sacrement ^chan-
tée tous les Jeudis après Matines, par les Vicaires & ceuxi'
de la baffe-forme,,avec Mufique & Orgues, où feront Dia-
cre & Soudiacre; ladite Meffe annoncée par deux coupd
de groffcs cloches à caïillon & célébrée en la fuperbe
Chapelle qu'ih a. fait conftruire fous Tin vocation du Su Sa-
crement. Pourquoi iL donne au Chapitre*,^ •.&€•..
La veille de la Pentecôte t,6yT^ , .J ^
Testa MENTdeNicoLAsViTERWE Chanoine ,
qui donne 1 000 francs pour un Obit perpétuel j fous Tobli-:
fatioô d*une feule Mefle baffe à KAutel S. Jofeph, avecui*
?€ profundhs en faux - bpurdop
n apporte pouriuiron mie l'bn ya tf«p idte dins. bJ^modBeitt auteiMpie
M dan^ la myfiqaa& dans le fa^-bpuxidoo,^ on^lai^ ua|
)> une ame de comprendi^e les d^eîAs de j'Églif^ daAfi
» adrefle a Dieu* V. l s q ^ '^\ <'' 'j. j
^
t£» ».i» ». ■ J
fa^-b2ux:d6o,> oA.lai^ U4'p^ flûs^ kofe à:
"" "' dànf lf5 prières qu'aie
■M
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r
Offices de l^Êclïse,&c,
179
fl
SECONDE PARTIE
DE L'INVENTAIRE.
OFFICES DE L'ÉGLISE,
VICAIRES^
SOUS-CHANTRE,
SACRISTAIN,
É VANGÉLISTE,&c.
LES difFérens Offices font autant de fubdivilîons de cette
féconde Partie de l'Inventaire, & doivent être traités
chacun féparémentj il feroît difficile d'en donner des mo-
dèles. Dans plufieursÉglifes^ de tels Offices font amovibles,
& n'ont d'autre origine que la volonté du Chapitre, qui
les a conftitués par un fimpje afte d'adminiftration , confi-
cné dans les régiftres capitulaires. Le plus grand foin de
r Archîvifte fera de raffembler ces Titres primordiaux &
ceux qui leur ont fuccédés j de faire Thiitoire exafte &
détaîllée de chaque Office en particulier , & des diverfes
révolutions qu*ils auront éprouvées pendant plufieurs fiécles.
Pdur les ànalyfes des Titres qui concernent le temporel ,
ils doivent être fort laconiques : une fimple divifion par
liafle de chaque efpéce de biens, fermes, rentes, &c* avec
une défigtfâtion du nombre des pièces corttenues danscha-
'oue Kaïïe, cotée & numérotée : c'eft à quoi fe borne toute
l opération.
Nnij
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iSo
Modules D^IitrÈtfTÀîiLMii
Fondation ori^-
suûrt.
Chapdie SaiAc
TROISIÈME PARTIE
DE 1*^1 N VENT AI RE.
^
CHAPELLES ET DESSERTES.
LIASSE l.^^
CHAPELLE DE SAINT CHRISTOPHE.
NUMÉRO I." & unique.
£c t(h Août ijQS^
FONDATION faite par Tean THrÉBAUT de
Ncufchâteau, Archidiacre & Chanoine, dune Cha-
pelle en cette Êgiiie, à droite auprès.du premier pilHer,
en l'honneur de 5. Chriftophc
Il donne tous fês biens. pour Tentretien d'us Prêtre,, qui
iera oblisé de célébrer toustles jours la Mèfle. La coUation
de laqueUe Chapelle appartiendra , après le décès du Fon-
dateur, au Chapitre en coq>s,.pour y nommet^ans le mois
de la vacance un Prêtre ou un Diacre , qui pourra être
promeu à Tordre de Prêtrife dans Tannée-.. ♦< Injiituantptr-
n fonam idvneam in Sacerdotio conjiitutam ^vel mfrà annum
f^ à die inftiiutionis hujujhêdi adfacrùm Pheshitcratûs.ordi-^
Me ncm promovendum. » • ^ • &€»
>
JiMnf wie andemif co^e> vîduDée.'poav un Notairii apofiofiqne, en
\ 147^9. &. une autre* copie collatioonée. par deux ; Notaires, en
1715.
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Chapelles bt Dessertes^
Sffl
Noaûiatioii.
LIASSE II.
COLLATIONS, PROVISIONS, &e^
N U M É ft O r."
Z< çf Août 1440, En latin,
JN Om IN ATI ON faite par le Ghapitre du S/ N'..^^^
Prêtre de ce Diocèfe, à ladite Chapelle de SI GHriftophe
vacante par le décès du S/ N^...v
Ladite nominationr acceptée « Te Pourvu a été mî» ttt
^oâeflîon par la tradition du livre, du calice & des;oxnoi
bens de ladite Chapeile,& a prêté ferment.
I
N/
z.-
Le 10. Mai i54i^ Papier prefqut pottrfii. -
Rê^si G nation; faîte par 1« S/ N entre lès msînf
du Chapitré ,.jCoilatejir. ordinaire du droit qu il avoir ea^
ladite CnapeUe j lequel droit le Chapitre a^ conféré- «uSc;^
Louis..*.».
Le 10 Juin vjoyi-
Procuration ai nfignandum , du SrTeAir».,,
de ladite Chapelle, entre Içi mains^des CoUàteurs*-
I
&c.....6d:.....
VAtchivifit laijfcra.icl dû hhnc pmtr Us autres^ frofiJ^ÔKSi-
wm
î
3
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MODéLES 2>*lNr£lfTAIRE$:
Fondation,
DSSSERTE S^ MICHEL.
LIASSE L^E
FONDATION ORIGINAIRE.
NUMÉRO L"& unique
Le i8 Janvier iSoj.
TESTAMENT de Laurette Warin, par leauel
entr'autrèsdifpo(îtions4< elle veut & entend, être foncées
» à tou)ours-inais 9 deux MelTes chacune Sepmaine à FAu-
tel S. Michiel en cette Èglife ^ pourquoi elle donne une
maifon (i(e.\... &c. par expreUe déclaration que laditte
^ fondation n'eft, ne doit êtçe entendue entrer, ne fortîr
♦f en titre de bénéfice, mais feulemçnt à fimple fervice &
^ mercenaire , à la difpoiition du Chapitre , &c.
Sou
LIASSE n.
HÉRITAGES A LOIRS.
Bien» à Loirt. 30us cette liafft font compris fept titres des années
[1591, 1 609 , 1 680 & 1 701 d^héritages acquit , & aflfermés *
par les deflervans y à loirs.
État decRerenut
LIAS S E m:
RE N s E I G,ME ME N S,
^Ous cette liaÛe.font compcifes dix-huit pièces des
deialôefferte. années 1507, IÇ90, 1618, 1711 & 176©} qui font des
mémoires, états, comptes particuliers, & autres docii<
mens propres à reconnoître les différens bieins, rentes &
droits dépendans èfi la Deflerte S. Michel
&c &c.....
A'mjl dts autres ChaptlUs & Dejftrtai
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•(^«É
^^
INVENTAIRE
DES TITRES DU CHAPITRE^
DE l'A'BBAYE, DU PRIEURÉ^'
DE LA SEIGNEURIE^ &c. .
EN LA VILLE DE SAINT PAUI^
DIVISÉ EN TROIS PARTIES;^
La première' Dès DROITS HONORIFIQUES}
Préféance , Jurifdi6Hon , Procès avec l'Hôtel de Ville
Priyiléges 8c Exemptions des Membres de l'EgUre, &c.
La seconde, des droits UTILES}
Mailons dans la Ville, Rentes en argent aïHgnées fui^des
Maifons, Prés , Vigiies^ Qc Terres dans la Banlieue^ '
La tros.iéme, de LA CENSIVE} Aveui &
Dénombremens , Déclarations au Terrier par les Cenfi-
taires^ Procès pour la Féodalité, Plaids-ànnauz,&c».
'a%
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sS4
V 1 1 1 x;
Vttmet Traité de
Paix de ijoo.
PREMIÈRE PARTIE
DE L'INVENTAIRE,
1^
èinm
bUéé
DROITS HONORIFIQUES-
LIASSE L^^
PROCÈS ET TRANSACTIONS
Avec MS^ de l'Hôtel de Ville.
NU M ÊRO L^^
Au* mois de Septembre zjoû.
TRANSACTION for le procès élevé entre Jean
Evêque de S. Pàul& MM. du Chapitre, d'une partj
& toute rUniverfité des Citoyens de ladite Ville , d'au
tre part} par bquçlie, pour terminer toutes conteftations,
il a été dit , que pour 1 augmentation du fervice divin ^ 8c
Oftandedednq pour honorer la mère ÉgU/e, le Corps de Vil/e promet^
f!S?^p***^^ toit de faire oflfrir par. des Citoyens notables , chacun an',
'^^^ à chaque Fête patronale, cinq cieéges, chacun d'une quarté
de cire 9 à peine de 5 C d'amende.
Et à l'égard de ce que le Chapitre maintenoit.f« &c.
il a été convenu... ..«c. - -*^*
,^..-Ttsar
Cepier ici mov pour mou
Joint une copie vidimée en 1369.
M
4 U
N.'a.
1
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Ville, TnAifSACTiùifS» Liasse V*
iSj
Exemptions
desParens
& Serviteurs
des Chanoines.
Ratificadon da
Traité de 1300.
Second Traité de
Paix de 1541.
N/
2.
I
Au mois <tO Sobre 1^04.
Sentence arbitrale, rendue en vertu du compromis,
pafle le 5 Août 1 303 ; par laquelle lesCommifTaires arbitres
ont prononcé que les familles, parens & ferviteurs, demeu
rans dans les maifons canoniales, feront exempts de guet,
garde, chevauchées, tailles, prifes, coUeftes & déroutes
tonftîons publiques } & ne relèveront que de la Juri(cli6Uon
eccléiiaftique, ^c«
Le zo Décembre 13^4*
Procuration donnée par le Maître Échevîn , la
Juftice & rUnîverfité de S. Paul, à TefFet de promettre &
s'engager d'obferver fidèlement latranfaftionde Tan 1300
N,« 4.
Le z Décembre 1541. G rani parchemin.
Transaction paffée devant deux Notaires à Saint
Paul, entre les Maître Échevin, dix Jufticiers & Gou
verneurs de la Cité de S. Paul, d^me part.
Et MM. les Dcnren, Chanoines & Chapitre de l'Eglife
cathédrale, repréfentés par leurs Députés.
Lefquels, après s'être affemblés plusieurs fois aux Domi
nicains , après avoir produit de part & d'autre, les pièces
juftificatives de leurs droits refpe6lifs, font convenus des
articles fuivans :
I .® Que la Ville fera obligée de fournir tous les ans , &c.
Copier ici mot pour mot Teflentiel , avec des guillemets.
Le Diplôme de V Empereur Ferdinand ^ du 11 feptembre
z5Si ( dont r original efi dans la layette des Diplômes^
n^ I o. ) confirme la tranfaSion ci-dejfus , & veut quelle
au fon plein & entier effet.
N.<> 5.
.Le. .......... &c &C....&C.....
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^t6
Modèles D^lNrEKfAïRÉs.
Rcancîl de pièces
hiftoriques,
pour la Ville.
LIASSE IL
Sl/ITE DES TRAITÉS AVEC LA VILLE,
Exemption de
Loeement
<le Militaires.
Depuis ti<)cf jiifqu'à zi^^,
LjEs pièces contenues dans cette liafle, ont précédées
ou fuivies les tranfaarons, paffées entre M. l'Evêque le
Chapitre & la Ville. Ce ne font que desréfidus de procé-
dures, de» Procès-verbaux de rébellion, des Habitans de
cette Ville Contre TEglife j des mémoires détaillés des per-
fécutioiis que le Chapitre a- effuyées pendant deux fiécles •
des excommunications , fentences d*abfolutions & autres
pièces aujourd'hui devenues inutiles , pourquoi il n'en a
été fait aucune analvfe. Elles ne font confervées que pour
mémoires, & pour (ervir de matériaux, propres à îhiftoire
de cette Ville, pendant qu'elle s 'eft gouvernée , en forme
de République , fous la proteftioa des Empereurs d'Alle-
magne.
LIASSE iir.
PROCÈS CONTRE M/\ D E VILLE
pour Us Exemptions ^T Privilèges
des Membres, Officiers & Suppôts de VÊglife,
N U M É R R O ir.
^^^ le i^ Juin i58i,
vJRi>re de M. le Duc de Guife, Lieutenant-général,
portant exemption de logement de gens de guerre^ en
lovcur* • • t •
&c &c
Jinjî des autres numiros & llaffes.
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T 1 t t É',
Liaflè4.(')
Ltaflef.
Li«fl«6.
tiafle 7.
LialTe 8.
aST'
SECONDE PARTIE
DE L'INVENTAIRE.
^kSi^
âJh^
•
:^^
DROITS UTILES.
MAISONS CANONIALES.
I
L fuifira d'indiquer îd les différens intitulés poffifales des
liaâes, qui concernent les Maifons canoniales : c'eft une
diviûon que Ton peut varier ^ fuiva« la diverfîté des
matières»
Maifons canoniales exemptes des logemens de gens de
;uerre , excepté dans les cas de foule, lorfque la Maifon
u Roi paffe j après que tous les exempts font logés.
Maifons canoniales, exemptes du centième denier pour les
adjudications en Chapitre.
// exijle un Arrêt du Canfeil d'Etat du Rvi , du z Mai
iyi3i qui décharge de tous droits d^infinuaitons & centième
denier^ les adjudications des Maifons canoniales des Chapitres
de Met^ , Toul & Verdun : celui de Toul Va fait imprimer.
Maifons canomaks ne peuveat être poâCédées par des Laïcs.
Arrêt du Parlement de Met{^ du zi Janvier iyi8 ^ en
faveur d'un Chanoine dt TéuL
Nature des Matfons canoniales } les femmes, excepté lés
parentes à^^ Chanoines, ne peuvent les habiter. |
Servitudes fur certaines Maiibns canoniales. j
Ancims Titrés 'ôcAdjudicatiotis deMaiTonS canoniales^faites
en Chapîcre» &c.««^&:c..^.#
( * ) Il eft plus commode de ibivre les numéros des liafTiis y que de les re-
commencer à chaque partie de linventaîre , parée que . pour étiqueter le
Titre y il fuffira de mettre en nurge : VdU^ Ùajfé 4, n.^ /.
Ooij
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^9»>
Modèles d^Invektâirks,
Maiffn dèrantle
Portail de l'ÉgliTe.
? .
L
MAISONS LOUÉES EN VILLE.
*4^
^B
•^
Uà*
^^
LIASSE X.
MAISON devant le Portail de tEgUfe^
NUMÉRO V-
Au mois de Mars. txSb*. En latin,.
V Ente faite par Bertremin de S. Paul", & Jêannon fa
femme, à MM. du Chapitre, du tiers d'une maifon fife à
S. Paul, devant l'^Iife cathédrale, joignant Taire & jardin
de M. le Doyem Et ce moyennant la foramc de fix petits
florins d'or,, payés comptans par les acquéreurs.
Au dos eji unernottj fdifant- mention que Us héritiers Nicalet^
ont depuis poffédé. cette maifon,.
N.
a
r..
Le 1 y Août i66j.
^ Rail- A -VIE fait devant de Balfon , Notaire en cette
Ville, par MM. du Chapitre, à.Jean Nîcolet&fafemme,
d'une maifon , rue & devant le portail de TÉglife de S. Paul,
pour en jouir pendant leur vie & celle de quatre de leurs
enfans nés & à naître, à nomniec dans dix_ ans, moyenaant
50 liv. de loyer ou eraphytéofe;.
Enfuitt tfi la nomination ^ faite au mois de Septembre 1 6jjy
de quatre enfans y &c.
N.<> j.
Le t8 Septembre iy4Z. Groffe en pcrcKemîn.
Bail fait devant Cordier Notaire, de la maifoo ci-
deflus,à Louis Noirel, pour neuf ans^à 80 liv« de loyen
&c*v*» &c
Ainfi des autres liajfesy dont les Titres fout toujours à-peu-
près de la même efpice.
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Ville. Maisons. Lias se XU li^
Maifons ,
me Ncure^royalei
LIASSE XL
DIVERSES MAISONS DU CHAPITRE,
RUE NEUVE ROYALE,
AUTREFOIS DES COURFISIERSL
,
jLE Chapitre poiTéiJe encore » aujcftird'hui cinq maifons
dans cette ruëi « en 1 5(^7, il y en avoit huit. Un a pas été
poffible de divifer ces maifons:,. quelques recherches que
ton aitfaites^ pour comparer lesnoms-des Locataires avec
les anciens comptes ^ on a trouvé feulement que deui de
ces maifons ont été échangéeS'Sc une autre venduèL Comme
les énonciations ne font pas fuffifantes, pour diilinguer les
Titres qui concernent les maifons, ou vendues, ou échan-
gées, d'ayee celles qui appartiennent encore au Chapitre,
on a pris le parti d mventorier toutes les pièces indiûinc-
tement, ainft qu'il (uit ^
N.^ i«^ . . . . r^ iz Janvier i Sgj. Bail à vïi,&c'.^
N.^ %....... Le 8 Mars 1640^ Renonciation, &c.
Tous les Titres feront ainfi extraits par ordre de dates, Se on
TaiiTera du blanc à la fin de la liafle; en obfervant de mettre wx
iTitxts modernes cette note : Lu maifan ci-^cjjus efl la pnnûéu ou.
laftconit^ &c. dont il ejl parle au compu de recette de tannée ijS^.^
foL 4. ou mieux , on fera cinq liafTes différentes des cinq maifons, en
Reportant tes Titres modernes de chaque maifon , à la liaffe qui leur
conviennent; &une fixiéme liaflefera compoféede&Titi:^i)^qae.roni
n*a pu rapprocher , ou divifçr. '
^•%
il
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1^
MoDiZES D^I^VMNTÂlRESi
Maifonsen la^e
de Saint-Paul
încoiinaes.
LIASSE XIL
ANCIENS TITRES DE DIVERSES MAISONS.
V-/ N rfa pu rapprocher les anciens Titres de ces Maifons
avec les liaues précédences , quelques recherches que Ton ait
faites , les défienations n'étant point fuffifantes ^ ou les noms
des rues étant changés, & aujourd'hui méconnoifiables, par le
iilence des Titres ,] ou les A£les ne donnant aucune dénoml
nation particulière j mais feulement des noms propres, aux-
quels ont fuccédés une infinité d'autres, comme : Mai/on qui
fut à Robert Cierc$ Maifanjîfe en la Cité joignant QuirienSauf
frignon^ maifon entre deux maifons de Chanoines ; Terrein à la
Place } Jardin au Ckâtel yfaifant U coin de la rue, &c. Autres
défignationsauffi ragues, ce qui rend ces Titres inutiles } on
va cependaut en donner une courte notice :
T o Ç Jardin que tiennent les hoirs
Janvier i2î8. \ p.lkotu.
Septembre 1 3 3 ï • Maifon , rue des Renards,
Le 6 Nov. 1 478. Grange , rue Maulpertuis.
Le 8 Oftob. 1 5 J I . ÇMaijGn , ne du Pont-neuf,
. . , &C. . » . » (^ & les Grangis derrière,
.t^^ ■^^<^>».. ■■■■ li-jiiîat
RENTES EN ARGENT,
Constituées sur des maisons en ville.
N.° I."
N.'»3.
N.%.
LIASSE XVIIL
RENTE de zj. Uv, i S f. fur une Maifon me S, Marc,
N.« I."
Le 18 Janvier 15 90.
^Onstitution pafleedevantN..... Notaire, par |
M." Pierre.. ... au profit du Chapitre >&€
Et ainjî des autns rentes , les Titres de chacune de/quelles feront
placés fous une liajfe particulière ^ en laijfant du ^aac â ta. fin d*^
chaque liajfe , pour y inventorier les nouveaux Titres^ '
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^^
1^1
>*JA1
INVENTAIRE
DES TITRES
DELA
SEIGNEURIE DE BLAMIN>
DÉPENDANTE DE L'ÉGLISE DE S. PAUL,
Ou de tout autre Seigneur Laïc ou Eccléfiaflique.
r III ■!■■ i_r
TOME L=^
Contenant le Bourg de BiAMiN â tes Villages
de VichoUy & Sainte-Bonne^
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PSSUVATIONS.
191 Modèles D^lNrBNTAiHEs:
OBSERVATIONS
SUR CET INVENTAIRE.
SI le chef- lieu de la Seigneurie, Prévôté, Châtellenîe,
Baronnie,&c. eft abondant en Titres, Chartes 6c Pro-
cédures, il formera feul un volume} & les autres Villages de
la même Seigneurie feront ainfi féparés dans un ou plufieurs
autc:es volumes, iuivant l'étendue des matières.
On obfervera toujours de laifler à la fin de chaque liafle,
au moins une page de blanc & à la fin de chaque Village
deux ou trois feuillets, pour augmenter & continuer Tin*
ventairc , à mefure qu'il fe préfentera des nouveaux Titres*
S'il y a trois volumes, la table fe mettra à la tête du pre-
mier i & au premier feuillet il y «^ura un avis, qui annoncera
<]ue le fécond volume commence à la page 300. & que le
troiiîéme conunence à la page 600 : par ce moyen Ton ne
fera pas obligé de faire des tables pour chaque volume.
Quoique les exemples donnés dans ces modèles d'Inven*
taires femblent être tirés des Archives d'un Chapitre, ce n'eft
pas à dire pour cela qu'ils ne puiffent fervir qu'aux Chapi-
tres : ceux qui font chargés d'arranger les Chartes des Ab-
bayes, àts Prieurés, des Seigneurs laïcs, y trouveront éga-
lement les avantages, que l'on cfoére devoir réfulter de cette
Î partie de l'ouvrage. Il faudra feulement à ces derniers un
nventaire particulier des Titres de famille, comme ^ contrats
de mariage, donations, dons mutuels, tdlamens, fubflitu-
tions, confirmation de nobleffe Sx, autres aftes, qui fervi-
xont particulièrement à la généalogie de la maifon#
BOURG
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BtAMlS. SsiGNMVttJÊ. LiASSKV^
Confirm^on'
de la Seigneurie
de Blaimm
G>llatioa de la
Cure.
Haute-juftice.
LIASSE ï^^
. SEIGtfEURIE^ HAUTE- JUSTICE,
Le II des Kalend, de Juillet 8qo»
DIPLOME de l'Empereur Cm arlesle-Gros,
par lequel il confirme à rEglife de S. Paul, entr'au-
tres Chofes, la Ville, C ou Caaomàsl/riis UUus Fîllas ,feu
Bourg ) de Blâmin ,avec le res & manclpia per diverfa loea
Patronage de l'£gli(è paroif conjacmtes videlicet, VUlam
fiale & la Pêche de la pe- ?"* vocamr Biamin; cum EccUfiâ
tite rivière qui pafle par le <>^»j^M' ^^PP^^ifiis fuis s cum
Bfi ' ^1 b nvulo nominato Blam , pcr tan-
ourg,aDpenee Blam&tou- ^,^ y^^^^ decunenufad Pif.
tes les dépendances de cette catiomm fratmm c^nudi^
Seigneurie. mus & confirmamus. ....
L'original eft çn la layette des Diplômes , n.° i.
Le iQ Mai 13x1.
Patentes de Phixippe-le-Long, par laquelle
il enjoint au Bailly de Chaumont de fiaire cefler 4es vexa-
tions exercées contré les Sujets du Chapitre à Blatnin, où
ledit Chapitre a de toute ancienneté la haute, moyenne
& baffe Juftîce.
H Licèt ipfi kabeant omnimodam Judfdi3ionem altam &
n haffamy tn Villa de'Blamim '
L'ordinal eft -en la layette^ des Patontes^ »•• i^.
^p
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^94
MûDÛLMS D^IîtrENTÂÎRKSi
Entrecoun arec
tes Seigneurs de
Soccy*
FîefDruyns
à Bhixûiu
S«ire-gvâe.
Mars ijzi^ En latiru
Transaction paffi^e entre MM. du Chapître, &
Hugues <le Majcey, & Milon de Vendicres, fon frère, Sei-
gneurs de Sorcy } par laquelle il a été convenu récipro-
quement, qu^aucun des Sujets des deux Parties, ne pourra
ufurper, acquérir, ou engager des biens dans les bans &
finages de Blamia ou de Sorcy , fans leur confèntement..
N.<^
z.
Dictmhrc 136 S^
R E p R I S C en fief Si: homnvage , faite an Chapître , par
N.... Druyns, de tout ce qu'il pofféde au baa & finage de
filamin; fçavoir, 30 jours de terre,. &c*
Et pour cette reprife, MM. du Chapitre lui ont donné
r8 lir. fors & fbn chauffage dans leurs bois, & lui ont
quitté pendant fa vie la corvée de fa charru&
Joint une copie ^ du même JîUlu
Le 7 Juillet I43(r*
Lettres de fauve -garde, du Seigneur d^Apremont,
pour (a vie feulement, données aux HaDitans de Blamin,
aux hommes, femmes &: enfans, bêtes grofles & menues,,
& tous leurs autres biens quelconques, meubles & immeu-
bles, aux Champs & à la Ville j à charge de payer la
redevance de garde, confiftant en douze petits tournois,
valans trois blancs de Roi, par chaque fea ou conduit, &
d den. feulement pour chaque veuve»^
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StÂMtN, Smig-muemim, Liasse L'*
195
Seignenrie ,
JurUdiâion,
Haute-jiiftice.
Haitte-jaftîcti
N.o 4.
Le 8 Mai ij^3l#
A c T E de foxuniffion & réparation faîtes en place pu-
blique^ à TEglife & au Chapitre, par Jean de Taillancourt
Ecuyer & autres ; qui fe difans Receveurs, Prévôts &
Procureurs, pour régir la Terre & Seigneurie de Blamin,
s'étoint ingérés de faire des exploits de Juflice & afles de
direâe Seigneurie. Par cet aâe ils révoquent tous leurs ex-
ploits , renoncent à toutes prétentions , & demandent par-
don à Dieu & à TEglife de leurs entreprifes induement faites.
Le 25 Février 1^%^.
j Sente NCEde la Juftice de Blamin^ qui condamne
deux particuliers en 25 francs d'amende, pour avoir payé
au Seigneur de Sorc , un prétendu droit de 7 gros, appelle
Fortfuyance, pendant ou'ils rélevoient de la ^igneurie de
Blamin. '
Le^Maii6ii.
E X T R A I T du dénombrement , fourni par le Chapitre à
la Chambre recale de Metz ; par lequel , à l'article de Bla-
min, il eft dit : » La haute Juftice, moyenne & baffe, &
y^ le Château nous appartiennent.
&c.*«..&c....*
r\
p'i
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Modèles d^Invuntâiret^
Offices
de Sergenteries.
Office de Procu-
reur*FifcaL
Office dé Garde-
Marteau en la
Gruerie.
Office de Notaire.
LIASSE II.
OFFICES DE LA SEIGNEURIE.
NUMÉRO L«
Ley jévril i6yi^
SOUMISSION faite par Touffaint& Richard, de payer
au Chapitre, 15 liv. par an, pour le loyer de deux
charges de dereens dans la Seigneurie de Blamin , qui leur
ont été accoroees , pour en jouir jufqu'au bon plaifir du
Chapitre^ comme en oqt joui ci-devant tes Sergens»
Le '^o Août t6^^^
DÉMISSION faite par M.^ Claude Gnote , de fon office
de Procureur-Fifcal en la Seigneurie de Blamin , avec pro
teftations de fe pourvoir, pour Tes avances & vacations,
dans les affaires civiles^ & qui ne regardent point le âfc«.
N'.o 3-.
£^30 Juin L749^.
RÉVOCATION faite par MM. du Chapitre , de Foffice
de Garde-marteau en la Gruerie de Blamin, dont avoir été
pourvu. le S*^ Bonel,)ufqu'au bon plaifir de mefdits Sieurs.
N.^ 4.
Le 5 Décembre i76y..
pR G V rsi o N s de l'office de Tabellion, dans lès Terres
du Chapitre, au S/ Verbeux ^ à condition de remettre fes
•minutes au Greffe»
&c &C......
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BtJiMiN.^ Fovit MÀiîNÀL. Liasse IIL 197
#i
Four Kmnal.
/
Idem.
LIASSE IIL
F 0 U R £ AN N A L^
■ ; N U NfÉ R O L^^
Lt 11 Févrteri 4^0^
PERMISSION accordée par le CRapître à un Partf-
culier de Bïamin, de conftruire un petit four à pâtif-
ferie feulement , aprèi avoir reconnu que lui , m aucun;
Habitant de Blaroin, n'ont point droit d^avoîr de four dans
kurs maifopS} mais qu'ils doivent aller aa £ourbannal du:
Chapitre*.
^
N-
o
^
De 1587 à 1655:^
ExTR AlTS,colIatîonnés en 16 5 çr par dfetnt Nbtaires^,
'des comptes de la recette de Blamin , pendant les années
11587, M9931 lôoS", 1644 & 1655, par lefquefe on voie
que le Chapitre ar affermé le four-feannal de Blannfn ^ &
2ue les Boulangers du même Keu fe font abonnés avec le
Chapitre, moyennant différentes fommes, afin de pouvoii:
* cuire leurs pâtes chez eux.
Le i& Décembre 1 6^0^
rRÉ G LEVENT de police de la Juftice de BTamîîr, por-
tant in)on6tioii aux Haoitansdudit lieuyde faire cuire kurs
pains au four bannaL du Chapitre^
Le 1 1 Mai' 1709V.
A R-R ê'T dii Farlement de Metr, qui ardbnne à un^Pài>
ticulier de faire démolir fon.fôur^confownément à la Sen-
tence du Bailliage de Si Paul^.da i^j^illet 1708 j. confirmée
par cet Arr^t., Joint les r^dus de procédures ^ faites^ au
BdUliage en première: injtance y. & au.Farlementpar apptl*^
3 s
\\
}
.mm.
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M&BiLBS B'InVM^HTj/RtS.
Halle , Mardié
ou Vente.
Idm.
LIASSE IV-
DROITS. DE HALLACE.
NUMÉRO V\
Le !^ Mai i6Si«
Extrait, collationné par deux Notaires , du dénom-
brement fourni par MM. du Chapitre , à la Chambre royale
de Metz; dans lequel , font compris , tous les droits de Hal-
lage à Blamin^ comme il fuit : v^ lum^ nous avons à
Blamin &c«
AnrUc \6^%.
Imprimes des droits de hallage ou ventes, énoncés
ci-deffus ^ & tirés d'après ledit dénombrement de 1 68 1 j
non blâmé» ra c«tte Partie, par les Habkans & Commu*
nauté de Blamin.
N.o 3.
Lt 23 Juin 1750.
B A I L , fait devant Verbe, Notaire à Void, par MM.
du Chapitre, à Thiébaul .N.....&ra femme, pour neuf ans,
moyennant loo liv. par an & 6 liv. pour la circj du droit
de hallage de Blamin , confinant en ce qui fuit :
>» 1 .«Tous les iouis de foires & de marchés , pour une
M table (Mt ^u, un liard^ Zi pour les forains, 6 den. les
» hauts étaux payent 4 f« } aen.
&c 6cc.
Ia 15 Avril 1759*
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BtâMitr. RiriiRE kt Pèche. Liasse V^ ty^
DrQÎedePIche.
Om,
TJ<m
Exercice de k
Gtutrit.
; ^ tIASSE V.
• RTVIÉRE ET. PÈCHt.
Ze 1 1 <£fi KaUni. de Noytmbrc 105a..
BUlle du Pape Léon I!]|^y portant confirmation du
.droit de Pèche fur 1^ petite rivière de Blamin j com-
mençant a» delTus de la groiTe roche du moulin de S. Aper
& S. Gétard, St fîniiTant au ruifTeau qui deTcenddu haut
du làont, nommé Châtel} de forte que peribnne ne puifTe
pêcher dam cette étendue, , fans la permiifion du Chapitre ::
n Bannum çiUm Pifccuura Blaminis x incipUmis fuptrius
n à nwntc.^.^. &c. nullius perfonœ, nullius banni Pijcaturâ
intercurrente y abjque vejlrâ licentiâ ( Capituli^^
Uorîgmal: eft en la layette des Bulles , n^. 17.. .
NUMÉRO V^
£e y Mars iScfi^
Sentence du Préfidial de S* Paul, qtrf annéiamît
Pappel interjette par le Fermier de la Pêche du ruiffeau
de Blamin, de trois Sentencet rendues contre lui,- au pro
fit du Chapitre les pour le payement des fermages
échus de ladite Pêchç.
Joint un paquet JU rijidus de atu Procidurti.
. . Les t€&xSMaiy& tt Juiâ tyzG'^
Trois rapports^ faits aU Greffe de b Crueriefèigneo-
rîale de Blamin , par les Gardes-jurés de la Pêthe & Riviéitf
dudit tiett, cojuca pluûeUB Uabitans qui j {^échoient iàn»
aucun droit.
N.o J,
Le ty N^enbfle ij^*^
AcTE,portant^>>>>&c>*>«^* &c>.»»^>^
I
s
;
;
Ë
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)CO
MODÈLES D'iNrttfTÂIRÊS:
LIASSE VI.
MAISONS ET JARDINS,
Gfançc ,
rue du ruiflbau.
Maifon ,'
rue longue.
Ferme ap]>e11ée
Adam Lion.
Maifon pris la
N U M Ê R R O L^^,
Janvier 133t.
VE N T E , faîte au Chapitre , par Vivien , dît Chardon ,
d'une grange, en laquelle eft un four, (ife à Biamin,
rue du ruiUeau-, moyennant ij. florins d'on
Sepumbre 2372.
Quittance, donnée par Adam Lion & fa femme , à
MM. du Chapitre, de la lomme de 6i. petits florins, à
caufe de Tacquifition faite par mefdits Sieurs, d'une maifon,'
fife à Biamin , rue longue. Plus vingt-un joifrs de terre &
huit fauchées depré,{îtués au ban & finage de Biamin, aux
lieux ici au long aéfignés.
Le ly Novembre 145q.
Bail emphytéotique , fait par le Chapitre, pour 99. ans,
mauon près la », ■ ■(. . » f * ja x 1^ jTu^-.^^
; Grange dîmereffe. dune mazure , joignant la grange aux dîmes, à la charge
d y rcçonftruiîre Une maifon, & de payer un franc d'or &
de poids ^ par an«
;■ R° 4.
Annie ijoi^ Dojjier.
Procédures, à la Requêté du Chapitre , contre Jean
N....* pour fçavoir à quel titre il poflédoit un jardin fous
les ffiûn du Château;
// a ahandonniPinfianct^ " '
Jardins près le
Château.
asB
I
UASSE
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StAMi^. HsRirÀoES.^ Liasse vu.
)0t
ts
Trois jourt uft
Deux jottfs nn
xjuact en Mftidbi.
LIASSE VIL
HÉRITAGES EN GÉNÉRAL}
OuTerres y que Von na vu rapprocher avec les Ftrme?
ti'^après , foàjkute de dijignations Juffifarites , fou parce
quils font Jaués fépariment.
N U M É R O L^
Le 3 Mars 1 449^ Parchemin fort endommagé.
VENt E, faîte par la v^uve Milet^ à MM. du Chapi-
tre, de la moitié par indivis, d'une pièce de terr^la-
bourable^ contenant 6 jours & demi , (ife au ban de Biamin ,
au lieu dit^en Senzy, joignant. •••• &c.
Jùint fous te même fiel de la Cour de S. Paul une autre
vente ^ faite le ^ mai 1 438 , par Jean BUnà Pierre Milet,
mûri de la Kenderejft.
N/
1.
Sept )our5,k Saint
Lett<
Le ^ Novembre 16 \^.
ÊcH A1«GE, par lequel le Chapitre donne à Floren-
tin deux jours de terte au ban de Mazelinj héritage
dénombré de la Ferme de Cuettnan.
Et ledit Florentin donne au Chapitre en contre-échange
une piéce^de terre audit ban , contenant neuf quarts , même
&ifon & contrée , joignant les Terres de Fûeuvre ou fa-
brique de Biamin.
Et pout foulte dëchange, le Chapitré donne 3 flôrinsv
Le II Mai i7i(J,
Sentence conttadiàôife du Bâilly de Biamin , rendue
au profit du Châpifre, Côntfè les tiotnmés NN & con-
ibrs Laboureurs ) qui s'approprioient fept jours de terrés à
S. Leu, originairement accenfés par le Chapitre
SSm
Qq
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^ot
Modèles d^Iuvent AiHEf.
Métairie, Ferme
oa Gagnage
de Guerman.
Idem.
B L A M ï N.
lêâàÉm
LIASSE VIIL
MÉTAIRIE DE GUERMAN.
NU M É R O I."
Le 15 Juillet i5ïa
VENTE faite à MM. du Chapitre par noble homme
Warry de Garman, Ecuyer, Seigneur dudït lieu, &
Demoifelle Elizabeth fon époufe, de tout ce que la mère
dudit Seigneur vendeur , poffédoit de la fucceffionde Raou-
lin de BÎamin & en tout le ban dudit lieu, tant en mai-
fons, granges, meix, mazures & dépendances, étant en la
forte maifon de BIamin j comme auui jardins, terres, prés ,
champs, cheneviéres, rentes., cens,, droits, rievenus en
grains, poules,. chapons, cire i en haute Seigneurie & Juf-
tice. Le tout franc & quitte de tous cens & fërvitudes, ex-
cepté le droit de Fief, reprife & fervice dû auxdits Sieurs
du Chapitre, comme hauts & direfts Seigneurs dudit Fief.
La vente faite moyennant 2200 francs de Lorraine, à
12 gros le franc } payés un an après, fuivant la quittance
au bas du contrat de vente..
Le zy Mars i543. Copie eollationnie.,
Transaction paffée entre le Chapitre & M. Hannus de
Guerman , Capitaine de Priney ; par Faquelle ce dernier re-
nonce à toutes prétentions en la fucceffion de (on ayeul,&c.
Numéros 3, 4 & fuivans , jufques & compris le n.^ ig.
Baux-A-Ferme faits par le Chapitre , à divers Par-
ticuliers , pour neuf ans y du gagnage ou métairie ci-deflus.
A quelques-uns de ces baux y. font jointes des Procédures
contre des Fermiers. &c. •«... &C....»^
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BzJMiif» PÂis ET PatVUss, Liasse ÏX. 30^
9!
Quatre arpen» de
Prés, «1 Clos.
Trois arpensi trois
quarts de Prés, à la
Ne£
Prés à.
Prés
dC'laS^i^neurie.
t I A S S E IX,
PRÉS ET PATURES.
NUMÉRO L"
Le iz Mars 1413. Copie informé.
ACCENSEMENT fak par MM. du Chapitre, à Sy-
mon de Villois, d'une pièce de pré ,{ife au ban de Bla-
min , au lieu dit au Clos ^ contenant quatre faulciées {arpens)
ou environ 9 joignant la nawe ( La nef) de la chauffée. L*ac-
cenfement fait pour dixiieuf ans , moyennant 6 gros par an.
N.^5 X & 3.
Les 3 Septembre iâit.& iz Novembre 1 6yc). .
,?ROÇÈs-vERBAUX de vifîte, reconnoiflance de
bornes, & autres Aftes, concernant le Procès élevé entre
le Chapitre & T Abbaye de Rieval , pour la quantité de
quinze quartiers de prés, que chaque partie prétendoit lui
appartenir, fitués en la prairie de Blamin, lieudit à la Nef*
/04V ^^ Sentence arbitrale du zy janvier 1 6j0 , (jui adjuge
la prQpriéti defd'us prés au Chapitre.
N.o 4.
Le zg Juin i^Ji.
Extrait des enchères de la Seigneurie de Blamin,
faisant mentioi^ de l'adjudication des prés fuivans, fça-
voif...*.&c. ' ' '
, Le 10 Septembre ijGs.
B^À^rD-*A-E'ERiHE>de'touslesprésdu Chapirre à Bla-
min y ici q.u Jong défîgnés , pour neuf ans ,^m6y ennant 1 000
liv* par an.' ' . , . ' ^ ' :
Il II iimi'.'.
Qqijs
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3«4
MouCqs».
LUât.
VhvXit»
& F ouknu
Modèles D^TvrEKTJUHEs:
Grand MouGn
de Blaaûiu
Moulins
& Foulaiis.
Ex^TRAt T Jm Cartulairt fèlK.fit.Sv^ Migi tu tannic 1420^
dans lêqutl il êfifait mêntum dei dcKst MouHm , ^infftûUJuk:
n lum^ appartient à rE»ga« Smû Pol, &ft.
N U M Ê Jl O !.•'
Le %b Novembre i6ij.
B L A M ï' N,
LIASSE X.
MOULINS ET FOULANT,
miii,, moyennant 1 80 lir.
Le S JànvUr 1 648.. Copie coUàtîonnéèi.
A D M o D I A X 1 0 N, faite pour neuf ans;, devant Verbeux
Notaire, par MM. du Chapitre , des moulif^s, tant à Bla-
min ,. qu 'hors le Boarg^f comiHe aufli le 'foulant conitruit
au milieu de la Ville j nK)yennant 600 francs Barrois par
an^& d franco pour une quarte de cire«.
armées tyoc^^ tfiw \
Un paquet de mémoires, devis & marchés, &quîttanG€s^
^Ouvriers concernant le curement èc réparation du biezj
de réclufe & du canal du grand moulin de la yiUede Blamioj
' K^ 4.-
Bail, pour neuf ans, fak patit! Gftapître, dè$ moul&is ,
battans , foulans & pillans de Blamin ,.nk)3rei»ant i j oo liv.
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JfiÀMnf» ÊçLiss, Liasse Xh
$Of
^tUe de Biamin.
LIASSE XL
ÉGLISE ET P:4TRONAOE DE LA CURE^
Ràinîoiidela
Cure de Blamin
à la Menfe
cagitulake*.
^ VTcaîre»
amovibles.
VtosûrefMfq^étiiet
Le 3 des Ides de Mai txz^r^
BULtÇ D'JIpNpRîius m. par laquelle irconfîrme
l^donjiMon^faitp^u Chapitre, par TÈvêque de S. Paul,
dç règHfe de Plamitf ^ ^ les appartenances : Confirma^
mus Êcclejiam de Blc^mink ^cum j^ertinen^is y&c^^
l/cmgloai: eft. esi^ la layette ides Bulles des P^pe^ ,. n^^ jp^
Le 4 di4 Ides de $dan I4;fiv
Copié' vidimée par dtux Notairts a^Jtotiqifcs , en r4jo^
A u T R E da Pape M a R t in V. par laquelle , fur les rcj'
préfentations faitçs par le Chapitre, qu'il avoit été obligé
de faire des dépexiTes confidéraolés , pour la t econftrué^ion
dû Château de Blamin ,. dans Tenceinte duquel eft (iruéei
r£g)ife paroiiBale,!! nomme uq Com^^ifiaire pour s'infor-
mer de la vérité de cm$ fait», & dam }e cas où ils feroient
vraii, de réunit }q& fruits de la Cure de Blamin à iaMenie[
capiculaire;
Joint U Procèj-verè'al Je réunion de ladite Cure y agirèsi ta
fulmination des Bulles^
N^S îi ^ t & fii^iji^, juiqyèy & xrompris ir^
Années ip44r f^^ât ^4jr*, ^Gq^ & iStyz*
Di^x ^e9Gtr^ desrégiilres capiculaire;, %nés dii Secré-
taire, porismft admodiation de la Curexle filamin^.gour j?
d ou^ ^QSi^A4e&V^C|ii.te$ amovible^
£ei.if^ Murs i^^fC^
Cocz A^TTOW de k Cu^d^Bbmîn^iSïte par^le^^Ç^
[pitre ,. au S*' Hufle , Prêtre,. Vicaire perpétud^^
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^o6
Modèles D'ÏNVMitTAîRMsi
'm
B L A M ï No
LIASSE XIL
D 1 X M E S,
tage
& Neivé,
Dîmes.
NUMÉRO I."
Le %T Février IJ71. Grand parchemin,
TRANSACTION, paffée entreMM. du Chapitre,
^^^^ P^" » ^ ^s Religieux & Couvent de S. Aper ,
debiamm 'd'autrc; par laquelle les derniers ont déclaré n'entendre
empêcher MM. du Chapitre en la perception de la moitié
des dîmes de rappon de Blamin , provenus fur le ban &
finage de Neive & des héritages enfemencés par leurs
Sujets de Blamin/
Comme aufE lefdits Religieux &c.
Copier la claufe en entier,
■ N.o 1.
Le 1^ Juillet 1616.
Cautionnement de TAdjudicataire des greffes dî-
mes de Blamin, pour les moiffons, i6i6.
N.o 3.
Le 14 ^oût i6j^.
Jugement du Bailly de Blamin, qui condamne le
Dîme, fur le Ter- Fermier du Seigneur de lEfpine, à reftituerau Chapitre,
"'"âuS^*^ vingt-fept gerbes WlJed, par lui induement enlevées fur
un terrein appelle le Champ-Souris, depuis tel endroit ,
jufqu'à..... leauel terrèin a fait., de temps immémorial, les
limites de la aimerie du Chapitre à Blamin. .
Joint Us enquêtes , informations & autres procédures,
N.°* 4, 5 & 6.
Années 16^^ fij 10 (f Ij'^l,;
<;roflês & menues T R o I $ bauï & adjudicatiQns , poyr neuf ans, des greffes
Dîmes., |& menues dîmes de Blamin, faits par le Chapitre, &c.
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Blâmin. Fixé de la Cure^ &c. Liasse XIIL 507
Cafuel & fixe de
la Cure.
LIASSE XIIL
FIXE DE LA CURE,
PORTION CONGRUE ET NOKALES,
Idan^
Fixe de UCute.
NUMÉRO V^
Au mois i^ Août 134J.
TRANSACTION, entre M.^ Pierre de S. Michel,
Archidiacre de Blamin, d'une part; & le S/ Ocher^
Curé dudit lieu, d'autre \ par laquelle iL a été convenu,
que ledit Curé jouiroit, pendant fà vie feulement, de la
moitié de tous it% obits de TÉglife, des confcffionsen de-
niers, des terres novales, du pré & du gagnage de la Cure,
Ztf 7 Juillet 1358. En latin^
Sentence arbitrale, rendue fur le Procès élevé entre
ledit S/ Archidiacre, d'une part} & le S/ Paris /de Nancy,
Curé de Blamin, d'autre j par laquelle il a été décidé, que
l'Archidiacre & le Curé partageront par moitié les revenus
des obits, des confeffions, les deniers ,. terres, prés & autres
biens de ladite Paroifle : Obituum > ^ dtnariorum , intuitu
confejjionum oblatorurriy & dimidiam panem.^... prcBdioninv
rujticorum ad diSam Ecclefiam pertinentium^
Le 15 Mai lYJT^
État que MM, du Chapitre fonr au Vîcafre de Bla-
min, pour deffervîrla Paroifle avec quelques^ autres Ecclé-
fîaftiquesi fçavoir , le profit de l'Autel, les mortuaires,
aumcSies & délivrances dès Paroiflîens.
► .Le Receveur lui payera par an 80 francs*.
Et le Grenetier lai délivrera , auiS par an^dix refôaux de
bled, fur la dîsierie dcBlamin^ *
>
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iot
Modèles i>*IifrsjfTAiRMs.
Potdon congraë.
N.o 4.
Le 10 Janvier 1687.
Kxc ifelavCurc. PROMESSE^ faîte par MM. du Chapitre , au S/ N
Vicaijre perpétuel de élamin^de lui payer ^ pendant trois
ans 9 feii^e refeaux de froment & 1 50 liv. moyennant quoi
il s'eft déporté de toute option de portion congrue*
Joint une copie informe.
Années 1691 , 1691 & i<^93«
Un paquet de pièces, qui font Semences, Jugemens,
Arrêts du Confeil & Procédures qui les ont accompagnés
dans Tinftance pendante en la Juftice de Blamin & au Con-
feil, où Taffaire a été évoquée; entre MM. du Chapitre,
d'une part, & le S.^ Huffe, Curé de Blamin, d'autre.
Ledit Curé obtint, par Sentence du Bailly de Blamin,
du 23 décembre 1^75 , un Règlement qui fixoit fa portion
congrue au-delà de ce qui avoit été réglé par les Ëdits
& Déclarations du Roi. Le Chapitre appelle de cette Sen-
tence au Confeil, qui par attribution étoit (aiiide ces fortes
de matières} elle elt caffée par Arrêt du 6 février 1692. Le
Curé, ne voulant point reconnoître ce Tribunal, demande
des lettres en réglemens de Juges, & d'être renvoyé parde-
vantfes Juges naturels, & par appel au Parlement de Paris.
Après bien des plaidoicries de part & d autre & des Arrêts
interlocutoires , intervient un Arrêt du Confeil privé du
Roi , qui déboute le Curé de fes lettres en règlement de
Juges, le renvoie au Grand -Confeil, & le condanme aux
dépens»
N.o 6.
Années lysk &.ty34. -
Une liafle de procédures , entre MM. du Chapitre,
comme earants d'Huber & confors, Admodiateurs des dî-
mes de Blamin, d'une part. Et le S.' Henry Capit , Curéi
■■ ■■ Il II ■ I ^— — \ m t m III— ^—1 I I I — — — ■ I n m I— nM^i— ifcV
cludic
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^LAMiff. J^ùRTiùs cùrrcmrs. Liasse XItt. jo^
Dîmes &NovaIes^
fur la Cenfe de
VaQioiize,
dudit heu j d'autre part. Le fonds du Procès rouloit fur
troi$ chefs.
i.^ Le Curé prétcndoît avoir le droit de dîmes & de no
Trois pièces de
Pré^àBlamiiu
Bouverot
de ladre.
vales, for la Cenfe ou Ferme de Valhouze. Le Chapitre lui
a oppofé qu'il n'avoit, ni titres, ni pofleffion civile j que
depuis qu'il étoit Curé & à portion congrue, il avoir tou-
jours été Fermier des dîmes dudit Ueu j qu'il étoit con-
venu, que depuis plufieurs fiécles, les Terres de cette Ferme
avoient été défrichées i & au'il étoit fi bie» perfuadé de
ces faits , qu'il s'étoît défifté de Ces prétentions , par Afte du
Il Novembre 1733.
i*^ Ledit Curé prétendoit être maintenu en la pofleffion
de trois pièces de prés, fituées fur le finage de Biamin, la
première, au lieu dif..... &c.,.,.
Il s'appuyoit fur la donation qui en avoît été faite à fa
Cure, à charge de fournir le pain & le vin, pour la celé-
brationdelaMefleparôiffiale. Le Chapitre a répondu, qu'il
avoir toujours été Propriétaire defdits prés ; & a prouvé
aq Curé , que les pièces de prés qu'il répétoit , charigées
de la fourniture du pain & du vin, étoient fituées à tel en
droit, & qifil en avoir encore joui l'année du Procès.
3.* Le Curé vouloir être maintenu dans la perception,
qu'il entendoit faire <les revenus d un petit terrage du Bou-
verot, ou ancien Doniaine de fa Cure, fous prétexte quil
étoit chargé d'obits. Le Chapitre lui a répondu , qu^il n'avoir
joui du Bouverot qu'à titre de Ferme ou Précaire j & que
fon prèdécefleiir, à portion congrue comme lui, avoit re-
connu, même par écrit, que ce Bouverot appartenoit au
Chapitre fans charges.
Le Caré s*eft defifté de fes deux derniers chefs de de-
mandes, par un Aâe de déport, du 26 août 1733 , & ^
confenti que le Chapitre jouifle des dîmes & du Bouverot
de la Cure , comme à l'ordinaire.
Il a voulu revenir contre cet Afte de déport , fous prétexte
de furprife } mais il n'a pas été écouté au Bailliage de Chau
mont i car , par un Jugement du 3 mai 1 73 4 , il a été débouté
de tous fes chefs de demandes ^ & condamné aux dépens.
On ne voit pas quil ait appelle de cette Sentence.
Rr
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JIO.
MODiLES D*TNVBifTÀIRMS,
Fixe de 1» 0»e.
-JifaN.
ISTQTftl^
. N,° 7.
I te i6 JanvUr lyj^^
SrcKfFiCATiON faite au '.Chapitre , par le S.*" Huff,
.Curé de Blamin, qu*il ne prétend pas fe reftreindre à la
[portion congrue; mais demande le nxe, le bouvetot & les
Inovales de ^ Cure,
N.<^ 8.
Le II Février zjsS.
DkcL A R A T i o N faite au S^"" Huff^ Curé , par MM. du
Chapitre , qu'ils lui communiqueront les adjudications faites
des néritages du trefcent de la Cure j des menues dîmes ,
des prés, des terres , enfin de tout ce qui cpmpofe le Do-
maine de ladite Cure.
Sans date, vers tj5o. Copie non Jignée,
MéitfoiRE des Terres prétendues nov^les, par le S/
Curé de Blamin, avec les répooiès §c ie$ .répliques^ en, plu-
fieucs feuilles & colonnes.
'Hl
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BLAUin» RàpÀRdrioHs y^. Liasse XVh 311
Fourftîtnfe
Trcsbjtèrt.
RépantioiB
<le l'Églife.
LIASSE XIV.
RÉPARATIONS DE VÈGLISE
ET MAISON CURIALE;
FOURNITURES D'ORNEMENS.
NUMÉRO L",
Le ^0 Mai tâg^f
QUITTANCE donnée par un Brodeur , de la Tomme
de 5 o âorim ^ pour chaft^les , tunioues , devant d'Au-
tel $c autres oraemens, fournis par MM. du Chapitre, à
h ParoifTe de filamin, dont ils font Décimateurs.
Joiat U décnKapitidaire y pour payer ladiu fomme.
Le z6 Novembre tS<)it,
OrdoWnakce de m. l'Intendant, qui permet à la
Communauté de Bfamin, d'impo&r fur tous les Paniculiers]
& Porterriens dudit lieu, la (omme As 4^09 £rancs, pour'
Tac^qaiikioQ d'une Maifôn curUle*
Le y Vécemhre iCcf4, ,
DipLAS-ATiOM ductnent iîgtiifiée»à la Reoudte de
MM. àyxChac^taa , aux Chàteliers de la Paroisfre de Blamin ,^
: que faute par «uxdfavoir fait travaitier à la couverture de'
rÉglife , oui tombe en ruine , commrils y £bnt obligés , le
Chapitre le fera làire à leurs frais.
N.^ 4.
Années tybOi i^^i, iy!fX Cf iy53'
P R o c à s , emce le Chapitre & la Communauté , pour
les réparatio9i$>& aggrandilTeraent de l'ÊgUiè ; terminé par
l'Arrêt du 10 février i<$5), dont voici le difpofitif:
» La Cour.^...6cc.
Rr ^
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311
Modèles D*isvENTAtïLES*
■MM
LIASSE XV.
COMMUNAUTÉ^
VAINE. PATURE.
''Œ
NUMÉRO I."
Septembre 136 y. En latin,
D»l«. *.Pta.R ^.NONCIATION fti« P" }* Maire & 1« Ha-
rage de la Neuve- 1 V bitam delà Neur-viIIe, à tous les pâturages du bait
Tifie&dcBbmm. g^ finage de Blamin, pour caufe d'une récréance de vai-
gcrie (^[aiÂe ) faite auxdits Habitans de la Neuf- Ville, par
ceux de Blamin, à. caufe dudit pâturage; & ne peuvent^
ni ne doivent venir pâturer auait ban de Blamin^ jufqu'à:
la grande croix de pierre, fans amende.
Jfiint un double de cet ABcy traduit en français^
Le zS OSobre ibjc^. Copie informe.
Transaction, paflee entre MM, du Chapitre , pour
eux & les Habitans & Communauté de Blamin, aune
part} les Seigneurs de Sorcy, & les Maire, Sindic & Com
munauté dudit lieu , d'autre j au fujet du droit d'envoyer
champoyer & pâturer dans la prairie de la Meufe, après
le premier & haut poil levé, le bétail des deux Commu^
nautés en général ou en particulier.
Il a été convenu. entre les Parties : \3 Que;...
Pâturages
des Prairies
de la Meuze.
Nombre
des Habiuns.
&C.
Jt.
' Que &c-
Les 3 Mai ix85 & 4 Septembre 16 Q4.
Deux rôles & déhombreméns des Habitans , fèux , con-
duits, Cheft-d'Hôtek.& ménages de Blamin ^dreffés par les
Officiers de la Juftice du Chapitre.
X)n voit une grande diffcrencc dans lapopulhtîony entre Us temps mai^
heureux de la ligne ^ & U JUcU brillant de Lêuis XIK
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BLAMiNi JSoiSy Chasse, &c. Liasse XVI. 51 j
Droit de Chaffe
à Blamin.
Ceux de Neires
n*ont aucun
Ai{buae;e es Bob
de Blamin,
État des Bo!s
du Chapitret
Gruene
du Chapitre.
LIASSE XVI.
BOIS, CHASSE, GRISERIE.
Le i5 des Kalend. JtAoût 10 it^
DIPLOME d« TEmpcreur Henry ÏI. par lequel il
donne à rÉgUfe de S. Paul & à fon Chef, le droit
de Chaffe dans les Bois de Blamin ^ fuivant la défignarion
qui en eft faite au long , à commencer depuis... jufqu à... &c»
L original efi en la layette des Diplômes , n.^ z^
NUMÉRO ir
Le 1 4 Janvier 1 4 1 J»
Jugement des affifes de Vaucouleurs, par lequel, Ma
dame deNeives, reconnoît que fes hommes & Sujets, n'a-
voient aucun droit de prendre, ni couper, es bois du Cha-
pitre à Blaminj que u ils éf oient pris, ils encoareroient
Famende de 60 f. par harnois , & qu*une (aifie faite pat
les Officiers du Chapitre avoir été bien & duement faite.
0$
Années 1519,
1580, 1563 & i^9f^
Quatre plans topographiques & arpentage âes bois
de Blamin & des quans ae réferve, ici au long décrits,
cortme il fuit : i.^ Le bois chenu contient 13 a/^. iro. v^
i.*Lebois....&c»^
Le 30 Janvier ijiï^
JuGEMENïT du Gruyer des Eaux & Forêts de fa Sei.
;neurie de Blamin, qui, fur le rapport des Forftiers^ con.
amne un Particulier , en l'amende portée par TOrdon^
nance,pour avoir coupé un chêne dans le boisChenu^&c
Joint le rapport & les procédures^
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r«4
^0 VÊLES D^InVÉI/TÂÏRES:
ASBks.
LIASSE XVII.
TLAIDS-ANNAUX ov ASSISES.
SOUS cette liafîe ,font compris tous les Procès-verbaux,
drçffés par les Officiers de la Juftice de Blamin, loxf-
qu'ils tiennnent leurs plaids annuels ou affiles j avec le dé-
nombrement des Habitans, & les rentes feigneuriales qu'ils
payent : le plus ancien eft de Tannée 1 589.
LIASSE X VIIL
A M £ N D ES.
SOUS cette liafle,font compris les jugemensdes amen
des, prononcées aux plaids-annaux, contre les Parti-
culiers de Blamin, qui ont commis des délits champêtres,
pour échappées de bêtes , défaut de clôture d'héritages , &c.
Le plus ancien rôle ou jugement eft de 1^57, & continue
jufc^u'à nos jours } mais avec bien des lacunes»
.\ '■'■ I, I . I i I. I I M
ON ne pouffera pas plus loiu ces modèles d'inventaires , pour ëvitçr le reproche
d'avoir groili cet ouvrage par des moyens , qu'il paroitroit facÛe de multiplier à l'infini.
On n'a pas pré(enté à beaucoup près , tous les genres d'inventaires , &c encore moins ,
toutes les efpéces d'A^e^ : il ntu^h un volume entier pour remplir cet o4>)et^ &
ce Recueil, peut-être, paroitroit peu utile. On trouvera 4ans le pet;it nombre d'exem*
pies , mais variés , la méthode la plus fimple , pour donner «ovt l'ordre pofiible
a des Archives , &c une maoiére courte d'analyfer les Aâes , fans rien perdre de
j^ur iiibibnce : 5c c'eft ce que nous nous étions propofé.
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DICTIONNAIRE
PRATICIEN-GOTHIQUE
ou
DU BAS GALLICISME^
POUR L'INTELUGENCE DES CHARTES:.
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\tc
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T«
DICTIONNAIRE
PRATICIEN- GOTHiq UE
ou
DU BAS GALLÏCÏSME,
POUR L'INTELLIGENCE DES CHARTES,
A Langue Françoise h'a acquis le degré de perfec*
tion, où elle cft aujourd'hui parvenue, qu'après avoir efluyé
bien des révolutions. On n'entreprend point de remonter juf^
3u'au berceau de notre langue, où les mots tirés du celtique,
u latin & du teuton , ont formé le jargon barbare, ou la
langue romance, que l'on commençoit à parler, bien avant le X.* fiécle.
M. de laCume de Sainte-Palaye, s'cft chargé de développer ces premiers
âges. Le Vocabulaire, que nous offirons au Public, n^étant quePra/2c/«/t,éc
feulement à l'ufâge de ceux qui confacrent leurs veilles à l'étude des Chartes,
«e remontera point au delà du milieu. du XII.' fiécle : temps auquel on a
rédigeâtes Ââes publics en langue vulgaire.
Il n'ed pas douteux, que parmi ces mots interprétés, il n'y en ait un
grand nombre , pour l'intelligence defquels il n'auroit pas été befoiii de
Commentaire & que le (eut tens eût fait deviner } mais les autres GlofTa-
teurs en ont ainfi ufô j & nous ne pouvions nous difpenfer de le^ fuivre
dans le deflein que nous avions formé de faire connoitre l'idiome ancien,
ie langage de nos pères, leurs tecmes forgés du latin, leur ortographe pti.
S s
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^it Dictionnaire
-^ t - ' . ■ . ... - ■ - . • ' ^
initivp &c. & par-là , nous faîfons voir les orogrès fucceiîifs de notre langue ^
en confîdérant que plufieurs mots ont été réduits à un feul , comme : Jai ^ dit^
jadis; arricre-arra^es , arrérages^ des^ros-en-avant , dorénavant , &€.
Ce qui rend la le6î:ure èe% anciens Titres difficile > au premier abord ^ c'eft
que Ton ne s'attend points à trouver dans lefrançois^une langue étrangère ^
c'eft que Ton ne s'eft point familiarifé avec ces expreffiom furannées:: au
moyen de ce yôcabuliire, on aura f intelligence des phrafes les plus obfcares :
par è3iempîe, 'dans^ un Ade de ïbtï 11*7, <m Kt vUne mefon fondue &
trabucicpgs JQj>Uct de mArien. En cherchant rexplication des mots , Trabucie^
tombée^ & maticn \ poutres j' un devinera facMement que Pona voulu dire :
Une ntaifon tombant en ruine y par le mauvais état de la charpente. •
Souvent le même miot eft pris dans plufiçurs acceptions» On ne doit pas
iltn étonner: le ladn malentendu, a caufé ce defqrdre dans notre langue.
On a eu foih d'en donner les diverfes interprétations dans difFérèns âges,
comme, Erre^ courir ;£rr(f, chemin, tour, courfej efchuyr^ éviter} 1352:
1508. Efchuyr^ écheoir, 1407} &c.
On a également t\x attention de mettre , après Texplîcatiôn des mots
gothiques^ les mots latins dont ils font dérivés j explication, qui pourra
lervir au ibqtieQ du fifléme de ceux qui penfent,.avecrairon, q^ notre
langue; tire fon origine plus du latin que du celtique} & effeôivement',un
grand nombre de mots du bas gallicimie^ fur -tout de ceux uiités parmi les
anciens Praticiens, font tirés de la langue latine, tels que : Cqujirc oy Mar*^
guiller, Ciijlos; Pœjie^ puiflance^ potejlas ; affigi ^ attaché, affixus ^ &Cm
cela ne pouVoit être autrement/
Les Juges officfaux , les Arbitres des intérêts des Particuliers , les Notaires^
& autres rédaftelirs des A6^es publics, qui étoient encore Eccléfiafliques,
il y a deux fîécles j tiroîent IfeS mots ffançoîs , alors inconnus & qui leur
manquoient , pour exprimet leurintention 3^ d*une langue qui leur étoit fami-»
liére par état : du- latin* * ^ . ^
Les gens de lettres ( * ) auroient défîré voir à chaque mot interprété
dans' ce Vocabulaire,. la phrafe entière, de laquelle ce mot a été extrait 3,
à' f ithitation du'Gioffairê de la baffe latinité, U eût été difficile de lesfatis-
faire à cet éçard^ fait parce que Touvrageferoit devenu trop volumineux } foit
parce qurun gràrid nombre de mots interprétés , n'ont befdin que d'ime
fimple ^nferprétatlon , fa:ns aucune phïafe ou exemple , comme ceux-ci :
Éejldnt y àêh^t i Cucns ^ Comte} lejquieulx^ lefqueb^ &c. '
Cependant, ta plupart des mots qui auroient été obfcurs^ fans le fecours
-k-^
(• )Entr*autres^MM. Dnpréde Gencfte &kMoyiie> d&MoyenTic, qUl sn^ont fourni pluCeo»
mots^ pour ce Diâionnaire* •
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de la phraiè , dont ils ont çté tirés , font ainfi rapportés en entier ; & le plus
fouvent accompagnés de courtes difliertations^données d'après des Auteurs ->
accrédités, autant c^[x% a été px^OTible.
La plus forte ol^âion que l'on piiiiTe faite ]( jSc elle a déjà ét^ faîte ,
fur la fimple annonce du Pno^eftus de cet ouvrage) c'eft que » Çjc Yo-
r» cabulai/e aura infailliblement befbin d'un fgplément, & peut-être de
*» pluûeurs. On «n ^u^ par le GJoffaire de Ducange, qui, quoiaue très-
»> confidérable, el( encore fort iqipaxfait; fur-tout nos mots gaujois foi>t
t* fufceptil:des de variations ta6aies, à caujiie de \^ variété des jargons des
» diiFéretKes Province; > Gniin'éi;oieQt p^ Qioins multipliés a,utre£ois^ qu'ils
»> le font aujourd'hui. » On répond ^ cette ohje^on que l'on ne s'itoi^
point propofjè 4f fair^*#n VocaoMlaire miiyerfel de tçus ks jargons dffPro-
yinçts dfi U prfmet. , depuis f^ l'on fi ^ipiBwnc^ à pei)^ ^'i»f^P 1^ h-
langi^e latine^ iu(qu'au xeiiips <oii U joâtre a jp^ri^ juae fQi;ffie pl*^ ^w^ > ^'^^
la sea^iH^npcj» djss «rts; que ie4eilein de l'AWeurji'itp^t point.de/attacHer
>» fur-tout mx {UicUn^ oprtu dtf poids ^ nufiuvs^ ofMonoiefp méfifrs qr i^rWM
H iCagncuUure, fui /U reftmSlfnjt />luf .auJf u<\^r yufiftés au/ft^r^'Aul i^f/ff
ft le Koyaujfu, » Cette i;âche, on lie répète ;r entrera îans (e Di&tçfipuffP
univerfel de M. de Sainte Pelaye. Nous nous fommes ooraés à dotm^ up
Vocabulaire praticien -gothique ; c'eft-à-dire, une explication des mots, qui
fe rencontrent le plus ^équemment dans les Diplômes & les Chartes pu-
blics & privés : or les Chartes ont été communément rédigées dans la
langue la plus pure de chaque fîécle. Les Clercs jurés. Notaires, Greffiers &
autres Officiers de Juftice contentieufè ou gracieuiè, ont été dans tous les
temps des gens bien élevés } n'employant dans leurs formules que les termes
les plus uiités de la tangue françoife & n'y admettant, que par néceffité»
& à défaut d'autres termes connus, l'idiome, le patois, le jargon particulier
à chaque Province.
On n'a cependant pas négligé Texplication des mots qui regardent les
poids, les mefures, les monnoies, les nUtiers^ ^agriculture , lorfqu'ils fe font
rencontrés dans les Titres, fans autres recherches plus particulières. Et û
dans ce petit Vocabulaire, que nous ne regardons cependant que commeje
commencement d'un plus grand, ou une fuite de celui de M. Secouffe, il
fe trouve des mois d4 patois de la Touraine , de- la Lorraine & du Pays
TouUois) c'eft qu'ils ont été empruntés des teftamens, des comptes & autres
aâes domefliques.
Pour compléter, autant qu'il a été poffible , ce Vocabulaire , on a coniulté
les Hifloires de Bretagne oc dé Ldttàine , on a mis à contribution le Dic-
tionnaire, donné par D. Felibien^ à la fin de THiftoire de Paris, par D. Mar-
Ss ij
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JIÔ DiCTIOKN AIRE
tenne, Ibus le fiom de Glaffanum vocum gali^nrum exoticarum^ {ttÇMt^
des monum. hiftor. T. V. p. 7 5 1 j ) celui et Geofiroy de Ville - Hardouin ;
les antiauités de Borel ; le Didionnaîre des rimes du Seigneur de BartaS|,
imprime en 1 595 j le Commentaire de la Coutume de Metz, mis au jour ea
1739; ^^^ Cartulaîres, des Nécrotoges, des Livres de comptes, & même
quelc;[ues manufcrits. L'on n'a puifé dans ces fources, que les mots qui pou^
voient fe rencontrer dans les Chartes, pour fe renfermer toujours dans ce
Titre : Vocabulaire praticien- gothitjue. Ceux ( les mots ) que nous avons
tirés nous-mêmes des Archives, à meiure qu'elles nous ontpaffées parles
mains, feront diftinguées de ces derniers empruntés, par la date qui eft à
la fin : & cette date efl celle même de la Charte.
Peut-être ce Diflionnaire^ & celui des abbréviatioos, qui doit le (uivre^
pourront-ils fervir un joar à fixer en Juftice l'incertitude , où fe trouvent fou-
vent les Avocats fur l'expUcation d'une abbréviation gothique, ou d'un
ancien mot inufîté} conmfie, ^t^a^:^ pris pour ^<7xr{^, pendant qu'il ne fignifie
que deux. Un feul mot, une feule abbréviation, bien interprêtés, contri-
buent fouvent au gain d'un Procès. £t fur ces interprétations délicates^
nous n^avançons rien qu'après en avoic eu les preuves les plus folides & Les.
plus multipliées
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521
JUùU
DICTIONNAIRE
PRA T ICI EN' G O THIQ UE.
A.
A A.
A F»
^^ AGIÊS. Agé. r474.
ABAUBI. Étonné, effrayé.
ABBUTÉE. Fixée. 1615.
ABEILLAGE l Droit, que fe Seignenr
ABOILAGE. S de Fief , a fur les ruches ,
qut.fe trouvent dians lès bois de fes Vaf-
faux. 1319.
ABEYANCE. Succeffioir vacante , encore
en lidge. Ab^am'ur.
ABOUT if^cial) Hypothèque. AflSgna-
don d'une rente fur un héritage particu-
lier. Coût, de Metc 1 6 1 3 .
ABOUTÉ. ?„..,,
ABBOUTEY. J "ypo™e<I«e. 1551.
•ABLAYER. >- ., .
AMBLAYER.Ç E°»l>laver,femer une terre..
ABREVÉ. ?,,.
ABREVIÉ. S Vite^promptement.
ABSCONTANT. Couchant,
ABSOILLE. ( Que Dieu abfpilU.. ) Ab-
folve; 1471.
ABSOLRE. Abfoudre. 1430. 1461.
ABSOLUTION A cautelle. Ceftialevée.
d'une excommunication , accordée à-con-
■ . ditionpar Tabfous, & fur fon ferment
iTexécuterla Sentence du Juge, dfc. la-
quelle il a appdléi D n'y- en a' point eu
ay.îmtl'aa.ii25 : & ellesnts'jiccaEdoient
AB,
point aux vofeurs exconummiés^ Fhf,
Ducang. verb. Abfolmio,
ABUTANT. AboutiiTant. 1479.
ABUTTER. Abonner on dr<jit, un péage,,
à une fomme fixe.
A C.
ACATÔURS. Acheteilre.
ACCÉDIAKRE. Archidiacre.
ACCENSISMES. Nous prîmes à ceny.
ACCÈS. Bulles t^âcc^f , qui permettent d'en»-
trer en poffeffion d'un bénéfice. 1 «41 .
ACCOINTÉ. Affidé , uni^ "
ACCOMPAGNEMENT. Affociation , ad-
miffibn à partage d*un Fief, d'une Sei-
gneurie. Souvent le \trhc Accompagner
ayoit une fignification-paffiye dans les an-
ciens Titres. Un Seigneur difoit: rat-
compagne untel dans ma^ Seigneurie ;cd^\
fignifioit ; Je me:fois accompagner.. 1151^
1389. Preuv. de rHia.de VenL Roujfel.
ACCONS. Comptes. Les accans de Pâques,.
.. Pew-étre pronooçoit-en Acfonr^.'powc AOiotu^
ACERTENER. î Affiirer, rendre: cer*
ADCERTENIR. } taiit. 144Ô.
ACHAISON: > €aufe,faifon.occafiôni-
ACOISON.- S 1:104.
ACHEST. -%.,
ACHOITE.. % ^^T* ^^^' ï45«- Ac*-
ACOilL 5 1»"^^,.
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r
3"
A C
ACHOISONNER. Occafionner. 1170.
ACHUNES. Aucunes.
ACOMPARAGER. Comparer.
ACOINSICT. Pourfutvi.
ACOULAISTRES. Écolâtre, 1^17. Scho-
lalier,
ACOURTHER. Acotter ( un mur) 1411.
ACOUSER. Joindre.
ACOUSTENT. Acotant. 1411,
ACQUAISTERIE. Sergenterie , Office de
MeiTier , Bangard , d'où font dérives les
inots : Acquaifiour^ Sergent , Bangar ;
Acqua'ifltr, faifir , arrêter. 1377. Cet Of-
fice pouvoit refTembler à cdui de Cava-
lier de Maréchau(ré.
ACQUISE. Confifcation. 1488.
ACQUITTANCE. Délaiflejnent. ijzy.
1446.
ACRANTER. Écrire.
ACRÉANTER. Promettre.
ACROIRE. Prêter.
ACTAINDRE. Obtenir. 1 50e.
ACTEMPTER. entreprendre. 1460. Ae-
ttmftrarc,
ACTEND. Délai. 1419.
ACTES, TranfaAions,appon«eniens. 1 560.
AC ifeuR " 5
ACTOUrI \ I^*'*'*"'^'"* '4<^.'* Hn«
ACTILLEMENT. Aaivité à ponrûiivre.
des délinquans. Découverte «n ait de
contraventions, x 5 ^o.
ACTOURS. Demandeurs. 1401.
*ACCUSTUMÉ. Accoutumé. 1 385.
AD.
ADDITIONNER. Ajouter de nonveUes
défenfes ou preuves , dam im Procès ap-
pointé. i6oé.
ADEIZ.Déja. 1336.
ADENC. à préfent. iwnc. 1310*
ADES. Ores , maintenant.
ADESOURE. Au-deffous. 1390.
ADJACENCES. Joignan$ , dsoutiflam ,
dépendans, •
A D
ADJORNAY, Ajourné. 1407;
ADIRÉ, Égaré.
ADMALLER. Appçller en Juftico.
A DM ANRIS. Amoindri, diminué. 13x5.
ADMOUZENEIR. Amoîfonncr , affermer,
1388.
ADMOUZENOUR. Fermier, niîy.
ADNICHILLÉES. Anéanties. 1434.
ADONC.En çonféquence. 1434.
ADONC. ) Alors , dans le temps;
ADONQUES. 5 déformais, à ravonir.
1491.
ADRAS. Eitimation des dommages & inté-
rets du rentier. Adttrado , afiimaùo. Coût.
de Mct[ , Turc 4. j4n. 3 /•
ADRAS. 1 Amende. Peine du défaut de^
ADRÉS. ^ payement du cens. i%6j.
AIDRAS. 3 1334.
ADROIT, Jugement, Sentence. 150L
ADUALUEMENT. Appréciation.
ADUENTURES. Émolumcns. L438.
ADUOUÉS. Proteûcuiî , avoués. 4dvo^
çatU
ADUNOKS-Awjéjfons.
AE.
AESMER. Effimcr, Mfman.
A f .
AFFAÎÎÏER. Rcfiônu
AFEBLOIE. Affoiblie^ feibif , «ineim.
1170.
AFFERIR. appartenir.
AFFERAffiR.A«ni«Qr. ^
AFFETTÉ. Ai>ondance..^4SD.
AFFETJER. Raconunoder. 1170.
AFPIDEIR. Accomplir, cntherincr.X34l.
AFFIXé! a ^^^•^•^^•W''^**^*^54^»^^4«
AFFINEiL Joindre» examiner & clorexfes
comptes^
AFFIERT. i4:partieot»d^>end. xxf ^«19 ; t.
^quiett. X 5 8 3 . JK^vient. 1636.
A£FINS.Baren$.&amfi.
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AF
Arrrktrn >PreiMlre^aboisdanstme
ISwAGER. ^ 1^ P'-"'»» ""«'-
AFFOYS. Prbmeffes.
AFFUTEURS, Témoins, affinnateurs.
. '^- AG.
AGES-BOUTANTS. Arcs-boutans. 1411.
AGIEUL.;
AIOL. > Ayeul. ii88. Iji6. 1407.
AYOL. i
AGGRAVÉ. Malade au lit. Gràvatus, tiçy.
AGULLIER. Aiguillier , Éptngtier. i^io.
AH.
AHANNER. Labourer. "''
AI.
AIDES. 1 T«„.,^,„.
ADÉS. J Toujours.
ISÏ^' } ^Weaux. 1360. .j8a.
AILAGES. Les champs les plus vcHfins , ou
mr les ailes des ViUes, Aalagia. Normand.
AILLORS. Ailleurs.
AINCEIS. \ Auparavant , avmt. 1170*
AÏnÇoIS. Î (^leiquefois U fignifie , Mais
1451. Quelqueibis encore Ur veut dire^nir-
coneraire. 1344. Ordon. ^uLouv» 2V/^.
p. 481.
AINGLE. Ange. 1149.
AINS. Mais ; au contraire. Ij^^^
AJORNEIT. Ajourné. 1305.
AIO&TÉE. Ajoutée, 14914
AIQUES. Qw^uc cHoih. ffoc) aiï^d.
1339.
AIRE. Place Tagite ^j^vant une maifon , ou
- devant une grange,'^ pour tourner hss voi-
, tures. ^rca^ I400. . /
AIRME. Ame/iM^Jnwe/fhônàme. 1297.
AIRMES. Gaufretritf^ aiwiet/oàroifl^-
foit -des; ^ubliçr ^ ' cadMons^ ^ bourembras
& flavon^ ,. ou fL2X^.^Siau des Patic. dt
AISEMENT Commodirés.
A I
3*^5
AISSENCES. Appartenances & dépendan-
ces d'une mailon.
AISIBLES. Faciles. I4i9*
AISIER. Aifé. 1488.
AISNAGE. Droit dVmeffe.
AJURÉ. Intimé de prêter femiens de dire
vérité. .1596.
AL;
ALBERGUE. voyc^, AUBERGUE.
ALEU f ^^^^ d^ propriété. 1385.
ALEC 7
JLLEC.f I>«*t lieu. 1494-
ALIfe. \ .
hUEUï.l
ALUEF. \ Aleu.11d4.13uc.r4aa»
ALLUEL.( '
ALUET. V
ALIAS. Autrement, i^jô.
ALLAYÉ. AUien
ALLÊGANCES. Allégations ^ pour prou*
ver un feit.
ALLIGIR» Soulager. 1477.
ALLOÉ. Aliéné.
ALLOYÉ.Quieftdelaloi, portéparles
réglemens du Prince.
ALLRIET. {Donner en") Damner en franc-
aleu. 1139. Metr.
ALMO^S. Rentes feigneuriales, chargesi.
1175..
ALODIS* Aleu , terre noble.
ALOIGNE. Retardement, délai.
ALOVVL^ChamfdsJ) AUouetre. fjoo.
1410. . .^
ALTARISTE^ Commis à la defferte d'une
ChapoU^ ou Autel. 1510.
ALTRES. Autres. AlttrL 1367.
ALZ. ^^ , '
AUX. >Eux.i3;oo.i336.
AX. S
... AM.
AMAIZÉE. > Bâtie , édifié». 13 &4.
AMAIZIÉE. Ç » VQr)it d'une plaice en teil
» menierecommeelle fuit anciennement;.
» Amaiziécuijlj^
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|t4 A M
âMANDEMENT de Jugement. Se de-
mandoit au même Juge par fUpplicjue , &
parconféquentptus reipedueui^ment que
par appel. Etablijf. de S. Louis. 1170*
AMANS* Écrivains publics, Notaires
créés à la fin du XIL^ fiëcle , par Bertram
Evéque de Metz. Amanuen/es.
AMANRISSEMENT. Diminution. 1314.
1409*
AMAURISANT, Diminuait. 1314.
AMBACHTMANT. Client.
AMfiANIE. Clôture. Ban pour la clôture
des prés. 1641.
AMBEDEUX. } Tousdcux.^/7î*^.
^B^^ïTS. ^chron.JcMa^.ngneul.
AMBES-PARTS. Les deux pua, les éaax
tiers. Amba parus.
AMENDRIS. Diminués.
ANNUABLE. Annuel. 1440. .
AMONT. En haut. 1400. i$8o.
AMOILSONNER.'l Abonner. 1565. Don-
AMOZENEIR. JnerimoilTom, affer-
mer. 1389.1410.
AMOISENOURS. Fermiers, Cultivateurs.
1331. ,
AMPEY. Planté. 1458.
AMPLAISTRE. Emplacement. 14S0.
AMPLIÉE. Étendue , augmentée. 1499*
AMPRIENTES. Empreinte. 1149.
AN.
ANCESSORIE. Race , andenneté.
ANCESSOURS. 1 Ancêtres, prédécef-
ANCEYSORS. J feurs. 1x84. 1385.
ANCHIEZ. Enfuite, auprès. 1401. »Et ta
M maiéneue qiù e/ianehiti on ditmeix. »
Et la petite maifon qui efl auprès dudic
jardin.
ANCINE. Ancienne. 13 96.
ANDOUS. Les deux. 1x47.
ANDRIEU. l .,. ,^^, -^,jj
ANDRUYN.S ^°'^- "73- ï438«
A NEL. Annuelle. 143 1.
ANEUZ. Tort , domnu^. 1388.
AN
ANGARIE. Corvée, fervitude, ponidod
ienominieufe : comme , de porter la feUe
d'un cheval , un certain eTpace de terrein.
{ f^oy*i Dueange. )
ANGELOT. Ancienne petite monnoie
d'Angleterre , qui avoit cours eh France ,
ainfi ajppelléie , parce qu'un Ange portoit
Técuflbn des armes.
ANGEVIN. Très-petite pièce de monnoie
ancienne , âaj^e à Angers.
ANGLAL Angle. i6yo.
ANGUSTE. Étroite. Angufia.
ANNUABLE. AnnueUe. J399.
ANNICHILER. Anéaiitir.
ANNUCIES. Années. 1376.
ANNUÏRENT. Accédèrent.
ANSEMENT. ? „ . . ,
ENSEMENT. \ Enfe'nble.
ANSOIS. Mab , quoique. iyi<^.
ANSOIZ. De plus , outre cela. ijoç.
ANTAN.L'attpaflTé.
ANTAIN. Oncle. •
ANTAINE. Tante.
ANTONEUIL. Antonnoir. 1373.
ANTRUSTION. Vaflàl du RoL
A-NULS-JOURS-MAIS. A jamais. 1485.
AO.
AOURNEMENS. Omemens,
AOURER. 1 . .
AOURNER. j ^^^''^'
AOWEY. Avoué. 1391.
A P.
APAISANTER. 1 Appomter, accorder ^
APPAISANTER. J tnmfiger. 1459.
APARISSABLEMENT. Manifeftement.
APASANTEOURS.^ Arbitres, Compofr
APASANTEURS. Cteurs nommés à Pa-
APASEOURS. 5nùahle. 1310. 1419.
APOISTRE- Apôtre. 1404.
APOSTOLE.LePape.
APPAINGNIE. Accompagné. 1478.
APPARA. -) . T. , ,,
APPEIRERA. \ Apparoitra. 1431.
APPAREILLE!. Préparé. 135a.
APPARAG£ORS«
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AP
:APPâRâGEORS. En^m puînés , pour lef-
quels ks aînés ftmt hommage au Semeur
Haut-Iiiftider. I170.
APPARENCE DE JUSTICE. Jugement ,
Sentence ; Aâe de reconnoiflance , Aâe
de notoriété. 1484.
APPARENCE. Moyens employés contre
une Partie adveile, pour fontenir un
4roit conteùé. Salvations, moyens, ré-
pliques, dupliques, traques, quadru-
pliques. Tous ces mots il^iifient les dé-
fenTes réitérées. Contre-apparence.
C'étoit la réplique.
APPARItLÉS. Préparés. » Qu'il étoit tou-
>» joursprét6capparillié.7ù.<^rân/4/^.
APP4RITEOUR. Huiflier, Bâtonnier, Ver-
ger. 1543. 1650.
APPARITION DE Notre-SeigneurX'Ê-
piphanie;lorrqu'il s'eftfàitconnoître aux
hommes. Très-fouvent les Chartes des
XIII. &c XIV.es iiécles font datées d'un
jour de la Semaine , devant ou après l'Ap-
parition de Notre-Seigneur.
APPAROIR. ComparcMtre en Juftice. 1590.
APPEAULX. Appels, Appellations. 15 01.
LeJugedes^ppeottlx. On dit encore Gref-
fer des Appeaux.
APPENDICES. ? Appartenances & dé-
APPENDIZES. S pendances.j369.1388.
APPETISSER. Diminuer.
APPINGLEIS. EpingUer. En 1376. C'étQÎt
déjà une profeffion connue , éc érigée en
Communauté.
APPLEIGEMENT. Requête en complain-
te. 1410. 1517.
'APPLÉGER. 1 Se rendre caution, aTurer.
APPLÉGIER. yi3oo. 1437. Quelquefois
plaider en Juffice.
APPOINTANT. Aboutiffant. 1550.
APPOINTÉ. Fixé, arrêté. 1545.
APPOINTEMENT. Tranfaâion, accord ,
traité proviToire. 1473. Quelquefois Ju-
gement , rarement Riparûùon.
APPOINTER. 7 Tranfiger,accordèr.i4ii.
APPOINTIER.5 1573.
AP
ÎM
APPOSTRES. lettres de relief d'appel ec-
cléfiafUque , appellées ad Apoflolos.
APPOULLEZ , ou AMPOUILLEZ. Héri-
tages enfemencés. 1570.
APPRAYER. Arranger un Pré , y faire des
folTés , des faignées au milieu. 1458.
APPRAYÉES (r«/r«) mjfes en nature de
pré. 1455,
APPRENTIERS. Apprentift. içço.
APPRISAGER. Apprécier.
APPROCHER ( quelqu'un ) lut ftire des
reproches.
APPROUCHEZ. Traduits en Juffice.
APT. Idoine , propre à quelque chofe.
AQ.
AQUARRÉES. Équarries. 1607.
AQUES. Quelque chofe. 15 41.
AQUETER. \ . , . ,
AQUOTER. J Ac<ïuerir. xj^^^
A R.
ARAUBLE. (r«m) Arable^ labowable.
ARBITRAIRE ( Cmfe ) mife en arbitrage.
1450.
ARBITRIELLE ( Senunce ) Arbitralle.
1399.
ARCHES. I^ctffre? "^^' '^°**
ARCHISCOLE. Maître des Ecoles d'une
Cathédrale , Ecolâtre.
ARDISSENT. Brulaffent. 1414.
ARDOIR.> Brûler, faire fondre, 1308,
ARDRE. J 1488.
ARENDATAIRES. 7 Fermiers.
ARRENDATEURS.C Colonsi 548.1556.
ARENDATION. BaU à ferme 1436.
ARER. Labourer. A^Arare. 1488.
ARGUE. Ai^;uniens, altercations, 175 1.
1548. •
ARMALX. Bœufs qui yont à la charrue
1491, d'où eft venu l'expreâlon, de
Bêtes ArmailUs,
Tt
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^i6 A R
ARMOYÉE. Armoriée. 1496.
ARRAINIR. Promettre.
ARRESTOISON. Arrêt.
ARRÊTS. Dès le XIII/ fi^cle ce mot étoit
déjà confacré pour diftinguer les Juge-
mens des Cours fupérieures y domiés au
nom du Roi , & dont il n'v avoit point
d'Opel. Dans les régiftres au Parlement
de Paris ^ ils fe nomment : Arreflay
judicia 9 CQnfiUa , prcutfta y mandaia.
ARREZ. \tx%y du côté, joignant 1375.
ARRÉZ. Aux environs 9 en dehors. 1 3 13 •
ARREZ. Excepté. 1496. 1556. «Une
^ Terre exempte de tous droits , arrez de
>» dixme. n
ARRIER - ARAGES. Arrérages. 1406.
Revenus des Terres arrables reftés en
arriére.
ARSON. J
AR-SOIR. Hier au foir.
ARVOLS. Voûtes, arcades. 1300.
- A S.
ASMOINNE. Aumône. 1340. f/t/Ro^/M.
ASSÂIRES. Archers, gens de guerre. 1440.
ASSAULX.> AMti, rentes fe^neuriales.
ASSOUX. S 1651.
ASSEING. Affignit , affignadon , défigna^
tion. 1589.
ASS£LEIR.lAflurer, garantir, 1190.
ASSWŒIR.J' 1373.
ASSENCISSEMENS. AfcenTeaiens. 1490.
ASSENDI. Afliiré. 1311.
ASSENE. Satfine , Taifie.
ASSENER. Configner, aflurer , atteindre,
frapper, convenir.
ASSENTIMENT. Cmifcntement. 1180.
1300.
ASSENTIR. Confcndr , acquiefcer; ^l^
qutfo'u prefTenor. ii8o. 1400. 1^80.
ASSENTIU.ONS. Tuiles en ^oiS| ou ça
Incendie. HAritrt, ii6o*
AS
planchettes taillées en /orme de tu3ef»'
161$.
ASSEREMANTER. Recevoir le ferment
1484.
ASSERTER, pour tfimr. Défricher dee
bois. 1590.
ASSESTOT. Auffitôt. 1408.
ASSÉVIR. Aider, fervir. 140X. Achever.'
1341. 14^1.
ASSIGNAULX* Affignats, affignadons;
1636.
ASSISES, ( JU tacs') Rentes feîgneuriales
dues par une Communauté à Ton Set*
Eieur , de quelques deniers , fur chaque
keà cornes ,|brebis, cheval , Qtc. Dans
le Pays TouUois , ces rentes font fort
commîmes & fe payent tous les ans le
jour de la tenue des Affifes ou Plaids*
annaux. C'efl ce qui a donné le nom à
ces AMes, J^Aj/ifeS'éU'tétcs. Dès Pan
1498 , on nommoit sûnfi ces redevances*
ASSOUVIR. Achever. 14JÇ.
ASSUREMENT. Déguetpiflement. i4tf
Cùûti de Metz.
AT.
AT. a, pofféde, A^^. 1550. Dans quel-
ques Provinces de la France , fur-tout
dans f Angoumois , le peuple a confervé
cette pron<x>eiation vicieufe , d'ajouter
des r ou des ^ après les divers temps au
fingulier des verbes : J^ai^t'un grand kon*
heur , &c.
ATAISGE Stage, affifbnce ou réfidence
andiœnr. 1367.
ATÉVENES. Etienne, Stephanus. ii6^.
ATIRER. Traiter, compofer, arrêter.
ATORNER. Préparer , environner , prot
mulger une loi.
ATOURNÉS. Solliciteu» de Procès.
ATOURS. Statuts, Loix, Ordonnances;
1373. 1550. 1613. CQÛi.deMtt^.
ATOUT. Avec 1445.
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AT
HTTâLON. Auprès, attenant; .
ATTENDUE. Étendue , terme. 1459.
ATTIREMENT. Ordonnance par laquelle
le Roi remettoit , ou attiroit les monnoies
afibiblies , à leur jufle râleur. Leblanc ,
pag. 174. lyS, Monn.
ATTRAHIERES.> Retraits. 1437.
ATTRAYERES. { Confircations,épaTes,
alluvions. 1457. 1517.
ATTREIGNES. Autres. 1317.
A V.
Xota. L«s ancUns ru difinguoU/u pas tu
yoyttU Z^avtc Pv coiybnne,
AVALLER. DeTcendre. « Faire araller les
H yea\res d'ung Eftang. >» Faire couler ,
(oaifTer) les eaux d'un Étang. 1397.
AVAL. Dans , parmi , en bas.
AVÀLUEMENT. Évaluation.
AUBERGUE.7 Certain droit de direfte
ALBERGUE. \ Seigneurie , ou rentes fei-
cneuriales. 1606. Je n'ai vu cette expre^
non que dans un litre du Prieuré de Sou-
doies , dans les Cévennes.
AVEER. Avouer.
AVÉNAUTÉE. Terre avenue par profit
de Fitf.
AVENTURES. Émolumens,cafucls.n$$.
AVERAITS.7
AVEROrr. > Aura. 1191. 1387,
AVERAT. 3
AVERIENT. Auront. 1330.
AVECQUES. -ï
AVEUC. f Arec. ii8o. 138^,
AUOC. t ,410.
AWIEUC. 3
AVIEL. Ayeul. 130J.
AVIER. Montrer la voye.
AVIEROIT. ) . 1 _ ,
AUROYETrE,Ç ^"®** ^^'^' '599«
AVIGNIER. Prorigner.1383.
AVOID. Orient, par en haut. I147*
AyOYER. Égarer;
AU
i^f
AUALETS.l Defcendans en Cgne dire^^
^AU£LETZ.J petits-fils. 161 3. Coût. tU
Mur,
AUDITION DE BOUCHE. Procès-ver-
bal d'audition Se de dëpofitions des té-
moins. 1611.
AULTELAGES.1 Profits de l'autel, émo-
AUTELAGES. J lumens » cafuels d^uie
Cure , dixmages. 1436.
AULTRETANT. Autant.
AULS. ") - o
AULZ.j^"-"98. 1399-
AULX. Hoin , repréfentans eux. r37<,"
>» Vendent la MaiTon, pour aulx^ Cc
wpour looToulx à toujours-maix.
AUOLEZ. Aubains, bannis. y^iytf/i.f^f/;
Hjji. dt Bethun. pag. iif,
AUOIS. Avoué. 13 II.
AUQUES. Plus , auffi.
AURINS. Aurions.
AUSCULTÉE. Collatîonnée , rîdimfe;,
confrontée de l'œil for l'ori^^L 1 5 io«
AUTEILZ.^ Autels, ijoç. 1388. Ce ter-»
AULTEIS. ( me fignmoit autrefois nne-
AUTIERS.3 ChapeUe,Pr«flimpnit>Def->
ferte, 6cc.
AUTRESLl Auflî.
AUXI....J' .... ; 1373*
AUTRETEIT. Pareil, feaiblable»
AUVES. Eaux. 1380*
AV.
Nota. Le douUe w ne fi tfuve «pu dans Us
Titres pajfis vers U Nord de ta Frarue,
AVARD. Gardes , arbitrage. 1419.
AWARDEOURS.) Gardes , Gardiens.
AVARDEURS. J Confervateun, 1419,
& arbitres. 1470.
AVES. Eaux. 1380.
AWEY. Avoué. 13 IX.
AVEYEONS. Avouons. 1331;
AVOOST. Août. 1191.
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Si« AX
AXINS. Petites planches en forme de tui-
les, pour couvrir les bâtimens4 1640.
A Y.
AY. A. Habet. 1416.
A Y
AYALZ.5
AYOLS.> Aveux. ix6î. 1407.'
AYONS. S
AYSIBLES. Aifës, faciles.
B
BB A.
ADEL.? Bedeau. BadcUum. 1359.
BEDEL. 5 1370.
BAILLE. Grange aux Dixmes, je crois.1457.
BAILLÉE. Adjudication. 1606.
BAILLER. Donner à bail. 1595.
BAILLIE. Tutelle , puiffance , autorité ,
quelquefois , baillage. 131S.
BAIXE. Baffe. 1410. ^
BAIXWE. Banne de charbon. -Mp/ç. 14S0*
BALLE. Bail. Ballium.
BAN. Publication pour purger les hypo-
thèques. 1337* '
BAN*CLOCHE. Cloche au milieu de la
ville 9 ou du bourg, pour affembler la
Communauté.
BAN DE TRÉFOI^D. Décret dTiéritages.
1613. Ce ban étoit une efpéce de décret ,
par lequel , après trois publications & de
certaines formalités , le Rentier ce ^lifoit
adjuger ITiéritage afluré & non relevé ,
pour en jouir conune d'un bien propre.
Coût, de Met^.
BANDOR. Publiquement.
BAN-GARDE. Garde des terres & vignes,
autrement Meffellier. 1500. 1700.
BANN ALLES. ( Forêts) en défenfe, en
ban. Voyez Ducange. Bannum.
BANNERET. Chef de quartier. 1480.
Officier qui avoit infpeftion fur im quar-
' tier de la ville , comme aujourd'hui un
Commiffaire de Poiïce.
BANNIE. Bannalité. 1613. '
BANNIER. Bannal. Seigneur Haut-juftî
B A.
BANNIERES. Quartiers d'une ville.
BAPTIZER.')Défigner, qualifier. « Les
BATIZER. j H moyens cy-devant bap-
>» tifés. » 1484.
BARAGE. Droit domanial qui fe levé à
Paris &c ailleurs; ainfi appelle à caufe de
la barre qu'on met fur le chemin.
BAR AT. 7 Fraude , tromperie. 119 5.
BARET.S 1399.
BARBACANNE. Efpéce de fortification^
couverture de bois pour fe défendre con*
tre Tennemi. 1 300.
BARBITONSEUR. B^xVitt ^BarbUonfir.
138K
BARON. Mari, époux.
BARRIERS. Gardiens d'un pofte, d'une
barrière. Capitaine des portes. 1497.
BASTANT. S
BESTANT. C Procès, débat , contefta-
BESTENT. V tion. iiço, 1375.
BESTANCE.>
BATIS. Petit bois. ii68.
B E
BÉNÉFICE. Fief.
BENOICTE. Bénite, fainte. 1511. i^m;
BER 7
BERS \ ^^^^9 Seigneur. 1270.
BERBERIE. ( Métier de ) Barbier. 1466.
BERLINGUE. Mefure de vin. Le Chapitre
de Toul met à Famende les Saulniers de
Vicherey , pour avait fait monopole
>f entr'eux de ne vendre fel finon au prix
>» par eux advifés foubz peine d'une Ber^
i^ lingue à boire. >» A3, capitula, de iS^C^
BERTHEMIEUX. Barthélémy. 1470-
BESEEL. Bizayeul.
cier, ayant droit de bannalité. 1 6 1 3 • 1 629» BESOINGNE. Befogne « ourrage 1 affiûtf ^
BANNIR. PttWier,proçlamçr. i/^U. \ 1408. ij8o.
Digitized by
Google
Bl
BIENGS^i Droit de corvée en Bretagne.
BIÈ. > Canal qui conduit Teau au mou-
BIEZ.S lin. 1488.
BIETESCHES. Paliflades. 1^00.
BIENFAIT. Précaire. Tenir a bienfait, te-
nir à vie feulement.
BIS-CANTAT. Annexe. 1^0. Églife fuc-
curfale , où le Curé va chanter une fé-
conde fois l'office, quand il n*a pas de
Vicaire.
B L.
BLAIRIE. Droit feigneurial fur le bled.
Il fignifie auffi , permiffion que le Sei-
gneur donne àfes Jufticiables de faire pa-
cager leurs beftiaux dans les terres vagues.
Frtminv. T. III .
BLANC. ( au blanc des préfentes) au re-
vers. 1520. 1580. Expreffion oui a eu
cours lorfqu^on a commencé à écrire au
revers du parchemin , ce que l'on a ap-
pelle écriture optftographe.
BLANDICES. Careffes, flatteries. 1600.
.BLOQUELZ. Souches ou Souchettes de
bois , appellées dans les Pays Meflîn &
Verdunois, Socquetes. Rig. dt Mcti.1450.
B O.
BOW. J^^'^-^505- 1399-
BOETE. Bourfe ou recette d'ime Confraî-
rie pour les TrépaiTés. 141 5.
BOEZ. Bois. iiyo.
BOIDIE. Fraude 1195. ^34^*
fiOIDRAI. Donnerai, baillerai.
BOISE. FinefTe , tromperie , embufcade.
De tofcusj bois, d*où eft veny le vieux
mot tmboijcr. Not. fur V Ordonnât Louis
IX. ann. izS€.
BONES. Bornes.
BONS-JOURS. Fêtes patronales, folem-
nels. 1640.
BONNES-GENS. Honnêtes gens , de pro-
bité , domiciliés. 1434.
BONS. Pièces de procédures y plaidoyers
B O
^^9
BORGOIS.^
BORJOIS. > Bourgeois. 1131. iio?»
BORIOIS. 3
BORS. \ ^^^g> Fauxbourg. 1307.
BORDE. Hôpital, Léproferie. 1500.1600.'
BORDES. ( La qmnzaine des Bordes, d'us
BurdintUi. ) C*étoit une efpéce de tour-
nois qui commençoit en France le jeudi
avant le Dimanche de la QuinquagéHnie ,
& iiniflbit au grand jeûne de Carême.
Journ. dt Ltipfick. Les Aftes étoient ai^
trefbis datés « du tel jour devant ou après
» le Dimanche des Bordes. » Voy. Bures.
BORDEL. Ce terme préfente le fèns qu'on
lui donne aujourd'hui ; on en jugera par
Texpofé du texte d'une vente de la Voue»
rie deToul,deran 1430. «Et chacune
>» femme qui fe rntsfbîé. , foit en mari;^e ,
» ou ftiers mariage , à cui que ce foit. Et
» on le puet fcavoir & les communes
( lès femmes publiques ) » qui tiennent
» rhoftel pour c'eftui fait , ( fe mefTaire ,
s'abandonner ) » au bordel , doie au Roi
M des Meneftriers , chacun an à la foire,
» de Toul , doie chacime qui que ce fut,
>♦ doit fex ( fix ) fix fols Toullois» » \
Le P. Benoît, Hifl. des Eveq. de Tout y
pag. Sx^. interprète aînfi le mot Bordel i
vk La Reine du Bordel eft celle qui eft
>» prépofée aux Lei&ves. » Il ne paroit
pas qu'il ait pris le vrar fens du mot»
BORDIERES. Ailles , les champs fur les
bords , oa les ailes i^s villes. Normand.^
BORNES. (H bornes) le borgne 1193.
BOUCHIEÙ. Tours , pertuis ^ vanne d'un
moulin« 1497. TouL
BOUG^ Ce mot, que dissgens biemiésne
doivent jamais prononcer , fignifioit ori-
ginairement im Bulgare , hérétique , ma-
nichéen , foupçonné de tous crimes. Bou-
guérie ou Bougrie , (ignifie Bulgarie ; \au
nation feifoit fouvent la guerre à l'Empe*
reur Bauldouin. Geoff. Fïl^ Hardt Hifir
de Contant, n^ w». • '
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«o
BO
BOURDEIR. BordeL 1390*
BOURGEOISIE. ( Faire bourgcolfic , hif-
gejids factre. ) Un homnie ferf ou fiijet
a un Seigneur de Fief, qui alloit demeu-
rer dans les terres éiMXi autre Seigneur ,
fans le conièntement de celui auquel il
appartenoit, il étoit réputé avoir fait tour-
gtçifit. Sts biens étoient confiTqués à Ton
premier Seigneur , à moins qu'il n'y eut
conventions contraires entre les deux
Seigneiu^. Les ttanfàâions fur ce fujet
font commîmes en Lorraine dans les
XIV. &XV.«»fiécle$, WoytzEntneours.
tOUVEROT. Rerenu, domaine , ancien
patrimoine d'un Curé , en Lorraine. 1550.
1600. 1700. Ce mot vient de ^c?i ^bœuf.
BOWE. Boue , ordure. 1480.
ÇOYETTE. Petite boëte , layette. 1506.
B R.
ÉR ACE. Efpéce de grains , (élgle ou méteil.
BRANDONS. Feux de joie. 1400. 1631.
Ils fe fàifoient le premier Dimanche de
Carême. Dominica Brandonum. II refte
encore des veftiges de cet ancien ufage
dans les villages aux environs du Mont
d'Anon , près Vezelife. Les anciens titrés
ibnt fouvent datés du Dimanche d'avant
ou après les Brandons.
BREFS. 7
BRIES. > Lettres mifliveié
BREVES. >
BRETEMEUIL. Barthélémy. 1375;
BREU. \ Breuil. 1300. 1500. i<oô.
BREUL. i Pré feigneurial que les habi*
BREUX. f tans d'un village font obligés
BREUIL. \ de faucher, féner & char-
BRUEL. i royer dans les greniers du Sei-
BRUILLE.i gneur^fuivant renonciation
BRUL. / de (^ Titres; & quelquefois
il doit fournir à chacun des ouvriers une
miche de p^ , &cc.
fiRÉVEMENT. État de compte.
£BJSIÉE. (Saifine briziée) iofraâÎQa de
«ia iaifinçt 13.70»,
BU
BRUIR.^ Brûler.
BUCHETTE. Petit morceau de bois que
prenoit un acquéreur pourfîgne de prife de
pofTeilion , ou que remettoit un proprié*
taire d'hérit;^e , en figne de renonciation,
1^98. 1410. Le 10. mai 1410, Jacquet
de Châtillon renonça , en Chapitre 9 à
une Grange en Michâtel à Toul « par la
» tradition d'une Bûchent ^ priniè à terre ,
. M & délivrée audiâ Me. Nicole Doyen.
BUCQUER ( à l'huys. ) Frapper à la porte,
1559.. On dit encore , en Artois, buc^
qtu[À la poru.
BUEF. Bœuf. 1434. 1500.
BUEFVERIES. Etables à boeuft. rçoi.
BUGNES. Monnoiemeffine valant le tiers-
d'un gros » ou quatre den. de Metz. 1339..
BULLES. Signifie improprement Lettres
apoiloliques : le terme BuUa ne voulant
dire 9 dans le Droit canon , que le Sceau
de plomb dont ime Lettre apoftoUque
eft munie.
BULLES-PANCHARTES. C'étoient des
Bulles en forme de privilèges ; elles fu-
rent communes dans l'onzième fiécle » &
plus encore dans le fuivant. Elles renfer-
moient un dénombrement en tout ou
en partie , des biens & des droits des
ÉglÛes , en faveur defquelles elles furent
accordées. L'authenticité de ces Diplô-
mes pontificaux dépend de plufieurs ca«
radères 6c formules détaillés au long
dans le cinquième volume du nouveau
Traité de Diplomatique, pag. ilo.
BULLETTE. Petit Sceau. Coui. de Het^i
BURELLÈES. Scellées, buUées.
BURES. (Burdinem^Bordirulli.)Ltjova:
des Bures ou des Bordes^ Efpéces de jeu
ou courfe des lances , qui commençoit
en France le jeudi avant le Dimanche
de la Quinquagéfime. Nouv. DipUmat^
Tom. II L pag. /éjj.
I Le lundi après les Bures ^ ( car y^
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BU
amfi mie le plus fouvent les anciens A Aes
font datés ) eft le lundi après le Diman-
che i/xvocicn^9 ou premier Dimanche de
Carême. Elles tombèrent le lo. mars en
Tannée 13 53* Bohourt ^ Bthourt ^ & par
contraction Bord , Bure , fignifient la mê-
me chofe. Voyez Ducange , vcrb. Bo^
hordicum.
BU
33»
BURGESTES. Voyez Bourgeoîfus.
BUT-A-BUT. Échange de pièces de terres
de pareille râleur.
BUTTICLE. Boutique. 155^.
BT.
BTANS. Bien.
C A;
C.
CAB AGENT. Surenchériffent, ferrent
la mule. 1503.
CABAT. Mefure de bled.
CALENGE. Plainte crôninelle.
CALENGÉE. Prife-de-corps contre un
criminel.
CALER. Se taire.
GALENES. Le 15. Décembre , en Pro-
vence.
.CALUMPNIE. Chicanne, fraude. 1300.
Madame Dacier l'explique ainfi , dans Tes
notes fur la Comécue de l'Eunucpe de
Térence. Tom. L
CAMERISTE; Ghambrier. Camtrarius.
1568.
CANDELIEIŒ. T Chandeleur, le x. de
CHANDELEUSE. J février.
CANCELLATION. Manière des ;mciens
de biffer des claufes d'un AAe, par des
ratures en forme de chanceaux y de treil-
lis, de jaloufies ou de claires-voyes ,
foit en croix de S. André amplement ,
tracée avec la plume, foit en coupant le
papier ou le parchemin par une incifion
cruciale , également en dix. Now. DipL
Tom. IV. pag. 4S3.
CANCELLÉES. Biffées, déchirées, annul-
lées, brifées. 1407.
CANE. ( La Sainte Cane. ) Les Saints Ca.
nous. ijii#
CANQ. Cinq. Qidnqm. 1510»
C A.
CANTOIN.ÎCoin, ande d'une maifon;
CANTON.J d'une rué. 1578. 1619.
CANTORIE. Chantrerie. Cantoria. x65i*
CAR. ( au car. ) Au coin , à l'angle. 1641.
CAREM-ENTRANT. Le Mardi-gras.
CARGUE. Chai^ , ferdeau. D'où eft venu
le terme : careuer un vaiffeau.
CAROIR. ^ Place publique ou prome-
CAROUGE. > nadc , auprès des villages.
CAROLLE. J 1458.
CARPOT ou QUARPOT. Impôt fur le
vin.
CAS-DE-NOUVELLETÉ. Requête d'en>
ploi , ou Mémoire contenant les moyens
de déftnfes. 1^37.
CAS-POSÉ. Mémoire àconrulter,ouex-
poiition d'un fait préfenté à un Avocat.
1580.
CAtAYE. Arme offenfîve. VEfcut outras^
& portant fd Catayt. Poém. d'Abon.
Tiutonïco ritu , foliti torqutrt Cauyas.
Virg. Enéid. 7.*^ Liv.
CAVILLATIONS.? Fraudes, tromperies,
CAVILLEMENS. J détours obfcun de
chicanne. C'eft ce qu'on redoutoit le plus
dans le quatorzième fiécle,lorfqu'oniti-
puloit quelques conventions ; ç eft auffi,
ce qui rendit cette claufe commune : Sans
mucunés'cavillacions y &€• 1313* 1388.
CAUTELLE. Tromperie , rufe. Cc^utcU*
I ; XX. Caution. 1 5 xo#
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Î3»
C A
ÇAUX, Ceux*
CAYON. AycuL
CAZAL. Village , Hameau.
CAZES. Maifons-de-Dieu , ou efpéces de
Chapelles qui avoient été données à di-
vers particuliers «n bénéfice , c'eft-à-dire ,
à la charge de les entretenir , &c d'en
payer certain revenu pendant leur vie.
ifijl. de Fu de Cordtm. Tom. IL p. i6S.
C E.
CÉDULE. Terme générique , qui fignifie
un A6le , Se s'appUquoit indifTéremment
à diverfes efpéces. Le plus communé-
ment il iignifioit exploit. 1407. ou billet ^
promefle. 1530.
CÊDULE-APPELLATOIRE. Afte Rap-
pel d une Sentence. 1639.
CEDULON. Aûe judiciaire. 1 545.
CÉLÉEMENT. Secrètement.
CELEZ. > Vers , joignant , proche. 1 3 96.
ÇELEIZ. i » Un Pré qui fied ceUi lou
» Prey les Signours de Saint Léon. » Un
Pré joignant celui de ^M. de S. Léon.
CELLE. Maifon. CcUa.
suit I ^'^8« ^"^ '"^^^^ ^597-
CELLL Celui. 1373.
C'EN. ( tout c'en. ) ce, cela , tout ce que.
CENS -BATARDS. Ce fo«t de fimçles
rentes conftituées, très - peu confidéra-
blés ; mais tous rembourfables , bien dif-
férens des cens qui emportent la recon-
noiflance de direfte Seigneurie , & lods
& ventes. Ces Cens-WLtards font fort
communs en Lorraine & dans les Évê-
chés. La Coutume de Metz de 161 3. les
nomme ainfi.
CEPT. Seul. 1 374.
CERCHIER. Droit qm exempte les Su-
jets du Chapitre de Toul de toutes re-
cherches de la part des Officiers de Ville.
TranfaS. de 1J04.
C£RE. Cire. Cerca. 1549.
CE
CERTENER(quelqu'un) luîftire fçavoîr;
TaiTurer.
CERUEL. Cerveau. 1463.
CEHVOISE. Bierre , boiflbn. I49X.
CESSANS. Cédans.
CEST. Cet. 1590.
CESTES. Ces prérentes. 1419. 1530*
CESTUL Ce. 1405. icelui* 1614.
C H.
CHAINGE. Lieu où fe rendoit la Juffice à
Nancy en 1484.
CHAINGEOUR. Changeur. 130Ç.
CHAIPTIEZ. Fruits d'un héritage. 13 30*
CHAIRÉE. Chartée.
CHAIRETONS.l^, .
CHARTONS. J^harretiers. 1416. 1557-
CHALANGER. 1 Répéter un héritage ,
CHALANGIER. j requérir , chicanner.
CalumniarL 1170.
CHALOGNER. Contefler. CalumpniarL
ii6i.
CHALOrr. « N'en chaloir aux dias Seî-
» gneurs. m Lefdits Seigneurs n'en de*-
voient point foufirir. «475.
CHAMAKIER. Camerier , Chambrier..
Office clauftral, confervé aujourd'hui
dans queloues Églifes fécularifées, com«
me dignité.
CHAMBELLAGE. Droit dû au Seigneur
pour l'admiffion à l'hommage.
CHAMBUE. Chanvre.
CHAMETZ. Voy^% Fors.
CHAMPOYE. Vaine-pâture. 1547.
CHAMPOYER. Droit d'envoyer paître
les beftiaux dans les Prés après la fonai-
fon. I579»
CHANCEll San£hiaire , canctL 1195*
CHANCELLÉE. Voyez Canccllation.
CHANESSUEUL. Lit de plumes. J'ai vÛ
ce terme dans un inventaire de meubles
de l'an 1373.
CHANTUAIRE.Droit de Sanôuaire.13 ^o;
Ce droit étoit dû par les habitans d un
hameau ^ à leur Curé^ pour la permiffion
primitive
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CH
. frimltîve à eux donnée^ <]econftruire.Tine
Chapelle fuccurfale ou Autel, 6c d'y faire
célé^er la Mefle par un étranger ; le Chef-
lieu y la Mere-Êglife où le Curé fait fa
Téfîdence , étant trop éloigné du hameau.
Les habitans de Soncourt ôcMaconcourt,
Prévôté de Vicherey , au PaysToullois ,
dévoient à leurs Seigneurs-Curés primitifs,
une redevance en Avoine, appellée Chan-
iuaire. Elle a été fupprimée fsac Arrêt du
Parlement de Metz du 18. Janvier 17x8.
CHANCHUS. Tombé, cheu, renverfé.
CHANVENON, Chanvres. 1471.
CHAPTEILS.? Baux de beftiaux. Coue.Jc
CHAPTELS. S ^ivcriu
CHAPTELS. Fermage d'une terre. 1401.
1503.
CHAPTELZ. Fruits & levée d'héritages.
Coût, de Meei^ 1 6V3 •
CHARLTT, ChanHt , couchette ^ bois de
lit* 1373. 1450.
CHARRAUL. Grand chemin où pafTent
les charrettes. i36x« ^
CHARRIS. Porte chartiere. 1380. J'ai vu
dans un Titre de 1332 , que ce terme
pouvoit fignifier une place vague , une
aire devant une maifon , ou une grai^
pour tourner les charrettes.
CHARRUAGES. Voitures. 1434.
CHARTRE.) 13 .^ j ^
CHATRE. jPnfon. de C^cer.
CHASON. Saiion, conttée. 1500.
CHASTAL. iBétail, d'où efl venu Cheptel.
CHASTEI. > ^. . ^ ^„
CHASTEL. $ Château. Cajkllum.
;CHASTEL-EMBLÉ. Chofemobiliairevo-
lée. 1270.
^CHASTELLERIE. Territoire du Bers ou
du Baron. 1,270.
CHASTEYS. Profits d'un Moulin. 13 1 ç.
CHASTOUILLIER-lMarguiller, Rece-
CHATELLIER. f veur deFabrimic.
1480. 16^16. Se dit encore aujourdliuî
en Lorraine &t aux environs*
fCHATIAX. Châteaux.
CH
3}$
CHATIEZ. Biens^Immeubles.
CHAUCHEUER. Fermier du Preffoir.
1450.
CHAUCHER.
CHAUCHEU.
CHAUCHOIR. > Preffoir. 1509. 1Ç06.
CHAUCHOU. ■ J y ^y
CHAULCHOIR.i
CHAULSAILLES. Dans un Contrat de
mariage de l'an 1 580, on lit : « Que le-
n dit père fera les banquets de chaulfail-^
» les & nopces , à fes frais. » Ce qui fait
penfer que Chaulf ailles pourroit iigniôer
Fiançailles.
CHAUSCUN. 7 ^. 00
CHANCUIN. J ^*^^c™- n»»- 4404^
CHAUSSETIER. Bonnetier. 1546.
CHAUSSES. Au lieu d'épingles , efpéces de
pot de vin.
CHAYÉRE. Chaire. 1480.
CHAZE, Compagnie. Ca^atum. . Voyet
Ducange.
CHÉANCES. Épaves, échéances, aubames>
CHÉENT. Tombent. 1479.
CHEF-iy HOTEL. Conduit, ménage , perc
de famille , feu. Caput hojpitii. 141 1 , on
appelloit ainfi en Lprraine les maifons des
villages où il n'y avoir qu'une grande che-
minée, dont la hotte ou ouvertiu-e înfé*
rieiu-e étoit fi laree , que l'ouvertiu'e ex-
térieive fervoit de fenêtre. Dans le Pays
Tottllois , &c. prefque toutes les maifons
font ainfi conftruites à la campagne.
Comme il ny avoit qu'une pareille che-
. minée dans toute la maifon , c'étoit le
chef du lieu qui devoit la redevance fei«
gneuriale.
CHENAL. Entrée de rivière.
CHENEVEUX. Chenevis. 1510.
CHERES.? Charriots , charrettes. i4ifow
CHERS. S 1577. Chaire. 1520.
CHERGIER. Chaîner. 1459.
CHERRÉES. Charretées. 148 1.
CHERRIS. Chars, charrettes. 1589.
CHERRUER. Charroyer , voiturer. i^jf^
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3^4 CH
CHESNOIGES. Chanoîhes. ixéi.'
GHEVANCES. Bicns-mctibtes ou immeu-
bles , venant de fucceifion.
CHEVAUCHIÉES. ( Exemption de )
Exemption de porteries armes , ou four-
fkk des chevaux dans les temps de guerre.
1306. Les Chevauchées Soient une tf^
pece de ban, publié pour défendre fon
Seigneur; comme 0/?, pour défendre te
Pays.
CHEVAUCHIER. AUer à cheval, 1360.
CHEUAX. Chevaux.
CHEUELICES. Mjfcs, dépens.
CHEUETAINS. Maître ou chef de quat^
der, ce quirevientà Banncrtt. 1300. 1419.
CHEVIR. Traiter, venir à bout, termi-
ner , éviter.
CHÉYÉRE. Chaifc.
CHIECE-DEU. Chaife-Dieu,Gensd^.
glife , de formes , de Stalles. 1314. Mct^.
' » Ke nulles âultres Chiece-Deu. » Ni
nuls autres Gens d'Eglife.
CHIEF. Chef, -tête , commencement, pre-
mier. 13 1 5. Î400. Au chief Suint Retny^
Au premier oftobre. Au chief dou pont.
Ala tête du pont.
CHIERREMENT. Charroyement, voi-
tiiragc. 1458^.
CHIEZ. Cheft,têté$. ïi8<. ^
CHOITE ou ESCHOrrÉ. Succeffion.
^Efcatta. ili^.
CHOSANT. Traitant de diveifes chofes.
1479.
CHOSÊES* Réprimandées, âchés.
CHIROGRAPhE. Par ce mot f ton en
ufage dans les XI. & XÎI.^ fiécles ) on
entend un Aftepaffé double entre plu-
£eurs parties. C/étoit dcttx copies d une
TranftAîon écrhes ftir la même feuille
de parchemin , roue dans le fens contraire
de TaUtre, ou au rebours ; enforte que
deux perfonnes en face poûvoient écrire
ou lire en même-temps le même AAe.
Au' miUeU des deux copies , il y avoit
«lie li^e écrite en gros caraftère , le plus
CH
ibuvent le mût Cyropaphum ou Chk(h
graphum ^ ce <iui a fait appeller cette for-
me d^expedîtton Chircgrapke. ) E^ cette
ligne étant counée par le milieu , oïl don«
tioit une copie à dhacune des deux par-
les. P^ôytzà /. Tvoi. de id grande Dk-
ptom. des BinidiB.
C L
CI AULX. Choyens. G^es. i%ùJLi
CI AULX. 2
CIAUS. >Cettx. 1184. IJ5Î.
CILTZ. 3
CIEL-D'AUTEL. Daîs.
CIERCHES. Garde ambulante de tiakg
Chercheurs^tPatrouille. 13.54.
CIET. Sied,fitué,aflis. 1487.
CIEUTENT. Scarent. Sciunt. 1388.
Cil. 1 ^ u •
CILLIERS ( le bled. ) SeUler. 1 jio.
CILLOUR. SeHlcurdebled. 1350.
CIMAIN. Chemin; 1367.
CIMITOIRE. Cimetière.
CIRCONVENTIONS» Détours de cB*-
canne. 1341»
CIS. \^
CIST \ ^^> ^^*> ceux.
CITATS Ç^'^^^"^ i Bourgeois. 14)4^
CmERS.S *Î9^^
CITEIT. Cké,Villte. ijoj»
C L
CL AINiS. La Clains , Us Rfyo/tà y Hi Cbh»
mnàns, &c. PkÀites en matières crimir
ne\les fClampreSf&c demandes en matières;
dv^iles. Les répons font tes défenfes. Qni^
de Louis IX. de nSa. Voy. Contremans»
CLAMER. Appeller, invoq.uer,i;evead^
qoer. Pojhuatgrjia. Rniamafe,
CLÂM. Chuttènt , 'procbmadoii. î 5 89.
CLAMEUR. Ile^ulie.
CLAOUSTRE.) Clottre. CiaiputnA^wa^
CLAUSTRE» J 154».
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CL
ÇLÂVEURES. Serrures.
CLAVEURIER. Serrurier.
CLEF. ( Ftmffi^Uf.) Fauiïcté. i%yf, C'eft
une expreffion figuté* de raacien uTage
de mettre les Aâcs , reçus par les Amans
de Mea » en une arche à deux («rrures
&cdeux cle&, fous la garde de deux prad-
• homme» ^ élus en chaque paroifle, qui
avoient chacun une clef.
ÇLEIRS. Clea. CUvts. 1^75. 1414.
CLERCIÉ. Clergé. 1631.
CLERCS. Experts y Sçavans » Notaires
publics. 13QO. 140a
GLOCHETIERS. Sonneurs. 153e.
CLOSAGES. Les Champs les pkts voifins
des villes. Normand.
CLOSE. 7 Clôture. Ctattfura 1453.
CLOSURE.S; M 54.
CLOURE. Fermer, clore. 1453.
CLOWETIER. Clouàer. 1481.
CLOYERES. Héritages clos. 1466.
C O.
CODEWENIERS. Cordonnier. 1319.
COGNEHEU. Connu. 1358.
COGNISSANT. Afijavoir. 1305.
COIFFE (de Maifon , d^life. ) Couver-
ture. 1651.
COINGIÉ. Congé, licence. 1367.
COLLATÉREAUX ( d'héritages. ) Con-
fins , joignans , aboiùiflans. 1 545.
COM. Comme , combien , qu'on. 1305.
1388.
COMBIEN-QUE. -Quoique. 1474. 1510.
COMMENDACES. Prières pourlesmorts.
COMMIS. Fief commis par trahifon , ou
confifqué au Prince par la trahkbn du
VaiTal. Dans la Coutume- de Paris , un
Fief tombe en commife Êiute- de droits
6c de devoirs , ndn-£iits fit non^payés,
COMMUNALITÉ. Communauté.
COMMUTATION. Échange. 146J.
COMPAINGS.:) r« r c^
COMPANS. V Compagnons , Cofêr-
COMPARS. y
Compagnons ,
'miers. 11 97. 1550.
C o j)j
COWAIGNÈE. Compagnie. •
COMPARRA. Payera. .
COMPARSONNIERS. Copartageans.
içoo. 1700.
COMPE. Compte. Computum. 1373.
COMPELLIR. CompuUer. 1 547. Appar»
tenir. 1574.
COMPÉTENCE. Fruit de la Prébende des
Chanoines de quelques Eglifes , comme
Strasbourg. Pour h ^x^aet il âut rcfider
trois mois de l'année dans le Diocèfe , &
aflîAer foixante fois à l'Égliûb Europ,
EccUf.
COMPLIS. Complices.
COMPLICES. Conibrs. 1^13. •
COMPTANT. (Une Melle oomptMt.)
Une Meflè bafle.
CON. Que y comme , <pi*an.
CONDONATS. Re%ieuz Ibumi&àrAb-
belle de S. Sulpice. D, Lohinsam
CONDUIT. Ménage, maiiÎMi, feu, dief
de^uniUe. iffos.
CONDUIT,. Poffleâîon que le Renrîer étok
obligé de prendre par auAorité de juftice ,
de lliérit4;e déguerpi à fim profit. 161 3.
Corn, de Mct[. Tit. IF. Art. 22.
CONFÉRENCE. Plaidoyers. 161». »
CONFRONTATIONS. Limites des hérl-
tages , Terres qui joignent aux frontiér'es
d'un pays , d'un viUage , «f ua tesreid.
1510.
CONGIER. Congédier. :
CONGIEY. Permiffion. 13.80.
CONGRÉGER. AiTembler. 1 599;
CONJECT. Contribution.
CONJOINTS. Confors. 1471.
CONNÉXIES. Dépendances , Annexes.
1399.
0N5AI
CONSAULX. Conreil,Confiil,ouÉche-.
.vins,
CONSTRENGNEMENT. Contrainte.
1198.
CONSUERS.- Sœurs de ConfiTiirie.
CONSU;VRE. Pourfuivre. ijn.
CONSUL. Comte.
Vvij
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33«
C O
CONTEMPNEMENT.> Mépris- 1433.
COMTEMPT. 5 1530-
CONTENS. EWputeSjContenrions.
CONTENTOR. Mot latin francifé , qui
fignifieune efpéce dé vifa*,que mcttoient
les Fermiers des Sceaux de l'Évéché &
du Chapitre de Toul y aux contrats pafTés
dans leurs Terîres^ & Seigneuries , poiu:-
quoi ils recevoient leur droit : Conuntus
fum. Contentor. 1661.
CONTRAHONT. Reflort^ipi.
CONTRAUX. Contrats. 1436.
CONTREMANS. Étoient des raifons pro-
pofées pour remettre Tajoumement en
matières civiles : les Contremans. diffé-
roient de YEJfoinc , en ce que celui qui
contremandoit , reméttoit l'ajoumement
à un jour certain. Ils étoient en uTage en
• gages de batailles , comme en matières
purement civiles. Ordonrudc Louis XL
CONVENANCES. Conventions* 15^00-^
CONVENONS. Obligations. 1406.
CONVENIR. Comparoître, amener. 1 5 57.
1563. ( Faire convenir. ) Sommer. 1505.
CONVENIST. ï ^ ,.^ .,
CONVIENSIST.fQ"^^^^*^'^
GONVENRAS. Conviendras. 1x67-
CONVINTAILE. Convention.
.COP^ Qq(\x^.\ Notre-Dame de WaUcop^
ou Garrc-U'couf près TouL )
CORNET-BOUQUIN. Efpéce de ferpent ,
ou inftrunient dont on Te fer voit dans les
Êglifes où il y avoit mufîque en 1 580.
COLPE.' } ^^^^^' ^^^P""' ^567-
CORRÊdIER^ Maîtrerd'Hôtcl. Cmigi^-
darius.
CORRUI. Coumr.
CORS ^
CORT y^^*"^* Bourg. CurûusM 1407.^
COURTE.) ^5^^*
COST, La cotte-part. 1467-^
COSTEL )
COUSTEL.i ^**'^- '^46. 150U.
co
COSUES. ( Lettres coiiiës aux p«rtesi )
Affichées.
COTIZE. Cotifation. 1630.
COWÉES. Queues. 1438.
COUBLE. Couple.
COULETAGE. Iru • r t /- •
COURETAGE. 1^°" ^^^^ Courtier»^
COUiEVREMENS.") Canonie». 1417,
COULEVRINIERS. f 1497.
COULEUR. ( A couleur , fous couleur..)
Sous prétexte. 1463. IS44«
COULON. Pigeon.
COULTE. ),. * ,
COULTRE >"** plumes-, conrerture,.
COURTE. '3 conne-pointe. 1373. 1414.
COURCELLE. 7 «. .
CQURSELLE. j.^®*'** '^^' ^^^^-'^^9^
COURONNE. Tonfure. ir8a.
COURION, Cuir. 1430.
COURVAISIERS. Cordonniers , ^jw/^»^
yôi< Tanneurs. 1389. 1454,
: COURTINE. Lit garni de lès tours, pen-
tes , rideaux &c draps. 1 6 1 3. Coûtum, dv-
Meti. Tu. FI. Art, 10^
COSTÉGES. A
COSTEMENS. / Dépenfes , frais , mîTes.
COUSTEMENS.^ & loyaux-coûts. 1480V.
COUTANGES. ( 1500.
COUTS. y
-COUSTENGIÉS. Charges dés frais , con-
damnés aux frais par une Sentence. 1488*.
COUSTRES.,MarguiUers, Gardiens de rfe.
glife de Toul, Cuftodes. 1397. 1700*
COUTÈEURS. Coûts,. frais. 1^70.
COUTURIER. Tailleur, 1573.
COUVINES. Suite de perTonnes , queues.^'
. rétat des affaires.
COWE, Couverture, 1 373.,
COWRE.. ? ^ . ...
COYVRE, \ ^°^''*» A'nim. 1414. 14^01^
' C R
CRANT., Terme générifpie.^ giu fîgnifie;
Écriture. II 97.
CRANT. Contrat , obligation , promefic^',
billet f récépiffé , ôic 11 97» i\?-%\
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CR
CRANT DE CHÀPTEt. BaU de Bef-
tiaux , ou bail à chapteK 1400. 1600.
CRANT. Décifion , affurance. 143»*
CRANT. Corifentement, autorîfation.n/j .
CRANTS. Minutes de Notaires. ijSr.
H Ce font les Probtocolles^des Crans que
» Joffi-ois ay prix dès fa 4é&€ de la Natï-
H vitei St. Jehan Baptflle^ l'an mil cc€^.
H 'ûïj. XX. & ùng. )f
CREANT. Procuration. 1458.
CREANT DE CESTES. Par la foi de ceis
préfentes lettreis > par fa croyance. 1488*.
CREANT. Aflte. « Comme- it ait appara
» en laditte. Court , par ung Prothocolle
H ou Criant y feit 5cpafle, &c.>f 1508.
CRÉANTATION. PaiFation dW Aôe
chez un Notaire. « Donnés ( les Aftes )
>» avant la créantation des préfentes. >t
GRÉANTER. Confentir. I270*
Cautiomiev y approuver. 1120»^
Attefter y certifier, aflurer, promettre. 1450.
^Expédier, paflTer un A^e authentique ^
qui mérite croyance. 1418. 1474.
La véritable &c la plus commune de toutçs
les acceptions de. ce. terme , autrefois em-
ployé fréquemment, eft : STIPULER.
CREAUBLE. Croyable. 1425.
CRÉDITOUR. Créancier, celui qui a fait
crédit. 1381.. 140Q. '
GRENELZ. l^ , .^Q
CRENIALZ.S'^"^^'^"*- ^î^^- U^ii.
CREVIS ( de majfon.) Rupture, fraAion.
CREU. Tronc. 1434.
CREUX* Croix. Crux. 141 4-
CROÉES. N Corvées' , Rentes féi-
CROUÉES. / gneuriales; Droit cfe
CROVÉES. \ faire travailler les
CROUVEIN. t Vafïaux, les Sujets
CROUWEAULXJ tfune J^e , i des
' ouvrages publias ouparticuliers; Çroadœ.
1332. 1406. Les Seigneur; n^en peuvent
exiger fans titres;
CROEl Ew \, C es mpxs. iigûf e^t ISiande , ro-
GROE* > gnure , limbe , lèmnifque ; ils
GRA^KE..5 fôût' ©mgloyés^ indifférent-
CR
î5r
ment dans un Atour ou Ordoilnarice de
Tan 13 14, portant règlement pour T^--
teétion des Maîtreis de ITiôpital de Saint
Nicolas de Metz , pouf exprimer une
bande ou rognure de parchemin , fur la-
quelle on écrivoit le nom de celui qtf oni
défigneitpour concourir , par la voye dw
fcrutin , à Téleftion dont il s'agifToic
On fe fert encore aujourd'hui dans le*
Pays Meffin du mot Craw€\ pour défignet
deux chofes qui n'ont aucune analogie ::
la première • les rognures des Tailleurs ,,
3ui ne (ont d'aucune utilité ; mais que fin-
ufhie a imaginé d'en faire un très-bon
engrais pour les vignes. Ce mot, peuf-
être , eft-il formé par authonomafie , dti
bruit que font les^cizeaux du Tailleur eh
coupant l'étoffe , en abattant ces ro^
gpures ; bruit qui ne fçauroit mieux être-
exprimé que par ces lettres : Cmwc ou
Grawc^
La féconde , les morceaux de Jardins ;.
petits Prés ou Vergers , dépendans de^
Métairies de vignes , qu'on abandonne:
ordinairement ^ux Vignerons , fans rétti*
bution; on les nomme aufH Cratf/r.
CROICIR. Accroître, augmenter.
CROIRE. ("Croire la réception.) Différer:
la réception. 1482.
CROIS DE CENS. Accroiffement de cens,.
CROISÉE- Croifade.
CROISIÉ. Celui qui s'étoit engagé à ftirr
le voyage d'butre'-mer , en prenant la.
croixv II étoit fous.la proteftion de l'É-
glife; 1170;
CROIX-MISE. Droit du Seigneur féodah^,
de croifefr une faifie faite fur un héritage,.
pour fès droits ffeigneuriaux. idi 5 • CotU..
dt Mcti: Tit: W.Art. 7,^^
CROIX.PILE..(i/^vrrj^
Du'témps lié S. Louis
tournois d'argent , qy
•tinexroiic, &*de-Fauti
de. Louis IX. ann, ta.6
appelle, tncore* les : 1
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33«
CR
tnonnoyes Croix &c PiU^ Voir Leblanc
, ficDucange.
CR0LL£R. Siecouer, abattre. ié30«tpm*
ber en ruine , écrouler.
CROVÉZIER. Cordonnier, 1594.
CROWE. Exploit. « Et en doit iy Sergent
H des Treizes que ffiiournement feroit
n donner une crowe à cil.f.. 6lc. ji^ur
de Mct[ di Van i^y*
CRUIX. Croix. 0«r. 1367.
C U.
CXJBICUL AIRE. Valet de chambre, Cham-
brier. 1463.
CUENS- ? ^
QUENS.5 ^^"^^^-"70.1303.
CUER. 2 Chœur , cœur , cuir, txja
CUERT. \ 1490.
CUER. Chapeau df chœur ^txh^ pour
les Chanoines.
c u
CUGMOT.*) Petit coin \ cul de 6c. C»
CVNG. J mus. 1^00.1600. Ton/;
CUI?"} Qui. 1x98. 1346.
CUIDANT. Croyant 1418,
CUIDIER. Croire. 1354.
CULPE. Fautew Culpa^ i.gg,
CULTURÇïl, Whhiw. 1450.
CUN. ? ^, ^^'^
CUNS. ÎQ"««-
CURE. Son. 0w4.
CURTINES. Ridea«3c 1^7»;
CUSENÏER. Oufinier. 1441.
ÇUSINS. In a ^ ,
CUSSÏNS.Ç ^®"^- 'H7. '39«- ï«7».
CUSTAGES. Frais, iWpenfc
CUSTODE. Prifo^.1596.
CUVERT. Serf. ijoi.
C Y»
CYROGRAPHE Voyez Ckirographe.
S9
Tïïmffg
T'^S^*ff^^?tr8SS
iTt 'ftt >
D
D A.
ACE. Impôt.
D
Impi
DAM. p Monieignenr , Monlieur, Saint.
DANT.>Z>omniu. Dammartin en Mon-
DOM-. j tois f Donimartin>lès-Toul, Saint
Martin.
DAM. ")
DAMAGE. V Dommage. 1305.
DAMEIGES.J
DAME-DIEU. *) Seigneur Dieu. /)o-
DAME-XE-DIEX. J minus Dm.
DAMOISEAU. Gentilhomme. 1434.
DAMPNIFIÉE. Lézé , endommagée. 1533.
DANNEMENT. Cond^wnnation.
DANQUk Dlci. 1198.
DARRENNE. \ Dernière. 134». 1403.,
DARRIENNE. Ç 1497.
DARNAINNEMENT. Dernièrement.
1418.
DARREINS. Derrière. zii8^
DA.
DATATEUR.Donataire« CmnsdatafiùC
DATION. Date.
DAVEST. Dëvëtifrement,fai6ne, poflé^
fioa. I joo. Voyez Dtvefi.
DE.
DE. -J
DEX. > Dieu.
DEAUX.>
DEALX. D'eux. 1314. 1336.
DEAMBULATION. Promenade, iççi; -
DEAN, y
DEEN. > Doyen. J^ecaims. 1x9%. 1400.
DEIN. 3 ^
DEBETÉR. Débiter. 1305,
DEBICS.") T> «
DEBZ f Dates. 1341. 1380.
D£B0UAIRE« P(Diain^.i4sok
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DE ^
DÊCÈPUT. trompé.
DÉCONFÉS. Ihteftats. Geùs morte ftfti
avoir laifle une partie de leurs biens aux
paurrès ^ ott morts fans confeffiun. ii^i.
DÈCRAINIÊR.2 tWpertfer, dénier, ra-
DÉFRAINIER V cheter. Difin/kinàri ^
DÊRAINIER. J xibfohi à crimim.
DÉCREIS. ïyt<3ûAiùo.ÇMàitrctndUitls.)
Ddfteur en Droit.
DÉCRET* SéUTêMcé de DéCREt. 1455.
L'ancienne forme des Décrets, pour pur-
ger les hypethéques fur tirte rente d'hér
ritagèiyétoitbietl di^érente autrefois de
ce qu'elle cft aujourd'hui^ Oh fc pôur-
voydt pàrdevànt rOfficiàl du lieu , )uge
en prefque toutes les matières , même
temporelles , après phifieurs publications
dans diVèrfts EgUfis, & défaut donné
contre les contumaces ou non^compa-
rans, &c né ^ant aucune oppofition
à la vente , l'Officiâl perthéttoit à l'Ac-
q^réur de jouir de fon héritage fans
crainte de trouble. Ôrt voit tes formali-
tés obfervées dans une Sentence de l'Of-
ficiâl de Toul, rendue en Cârémea455...
jlc ipfum pofimodum pdcijitt é^ quieiè
poffiàcri dihre ^fikncium ptrpitttufn tif-
dtmfic gcncralker citatis aîiqnUjuptr
eâdcm pUléâ pftttHdthtibUS , impvritnns.
DÉDICATION*Fêted€hDë*cacé.i549.
DEFAIX. 1 Défcnfes , lieux défendus.
DEFFAIX* J Cêii. V Anjou, ii^o*
DÉFALANS. Malltfuâtts. i^^^
DÉFALLOIENT. Manqortenfiijy^u
DÈFECTIF. DéfeAueux. 1460;
DÉFENSES. Répliquer , duplteuei , tripli-
qûôs , qiiâdftipUqaeâ ^ âtc. Ct font les
première , deuxième^ trolfiéifié éc c|U^^-
triéme fikm d'éeHtHré^, pTOidtiiteî dans
un Procès. 1506^ !6ôo.
DÈFORAIN. Êtianger qttè pofft^ tîes
tch^ fùÈ mé Pâr^e dé Vlllà^, fkns
' étl étrb habitMt.. Il eft 6bli]$é àd* répa-
rations de la Malfon cilHalé , 1^ dé TË-
^lifiÉy At«< cëAmt fe3rfaàbimi& USnlëf.
ÔE
53^
DÊFUGER. Éviter. Fugere,
DEFFUERS. Dehors. 1374. 1630. toul,
DÉHAITIÉ. > Malwte. D^\vfiitus. 1197»
DESHAITIÊ. 3 DihaitUpottt /dite fi J*-
yijh. MilàdéMàâtfoliTefbcAietir*
DEHUEEZ.) tv . .
DEHUS. S *^«-*40*'*î30*
DEIE. Doive.
DEISMOURS. Dixmeurs. 1401.
DEICIMEMME. JJtiù^att. 1358. Ded»
ftiam»
DEX * \ ^* ^*5^* ^5***
DEIXOCTIME. Dix-huitième, i^yài
DEL; Du , pieux.
DÉLAISSÉE. Veuve. Les femmes , après
la mort de leurs maris , n'ont été appel*
lées veuves que vers le milieu du quin*
ziéme iiécle. Auparavant on les appel*
loit ReliSœ , delaifTées. Battl^ /cm^
Pàireili ^ f^iUaines^ qulfidt. 1390.
DÈLATANS. Laiffeurs , Bailleurs à Ferme.
iôôo.
DELAYER. Retarder, prendre desdélats»
i486. 1530.
DELEZ. S **^^- *5"-
DELEtZ. D^l:ttfremefit,£effién.
DELIftERÉR. DéHvrtr. Dtiièentre»
DELINQUE. Fofftit.
DELME. DiXifte. 134*4 '
DELY. Délai. I648. *
DEMAIGNEMENT. SeigAeime.
DËMAIHEMËNT. Sans bruit, en cachettéi;
DEMAIENE. -\
t>EMAINHE. f Dtmiaitae, Royatune.
DEMOlfŒ. t 1x59.
DEMENGUE.3
DEMAINES. Sd^ttts, Barofis, pSdd'
paux du Pays.
DËMANDE^MKTrAGE. Si fBeftpx'n»
intente une aétioQ céeUe ou perioanelk*
Êtaèltffim. ^ S^, Ltmii, 1170.
i D£M£UR£ENT. DemBatansi.
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|4d . ^^
DEMICELLE. Damoifellc. DamlccUà.
DEMOERGE. Demeure»
DpMOR. Délai.
DEMOURANCE.? Habitation, domicile.
DEMOUREGE. $ 1419-
DENIRES. Deniers.
DENOMBRANCE. Dénombrement.
1340*
DEN-QUL En avant, dorénavant , delà.
1300.
DEPART DE COUR , ou Hors de
Cour. Sentence qui renvoyé les Parties
de leurs demandes réciproques, lorf-
qu'efles n'avoient remportées aucun avan-
tage Tune fur Tautre. 1450. 1500.
C'eft encore un renvoi d'une caufc par
un Tribunal Aipérieiu: à im Juge infé-
rieur. 1511.
DEPART DE JUSTICE. Sentence par
déiàut , Au: un appel non-relevé. 1481.
Dans une conteflation , deux Parties
oppofoient ; au défaut de Titres , on en-
tendoit \ts témoins. Les déportions fa-
vorables à Tune des deux Parties , l'au-
tre récufoit les témoins , 6c en appelloit.
' L'affaire remife à la huitaine poiu: relever
l'appel fuivant 1 ufage ; iî la Parde con-
damnée par \ts déportions des témoins
ne comparoiiToit point , le Juge donnoit
ji la Partie adverfe un A6le de départ de
jujlice , en lui adjugeant Tes conclufions
avec les fi-ais Se dépens , ( qui n'étoient
pas petits. )
DEPEÇIER UN Jugement. Le mettre
en pièces , l'anéantir. 12^0.
DEPIEÇA. î Depuis peu 5 il Y a quel-
DÈS-PlkÇA.J que temps. 143 &.IJ01, ci-
devant. 1539.
JDEPLAIN. Sommairement.
DEPORT. Dépôt. 1474.
DEPORT DE COMPTE. Surféancc ac-
cordée.
DERRABZ. Un pain de deuxden. Stat.
dts Boulang. de Ma^* 15 50»
D E
DERRAINEMENT. Depuspeu;
DERRENER. Dernier. 149c.
DES-ACOINTÉS. Difunis!
DES-ANNEXER. Désunir. Oter une
Annexe ou Succurfale de Ton Églife nuh
trice , pour l'ériger en Cure. 1693.
DESŒNDUE. La descente de li-
gnage. Droit dû au Semeur à A>n ar»
rivée ou defcerïte. Defcenfus Domini,
DESCERNEMENS. Réglemens.
DESCEU. Infçu. i«ço.
DESCHIERGE. Décharge.
DESCOMBRER. Décharger , débartaflêr;
acquitter. 1315. 1361. Tou!.
DESCORD. 7 Difcorde , Procès. 1340.
DESCORT. f 1451. ^
DESCOUTANGER. Défrayer , payer ,
rembourfer les frais , les coûts d'un Fto-
ces. 1481.
DESCOUTAINGES. Frais, içyx.
DESDEPTER. Acquitter, décharger. 143 4.
DESEVRER. Sépstrer , rompre , annuller.
DESLOYEMENT. Sans délai.
DESMERYES. Dixmeries. Kio.
DESOR. DefTus. 13 18.
DESOUR. -)
DESSOULRE.> DefTous. 130Ç. i486.
DEZOUR. 3
DESOR-EN-DROrr. Déformais.
DESORES-EN-AVANT. Dorénavant.
1411.
DESOUR. Ci-defTus. 1344. 1484. Ce mot
termine la claufe de flyle des anciens
Contrats : donc il ne ugnifie point, «•
àtïïous,
DESPECIEL Défeit. 1300.
DESPENDRE. Dépenfé. 1459. 1605.
DESQUIT. Acquit.
DES-SEIGNEURS. Cofeigneun.
DESSEURER. Séparer.
DESTORBER. ^
DESTOURBANCE./Empêcheïnent>obf.
DESTOURBIÉ. > ude. 1419. i6io.
DESTOURBIER. N
D£S-TRADITION$. l^ meraedi de b
troifiémt
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DE
iroîiîéme femalne de Carémô , parce que
l'Évangile parle des âufTes traditions des
Juift , que les Apôtres n'obfervoient pas
<lans leurs repas. Quelquefois les Titres
font datés de ce jour. ,Des Traditions.
I>ESTRESCHER.> Défricher la terre.
DESTRECHIER. J 1450. 1569.
DESTRÉCHENIES. Défrichcmensi505.
DESTROUSSES. Rencontre.
DESTURPATION. Endommajgement.
DESUÉEI. Defvoyé, détourne^ 1300.
DEU. 0
DÉ. > Dieu. IZ98. 1344.
DEX. 3
DIEX. Dieu. {Se Dkx m'ait. ) Si Dieu
m'aide. 1270.
DEUES. Deux , nufiminin , deux pièces
de Pré. Duct. 141 4.
DEUX PARTS. Deuxtiers. 1399. Quand
on dit les deux parts de quatre , alors
c'eftla moitié. 1400. 1500.
DEVANREIT. Deviendroit. 1305.
DEVÉE. Défendu. 1270.
DÉVESTEMENT, et Revestement,
C'eft un certain droit ( on n'a pu en dé-
figner la quotité) qu'un Curé percevoir
en Lorraine , dans fa ParoiiTe , & qui
étoit compris parmi les émoliunens de
fa Cure. 1399.
DÉVIER, (lans hoirs.) Mourir fans en-
fàns, fans héritiers.
DEVISA. Léeua, deftina. 1341.
DEVISE. Teftamenty déclaration des der-
nières volontés, quelquefois partage. 1I97.
1400.
DEVISÈIES r^^^^> déclarées. 1298»
DEXCINT. Quinze. Decem & quinqiu.
1307- *
DEXTRE. Droite. 1490. 1 507»
DEZ. Dix.
DÉZANE. Dizaine. 1360/
DÉXIME. Dixième. i25o,
D I.
DIAIRE. Journal, ijôo*
DIAULX. D'eux. 1341;
DICOFRIT. Corvée ancienne.'
DICTON. 1 Prononcé d'un Jugement ;
DICTUM. j d'une Sentence , en matière
civile ou criminelle. 1560. 1628*
DIEMEl Dixme. 1305.
DIEMENGE. I Dimanche. 1340. Domi-^
DIMAINE. S ^^^^^
DILAS. lr^r^ ,
DILAY. S ^'^'' '
DILAYANS, Étant en retard, en défaut»
1514.
DIMANCHES. ( Le Roi des Dimanches. )
Celui de la Trinité.
DIMOUVOIR. Détourner. Dimovere.
1666. 1614.
DIPLOME. Ce mot, donné à tous les
Aôes émanés de la Chancellerie royale ,
iignifie quelque chofe de plié en deux :
précaution que l'on prenoit pour la con-
fervation des Sceaux, dont les Diplômes
étoient munis.
DISCORS. Différent. 1500.
DISMET. Dixmage. 1474.
DISCENTIR. 1 Contredire , s'oppofer , ne
DISSENTIR, j point confentir. 145 x.
DISOURS. Arbitres. 1174.
DISTRENT. Dirent. Dixerunt.
DIT. ( Mettre en dit une Ferme. ) Mettre
à l'enchère. 145:0. 1678.
DITELLE. Opufcule, petit Traité.
DIVISEI. Donné , réunis, accordé , arrêté;
1349-
DIVISE. Devis, énumération.
DIVISION. DES APOTRES. Cette Fête
( devant , ou après laquelle pluiieurs an-
ciens Titres étoient datés , ) eft marquée
dans plufjeurs Calendriers au 15. juillet,
& au 14. du même mois dans un manuf^
crit de S. Viftor de Paris. Je l'ai vu plu-
fieurs fois, dans les Titres^ tomber le ij^
juillet. ^
DIWOHART. Corvée ancienne.
DDCMIERS. Seigneurs Décimateurs.1414;
Xx
N
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34* D O
DOBTE. Doute. 1459.
DOCTERE. Doaeur. 1434,
DOÉ. Doté.
DOICENT. Doivent 1341.
DOIE. Doive.
DOIENT.
DOIGNENT.
DOING. l Donnent. 1151. 1331.
DOIN. / 1473. 1586.
DOINT.
DONGNE.
DOLUS. (S'eft à nom dolus. ) S'eft plamt
à nous. DoUre. 1493. i^zi.
DOM, Qualité priTe autrefois par les Prê-
tres réculiers.
DOMEINIQUES.? Dimanche. Dits Do-
DOMINIQUE. J minica. 1310. 1 3 4 1 .
DOMMAS. Hebdomadier , Semainier^
DONEIR, Donner 1305.
DORENT. Doivent. 1305*
PORRA. Donnera.
DOS. Deux.
DOTANCE. Doute.
DOU, De, du. 1309.
DOUAIRE. 1 Domaine d'une Paroifle ,
DOW AIRE. J fixe , revenu , bouverot.
139?- 1 571.
DOUER. /Douter, craindi-e,re défier,
DOUTER. J réfuter. 1454.
DOUTOIT. Se plaignoit. DoUhat. 1358.
Doux. Deux. 1315. 1411. Il eft cenain
que ce terme ne fignifie pas dou^e , mais.
deux.
D O
DOUYME. Deuxième. 1399;
DOY. Pays de Languedoc. 1431»
DOYONS. Devions. 1508.
DOZAINE. Douzième. 1343.
DOZE. Douze.
DOUZIME. Deuxième. 1412.
DOYENS. Sergens des Jufiices fubalter-
nés. 1600.
D R.
DREIT. Droit, en droit, établi.
DROITS. ? TV A
DROICTURIERS.5 ^^«'**' "70-
DROITURES. Terme générique , qui «-
gnifie des Droits Teispeuriaux. 1613^
D U.
DUCAT. Duché. Duc^uus,
DUEL, Deuil.
DUGNE. D'une. 1-^61^
DUL Deux. 1351.
DUPLICAT. Double. 1617. D'où eft
venu Duplicata.
DUPLIQUES. Voyez Défenfes,
DUREMENT. Long-temps.
DUS. Duc & Pair. Dux.
D Y.
DY^NT. Difent. 1474.
EE A.
AUE.*)-
EAUUE. jEa«- 1451- 1465.
E C.
ECHECS. Amendes qui font partie des
droits d'aubaine des Seigneurs Haut-juT-
«cicts.. 1500. 1600* Toul»
E €.
ECHEQUIER. 7 Modérer les Amendes;
ECHESQUER. S 1530.
ECHIQUIER. [Ancienne Cour Souver
ESCHIQUIER. J raine ou Parlement,
( autrefois Chambre duTréfor) de Nor»
oundie > créée par Guillaume le Qvoxpik
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EC
rant , à rimitadon de celle de Londres.
Ce met vient de Scaccarium^p^rce que
le Parquet de la Chambre Ou Salle où
Ton s'affembloit étoit en forme d'Échi-
quier. Voyez Ducange au mot Scacca--
rium.
ECTEMBRE. Oftobre. 1351.
ÉCUYER. Cétoit le fecond des trois dé-
grés de npbleffe , dont il eft à propos de
donner ici Tidée , d'après M. de Sainte-
Palaye". Mim. fur P ancienne ChcvalerU.
Paris. lySg.
Akmiger ou Varlttus , fuivant les ré-
gies de l'ancienne Chevalerie , étoit le
Kovice d'armes , qui à l'âge de fept
ans fortoit des mains des kmm^ &c de
la Maifon paternelle , pour entrer au fer-
vice de quelque Seigneur.
ScuTiFER. Ce même jeune Gentil-
homme ou Novice , nouvellement forti
hors de P^e, à l'âge de 14 ans, étoit
reçu Écuyer , & étoit appliqué à tel
emploi qu'on jugeoit à propos. Il pre-
\^ noit foin des armes, des chevaux , &
encore plus de la perfonne du Seigneur
auquel il ^toit attaché.
, Mi LES, Enfin à Tâge de 11 ans il re-
cevoir l'Ordre de Chevalerie. Mais fi
l'Écuyer n'étoit pas opulent , il ne fe fâi-
foit point recevoir Chevalier y parce que
l'on tenoit poiu- maxime qu'il vauU miculx
tffrc boin Efcuycrs , que ung poure Cheva"
lier. Il eft confiant que Miles y dans les
anciens Titres , figniâe Noble de Race.
Revenons à l'Écuyer Porte-écu , Scu-
tïfir. D. Calmet dit , que « la qualité
>» d'Écuyer étoit en grande confidération
» dans les XHI. XIV. XV. & XVL«
n fiécles. Hiji. de Lorr. Tom. IV. pag.
ccxxvij. ccxxx. » Il ne faut pas juger des
H titres &c qualités dans les temps recu-
>» lés , par l'idée qu'on a aujourd'hui ,
ajoute ce fçavant Bénédiélin; >* Le titre
H y Écuyer dijignpit le Gentilhomme. »
Coquille 9 ( Notes fur TOrdonnancc de
EC
343
Blois , Art 157. ) dit de même , que <* la
>f marque de Gentilhomme efl de fe dire
» Écuyer , pour ce que d'ancienneté à
» eux feuls appartenoit porter efcu è$
» guerres, ou l'armet ou elmet en tête
» avec timbre ; & nul ne peut devenir
» Chevaker s'il n'efl Gentilhomme , &
» qu'il n'ait porté titre d'Écuyer. Écuyers
» naiffent , Chevaliers font parfaits d'ar-
» mes , etiam , les Rois. » *
» Il n'efl pas permis à ceux qui ne font
H pas nobles d'extraélion , de prendre la
. » qualité d'Écuyer. » Ferr. Dici. de Droit.
verb. Écuyer. Donc fi le mot d'Écuyer
s'accorde aujourdliui aux moindres An-
noblis y c'efl un abus.
EHU. l
EHIUST.5
EH.
Eut. 1450. 1530.
E J.
ÉJECTION ( de meubles. ) Ordre porté-
dans im Arrêt du Parlement de Metz de
l'année 1634, de vuider une maifon ou
fortir , fous peine de voir (ts meubles
jettes (wx le carreau.
EINGLISSE. Églife. 1303.
EINSEIN. Ainfî.
ÉJOUISSANS. ( SéjouifTans. ) Scplaifans.'
1596.'
HEIRE / C ^^ Jardin. ) Une planche , un
HEURE V ^^y^'^^ ^^^ lemnifque. 1315.
EISTRE J ^'^'^•
JSSIR. ? c .•
JSSYR. S '''^"'' '^'^*
E L.
EL 7
ELS \ ^^^ > ^ > *^ » ^^^*
ÉLARGISSANT ( aux pauvres. ) Faifant
des largefTes. 1331.
ELWT. Huit. 1158.
ÈLUCIDATION ( de compte. ) Examen,
éçlairciiTement. 1574.
Xx ij
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344
E M
EMBATTRE ( s'embattre. ) Defcendre.
EMBEDEUX. ? Tous deux , tous les deux.
ENDEUX. S -^m^o-Juo. i^^-j. 144^.
EMBLAIER. Semer, emblaver une terre,
EMBLER. Dérojjer , emporter.
EMBRÉVIER. Abréger.
EMBUCHIER. Tendre des* embûches.
1458.
ÉMERGEANS. Concemans , provenons.
1580.
EMMY. A moitié, au milieu. EmmyChattl
de Toul. 1 198. Emmy la Fille. Au centre
de la Ville , du Château. 1300. 1600.
ÉMÉLOGUÉ. Homologué , ratifié.
EMPAREMENS. Réparations.
EMPESCHER. Troubler en la poffeffion ,
enlever. 1550.
EMPIEIGIER. Tendre des lacets dans les
Bois. 1450.
EMPLAIT. En confcience. 144'^. JUuJ^
moignei en fa loyalti & emplait. Metz.
EMPLAlT. Procureur, qm tient la place.
Ï597-
EMPLIER. Doubler, augmenter , étendre.
Ampliare. 1488. Employer.
EMPOyiLLER. Garnir enfemencer (une
terre.) 1634. 1691.
EMPREMDRE. Entreprendre.
EMPRÉS. 1 A , < ^,
EMPREZ. J Auprès, après. i6>o. -
EMPTION. Achat. Emptio. 1436.
E ^f.
ENÇA. ( Quelques jours ença. ) Ces jours
derniers , pafles. 1 599.
ENCÉLÉES. Inférées , enclavées.
ENCIS. Voyez Scis.
ENCHARROIS. Écheoiroit. ii9X.
ENCHAUCHIER. ChaflTer.
ENCHEUTE. \ Enchère d'uneFerme ou
ENCHIERRE.S héritage mis en criées.
1374. 1435,1580.
ENCHOITE.) Succeffion. Efchaua,
ESCHOrrE.5 J508.
E N
ENCHËUX.^
ENCHIEU. > Chez. izxo. 1457.
ENCHIEZ. 5
ENCHIR. Prier, fupplier.
ENCLOITIER.? Enclore , enfermer , «it-
ENCLOURE. 5 vironner , joindre, an-
nexer. 1495.
ENCLOISTRE. ") Cloître , clôture.
ENCLOUSTRE. f 1378.
EN COIS. Auparavant, encore que. 1 574^
iEN(!;oiRES. ; _ .
ENCOURES.S ^**'^* ^'^*'*
ENCOMBRER. \- . ,
ENCOMBRIER.S ®^*''» co"*'»'-
ENCOMORER. Embaraffer, inconuno»
der.
ENCORDER. CVn. accord. ) Enfremdrei.
ENCOSTE. A côté.
ENCOYSON. Empêchement.
ENDEIN. Mefure de Pré, au Pays Toul-
lois , contenant fept pieds de Aiperficie»
Item, trois endeins ou 21 pieds de lar-
geur. 1699.
ENDEMENTIERS. Cependant , tandis.
1500.
ENDENTURES. Lorfgu'on vit que le-
Chirographe , coupé jufte par le milie*
du mot Cyrographum en droite ligne,
pouvoit être contrefait , on coupa ce
mot en zigzag ou en forme de fcie ; en
rapprochant les deux parchemins, il fàl-
loit Ique les deux pièces fe joignifTent
exaAement. Voyez Chirographe,
ENDEUX. Tous deux. 1357..
ENGAUL. Égal. Par'engaulparçon. Pat
égale portion. 1407.
ENGAULMEMENT. Également. 1375.
ENGIGNER. Tromper.
ENGIN. Fraude , artifice. Sans mal engitti
Sans tromperie. 1409.
ENGIN. Eiprit, génie. Ingenium.
ENGROISSER. Groffir , expédier un Aa«
en grofTe. 15 10.
ENHERDANCE. Adhéra^ice,
^ £NJU, En qui.
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EN,
ENJAULER. Attraper par rufes*
ENLEU. Au lieu.
ENNIGÇNÇES. Dépendances, Annexes.
Ennixœ. 1399»
ENNOLIER. Entr'autres droits & cafucls
d'une Cure , il en ëtoit dû un pour en-
nolier. 1390* ^e crois que c*ctoit pour
porter les ^ntes Huiles à un malades.
OUum , oUan , enhuiler.
ENNUICTER. Se faire nuit.
ENQUERREUR. Commiffaire de quar-
tier, de police , examinateur , chercheur*
Quarens. 1490.
ENQUOISON. Exception. 1191 .Fraude.
1298. Enquête.'i3io.
JENROULLÉ. Enrégiftré.
ENSANGES. ^ Enfeîgnes de limites.
ENSS ANGES, f Droit feigneurial. 1509.
ENSSANGUES.3 PaysTouUois.
ENSI. Si ce n'eft. 1580. Auffi.
ENSIN. Ainfi.
ENSÉMENT. Enfemble.
ENSÉQUENT. Enfuivant. Inft^puns.
1*401.
ENSEULT. Enfuît.
ENSOING- Vers, de côté. 1571.
ENSOIGNE. Marque.
ENSOR. De plus.
ENSORQUETOT. Sur-tout , auparavant.
Infuper. 1185.
ENSOIX» Au contraire. 1419.
ENSl/S. Enceinte. « Se une femme eft en-
» fus de fon marit , que ly homme air
M bien à repanre fa femme. » Jugtm. du
Mait. Échcv. de Mee^. 1367.
ENSUYR. Suivre , enfuivre. 1400.
ENTENTE* Intention.
ENTÉRIGNEMENT. Entièrement , ac-
compliiTement.
ENTERIN. Entier. Integer^ d'où vient
Entérine. ixjo>
ENTOUR. A Tentour , environ. 1 3 1 1 .
ENTRECOURS. C'eft le Traité fait entre
deux Seigneurs , an vçrtu duquel les Su-
jets de chacun d^eux peuvent aller s'éta-
E N
?4f
blir fur les terres- de Fautre; ce qu'ils ne
pouvoient faire fans le confentement ré-
ciproque des deux Seigneurs. D. Calma.
HUl. de Lorr. Tom. IlLpag. clxxv.
ENTRECOURS. C'eft auffi un droit qu*uit
Seigneur de Fief a de pourfuivre (es Su-
jets jufticiables , fur les Terres d'un Sei-
gneur fon voifin. Et vice versa ^ ainfi in-
terprété par Arrêt du Conf^l du 14 mars
1664, ^n faveur du Chapitre de TÉglife
de Toul , contre les Seigneurs du Châ-
tel-d'Ourches, près Vaucouleurs. Voyer
Bourgeoijie.
ENTRECOURS. Signifie encore une ef-
péce de Jurifdiétion qui s'exerçoit fur les
frontières de deu)c États limitrophes, par
des Juges délégués de la part des deux
Souverains, dans les Procès &c différens
entre des Sujets hc VafTaux communs ^
ou pour des Terreins indivis ou indécis..
Voyez Efiaulx.
ENTRECHANGEABLEMENT. Pour
être échangé.
ENTREDIT. ) r . jv
ENTREDICT.5 Interdit. 1195.1450.
ENTRETENANCE. 7 1: ^ .
ENTRETENEMENT. J *^n^«^««-
ENTREVIEGNE. Intervienne. 15 10.
ENTRODUS. Introduit. 1 341.
ENVESTEMENT. Enfaifinement. 1511;
ENVESTUI. Revêtu. irM.
ENVI. Malgré.
EP.
ÉPAULIER.5 Économe , Receveur de PÊ-
ESPALIER. 5 glife de Toul. Spalarius^
I351,
£ R.
ERRAMENT. \ Incontinent, tout-à^
ERRAUMENT. J coup , promptement ^
fans délai.
ERRE. Arrhe , donner des arrhes.
ERRE. Courir , chemin , tour ^ couc^
ERS. Héritiers^ Hœred^s^
ERT^ Était. Erau
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Î4«
ES
P7 X Dans. 1 59 5 \oicu Ecce:
ESCAMBIER. Échanger. 1380.
ESCHAPPE.7 p .,^ D^,„:^,,
ESCHOPE. j Petite Boutique,
ESCHARPILLER. Enlever Técharpe , la
robe , voler. 1 170*
ESCHARTE. Chereté, rareté , petit nom-
bre.
ESCHAVING. Échevin. 1305.
ESCHEITE. 0 Succeilion échue ou à
JESCHOITE. > écheoir. Efchacea.
ESCHOUETTE.> 1305. 1331. Selon
BiaumanoiTy ce (ont des SuccelEons
collatérales*
ESCHEUTE Échue. 1584-
ESCHIECIE Echéance, fuccefllon. 1344.
ESCHIEF. Aubaine, cafuel , épave. 1405.
ESCHIVER. 7 Éviter , efquiver. 1351.
ESCHUIR. J 1367. 1508.
ESCHUYR, Écheoir. 1407.
ESCLARDI ( un compte.) Éclairé, éclair-
ci , apuré.
ESCONDIRE. Arrêter , empêcher. 1 3 1 1 .
ESCOPETTE. Petite arme à feu.
ESCOULAIGES. Coûts, prix. 1510.
ESCOURRE. p Ces mots viennent d*^-
ESCOUSSE. > cumn , comme faire re-
ESQUEUSSE. i coujjc on rcqueuffi yYien''
nerit de recurrerc. Le Vaffal fait efcouiTe
à fon Seigneur quand il perfifte à vou-
loir Teipolier de ce quTI a injtiftement
ufurpé fur lui. Not. fur COrionnan. de
Louis IX. de izyo.
ESCOUTETE. Sorte de Juge en Walon.
ESCRONNÉE. Corvée , je crois. 1409.
ESCUCIAU. Petit écu.
ESCUITEMENT. Accoutumé. 1363.
ESCULIER. Charge de la Maifon des
Ducs de Bretagne.
ESGARDER ( un ferment. ) Faire ordon-
ner par le Juge qu'ime perfonne préte-
roit le ferment. 1 170.
ESLOIGNE. Retardement.
ESLOY, Aloi. 1443,
ES
ESPALIER. Voyez Épaulîer.
ESPÉCIAULX. Spéciaux , parricuBen;
1550.
ESPENDISES. Dépendances. 1404.
ESPLETIER. Exploiter. 1184.
ESPICES. Ce mot s*eft pris quelquefois
pour épaves , aubaines. Vente de la
Vouerie d'Harmonvtlle en 1408 , con-
fiftant « en rentes , en cens , d*argent ,
f> de T)led, de gelines, de deniers , d'^y^
H pices & d'aultres cenfes.
ESPISES. 7 Époufailles. Droit dû à
ESPQSELISES. J un Curé pour tous le$
mariages qu'il célèbre dans fa Paroifle.
1399. 1572.
ESPONDRE. Expofer, expliquer. £x;^^
nere.
ESPRESSE ( de maladie. ) OprefTé , ma*
lade. 1197.
ESQUÉS. Acquêts.
ESQUEUS. l Repris , retiré. £;ri:i(/r^;
ESQUEUSSE-S 1270.
ESQUITEL Quitté, cédé. 13 17.
ESSAUCIER. Rendre effentiel. 1440.
ESSAUEMENT. Exalutioh , exhauffe-
ment.
ESSATS. Terres défrichées, autrefois en
bois. 1463.
ESSARTER. Arracher des fouches reliées
après une coupe de bois. 1 500.
ESSIGNEIR. Donner. 1397.
ESSOINE. > Empechemens, excufe d'une
EXOINE. J al^ence, exoma^ foin , af-
feire. 1480. Voyez Contremans.
ESSOINIER. Excufer un abfent. Dire la
caufe pour laquelle ayant été cité \l TAu*
dience , 11 ne comparoit point. Beaumon.
ESSORILER. \ Couper les oreilles. Sup-
ESSORILLER.S plice auquel les voleurs
étoient condamnés. Titre de DannemarU
en Montais , de Can 1^80.
ESTABLE. }^ Stable y permanent, ix^^
ESTAUBLE.J; i38o.
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ES
ESTACHE, Un pieu , une Touche. Stipes".
ESTAGIERS. Manans.
ESTAIES. Arrérages. 1369. Échéances.
1303/149?.
ESTAIGE. Stage , affiflance à FOffice
ESTAIL. 7 Étau ,, boutique , place , de-
ESTAL. f meure. Stalùim.
ESTAUBLIS. Établis. 1359.
EST AULX. 1^ Stalles de chœur. 14x0.^
ÉTAUX. J 1677:
EST AULX. Sièges de Juftice. 10^0. S tal-
lum^ Efhtulx & marches ont à peu près
k même fignification que le mot Entre-
court. Il ne faut pas lire marches & Itaux
( de boutique ) ni entendre par ces ex-
preiHons une Jurifdidiôn qui s'exerçoit
dans les, foires &.marchés ; mais un Siège
de Juftice , ime Jurifdiftion de frontière
commune , comme l'indiquoit le. titre &
les fonctions du Prévôt de Marche , à
Château-Salins. La Jurifdiftion des Mxr-
chcs du Poitou avec la Bretagne , & le
titre de Marchis accordé par les Empe-
reurs aux Ducs de Lorraine. On en voir
la preuve dans Duchefne , Généalog. de
la Maifon de Bar. pag. 30. des Pnuv.^
Paris. i6ji. i/t-fal. extimt des rouleaux
d'écritures gardés au Tréfor des Chartes
de. Piu:is«... a Le Cuens de Bar répond
» à la demande le Roi de Navarre
( Comte de Champagne ) » que par. Tu-
» Ù!ge de lor marches il y a prHes que
' n. Ton appelle pennies ^ c efi à dire que
» fe li ung forfait à l'autre ^liung prend
>t de. l'autre., puis. on s'affemble en ccr-
» tains lieux que l'on appelle Êtatds y &c.
Voyez E^ntrecourt.
ESTELLINS, "l Monnoyes qui avoient
ESTERLINS.J cours, en France lorfque
les Anglois y poffédoient quelques Pro-
. vinces. 1209. 1^65. 6c 1.592.,
ESTEMENT. Eut. Statut
ESTEPNE. \ Etienne. StepManusi.
ISTOIGNONS.5 I3J2. 1408».
ES
Î47
ESTER ( en Juftice. } Demeurer debout ^
fe préfenter. S tare. 1300. 1700..
ESTEULE. 1 Chaume , refte de la paillr
ESTOUBLE. J des grains coupés..
ESTET. Été. Efias. 1434.
ÉTOC. Race. 1595. 1700. Êpée. forC
pointue.
ESTCAGE. Droit ancien des Se!gneurSy
fur ceux qui achetoient des Immeuble»
iitués dans leurs Terres.
ESTOISER^à leley) à la loi. Subir k&
• loi, s'y foumettre.
ESTOUPPER. Boucher.
ESTRAIGNES. Étrangères» 145^4-^
ESTRANGES. Aubains.
ESTREYERES. Aubaines. 1403^
ESTUENT. Étui. 1373.
E t1
ÉTABLISSEMENT- Statut, Édit, Ordom-
nance. 1270. 1350.
ÉTAGE. Maifon.
ÉTEGIER.. Celui qui a domicile en une:
maifon.
ÉTAUPINIER. Tueur de taupes. C'étoit
un office auquel les Seigneurs Haut-
J^ifticiers y en Lorraine , nommoient en*
core en 1393.
ETRECORS. Voyez Entrecours.
ÉfUVEIRES. V Étuvier. Maître d'una^
ESTUVOUR. S Étuve à Toul en 13 15..
E U. E V. E W.
ÈVAGINER* Tirer du fourreau. 145 3 v.
EUCTIME. >„ .- n^ /:
EUCTISME > H^^^î^c. Qaavus.. 141 o*-
EUTTIME.'S ^"^53-
ÉVECTEUR. Tuteur, je crois. 1498.0^1
Raviffeur , d^evincere^.
EUE. 1 ^
EVE. S
ÉVÉQUÉ: Évéché^
EUIL. ŒU.
.EUS. fYew^-"S;a*.
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Huit. 03o. 1168. 1541.
34« C'y
EUR. Heure. 1^99.
EUCT.
EUT.
EUET.
EVIT.
EVYT.
EWIT.
EURE. Travàllé , œuvre. 1335.
EURÈE.7 Œuvre , Fabrique. 1335. 1384.
EWRE. S 1466.
E X.
EXCfeS. Crimes. 1401. ( Commis aux ex-
cès. ) lieutenant - criminel , Procureur-
fîTcal.
EXCEPTIONS. Réponfes en droit.
EXCOMMUNIE. ( Excommunication.
EXCONIENIE. J 1191.
EXEMPLES. Dixmes de Terreins défii-
chés, autrefois en Bois. 1307.
EX
Exemples fignifie encore un droit dans les
Forêts , pouvoir de les eflàrter ôc défri-
cher. Exempta Forejht.
EXEMPLER. 1 Copier , doubler, tranf
EXEMPLIFIER. 5 crire. 1441.
EXEQUES. Obléquej. Exequire. 1481,
EXIR. Sortir.
EXCONIER. Défendre, rapporter. 1569;
Ce mot , peu commun , fignifie peut-être
Décharger,
EXPELLEES. Expulfées. 1350.
EXPLOITER. Jouir.
EXPLORER. Implorer. Explorart. i^(s%:
EXTEND. Étend. 1550.
EXEWANT. Sortant, je croi». Exùns^
1305.
E Z.
EZ. Dans les , à côté de. 1500. 1700.
F ^
F,
FAADESTEUF. Chaife ou Siège royal.
Ckron. de Fland.
FABLECE. Foibleffe. u68.
FABRICIENS. ") Maître de Fabrique ,
FABRICIERS. > Marguillers. 1560.
FABRIQUEURS.3 1600.
FACIÉ. -)
FAUCHIÉE. (Fauchée ou arpent de Pré.
FAULCIÉ. r 1198. 13 31.
FELCIE. J
FAICET. Faifoit. 1305.
FACTEUR. Procureur. 1513.'
FAISSEILZ. ^ FaifTeaux , fagots , fàfdnes ,
FAISSINS. ^ petits idéaux de bois.
FAIXINS. 3 1373. 1497.
FALLACE. Tromperie. Fallacia,
FALTES. Fautes. 1463.
FAME. Réputation. Fama,\^<i^,
FAMER, Renommer,
F A.
FAMILIER. Officier de MaiTon, Chef-
d'Hôtel. Familiaris. 1389.
FAS. Fait. 1367.
FATTIERES. Faîtières. Tuiles mifes
fur l'arrête du toit. 1618.
FAUCE-TAISANT. Faites-les taire. Foc
tu taceant. 1383.
FAUCIE. Appel d'un Jugement comme
faux &c mal rendu. Falfare jttdicium. y
appellare à judicio. Voyez Ducange.
FAULCHERIES. Fraudes. 1581.
FAULRA. Faillira , manquera. 14^7.
FAULSER Jugement. C'étoit foutenir
qu'un Jugement étoit faux , mal ou ini*
quement rendu. l%6o. Fuljare Judicium,
FAULTE. Faculté, Communauté. /<!««/•
tas. 1459. J^embUr la FauUe. AfTem-
bler la Communauté, les habitans d'un«
Paroiffe. ,
FAULTÉ.
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FA
liAULTÊ. > Fidélité 9 hommage , ^da«
FAULTEL j" lité. 1618. Efpéce de Jurif-
diâion exercée Cuï les Nobles , comme
aujourd'hui la Comiétablie» Un Gentil-
homme avoir fait mettre Tes Armoiries
fur une matfon qu'il tenoit à bail emphi-
téodqiie du Chapitre de Toul ; le Cha-
pidM le* <^ fit conreiûr pardey ant les Juges
» de la -F^ r^x ri , qui {ont les Sieurs
♦> ETchevins de tette Cilé.^ pour fïdre
» ôter &c arracher les dittes Armoiries. »
161$. Les Juges de la Faukéy fbrmoient
donc un Tribunal , qui connoifToit des
Proeès élevés entre les Nobles , fur les
Aâes de foi êc hommages^, {ferment de
fidélité , madères féodales , armoiries , &c.
FAYNOIT. Faifoit. 1515. '-
F E.
FÈ. f Honme de Fé, ) Homme de Fief.
1 580.
FEABLE.7
FEAL. > Fidel. Fideiis. i\Koh^6o.
FIABLE. 3
FEABLEMENT.> *. rn , ^^
FEAUMENT. J F^clélemenn 14^0.
FEAULX. Fidèles. 16^4.
FÉEUS. ( Sergens iiéas. ) Sergent fieifé,
de fief. I270.
FEMEIN. Femme.
FENAGE. Fa^a^ge. I>oit aneien- T>.
Lobineau , Hift. de Bretag. ne défigne
point la nature dé ce droit : peut-être
étoit-ce un droit feigneurial ou corvée ,
de faire fener les foim par les- Sujets
d'une Terre.
FENAIDE. Prairie. TerrrJt fenef. 1471.
FENAL. Temps iles fi^naifont, deftucher
les foins-, au moi» dis )uin. f^o^.
FENAinc \ Saifon de foire les foins.
FENAISoky IH4- M<^
FENESTRE. Paquet du Ban^aw.
FE }49
FENEfTREZ. S^uf-conduîts , oà on laif-
foit en blanc lé nom des perfoimes,
FER ■ 7 *
FERTi 5 ^^^'"^- "^7- '577-
FERIALZ * ^ Chommables. Jours de fë-
FERIAULX. Jrie, jours ouvrables. 1457.
FERMETEL Forrifipadon , fermeture,
enceinte d'une vilfo. 1488.
FEROIT. ( Se l'en le feroit. ) Si on- le frap-
poJt. ^/Wir^; 1170. i
FERRIENT. Feroient. 15 14.
FÉSACIEN. > DU ;r • x/^ •
FUZICIEN. S^^^''^'^^^**'^'^ '^"^^^
FES ANCE. (La ffefence. > Lftdate , la con-
' feâi<Hi« ' ;
F£U. Fief.
FEU. Chef de Amille , iViénage. 141 1.
FEUR. Rôle.
FEUR. ( A fèur. ) A propordon , à fUr ,4
mefuré.
FEÛRE.. Office de la Maifon du Duc de
Bretagne.
FEURKît. Feux, défîmts^, 1508.
FEURRE. Foin , fburage. '
FEUkS. Devis & marchés.
FEX. Poids, charges. 1367. ^ Maifons
» chane^ées de grieft fix , fcavoir : tf ois
» Méfies par femaine. »> Maiions chargées
de péfants fardeaux; furchargées^de rede-
vances.
FEYST. Fît. ijoj.
F F.
FFF. Ces trois lettres F , ont la même fî-
gnification en Lorraine , que le mot Finii^
rcs dans le refle de la France. Feu , fa-
mine y force majeure. Cefl une claufe
de retenue qu'on ne voit oubliée dans
aucuns Baux à i&nxity^ depuis plus de trois
iiécles.
F L
FIALES. Maifons de Fief. Maifons cano-
niales dépendantes du Domaine de l'Ê-
glife, FîoiaUs. 1 5 y 9;
y V
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JJO
FI
?^' î Fieft. 1350. 1480. 1490.
V:
FIEDS
FIÉS
FIEDUEZ, l Fieffé. i4ï>. « Avons reçeu
FIEVÉ. J » en homme & fieduez de
» main &c de boiche , parmei tels fervi-
^ >» ces y gardes & homaige comme le Hed
( FoûerU de HarmonvilU. ) ^> doiô à no-
)f tre diô Evefchié de Tout, &ç.
FIEFFER. Donner en fief.
FIEL. Fils. 1279J.
FIERT. Frappé. FcrU. Tombe, ccbéoit.
1407- . :
FIERTE. 0 Chaffe de Relicpies , bran-
FIETRE. > card. Fcntrurfi. 145^8. 165 1,
FlERTRtE. > :To« le mondç connoît le
fameux droit que le Chapitte çle Rouen
a de délivrer tous les ans , le jour de
rAfcenfipn, un criminel, ce qu'on ap-
pelle, Lever la FiekteS.Romaiit.
Foir dans fcs, Mém. de fjicad^ de Rouf/i^
ma Differtat.fur ce fujet. 1760.
ÏILLASTRE^Fi^euli;B«3u-fre^e peut-être,
1453-
FIEMBJIER.? Fumer, cmgraiffer la terre.
FIMBRER. S . ^692.
FIMETÉES (Terres ) fumées, ido^.
FINABLEMEKT. Enfin, m8o.
FINAGE. ( Droit de finage.) Certaia droit
feigneurial dû fur les bome;s.
JflNER. Trouver, recouvrer..
FINITO-DE-COMPTE. Arrêté, conclu-
fion , récapitulation , réfujtat. du. compte.
1400. 1700. Touf.
FIUS. Fils. Filius.
F L.
FLAGNS. 7 Fions , tartes; Les Maires des
FLAWOWS.J villages du Chapitre de
Tou! , lui- dévoient tous les ans , à Pâ-
ques, chacun unflaon ; depuis converti
en argent. 1400. 170a. Voytz FxMjTes.
FLIN. )
FLUM. r Fleuve^ rivière. 1180. 1350.
FLUN. ^ Fiumen. -
FLUNS.J
îtQRÈNÉES. (Vingt florénées, \ Terre
^rapporte lo fiojrim<té rente. Voyez;
Soudées. .
FLUCTUÉ.Agité desflots JVi/c&ww. i486.
F O. .
FOASSES. Gâtelets, gâteaux., i-^ii^^i^yi.
» hem , la moitié de douze Foaffks , va-
y^ I^s 1 1. fols TouUoix , que li Maires de
>» Toul, doit le premier janvicc^ qu'il tient
» après Noël. >> 1431^
FOERESSE. Fonereffe.
FOIMENTIE. Déloyauté.
FOLLE-^ISE. Folle^nchère. 1658-
FONDOIRS. ( Vilains-fondoirs. ) Grofles^
réparadons des. fondemens^ quatre gro&
miu-s , poutres ôc couverture entière.
Foui. 1600. 1700.
FONDEUR. ? p ,^ ,^.
FONDOUR. r^"^^^^^- '4ï8-
FONDRE. Fonder une Meffe, &c.
FORAGE. Iinpotfur le vin.vexiaiit du S&r
hors,
FORAIN. Étranger.
FORCEIeAGï. Recelé. ,. fiiuffe déclara-
tion. 1464.
FORCELER. Receler, c^cher^ i5^3'
FORER. Percer.
FORESTERIE. *>
FROTETTE. • COffice de G^rde-boisw
FOURESTERIE.C 1388- M^o-
FROUTERIE. J
FORESTIER Garde-bois , Garde-chaffe..
1500. 1700. Toul.
FORFAIRE. Faire di^mal, commettre ua
crime..
FOR-JUGÉS. Condamnés au banifTemeffin
FORMARIAGES.1 Mariages contraftés
FORFUYAGES. J par des Serfs ou main- -
mortables , fans la permiffion de leur Sei-
gneur & hors de, fa terre, 1300*. Voye»
EruruQurs.
Le Fonnanage^eo^ûfte donc, ( & c^eft
le fentiment de D. Calmet, H'îjl. de Lom
Tom. III. puff. CLXXr. dern.SditJ) en
ce que les Sujets d'un Seigneur , ne peur
vejit /i, marier^avealesi Sujets tf un autres
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FQ
^cij^cttt f ^sis le cofifetifefficftt inucittl
des deux Seigneurs.
FORMENT. Fortement.
FOR-PRIX. Exception.
FORS. Dehors. Foras. 1198.
PORS ET CHAMETZ. Droit dedirêfte
Seigneurie utile y appartenant aux Bëné-
diftins defAbbaye de S. Evre-lcs-T©ul,
, appelle en d'autres lieux Lods & retenue.
Ce droit confifie, fçavoir: << Que touttes
» maifons &c héritages des rues 6c ban
M de S. Evre , leur font afFeftés de cen-
» five & refponfion , appelles droitures ;
» que pour les ihaifons ie doit rendre &
#> payer au grand jeudi , ( le Jeudi*Saint y
» &c pour lès autres héritages aitfour des
» Rois , par ceux qui les tiennent ou en
» leurs noms , qu'eft pour les uns plus ,
y» pour les autres moins. •••• à peine de
>> 5. r. d'amandize & de commife psrflfé
» les 40 jours enfuivâns , 6cc. Sentence
arbii. du 24 oSob. 14SS. entré t Abbaye' de
S. Evre & les Frer. du S. EJprit.
FOSSE. ( Jetter la clef fur la foffe. ) Ceft
renoncer à une fucceflion ou à une corn*
munauté de biens entre conjoints , lorf-
que la fucceffion eft plus onéreufe que^
profitable. 1434.
FOUAGE. Droit fur chaque feu.
FOWASSES. Voyez Foafes.
FOULEZ. Lézés , trompes. 1436.
FOULQIR. Fouler , empêcher.
FOURCELER. Cacher. 1414.
FOURNISSEMENT. Produ6Hon de pié-
ces dans une inftance. 1495*
FOUSSELER. Foffoyer , foire des foffés
autour d'un héritage. 1457.
FOUSSET, Foffé. 1571, ^
FOX. Fou. 1270.
FOYAUI^S. Féau3C Fidèles. 1165. .
F R.
FRAIER. 1 Dépenfcr , faire les frais.
FRAYER; y 13^4,
FRAINTE, Enfrainte, difcordc, rupture.
FR
35^
FRARESCHER. 1 Dhrifcr, partager*
FRERACHIER. J 1170.
FRaRESCHEURS. 2<-ohéritiers,quidoi'
FRAIRESCHEURS. Went conjointement
FRESCHEURS. J&foUdairementune
rente à leur Seigneur de fief. Confratres..
1497. 1600. 1700. Touraine.
FREBEXOUR. Ce mot pourroït défigner
im Fourbifleur , ou tel autre méder ap-
prochant, La racine du mot eft Faber.
1380. Èpùap. à S te. Croix de Met?.
FREBOR ( d'aipaye.) Faifeur d'épé^t
Fourbiffeur. i^^j^. ÉfUap. duCloù. des
Récol. de Metr.
FREDE. Frais.
FRÉRAGE. Êtoit un ti^re refpeftif de pro-
priété &c de poflfeiTion , entre plufieurs
cohéritiers , qui avoient partagé entr'eux
des biens commims.
FRÉSANGE. Droit de port> dû au grajid
Maître des Eaux & Forêts.
FRESCHE. Rente dûë par plufieurs co-
héritiers iblidaires , au Séigneiu- de fief.
Ï300. 1700. Voyez Frefcheurs.
FRÉTICE.? Terre enindie. 1378. 1404.
FRËTIS. J 1586. 1607.
FROMENT. Bled pur , diftingué de BU-^
dum y qui dans les Titres éft toujours pris
pour BUdfiigleux ou mélangé.^
F U.
FUELLE. Fille. 1488.
FUER. t pri^
FOR. J*^"^-
FUERS. 7 Ho*^ > dehors. 1373. 15 17»
FUEURX.J Toul.
FUNOISON. Voyez Fenaifon. ^554»
FURTE \ ^^* ^^^^^rmm. 1574. 1586.
FUST. Bois y batbn. FuJHs. 1 367.
FUST. Feu /défunt.' 1480.
FUSTAILLE. Bois de Haute-futaye.
FUYS. Hêtre. Fagus. 1680.
FUZitlAN, Phyficien, Médecin. 1381;
Y y 1;
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3JÎ
G A
CA
mtéà
mmm
■}
G A..
Gain.
VjTAArEZ
GAIENG.
GABOIS. Moquerie.
GAGE DE LA Lbi. Ç^ei! lâ petite amendé
dûë au Bas-juJ(Hcier.. Ordonn. de Louis
IX. de I2JO.
GAGER, Saififi 1 540.. 1643. Payer. 158 1.
GAGERIES. >
GAGIERES. > Sà6fi..iuo. 1660..
GAIGNIÉ.. >
GAG 1ERE ou Engagement. 1197.
Héritage réputé meuble , en ' ce qui tou-
che la Qberré d'en difpoferpar tenament
ou entre-vifs , & le droit a^ Tuccéder;
mais retenant fa nature d^nnmeubles en
ce -qtd regarde lliypotéque. T6t6. Coût,
de Met7. Tit. V. Art. 2.
GAGNAGE. ^^ m^.^ • •
GAGNERIE. S^*'?/' ^^^*;-» ^'
GAIGNAGE. 5 F®fi«-'*70. i3M- «Î70.
G AIGNABLES (Terres )' iahooKÛjles.
ijii. -, •
GAtGN AUX . iPrés à detre lierfifes , regains.
GAIGNEURS.' ; LSboufeitfs.'F^ermierste.
GAGNOURS; f nans Gagn;^es.. 1370.
1488.
G AIMEAUX. Regains. 1531..
GArf. S ^"** ' ^"**** *^^^'~ '
GAITIER. { Faire legvic*, wont» la
GAITHIER. S garde- 1304- - '
GAITIEF. Guet. 1304..
GALLETHIERS. Boulangers oa Pâtiffîers
fàlfant gâteaux. i^Çô. '
GARDE. Droit de ^et Se garde , dû en
bled, vin ou. argent, par leshabitans
d'un village , à leiu" 'Seigneur , qui .pen-
dant les incuriions âés Barbar^^ ( Nor-
mands, Maures ôcCotteréaux) fe reti-
rpient dans le Château /bigneurial. Note
fur TQrdonn' à* '^7?\
G
G A.
Gargouilles , goiméiw;.
GARGOLES.
141 i.
GARNIR. Mettre en camîfon.
GARNIS. Garnifon;
GARNISSEMENT ( de deniers, ) Fnûs.
GARRES. Guerres. 1436.
GARRIR, Garentir, j^éCerv^i d'où cû:
venu le mot guérir.
. GARS. Garçon, goujat.
^ GARSE- FHIe. 1480.
GAST. Xîens conunis par la Jufiice pour-
^e les faifîes.
GASTADOURS ou Pionniers. E^éce
de gens de guerre de la clafle des Pistons;
ainH les appelloit-on encore du temps xle:-
Henry IV. de ce ^a^ûs gâtoient , pi-
qHOÎent^ détruifoient , abhatoient toutw.
Fanch. Antiq. Gaul.
CASTE. Dcpenfe.
GASTIER. piûipateur. Garde-vignes 5t:
de fruits.
GAUDIR. Réjouir, icaç,. •
GAULT. Bois , Foret.
G E^.
GECTER. ^ Jcttcr^ calculer, répartîrtnie:'
^ GETTEIR. Simpofition. Jetter une fomme,
: GETTER. jifur pîufieurs. 1359. 1434» .
.' 1454.
' GÉHIR. Dire, déposer, oWir.
GfeLONGNIE. Droit fur les bleds, avoî-.
nés & autres ^grains vendus en la viller
d'Épînal , appelle à préfent Ccpclkst.
1193.
GÉNKIALES. Généraux. 1600*
GENNER. Donner latjuefKon, mettre à:?
la géhenne, 1647.
GÉNOT. Terme injurieux , qui revient à^
celui de Sorcier^ ou autre équivalant^
158C1.
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• GE
CENTnjFAME.'lDemoifenc de condi-
GENTISFAME. J ûon , femme noble.
1170.
GENURE. Plus jeuae. Junior.. Cadet:
1311.
GERDAihr.3 • ,. .0 .
GERDIN. 5 J^d"»- 145?- M7^
GÉSINES. Couches^ accouchement. 1 5^60.
GÉSHl. Coudiér ^ accoucher > repoder.
1480, 1Ç67* Jacere.
GEST ftcGlST DE COUHTE-ROBE ^ %li-
fient des liens, des attaches*
6ËTS. fanpoiftions paiement re}ettées,
départies^ furies habitans^^ei^aroifle..
1438-
G L.
GIET. rEn-eurdefiet.^EdrettrdetCompie.,
de calcul.
GISOIT. Repofoit.
GIST. Eft fituë, ijit. 1334.
GISTËK. Affi|;ner une |>lace k ceux qtq
ont droit d'envoyer pâturer vn certain
nombre fixé de Mftiaux 9 dass undboë
ou un champ. V^yéz Ducange, v£thk
Agifiarc.
-G L»,
GLATIR* Faire un grand bnnt^.
GLESSIS. Glacis. 1411. . . .
GLOSÉE. ApoAiflée , noiée^ 14$^..
GO.
eOURGIE. filed.d'aiitninietattfif. ma--
drnncordumy paroppofitioii 4 mariage,
GOUVERNER. Nourrir, rowmr lalUb-
G R jj^y
GRAND-JEUDI, Le Jeudi-Saint. 1410.
GRANDS-JOURS. Affifes. 1669.
GRAND-SAMEDL Le Samedi-Samt,.
GRANGERIE. Métairie. 1400.
GRÉE. Accord.
GRÉER, promettre , agréer.
GREIGNOR. Plus grand, meilleur. Gran*
dior.
GREVANCES. 7 Torts , charges , doip-
GREVANCHES. ^mages. ii^l. ,179!^
GREVER. Swchaiger, endommager.
1373.
GRIEK. Plantes. Mo.tifs de plâdoiiw.
1494- 1580.
GRIÉS. Grandes, graros, 1341»-
GRIEU. Grec.
GROBIS. Seigneur.
GROIS. Grolfes. 1410.
GROSSY. Groflbyé, la minnte d'ontoiu-
trat expédié en gpoffe. \'^x6^
C U.
GUASTER. Faire lé tlëgat.*
GUEFREDGNIŒR. R^compeiifér. ii^©;.
GUERMENTER, Enquérir.
GUERP. Ficuké delaiflerles bétespâta-
r«t dans les terrés des Tmfîns , fans payer
^zmtnàe. Coût. dtBntag.
GUERPIR. Abasdonner. Giterpire. Wef
pire,
GUERREDON. <^ En guerdon de fou fetv
vice.) En reconnoîHance. iioi»-
GUIEZ. Droit de guet.
GUIGNOUR. Garde.
GUILLE. Tromperie.
GUOARDER, Gardw. . M^t-BàJ^ge^.
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Î54
HA
HA
i^-
n
H A.
H,
LABERGEMENT.? Demeure , domî-
HÉBERGEMENT. J cile, 141 5.
HABERGIERES. Aubergifte 1300.
HARBERGIER.7 ,
HERBERGER. J ^^8^^-
HABILITANCE. ( Décret dTiabUitance. )
PermiiTion de M. le Duc de Lorraine,
k un étrai^er , de pofTéder un bénéfice
dans Tes États. 1631. Lettres de naturalité.
HABITEUR. Habitant.
HABOUT. Aboutiffant d'un héritage voi-
iîn. Abottum.
HAHAN. Bruit, efclandre. 1491. Brou--
. héha.
HAITIÈ. Sain , di/pos.
HALTE. Haute. AUa. 1457.
HANTER ( Se f^dre) Se faire recevoir
dans^un corps de métier. 1650.
HAPPÉE. Ufurpation. 14^6.
HARDEMENT. Hardieffe.
Tardes, i ^ ^ ^
HERDES c T^'pwp^awx. 1503. 1606.
HART. ( Peine de la hart. ) Peine de la
Corde , de la potence. 1610..
HASTIVITÉ. Vîteffe. 1550.-
HAVÉÉS. ( Enhavées. ) Emblavées , énfe-
, mencées. « Le preneur des terres payera
y> audit laiiTeur pour chafcunan , qu'elles
» feront enhavées quatre bichets 4e Toul,
» bled comme il vanrat , ( comme il
viendra.) 1417.
HAVEREZ. Aurez- 1360.
HAÙLCIER. Hauffer.
HAULT-ET-BAS. Pleinement, entière-
ment.
HAUT. ( Le haut. ) La taxe de la réce^tioA
d'un ouvrier à la Maîtrife.
HAUT-POIL, ou Parcours. Droit qui
appartient au Seigneur Haut-)ufticier , de
faire parcourir im ceruùn nombre de bê*
H A.
tes à cornes , dans les Prés dépendans de
la Seigneurie & enclavés en icelle,
avant la fenaifon, lorfque les Prés font
en embanie pour tous Tes Sujets. 1 500.
1700.
HAY-HAY. Amende impofée pour avoir
fait de nuit, un Hay-Aoy. 1406. Peut-
être im petit foffé au milieu du chemin
pour détourner les voitures ^e fbn héri-
tée. Voyez Hahan.
HE.
HÉBERGEMENT. Maifon noble.
HEIRE. 7 o, • Q
HEYRE I ^^^ vague , au-e. 1 3 8 1. 1490.
HEIRES. y Hoirs , héritiers en ligne direc-'
HEIRS. S^te, même collatérale. 1310.
HERTS. 3 1411. Ï500.
HËRABLE. Arable , labourable. 1416.
HERDIERS. Pâtres, Gardes de troupeaux.
HÉRÉD]
}
A droit dliéré-
dité; à titre
;ditablement.'
héritablement.
de fucceffion.
HÉRESTES ( de mur. ) Arrêtes ^ angles.
1411.
HÉRITAGES. Terme générique, dont
on a commencé à fe fervir dams le quin-*
. ziéme fiéde. U^^nifîe toutes fortes de
biens , terres , prés , vignes , 6cc. appar-
tenantà des Laïcs ou à des Gens de main-?
morte , venant de patrimoine , par . fuc-
ceifion direâe ou collatérale ; d'acquifî-
tions , fondations , legs ou autrement.
1471. 1600. 1700.
HÉRITE. Hérétique. 1170.
HERMES. Terres vagues , non cultivées.
Coût, de Bourbonn.
HÉRON. Grand , remarquable.
HEULERYES, HuUeries. I51Q. '
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HE
HEULLES. Huaes, 151a.
HEURS. Hoirs , héritiers. 1487.
HEURT. Coin , encoignure peut-être.
HEUSSIENS. Effiçns.
MEUT.. En. 1145.
H L
HIERE. ") Ban de terre , languette , rayon ;
HYERE. > fermée de hayes. 1310. « La
HEYZE. J » moitié d'une maziere,&une
jr hiere de meix darriers% h La moitié
d'une mazure. Se une petite languette de
Jardin derrière..
- Vente faite, en 149Ï. h d'une hyere de
H meix^contenant trois homm^es , féant
. # au^ban de TquI U hyeres de la porte
» au veds (au gué. )v Ainfrle terme
Hytrts oxiHayens^ paroiflbitfignifîer une
fuite (fe languettes de Jardins ^ fermées
de hayes-vives.
HILLIER. Marchgad d^hpile. 1530.
H G.
HOBER. Refter. 146a*
«OICT. Huit. Oao. 1358.
HOIR DE Terre. Propriétaire d'une Terre
«- à titre d'hérédité. 1170.
HOIRT. Or. 1357.
HOLLE ( dé terre* ) Pièce de terre* i^oi.
Mefure de terre.
HOMMAGES. On^ voit dàn» le doudé-
me fiécle des hommages nmdus par
des Seigneurs laks , à des Êglifes îHuf-
très ; mais tout hommage fait à* ces É^-
fes , n'emportoit point VaiTelage» Nouv.
Diplom^ Tem. V.
-MOMMAGE-LIGE , cËfféroit du fimple:,
en ce que le premier étoit folemneU. '
HONQRS; fièâ. Ftuia^ bénéficia,.
HONS^i Hommes ij[05(. 3^389...
HO îjj;
HOQtJETIES. Hpftilités , procédures.
1407.
HORDOIS, Ordure.
HORES. Dorénavant..
HORRION. Coup. « Et fi la \rarxle à uog;
M horrion , c'eft pour lui. >» i ^41. Ujiig^ ■
di Luhevit.
HORS-PRIS. Excepte's.
HOSGHE. Créneaux.
HOSTËLLEIN. HôtslUer, Cabaredc«;
1580.
HOSTEU.l rs^ .
OSTEU. S ^^'^^
HOSTIES.' Maifons, Hôtek
HOWER.. Labourer , mettre fe tioyau «i£
terre»
H U.
HUCHE. Klet à PoiObm "
HUCHIER. Appeller en jugement^ prof-
clamer, crier à h porte. 1371.-
HUÉS. Cris.
HUÉZES. Bottes.^i //<;7i;,^b' moitié (bli
» chaufTure d'im homme &c d'une femme:
» en preix de deix fols de Toullois ^que:
» les Cordonniers de Toul dbient chacuai
» an. » Fem. de la Fouer^ de- Ti^ul^
Au Vocabulah'e dè$ Fabliaux, voIùnu.riM
Hutier , Haufeify fignifie-yi k^rter^
HUGES. Loges ^baraques. 1453-
HUIS. Porte. 1 500. d*où^ff venu jBi^iJJErr,
Portier d'Aufflence.
HUITIENES. Oftaves.
HUMBEÙLE*! Gouverneur de ville, Timi
HYMBEUIL. J des Treize établis, pour
gouverner la ville de Badonviller. 1588..
HUSSERIE. 7ri ^ . f^A^
HUXERIE. CQuvertutir,^rte,fen^
HUYSSERIE.> ^*- '354. 1613^
HUSLE. Huiler
HUY^- Jour gréftot; viJjSL
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tî<
TA
IM
J
JA.
J
^ A« Maintenant.
JACENTE. [ Succeffion ] vacante. î666,
JACHERIE. Terres en ftichc.
JAÇOIS. •)
T A ■ OTTT ■
JAÉOrr! 1 Q"®*<I««- '40*' M74» 1650.
JASSOIT.3
JACUNDS. Droit «lu k un Êvé^ pour
Ton joyeux avènement. I5i5«
JAI-prr. Jadis. IJ74,
JA-PIECA. 7 Depuis peu de temps, il
JA-PIECEArr.i" y a déjà quelque tems.
1376. 1450. 1480.
ÏAIKE.|,^^^,
jAiME. j;-
ICEOIX. Iceux. 1309.
ICESTS. kelui. 1583.
I D*
IDOINE. Propre , capaUc , Mifiutt. iilo-
ntus. 1^00.-1600.
JE.
*JELY. Jdi. 1^94.
^^ > Tribut, impofiion.
JETTEIR. Répartir, une iropofido». 1 3^9.
JEUDI. [ Le grand Jeudi, j Le Jeudi^Saint.
I L.
ILEC-
ILLEC.
ILLECQUES,
iLLEH€.
ILS, Eux, un. 1438,
. I M.
IMMUNE, Exempt , déchargé, Immunîs,
1617.
Là, audk lieu, 1415-
I NL
IMPARTIR, Accorder* Impenlrî. 1455^'
148 1.
IMPATRONI. Saifi, rendu maître.
IMPUGNER. Attaquer, inquiéter. 1488;
I N.
INCARCÉRATION, Emfmfbnnemenc
1463.
INCLYTE, Noble, aiuflre. Imfyms.
INDICTE. Filononcée. 1599;
INDIRE. Indiquer. Indican. i6io,
INDLVISÉ. Par incUvis, enconmmmVoy.'
ParumUe.
INDUS. Conger. 147Ç.
INEXTRICABLES. Qu'on ne peut arta-
cher. 1613,
INFIQÉES. \.^ui 1 o
INFIXÉES. I ^^^"^^^> annexées. 1483.
INGRÉS. [ Bulles dli^és] ou qui permet-
tent d'entrer dans un Bénéfice , d'en pren-
dre pofTeflion. Ingreffiis. 1541.
INQUANT. Encan , vente publique de
meubles. TouL 1630.
INQUÉRELLER. Affigner, pourfuivre^
1444.
INTENDISE; Intitulé , préambule. i6qx.
INTENDrr. Plaidoyer, produdion de
preuves ,: moyens^ &c pièces employées
dans un Procès*- Intention danà laqwlle
eâ quel^'un de prouver telle. & telle
choie. 1544. 159^6.
INTÉRINANCE. Enthérinement.
INTIMER. Signifier. 14 10.. 1598.. .
INSCULPTÉE. Gravée ,.fculptée. iaû6.
iKsmUMENT. Aâe ou: Cmtmt pafTé
devant perfonne publicm^, 1350. 1586.
INSTRUMENTER. P^er ^ dreffer d«g
INSURRECTIONS. Élévations 1457.
INVADER. Envahir.
JOCVNDUM.
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JO
yOCUNDUM. Joyeux-avénement,'i5io.'
JOIANS. Joyeux.
JOIR. Jouir. 1401.
JOINTIFS. Boi; cfafTemhlaKe.
JONCQUES. Jufques.
JOSNÊ.J ^'^^^' '5Î3- »438. 1511;
JORâL. Joyau. 1455»
JORS, Jours. 130^.
JOTTIERS. Vendeurs de choux. Hiji. tU
Toul^pag. Sicf.
JOURS [de terre. ] Arpens de terre. Jugera^
1365. 1700. Toul,
lOURS-NATAUX. NataUs. Les princi-*
pales Fêtes de l'année , Noël , Pâcpies ,
la Pentecôte 6c la TouiTaints.
JOUTE > ""P"^** » joignant* Jitxta,
JOUXTAS ^3Î5- H50.
JOYSSEMENT. Jouiflânee. 144J.
4QUI. Ici. Hic,
I R.
tRRITÉES. Caflees, annullées. 13x0.
I S.
ISNEL. "> ,«
ISNELLEMENT.J X'** » promptement ,
IGNEL. 5 ^S**^*
ISSÈES. *1 Rentes, revenus en aident.
ISSUES. J 1100. 134t.
ISSIR. 7 Sordr , naître , aller. 13 07. 1 5^84.
ISSIRE.5 £xire.*<De Dame LTabcl, iflit
» Joffi-oi de Hannonville. » 1405.
I T.
ÎTROIENT. Sortiroieniw
JU.
lUCUNDS. Voyez JaatnJs.
lUDICIELLE. Judiciaii«. léij.
JUè. Jou^. 1458.
JHESDI. Jeudi. 1414;
JCELZ, Joyaux. 1390.
JUGE aquo. JuGE INFÉRIEUR. Jugc de la
Sentence duquel a été appelle à uii Tri-
bunal fttpérieur. 1571.
JUGEMENT DERNIER. Le lundi de la pre-
mière femaine du Carême : on voit des
- anciens Aâes ainfi datés.
JUHER. [ Juer en deix. ] Jouer au f jî%
1384.
JUJAIST. Jugeoit. 1305*
JUISSE. Jugement. Judicium.
JULET. ? T Ml .
JULLET.Ç J^U^^-noo,
JUGNET. \
JUNET. ( ^^"*' ^^^7- U37- i4*i--'i^
JUNG. * ( ""'"^^
JUNS. )
JURIET. Jurés. ^«^
JURISSES. JurirconTultès. 1399.'
JURS.p En haut, deffus. a Une Maifoit
JUS. > » droit furs , droits jux , le cellier
JUX. J H deflbubz. >t 14x1. 1500* i6xi.r
Droit Jus , Droit fus , c'eft-à-dire , le
fonds, le fol, la fuperficie Se Télévation
in bâtimens d*un terrein vendu. i4oi«
1419.
JUS-BAIX. En bas. 1335. d'où vient fans
doute notre expreifion proverbiale : Je
U ferai venir à jubé.
JUS-MIS. Mis bas , anéanti, a Par ceft pré-
y¥ fent vendaige le Cens eft aboli &c jus*
» mis. » fiente d$ Van i^^o,
JUSKAe Jufcpies-à. 1305.
JUSTE. Sorte de mefure de v*m ou de fel ^
en Bretagne.
JUTE-JUS, ou LouYERS. Loyers de
maifon. I450.
JUSTIFICABILS. Jufticiables.
z«
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35«
%A
KE
K.<
ARACTER. C'eft xin mot par lequel
on déiîgnoit quelquefois Tannonce du
Sceau appofé au bas d'un^ Charte ecclé^
fiaftique. D..Ta£îa, Tom. y^fag.SSS.
K E. K r.
KEQUE. Tout ce que^ Quteeumque. Ii-j4^.
KEN. Qu'en. 1305.
KIL. Qu'il. 130?.
KIONQUES. Quiconque. 1307.
h A.
ABOURER. Trayaillen 1488-.
LABOURIERS. Laboureurs. 147I..
iADRE. [ Saint Ladre. ]
?L
'ainéé 1433^1450.
LAINZNÉ,
LANNEY.
LAIRA. D^aiflera..i595.
LAIS. ^ .
LAtZ. > Laïcs. 1387.. ij^î-^
LAYZ.J
LAIX X ^^^ ^ '^^^ ^ ^ ^^*°^' ^5^3*
LAY ^ ^32-. J546. 1600.
LALIEUF. L'Aleu , fe Franc-altfm ti^ç.
LANGNIERS.T Redevance fei^euriale
IfOIGNÉES. y dedeiuc chariots de bois ,
dûs par cfaaciue Laboureur des^ villages
de Lucey &. Lagney fwès Toul. [/?« £i-
irfra;». ]|j *^e^re dt la Stignturip dfilits
VUUgtSy^ piV Ihnry Bue dt 3ar^ ^u
Chapitre de Tàul\ en Canmt /34J,. .
lANGNÉS. Boisi Langnts dtfaixins^ Fa-
gots de bois. Atofirdi NUt[. 1450.
LARCINEUSEMENT. Dan$ledeflfeinde
voler. 1455.,
LARGEMENT. Au long. 1407*,
LARGESSE- Largeur.. i4Pf.. :
LARRECINS. Larcin. 1595.
LARZADRES. Lézardes, petites fenêtres
de cinq ou (ix pieds de hauteur^ fur un-
& d^ de Urgeur, i45Qt. \
L A.
LAXIER. L iflèr. 1388. 1410;
LAY [ de monnoie. J Loi ou alloî^
LAYANT.) r, a
LAIENS. î ^^^^
LAYÉES [à cens.] Bai» emphttéoticpie<
1^13. Cbut. de Mu[..
LAYS. lÀ^j proche. 1565..
LE.,
LÉ ANS. Là , <fedans^y céanis. lyjS^
LÉAUL ?
LÉAULX. j LoyaLiï98.i383.i4onL
LÉGATS. Legs. 1506. i^x.
LÉGUMINES. Légumes. 1569*
LEIS. LèsL, joignant, pardevers. 1313 V.
LESQUIEULX.. Lefquek. 1400.
LETTRES ad Jpojlolos , ou Apofioti //-
belli dimiJforiL Ce font des LettreSs
de Juge ordinaire , qui renvoyé une
affaire au Juge devant le Tribunal de oui
TAppellant demande qu'elle foit portée».
Pans les Gaffes eccléfia|tiques , elles^
étoient,& font encoce ,délivrécs par TE^
vêque , par fon Officiai ou par le Cha-
pitre , le Siéjge vacant. D. Taffin. T. I^
LETTRE^ Aposxqliqi,^. C'Qftçe<ïu*Qiv
appelle improprement Bulles. Ce terme:
Bulla ne ngnifiant dans le Droit canon:
que le Sceau de plomb ^ dont une LoUri^
^oAoUque çji muoi^. n^
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LE
LETTRES Missives. Ce mot avoît au-
trefois une fignification bien diâerente
. que celle qu'on lui donne aujourd'huL
On n'en citera qu'un exemple : Otto
Archevêque de Trêves & Primat , veut
tenir un Concile provincial ; il y invite
' tous ceux qui doivent y aififter. Ses Let-
• très de convocation aareifées à MM. du
Chapitre deToul, le i8. mars 1421,
font ainfi intitulées : Liutra miffiva per
ArchUpifiopum Trcvertnfcm ^ fttper coït-
vocationt provincidUs Conciliu
LETTRES-RoYAUX« Les Lettres émanées
de r Autorité royale , ont confervées leur
• ancien ttom àt Ltates^royawc^
LETTRES DE NON préjudice. Elles fe
donnent lorfqu'on exerce un droit hono*
rifique d'autrui : par exemple un Êvéque
in partibus infidelium , en rabfence de
l'Évéque Diocéfain , demande & porter
le Saint Sacrement-dans ime Cathédrale ^
i^ la Proceffion de laFéte-Dieu« Udon*
ne au Chapitre des Lettres de non pré-
judice.
LETTRIER, Infcription,
LEU. Loup , S. Leu ^ S. Loup.
LEU. Lieu. 13 15. Là. 1476.
LEUGNETTE. Éloignée. 134^*
LEVIER. Lever. 1305.
LEX. Laix. ^ Ung Prey vaillant à kx. »
Un Pré laifle à bail. 1541.
£iEY. Loi.
LE2. a côté 9 proche , auprès. 1300»
LL
LL Le. i305«
LIAVE. ? ,,
HEAUE.Î.L^^«- ^459-
LIBERS. Noble, de.condition,
LiEz.j^^y^^^^j^y^^-
LIEMENT. Allègrement, a^cjoîe.
LIERRES ou Meurtriers. Prifomiîers
^ pris pour meurtres, iz^o.
LI
359
LIEVES.l Mémoires ou Régiftres des ren-
LEVES. j tes, cens ou droits i^igneuriaux.
Suivant un article del'Édit de Melun , ces
Régiftres font foi lorfqu'il eft queâion de
dreiTer de nouveaux Papiers terriers,
quand les guerres &c les incendies ont
Ait périr k^ anciens» i457« 15S0.
LIEUURE. L^oeuvre , fabrique. 1341,
* LIûES. 4v Les Seigneurs , en cédant de leurs
» T«rrcs ou de celles qu'ils avoienr ufur-
n pées , firent des conventions plus ou
n moins onéreuTes pour ceux à qui ils
» les fiefFerent : Le Voffal-li^e étoit obli-
>» gé de fervir le Seigneur en pedbnne
. i> envers & contre tous; au lieu que le
» Vaffal libre pouvoit mettre un homme
» ^ fa place , & if étoit pas aftraint à fe-
» courir le Seignflur qu'en certains cas,
Ejfais Uftoriq. de Stt^ Foix^T^ IL p. ji^
en note ^ première Èdit.
UGE-ESTAGE. Eipéce de fervitudes dûet
. aux Seimeursàcaufede leurs Châx^u>r«
Pour prévenir les incurfîons inopinées des
Barbares ou des Voleurs , les Seigneurs
donnèrent fouvent leurs Terres à cens;
à diarge que les Preneurs y réfideroient^
ou à charge du Lige-eftage^ c*eft-à-dire,
toujours prêts à défendre leur Seigneur*
Note fur COrdonn. de /270.
LINSIEULX. Linceuils , draps. 1415.
LISTE. \ Bande , bordure. Litre funèbre i
LISTRE. J bande noire qui entoure une
Égiife , fur laquelle font los Armoiries du
Fondateur ou du Seigneur Haut-jufticier.
LITISCONTESTER. Plaider, procéder.
1413.
LIVRAISON ( de Terres,) Arpentage,
mefure. 1500. ^
LIVRÉE. LNAribution manueUe.
LIVRER. Arpenter. 1617.
Livrées 7 Ces mots , fi fréquens dans
& S les anciens Aftes , fignifient
SOUDÉES, j une fomme pécuniaire piife
fur une plus grande fomme ^ purement
pécuniaire^ doru elle doit être dijlraite^
, Z z jj
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3^0
LO
On n'entendoit par Livrée , nî une ccrtane
portion de terre , ni par Soudct une au-
tre portion de terre plus petite , dont plu-
fieur^ jointes enfemble font la livrée ,
puifqu'il n'eft fait aucune mention ni
d'aucun fonds de terre , ni même d'au-
cun revenu provenant de quelque do-
maine ou fonds de terre.
n On a donné îndiâeramment les noms de
» Livrets &: de Soudées de terre aux ren-
M tes en argent , affignées fur des fonds
yf purement pécuniaires , de même qu'à
9¥ celles qui ay oient leur hypothèque fur
» des domaines &c des fonds de terre.
Hijloi. de Bourgog^ dts BénédiS^ T. IL
pag. j/2. j/j.
LOCATIFS. Locataires,
LOÉ. 7 T ' • .'
LOWÉ.S ^^^ * approuve^
LOENGE. \
LOUENCHE./ Louange , agrément , con-
LOPS. g fentement ^ ratification.
LOS. \ 1330-
LOUS. /
LOEVESIENS.? Monnoies des Evêques
LOUVESIENS.S de Laon. Fid. Dmang.
verb. Meneta.
LOIGNÉES. Voyez Langnés.
LOISE. Louife^ 1419.
LOISOIT. Ètoit permis, loifible. 13^0.
1439. ^<^^^^- 1486.
LO
LOIZ. Loifir , volonté. « Ait l^andu ti
H aquttei par lou loiz &c par le crant de
» Jehan fon fû. h A vendu &c cédé da
confentement de fon fils. 11564
LOMBARS. Changeurs.
LONG. Long. 1580.
LONGE-TOICTE. Galerie couverte, qiu
joint deux maifons f<^arées par une rue»
LOR. Lew, leurs. 1167. 13 51.
LORRÉGHNE.) Lorraine. Lotharingiai
LORREIGNE. 5 1445.
LOS. Confentement , louange. 1490.
LOUv Le. 1405.
LOUAIGE*! Loyer de nhdibn. 1367*
LOWIER. J 15^85. 1^51.
LOUUEL) , , , o
LOVEI. S ' '^ ^^^
LOWY. T , .
LOWYS \ ^^^^* ^4^* '4^»
LOYAGE. Loyer. Locagium, 1450^
LOYER. Loger. 1510.
L V.
LUYE. ( L'crreure d'une luye. ) L'eipace
d'une Èeuë. Ordonn. dt /2(5jp.
LUYERS. { de Terres. ) Loyers , femub»
ges. 1533.
LUICTES. Lues. LeWt^ 1370.
M A.
M.
MACQUINS. Bêtes mMes pour \t%
Troupeaux, dont la fo'umiture eA à
la charge des Décimateurs. i6io.
ÎÎa^ÏÏÎEq ) Suite, famille , enfens,
MAf^rJc / "^^^«1 ferviteurs , do-
MAIGNIES. I ^^a;«.,L ^L^^na. iro;«.
MANIES. K!^,r^^3^
MAKNrrF<; f *8?^^«*> magnâtes; mai-
MÉNÉE V ^n ^' ^'*^"'^- '"9-
MESNIE. 1 "^^' '37>
M A.
Voîci divers exemples où ces mote oirt
été emplovés :
Maisqnièe. Famille, maifon, tantma^
très que valets. >> La Maifgniée de Toftel
M & pluiîeurs eftans en la cuifine de cofté#
Tejlament de Pan 14J o.
Maignien. Grand. «Jehan dit lou Mair
» gnien. >» Jean dit le Grand. 1 3 3 x. 1 34^
MAISNIÉES. Suite ou Serviteurs. « Vof*
^ Ions que nos Maiihices &c ;ServaQS
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M A
>^ foient pzyés.i^ Tefiament de Charles lî.
Duc dt Lorr. 1407.
MÈGKiks. Famille. << Et prenons la ditte
n Cité , leurs terres , leurs gens , leurs Mé-
» gnies & Servans en nos proteâions*
Traii. de CharL IL avec la vil. de TouL
D. Calm. HiJL de Lorr. T. IIL Prcuv.
MÈGNIES. Ménage. « Que nous debvons
yf délivrer oflel au dit Humbelet pour lui
>» & Tes Mégniés.... &c que li dit.... & la
j# garde ayent cognoifTance fur tous les
» Ouvriers & Monnoyeurs , les Mar-
>» chands & tous leurs Meignies en tout
vk cas. » Bail des Monn. du Barrois de
Maisnie. Suite de gens de guerre. « Là
n efloit li Sires' de Bitche , cpii molt avoit
» belle Maiiiiie. » Chron. manufc.en vers ,
fur la guerre, contre la vil. de Mct[ , en
- MAfCQUES. Mais^ feulement ^ excepté.
1399.
MA 1ER. Maire de ville. Ma/ or».
MAIGIER. Manger. 146J.
MAIGNÉ. Puîné.
MAIGNIÉS. Voyez Magniésï
MAJOUR. > , , . ^ .
MAOUR. Ç ^^'^- ^^^^''- ^^^^
MAIL. Juflice , loi , maillet.
MAILLES. Monnoie. Se dit auffi généri-
quement pour des offrandes faites à l'Au-
tel, fàiiant partie d'une Cure. 1564.
MAINBOURGJ Tuteur, Gardien, Gou-
M ANBOUR. 5 verneur , Tuteur hono-
raire. 1309. 1^07.
MAINBOURNIE.)^ , ,, r>^ . _r ,
MAI^^BURNIES. (Tutelle, Garde-noble.
MANBURNIE. 3 ^"3- ^^9*
MAINFAIT. Retrait lignager ou féodal.
1459- ,
MAINSNES. Cadet , puîné , moins âgé.
MAINVUIDANGE. Main-levée. 1647.
MAIRIAUX. 1 w ,, . ^^
MAIRIEVX. ^^^^^'^'^''' ^^^î^
M A
$6t
MAIRIENS,*) Poutres , pièces de bois de
MARRIEZ. 3 charpente. 1375. 1388.
1451.
MAIRIEN. ^ j^ f \ jt
MARRIEN > ^-'^^^es, planches de tott*
MAIRIN. '5"^^^-'ï^^-'^^9-
MAIS. Grand, plus. Majus. 1x83.
MAIS. Toujours. A toujours mais. Perpé-
tuellement. 1400. 1504.
MAISLES. Mâles. 1481*
MAISIERE. Mazure , petite maifon. Place
maijiere. Emplacement à faire une mai?-
fon. 1318. 1481.
MAITRE DES EXCÈS. Lieutenant-cri-
mmel,. Procureur du Roi. Magijier ex^
cejjuum. 130Q.
MÀITRES-VALETZ. Compagnons. Sui-
vant les Statuts des Boulangers de Metz^
il fàlloit avoir été deux ans Maitre-valet
poiu: pouvoir lever boutique.. Stat., do
MAL. \xK ^ ^ .
MAU.J^^^^^- '4<f3-
MALBAILLI. Maltraité.
xMAL-ENGIN. Fraude. 1 390. 1438. 1 58?*
MALFAÇONS. Méfaits.
MALEG^ACE. Difgrace.
MALGRIER. ? w ^
MAUGRÉER. $ ^au Are. 1455.
MALLETOTE. Droit d'entrée. RegL dk
Met:^., de l^o..
MALLOBERGS. Auditoires pubHcs.
MALMOT. Mal-à-propos.
MALTÉCHE. Mauvaii'e tache. D'où eft
venu entéckiée ^ entichée. 1170.
M'AME. Mon ame. 1168.
MANDÉ. Lavement des. pieds du Jeucfib-
Saint. Mand'atum.
MANDRE-D'AGE. Mineur. 1380.
MANÉANS. Sujets, cenfifs.
MANUMISSION. Aûe d'émancipation, par
lequel un père mettoit (es enfans jfiiersi
de Mainburait , hors de tutelle. Voir aux
FormuL des Actes ci-devant y celui de l^^^:»^
\ MAOUR. Maire. Major., i j^oo*.
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j6i
M A
MAOUR. ( Saint )Maur. 1510.
MARCHE. Frontière. 1 43 1. Voyez Entre-
cours &: Étaux.
MARCHIONEZ. Marquifats. 141 1.
^ÀRCHIR. î Borner, terminer. «Des
MARCHIER.^ >»gens qui ont à fharchir
» avec le Roi« /» Ordonn. de Louis IX.
de izyo. Ce mot vient de Marc ou Marcky
qui iignifie Borne.
MARCHIS. Gouvemeiu: de Frontière,
* Marquis*
MARCIAI. Marché.
MARCIER.^ Payer , acquitter. 1373.
MERCIER. 5 1448.
MARDI ru grand ) Mardi-Saint.
M AREAUX. 1 Petites pièces de monnôîe ,
MÉREAULX.> ou marques données aux
MERELZ. j Chanoines pour diftribu-
dons manuelles 6c quotidiennes, &c à
- chaque Office. itf(re//i. 1480. 1560. Au-
jourd'hui on diftribue encore à S. Mar-
tin de Tours , des Méréaux de plomb ,
au retour de la Proceffioh dominicale du
Cloître.
MAJIESCHAULCÉES.Î Terreîn vague,
MARESCHAULCIE. J cour, rcz-de-
chauffée. 1411. 1451* i5oi.
MARIES. Mairies. 1^98.
MARIN. (Vent du Marin.) Venant du côté
delà mer. 1505. ^
MARLERIE. Marguillerie, Fabrique. 1450.
MARMAIGE. Mamage^ charpente. 1508.
MARRIS. ï . , . ^ . .
Kl AULRY \ ^^^^"^^^* -Miittnaiw. 1335.
MARSEICHE. Notre-Dame deMar$.i4i 5..
MARTROY. Lieu du fupplice.
MARTHELOYS. !.. ^ ,
MARTRELOGE.j^^^'^^^8«- '^39-
MARULIER.> Marguiller. 1373. 1480.
MARLIER. 5 16^0.
MARVDLLEUX. Emerveillés, furpris.
M55-
MASENETE. Petite maifon, 1316.
MASSIERS. Meffiers , Gardes-bans. I48i.
MASSONNIER. Chanoine Receveur de
M A
la Mafle ou de la MenTe c^kulake 'de
TËglife de Metz. Jugemem du Maie.
Êchev. de /jéo*
M ASTRE. Maître. 1399*
MAUBOUGE. Droit ou impôt fur le vîn.
MAUDISSON. Malédiaion.
MAUDOUTE. Mal-adroit. Coâe. dcBot^,
lenois.
MAUGRÉ, Malgré. 1595.
MAU. 1 ^\ p ,
MAUL.\ ^ mauvais. 1387.
MAULVITÊ. Méchanceté, malice. 1450.'
MAUUAIXE. Mauvais. 1399.
MAY-AOUST. MiH>ût, à TAffomption.
MAYEURS. ^Maires ou Cheft de viUe,
CAPITAULX.S ^^^^^"'*- ^î^^- *^^*
M E.
MECTES.^ „ V • /•
MÉTES ^ Bornes , limites , mefures.
METZ.' 5 1398-1468.1500.
MEFFAEZ. Méfaits, trahifons, meurtre^;
rapts, &C. 1170.
MEFFAIRE. Mal-Aire, foire peine. 1198*
MÉHAING. Moyen. 1x69.
MÉHU. Mû. 1531.
MÉHURE. Mûre. 1480.]
MEILX. p Jardins , Terres portant arbrei
MEIX. > fruitiers. 1399. ^483- 15^9-
MEIZES.) /tfrifi/2, dans les anciens litres,
eft diitingué de Meixj comme le pota*
gcr , je crois , l*eft du verger, a XJn Jset^
yf dik , certaines heirés (lifîeres ^ de meiîc^
9f Se les appartenances d*icelm de côfté
» icelui Jardin , près Toul. » Tit. de 141g.
MEIXES. (Quatre jours de terres meixes.)
Un verger de quatre arpens. 1436.
MESSEIGES. Meflfager^ envoyé. 1407.
MÊMORIELS.? Mémoires, Livres de
MÈMORAUX.J cens. 1560.
MÉNAGES. Arrérages de rentes en argenté
1490.
MÉNANDIÈ. Édifices, Pourtour des bâti-
mens joignans le Couvent &c le Cloître
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M E
«tes FF. Prêcheurs de Metz. Chron, de
Figntul. 1x15.
MENDRES-D'ANS. Mineiir. 1481.
MENESTRES. Échevins. 1157.
MENESTREUX.? Mencftrier, Jooeur
MENËSTREX. 3 d'inftrumens.
MENOUR. Mineur. 13 11. 1315.
MERCEDES. Récompenfe. 1580^
MERCHAMPT. Marchand. 1450.
MERCHANDIE. Marché , devis. 1458.
MERCHAUCIE. > Chauffée , rez-de-
MERCHAULCIE.Jchaufféev 1469.
MERCI. Pardon.
MERCIER. Payer, accpttter. 1445.1559.
MERCREDY (Le grand ) Mercredi-Saint.
MÉRAÊUX. Voyez Martaux.
MERGUERON. Marguerite. 1436»
MERRA. Mènera.
MESCHÉANCE. Malheur. 1170.
NŒSCHIEF. Danger , malheur. '
MESCHIET. Arriva du malheur. 14-38.
MESCHINË. Domefiique ^ Femme-de-
chambi», DttmoifeUe de fuite ou de
compagnie. 1 300. D'où efl venaMe/^uia.
MESCRUZ. Méconnus., étxaagesx.
MÈSFIL. Petit-fils.
MESGNIÉS. \oy^ MagnUs.
MESLANGINS. Mélanges. 1*50.
MESPANltONT.. Contreviendront. 1550.
.MESSELLERIE. 1 Office, de Garde - ban
MESàERIÈ.. j des molffons. 1477.
1554. 1600.
MESSELLIERS. 7 Gardes ies moiffo^,
MESSIERS.. J Ban-gardes. 1 500. 1700.
MESSIONS. 7 Fr?i$ , miles &. byaux-
MISSIONS. J coûts. 1500.
MESSONS. Moiffons. 1367..
MESTIV'ER, Moiffonner,
MESTIER. IBdbin,néceffité.5i »&*«•</?.
MÉTIER. J Si hflfoin eÔ. 1433;^
MÉTIÉ. Moitié. 1184.
METTE. Métal, matière. 1437-..
METTES. Bomefr , limites. 1500V.
J4ETTRE- AYANT, diffiîm:,, gtoroger.
ME
■¥i
METTRE-EN-DIT. Enchérir. 1669.
MEUD. -\
MEULX. f w J o .
MEUS. ( ^^ '^^^* '^''*'
MEUX. 3
MEUR. Mère. 1344.
MEURDRIR.^ Commettre un meurtre^
MURDRIR. S affafliaer. La connoiffance
MEURTRIR. 3 de ce délit appartient au
Seigneur Haut-jufticier»
' MEUTE. Mue. 1435»
MEZ. Milieu»
M L
MI. Mes. 1167.
MICTIGUER. Mitiger une peine. r4yj-
'MIE. ) Point , négation. 1305. Ne peu»
MIES. \ mies. Ne peut par. 1418.
MIEX: Mieux.
IMILITIE. MiUce. 1580.
MILLOUR. Meilleur. 1410. ^xeUptefict
noble , riche.
MINÉORS. 7 ...
MINEOURS. S '^«««^
MINICHI. Franchife, Terre affranchie;
MISES -JUS. Mi&s.-l»as, vieilles, hacdtt^
i6ii.
MISSIONS, Fraii, dépens. 1566».
M O.
MO AGE.. Mouturage. 1490..
MODURACHE. 7 ., ^ « .
MOULTURANCHE.> bouture. r48o^
, MO^TANGE. b *°5^^
MOINDRES-D'ANS. Mineurs., qui ont:
moins^de 15. ans. 1535.
MOINTIEY. Moitié. 138a.
; MOISON. Bail , loyer, fermev
MOISONER. Affermer;
MOITECIER.. Fermier h moitié. r457-..
. MOITRIER. 7 ^«'™w''» Laboureur. 1560^
>MOYTRIER.r 1589..
J MOLESTES.. Torts , fâcheries , grieft-,
dommages, fujets de plainte; r 5 34.. r ^ 8 5;..
MOLLES, Fondations. d^idificeS'j, maSèat.
1460*.
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i^r
M O
MOLNIER.Y
MOSNIER. > Meunier. 1400. 1600:
MUSNIER. 3
MOLT. 7 Beaucoup* Multum. 1373.
MOULTS 1486- 1600.
MONNOYE-LE-ROL En Tannée 1161.
il y avoit plus de 80. Seigneurs particu-
liers en France , qui pouvoient faire bat-
tre monnoic ; mais il n^ avoit que le
Roi feul qui avoit droit d'en faire battre
tfor ou d'argent : celles des Barons
ctoient noires. Nou fur COrdonn. de
Louis IX. izSz^
MONTANCE. ?
MONTENANT.S
MORTES. Marres où les eaux s'amaffent,
favorables au poiiTon. i6oo. Défendu
de mettre du Chanvre dans celles de
Dommartin-lès-Toul , par Arrêt.
MOSTIER. 0 Monaftere , Êglife , Pa-
MOUSTIER. > xoiiïe.Monaflcnum.ivjQ.
MOUTIER. J 1381. 1414. 1458.
MOUTIER. Se prend quelquefois pour le
Somme totale.
M 0
rerenu d'une Cure , d'uiie Prébende <xà
de tout autre Bénéfice. 1401.
MOUILLE. Meule à moudre. 1270.
MOUXATTES. Mouches à mid. Met^;
1546.
MOiE. Ma , miens , mienne. 1407.
MOYEN. Intervalle. 1436.
M U.
MUABLE. Amovible»
MU AULX. Muids. 1373.'
MUCIER.Î- .
MUSSER. S • '"^54-
MUER. Changer. Mutarc. 1580.
MUET. Meuvent, relèvent, font en la
mouvance. 1151. 1158.
MULTURE. Mouture. 1376.
MUNIMENS. Documens , titres , renfeir
gnemens. Munimenea. 1460. 1479.
MUNIMIMES. Titres , Chartes. 1463.
MURDE. Meurtre , aflâffinat. 1463.
MUSCAUS. Lépreux. 1480.
MUTUErr. Prêtés. Mutuati. 1383,
MUZALE. MozeUe, rivière
. 13 8j,
• 1370.
N
A AL. y
\, > Noël.
N A,
Natalis. \x%^. 1315*
AAL.
NAIN.
NAU.
NAMPTIR. Mettre en féqueftre, en dépôt,
nantû:. 1604.
KAVER. Mettre à flot un bafcau, le fiûre
naviger. 1654.
NAVIAGE.T Bateau. 1371.
NAVIERE.jNaceUe. 1641.
NAVINES. Navettes. 1608.
NAVE.
NAVILE
NAWE. l Nef, raifleau, nacelle, bar-
NAWEY./ que. 1183. 1379. i6$i.Nayis,
NES.
NEAUE.
N A.-
NAURE. ( Bête naure , ) qui ne pit>dult
rien, qui n'a rien. La rente feigneoriale ,
dàë par chacune béte, eu moindre dans
ce cas. 1400. 1600,
N E.
NEF. Pré entre deux bras de rivière. i50<)!
NEF. IvT . ^
NOEF. J ^®^- "90' ï3ï6- 1500.
NEUFFE*. \ N*^ **'^8"^«- '^«»*
NfcF-CHÉVALIER. Droit accordé par un
Seigneur Haut-jufticier à fon Vaflal , de
pécher dans une certaine étendue de
rivière y avec m petit bateau ou nef»
navicula.
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N O-
NOBLE. Ce mot employa ^aqs les Titfes
des quinze & feiziéme fiécles^ ne dëfi*
* gnr pas toujours que la peribnne amfi
qualÂée foit noble d extraftion > ou en-
noblie, parce qu il y avoitdes profêffions
. qui ëtoient cenfëes nobles par elles-mê-
mes , cpnune les Médecins , les Avocats ,
, &c« NobU homme Jean de Fulhn Plm^
' fycuh. IÇJ9. &c.
U y avoit trois iétats dans la rodëfê ,
que les Notaires fi^avoient défigner par
. ÇR% qualifications relatives à la condition.
\\*^ No BLE Homme , figoifioii; un No-
. j ble d*extr«âion , ou une perfonnq exer*
i^uifAine profeffion noble. 140a 1510*
^ >.^ HpNQKABJ^E ffoMME^ vn Cî-
, ^yea, un notable ^urgeoii d une ville.
9ummU ^ Se de chaflêr li roî(ftn-aqiia«A|
tioue avec un fufil 6c un chien. Vm i450«^
Je rCai pas vu U TUre^
NÉGOCIATEUR. Procureur, 1589^
NESUNG. Perfonne , aucim.
NESSUNE. NuUe , aucune.
KEUDS. Nuit. 1354.
NEVOIU >
NEVOUS. > Neveu. 13^3. 1387.
NEPVOUX.5
NEURE. Nuire. Nocere. 1341.
NEVRER. Affliger. 1381.
NEUTANTEMENT. / Nuitamment.
NUIÇTANTEMENT.J 1451. I4Ï9- .
NEUXON. Nourrir ^ nourriourc i obu eft
veau Nourriffon.
VU
NIANT. \ Non , rien , ne petite Negaiy
NIENT. J mhil. liQl. 1399»
NIDER. Bas.
NIERS.Î
NIÉS, y Neveux. Petits-enfahs. ixjo*
NIEZ. 3
NIVER. Niveau. 1384.
HO
j^r
5.^ HoNHÊTs Homme , (honnêtes,
conjoints , quand la temmt contradoit. )
Un Ârtiiàn, un Laboureur. 1KX9.
NUF. çN^^* '*?9* ni5- n88.
NOIÀNT. 7^!. .
NOYANT. \ V»"««tt> certam.
NON-CONJREStANT. NonobUant.
1361.
NOROY. Nourrie. 1491.
NOTTICES. ( N0ÙtionU Cfuna.) Lee
Notices connderées en gén^r^ , font des
Chartes par leTquelles on traikhièt à Tes
, héritiers ^à {(^ ruçcefTeurs , à la poflérité p
la connoiflàncede quelque hit hifterique^
comme la fbndadon ou la dédicace aune
Égliie ; la conceffion de certains privilé
ges I droits & bie;is temporels.
Les unes ^ faites fous les yeux ^es £vé^«
ques ou des Juges , ibnt publiques ; les
autres , dreflées devant des témoins ^ foit '
^ pour fuppléer au rdéfàut des Chartes' de
donation , foit pour les (expliquer plus en'
détail 9 font pritées;' 'Ces deibiéres âùr
foient également loi en Juftice. * '
Le plus grand nombre des JMdtices pri«
vées font munies dq d^tes : plufieurs ren*'
ferment deux fortes de dates ; i'une d'un
fait ancien doiit on ^eilt confer ver U'
mémoire par un Titre fubféquent , Tan*
tre de TAâe m^n^e de; la Notice qu'on
dreffe. • /
n ne faut pas prendre pour Notices^
toutes les Chartes qui commencent par'
Notum^ noyeritis j naverirttj noeam ^igi'^
tur fiât , &c. pu^qull eft un nombre
infini de Titres , ton difiiérens (k^ Notî*
ces'9 qui <^ommencent dr Ëi fortes <^ N^*
>» fiécle phis fëcoèd en Nodces que le
» onzième 9 elles diminuent infenfible*
>»ment dans les première^ années du
I» douzième. wNi^w, Tr^.Àc*?^i^lomH
Tom.I. , , . .t _ )
NOUE.) Place vagde, Verte- danî "mè
NOY. 5 Fpfét.x$Q9r.^ ..
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^'éé
Ko
NOUR. HonncMT. 1Ç70.
I^UVELLETÊ. Innovation, trouble dans
la iouiflance d'un droit, "
NOIENT. > ». ^- /' . ;
NU.
NUE. Privée. 1305.
NUEFUE.V "
NUEUE. > Nçure. 1305. 1453.
NIEUE. i
N'U"
NUEFUIliŒ.y ; : ■ * . ' *
NUESTME. > Mbirîéme. Mf). lAié.
NUESYSME.3 r '
NUESSÉ. Simplicité.
NUESSE. Sorte dé Fief. Ce mot rient im
latin nuditas.- Hagnèau dit que c'efi l'^en-
duë de la Seigneurie fSod^ on cenfuelte^
NUMMVLAIRE.( Table, ïçaifon ) ChanJ
ge ; banque. Cehu qui la ttent eft I^
Changeur-Banquier. 1434. iKcrr.
NUNS. I • '
NUS. ' I "^iicunjnuLArK/à». 117a ii8o^
V-^ • Avec j vjo,
OBER. Haut.
OBtlGE. ? ^^
OBUGIjy ^'^
CBSTANIIëS. a caufe de fempéd^nuiit.
OC.
O
n.
1-478.
1367.
f)FFREXde>«'.)'0^hcIin. ijijè. !
••'■• '•■■ ••' .Oii" ''■
Ç>WT^^AAJlOK Rémoumeacnt. i ^c.
OIR. )„' ' ,
pyR.jEnt«0drc^<WMf. i}?*» ^ -
A - J V
61.
OIR. Héritier' •
OIRE. Aujourd%m.
OIRRE. Afiairc.
OIY. Ouis,.
O U ■
OUER. OGvier.
OLLIER.HuUe, Huilier. itSo.«VolIoi<nt
» que ledit.... défait 8c inétit à néant fer-
M taine piUle' &; cbaulqiieur^ â'OQier. ^
Voiiloif lut faire abattre un prefliinr à
Uvik^ Jygim*, dtt Mût, Éehey, de Met^,
■ I4*ï» . ^■
OR.
ORATEURS, Supplians. Le» EccIé&rfK-
qoes prenoient cette qw^ dans leur»
Requêtes aux Princes. 1 480. 1 5 17; 1 6^
ORÇU. Reçu, 1351; '■ ■ -•
ORDE^ANCE. 1 ^ .
ORDRENEMENT. C "'*"■*""•
ORDRE-DE-PROIT Gardée. Forti»:
' fités de procédures d}reiVées en ^3$$*
ORDRES > DEVïot^ES. Certataeme-
OyRDRlSS fin-eappellée lUr^ifS^Or^
dines vinete. 11^8. i486. «Detixérdres
' 7» dé Vignes ) comiacas rej^t U>inmfiefc
14»}. ••" ■• •'•."■
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on
ORE^. Vàit»Orsrh 14}^'
OB£S. IVofétmms a*-
ORES-EN'DROIT. Ç vtnir. 1471, i5J4-
OR£Z, A préfcm. 142^.
ORIGIKEUJE. Otién^ M90'
ORRPXUEULX. Qr«IUff$. 1373; ,
OE&Olfr. Entendront. 1479.
OS.
OST. Ann6B.s599.
OST^BANNI. SemoiK» fait* par «ni pu-
blic, de fis tfouver ea un Oûap s^i^é.
1599. Fauchet^
g^^lEût.i4«o.;
OSTEIIXlMaifons, Hâték , Cheé.
OSTELS. > d'hôtels , Père de «uniUe ,
ÔSTEX.. J MÀiages. 143 1> « Trois fols
» de rente meiurfe cwtùbh à pain , à
. *> vin & à lo\riers d ofleilz. >* Monnoi«
au cdurs du pain, du vin i&c dei loyers
de maifon^. 1340.
OSTIEX. Porte. Nopmi
OT. Enttnd.^^»^. ixjoi
î OU,
OUBLATERS. Marchands d'oiibSes. m (9,
OUCTlME> u,;;^/^. .,<,
OYTiSME.S "'^*"**- *î^7.
OVEILLE. Brebis.
OULTRÉE. Enchère. 1518. 16^4;
OVERYES. Ouvriers. 15*0.
OUREUR. 1 BouticMe , laboratoire.
OUUROIR.J 1335.
OUSLAGE. Pouaire de la femme, 11 JO4
Çoât, di Btrry.
OUVRIER-D'ŒUVRE-BLANCHE, Ort
Êivre. 148 1.
or.
oy 1
OyL. s ^^» entendu. 1374, 1544*'
OYLE. Huile. OUpi^ xxiX*
OYE. » .n> . ...
OYÉE. f Orne, entendue. 1439*
««
,P A.
ACTS 1
PACTIONS. f ^««vendons. 1441. |
. PAINS. ( Le Dimanche des cinq ) Le pre-
mier Dimanche de Carême.
PAINTRE. (Podâcttr,piqii«Ur,»€>nâu»-
JPEINTRE. S teuc Celui qui eft chargé,
dans les QuqiitKs de narquer les aktfensj
. à L'Office. 1637. ;
PAISE. Bnrc. 1361.
.PAISSEILZ. PailTcaux, ickabs. 1381.
PAISTRE. Pâtre, Berger. jP^^tfr.itço.
PALEFROy. Ç'étoit te cheval du Vaâal ,
• < & le Rouflîn étoit le cheval de FÉcuyér ;.
1 ■ vnfi le premier' itbit de phis gcaiod prix.-
1170. :; - ■
,i»ALEY5.^ • 1 ;
PALLIS. V PaliflÎMUs. 1450, 1497.
9 Ai '
PALPAMES. Touchâmes. 1439;
PAN. Gage. 1168.
pancherie:> p.V, „«^.
PESCHERIE. S ^^***- 'î**'
PANNEL. Petit pan ; panneau. 1454.^
PANNIES.S
PENNES. >Prifei,,faifies. «68^, '
PENNIES. >
PANISSOURS.7
PAGNISSANS. >Saififlân*,5ergens.r387;
PRENOl/RS. 3 , ' '
PANNCWSi Baniiiére , Çoniâttbn'. léd^'
PANRE, Pfei d a. U98. \
PAOR. Peur. . ^ ,
PAQUES-CHARNEUX. Le jour dePA-
Aaa if
i
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iw*
P A
ques 9 où Pou commence à manger de
la viande.
PAQUES-COMMUNIANT. Le jour de
Pâoues.
PÀRAGE. La tenure en fi-anc-parage, étoît
celle dan3 laquelle un Noble ^u-antifToit
fes puînés , fous Ton hommage envers le
Seigneur féodal , pour leur part dans les
Fieft & dans laquelle les puînés garan-
tis étoient Pairs ou égaux entr'eux &
avec leur aine. Préf. des Ordonnan. du
Louv. pag. XIX»
PARAGES. 7 Claffes, Tribus, on Fa-
PARAIGES. X milles nobles de Metz , dif-
PAREIGES. y tribuées dans chaque quar-
tier, lorTque cette ville fe gouvemoit en
forme de République , avant rétablifTe-
mfuit du Parlement en 163; 3. Les cinq
premiers Paraiges étoient composés de
loties & notables Bourgeois y (vàvant'D.
Caln\et, Nçtice^de Lorraine, au mot
àfee^. Ce Suivant ajoute : «Les grandes
. in &c nobles Familles étoient partagées en
' ^ Pairs ; ou ce qu'on appelloit Panûges.
Diffère, fur Paru. Jurifprud., de Lorraine^
l>ARASSEVIR. Ia^u,^^ ,,,^ ,^^
PARASSOUVIR/f ^"^^^^^ '457- 'loo.
PARA VER. Prévoir.
PARCENIERS. 0 Confors^, coparta-
PARÇONNIERS. > geans , participans.
PARSONNIERS. J Partionnarii. ijof.
1358.
PARCOURS. C'eft un droit qui ooniifle
dans la fociété âite entre les balûtans
d'une Paroiile avec ceux d'une autre fa
voifyie , par bcpelle ils fe font refpeâi-
yement donné la liberté de ïaiiTer paître
& pâturer leurs beftia^x en vaine-pâture
. fur leur finage & territoire , Jufqu à l'en-
droit dA% équares du clocher ; & à défaut
^ de claçhei; jufqujau milieu d^ villages^
Ordonna du. l^tèy. Tom. IfT. pag. zzu
Coûe. de Lorrl S. Mîh. Luxemh. &c.,
. PAR-DESOURE. Commiffaire nommé
d'office ou choifi par lesPartiès^ pour avôîf
foin de leur ^e produm teors écrimfit
* - refpeAives dais^les délais , les recevoir
d'elles ou les coliAittter en retard , ainff
que de mettre le Procès en régie, pour
enfuite le porter &c en faire le rapport ea
la phis prochaine féance du Magb(bat^
afin d'y écre jugé* «f • • • • Se ly deflbadant
n n'avoit eicript. . • • ly Pardefoure doit
H repanre du clamant (^demandeur) fi par«
n chamin ; & ce doit porteir avec fei
n montrânces ati Maître Efchavin. • • . »•
Atout de Mett duzS. Novemt. *J 07*
PARDUIT. Perdit. 1385.
PAREULX. Pareils. i40«.
PARGAM. Parchemin.
PARGE« Place vagurdevant la porte d'un»
maîfôn ou grange , pour tourner les voi-
tures , pour battre le bled. i368. 1466^
Pour pnettre le Aimier» 1650»
PARGETs! ^ Aï'^Mdes de délits champé»
PARGIEZ.5^^-'493-M^ï-
PARICLES. Les Chartes paricles tireift
leur dénomination de ce qu'on délivroft
aux contraâans autant d'exemplaires d'u-
ne même teneur au^ y avoit de perfon^
nés intéreflées à 1 Aâe qu'on venoit de
drefTer^ Les Chartes paricles fe transfor-
mèrent avec le temps en Chartes Avi^
fées. , ^Çcc. Nouy. Diplom. Tom. /.. Voyea
Chirographe.
PARML Al» moyen de ce que , à con^
tion, moyennant. 1435* ^V>7* << Parmi
» payant^ nous«>» En nous payant. 1406..
PARMI^ Excepté.. « Vigne au mont de Bar ^
» fhms de tout cens 6c autres faix ^panki.
. H le droit deyme.. n Excepté le dmk d#
. dîxme. 1367^
PARQCJHEIÇUE. Drok de Patoiffien dA
k un Curé. 1480.
PÀROFERTE. Confignatioii judiciaire ^
ou. offire du capital d'un cens pour« faire:
ceflcr k cours des arrérag^e^., Ceàcim.^
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P A
PARPAYE, (Un payement) achevé. 1436.
PARSON. ) Portion, partage. 1388.
PARCHON. S 147?-
PARSONNIÈR. Officier chargé de lare-
cette des biens qui fe parts^ent par éga-
. ks portions entre Chanoines. 1185.
1400. i6oo.
PARTANS. Partageables, m Quatre feul-
» àé% de Prey en une piefle , partans à
>» Mengin Boyliawe. 9¥ Quatre ^ens de
Prés en ime pièce , partageables par in-
divis avec Mengin Boileau, cpiiep poi^
féde la moitié. 145 )• 1 509.
PARTAUBLE. Partageable, m Jehan. . . .
* M donne deux âulaés &ç demy.de Prey
f» indivifée Se non partie ^ partanble au
» Chapelain. » Jeânl.... donne deux fau-
diées &L demie de Rr&, dont il jouiffoit
par indivis , à prendre dans une pièce de
de Pré qui n^étoit point partagé , &c dont
le Chapelain avoit |a contre partie y c*eft-
ji-dire ^ les deux fauchées 6c demie. !
Tu^Vun$ChapeLiR.o^iir^auxSaUà^du'
. 3. JuilU 14S».
PARTEMENT. Départ , partage. 1446. ,
PARTIES. Parta^.
PARTIFIER.î7 . ^ ,,j.,
PARTIR, j Partager. i5»3^
PARTIFICAT. EHfirîbmion , partage.
1500. 1700.
PARTQURBIER.> ^^ . . . ' .
PERTURBIER. 5 ^«P^chement. 1456.
PARTS. ( Les deux parts. ) Les deux tiers..
(Les trois part$. ) Les troisquarts. 1450»
PAATUAIGE. Commerce ^ vente, débit.
PAS. ( Lettres de pas. ) Sauf-conduit,:
PASNAGE. Paiflbn de gland.
PASSE. \ Qualités que prirent les Gen*
PASSEUA.^ tilshoihmes de Bretagne, quf
dreflètentfes Aâes depuis h^ân (tes Croit
iàdes , jufqu^au feiziéme £écle. Praty^dû
^ FUM^JU-Smag^Prif. pag.viij^
PASSÉ VIR. PafferfucM. s'en rapportes
àrtM^ i4;7..Acb«i^«k
P A
3^9
PAST. 9 Repasd'obIigaQon.Pif/&5. 1150;
FASTE. > i307.VoyezDucangeyattmot
. PRaCVKATÎO.
PASTELZ. Pâtés. 1450.
PATENTES. Patenta vcUntha. Les Let-
tres-paternes font oppofees aux Lettres
. clofes. Les.premiéres etoientfcelléesd'un
Sceau , &c les dernières d'un contre-fceL
PAULIERS. Porteurs de peaux ou poteaux»
pu bâtons armés de deux pointes de fer,
pour enlever fur leurs épaules les Gerbes
de dixmes. Us font choifis par la Comr
munauté 6c prêtent ièrment. i5$0t 161 }•
1700.
PAULX. Poteaux.
PAULXIER;!^. . .0
PELCHIER. C P^^^^^- '^^^•
PAULXOUR.>^. . .^
PAUXOUR. jP^^^^^^- 1468-
PAUPIERS. Papieç. X458.
PAUSTOBIS ( de fon corps ) libre , tSoS^
ebi'de fervitude.jPo^^/Àv haboA^'i lof»
PAYÔICENT. J ,, \^ ,^
y Payent 13^1.
PAIONCENT.
PE.
PECT* Poitrine. PtSus. 1596* .
PEPU. Pût. 1401. ^ . I
PEL. Pieu, poteau. . i . y
PELAGE. Droit ancien fiir tes péaBoçT l
PELEFROY. Voyez Palt/r€!y.
PELLISv Paliflades. i3,8>
PELZ. Peaux. 1^14*^
PENEUSE. ( La femaine^penede. ) La fiai
maine fainte. Pomalis , gauiofa^
PEOIR. Pouvoii*. Ï399.
PENROiT. Preadroit. ri^x. rTYo; ' '
PERCUNCTATIQN^ Enquête^
PERDRES. Pertes. 14J4. :
PERCRUEi Venues produite. lâofc:
PÉRIÉSk Poirier» 1^09^.
PERLUÏX. Tout fcul ,. à part faL ijîf;
On dk encore à Meta en.patflÂ^.lbif'
qu'ttne heose: fonne r ^a^ U: tpffguliucm
\ c^eflle coup &uJl
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|7«
PE
PERMÊNAULLEMENT. Peii>4tae]Ie-
: ment, ixéx,
PERMUER. Échanger. /Vrautfiin. 1546.
PERPETEYS. Perpétuelles. 1481.
PERRASS^. Paffé. r4)9.
PERRUCHE. Paroiffe. ijft.
PERS. Pairs, égaïuc, pareik. Para. lajo.
PERTIER. Partager. 1356.
PÉS. Pak.
^*Jf£ ? Mauvais, défeaueux. Pcjîmus.
PEUSSON. PltMK des Pourceaux, ^landée.
P H.
PHÊZÊTIEN.)
PHYSICIEN. >M^<iecio.k3«. i39<.
FUSICIEN. O '
PHILOSOPHE. Ce mot a été pris en
ii8o pour un Anachorète,
PL
.TltÇA, > Depukpeu,ilya p«ttde
PIESCE-AIT.S temps, f^ié.
PIECE. Temps. " / .
PIED-TERRIER. Papier-terrier, décla-
ration des Terres d'une Métairie. ifSo.
1700. • , • •
PÏENT. Peuvent. 1305. ;
PIERE. Père. '
PINCTEUR. Peintre. PiBor. 1460,
PIOUR. Pire. Pefor^ 1410.
PIS. ( Mettrekmam au piB,)kla poitrine,
à la confcience. 1561. -
.ViTÊABI^. Pieux. 1411.
, P t. " .■- . ,
PLACE'MAiZIERE. Tcminoàllyardit
uneNfcùfbo. Mazure. 1531.
PLAIDS- ANNAUX. Sous la ieconde race
de nos Rois , encore , les affemblées oii
Ton jugeoit dc^ Pi«cèi & les Jugemens
•' némes que Ton 1^ portoit, étoient àp<
peHés PUcita. , Pbùcb , norqui venoit de
la fbmule ; « C:|r tel eft notre plaifir.
» Quia tsU Jidt tujbntm Piaâttimt Le^
S€^;aeun Hiutf-jiiftkitcs , & depuM"^
ttufe da Droit HMnaîn ea France , ^^sté
.11509. Wnfs LiçuMms tirnncm tous let
ans leurs Jugement , AffiTct ou Plaids^
amuttx ; oa y appelle tous les habitant
âûyantle rôkposrlepapiremintdefreii*
tes feicnemiaks ; ony.regk les amendes
des délits champêtres ^ coounis dans le
coin de rasnae ^iiir ksPxooèfHrorhaint
é[tSè% pm les UMfm ScForafiitfs^ Sec.
F0L4IDS-BANNAUX. Ce font let mémet
Plaids y S^aocesou Affifts 9 appeUés i9e;i*
naiix^pu:ot cpt'ily a ua ban publié pour
la* tenue d'iceuz.
PJLâNDIST. P\m^ 1407e
PLANTIS* Appettaiitd*uaepren<MSen«
tenoe*
PLAQUEY. ( Scel > appofi, appliqué.
C'étoit l'anciftiae «aaiért die fedler les
Chartes; on y a fiihâitœ, depuis le ort-
«éme fiécie , les Sceaux pendant à dou«
blés ou fimfdes queues ^ ân^ ^pourtant
abolir entiéremenr l'ancien illâig». Voyes '
h Càap. X^ n0S prlMcip.fw Us Samux.
PLAYERe Faire des playes^blefler.itSt.
PLEIGE^ ^
PLEUGE.
PLOGE.
PLOIGE.
Pl£iGiE^ 1 Caufîonnfcmente 1437;
PLEISGERIE.S 1459.
PLÉS. > Plaids. Lieu oh b tenok les AAz
PLEZ:^ Tes , la luftige. 140a. 1500.
PJL£VIN£. Cautionnement. 1170.
PLÉVIR. Caudonnef ^ pcomettre*
PLUX^DISANT. Deaiier enchérifeuft:
1434-
PO.
POC, Peu. 1550e
POCHIEIIE& Pécheur. 140e;
PODERONS. Puif&nt.
POEOIR. Pouvoir.
POESTEI5.1 Hauts , puiflâns , makres ;
POESTEZ. J Maiws de ville.
POÈTE. Sujet^Seif;DttJatin/icir^.i43S»
Caudon. 1367. iiS40.
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POHOrr. Pouvoii, 1403; r :
POL Un peu. 1340.
POIGNANT. PouYint <m mettant:.
BOIÇNIS. Bac^tf&inélée.^>icriûsaC€Qr-
. * » dont )e m^ fuis remk ( ndieté ) quand
» je fuis pris avec lié à paîgnisl A^ momef*
^.dv.perck ^'/Vm>#ittf< *^^ Scignmr 44
ChoiseUL y& U DucFbkmY , it tàn
n^o. DUiC^nuHift« de JLorr. Tom. il.
prem. édit. preuv. pag» dxif. .
POY S ^^^^^9^^^' lyxu 154$' io9i«
POINCTRE. Ponaeur. 15 37*
POINE, 1 Peine, amende. 1367* -^«
POINNE. j /ï<>/» <iir poinncr; par forme
.7 d'ameade*' i>04«
POÏNTËS. Bouts, a Vris aboutiflans fur
}f les pointes des terres s^M^s. n Prés
* qui Tcmt 'fLÙfvtk Teadroit^ vont les Br
: Ions des terres labourées» «414^ >
POLYPTY<^ES. PûUHcum , p^Ucgiti-
:: tumjpukgtttm^ Ce fofit des Livres^ de
* cens 9 où Ton v<Mt le détail des sentes y
corvées &c autres redevances auxquelles
. étoîent obligés ks VaflauK» ...
On appeUmt Poidéi^.ks.Polvpfîinies
i €pk fomprcnoîentles Bénéfifice ovul^io-
* cèfe, kîm revenus & la nom desCol-
* \att\m.D.Tagfm^Nm^.IhphifuT.L
PONCO-. 1 « .
PONeEULTzJ'^^^^ï^^î"-
POOUt. Pouvait. 1334. : ; .
POR&iEKT. /CoiyiPoieaf;aao4.i)09.
POULROIENT.r 1483-
POYEJfP. >
FOR. Psour- %x(qu ^)Of •
PO^PENSEHj RacoiittOitisib/
PORSUIItE;^Suivcè. I3J9U
PORTÉRi^tt. > Poflé&uci de. «erres i
IK>RTBRR1ERSI^ dms ne cûntsée^ &c i
- Mn habUaaSi ily^ phifieunr Seigfte urs '
^ 'étoïk^P^f^ieÉn.^daBs^^^
. ' doW* les Vaffaux ib nomment Por^P^,
. ri^Ai* 1471* 1600.
Ce mot défigne auffi généralement tous
les redevables des droits feigneuriaux
réels y c'eû-à^cjiirey exigibles fur les terres
de laSeigbeurie , £;>it que les VafTauxou
tvedevofcles y deineurent y ibit. qu'ils :xi^
iideai; aiÛetirs* rjoo.
PORTENERS, Cultivateurs qui vont la-
bourer fur k.ban d'up Seigneur voffin*
1471-
PORTEYR. Portier. 1408.
POSTAT. Puiflance > prenùer Magiftrat.
POSSOIR. Itt^.j ff ,
POSSEOiR. V ^^^^®^* '^'^* !
PQTATRiX. ( Maifon) i bwc. Cabaret.'
POTÉE. (Terres de) Héritages roturiers,
appartenans à gens qui font fou» la puîf».
£uice d*lui Seigbeur. 1571.
POl/U: i (Saint) Paul. 1343. r38«. ^
POUROIAS» Pourfuite. 1460* 1530;
POURCHASSER.! Chercher , pourfui-
POURCHACHER.J vre. 1388, 1500.
POURCEUES. Ttuiew i4xo.
PQURE. Pauvcew
POURFEIT. Profit. iy6%.
POURPRÉS ( d'une m^on. ) Enclo$ , dé-;
' pendeiacès.
PQURVEiENCES. Provifions. M45,
PQUYENS. P«ix«t- MU-
J>Oy. P«ii.
JRQYEIU fvf^. .
P R.
PRÂeL > Petit Pr4 mis en Jardip. \\KKi
P.KEAU,ii386, I.;.' ; .:
PRASIE^ Prairie 1480* . >
PRAUCHOURS. PyécD^Ars , Jacobins.
lU^, . ..,^. ..
PRÉCAIRES. ( Lçttres, ^Ç.jr^caifç. )
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17*
PR
" pas confondre les nodons de ces termes ,
' célèbres en f^ d'anciennes Chartes.*' Il
y a enîr'eux la même différence qu'entre
prtndn 8c hailUr. Le preneur 'gardoit
la Charte (fite PmcarU* Le premier Ââe
étoitdreflféaunom du Tenancier en forme
de lettre & de fupplique^ Se le fécond
au nom du Propriétaire. Us accordoient
au Tenancier IWuâruit d'une ou pluiîeurs
Terres , fous un cens annuel. Ces Let-
tres de précaire , avoient beaucoup de
rapport avec les emphitéofes ; auffi les
appelloit-on tmphittufa ^ ou Uhtllus tm'-
fluuoticarius. Les concUtipns des pré-
caires yarîoient prefi(ue à lli^ini ; com-
munément les Biens dévoient revenir aux
* propriétaires après la mort de Tufiiârui-
der y quelquefois après la féconde &c troi-
fiéme génération. D. Tafpn^Now.Di--
■ flùmM. Tom. /.
fierthold^ Éyéque de Toul^^ par une
Charte, de Tan 1019 ^ donne a Olderic
Chevalier & à Voda fon époufe» TAb-
baye de 3> Martin , &c. pour en jouir en
nfufruit , fans autre réferve que les droits
'qui appartiennent aux Eccléfiaftiques :
pour- lequel précaire ledit Olderic oc fon
époufe donnent' en propriété à TÉglife
de..... tout ce qui peat leur appartenir
\ avec les Serfs ^ Terres , Dixmes ^
Biens , Pêche , &c.
Ces donations à titre de précaire , avec
oonceffion d'un Bien , ont été fort fré-
quentes dans les onze , douze &c treizième
nécles. C'eft encore un des moyens lé-
fitimes dont les Eccléfiaftiques fe foitt
Krvis pour accroître leur patrimoine.
PRÊCLURE. Oter ^ couper par la racine*
' 1450.
PRÊDÊCLARÊ.7 Ci-ddTus dit^ fufdit.
PRÉDICT. \ r546. 1604.
PRÈFIGÉS. Affignés , domiés. i6o6«
PRÉFIXIONS. Délais. i5oo, i6oo*
PREIS. Prix. 143 ir
PREMESSE.rft_j .. ^^^ . '
\ PRESME. 5 *^*^^ "gnager.
PREMffil^. D*abord^ prenûéronenc.
PREMIS. Mis avant* ^ Le nom de IMe»
H permis, h Le nom de tHeu invoqué»
Stnt. de tOfficiaL de Tout. 1 589. 16 14.
PRENABLE, Capable.
PRENT. > Premièrement , en premier
EMPRENT. flicu.
PRESGRIPTZ. Ci-deffiis écrit. .
PRESLIN. Premier. RriJHnus.
PRÉSULA. RempUtles fondions d±ré-(
que. IS5X.
PRÊVOIRES.7da^ d 1% • .-
PROVOIRES A "^^^ PrMMaru 1170.
PRIORTÉ.»'- '
PRIOUTÉ.|P"^^^'.
PRINCIPÎER. Commencer les prindpet.
1J83.
PRISE. Saifie. 1358.
PRISE. Priiëe ^ efiimaûon. « Er eft ain^oi r
>f que s'attcuns de la commune do«
>» Neuf-Chaftel vient payer x. livres de
>» Toulois ^ en l'an , il fera quittes don
^ iârment 6c de la Prife d'jcelle anée. 1^
Ltu. de Ferry Duc de Lorr. de tan i%S€.
Aru IIL Ordonn. du Louv. Tom* VII.
P^* 3^3* M. Secouffe dans la note K«
penfe que Prife peut avoir rapport a«
Droit de prife que les Seigneurs exer-
coient fur leurs Sujets. Sa conjeûure ^
de fon propre aveu , n^eft pas exaâe»
On trouve l'intelligence de ce paflwe
dans TArt. VI. des mêmes Lettres du
Duc Ferry» portant que le Maire fie les
dou^e Jurés lèveront la redevance de iîx
demers pourlivrè^ d$ meubles , fie df
deux deniers pour livre d'héritage ; mais
SaHs s^exi rapporteront au ferment des
ourgeoisfur Teftimation , à moins qu'ils
ne foupçonnent qu'elle ne foit pas afles
forte ; auquel cas ils pourront augihen-
ter en leur confctence la redevance. AinI
ces mots : Quittes doufarmêm &dê la
fn/e ^ûffûficat xp'tn payaitt dix Ëyres
00
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PR
on ne ièra point fournis k l'eâimation ni
i prêter ferment pour la certifier ; cette
fonnne étant , fans doute , la plus forte à
laquelle la redevance devoit Ce porter.
Çlle s'appelloit à Neuf-Château, comme
en Champagne , Jurée. •
PRISES. Les hommes du Chapitre deToul
exempts de Prifts , c*eft--à-dire , d'être
appréhendés au corps , mis en prifon par,
les Officiers de Juâice de ville. TranfaS.
avec Us Mtgifi. 1 3 04.
PROBATIONS. Preuves. 1457.
PROCHAIN-PASSÉ. Dernier paffé. 154c.
PROCURATIONS. Pafts. Repas dûs aux
Èvéques & Archidiacres dans leurs vifi-
tes , ou tous autres repas d'obligation.
PROCURE. Procuration. 1565.
PROD-HOMME.) „ .
PRUD-HOMME. \ ^""^"^ '34i.
PROGÉNIE. Famille, poftérité. 1305.
PROGÉNITEURS. Ancêtres.
PROJÉ. Emplacement vague. 1700. Voyez
Pargt.
PROIER. Prier.
PROISME. 7
PROSME. > Parent. Proximus,
PROESME.3
PROMISTRENT. Promirent.
PRONS. Prompt.
PROPINE. Le pot dé vin du marché.
1446.
PROROGUEIR. Proroger , prolonger.
1309.
PR
Formules ,
373
minutes de
melTes. 1373.
contrats pailes devant Notaires. 1381.
Voyez Crant[, « Comme il ait apparu
» en laditte Cour par img prothocolle
)» ou créant fait &c pafTés, Sec... 1508.
PROUREY, ( Clerc. 5 Expert. Probatus.
."97- .
PROUS ^ Profits , pdlTeffioni , jouif&n-
PROUTS 5*^*** '*5^* '*^î* ^^^^* *4°o*
PROUVANDE. Prébende.
PROVENDIER. Prébendier. 1399.
PROYMÉ. Prochain. Proximus.
PRUMIER. Premièrement. 1394.
P U.
PUÉPLIER. 7 D ur
PUÉPLOIER.j'^^^^"'-"70.
PUET. ? o . ^
PUELT.S ^ZOO' 1490.
PUGNÔT. C'efl une mefure de terre à
Void près Toul , (j[ui fait la douzième-
partie d'un jour ou arpent de terre; ' Il
faut 33. verges pour xui Pugnot.
PUIS -NAGU AIRES. Depuis peu , ces
jours-ci. 1Ç08.
PUIST. Puiffe.
PURGINE. «Famille, poftérité. Progerùes.
1305.
PURPORT. ( Selon Ife Purpbrt. ) Selon la
teneur.
PUT 7
PEUT I ^^ ^ ^ patois toullois. )
PROtHOCOLES. Papiers, bmets,pro- PUT-FOY. Mauvaife-foi.
UANQUE. Toiitxe quji. . Otuteu^'
^««.1155. 1192.
QU A 1RS. Quarts.. ii8o.
QUARON.l^^iT' "ï"^^' ^^' ^^^'^'
Q.
QUAR. ( Au qtfar. ) ATÉquiffc. 1198.
QUARELANS. Complaignans , De/en*
deurs. 1450.
QUART. Quatre , quatrième. 141.2.
QUE. ( N*en a vu que. ) N'en a rien rû^
"'*• Bbb
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374 QU
QUENQUE. Quelque chofe que. Quod-
cumque.
QUENS. Comte. Cornes,
QUER?^* \ Chercher,demandef.i45i.
QUERRÊ. S ^593*
QUiERIMONIE. Plainte. 1564.
QUERONIQUE. Chronique.
QUERRON. Coin, angle. 1490.
QUESTAIN. Quêteur. 1458.
QUESTES. Requêtes. i;68.
QUETS. Guet.
QÙ
QUEUS. Quels. 1373.
QUICQUE. Quitte. 1533.
QUID-TOTUM. La part que revient à
chaque Chanoine. 1680.
QUIEX. Quelles , qu*eft-ce que. 1170.
QU'IL. Que lui. 1438. '
QUI-PLUS. Enchère. 1460.
QUISTRE. Chercher.
QUOYEMENT. Secrètement.
R
R A.
R
. ABAT. Dëduâion , réduction. 1438.
RACHARRONT. Retourneront. 1191.
RACHIMBURGES. AffelTeurs des Com-
tes y Confenrateurs des cauies , Dignité
fupérieure à celle de Juge. Mém.dc tA^
codé des Infcript. Tom. XXX. pag. 68^.
RACONATOUR. Raconteur. Sobriquet
donné aux babillards. 1319*
RACOUSTRER. Racommpjler , réparer.
1580.
RACOUVETOUR. Recouvreur, Cou-
vreur. 1421. 1460.
RADOUBER. Racommoder. 1513.
RADRESSE. ( Avoir radreffe. ) Avoir rai-
fon , fatisfaaion, vsmgeance. 1580.
RADRESSE. Renvoi. Un Seigneur Haut-
juiticier fe plaint de ce qu'une JuriTdic-
don étrangère a fait affigner Tes Sujets
fans lui demander Parcatis* Il en deman-
de Radreffe. 1611.
RAINDRE. \ « .
REAINDRE. f ^^*««^^«^-
RAIT. Récupère , RE-a ,' Î^ wne féconde
fois. ^ Et cil pour cuy il acombatu» perd
» lefquerélles , & fe , rait fon nour , par-
^ mei ( moyennant ) xxtl). f. & demi.^
Dijeruu. fur Caaciui. Jurifpr^ de Lorr^
R A.
Hip. de Lorr. T. ///. pag. cxcv. nouvi
édu. D. Calmet fait ftgnifier à ces mots :
H & ferait fon nour, » il perd fon honneur i
ce qui eA précifément le contraire de
leur vraie fignification. Ce Savant s'efl
corrigé lui-même , pag. cxxxii). des Preu-
ves ou même Tome , où il dit : £« Ckam--
pion rachètera fon honneur en donnant
2 j. fols. ( c'efl 31. f. & demi. )
RAlLER* Rentrer , retourner. 1378. 1459»
RAMENER ANCE. 1 Mémoire • fouve-
REMANBRANCHE. J nir.
RAMENDURE. Racommo^eur.
RAMEIX. Fofle à pêcher poifTon. 1410.
RAMES. 1^ , . ,
REMÉS. S'^^^'''^'"^^-
RAMONS. Baflets. ijao.
RAPARAILLE. Réparation. [ La reforme
& la raparaille.3 Reparatio. I149.
RAPPAILLES. Hayes, brouifaUJes, épi-
nes. 1554. . •
RAPPARILLIER* Racommoder^ réparer*
1378^
RAPPELLAUBLE* Irrévocable. « Reco-
n gnuit qu'il ait donnei pgr dom non nq>^
ir pellauble. w A reconnu avok doaûé^
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R A
pu donadon irrévocable. 1355»
RAPPÈY. Répit. 1406.
RAPPIÉGEMENT. Cautbimement. 1557.
RAPPORTAGE. ( Dixmes de ) Droit du
Seigneur décitnateur des Dixmes d'un
village , d'aller prendre la dixme des ter-
res cultivées 6c enfemencées par un ha-
bitant de ce village , propriétaire dé ces
terres , quoiqu'elles foieot fituées fur un
ban voifîn ; dans ce cas les Décimateurs
du ban ou village v<Mfin ont le même
droit fur celui-ci. 14S3. 1600.
RAPPOULLEMENT. RefHtution q>rès
Ipoliadon. 1511.
RATE. [ Pour la rate. 1 Au prorata. 1451
RAULEMENT. RéeUement. 1560.
RAVAL. » „ . . .,
RAVALLE. S ^45*
RAVANCEMENTER. Augmenter. 1595.
RAVINE. Èpée.
RAWARD. Regard. 1550.
RAYER. [Une borne.] Rafer, arracher.
1457. i6ij.
RAZEURE. Barbier. 13 17.
R E.
RÉAGIER. Ravager. 1170.
RÉALME. Royaume.
RÉAMAISIER. Réédiâer. 1381;
RÉAUGME. Royaume. 13 3 u
RÉALX. Royaux. 1644.
RÈAPROPRIER. Retirer par retrait féo-
dal ou lignager. 1508.
RÉAVIGNIER. Provigner.
REBBAIENIER. Remettre en ban , en
défenfe, un Pré à rMain. 1337.
REBEOR.Ï V 1 j' k.
ROBEOR f * o'*'"' ♦ derobeur,
REBOUTÈr. Chaflfer, repouffer.
RECEANTE.( Caution.) Recevable. 1660.
RÉCELLART.? „ .
RE W ART. J Regard- 13 M-
RECEPTEUS.? Reçus. Rccepti. noç.
RECEUPTS. S 1514.
RE
375
RECET. Réception. 1189.
RECETER. Recevoir , donner entrée,
1189.
RECHOISSENT. Retombent. 1446. .
RECISES. Coupées » retranchées , annul-
lées. Rejcindere. 1383.
RECLAIN. Réclamation , plainte.
RECOLLIES. Recueils. 1388.
RÉCORDATION. Souvenir, xjj».
RECOUSSE. RébelUon. 16x9.
RECOUVETOUR. Couvreur. 1460.
RECRÉANTER, I B . , ^
RÉCRÉER. J" Rendre. I4T0.
RÉCRÉANCE. Reftitution. 1368, 1461.
RECROIRE. Redevoir, rendre. i6oo.>
1700.
RECTEUR. Curé. 1456.
RÉCURSQIRE. CauUon. 1687.
REDEYME. Rachat 1381.
REFECTEMENT. Réparation. R*fiah.
1401.
REFONDANT, Rembowrfant. 1579^
REG ACIER. Rendre grâces. 1489.
REG AIRES. S'entend de la Juffice tempo-
relle des Évéques.
REGAJIÉE. Répartie. 1696.
REGARD. 1 A • r» j
REWARDS. f ^"'^ » Ordonnances. ,
REGEHIR. Reconnoître.
RÈGLE. Nécrologe. U y a dans l'ÊgliTe
de Toul le livre de la Régie ^ qui n'efl
qu'un Nécrologe. 1300. 1400.
REGNAL. Ip . p ,.
REGNALT l R**"""* ^fg"*^!*^' i457*
REGOUR. Rigueur.
REGRESSE. Intimation de BuUe de Ré-
gnai à la Prébende d'un Chanoine dé-
cédé. Regrets. Rtgnjfus. 1532,
RELATER. Rapporter , raconter. 1460.
RELEVEMENT. Droit di\ à chaque mu-
tation par acquifition 1181.
Droit feigneurial dû par la veuve à la
mort de fon mari , au Seigneur Se aux
Officiers de Juftice. 1331,
C'eft auffi un Aâe par lequel le déten- ■
Bbbij
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37«^
RE
tenr quiavoit déguerpi ^ ou Tes héritiers,
même Tes créanciers , rentroient dans l^hé-
ritage y en fe foumettanc à payer le cens
ou la rente , & en acquittant tous les
arrérages précédens. 1613. Coia, de Mct[.
Tu. IK Art. 22.
RELIEiF. Refcifion. i6i6-
RELICTE. Veuve. 1305- 1583.
RELOGE. Horloge. 1497.
REMAIGNENT. Demeiurant. Rcmanens.
REMANANT, i ( Au ) Demeurant, au
REMENANT. 5 furplus. 1189. 1376.
REMANENCES. Droits de Bourgeoifie.
1305.
REMAT. Éloigné. Rcmotus.
REMENBRANCE. Rémémorarion, mé-
moire , écriture , témoignage. 1 107.
REMENTEVOIR. RappeUer àlamemoire.
REMESTRER. Demeurer.
RÉMISSORIALLES. ( Lettres ) Litttm
remifforiaUs j n*avoient pour objet que
- de renvoyer pardevant un Juge Texamen
ou la décifion de quelqu'afïaire.
REMONTS. Enchères. 1580. i6ii.
RËMOTEMENT.^re/uow.Retiré. 1537.
^ les Chapelains abfens rémotement à
»Rome oc ailleurs.
REMPïTIEMENT. Rctabliffement d'un
mur. 1671.
REMPOULLIER. Réintégrer. 1540.
RENGROUÉ. Rebouché. 1705.
RENOYER. Renier. 1455.
RENUER. Refufer.
REON. Voyez Rayon.
REPAIRER. ( Se ) Retirer.
REPLIQUER. Dupliquer , tripliquer , qua-
drupliquer Se multipliquer. 1491*
REPONEIR. Dépofer. 1396.
REPOST. ( En repoft ou en appert. ) En
fecret ou ouvertement. Ordônn. dt Louis
IX. 1156.
REPOSTAILLES. Apoftilles , notes.
REPOSTEMENT. En cachette.
REPRISE. Reconnoiflance de fouverai*
RE
neté , de fupériorité , hommage , aveu
& dénombrement.
Les Seigneurs régaliens des Villes impé-
riales , à leur avènement , faifoient de ces
reprifes aux Empereurs. Celles des Êvé-
ques de Toul font de 1197. à l'Empe*
reur Rodolphe ; de 13 54. à Charles FV;
dé 1405. à Robert; de 1447. à Frédé-
ric III ; & de I52X* à Charles V.
mjl. de Toul. Benoit.
REPRISE DE FIEF. Au mois de JuiUet
1305 , Henry Houdemont, Écuyer &
Hawis fa femme, reprennent en fief &
en hommage , du Chapitre de Toul, ime
Maifon & Grange à Void , avec des Prés
ôc des Terres , & le Chapitre leur paye
30. liv. de nantois. On voit des exem-
ples de ces reprifes de Fief, avec paye-
ment par le Seigneur , dès Tannée 116S.
REPRISE ou Ratification. C'eft un
Afte par lequel un Preneur, à titre
de baU amphitéofe, déclaroit un mois,
im an ou deux ans après la paATarion du
bail , qu'il reprenoit d'ime Églile , une
maifon, conformément au bail du tel
jour , moyennant tel prix. Ces reprifes ^
^ fort communes dans le feiziéme liécle ,
n'étoient donc que des acceptations de
baux ùâts par des Communautés ecclé*
fiaftiques , dont le Secrétaire avoit expé-
dié im Aâe , qui devoit enfuite être ra-
tifié pardevant une perfonne publique.
REQUESTER. Demander. 1583.
R^QUESTEMENT. Réclamation d'un Su^
jet pris pour forfait fur les terres du Sei-
gneur voifin. 1583.
REQUEURE. Recourir. Recurrerc. 1170.
REQUEUX. Droits feijmeuriaux en grains ,
dûs au Chapitre de Toul , par les habV-
tans de la Prévôté- de Vicherey, confir-
més par Arrêt du Parlement, du 18 Jan-
vier 171$. Ce mot Requeux, efl généri-
que & iignifie Recueils*
REQUIEL. Recueil. 1496.
REQUIRÉS. Obligations^billets de dettes
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RE
. actives. 1458, Reliquats, reftans. 1434.
REQUIRANDES. Requêtes, demandes à
former , aftions à intenter. 1458.
REQUISE. Sommation. 1544.
REQUOY- Réquifition. 141 1.
REREFIÉ. Arriere-fief. 1480.
RÉSARTION. Rëcompenfe. 1450.
RÉSAZY. Remis en pofleffion. 1 190. 1323.
RESCINDER. Retrancher , caffer, annul-
1er. 1617.
RESCOUSSES. Rébellions, reprifes.
1403-
RESCOUSSES DE Gages. Enlcvemens
de biens faiiis. 1580.
RESCRIPTES. Ci-deflbus écrites 1461.
RESEQUER. Recouper. /Îç/îc4r<. 141 1.
RESPENDU. Dépenfé. 1410.
RESPOIGNE. Réponde.
RESPOITIE. Répit, délai.
RESPORT. ( Infiniment d'un ) Afite par
lequel un Seigneur réclame un Sujet pris
en délit dans la Juftice d'im autre Sei-
gneur. 1373. Tout.
REST. Reftant 1434.
RESTOR. Réparation. 1194.
RESTOUIRE. Reftituer.
RESA^ ARDEURS. Gardiens, furveiUans,
infpeâeurs. 141 4*
RESWART. Regard. 1414.
RETENOYE. Retenue. 1463.
RETONDOUR. Tondeur , Corroyeur.
1400.
RETROSCRIPTES. De l'autre part écri-
tes. Rttrofcriptis. 1-566.
REVANROIT. Reviendroit, 1198.
REVESTrrURES & Investitures.
Droits dûs au Seigneur Patron &c au
Curé, par les héritiers & poffédans les
Bieiis-immeubles d'un homme qui décè-
de dans une Paroifle. 1399. ^^^*
REVOTER. Remettre dans le bon chem'm.
REVIVRE ( d'un Pré. > Regain.
REVAURDER. Regarder. 1370.
REWAYNE. Regagne, regain, féconde
récolte d'un Pré,
R I 377
RIÉREFIÊ. Arriére-fief. Coût.dcPoit.
RIGUEUR. Procès. 1450
RIOUTE y^^^^ > difpute. 1380. Contef^.
RIXE, 'i^^^on.i-i^^.
RIXEL. Ruiffeau. 1455.
R O.
ROBERIE. Vol> larcin. 1593;
ROGÉ. Requis , prié. Rogatus. 1544.'
1571.
ROMAN. "^ Langue romance , compo^
ROMANT. > fée du Celtique , du Latin
ROUMANT.J& du Teuthon françois.
Par un Jugement de Tan 1398 , on voit
que les Juges n'admettoient point la pro-
duélion de pièces latines, à moins que
Ton n'y joignit la traduction françoife.
Bertrand de la Tour , Évêque de Toul ,
dans (ts Statuts fynodaux , de l'an 1 5 1 5 ,
ordonne « qu'après chafcun article , foit
H mis fon Roumam.... par raifon quel*
>> que nombre qui fe trouve entre les
» gensd'Églife denoftre Cité & Diocèze ,
» qui font tantoft ennuyé de lire efcrip-
» ture que foit en latii;.
ROMPUEME^^^. Définitivement. 1560.
1642.
RONÇIN. T Cheval de fervice. Quoique
ROUÇIN. 3 tout Fief ait été donné à char-
ge de faire profèffion des armes, il n'y
avoit que ceux que relevoient immédia-
tement du Roi ou des Barons , qui étoient
obligés de fe monter ; & delà vient que
le Roi & les Barons ne levoient fur leurs
hommes aucim RouflSn. JVb/.yî^r COr(L
de Louis IX. de îxyo.
ROWAGES. Impofitionsfur les voitures.
Rotagium. « Item , le quart en rovage de
n Toul , c'eft à fçavoir : en tous chars,
» charrettes qui amènent vins à Toul....
» doit chacun chars 6. den. y^Tit. de Cari
/43/.
ROUT, Rompu, 1300.
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J7«
SO
SU
ROUTIERS.? Compagnies de Soldats miî ! RUBRïCHER. Examiner, difcuter. ii9€.
RUTIERS. S couroient le pays en le dé-
folant, en 143 1.
ROUVER. Commmander. 1643.
ROYE. Ligne. 1435. Rayon, fillon. 1556.
RUAUL. Royal., 1445.
RUILLE. Mefiure ,. régie. Régula. 1^70.
RULETTE. Ruelle. 1500.
RUYS. Ruifleau. 1388. ( Jufques àniy.)
Jufqu'au. ruifleau. 131$.
BBT
S A.
S,
%>'A. S'eft. 1558.
SACQUEBUTTE. Efpéce de/erpflmt,ou
infbument d'Églife. 1580.
SAEIL. 1
SAÊS. > Scel. 1165. 1336.
SAIEa. >
SAIALES.1 c
SÀEUS. f Sceaux. 1400.
SAILEIRES. Scelleur y Garde du Scel.
i3»8.
SAILLET(àryavebenoite.)Binkier.i399.
SAILLIR. Sortir. 1481.
SAINNE. Synode. 1310.
SAINT-PIERRE. ( Le dû de) Cétoient
des offrandes faites à l'Êglié, le caTuel
dune Cure , l'Êtole blanche &c noire.
1300.
SAIREMENT.;
.SARMENT.
Serment. Sgcrameatu/n.
1377-
SAIZINE-BRIZIÊE. Main-levée de iàifie.
1500.
SAL. Sauf.
SALNEY. Saunier. Salnarius. 1414.
SALVATIQNS. Écritures produites ï»our
répondre aux objeôions de la Partie ad-
verfe. 1350. 1500.
SALUEGUhE. Sauv;^e, gabier, venai-
Cotu 1414.
SAMBLANS. AiTemblée de& Anciens , fur
les rapports deCquels les Seigneurie ju-
gjBoient les- difierens entre leurs Vaflaux ,
pour la reconnoiflance des limite;, 1 140.
1270.
S A.
SAMBLANT. Semblable. 1388.
SANCTUAIRES. ReUquaires , Vafes fa-
crés. 1^51.
SAON. ( Sans faon. ) Sans reproche.
1350.
SARCHER. Chercher. 1490.
S ARRIER. ') Serrurier. 1510.
SARUIER. J 1497.
S'AVOIR. Si avoir. 1197.
SAULCY* C^*""^*» Planterions de Sau-
SAULCES.5 ^** ^ d'Ofiers. 145 1. 1581,
SAVELON. Sable fin,ûblon. 1384.
SAULET. Petit Seau, Bénitier. 1453.
SAULVETTE. Salut ii^8.
SAULZE.? c • ^ ,
SAUZE. S ^*'^' 'Î76. I4ï<5.
SAUS. Ceux. iiii.
SAUOT. Fort , prifon.
SAUVETÉ. Sûreté. 1660.
SAUVETEI. Voyez Safy^th/ts,
SAUZIME. SeiȎme. lyju
S C,
SÇEUENT. Sçavent. 1407.
SÇEY. Seing, SceL Sigiutm i fif^ibaiu
ȕ97-
SÇIET. Sied, eft affis,
SÇIS ou ENCIS. C'eft le meurtre d'une
femme enceinte , ov de TenJ^ qui eft
dans fon fein. Ètailifftm, if S, IquU,
U70.
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SE
SE. Si. 145 1.
SE^UL. I S'^"'"- '^^^'
SEBNŒSNE-PÊNEUSE. Semaine-Sainte.
1598. •
SECOURS. Êglife racctufale , annexe,
1483.
SECRâSTE. Secrète d'Abbaye religieufe.
SECRETAIN. SacriAain. 1368. 1410.
SECROI. Secret.
SEGON. Selon. Suundtan. 1509.
SEGUI. Sûr. Securus. 1403.
SEIGNOURIR. Dominer.
SEINGTZ. Signatures. 1470.
SEIXANTE. Soixante. 1388.
lEi?iMl.'}s*««'"«-377.f436.
SELLE. Siège 9 Tribunal de Juftice. 1197.
SELON. Le long , joignant , au bord, 1 303 .
SELOUR. Selon. 1367.
SELS. Seuls.
SEMONCER. ^ Avertir, femoncer, a-
SEMONDRE. C joumer en Juflice. 1331.
SEMONNER. V fommer les VaOaux de
SEMONRE. J fuivre.
SENNE. Synode. .
SENTE. Sentier.
SENTENCES. Ce nom réfcrvë aujour-
d'hui pour les Jugemens des Jufiices mfo-
rieureSy leur étoit commun autrefois
avec ceux des Tribunaux les plus élevés :
& les Cours eccléfiafliques n'ont pas en-
. core ceiTé d'en faire ufage.
.SENTENCES ARBITRALE. Elles étoient
ordinairement précédées de Lettres de
compromis , dont étoient munis ceux
qu'on choififToit pour arbitres. Par ces
Lettres les Parties s'obligeoient de s*en
tenir à la décifion de leurs arbitres , fous
, peine <i'un marc d'argent, ou de telle
fomme de deniers convenue en cas de
dédit , payable par la Partie délinquante.
Ces Arbitrages, ces Tranikâions. , ces
Sentences arbitrales fe nommoient Lau-
SE
579
dum. C'étoit prefque la feule manière
de terminer les différens avant l'étude du
Droit romain en France , & long-temps
encore après , c'eft-à:-dire , pendaiit tout
le cours du quatorzième (iécle.
SENTENCIEK. Prononcer un Jugement.
1419- ^
SEOIR. ? Prendre (eance pour juger, fié*
SOIRE. J ger, 1300. 1434.
SEPAR. Sinon par. ( Se par droit non.)
Sinon pdr ordre de Juilice. 1197^
SEPS. Poteau de Juftice. i403#
SEPTIME. Septième. 1448.
SERErr. Seroit. 1305.
SERFS. Gens attachés par naiflance à la cul-
ture de telle Ferme ou de tel Domaine.
Dans un temp où les Serfs faifoient une
portion confiaérable des biens , la dona-
tion des Terres & des Maifonss'étendoilt
encore aux perfonnes , &c l'on étoit ce*
pendant dans l'ufage d'y fpécifier les noms
des Serfs. * Ils formoient une efpéce d'im-^
meubles fiAifs.
* Z>. Taffin , nouv. Diplomatl
SERIADE. Contrée de Terre , J€ trois^
1503.
SEROIGE. Retardement , jt crois, 1470;
SEROR. Sœur.
SERORGE. fieaufrere. D.Calmet. 1491;
SEROURGE. Chirurgien. 13 11. 1488.
SERVAGE. La quereUe defervage , lof A
qu'il s'agifToit de réclamer un Se^, fe ter-
minoit ou par témoins , ou par gages àt
bataille. Orionn. di Louis IX^ tx6o«
SESLE. Sceau.
SESSIME. Seizième. i5<o^
SEUE. 1 ( Qu'elle fut feue. ) Qu^elle fut
SUE. j fienne. 1170.
» Sez fiz U ainfnez penra ainfi la tierce
H partie en la feiie. »» Son fils aine pren-»
dra ainfî le tiers eil la terre de fa mère*
ÉtabUjf^ de J. Louis. 1x70.
SEURE. Tuteur, Gardien-noble. T43 6.
SEUFFERTE. ( Mettre en ) Donner k U^
berté à un prifonnier» 14JQ»
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38o SI
SEURTE. Sûreté, caution. 141 9.
S£Z£« Seize* 1434.
S L
SI. Sien , Ton.
SIECLE. Siècle.
SIEX. Six. 1436.
SIGILÈE. Scellé. Sigillata. 1496.
SIGNAMENT. Nommément, particuliè-
rement, 16 10.
SIGNET-MANUEL. Seing,fignature.^53o.
SIGNET-EN-CIRE Sceau. 151^.
SIGNEZ. Cachets, que ceux qui etoient du
Confeil du Roi dévoient mettre aux Lct*
très paffées au Coniëil , pour tenir lieu
de fouicription. Ordonn. du Louv. T. ///.
pag. 226".
SIGNORAIGES. Seigneuries. 133 1.
SIGNORIALX. Seigneuriaux, i486.
SIRSIR. Arriver.
SISANTE. Soixante. 1160.
SIZIME. Sixième. 1485.
S O.
lœ^M P^y««^^^'VoyexIiv./«.
SOEIF. Suave. ii8o.
SOIANT. Séant. 1416.
SOIGNÉES. Avoine de Synode. Droit
dû au Grand-Archidiacre de Toul. Syno-
di Avenu. 1400. 1700.
!8S:le.} S*'*'*- ^305. 1550-
sOTN^^sy"^^^^
SOLDOIER. Soldat. 1437.
SOLLOIT. ? Avoir coutume. SoUtai.
fiOULOIT.> 1450. 1568.
loULZ. \ ^^y^- ^^^''''- '375- M^3-
SOLTE. ( & mieux va'diance. ) Mieux va-
lue. Payement d*une fomme qui rend
égaux les lots d'un partage , ou le prix
d'un échange. 1339. 1 444*
SOLUE.7 Soldé, payé , acquitté. 15 14.
SOLX. 5 167e.
so
SOMERTRAS. Temps oSTon feme le«
menus grains, dans le mois de Mars.
Jugem. du Mail. Échev. de Mct[ ,. rendu
n le jeudis fécond jours de fonunertras. n
1467.
SOMMIERS. Poutres principales , pièces
de bois. 1613.
SON-NOUR. Son honneur. 1170.
SOR. Siu* , defTus. Dtfonout. Par deflus
tout. 1149.
SORDRE, Naître. 1367.
SORPE.Seps, haye, clôture de hayes.i497«.
SORS. 7 Droits feigneuriaux en grains ,
SOURS. \ dûs au Chapitre de Toul , par
les habitans de Trondes & de Lagney,
for des Terres & Jardins fituès aux en*
virons defdits villages. Ce mot, exprimé
ailleurs par celui de Xours , peut tirer fon
origine de Sors , Sortes , lots de Terres in-
cuites données à cens, vtrs Tan 1 3oo.«<En-
v^ core nous doit rendre li dis Maires pour
>» nos rentes con appelle Sors , oue nous
» avons en blei en là diâe ville ae Tron-
n des, eut (huit) rezalz de froment & feze
» rèzals d'avoine chafcun an. >» Tu. d^
Pûn /jaj.
SOUBZ. Sols. 1599.
SOUDRÉ. Payer.
SOUL. Seul. 1588.
SOULAS. Soulagement. ic8o«
SOULDS.> p . c / •
SbULZ. Y^y^^^Soluti.i^<)o.
SOULE. Seulement.
SOULE. Sauve , exempte. Salvd. i373*
SOULIENS. 1 A . .^ X .
SOULOIENT. 5^ Avoient coutume. 1463^
SOUPREINGNE. Surprenne. 1488.
SOURPEY. Surplus. 1381.
SOUSFRETTE. ( Par fousfrette de fcrvice.)
A défaut de fervice. 1170.
SOUTENANCES. ? Entretiens, dèfcnfes,
SOUTENEMENS.5 plaidoyeries-
SOUTIF. Subtil, difficile. 1350.
SOUVEIGNENT, Perçoivent, reçoivent.
1459.
SOTANSt
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$0
SOYANS. Situis". 1381.
ST.
STotLk] **«1«- •^'*^- »^ï^'
STRAIN. Paille, litière, ujo.
STUPHANE. Étuvier, qui a foin des Étu-
des. 1440.
SU.
SUBHASTÉES. Criées , enchères , pro-
clamations. 1438. 1591.
SUBGIST. Sujet. 1351.
SUBMIS. Soumis. 1198.
SUELT. ( On l'uelt. ) On a coutume de....
ordinairement. Solet. 1149.
SUEFFRE. Soufi-e. 1446.
SUER. Sur 1550.
SUERS. > c
SUEURS. S ^°'"'*' "91- 141 3.
. SUEFRAIGES. Prières pour les morts.
1518.
SUIX. Sur. 1311. 1410.
SUMES. Sommes. Suinta. 138).
SU j8i
StJMMITÉ. Sommet, ijxj;
SUNE, Sienne, ix^%.
SUNT. Sont. i}88.
SUPPLIR, Suppléer. i48o*
SURFAITS. Forfidts.
SURSAILHANT. EnchériOeur. i6o6*
SURTEIZ. Sûretés 1367.
SUS. Sur. 1305. Haut. 1380.
SUSERAIN. Souverain.
S Y.
SYNGRAPHE. Syngraphum. Ce mot dc-
notoit un Aâe foufcrit de la main du
Débiteur &c du Créancier » & gardé par
tous les deux ; c'étoit un véritable Chy-
rographe. Quelquefois la notion de Syn-
graphe étoit confondue avec celle de
^hyrographe. On entendoit par le pre-
mier , un Aôe privé ; &c par le fécond ,
un Aâe public. On ne voit nulle part
le mot Syngraphum divil'é par la moitié.
Voyez Chyrosraphc.
SYXANTE. Soixante. ii6o.
T,
TABELLIONNER. GroflbyerunAae,
le mettre en Groflfe , le délirrer aux
Parties en forme probante. Mém, dt CA-
cadim. des Infcript. T. XVll, p. S6^.
TABOURIN. Tambour. 1367.
TAIBLE. 7
TALLE. > Table. 11 97.
TAUBLE.3
TAISIBLE. Tacite.
TAIXIÉE. Taxée. 1458. .
TALMELIERS. Boulangers. 13 01.
TALS. Éuux de Boutiques. 1100.
TANCE. > ^ ,, jiu ,
TENCE. S Q"*'"*"*' *'^*'*^
TANCHIER. Quereller. U70.
TANEIRES. Tanneur. 1335.
TANGNE. Tienne. 1374,
TA.
TANREIT.7 -va-.
TANROIT.J Ti«ndroit. 1399.
TANT-ET-QUANT. Tant que. I439;
TANTOST. Auffi-tôt. 1546.
TARGIENT. Tardent. 1170.
TAUBLE. Table , Livre , Régiftre. 13 10.
TAUD. Taxe. 1505.
TAULPINIER. Tueur de Taupes. Il y
avoit un Office deTaupinier à Vichcfey
près Toul y en 1593.
T E.
TÉCHIN. Tocfin. 1034,
TEL Toi.
TELLE. Taille. 339^.
TELLU. Talus. 141».
Ccc
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3S2
TE
TEMEREAUX. Tomberaux. léjS.
TENCON. Querelle, blâme.
TEMPS-PENDANT. Cependant, pendant
Imtervalle. 1451.
TENURES. Terres tenues en mouvance
d'un Fief.
TENISSENT. Tmffent.
TENGNE. Tienne. ïïïo.
TENORISTE.? Mufiden,Hantfc-iaile.
TENOUR. S içoî.
TENRAT. Tiendra. 1191. 1455.
TENUE. 1 Bien affermé à unParticuIier.
TENEURE.Si}8o.
TERMINES. Termes , échéances des paye-
mens. 1369.
TERRIEN-SEIGNEUR» Seigneur de Fief.
TERTRE. Monticule, reven de oôteau,
rideau de terre.
TESEZ. Toifcs , teftémonie , témoignage.
TETUR. Défendre. Tueri.
TETZ. Toits. 1519.
TEUILLEYE. Tuilerie. 1401.
TEULES. Tuiles. 1453.
TEULX. l T.U
TIEULX.S
TEX. ? T ,
TIEUL.5 ^*^
T H.
THILLAÏRE.
THALER.
TALLARD. ,
THEFFANIE.
THIPHAINE.
TIÈPHAINE.
TIÈPHANIE.
Monnoie de Metz. 1565.
1595-
Epiphanie , jour des Rois.
1474. Ces noms ont été
aufli donnés au jour de
Noël ; mais très-rarement
dans ces derniers fiécles , à moins que
le nom de Noël ne foit ajouté : Thiphaine
de Noël. On a encore appelle TÉpiphanie
Apparition d* Notrt'Seigneur , lorsqu'il
s'eA fait connottre aux hommes.
THIACHE. Tudefijue, allemand. 1197.
THOLOMEU. (Saint ) Barthélémy. 1438.
THOU. Foffé , trou. 1 570,
TI
TICTURE. Toiture. 163 1.
TIERS \ ^'■°'^^"*' ^499' I5i^»
TIERS. Droits. 1493.
TIERCEMENT. Troifîémement. 14 11.
TIEULEMENT. TeUement.
TIEULLE. *ruile. 1384. 1411,
TIEULERIE. Tuilerie. 1377.
TIEUXTE. Texte.
TIEX. Tel. 1165.
TILLET. Billet. 1510.
TINEL. Hôtel, Maifons. Dans I«s ancien*
Comptes de la Maifon-Dictt de Toul ,
il y a un Chapitre intitulé : Diptnft iu
Tinel , où Ton comprend toute la dépenfc
de bouche , viande , poiâ^on , &c.
TITELLE. Infcription.
T O.
TOLLIR. Oter, priver, ravû*. 1680.
TOLLU. Enlevé , ôté. 1477. 1600.
TONDRA. Otera.
TONLIEU. Péi^e, mfoèùxm^Ttlonium,
TONNEL. Tonneau.
TONNEURS. C'eft apparammehtle mê-
me que Tonagium , qui eft une imposi-
tion de vin ou de bierre , ou plutôt il
dérive de Tclonium , \tn péage en général.
D. Calmet , Hiji, de Urr.f, JII. p. 77,
dtrn. idit.
TONSIST. Ota.
TOPICQUER. Difputer.
TORNEU, Bureau pour les Droit». r«-
lonium.
TORSONIERE. Injufte , retenant k tort.
TORSONIER. Faux, mauvais^ préjudi-
ciables.
TORNACE. Tour.
TORNELLEi Petite Tour , tourelle.
TOS. Tous.
TOT. Tout , toute. 1475.
TOT. ( Litot. ) Lui prend, lui vole. Du
latin /o//rr«, d'où Ton a hk Malttolta,
Maltôte. 1170.
TOTAGE. Totalité. 1475. M^o*^
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T O
TOUAILLES. ") „ - »^
TOAILLES. < ^fPP«»' ft«^ctte$,
THOUHAILLES.J ***'^**- *4»5-
TOUJOURS-MAIS. PerpétueUement , à
jamais. 1400. 15 10.
TOURBE. Troupe, grande afTemhl^e.
Turta. 1485. 1595.
TOUT-QUE. Quoique.
TOUTES-VOYES. Toutefois.
TOUS-US Hypothèque générale de tous
les autres biens de cehii qui conftituoit
Vne rente. 1 6 1 3 . Coût, de Jtfc/^ , Tit. IF,
Art, jo.
T R.
TRABÊATION. AnnusTtaiuuionïs, kn-
née de la Paffion, c'eft la même que celle
de l'Incarnation. Nouv. Diplomtu, Tom.
IF. pag. SiS.
TRABUCHIE.Trébuchée, tombée. ii68.
TRAC. Trace. 1595.
TRAHIN. ( De la Juftice. ) Cours ordinai-
re , train.
TRAMIS. Envoyés , députés.
TRAMOIX. Orge ou mouture. 1373.
TRAIRE. Tirer. Trahen.
TRANSSUMER. Tranfcrire , copier. 1454.
TRANSSUMPT. Copie coUationnée.
TRAIT. Dixmes. 1195.
TRAITS. ? Traduits en caufe , appel-
TRAICTEZ.S lés, fommés, contraints
de plaider. TraSi in jus.
TRANSACTES. Tranfaftions. 1416.
TRANSFONCÉMENT. Tranfporté irré- ■
vocablement. 1381.
lUANFUNCIEL Tranfporté le fonds.
13Ç1. 1417.
TRAVALX, Travaux. 1453,
TRAXIST. Retint. 1375.
TRAYANS, Tirans. 1479.
TR
383
; ? Terre qaeleon^e, en fit*
Jj ^ che. 1378. 1490. }666,
^m
TRÊCHE.
TREICHE.
TRESCHE.
TREF. Pré. 1311. Vigne en friche, iiïç.
TREFFONS. Héritages. 1330.
TREIS. Tiers. 1356.
TREPERCIER. Paffer à travers.
TREISENT. 1 Droit de dbcmage. 1400.
TRESCENTS.J 1551. 1600.
TRESCENS. Cens ou rentes rachetables ,
en Lorraine.
TRESCENSIERS. Fermier d'un Trefcens,
Gagnage ou Dixme. 1474.
TRES-CI-QUE. Jufqu'à ce que.
TRESFONCIER. Vendre un fonds. 1454.
TREU. Trou , foffe à poiffons. 1376.
TRENTALZ ( de Meïïè. ) Trente Meflé»
à célébrer. 1650.
TREUUES. Épaves, trouvailles. 1403.
15x1.
TRISCHE. Friche. |68ç.
TRONCHE. Tronc d'arbre.
TRONCHÉE. Abbatis d'arbres. ik6i,
TROSQUE. Jufques-à.
TROUSSEL. ' (Don de noces en meu-
TROUSSELET. S blés & habits ,d'oùeft
venu Troujfeau.
TRU. Trouve. ( Se la Daine tru. ) Si la
Dame, fi la mère trouve. 1x70.
TRU. 7 Subfide , droit , impofîtion.
TRUAGE.S Tributum,
TRUFFONS. Très-fonds, portion d'héré-
dité d'enfàns, 1483.
T U.
TUIT. Tous. 1408.
TUmON, Défenfe. 1J41.
TUMER. Verfer, répandre, tomber. 1541.'
TURNAIRE. Chanoine en tour de nom-
mer aux Bénéfices vacans , fuivant le rôle
ou la table, ad turnum. 1480. 16 fi.
TUTARIE. TuteUe. 1650.
Ccc ij
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î84
V A
V A
U.
Au.
V A.
VAIGERIE. Saifie. 1307.
VAIN. Voyez ÏFam.
VAIR. "/ Peaux, ainfi nommées ,/^ croisy
VAIRES. 3 parce que des peaux de plu-
iieurs couleurs , coufuës enfemble , for-
moient une agréable variété. Ex variis
PcUibuSj&c. L*art héraldique a confervé
' ce nom , poiu* défigner les omemens de
certaines dignités.
VOIRK. } ^^"^^^ ^ ^'''^^- ^ ï*^-
VAISSIAUXA Vafesjboiffeaux, mefure
VAISSELZ. / dontonfefertenl.orraine
VAIXELS. y pouf diftribuer le fel aux
VASSEAUX. l Salines. Il feut feize vaf-
VASSEILS. J felz pour un muid.
Ceft aufli une mefure de grains. « Le
» Maire de Ménilot doit faire entrer par
» la commune , quatorze Vajftaux d'a-
. » Yoine par chacun an ; & le vafTel vaut
^ deux mines ( ou bichets ) mefure de
» Chapitre. » Comp. du Gren. du Chap.
de Toul^dt Pan iSyo. En 1623. on a
mis Vjffcl^ au lieu de Faffcaux.
TALENCES. Valeur. 1175.
VALET. Ecuyer. FaUtus.
VALLEOIR. Valoir. 1436.
VANRONT. Viendront. 1336.
VARIE. Partage. 17 10. Une Terre qui
v?rie avec quelqu'un , x'eft une Terre
reftée indivile , & qui fe partage pour la
récolte avec un autre. Voyez Partaublt.
\ASi 1 Vaflal , Homme de guerre <,
VASSAL. > noble. 1489. Le don d'une
VASSEUR. J Terre en Fief, chargeoit le .
Vaflal de fuivre, à la guerre , fon bien-
hà&evur , qui s'appelloit le Seigneur domîi*
lunt ; titre qui iiibûfte Mcore Ajour-
V A.
d'hui. Ainfi tout puflîîfleur d'un Fief,
tout Vaflal étoit lié envers fon Seigneur
fuzerain , &: obligé au Service militaire.
Tout Militaire , Miles j étoit noble ; tout
Vaflal étoit noble , par conféquent.
VAVASSEUR. Celui qui a des Vaflaux ,
mais dont la Seigneurie dépend d'un au-
tre Seigneur.
VAV ASSORS. •( Nommés dans les Li*
VAVASSOURS. S vres de Fitf Falvajfo-
Tts^ étoient des Vaflaux inférieurs qiû
pofledoient de fimples Fieft , & n'avoient
que la Bafle-juflice fous les Barons, ou
ceux qui tenoient en Baronie. Ces Va^
yajfcurs , auffi appelles Bacheliers quand
ils étoient Chevaliers , étoient ordinaire-
ment pauvres. Ordonnan. de Louis IX^
1170.
VAXELLE. Vaifl"eIIe. 1490.
V E.
VÉAGE. \^r c
VÉAIGE.j'^^y^8^-M4«-
VÉAIGE. Gayage,fué. 1543.'
VÉANS. Voyans. 1490.
VÉCY. Voici. 1474.
VÉER. Empêcher. Fetart. 1170. Refufer,
dénier. « Quant li Sires vée Jugement de
y> fa Cort. h Quand le Seigneur dénie le
Jugement à fon homme. Ordonnant de
Louis IX. 1170.
VEFUEIS. Veuvage, viduité. 1308.
VEILLAQUERIES. Lâchetés, poltronne^
ries. 16 10.
VEILLEIT. Veuille. 1.347.
VÊLONS. Voulons.. .
VÉNALX. Vendables. VenaUs. 1485.
VENDAGE.7 ,.
VENDUE. \ ^®"^®*
VENGNENT. Viennent. 1185.
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VE
VENRONT. Viendront. 1450.
VENTE. Marché, HaUe, Foire.
1407.
1519.
VENTIERS. Vendeurs, Marchands-Fo-
rains. 1514*
VENTILLÉE. ( Inftance. ) Plaidée ,agitée.
I57X.
VEkCEREZ. «< Le prochien mardi de fefte
» Saint Jehan , ou moix de Fcrctrt[ , mil
& ce. & xxj. an.
VERDI -AORÉ. Vendredi adoré, Ven-
' dredi-Saint , autrefois ainfi appelle à caufe
de Tadoration de la Croix.
VffiRG I ^^^^^^ ^" Maire , à Autun.
VERGETES. Verges pour arpenter en
Lorraine. I4i7'*
VERGER. \ Arpenter, mefurer à la rer-
VERGIER. 5 ge. 1500. 1611.
VERGIER. Verger, Huiffier à verge,
Bedeau. 1490. i6oo.
VÉRITÉS. Témo'ms. « Que demande tfhé-
n ritages & preuve, en faut nommer &
n oyr fept vérités. » Coût, de Blamont
tn Lorraine.
VOIRIES. 5^4**-'ï^°-
VERRIET. Fermées de verre dormant.
1405.
VERSURE. Voûte. 1600.
VESUIZ. Veuves. 1179.
VEUIL. Vouloir.
VEULT-JE. Je veux..
VEURE. Œuvre, Fabrique. 1489.
UFFRUS. Ufufruit. 1401.
V I.
VIAGE. Ufufruit.
VIAIRE. Vifage.
VIAN. Voyageant, en chemin. 1475.
VIANCERIE. Boucherie. 1150.
VICTAILLEMENT. Entretien.
yiDAME. Dignité,
VI 3Î5
VIDIMÊ. \ Copie collatiohnée. rjço.
VIDIMUS. S Les Rédaftcurs des Afte$
en latin, depuis le douzième iiécle, ont
muhipliés les noms de leurs copies :
Extmplum , mot fort ancien , tranjlatum ,
fumptum y tranjfumptum , tranjlatum ,
tranfcriptum , txtmplatio , intextum^du^
plarium , vidimus ; d'où font reftés les
mots tranjfumpt & vidimi:
VIE. Vieille. 1 509.
VIERS. Vieux. 1391.
VILAIN-SERMENT. Blafphéme contre
Dieu, la Vierge & les Saints. Qrdonn.
de Louis IX. 1 169.
VILAIN. COUTUMIER. Homme non
noble ou roturier. Ètablijf.dt S. Louis.
1170.
VILENER. Offcnfer:
VILLES-BATISSES. Hommes des Ville»
franches , didingués de ceux des Villes
bâtifTes ; iignifient des Villes quin'avoienf
point d'afiranchiffemens comme les Villes
franches. Tit. dt tan i^SS. Hifi. de Lu^
xemb. Preuv. T. y. p. xUij.
VILLIC. Mme. Fillicus. 1340.
VIMERE. Lieutenant de Maire.
VIRLY. Mefure de vin en Lorraine. 1 580*
1700.
VIROrr. Viendroit. 1485.
HUIS.Ç^^^^- '373- 149^-
VIS. \ivant. Efcalieren efcargot. 140^,
VITICOLE. Vigneron. 1473.
VITUPERE. Deshonneur.
U L. U N.
ÙLTRE. Outre. Ultra. 1367.
UNG. Ijr
UNGT f ^"- ^^^^* '474*
VO.
VOID. Paffage , gué.
VOIDE. Vuide.
VOIERE. Voirie. 1270. Anciennement il
n*j^avoit que deux dégrés de Juilice : la
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\té Y O
haute & la baffe; cette dernière Te nom-
moit Foiri^. Depuis , la moyenne Juftice
a été appellée Hanu-Vàicru.
VOTWt} Vo"'«- "'«•
VOIR. Vrai. « Se Geiitis-hom perd (es
» muebles , il doit jurer v<ùr à foit Sei-
» gnour quant il les at perdva. Ordonn,
de Louis UC. 1:^70.
VOISER ( de nuit. ) Mer , courir de nuit.
1458.
VCrtSIER. Parler.
VOIVE. Veuve.
VOLCISSENT. Vouluffent. 1475.
VOLENTE. Volonté.
VOLROIENT. Voudroient. 1541.
vS}^tË!^4 Voù... .4...
VOLUI. Voulu. 1350.
VOSIT. VeuiUe. Voulu. 1367.
VOUCHER ( à garantie. ) Appellcr fon
garant.
VOULRIENS. Voudrions. 1388.
VOULSIT. Voulut. 1445.
VOULSISSENT. 7
VOULSISTENT. Ç Vouluffent. 1439.
VOULSISSIENZ.C 1454.
VOULSISSIONS. J
UOULTRAIGE. Outrage, içii.
vo
UO VER, Seîgieur voué. Advocaïus^ 1 40 5 •?
UOWERESSÊ. Femme d'un Seigneur
voué. 1419.
UOYCT. huit, \i6is
V s.
Coutumes.
USÉES. } ^^^«»
USINES, T Terme générique , qui corn-
USUINES- j prend tous les Biens de cam-
pagne, Comme Fermes , Preffoirs, Gran-
ges , Colombiers , & plus particulière-
ment les Moulins. i457« 1613. 1700.
USSERIES.l Portes , fenêtres , ouvertures
USSES. J quelconques. 1374. 1455*
UST, Eut.
USU AJRES. Terme générique , qui fignifïe
les dépendances quelconques d'une Mai-
fon , comme place vague ou aire devant
laMaifon, droit d^écoulement des eaux
de tous côtés , Cour, Jardin , &cc. «Vente
>f d'une Maifon avec (es Ufuaires devant
t> &c darriere 9 hault &c bas , & de tous
9» côtés, ainii qu'elle fe contient, 0ze à
» Toul , &c. » Tit. de Fan lâzâm
VUiSTRES. Vitres. 163 1.
UTENSILLER. Meubler,
VULGUE. Vulgaire.
VUEILLIENS. VeuiUiex. 1430.
■iM'i"!ir
■T*-
-¥-?■
V.
Nota. Ce double W. fe prenoit fouvent
pour le G. dans les Trois Évéchës &c au-
tres Provinces voifinçs de l'Allem^e.
W A.
W^AGERIES.^
WAGIERES. CHypothéqu«s,gage$»f»-
WAIGEIRES. C fies. 1 175. 1 397. 1413.
WANGIERES. J
,WAIG£. Gageyfsiae. 1197. 13»!^
WAIN. 7 Froment
WAYN. > je crois.
WOIN. b 1600.
V a;
Froment pur ic bien rannf ,*
ijzz. 1400. 1500.
WAINGNEY. Gagné. 1316.
WAINGNOURS. Fermiers , Cultivatea»
d'un Giq^nage. 1360.
'W^ATTE. l Guet , SendneUo. 1304.
WAmER.5 1354.
TANR£S, Guêtres. 1367.
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VA
VARDEIR. 7^^. ,«^ ,,^^
WAURDER.S^'"^*^'^* '"4- »370.
WARDES. Saifies. 1431.
WARINZETIR. Garantir^. 1381/
WASTEL. Gâtel , Gâteau. 1550.
WAISONS. Terres gazonnées. 153Ç.
W E.
WELZ. i ^""' ^'^'*** *438.
WE
jsr
WELT. Veut. ix8o.
WERPIR. Déguerpir.
^ESTELLIERS. Boulangers Se Pâtifficr»
faifantdes Gâteaux. 1550.
WEUX. Gueax. 1463.
WICTIÈVES. Oaaves. iio^.
WIDIER. l ,, .. -
WOIDER. î V*"*^*""- ^381.
WILLANT. Voulant. 1350.
WRAIXENT. Travaillaflent. 139^.
X,
X E.
.EU. \ Suif à faire chandelles. 1353.
XEUF. 4'i38i.Mwî.
XEUT. Suit. SequUur, « Se w^e perfonne
■ » Ar<«« ung aultre au plait poitr ban. »
Jugtm, du Mait^ Échev-, de Mtt\^ de ix8x*
X E. X O;
XEURTÉ. \ Afrurance.promefiè.fikcti.
XURTEIT.S 1305.
XEXANTES. Soixante. 1339. ■
XORS. 1„^ ^
XOURS. S ^" •
Y A.
Y.
AUUES.") Eaux , terme générique ,
YAWES. j qui figniâc RuUTeaux ,
Étangs, cours aeau, fontaines , droit
de pêche dans une Rivière ; droit d^
€onftruireiinMoulin« 1147. 1381. 1655.
y^ Terres , Vignes , Prez , Fours , Mou-
» lins ou yawts. yfTit. de tan 1S08. Les
anciennes Chartes des dixième &c onziè-
me fiécles difoient : Coumli aquas ^ ^^-
curfus-vt aquarum.
y C. Y D.
YCILZ. Iceuxt i396*
YJOONE. Idoiiie»<Hip2a>lc>âiffiiâat. Par
Y S.
exemple, certaines Fondatîdns "de Cha*
pelles requièrent que le Chapelain Toit
idoint , c'eft-i-dire , Prêtre , a3u vil ut
via. 1400. 1497.
YSSANT. Sortant, aboutifîant, venant
d^un tel endroit. 1 507.
YSSERONT. Proviendront, feront pro^
crées d*im mariage. 1377.
YSSIR* Sortir. Quelquefois ce mot iîgnifîe
aufli venir, arriver. 1437.
YSSUES. Profits . émolumens d'une Terre^
d'un Fief. 1570.
YST. Eft. 1488.
YVERNAUU Dliyver. ly^j^
.•»i«!
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j8S Dictionnaire
DICTIONNAIRE
DE S
ABB RÉ VI AT IONS.
L'ART Tle déchifFrer les Titres eft, après Fefprit d'ordre, ce qui eft
le plus néceifaire à un Archivifte ^ mais plufieurs obftacles s'oppofent
à ce déchiffrement & en font paroître Fart plus difficile encore , qu'il ne
Teft effedtivement. Les plus confidérables font, les élifions^, lésa voyelles
confondus avec les v confonnes j le défaut de points fur les i j les abbrévia-
tions dont les anciennes Écritures font hérifleesi & c'eft ce dernier obfta-
cle, fur-tout , qui rend ces Écritures prefqu'indéchifFral!>les, fi l'on n'a la clef
des abbréviations les plus ufitées j car il y a des mots qui n'ont prefque
jamais été écrits en entier, tels que ceux-ci: Appartenances ^ aj/igpfations^
Communautés , demeurans , dépendances , Eglife , environ ^généraux , héritages,
lefquels^ oppofitions y parties , perjonnes y poffejfîons j préfentes. Procureur,
euelles, réponfe, relation, terrages , vénérables, & une multitude d'autres,
dont quelques-uns fefont confervésjufcju'à nos jours parmi les Praticiens*
C'eft pour faciliter la leôure des Écritures curfives, appellées Gothiques,
des XIII, XIV, XV, XVI & XVIL^ fiécles, que Ion préfente un Dic-
tionnaire des Abbréviations les plus difficiles & les plus en ufage pendant
ces cinq fiécles. Cet objet eft eflentiel pour les Commençans , parce qu'il
cft certain qu'une abbréviation , qui ne feroit pas exaftement rendue , ne
fe dévineroit pas plus facilement , dans notre ouvrage , que dans les
Titres d'où elle feroit tirée } aulieu que ou'étant bien deffinée & répé-
tée dans toute l'étendue du mot, en caraaères de ce iîécle , elle ne de-
mandera pas la moindre contention & fera toute déchiffi-ée.
On peut s'aflurer de l'exafHtude de celles qui fe trouveront gravées
dans ce Diftionnaire j elles ont été fidèlement copiées, d'après les Titres
originaux , à mefure au'ils ont paflTés fous les yeux ae l'Auteur. On y a joint
hoate du Titre d'où i abbréviation a été tirée, afin que Ton puifle ^ à la
feule
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1>ES ASBREVIA^TIONS.- 389
feule infpeôion des Gravures, faire la comparaifon des lettres, des écri-
tures & de la manière de chaque âge: voilà le commencement d'une Pa-
Jéôgraphie françoife.
Nota. Lorfqiill v a deux abbréviarions différentes du même mot,
Ton a mis /^/7x k la féconde abbréviation , pour ne |>oint répéter
deux fois le même mot &c ne point furcharger la planche , comme
dans ceux-ci : communication ^condcmpnation , &c. Ùaccollade , dont
on s'eft le plus fouvcnt fervi, ôte toute équivoque*
On n'a donné aucunes abbréviatîons latines : des Sçavans^ tels que
Walter, &c. ont épuifé la matière. Nous préfenterons feulement ici une
idée de ces anciennes ab^rèviations, tirées dès trois premières lignes d'un
Monument de TÈglife de S. Martin de Tours i il çft de Tan 1 37 5 i. Dans
74. mots, qui compofent ces trois lignes^ il ny en que/j j, (dont moitié
monofyllabes ) écrits tout. au long, le refte eft tout en abbrëgé .: on
ne peut pas pouffer plus loin Tabus des abbréviations.
In noie. dm. am. anno jncarnatoîs.* eidem. dmj/
In nomine Domini amen, anno Incarnationis' * ejufdcm JDomifd
m.^ ccc. ixX ' V. iiîd. 3f hï], dîc "*
millefimo trecenttjîmo ftptuagcjimo ifuinto indiSioas dicimd tenid^ die
XX j. mes. apL hoti. ipCu diei cca. tciam.
vigejîmd primd mcnjis Aprilis^horâ ipjius dici circa ieniamj
pont. S. in x.^ P. & d. . n. dni. Gre.
Pontificatus SanWJJim in Chrijlo* Patris & Domini nofiri Domini Gngork
dî. p. ppe. xj. anno qnto. in captlo ecc*
divind Providchtid Papa undecimi anno qtdnto. in Capitulo EccUJia
Tur.* plibs. can."'* ipi* ecclie. ymo qi. os. can.^
Turoncnjis j plmibtis Canonicis ipjîus EccUJicfi ; ymo qui omnts Canonici
tue. 1. Tur. refid. plit. in ipo cap.^ ad fbnu capan.
tune in Turonc rtjtdcbam pluralittr in ipfo capitulo ad fonUm campanct
e
p. Ut. mor. eft ad capit."* facien. cggatx vîd. dns.
pro ut moris tfi ad capitulum facitndum congregati ^ vidclicu Dominus
Jo.
Johann€S,.V^&c.
' Ddd
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39^ DlCTlÛNlfAiRB DES AsBRériATlONS.
O N ne nous fçaura pas mauvais gré ^ fans doute , de renouveller ici un
petit Diftionnaire imprimé dans je ne fçais quel Livré in-ii. Il donné
Texplicationdes Abbreviations, non figurées ^ les plus communes & les plut
dimciles des Bulles & autres Aéles émanés de la Chancellerie romaine ,
depuis le XV^* ficelé jufqu^aujourd'hui , que Ton a toujours eu foin de
conferver le même caraftère d'écriture* ^
Ain als. aûft; cen. eflfus* exÎL îu frum#
AUttr. alias» auHoritau. Ctnfuris. EffcUus. txiJHu Frafrts. fratrum*
gnli. infraptum. intropta. lia. lias. litè. min
Ginerali. infrafcriptum. intrp fcripta^ Lictmia. LUura^ liciu Mifcricordkcfi
ordio. pp. pr. pontus. ptuS. pntium. pror.
Ordinario. Papa. Patcn Pohtificàtus. \ prad'tSus. praftntium. protnratot.
' ^ prafatus.
qmlibt. tm. thia. tli. ?
QuomodoUbet, \ Tantum. Thcologia. ^ titulL S
I tamtn. >
On fçait ijUe ce qui augmente la^ifficulté des Écritures romaines ^c'eft
que les Secrétaires ae la Chancellerie font dans Tufage de ne marquer
Tabbréviation d'aucun figne ou trait qui fafle foupçonner que le mot eft
abbrévié , enfôrtè qUe ces Écritures; plus que barbares , delhandcht une
étude particulière,' fondée fur d'autres principes que ceux de Tétudè du
Gothique ordinaire. Les Pix)tocoles des Notaires apoftoliques , ,font:fou-
Vent ifldifpenfabfes.
Ê IN.
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TABLE DES CHAPITRES
ET DES SECTIONS.
PREMIÈRE PARTIE.
7^ \ ^ Pages.
CH AP. I.^' JL/ Es qualités de rJrchiviJie & de la leSure des Titres, i /«
CHAP. IL Des précautions que Von doit prendre pour conferver fa
fanlé dans tes Chanriers. . . . j.
CH AV. m. Des Notes Aijloriques. . • . • 7«^n*
CHAP. IV. Des Plans aéfeSueux. • • . . ii.
CHAP. V. Plan propoféj en (ix opérations. . . . 13.
CHAP. VI. Premîére'opératiotî. Divifion générale des Titres. . i5.
Dijlrihution des Armoires. . . . \%.
CHAP.VII.SecoAde opération» Subdivision des Titres & formation
des Liajfes. . . . . .19.
CHAP. VIII. Troitîéme opération. Sect. 1.^^ Déplier les Titres. 17.
Sect. '2.* Dater les Titres. . . . ' . yo.
CHAP. IX. Quatrième opération. -^na/)^ des Titres^ avec dix-huit
obfervations fur cet objet. . . • 3y»
CHAP. X. Caraftères èxtrinféques de la Diplomatique , non ex-
traits de r ouvrage des 'BénédiSins. . » j ^.
I .*' Caractère* Matières fur Ufquelles on écrivoit.. . 57.
2.^ Caract. Injlrumens & Encre dont on fefervoit. . 61^
3.^ Caract. Êàritures y leurs efpéces ^ leurs variations. . 64.
4»^ Caract. Sceaux auachés aux ABes publics. . 69.
5.* Caract. Signatures dts Parties y Témoins ^ Notaires. 94^
CHAP. XL Caraâères intrinféques de la Diplomatique.
i.^^CaRACT, StyUs des Chartes publiques & privées. . I03«
2.* Caract. Eortmdes de^s AStes^. . • .122.
CHAP. XII. Cinquième opération. Extraits des Titres mis au net. 1 29*
Des cotes des Titres. . • .• . ibid.
CHAP. XIIL Sixième opération.- Z?tf laconfiruBion des Tables géné-
rales ^ particulières^ . • • . 13 c.
Dddij
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Tables des Chapitres.
Vzgku
CHAP. XIV. Des Canulaires, Régijlrts, Comptes ^ Terriers. • 141.
Sect. 1. Des Cartulaires. • . • • " • ibid.
Sect. 2. Des Régijires capitulaires. • . . • 147.
Sect. 3 • Des Comptes de Recettes & Dépenfes. . .■ 1 j 4.
Sect. 4. Des Nécrologes, r . • • ' . ij8,
Sect. 5. 2?^^ Terriers. . . • . . 159*
CHAP. XV. Plans y arrangemens de différentes Archives. . ^ 161.
Sect. i. Archives y une Terre titrée. • . . ih'id.
Sect. 2. Archiv. y un ÉvécKé. . . . • _i63.
Sect. 3. Archvv. y une Chathédrale. . 4 . 166.
Sect. 4. Archiv. d'une Collégiale. • • . • i6S.
Sect. 5, Archiv. y une Abbaye ou y un Prieuré. . • 169.
Sect. 6. Archiv.^ d'un Hôtel de Paille. . . • ibid.
Sect. 7. Archiv. d'un Corps de Marchands. . . 17 u
Sect. 8. Tableau de tous* les Biens d'une Seigneurie. . . 173,
CHAP. XVI. Divers objets* relatifs aux Archives.
Sect. i. Secrets pour faire revivre les Écritures effacées. . 174,
Sect. 1. Secret pour L'Encre perpétuelle & indélébile. . 176.
Sect. 3. Secret poujr des Layettes incorruptibles. . . 178.
Sect. 4. Objervations générales fur les litres. . 179. & 191.
Sect. 5. Inconvéniens des Baux emphitéoiiques. . . 183^
Sect. 6. Formule d^un Traité avec un Archivijle. . . 1 86^.
Sect. 7. AvU aux Gardes des Archives. . . . 189.
Sect. 8. Observations fur les Archives. . . .191.
Sect* 9. Méthode pour former une Généalogie. . . 193^
Des Copies anciennes ou collationnées. . 38.i23.â'i9U
1.^ Jrc
SECONDE partie;
Pages:
OitMirLES des A3es des xn. xiii. xiv. xv. & xvi.^ Jîécles. 1 97.
2.^ Modèles dé différens Inventaires de Titres. . .. • 255^
3.* Dictionnaire P raticien-Gothique ou à\x bas Gallicifme, ♦ 317»
4.* Di3ionnaire des Abbréviations y en iz. Planches.
FIN DE LA TABLE.
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CORRECTIONS ET ADDITIONS.
PA G £ i)« ligne 5. le fameux Édit , £/ê{
la Déclaration du Roi.
Pag. 7. lig. 5. fiftice. Ufi[ fà£Uce.
Pag. 6. lig. 37. & pag. 8. lig. 17. lift[
incendie , au mafcuUn»
Pag. 9. lig. 18 • Baciunttos.M.Bacinrutos.
Pag. Ji.Ug* II. quatrième, ///^{[quantiëme.
Pag. 37. placez la citation Memh. du CUrg.
' (èpt lignes plus haut.
Vug. 58. dem. lig. au lieu de par Tonziéme
. en 11Î3 & 1252. On voit, &c. lijfi^psa:
l'onzième. En 1 13 3 Se 1 25 2 ,onyoit, &cc.
Pag. J9. lig. dern. après ^ eft la mention ,
ajoute^ de la rëtroceflîon.
Pag. 64. lig. 2. oprè^, c'étoitun Plaidoyer,
ajoute^ du milieu du feiziéme fiécle.
Pag. 73. mettez la citation , Hifi. du Lang.
cinq Ugaes plus bas.
Pag. 89. Kg. 6. n'ont, /(/ê^ n'a.
Pag. 91. lig. 9. des Aâes,/i/ê{ des Lettres.
Pag. 103. lig. I. lifc[ Verdun en 1519. &c
Toul en 1544*
Pag. 105. lig. 1^. acceptayerii ^h£ez a3cm/^
tavtrit.
Pag. 106. Kg. 30. laquelle, tifei lequel.
Pag. 118. lig. 23. /i/cif monté fur le Trône,
il prend ce titre.
Pag. 122. lig.Hern. Chemî, Ufii Chenu.
Pag. 126. lig. II. dnatus^MtzSênatus.
Pâg. 142. Kg. 32. à l'envie, lift^ à l'envi.
Pag. 178. lig. 13. pour ce mieux, e^cr^ ce.
Pag. 1 84. lig. 1 2. par , lifo[ pour.
Pag. 187. lig. ^4* foitdans le cas échéant,
^au[ foit dans.
Pag. 188. lig. 16. Çccléiiaftique , lifciBé-
• néfider.
Pag, 198. Kg. 21. dans ce receuil,/i/e^ dans
if recueil.
Pag. 199. Kg. y. gartntia , lifez garantld»
Pag. 203. lig. 32* &: 204. lig. 2. Officians,
lifei Officiaus.
Pag. 205. Kg. 28. & 206. Kg. 19. quutavit^
lifez quiBavit.
Pag. 213. Kg. 7. indicatum^ lifez indica^
tarum.
Pag. 221. Kg. II. tenon , lifez tenons.
Pag. 234. Kg. 28. Offial, /î/î;f Officiât
Pag. 312. lig. 26. ix^^ylifii 1582.
Ibid. lig. dern. ligne , lift[ Kgue.
Pag. }i8. lig. 3. oros, Ufei ores.
Pag. 319. lig. dern. parD. Martcnne^/i/ij
celui de D. Martennc.
Pag. 323. col. I. lig. 30. 1754, /i/l{ 1574.
Pag. 325. col. 2. lig. j8. i75i,^yiîi45i.
Pag. 336. col. i.lig.40. C«r/ûx5,Kf.C«mj^
Pag. 337. col. 2. lig. 16. authonomafie,
iife^ anthonomaze.
Pag. 342. col. I. Kg. 30. DOUTOIT, Ufei
DOULOIT.
Pag. 346. col. I. lig. 32. TefpoUer, Rfei
fpoKer.
Ibid. col. 2. Kg. 27. ESSATS , lif. ESS ARTS.
Ibid. Kg. 37. Beaumon. Ufei Beaumanoir.
Pag. 347. col. 2. Kg. 8. ESTCAGE , lifei
ESTOAGE.
Pag. 348. col. 2. Kg. 6. Exequire , Kfez
Exequia.
Ibid. Kg. 33. juif are , \i£^z falfare.
Pag. 349. col. 2. Kg. 34. Viniéres, Ufei^
Vimèrcs
Pag. 3 50. col. I. lig. 3 5. Fions , life:^ Flans.
Pag. 357. col. 2. Kg. 23. En haut , deflus.^
life[ En bas, denbus.
Pag. 372. col. 2. lig. 5. permis, /if/^^prémis.
Pag. 388. Kg. 1}. efaceiqjixc
Nota. On a négKgé la correâion des âutes qui ne forment point de contre-ièns^
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AUTRE ERRATA
Qui ne concerne que les citations de la grande Diplomatique Théorique
des RR. PP. Bénédiains.
J*AI déjà eu occaiîon de dire, pag. vij. & 5 5 , les raifons qui m^avoient
déterminé à changer environ 100. pages, que favois d'abord analyféde
Fouvrage des Sçavans fiénédi6Hns j j'en ai cependant retenu quelques prin-
cipes il efTentiels & (î néceifaires, ^^J^ n'aurois pas rempli ma tâche fî je
les eufTe obmis. Mais en retirant de deUus mes propres extraits ces principes
efTentiels & en les faifant copier, il s'eft glifle dans les citations bon nom^
bre de fautes à mon compte ; au furplus le fonds des principes s'y retrouve.
Je fuppUe donc D. Taflin d'être perfuadé que je n'ai eu aucun deflein d'al-
térer Ion texte , toujours pur } mais feulement de ne rien citer de lui fàx^
lui en faire hommage.
Pag. 43 • à la citât. D. Taffin , T. l. ajoute^
pag. 431.
Pag. 54. à la cit. Nouv. DipLT. L llfcip. i.
au lieu de. p. V.
Plus bas y à côté de Talinéa , comme cet an.
mettez Ibid. P. 5- 6* ^ffifcei p. 216. 13 o.
Plus bas, à côte de l'alinéa , la haine , &Cy
mettez Uid. p. 130. & 13 1.
A la dern. lig. Ibid.T. III. p. 14. ///Ip. xir.
Pag. 5 5. à la cit. D. TaJJîn, T. L p. 144.
Plus bas , à côté de Talinéa , c\Jl dans^ &c.
mettez lUd. p. 446.
Et à la cit. D. MabiU. 1.3. lïfc[ lib. 3.
Pag. 60. à la cit. Nouv. Dipl. T. I. p. 443.
'î/^î P* 5M'
Pag. 63. à la cit. tiouu. DipU T» p« 536.
537- ^/^C T. I. p. 537.
Pag. 64. à cote des guillemets ^ mette\ Ibid.
P- 558-
Pag. 69. à la cit. Nouv. Dipl. T. V. /i/ij
T. IV. p. 3. & 4. La citât, doit être en-
tre-coupée de points. l
"^■Jh.
à la cit. Nouv^ Dipl. T. V* lifei
P- 33-
Pag. 98. à la cit. Nouv. Dipl. T. V. p. 70*
lifei T. IV. p. 63. & 289*
Pag. 103. à la cit. D. Taffin^ T. V. ajou-
/^îp. 338.^ ^
Pag. 105. à côté de Talinéa , les peines y &c.
mettez Houv. Dipl. T. V, p, 209.
Pag. 1 12. à la cit. T. p. 596. lifei T. V.
Pag. 115. à la cit. T. V . ajouu{ p. 609.
Plus bas > lig. 1 1. après Ihid. ajoute^^. 331.
Pag. 1 22. à la cit. D. Taj^m, T. V. a/ouui
p. 603.
Ps^. 1 24. à côté de TaUnéa^ ilfaudroit^y^c.
lifez ibid. p. 232.
Pag. 125. i la cit. T. V.p* 763.794. lifei^
ï. V* p. 702.
Pag. 142. à la citât. T. V. p. 499. life^
T. V.p. 498.
Plus bas , à côté de Talin. Dans leJCIl.'^ &c.
ajoutez Ibid.. p, 602^
Pag. 143. à la cit. D. tajjinyiymn % L
p. 183. .
Il ne feut point de guillemets aux pages 73 , 95 , 96, 103 , 105 , 125.
&c 142 , parce que les textes font abrégés.
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APPROBATION,
J* AI lû par ordre de Monfeigneur le Vice-Chancelier la Diplomanque-^
Pratique de M. Le M oi NE, & je n y ai rien trouvé qui puiffe empê-
cher la permiffîon de TiAprimen À Paris ce 17. Juillet 1764.
Si^ni, LOUIS.
PRIVILÈGE DU ROI.
LOUIS, PAR LA GRACE DE DiEU, Roi DE FRANCE ET DE NavARRE :
A nos Se féaux Confeillcrs les Gens tenans nos Cours de Parlement , Maîtres
des Requêtes ordinaires de notre Hôtel, Grand-Confeil , Prévôt de Paris , Baillis , Séné-
chaux, leurs Lieutenans civils & autres nos JuAiciers qu^il appartiendra: Sàlut. Notre
amé le Sieur Le Moine, Nous a fait expofer qu'il défireroit faire imprimer & don-
ner au Public un ouvrage qui a pour titre Diplomatique-Praiigue ou Traité Je Carran^
gemem des Archives , s'J Nous plaifoit lui accorder nos Lettres de permiflion pour ce
néceiTaires. A ces Causes, voulant favorablement traiter TExpofant, Nous lui
avons permis & permettons par ces préfentes , de faire imprimer ledit ouvrage autant
de fois que bon lui femblera , de le vendre , faire vendre & débiter par-tout notre
Royaume, pendant U temps dt trois années conjecutives j à compter du jour de la date
des préfentes. Faifons difenfes à tous Imprimeurs , Libraires & autres perfonnes , de quel-
que qualité & condition qt^elles foient , Ven introduire VimpreJJîon étrangère dans aucun
liêu de notre obéijfdnce ; à la charge que ces préfentes feront enrégiflrées tout au long
fur le Régiffare de la Communauté des Imprimeurs &c Dbraires de Paris , dans trois mois
4e la date d'icelles; que TimprefEon dudit ouvrage fera faite dans notre Royaume & non
ailleurs , en bon Papier & beaux caractères conformément à la feuille imprimée , atta*
chée pour modèle fous le contre-Scel des préfentes : que l'Impétrant fe conformera en
tout au Règlement de la Librairie, & nottamment à celui du lo. Avril 1715 ; qu'avant
Àc Texpofer en vente , le Manufcrit qui aura fervi ,de copie à Timpreffion dudit ou-
vrage fera remis dans le même état où l'Approbation y aura été donnée , es mains de
notre très-cher &c féal Chevalier Chancelier de France, le Sieur de Lamoignon ; Se
^11 en fera enfuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque publique , un dans
celle de notre Château du Louvre, un dans celle dudit Sieur de Lamoignon, & un
«Ums celle de notre très-cher & féal Chevalier Vice-Chancelier &c Garde des Sceaux de
France , le Sieur de Maupou : le tout à peine de nullité des préfentes ; du contenu
defquelles vous mandons & enjoignons de faire jouir ledit Expofant &c {t% ayant caufe,
pleinement & paifiblement, fans foufïHr qu'il leur foit fait aucun trouble ou empêche-
ment. Voulons qu'à la copie des préfentes , qui fera imprimée tout au long au com-
mencement ou à la fin dudit ouvrage, foi foit ajoutée comme à l'Original. Commandoqs
au pt^emier notre HuifEçr ou Sergent fur ç^ requis ^ de fkire pour l'exécution d'icelles
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tous Aàts requis &c néceflaîres ^ fans demander aUtre permiâion , te nonobibint clameur
de Haro , Charte Normande &c Lettres à ce contraires* Car tel eft notre plaifir»
Donné à Paris le vingt-quatrième jour du mois d'Avril , Tan de grâce mil fept cent
ibixaate-cinq, 6c de notre Régne le cinquantième.
Signé, LE BEGUE.
jD ^g\f^^ y?^ ^ Rcgifire fôi^e dt la, Chambrt Royale & Syndicale des Libraires &
XV Imprimeurs de Paris , N.^ jia. fol. z^S. conformémeru au Règlement de 1723 , qid
fait défenfes j Article XLI^à toutes perfonnes de quelque qualiti & condition qu^ elles
f oient ^ autres que les Libraires & imprimeurs ^ de vendre, débiter , faire afficher aucuns
Livres pour les vendre en leurs noms ,foit qt/ils s* en difent les Auteurs ou autrement , &
à la charge de fournir à la fufdiu Chambre neuf Exemplaires frefcrits par t Art. CVlll%
du mime Réglemeru. A Paris ce j. Mai lyCS^
Sfîgnè, DESPILLY, Adjoint.
De llmprimfrif de Joseph Amtoxke^ Imprimeur du Roi^ficc* a76j«
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A
A. ■ ^èwt
«fcfeywfr* accoubimej
Y. 14^0
ÙJBft^ acqiiejtëiirj-
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adjourne.
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aoparttent
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acquit- 1326 ■
1
1573.
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Abbrevxvtions Lσ5'
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INSTRUCTION
Sun. la manière d'ùivèntonèr et de consejvcr,
dans toute rétendue de la République, tous-
les objets qui peuvent seiviraux' wts , aux
sciences et à Péjiseignement ,
p & p p o s i'S
PAR JLA COMMI^'ON tEÎÉPORAIIlE DES ARTS,
'& X ADOPTÉE
PAR LE COlVtlTÉ ^INSTRUCTION PUBLIQUE
DE LA Convention national b«
X
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Ce vv^ V t O, .\ ' ( A '^> t- V ^ i •" IJ M p '^ u f ( .'V l<
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..*/.'
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A P A R I 8,
ap^.L'IMPRIMLERIE NATIONALE.
, ,^ L'an second de la, Répnl>Uçiiiei;
te- ^ î
-X
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INSTRUCTION
"^ Sur la manière cf inventorier et de conserver^
\ . dans toute détendue de la République j tous
^ les objets qui peuvent servir aux arts ^ aux
sciences et à Renseignement ^
PROPOSBB
PAR LA COMMISSION TEMPORAIRE DES ARTS ,
*T ADOPTÉE
PAR LE COMITÉ D'INSTRUCTION PUBLIQUE
9 % LA COVVSNTION KATIONALX*
Xja Convention nationale a présenté au peuple français une
Constitution républicaine, fondée sur les principes éternels de
Tegalité.
Le peuple français Ta acceptée avec enthousiasme j il la
fera respecter au-dehors par la force de ses armes , mais il
ne peut la maintenir au7dedans que par Tasceùdant de la raison.
Le peuple n'oubliera point que c'est par une instruction Nëcewké d*mift
solide et vraie que la raison se fortifie. Déjà, mise à sa portée, lêmcnfié^JitTuer
Pinstructlon est devenue pour lui le moyen le plus puissant de
régénération et de gloire; elle a placé dans ses mains un levier
d'une force immense , dont iJ se sert pour soulever les nations,
pour ébranler J* s trônes et renverser à jamais les monumens
de l'erreur. Quelques-uns de nos philosophes avoient dit qu'il
3eroit dangereux de présenter à-la-fois toutes les vérités aux
Jiorames. Plus h-irdi que ses philosophes, le peuple français
a poursuivi toutes les vérités ensemble ; celles qu'on lui cachoit
avec le plus d'art, sont celles qu'il a recherchées avec le plus '
d'empressement : maintenant il les possède toutes entières j il
les chérit j il a versé son sang pour elles , et il veut conserver
une conquête que ses législateurs sauront mettre à profit.
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NoMveiies basta Maîs, pour faire Jouir nos descendans de cet înapprécîaBIe
^oîle""^'^^""^" t)ienfait, l'éducation nationale a besoin de s'appuyer sur dea
bases entièrement nouvelles. Ci-devant, des préjugés de toutes
les sortes, des superstitions de tous les genres s'attachoient à
l'homme dès le l3erceau : ces préjugés ne sont plus; le peuple
a reconquis sa liberté , et dès -lors tout ce qui tient à ses
travaux, à son costume, à la pauvreté qui l'honore, à la sim-
plicité qTii le caractérise , est devenu 4'objet du culte et de
rimîtatlon public. C'est de ses droits , c'est des principes
de l'égalité républicaine qu'il faut maintenant qu'on lui parle
avant tout; c'est des arts qu'il professe qu'il faut snr-tout l'en-
tretenir^ ce sont eux qu'il faut que l'on perfectionne et qu'on
lui enseigne. Lés sciences doivent servir ù leur avancement;
et c'est sous ce rapport qu'il faut qu'on les cultive. Ici, comme
ailleurs , on a tout changé , parce tjue rien n'étoit à sa place;
toutes les académies , toutes les corporations savantes ont été
suppiiméeis ,- et la main du législateur a frappé sans exception
tout ce qui tendoit à perpétuer des privilèges qu'il importoit
d'anéantir.' ' ' . / : : ' i ; . :
Parmi les élémens dont ces corporations étoîent formées ^
nous distinguons des hommes et des choses;
1^. Les citoyens qui ten oient à ces établissemens, s*ils ont
Tesprit éclairé et le cœur droit, ont dû sentir la nécessité du
mouvement régénérateur qui a produit tant d'orages; ils ont
dû comprendre que l'intérêt et la volonté du peuple exîgeoient
qu'il ne lui fut présenté que des conistro étions nouvelles. Qu'ils
se livrent donc avpc confiance au régime de la liberté, dont
' ils doivent être les amis ; elle les appellera bientôt à des fonc-
tions plus augustes, dans l'exercice desquelles ils jouiront du
Sremier de tous les. avantages pour des instituteurs philosophes,
e celui de n'avoir plus à mentir en parlant à leurs élèves, et de
pouvoir enfin leur dire toute la vérité.
Objet* qui «loi- ^*^- ^^^ objets qui doivent servir à Tinstruction , et dont
ww servir à l'ini- uu grand nombre appartenoit aux établissemens suppr&nés ,
tfucuon. méritent toute l'attention des vrais amis de la patrie : on les
trouvera dans les bibliothèques , dans les musées , dans les
cabinets, dans les collections sur lesquelles^ la République a
des droits; dans les ateliers où sont rassemblés les instrumens
lès plus nécessaires à nos besoins ; dans les,, palais et dans \^^
temples que décorent les chel-d'œuvres des arts; dans tous Iqs
lieux où des monumens retracent ce que lurent les hommes
€t les peuples ; par-tout , enfin , où le» leçons du pa»sé , jFoj>
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(5)
tement empreintes , pcnvent être recueillies par notre siècle »
qui saura les transmettre , arec des pages nouyelles , au sou-
Tenir de la postérité.
Jamaîs un plus grand spectacle ne s'offrit aux nations. Tous
ces objets précieux qu'on tenoit loin du peuple , ou qu'on ne
lui montroit que pour le frapper d'étônnement et de respect j ^^^^^^ ^e llmstmc-
toutes ces richesses lui appartiennent. Désormais elles serviront tio»»
à l'instruction publique; elles serviront à former des législa^
teurs philosophes, des magistrats éclairés, des agriculteurs ins-
truits, des artistes au génie desquels un grand peuple ne com-
mandera pas en rain de célébrer dignement ses succès j das
professeurs qui n'enseigneront que ce qui est utile; des insti-
tuteurs enfin qui , par une méthode vigoureuse et simple ,
prépareront de robustes défenseurs à la République et d'impla-
cables ennemis aux tyrans. Qui ne voit pas que cette belle
entreprise intéresse à -la -fois et tous les peuples, et tous les .
âges ? Pères , mères , époux , vous tous qui êtes constamment
et tendrement occupés des soins que l'on donne à l'enfance et KécMsité de ifi
de 1 instruction que Ion doit à la jeunesse ; vous tous qui-, par vos pie sur tous \es ob-
Tertus républicaines , êtes les vrais appuis de la liberté naissante, )e*« . *il*^ ,JPf"7*^^*
,1^ . , ' , ^^ 1 • 1 servir a l'instFUC-
approchez et jouissez ; mais couvrez ce domaine de toute votre tion pul^lii^uc.
«urveillance. L'indifférence ici seroit un crime, parce que vous
n'êtes que les dépositaires d'un bien dont la grande famille a
droit de vous' demander compte. C^est dans les maisons lâche-
ment abandonnées par vos ennemis, que vous trouverez une
partie de cet héritage; faites-le valoir au profit de la raison, si
cruellement outragée par eux ; éloignez j- en toutes les mains
«uspectes, et que chacun de vous se conduise comme s'il étoit , ^
vraiment responsable de ces trésors que la nation lui confie.
Le département de Paris est celui qui possède Ip pl]is grand Of^jets qui peo-
-iiombre de ces dépôts. ^cr^ctloîT'puwVquê
La Convention nationale ayantdécrété, le i^etleiSaoût dernier, ^^^^ ^ p^fs?*"
que son comité d'instruction publique enferoit dresser des inven-
taires et qu'il veilleroit à leur conservation, les membres de
ce comité s'adjoignirent des citoyens versés dans la connois- .
sauce des différentes parties des arts, des sciences et des lettres,
qui se sont aussitôt occupés de ces recherclies.
Satisfaite des travaux de cette commission , 1a Convention Coamîssîon tenu
nationale l'a instituée par son décret du 28 frimaire (1), Ee^'^pLis?*
■ " ' P- ■ ■ I I ■ <w^ I ■ , y ■ . 0u ,* m^m^mifg^im^m^^ liai wmm^mi^ ■ ■ •m.
( 1 ) Voyez le rapport fait à la Con?eatioa au nom du comité d^mstructioa
A Z
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êovLS le nom de commission temporaire des arts } et le même
décret lui remet les fonctions que la commission des monumeus
étoit chargée de remplir.
Btttao cette corn- La commission temporaire des arts est établie : i® , pour
miision. Veiller à l'exécution de tous les décrets qui concernent la con-
servation des monumens et des objets de sciences et d'arts , leur
transport et l«>ur réunion dans les dépôts convenables (i)j
qP. pour en faire une courte description et les classer , afm
qu'on les connoisse et qu'on puisse les trouver ^ au besoin.
^Consenratîondfts Qn pourvoit à la conservatlon Aés richesses littéraires :
10. par les sceUés que les corps administratifs font apposer sur
les maisons et sur les appartemens qui les renferment j 20. par
les inventaires , de la rédaction desquels la commission des
arts est chargée.
Leur ciassi£«a- La classification est une opération secondaire, par laquelle^
**^"' en donnant aux objets inventoriés un ordre méthodique , on
montre l'usage qu'on en peut faire, et le rang qui leur convient*
Pour remplir cette double tâche , la commission des arts est
divisée en autant de sections qu'il y a de classes bien dis-
tinctes dans ses recherches.
Il étoit nécessaire que toutes les parties de cette commission
adoptassent une marcne conmiune j elles ont préféré celle qui
suit :
la fom^sMon des Chacune des nombreuses collections du département de Paris
ittu*. est indiquée par un signe convenu j chaque section de la
Commission des arts l'est par un signe d'un autre genre. Sur
chaque objet est placée une éticjuette portant le numéro du
département (2), le signe delà collection dont le morceau fait
Ï)artie; plus celui de la section qui en a déterminé la sorte ou
'espèce ; plus le signe numérique par lequel l'objet lui-même
est individueUement exprimé. L'état est rédigé conformément
à ces bases} et c'est toujours une nomenclature méthodique
dont les sections de la commission des arts se font un devoir
de se servi» (3). De la masse de leurs inventaires elles se pro-
Sublîque 9 par Mathieu , député ^ le 28 frimaire de Pao second de la Répa*
lique française, imprimé par ordre de la ConTention natiomaU.
( 1 ) Article second du décret du 28 frimaire y an second.
(2) Le numéro du département de Paris est le numéro 60. ^
(3) Il est facile de sentir que la vraie détermination deç espèces peut seuF»
empêcher toute dilapidaèlon^ car , si les objets éloient mal désigné»^ ou pour-
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posent de tîrer des tableaux dans lesquels les snLstances dé-
signées seront rangées dans un ordre systématique, A l'aide de
ce double travail, la distrilmtion des objets deviendra lacîle^
et par-tout où ils se trouveront , on reconnoîtra sans peine
cjuelle fut leur destination première , et même par qui chacun
de ces morceaux aura été nommé et brièvement décrit.
Et qu'on ne reproche pas à ces mesures d'être inutiles ou
minutieuses, puisque d'une part les commissaires s'occuperont
sans doute avec plus de soin d'un travail à chaque partie duquel
leur nom demeurera , pour ainsi dire, attaché ; et que de
l'autre , il est des objets précieux dans les annales des arts et
des sciences, dont il faut que , parmi tant de copies informes,
l'original, avec toutes ses circonstances , soit exactement con-
servé.
liCS descriptions qui font partie des inventaires de la commis-
sion des arts ne portent que sur les qualités principales : elles
sont courtes, et cependant elles caractérisent le genre et l'es-
pèce , quelquefois même les modifications et les variétés.
Parmi tant d'objets, il s*en trouve qui méritent à. peine qu'on
en parle , tandis que d'autres fixent l'attention par l'élégance
de leurs formes, p ir leur richesse, ou par leur rareté. Plusieur»
sections ont adopté des signes de remarque dont elles se ser-
vent pour désigner ces diverses qualités des corps ; et le plus
souvent ceux qui n'oflrent aucun intérêt, sont renfermés asoas
une seule caisse et compris sous un seul numéro (i).
lia commission des arts dresse autant d'inventaires qu'il fa
de sections intéressées à l'examen de chaque collection ou dé-
pôt. Chaque inventaire porte en tête le nom du département ,
celui de la collection, ou le signe qui la caractérise, et celui de
la section qui est chargée du travail.
Les inventaires sont eux-mêmes divisés en plusieurs colon nest
-qui indiquent les places particulières où sont déposés les objets^
telles que les armoires , les tiroirs, les cages , les tables ou les^
caisses ; le numéro qui est proprcwà chaque objet ; le nombre
de morceaux réunis sous le même numéro j tout ce qui con--
Ses descrîpCTcm».
Ses urrettfaim»
toit , à l'aide de cette nomenclature vicieuse , leur en substrtuer de moiras^
précieux. Soui un autre rapport , la responsabilité des gardiens deviendroif
nulle dès le moment où il seroit prouTé que l'inventaire auroit été mal fa-rtf
ou les gardiens daviendroient responsables d'objets tj^i u'auvoiant point M
léellement confiés à leurs soins.
( 1 ) Alors on désigne leur nombre» /
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«emc la nomenclature , c'est-i-dire le nom Tulgairo, celui de
Linnéna ou d'un autre naturaliste moderne , etc. j celui par le-
quel l'objet est désigné dans la collection ; le nom du donateur
et celiu du pays d'où l'objet a été apporté , si l'un et l'autre
sont connus } des notes sur l'état de conservation ou autres , et
auelquefois des signes de remarque sur la richesse ou la rareté
es morceaux.
Chacune des sections trouve dans ce tableau les chefs de
division qui lui conviennent} car il n'auroit pas été possible de
leur en présenter un dont elles eussent pu toutes également se
sei'vir.
s^u tableaux, ou Quant aux catalogues méthodiques ou raisonnes qui seront
mnjogues métho- ^^jj-^g ^^35 inventaires faits sur place , afin de mettre autant d'uni-
formité qu'il se pourra dans ce travail ,. chacun de ces catalo-
gues doit porter en tête , avec le nom du département ou son
numéro : 1^. le signe qui indique le dépôt ; 2,^, celui qui est
f)ropre à la section dont lé catalogue est l'ouvrage ? 3^. la classe ,
'ordre ou le genre auxquels les objets sont rapportés j et les
grandes divisions sont toujours écrites isur des cahiers dis-
tincts (1).
Le catalogue raéthodiquelui-même offrira plusieurs colonnes qui
contiendront les numéros appliqués sur les ol3Jets inscrits dans les
inventaires , le nombre de ces morceaux , la nomenclature et
une courte description de ceux qui pourront être utilement
employés pour l'instruction publique.
Quelques sections y ajouteront encore une colonne pour det
signes de remarque.
MotlèUscteccm- Les tableaux et les exemples que nous publions ci-après, don-
^^ neront une idée complette des procédés que suit la commission
des arts, pour inventorier et classer les nombreux objets confiés
à ses soins.
Ces tableaux montreront encore combien sont maintenant
étendues les richesses littéraires de la grande commune à laquelle
le mouvement révolutionnaire a si promptement rendu ce que
de longs siècles d'oppression avoient successivement éloigné
d'elle.
( 1 } Daxu les transcriptions , on s« sert toujours de grand papier.
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(7) ^
S. Premier.
Tableau des sections de la commission des arts , avec les
les signes qui leur sont propres,
{Mînéralogîe. A. i.
Zoologie. . . A. a.
Botaïu^iie. • A. 3.
Physique. .....•..-•...• B. .
Chimie -• • C.
Anatomie, Médecine, Chirurgie . . D.
Mécanique , Art8 et Métiers . . . • E.
Géographie et -Marine. .♦•... F.
Fortifications i -Génie militaire ... G.
Antiquités. .....♦• u ..♦ H.
Dépôts littéraires ♦ • I.
Peinture et Sciilpture • « L.
Architecture. . ; : ;;;..* . M.
Musique. :...;..;.;;. MM.
Ponts-et-Chaussées •• N.
Grandes divisions .•*.•.... \S*
S- I I-
Tableau des collections et dépôts 'à • inventorier par la com^
mission des arts ^ avec les signes dont on est convenu pour
les indiquer.
-r
Académie des sciences ♦ *.......... a.
Dépôt de Vaucanson •,..,...... b.
Bureau de consultatiçn .......,•.•*,. c.
Brevets d'invention •.....••• d.
Collège deNavaire, §t les autres collèges de Ttini-
1
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(«)
versité. .V/TTr r^^: r^-^r e.
Jardin des Plantes et Muséum nationale d'histoire na-
turelle J[
Garde - meuble ........,♦..•,.., ^.
Modèles et plans de forteresses aux Invalides • . , , h.
pëpôt de Berthoud ♦ , /.
La galerie de la maison d'Égalité , appartenant à Laborde /,
Collège 4e France t ♦ t • t f t ♦ ,. t t , • . • , k.
La Bourse « » * ^ t * * t • • • i * « ^ * * * • /,
Les observatoires « • * « • . ? • ? . t « t t . • , • • , jw.
Cabinet du citoyen Charles, .au ^.ouvre , ., ., • . , - ^j.
Cabinet de minéralogie 4© là Monnoie, •,♦,., 0,
Collections des émigrés et dii ci-devapt clergé , • , p.
Commission des armes , quai Voltaire , , • ^ , , / j.
Cabinet d'anatomie da la citoyetexe Biheron, , / . r%
Cabinet çl'anatomie prépayé par 1^ pitpyeu Pinson ,
maison d'Égalité •••.••.•,.« ^ .^ », « « , ^^
Monnple des médailles , chez Ip citoyen Côte , ga-
leries du Louyre .•.,,,,•,•.•.,, ^.
Académie des inscriptions :.•.,•,,.,.♦ u.
Papiers de la Bastille ,•,.,.. ^ ,..,. , ^ ^,
J>es divers départemens du .fliînistère , . ^ • • • » x
Archives nationales ...••.•.,.;..•» y^
Sainte-Geneviève. •.•.•••,, ^jg.
3aint- Victor •..-,...,...•...., Ct.
^aint-Germaîn-djes-Prés .. 9.« t ..,..• . a a,
Jj^ ci-devant Capucina . ^ « f , ^ v • t • ^ » ^ è 6^
Académie d'écriture, ...••• t «,• t - . . ce.
Académie française . . ? ,••.,.* e/ ûT,
Les différentes bibliothè(jues f ..,..•••• . ' e e.
Société de médecine, •./...-.♦•. - f/l
Faculté de médecine •.%■•.. t t *..••, . g g.
Académie d<ef chirurgie. • A A^
^ole vétérinaire d'Alfort . . • • i i^
CoUégQ de pimrmaoie t « f • • t t â 4 « « • • . j j\
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(9)
TLes Tiôpitaux , THôtel-Dieu, la Charité, etc. . . .' kh.
Société d'agriculture. • l î.
Administratioïi du commerce • • • • • m rn.
Académie d'architecture. •...•.. n n.
Cabinet d'architecture . . . . , • • • . o o.
-Ponts-et-Chaussées pp.
Académie de peinture .......•* 99*
Dépôts des dessins du Louvre ^ r r.
Les Gobelins ^ s s.
La savonnerie. . ^ . . • . . • ....... ^ . . t t.
La manufacture de Sèvreg • u u.
Les ci-devant églises. ^ • • . . • • v v.
Dépôts de la commission des monumens • . • • ^ . a: of.
Muséum du Louvre • y ^.
Salle des antiques . . • • z z.
Les ci-devant Menus-plaisirs . ^ . >. & &.
Trésor de Saint-Denis .<..••*•. a a a.
Ménagerie de Versailles ......... ^ •. . 6^6.
L'hermitage de Versailles .•....•...* ^ . c c c
Bellevue ,. d d d.
Meudon € e e*
Bagatelle - ///
Saint-Cloud •.•••..•..•... S S S*
Clabinet du ci-devant d'Angoulême , à Versailles . • -A n %.
Pelit-Trianon •..•....'.... i i i.
Maison du ci-devant Monsieur , à Versailles . . . ^ j j y.
Maison de Montreuili de la ci-devant Madame ... k k k.
Pépinière du Roule . ^ . . • • . / / /.
Maison de Montmorenci ^ rue Saint-Marc . .... m m m.
Maison de Nesle, rue de Baunes ......... n n n.
Maison de Choiseul-Gouffîer ............ 6 o o.
Maison de Montbarrey , à l'Arsenal P P p*
Cabinet de Fayot, à Versailles . '9 9 9*
Cabinet de tableaux et d'antiques de 'Lenoir*Dubreuil. r r r.
Maison de Coigny , rue Saint - Nicaise ...•.•. ^ s s>
Globe de Bergerin , rue de la Barouilliere ..... t 1 1.
Globe de Mentelle, cour duLpuvre .......'. u u u^
Collection de Montalembert, rue de la Roquette • . v v ^.
Collection de Fourneau *. ^ . x x x.
Collectioxi«des Quinze-Vingts • • • • • .y .7 J^*
Chez le citoyen Domî , plaqueur, rue de la Verirerîe. . z z z.
Chez le citoyen Merklein , rue d'Enfer ou rue de
Choiseuil, àlarégie • .....•• & & ^^
Instruetion^ar la commission teTnpormire des arts. B
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a a a Oé
b h b b.
c c c c.
Chez le citoyen Rimbaut, outils ù faire Ac% métiers à
bas , rue Bairoi , près Popînconrt • . •
Chez le citoyen Piquefort, maclûues à filer le coton.
Collection de feu Bertin •
Archives du Palais ^ .,.•..•..**. d d d d.
Collection d'histoire naturelle du ci-devant séminaire
de Saint Sulpice . . e e e e.
Maison Ma^siac • . *.*..• • f ff f*
Dépôts chez les notaires S S S S^
Machines rapportées d'Angleterre par le citoyen Turc,
et qui sont en dépôt chez divers particuliers . • . h h h k.
Maison du ci-devant* Monsieur, à Brunoi ^ ^ \ h
Académie de musique • ] j 1 h
Le Temple • . . k k k k.
L'isle Adam • • . . 1 1 l l
Missions étrangères, rue du Bacq m m m m.
Collection de Pelletier, rue de 1 Éperon n n n n.
L'Oratoire (l) . • . 0000.
etc. etc. etc.
S- I I I.
Exemples d'étiquettes à placer sur les objets que la commissiêit
des arts inventorie^
60. a
A. 1-
1.
60. a
A. 1.
60. 4i
A. 1.
-H- 3.
60. a
A. 1.
-1-1-4.
60. a
A. 1.
5.
60. a
A. 1.
6.
. 60. a
A. I.
7-
Bxpî-xcAtîoir.
60. — désigne le département de Paris,
a. — indique la collection de la ci-deyant académie des
sciences.
A. — maurque la section d'histoire naturelle.
1. ^ — Ce. chiffre, qui suit A, annonce que c^est la classe de
minéralpgie A, 1. qui a fait l'inventaire.
-|- . — Cette croix simple annonce que l'objet est remarquable
par ses caractères , ou par sa belle conservation ,
( 1 ) On ne doit pas itre surpris de voir .snr oett# liste les noms d'un grand
nombre dVtablissemens aciuellemeni supprimés | nais où se trouTent encore de*
ceUections qui doivent ét^e inyenkoriées et recueillies par les di£féreAtes sections
de la commission des artr.
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(")
et qu'il peut servir à renseignement : on pourrait
aussi le désigner par une seule étoile *.
^-j.. — Cette croix douole désigne les objets rares , précieux^
et parconséquent très-remarquables : on pourroit
les indiquer par deux étoiles * *•
-|-|-|-. — Les objets les plus rares et les plus précieux pourroient
être marqués d'une croix triple, ou désignés par
trois étoiles * ♦ *.
!• T.. 3. 4- 5. 6. 7. ect. est la série des niunéros par lesquels les
objets sont désignés, et suivant
Tordre desquels Us sont placés et
écrits^sur Tmventaire.
S. IV.
Tlart des dbfisions priTtcipales dun cahier d^infentaire*
1 2 3 4 ^ ^
Place*.
Numéros
Nombre
Nonenda-
Notes sur
Signes
des
des objets
tnre et courte
l'eut de con*
de
objets.
sous
description des
serration ou
remarque. -
le même
objets*
autres.
munéro.
s. V.
i'ZiZA des divisions priimpales d'un caUfîegue méthodique,
I a .3 4 .
Numéros
Nombre
Nomenclature
Signes
iflûcés
d^s objets
et- courte description
de
sur cbaque
sous
des objets.
remarque.
; <*i«V
le mAma
,
ol
-, . ' ' ,
nuinéro,.
T
Sans ces diyers travaux , ce sont dés commissaires du déparr ^^^ tœii«f.
^tement de» Paris qui apposent et qui lèvent les scellés 3 et à
/j][iaque section es;; fenjîs un cachet particullçjr^ poïtont;ic pigne
ijui luî.^^t pfppfe, çt. dqJiLt elle se.sert pour apposer l^s sc^lÂ
^tériAnrg ^^to^tçs. If $ 4iPi? ^^^ ft^oit 4ei?toir. rofourir (à ice
n^byeuL de sûreté. .^ ' . -^
f 5^
ÙLi WO
•B 3
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Sftios particulier.- Tl eôt des sofws qu'il seroit inutile Je prescrî]re,^et que le zèle-
du patriotisme peut seul inspirer ; de ce nombre sont œux que^ •.
Ie8 membres de la commission de& arts se sont donnée, pour
faire rentrer dans les domaines de* la nation des morceaux qui
eu avoient été distraits. H n'ont rien négligé pour découvrir
Àans quelles mains étoient ces obje^ts (i). Après des informa-
tions longues et pénibles, ils Font appris, et la plupart sont
maintenant replacés dans les collections^ d'où, ils n'àuroient
. jamais dû sortiiv
Il est un autre ^enre de service qu'on doit encore à la com-
mission des arts. I^es morceaux précieux et rares, profondément
ensevelis dans les magasin s des grandes collections , étoient perdua.
pom' tousles yeux. Les cabinets des ci-devant académies des scien-
ces et de peinture en recel oient plusieurs de ce genre, que les mem-~
bres de la commission des arts.ont découverts dans tettrsrecher-
chesA Us seront présentés au public , qui saura les apprécier.
^y''U\î^t^àé' ^"^î^ ^^ n'est pas seulement dans te département de Paris
l^rtejneni. qne toufes les-j richesses littéraires., faisant partie dés domaines
• nationaux^ doiveoat être inventoriées y l'intérêt do la Républi-
que veut encore qu^elles le soient dans tous les déparfcwnens. Peux
puissans motifs sollicitent le prompt achèvement de ce travail.
Arrpmages qui 1^. Lorsoue les inventaires. de toutes ces: collections seront.
^"Tlm'achè^" terminés, des agens responsables en seront fkommés les gar-
awjn de c* travail, diens, et tOHte dilapidation y deviendra dès ce moment im-
possible. Or , nous sommes informés flu'il s'y commet journel-
lement des dilapidations de divers genres, qu'il seroit difficile^
d'empêcher, puisque ,. dans la plupart, de ces collections', ni
la valfeur, ni même, l'existence des morceanx précieux qui s'y
trouvent I ne sont constatées , par aucun titre cotnnu (2).
2^ Après l'achèvement de ce travail^ l*état dfes arts et des-
sciences dans les départemens sera déterminé 9011s ses deux
principaux rapports: par les procèfe- verbaux, otf inventaires,,
il le sera sous c^jii de la topographie } il le sera, par lés taî-
"bleaux méthodiques, sous celui dès divers^^s branches des coiï-
noissances^ humâmes ; de sorte que lès iéâislâteursf sauront arefe
la plus grande jwécîsîon quelles contrées sont suffisamment
pourvues des. objets. néces$aîre$ à renseignemejott ,. et quellea
(1) Plusieurs aroient été confiés à des notaîrrsj «Patttrei ^ Ms <)6iiiestiqaé8
témigréà , Ou à des partt^uliera thez lesquels ïla étoient en Aipàt:
(%) Dans là plupart de cm coUe«tiQn»| 3 t?j k' £ft8 mfim^ Âe csUlog|ei«.-
oriLtoit {ortée Is sérift des objets* ^ > . '
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ex3y
0antaù$si Côllesoù il n*y eu a point asse2r, et qnl'Iè pourront
sans pfeine , à l'aide des catalogues méthodiques qui leur sei'oi;*
remis , trouver ^. organiser et mouvoir les nombreux ressorts de-,
cette inxportante macliino , sans laquelle l'édifice républicain>.
c'est-à-dire, le gouveruement de la raison et de& mœurs i^ne"
pourroit long-temps.se soutenir»
Si les citoyens' des départemens' craîffnoiènt que , cédant au* ^ commiswii:-
j. ^ ^^ M. 111^.^ T^' rft» n'auront pas !•>
desir peut-être trop répandu de tout porter vers un centre, on è^oltde foîn/por-
n'eût formé le proiet de leur enlever les richesses littéraires ^^^ les o]»jet/tn-
•^.^*'* . , 11. ventones hors cet-
q%ii sont maintenant en leur pouvoir, s nous, leur rappellerions départpmens danr
que la Convention nationale a défendu , par son décret- du yf ^^®^ ^S2£u!^
28 frimaire de l'an second ^, tout autre déplacement que celui -
que la conservation même des objets (1) pourra nécessiter*
Plusieurs questions se présentent à celui qui recherche Com- j^vcntaîrestlanr
ntent doivent se faire , uans^ leadépartemens , les inventaires lc« «Wi)»irtwii««.
des collections qui intéressent l'enseignement et les arts.
i<>. Comment procédera-tH)» au choix des commissaires qui
en seront chargés ?..
^0. Quel sera l^ur nomlire T
3p. Quelle sera la marche de leurs travaux ^
\9. Les motifs qui ont déterminé les législateurs, a. sou- cijoîx€!«cTt0T«i»
mettre l'administration des écoles communes à Tautorité dés quîenserra^a»'
districts, lès ont engagé» à prendre lès mêmes mesures pour ^
tout ce qui concerne , dans les départemens ,. les inventaires
à dresser des obfètS' relatifs à' l'instniction et aux arts^. Les
citoyens qui devront en 5tre chargés seront donc choisis par
les districts, soualeur responsabilité, et de concert avec les DfetHoM.
•ociétés populaires de leur arrondissement. C'est da^s cé^.so- Sociétés
cîétés c[ue tous- W bons citoyens sont réxmis ; c'est là^ que lé ^•i'*^
zèle du patriotisme n'est arrêté par aucun obstacle; Ces so-
eiétés, qui ont taat de fois sauvé m- République , sont invitées
à concoiirir aujourd'hxd de tou^ leurs moyenal à consolider '
le^ base» de l'enseignement.:, ce qui est régénérer et sauver
Mtcore une fois kl patrie. Cette instruction leur seror remise } .
et pénétrées de son esprit^, elles percheront/, elles trouve-
ïont sur leur terrîtoiré (car rien-n'ecnappe à leur snrveîUaîice ) ;
toutes les collections et ,le8 députa qui intéressent les arts et :
gor lesquels la nation a des droits. En même temps, elles cher- -
flheront et elles troiabveront encore des citoyens dignes de Fes >
>* ■ ' 1 1 li I ■ im I I II I i I
4^) Jkrtifile VIL de ce déicreu ,
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( i4 )
time publique , auxquels sera confié Texamen des objets con-
tenus dans ces dépôts. Probité, civisme, instruction sont des
qualités indépassables dans les commissaires qui en seront
cliarfi ' ^
socid
Nombre des
Commissaires.
pei^
elles, seront assurés de faire un bon choix, et le vœu de la
Convention nationale sera complètement rempli*
^^. Il est impossible d'indiquer d'une manière précise le
nombre de ces commissaires. Ce nombre doit être propor-
tionné à l'étendue de leurs travaux, et il sera, comme le choix
de ces citoyens et aVec les mêmes mesures , fixé par les
districts (i).
Il est hors de doute que le même citoyen, réunissant toutes
les conditions requises , pourra être nommé par plusieurs
districts , où il fera successivement les inventaires des objets
qui concernent l'instruction et les arts.
Leurs travaux. La marche à suivre par les commissaires àts districts nous
paroît facile à tracer.
Pour que ce grand travail ait de l'ensemble dans toutes ses
parties , u convient que la rédaction des inventaires , dont ceg
" citoyens seront chargés, soit conforme aux tableaux adoptés^
par la commission des arts j en conséquence on prendra les me-
sures suivantes : '
i<>. U sera dressé un état exact des diverses collections et
dépôts qui intéressent l'instruction dans l'étendue de chaqtie
district et sur lesquels la République a de,s droits , et chacun
de ces dépots sera désigné par une lettre, comme on a fait
pour les collections du même genre qui sont à Paris.
2P. La distribution des travaux confiés aux commissaires des
districts se fera dans l'ordre des grands articles ou sections
-.adoptés par la commission des arts, dont ckacun sera exprimé
par une lettre partictdière , ainsi qu^il a été exposé" au cOTd-"
, mencement de cette instruction • (ly , et la j^daction des ift-
Tentaires à dresser po^ chacun de ces artiitles ou -secticws
sera repartie entre les commissaires , à raison de leur ea^
pacité et de leurs connoissances diverses.
» .1 - I ■ r . Il ». I , ,1,.. il \ I. I II I fcii I I ' I I *
. ( 1 ) On présoÎM . quVii %éh.ét%\ Jmifi ou quatie ^ooiuiigsairei inrf&Mm» pobr
(a) Vojre? cf*des$u8 le lableaa de« «ccrtioxis fluô t commlwioii det 'wli»
'ÎOÎ
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3\ Bnv cliaque oLjet inventorié sera placoe une étiquette
portant le numéro du département , avec les autres signes
ou caractères indiqués ci-dessus, en parlant de la commis-
sion des arts.
4^. Il sera dressé , pour chaque collection , autant d'inven-
taires particuliers qu il y aura d'articles principaux ou de
sections dans le nombre des objets dont elle sera composée ,
et chaque inventaire sera conforme aux. modèles que nous
avons nidiqués plus haut.
5^. Les commissaires des districts n'auront à dresser que
les inventaires des collections ou dépôts. Les catalogues mé-
thodiques ou systématiques , qui doivent en être tirés , seront
rédiges par la conmiission des arts, afin que toutes les parties
de ce travail important soient fondées sur les mômes hases
et dirigées par le même esprit (i).
60. Les commissaires prépareront deux exemplaires des in^
ventaires faits sur place. L'un de ces inventaires sera con-
servé dans les archives du district sur le territoire du(juel
il aura été dressé j l'autre sera rerais au comité d'instruction,
duquel chaque district recevra la portion du catalogue raisonné
qid comprendra les objets inventoriés et déposés dans son sein.
70. La prudence demande, comme mesure de sûreté, que
toutes les opérations des commissaires se fassent en présence
d'un des oniciers municipaux de la commune , sur le ter-
ritoire de laquelle la collection sera placée. Cet officier mu-
nicipal lèvera les scellés extérieurs, avant que le travail com-
mence 5 il les appliquera chaque jour , lorsque le travail sera
fini j et lorsque les mvèntaires seront clos , les scellés demeu-
reront en place , jusqu'à ce que la collection soit définitive-
ment organisée et qu Un catalogue exact ait été remis à un
gardien responsable de tous les morceaux qui y seront in-
diqués et brièvement décrits.
8<>, Les commissaires des districts correspondront avec le
comité d'instruction publique, auquel il' sera rendu compte
des doutes à lever , des diincultés a résoudre et des obstacles
qui pourroient retarder l'exécution de la loi.
9^i La nouvelle commission étant instituée pour toute l'é-
tendue de la République , ses membres seront envoyés dans
les départemens^toutes les fois que le comité d'instruction y
>'^^'— — — ' III I I â I , M.^— ^1—
( 1 ) Yoyei le mod^ des catalogues raisonnes ou méthodiques.
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Xi6)
yiigera leur présence utile pour quelque opération ou gur-
veillance relative aux objets dénommés dans le décret qm
l'établit (t).
. Kéflexîonssurce A ces considérations générales nons avons pensé qu*il seroit
•ni cômerne cha- ^|.jjg d'aîouter les réfiexions suivantes sur ce qui concerne
cune des sections . f ^ • • i* * "^
cil particulier. chacune dcs sectious en particulier^
^ £ c T I o ir p'r b m I £ n b.
Histoire naturelle. A,
«istairenfftaretle L*histoîre naturelle se divise en trois grandes classes'; savoir,
•M générsi. ITiisÇoire naturelle des minéraux, celle des Végétaux, et celle des
animaux (a) , qui , dans les inventaires , comme dans les ca-
talogues méthodiques , doivent être Jtraitées séparément.
La conservation des objets, soit dans les lieux de dépôt,
soit dans le 4:ran6port , est un des soins dont les commissaires
doivent sur-tout s^occuper»
Conse^fltioocies 1**. Dans ,les lieux de dépôt, riiiuniditéj la sécheresse ex-
objets daus les dé- cessive, les insectes et la poussière sont les causes des dé-
^ * tériorations les plus ordinaires.
{d) Par l'humidité 9 les étiquettes se détachent , les plantes
se détruisent , les dépouilles des animaux s'altèrent ; plusieurs
produits chimiques et quelques minéraux se décomposent j les
mstrumens se rouillent} les dessins et les tableaux se, gâtent.
On dissipe rhiunidité ^ en renouvellant l'air dans un teoips
sec , en réchauffant avec des poêles , et en nettoyant les
objets avec soin. Quelques-uns peuvent être recouverte d'iui
vernis qui empêche l'humidité de les atteindre.
( £ ) La sécheresse excessive est un e£Eet de la grande
chaleur. Elle rend les plantes et les dépouilles des animaux
cassantes , et elle volatilise les liqueurs conservatrices. On la
prévient, en garantissant les dépôts des rayons du soleil, et en les
ouvrant , dans les temps chauds f seulement pendant la nuit.
( 1 ) La commissioK temporaire des arU est établie pour l^xécutloit de tout
'les décrets concernant la conservation des monumens, des objets de sciences
«t d'arts , leur transport et leur réunion dans des dépôts convenables. —
Article II. du décret du 28 frimaire de Pan 2^.
Sji) C'est-à-dire^ la minéralogie^ la botanique et 1% zooloee.
L'amalgame^
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(,»7>
L^amalgame, telle que le citoyen Daubentôn Ta fait préparer Amatgame.
pour le muséum national d'histoire naturelle , est employée
avec le plus grand succès, pour empêcher Tévaporatlon (i). '
L'usage de cette amalgame est un des noml^reux services rcHuus
par ce citoyen" aux sciences qu'il cultive.
Au défaut d'amalgame, on a recours aux luts de difFé- Lunaedlffére*-
rentes sortes. On peut se servir, dans cette vue , d'un parche- '^* ^^^^^^'
min collé et verni avec une dissolution épaisse de cire d'Es-
pagne dans l'alkool, c'est-à-dire, dans l'esprit-de-vin très-pur.
Lorsque les bocaux peuvent être bouchés avec du liège ,
nous |)roposons de lui faire subir la préparation suivante , qui
a réussi pour conserver les liqueurs les plus volatiles : elle
consiste à faire tremper quelque temps le liège dans une
composition de trois parties de cire et d'une de suif, manuels
liquides à un degré de chaleur qui ne soit pas capable de
faire boursoufïler le liège. Le bouclion se trouve ainsi couvert
d'un enduit flexible , qui en pénètre les pores et 'qui empêche
toute évaporation. On se sert encore, pour recouvrir les bouchons
de liège, d'un mélange fait avec quatre parties de brai,
d'une partie de soufre et d'une demi - partie de suif, bien
fondues ensemble. Cet enduit doit être appliqué chaud (2).
Lorsque le volume des liqueurs conservatrices est diminué, LîqHCttrsconser-
on y supplée, en y ajoutant tme quantité suffisante d'une "*'"''"'
liqueur nouvelle.
Les conditions requises pour le succès des liqueurs conser-
vatrices en général, sont que *les substances animales ou
végétales y conservent au moins une partie de leur souplesse,
. et que ces liqueurs offrent une grande limpidité. A cet effet,
on se sert d'alkool, étendu dans une suffisante quantité d'eau
distillée (3), ou, plus simplement, d'eau -de -vie, blanchie
( 1 ) Voyez la manière de préparer et d'employer cette amalgame y dans I9
Tome m. 171-4^ j de ^Histoire naturelle , générale et particulière 9 p. içâ et suiv.
(2) Le citoyen Sue bouche delà manière suivante les bocaux où ses pièces â'a-
natomiesont conservées dans des liqueurs : Il place un rond de verre sur le bocal }
il met un morceau de papier huilé par-dessus ; il recouvre ce premier par-
chemin avec un morceau de plomb laminé , sur lequel il applique un second
morctau de parchemin trempé dans de Phuile colorée avec le noir-d<«-fumée :
il lie ce parchemin autour du bocal avec une corde très-fine, et il la serre
le plus qu'il est possible.
Albinus emplpyoit Teau-de- vie de grain ; et plusieurs se servent dVmi-^ie-vie
de genièvre , ou de tafia , pour conserver les substances animales.
' (3) On se souviendra que Pesprit-de-vin devient laiteux, lorsque le mcU
avec de Teau qui n'est pas pure.
Instruction par la commission temporaire des arts, C
vatriccs.
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screc jxn tiets on même moitié d*eaii très -limpide. Ait urnsemn
national d'histoire naturelle, on emploie l'eau-de-vie ordi-
iliaire , blanchi^ à l'alambic , en réunissant les produits du
commencement, du milieu et de la fin de la distillation (i)»
Quelques-uns se servent, au lieu d'alkool, ou d'eau-de-
vie, de vin rouge, sur lequel on a versé de la dissolution
nitreuse de mercure. Ainsi , le vin a perdu sa couleur , et
la liqueur filtrée conserve aux substances animales' presque
t'pute leur flexibilité.
La liqueur de Guyot , mise en usage avec un grand succès ,
pour la conservation des substances végétales et animales,
mérite aussi la plus grande attention. Nous pensons qu'on
nous saura gré d'en publier ici la formule , qui n'est point
connue des gens de l'art (p).
On a fait des essais analogues, et qui ont réussi, pour la
conservation des substances végétales et animales,* en mêlant
tantôt une partie d'alkool avec trois 'parties d'eau, sans
aucune autre addition j tantôt un huitième de l>onne eau-
de-vîe avec sej>t parties d'eau. Deux remarques doivent être
faites ici. La première est que ces liqueurs , au rapport de
Camus, de Duhamel et de Baron ^3), gèlent à quatre degrés
au-dessous de o (4) ; ce qui n'arrive point à celles qui con-
tiennent l'alkool dans une proportion plus grande. La seconde
----- -^
(1) Voyex Tome III de Pllistoire ' naturelle ^ p'^ge »73.
(1) Pour la préparer, on prend \ingt pintes de la meillenro eau-de-vie de
Cognac, dont on relire, par la distillation, cinq pintes dV-sprit-de-yin. On
ajoute ensuite à ce qui reste parties égales dVau dt imits tl une Ihrre de fleura
on de feuilles de lavande verte 5 on distille de nouveau et jusc^u'à siccité :
cela fait, 0:1 prend onze parties de Pfesprit-de-vin qui a passé dans Ir première
distillation; on les mêle avec sai;xante-neuf parties d^ean <le pukâ,-rt on a^mte
à ce mélange parties égales de la liqueur fournie par la seconde distillation.
On obtient ainsi la liqueur conservatrice de Guyot, qui est de la plus grande
limpidité, dont la saveur est un peu amère , dont l'odenr*est légèrement
aromatique , qui ne contient guère qu^lne partie d'alkool sur treize parties
4^eau , et qui n'eadge qu'une dépense très-modique.
(3) Extrait d'un rapport fait en I754 à la ci devant académie des sciences, par
Camus, Duhamel et Baron. Cerapportnousacté confié par le Cit^jenDiiubenldn,
(4) On voit dans la collection de la ci-devant acadéaiie des sciences, une
suite nombreuse de bocaux où ùes substances végétales sont renfermées dan»
la liqueur de Guyot, qui est de la limpidité la plus parfaite, e* qui n'a pas
•j-rouvé la plus légère évaporation : ces substances végétales y sont très- bien
conservées , et depuis plus de trente années , malgré Is froid des Livcrs les plu»
vigoureux, il ne s^y est fait aucune congélatioA.
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( 19 )
remarque est que les couleurs végétales sont souvent un pen
altérées pax l'action de ces liqueurs; mais les corps qui y sont
plongés ne perdent pioint leur flexibilité.
L'expérience novs a montré que , l'eau alumineuse (i) est
aussi très-propre à conserver ces sortes d'objets, sur-tout dans
les transports. Au point de saturation, elle agit d'une manière
sûre ; mais elle donne auxfibres animales une trop grande rigidité.
L^acide sulfurique ou vitriolique , étendu dans une suffisante
ouantité d'eau , auroit sans doute la imême propriété j car
il est très-probable que l'almn ne doit sa yertu astringente
qu'à l'aciae sulfurique qtd est #n excès dans ce sel.
On prépare aussi des .liqueurs conservatrices, en niêlant de
petites quantités de quelqu'un des acides minéraux à resprit»»
ae-vin ou à Teau-de-vie de grain. Monro ajoutoit , à petites
doses , Tacdde nitrique aux liqueurs splritueuses j d'autres pré-
fèrent l'acide muriatique ou marin»
L'esprît-de-vin distillé avec le poivre noir , le petit cordamotue
et le camphre forraoit ia liqueur conservatrice dont Ruysch
faisoit usage. En général, il afjfoiblissoit Tesprit-de-vin, en y
mêlant une troisième partie d'eau.
N'oublions pas d'ajouter qu'avant de plonger les organes
des animaux dans les licjueurs conservatrices quelconques,
il feut les bien nettoyer, les laver et les faire dégorger dans plu-
. sieurs bains saiccessiis d'eau simple, à une douce tempe nature.
(. c ) Plusieurs espèces d'inseotes attaquent les collections
d'histoire naturelle. On en prévient les dangers par des soins
assidus. La fumigation avec le soufre est un procédé utile ,
mais qu'il faut employer à propos et toujours avec économie ;
car l'action trop répétée d^ cette vapeur rend les substances
animales, sur-tout les plumes, trè«-cassantGS,.en m5me temps
qu'elle altère à la longue tontes les couleurs.
H appelons ici que la vapeur du soufre ne produit ai;cun
effet marqué sur les œufs des insectes j qu'elle n'agit que sur les
larves et sur les insectes parfaits. C'est aonc vers la lin du mois
frimaire et dan s le mois nivôse qu'il faut sur-tout y recourir, parce
que c'est alors qm'éclosent les larves des teignes et dès anthrèncs.
On fumige aussi dans l'été, et, en général , toutes les fois
(i) Oja, se sert, dans les. mêmes Yiies , d'une eau :cndi»e active p^r le
inéLiiige dn TÎnaigre ou du sel mann ; et plusieurs y ajoikteiJt encore uae
petite quantité de sublimé -corrosif.
C 2. *
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que les sifbstances animales à conserver paroîssent en avoir be-
soin; maïs alors il faut employer ce moyen à divers intervalles,
aJin d'agir pliis elïicacement sur les larves des dermestes ,
qTi*on voit éclore depuis le printemps jusqu'à l'automne (i).
.Nous indiquerons encore ici deux préparations qui difTèrent
très-peu Tune de l'autre , et dans lesquelles plusieurs natu-
ralistes ont une grande confiance. L'une a été publiée par
le citoyen Nicolas, chimiste de Nanci. L'autre nous a été
remise par le citoyen Dufresne, naturaliste résidant à Paris ,
qui s'en est servi pour sa collection (2) avec un grand succès,
et qui nous a permis cle 4a. rendre publique.
( 1 ) Les bruches attaquent aussi les collections d^ofseaux et dVnsectts ; elles
«^closent dans le printemps j 4ans l'automne et dans l'hiver. Voyez , dans
^Encyclopédie méthodique , L'ornithologie de Mauduyt ^ discours généraux,
pages 4^2 î 4^5 ^t suiv. — ^ On y trouvera tous les moyens de conseivatiou
discutés et exposés dans le^ plus grands détails.
( a ) Prcparation publiée par Nicolas. >
Prçnei dVau de chaux, la plus forte possible , huit livres j
— d'arsenic en poudre , quatre onces }
— de poiasse , une livre et demie.
Faites bouillir ces trois substances dans une bassine de cuivre pendant tm
demi quart-d'heure ; — passez ensuite la liqueur à travers un linge ,. et jetez
lo résidu.— Ajoutez à la liqueur -! de savon blanc coupé par morceaux,
une ii?re et demie. Faites cuire le tout jusqu'à consistance d'une boaillie
épaisse , ^yant attention d'agiter continuellement le mélange avec ui^e spatule
de bois ; puis ajoutez :
D'ttlun de roche pnlvérîsé , une demi-livre 5 /
De camphre réduit en poudre par l'intermède d'un peu d'esprît-de;Tin , deux bncès.
Mêlez le tout et conservez-le dans des pots de grès ou de verre ^ et réservez
pour l'usage.
On enduit intérieurement avec cette préparation les peaux que l'on désire
de conserver. — Voyez le Précis des leçons publiques' de cliinfie , etc. , publié
par Nicolas, médecin de Nanci, tovie II, pages 295, 297, 3o5', 3iO|
3i2 et suivantes.
Préparation remise par Dufresne^ snus te nom de savon métalliquéC
Prenez de camphre réduit en poudre dans un mortier , à l'aide d'aune petit»
quantité d'dsprit-de-tin, une gncc deux ^rosj
— d'arsenic , huit onces 5 . ,
— de savon blanc, hi^ît onces;
~ de sfl de tartre , trois onces ;
-— de chaifx pulvérisée 5 un gros.
On coupera le savon par morceaux , ou on le râpera, s'il est bien %tc : on
k mettra seul dans Un vase, sur un feu doux , ayant soin de le remuer, jusi^u^à
£e ^u'il soit rcduit en pâte ^ s'H fond difiiGilemcnt , on y ajontera de t<»si^8 e»
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(d). La poussière détruit , décolore et altère la plupart des
corps auxquels elle s'attaclie.Oii se sert, pour l'enlever, d'epousse-
toirs, de plumés, de pinceaux, de poils doux ou de soulïlets.
On prendra garde de déplacer ou de perdre, dans ce tra-
vail , lés étiquettes qui pourroient être décollées.
2P. Le transport ntdsant en général à la conservation des Cons^rvati
o]}jets, on ne doit le permettre que dans les cas d'une abso- ^^* ^H^»* ''*'
lue nécessité , et avec les soins les plus grands. Plus les mor- ^^^^' *
çeaux sont fragiles, plus ils ont besoin d'être enveloppés avec
précaution de papier doux, et ensuite environnés de corps
f
temps quelques f^outtos dVau , et ensuite le sel de tnrtrej app«fi l'avoir 6té
du l'eu , on y mêlera l'arsenic avec une spatule de bois , et enfin la chaux
en poudre et le camphre, et .on conservera la préparation ]>our l'usage;
On s'en sert comme il suit : — Lorsque la peau de l'oiseau ou du qua-
drupède- aura été bien déjïouillée , on étendra cette préparation avec un
pinceau, sur toute sa face iiilerrte , avec la précaution d en liiettre une jilus
grande quantité vers IHinus , afin de préserver, le croupion , qu'on est obligé
de laisser pour soutenir les plumes de la queue. Ce moyen es^ su JOB saut pour
tous les oiseaux , depuis le plus petit jusqu'à ceux qui sont de la .grossqur
du pigeon.
Pour les oiseaux de la grosseur d'un faisan et au-dessus, lorsque la peau
de l'animal sera prèle à être cousue, on versera un peu de la drogue dans la
filasse qui remplit le corps de l'oiseau.
.. .pour les oiseaiix volumineux, on tloit fbrmer avec de la filasse dei^ boules
applaties, que l'on enduira J^rofondément de la drogue, et que l'on placera •
sous les ailes , lorsque la préparation sera finie.
On emploiera une plus grande quantité de la drogue dans la préparation
des quadrupèdes , et on étendra de plus une certaine quantité de la liqueur
suivante sur les endroits où la drogue de l'intérieur n'aura pu pénétrer.
Prenez de savon métallique , préparé comme il est prescrit ci-dessus, dix onces j
— de sublimé corrosif, une once deux gros;
— de camphre , une once 9
— d'nloès , quatre gros. .
Mettez le tout datis un bocal, avec trois chopines d'csprit-^ç-vin f fermez
le bocal avec un rond de verre dont les bords seront garnis de mastic de vitrinr :
exposez le bocal ainsi fermé à la chaleur du soleil pendant un mois , ou
à une douce température dans un laboratoire; passez le tout à la chausse,
et conservez dans un flacon bouché à Pémeri. On étendra cette pré|>aratipn
avec un pinceau sRr les oreilles , le nez , les pattes et sur la queue des
c'U'idrupèues, et on peignera avec un peigne fin les porls qui en auront été onduifs*
On emploiera de même le savon métallique pour lés poissons et pour ie»
rcf tiles.
Pour les p^j>illon8 et en g<^néral pomr les in^cte? y on emploiera le savon
métallique encore plus délayr ; on le teindra avec "de l'encre pour les iiisecles^
noirs, ou d'une autre manière |>our ceux qui sont d'une couleur différente |i
et on n'en mettra que sous l'animal seulement.
Voyez ctussi la manière d'empailler les akimaux , par Manesse»
. lion
is dans le
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C 2* )
mons , tels qtie /les rc^rmres de papier , de la bourre , 4e
la inoudse sèche , de la fdasse , de la laine ou du coton. On
^ourroit même se «ervir de son (i) ou de graiues légères qui
remplissent iacilement .les vides-
Ces moyens suffisent pour les morceaux fragiles et lëger« :
sieurs de ces morceaux étoîent rangés ensemble dans la
môme caisse , ces corps , agités par le mouvement de la voi-
ture, s*enfonceroîent dans les matières molles dont ils seroient
entourés ; d'où il résulteroit des vides , des frottemens , et la
destruction des angles et des reliefs des sulîstances qui par-
vietidroient à leur destination uséqs et arrondies ^ comme ^i
elles avoient été roulées par les eaux.
Souvent on réussit à conserver les morceaux les plus fra-^
giles^ en les recouvrant de gros papier gris bien collé , après
/ les avoir enveloppés de matières molles* LêO papier se dessèche
et acquiert une grande solidité.
I/orsfju'il y a peu d'espace à parcourir , le transport sur des
brancards est celui qu'il convient de préférer. Il exige quel-
quefois des emballages légers ; maïs , en général, il ne fatigue
j)OÎiit les objets. Les pièces d'anatomie par corrosion ne peuvent
guère être transportées autrement.
Hî»ionenAturelle MiN^RALOGiE. A. 1. — Les morceaux diB minéralogie
«n i>f.rtKuîiei seiout divisés en quatre classes bien distinctes.
Abncralogic. ^ ^ ^ . .
La preihiêre contiendra les objets de rebut. Ce sont ceux qui,
au jugement des personnes les plus versées dans cette étuae ,
ne paroissent intéressans ni par leur utilité pour les essais , ni
par leur rareté , ni même par leur conservation. On les comp-
tera , et on les inscrira sous un seul numéro.
Dans la seconde classe seront compris les objets propres à
entrer dans des suites. Ceux-là sont bons à conserver, à raison
de leurs caractères , ou du lieu d'où ils ont été envoyés , ou
(i) Le «on étant utile pour la nourriture des animaux domestiques, il
conviendra d'y substituer^ pour Peftiballage, dans la cifconstance actuelle , les "
/îpluchnres ou vannures de sarrasin o*i bled noir. Les caisses qui renterment
dos objets emballés, avec ces matièret tenues , doivent être très-exactement
closes et fortement clouées.
( 3 ) Voye* la maniée de fixer ces objets ^ article Minéralogie.
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î.
Se terar lutUUé pofur les epsaîs ^ sans être retnar<jTial)Jes par leajr
. conservation ni par lenr rareté. Ils seront décrits en. peu, de
niots , et dans* les inventaires senlieniont, On se contentera
d'îndi(]ner If^nr nuihéro dans les catalogues méthodiques ; et
plusieurs , s'ils sont de la même espèce i peuvent êcre inscrits'
sous le inOiiie iniméro (i).
' Dans la troisième classe seront rangés les objets remaji]u>
l)îes ^t qui sont vraiment propres àrinstructîon. Ceux-ci serorlt
sur-tout utiles à la démonstration des systèmes par leurs carac-
tères bien prononcés , par leur belle conservation ou par leur
volume. Ils seront décrits avec plus de détails c pic les précédens,
et chacun d'eux portera son numéro particulier, par lequel ils
seront seulement indiqués dans le catidogue méthodique (2),
A la quatrième classe appartiennent les objets rares ou ca-'
pitaux, (jui sont remarquables sous tous les rapports. Ils seront
décrits plus exactement que les autres. Chacun sera désigné
>arun numéro et leur description seraportie toute entière sur
es catalogues méthodiques (3).
Nous renvoyons d'ailleurs aux généralités , pour ce qui
concerne la manière de dresser les inventaires , la fofme à
donner aux éti([iiettes , ainsi que l'art de conserv»^r et de trans^.
porter les objets.
. II nous suffira d'ajouter les remarques suivantes :
1^. Quoique les minéraux soient en général peu susceptibW.
d'altération ^ cependant il ne faut pas les laisseï* exposés à l'air,
à la poussière ou à Tlnimidité. On les placera sous deg c^isseç ,.
ou dans -des armoires vitrées, au défaut desiiuelles on les enve-,
loppera soigneusement dans plusieurs feuilles de papier ficelées.
2.0. Il est des morceault plus délicats et plus fragiles, portant
des crystaux , ou couverts d^élflorescences^de couleur et d'un
tissu comme -satiné ou velouté , que le moindre frottement al-
tère. Tels sont les schorls en aiguilles déliées comme des che-
veux et fragiles j certains gtouppes de crystaaix de séléiiîte , et
les stalactites calcaires , connues sous le nom impropre dej7os
ferri ; telles sont les efflorescences soyeuses. De pareils morceaux
exigent les précautions les plus grandes. On les placera sous les
(1) Une simple croix -j- , ou une seule étoile *, est le signe dont on est
convenu pour les faire connottre.
r (a) Ils seront in i {ués-paruno double -|-|- , ou par deux **.
, (3) On les dési^^B FA par une triple croix -^-|-|- , ou par trois étoiles ***.
Ainsi on reconnbîtra facilement, et au premier coup-d'ceil y les quatre classea
ou principales diyii>iozis de chaque grand genre*
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(=4) .. _
caisses le plus exactement fermées ; et^ si on les transporte ^
on les emballera dans des boîtes particulières , avec tous les
soins que nous ayons indiqués plus haut , auxquels on doit
ajouter les mesures suiyàntes :
Lorsque les objets sont trèsrdélicats. , les corps les plus mol-
lets , tels que le cotdn' , ou les houppes soyeuses de Tapocyn ,
n'empêchent pas leur l>allottement dans le transport. Ils se bri-
sent contre ces coq^s , qui ont de plus Tinconvénient de s'em-
barrasser dans leurs aspérités , et Je ne pouvoir en être retirés
sans briser une partie des objets que l'on veut conserver.
Il faut alors les fixer au fond des boîtes séparées qui les con-
tiennent ; et on les fixe soit avec de la colle , avec de la cire
d'E3]3agne, ou ayec de la cire d'abeille rendue très-gluante p^r
le mélange d'un quart de térébenthine, que l'on y mcorpore à
l'aide d'une douce chaleur j soit avec des épingles; soit avec
des lils de fisr , ou des ficelles passées par des trous au travers
du fond des boîtes ; soit enfin à l'aide de petites traverses ou
su])ports en Ijois , cloués adroitement, et qui maintiennent les
objets, sans les endommager.
Ces divers moyens (i) fixent lits morceaux, de sorte que toute
la partie que l'on veut conserver étant absolument liore , on
n'a plus à craindre pour elle. que la rudesse des chocs. On évite
ce dernier inconvénient , en emballant les boîtes les plus pré-
cieuses dans des matières molles , lesquelles ne transmettent
pas facilement les chocs que reçoivent les caisses. C'est sur-
tout en les descendant de voiture qu'on doit recommander
de ne pas les poser iiidement. Alors il laudra détacher tes objets.
La colle n'est pas facile à rompre. La cire se fond aisément^
à l'aide d'un fer chaud. Les fils de fer et les ficelles se relâchent
sans peine , et sont. un excellent moyen ; mais les traverses ,
les clous et les supports , demandent, pour être enlevés , beaucoup
de patience et d'adresse.
3«. Les matières terreuses , sablonneuses ou pulvérulentes ,
seront enveloppées à part, dans de^ papiers bien plies, et
môme collés , si ces substances doivent être soumises à quelque
transport. On aura soin de renfermer dans le même papier les
notes ou renseîgnemens qui seront écrits sur des feuilles vo-
lantes , concernant ces matières ; et sur cliacun de ces paquets
(i) Oïl peut employer ces mêmes moyens pour le transport des oursins à
longues pointes , pour celui de certains insectes , et même pour des Tëgétau3(
sëeliës dans du sable , et qite l'on voudroit envoyer sans les applatir.
seront
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seront placées des étiquettes conformes atix modèles adoptai
f)ar la çouimission des arts. •
4*^* On donnera la plus grande attention aux collections dans
lesquelles seront rangés , suivant Tordre naturel de contiguïté
ou de recouvrement I les dîvei:s matériaux du sol d'un canton ou
cVun district ; clr le premier soin que doivent se donner les
amateurs de la minérdogîe dans les départemens , n'est pftsde
faire venir de loin et à j^rands frais clés morceaux brillans et
rares , mais plutôt de recueillir les substances qui les entourent,
^t de les placer dans les cabinets de manière à faîro connoîtife
leur nature, leurs rapports et leurs destinations cl* verses. Un
joignant à Tétude de Ces collections, celle des preuiîers élémens
de l'agriculture et des fabriques , on saura ce c[u'il seroit hon-
teux à lui républicain d'ignorer ,à quels sî:;nes on rçconnoît
les bonnes qualités d'un terreirt , par quels procédés l'argile se
change enr brique , comment on compose les poteries et le
verre , et quels sont les principaux usages des métaux les plus
précieux. Nous entendons parier ici , non de l'or , mais du fer
letdes autres substances métalliques dont on se sert chaque jour
avec tant de succès dans les travaux dés arts.
50. Et cependant l'intérêt de la Nation exige que les matières
dont le mérite principal consiste dans l'éclat ou dans la rareté,
flae soient pas oubliées dans nos grandes collections. Les mines
d'or et d'argent , et les pierres précieuses , le diamant lui-
tnême doivent donc y trouver place. Mais , à la suite de ces
morceaux , bruts et tels qu'ils^ s offrent à l'avide curiosité dés
hommes , devroierit être placés des modèles dies différons genres
de travaux auxquels on les soumet. Ainsi , les divers mêlaneeis
ou compositions métalliques d'où résidtent des degrés diffé-
rens de couleur , de dureté , de son ou d^ pesanteur j ek\a^
les diverses coupes ou tailles des pierres précieuses devroien?t
former dans ces cabinets des séries complètes où l'art seroît
toujours à côté de la scienoe, et où le fondeur , le doreur ,' Ife
lapidaire et le diamantaire trouverbient l'instruction dont ilk
curoient besoin. La démolition, des châsses et des autres inst
trumens du fanatisme et de la superstition , fournirai un gran^
ïionbre de ces matières (i) > qu'on inventoilafa^ quH "Pun
conservera avec soin , et dont on pourra se servir pour former
les suites dont nous parlons icL , ,.
, . . . .^^ ■ ■ I. ■■■■. ■ ■^- ^ ■■ ' 4.
( 1 ) Lps picrrea (îe peu de valeiiV |>0urroitt être employéBr*uiilei»é>itf, '^^
led faisant «crvir pour exercer, le« éjèref jl^iu'un trarail où.kâjLrtiftes'fr^gai»
cwit toujours occapé Je premier rang, qu'il importe. de. leur conserVerl *
Instruction par la cQmmiuio/i teutforidré Ues arts. D
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Hx^MPLX d^im cahier - d'infentaire fait sur place gfir la
classa de minéralogie.
€0(1). — /ï ( a ). — A. 1.(3).
Places.
Kgnes
de
remarque.
Numéros
des
objets.
Nombre
des objets
sous
le même
numéro.
Nomenclature
et description abrégée
des objets.
•
1
4
Géodes d'agaU.
0
a
JLO
Plaques de marbre d'Italie^
Armoire.
3
2
Mines do sel de Pile d'£lb«.
N*. 1. \
4
Groupe de crystal de roche du
Daupliiiië.
\
--I-
5
Mine dWgent corné du Pérou.
6
Topaxe de Saxe. *^ Gros yolume.
Tiroir. ,
. -1-1-
7
8
Galènes.
Cuvette d'agate orientale. -— Dia-
mètre 65 lignes.
Tiroir.
N». 3.
, -1-:
1 -1-I--
9
10
Coupe de jade«— Diamètre 60
lignes^ hauteur 36 lignes.
Crystal octoëdre de Tungsten. —
diamètre 24 lig;neê.
Caisse.
No. 4.
■
11
120
Morceaux qui ne paroîssent point
mériter qu'on les décrive.
Remar-
quables.
1
ToTAli.
145..
• r
' .»
; , ' '
(3.) a..
t3) A.
,, 1 E X P, J. I C A. T I O N.
— Département^ de Paris'.
, r^pôt^iel^jçxrdeYant académie des sciences.
j. iSectîon d'-histoire jiat>irelie. — Classe de miné^^
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(^7)
PjiEMiJsit sxisjszple d'un catalogue méthodique^ par la
classe de minéralogie.
<îo. ( i). — a. (2). — A. 1. (3).
Genre quartzeux.
Quartz en concrétion d^agate*
Signes
de
remarque.
Numéros
placés
sur ckaqne
objet.
Nombre
d«s objeu
sous
le même
numéro.
.Nomenclature
et courte description
des objets remarc^uables
. - 1 V
1
-H-1-
-1-
1
8
20
21
3o
3i
4
1
10
a
1
I
Cuv«tt« d'agate orientale. — l>ia-
mètre 65 b'gnes.
Plaque d'agate arboris^Se. — De 48
lignes y sur 5^.
Groupe de Calcédoine en stalactite.
Gros Yolume.
mm
RtBMrqua-
bUs.
3.
Total. •
,9. :.
±iXPI.IC;ATION,
( 1 ) 6o* — Département de Paris.
(%) a. — Dépôt de la ci-deyant académie des science*.
(3) A. 1. — Section d'histoire naturelle- — Classe de pii-
néralogie^
J- -|-|- -)-j-j- — Signes de remarque. Ce sont des croix simples^ :
doubles ou triples, qui expriment differens
degrésprogressifsde valeur, tLrésdelat)eauté^ .
ou-de la rac#té-diM-ofajei8« -
D %
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(*8).
Sscoifo EXEMPLE d^un catalogue méthodique ^ par la
même classe* •
60. — a. — A. 1.
Argent.
oignes '
de
remarque.
-I-
'1-1-
Numëros
placés
sur
les objets.
5
5o
104
Nombre
des ob)€U
sous
le même
numéro.
^ÊÊ^mmmmÊmm
1
4
Nomenclature
arec une courte description '
des objeu remarquables.
Mina émargent corné du Péroa.
Min« d^argf nt mer-d'oie d*ALlemont.
— Gros volume.
Crystol tetrtëdre d'argent gris de
Baigorry. mm .Gro§ Tolmnc.
m «<■
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(•29) •
Bo T A N I Q u E. A. 2» — Lcs objets qui appartiennent à l'his-
toire naturelle des végétaux pourront être inventoriés et con-
servés comme il suit :
I. On réunira par groupes , autant qu'il sera posvsible ,
les objets épars d'une même collection , et on les rangera dans
cet ordre :
(a) — Les plantes vivantes.
(6) — Les plantes mortes , conservées dans des herbiers ,
dans des bocaux , ou dans des cadres sous verre.
(c) — Les fruits , les capsules et les graines.
(d) — Les racines.
( r ) — Les troncs , les tîges , les branches et les rameaux,
(y*) — Les bois bruts ou travaillés.
(g) — Les écorces en plaques ou triturées.
(A) — Les gommes , les résines , et les gommes-résines.
( i ) — Les produits des arts tirés des matières végétales, avec
ou sans addition de substances étrangères.
( y ) — Les dessins , les peintures et les gravures des végé-
taux , ou de quelques-unes de leurs parties.
On n'oubliera point déplacer sur chaque objet une étiquette
dans la formç adoptée ci-dessus.
Chaque page du cahier de l'iilventaire en grand papier ( i ) ,
comme tous les autres , sera divigée en cinq colonnes , dont les
tableaux ci-joints offrent le modèle.
En tête de ces colonnes seront placés les ^loms systémati-
ques , propres à indiquer les groupes dont suivra l'inven-
taire.
Botdnlr^ttti
Inv€nuir«|.
(i) En titre seront toujours le numéro du département ou du district, !•
•îg^e de la coUection | et celui de la sectiou ^ui dr^sM rinventaire.
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( 3. )■
PREMIER EXEMPLE.
60. yi A. 2.
Classe première. — Acotyledons.
OabRE PREMIER*
Fungi, — Les cliampîgnons.
Nomérofl.
N«. t.
Noms
Linnéens.
Mucor
tphœro-cc- , noire*
pHalos*
Noms
de
la collection.
Courte description.
Nombre des individus
sons
le même numéro.
Obsenratj«ns.
État de consenratioD.
- Moisissure
Laarus
CiniULino-
num*
Cannelier.
Conunim* rar les
pierret et aur le bois
pourri.-
Un individu en cais-
se 9 de trois pieds et
demi de haut , bien
portant et vigoureux.
Noms
des pays
et
des donateurs.
Apporté
de nie de
France , par
Martin^ en
1788.
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Numéiot.
N'
(3i>
SECOND EXEMPLE.
60. Jl A. 2.
Plantes a^CHss.
Classe quatorzième. — Dicotyledons,
Oai>as sBPTiàAiE.
Myrti. — Les Myrtes*
Noms
Linnécas,
Noms
de
la collection.
Engema-
jarabos.
JaitiTOsa.
Courte description.
Nombre des individus
sous
le même numéro.
Observations.
État de conservation.
Trois exemplaires
bien conservés ^ dont
un en fleur , et l'autre
en fruit.
Noms
des pays
et
des donateurs.
Apportés de
l'Inde y par
Sonneratien
782.
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(30 ^^ -
Il serft quelquefois plus facile et plus expëditîf d'inscrire les
objets , à mesure qu'ils se présenteront , sur des cartes , que
de les réunir par groupes , et de les distribuer ensuite mé-
thodiquement pour les inventorier. Les cartes étant ]>eaucoup
plus lacîles à ranger que les objets dont elles offrent les noms,
on peut employer cette méthode , de laquelle il ne résultera
d'autre inconvénient que celui d'intervertir , dans la distribu-
tion , Tordre des numéros*
Con.terraHoTidrs II. Lcs mesuTCS de Conservation pour les plantes vivantes
plante, vivantes, consistent:
1^. A faire cultiver avec soin les jardins et les écoles de
l)Otanîque qui renferment des végétaux eh pleine terre.
2^« A faire fournir aux jardiniers le bois , les paillassons , le
•tan et le fumier nécessaires pour l'entretien des serres.
3^. A conserver dans un lieu sec les semenèes des plantes
annuelles , destinées au semis du printemps.
con^finratîondes Pour la conservation des plantes mortes et des produits vë-
plantes mortes. '-. i \ i ^ *
* getaux , les mesures à prendre sont :
x^. De faire remplir les vases ou bocaux qui renferment des
Heurs , des fruits , ou autres parties des végétaux conservées
dans des liqueurs (i).
20. De visiter souvent les herbiers qui sont attaqués par les
insectes , et de placer les papiers qui les contiennent dans des
boîtes fermées avec soin,
^ 3o, De passer à la vapeur du soufre les fruits et les graines
piqués par les vers.
4^. De faire épouster , et de tenir dans un lieu*sec les pro-
ductions végétales qui peuvent être altérées par l'humidité ou
par la poussière.
Tàmsport. m. Les soins qu'exige le transport des productions végé-
tales varient en raison ae la nature des objets.
€Lieô arbres , les arbustes et lies plantes vivaces de pleine terre ^
qui ne sont pas d'un volume* trop considérable , peuvent être
envoyés à racines nues , liés par paquets , émoussés à leur
extrémité^ et empaillés dans toute leur (étendue. Ces envois se
font avec succès depuis la chute des feuilles jusqu'à l'époqt^e
0,. m» I. I I ,11 ■ ■■! ■ >i I * « ■ ■■ ■ ■ t ■ ■■<
( 1 ) Voyec ce c|iiî a été dit à ce «iijet ^ dans le« Considératieiw-jur PHistoiite
SfilurelU «n générai.
CÙ
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(33)
OÙ laTëgétation eômmenco à se montrer , excepté dans le temps
des celées , lorsque la liqueur du tliermomètre est à deux
degrés au-dessous de ^ro.
Les végétaux TÎvans , cultiTés dans des rases , et qtd sont
'originaires de la zone torridé , ou même des tropiques, seront
emballés ayec de là mousse , du foin ou de la paille baÇtu^.
On'" pourra faire Toyager* ces végétaux depuis le commence-
ment du printemps jusqu'au milieu de l'automne ^ en observant
qu'on doit prendre des restent en route
que le moins de temps i
Les plantes sèches , c , peuvent être
.envoyées en toute saiso ^s feuilles où ces
plantes sont contenues > > pouces de hau-
teur, de les serrer entr , du format dk
papier qui les renfermi dans detf caisses
couvertes de toil# cirée.
^ Les graines , les fruits et autres parties de végétaux , con-
.serves dans des bocaux remplis de liqueurs , devront être eifc-
caisses avec soin.
Enfin , les bois , les gros fruits et les produits des arts peu,-
vent être emballés dans des caisses , avec la simple précaution
de les séparer les uns des autres, afin que, pendant le voyage ^
le frottement ne puisse les déformer , et que Thumidité n»
puisse les atteindre.
Zoi3LOGiE. A. 3. — La zoologie comprend l'histoire na- xmIo^
turelle des animaux ; savoir , celle des mammifères , c'est*-4^
dire de l'homme , des quadrupèdes et des cétacées ; celle dess
oiseaux , des quadrupèdes ovipares et des serpens , des poissons
cartilagineux , des branchiostèges et des épineux ; celle des
insectes et des crustacées , et oeue des vers.
Les espèces qui manquent le plus dans, nos cabinets sont
celles de la classe des quadrupèdes > des cétacées , dont nous
n'avons que quelques parties ; des oiseaux et des poissons. Hi^
général tout ce qui concerne la zoologie doit être recueilli
et conservé avec un grand soin j car , s'il falloit tirer du mu^
séum national d'histoire naturelle^ des doubles pour établir
une seconde collection d'animaux dans un des départeraens
de la République , il seroit dans ce moment impossible de le
faire , au moins de manière à ce que U suite en fût à-peu*
près complète. . j, • ^
Instruction par la commission temporaire dés arts. B ^
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(34)
lia ^remièï'e op^atîoH pour les animaux eomme pour les
plantes y éei'a le rapprochement des objets semblables ou ana-
logues entrVux.
Les étiquettes peuvent être attachées avéo un fil à Tune^es
pfittos > STit-tout pour les quadrupèdes et les oîseattx j ou collées
ihîiiiéclî^teiiient 5tlt Itd ohjt ts , comme pour les poissons secs
et pour les dôquillç^s j ou placées «ur les Dooaux, les cartons ou
papiers dans lesquels «ont contenus àeô objets que l'on inventorie.
La nomenclature sera celle de Linneus, ou de quelqu'autre
naturaliste célèbre dans la description des animaux.
Si le nom patoît douteux ou s'il est inconnu , on y Suppléera
parla citation d'une lî'gure ou d*Une de^rîptîon consignée daûs
,iin ouvrage estimé , où par le deèsîn de TanimaL
. .liO nom vulgaire du pays ne sera point oublié.
Il est des animaux , tels que les vers nus^ qui ne peuvent
se conserver que dans des liqueurs, parce qu'ils perdent, en se
desséchant, tous les caractères de leurs formes. On ne montrd
guère les autres vers dans leurs enveloppes ou coquilles j quel-
quefpi$. pourtant l'animal est plongé dans les liqueurs spiri-
toeusesavec ses valves on son support, et cette manière, qui n'est
point assez répandue, seroit la plus utile pour l'enseignement.
., Lorsqu'on transporte des peaux de quadrupèdes empaillées,
il faut qu'elles soient l)ien remplies , pour éviter la déforma-
tion et les autres effets de la compression ou du tiraillement.
On aura soin , dans le tran'sport des oiseaux , que les plumes
-oonsefv^n: leur direction et leur forme naturelles. On Tes pla-
^cera dans des caisses à plusieurs fonds , et les petits oiseaux
%eront distribués sur des couch^ alternatives de coton.
Les tableaux ou boîtes d'insectes seront garnis dans tous
les sens de petits matelas de crin , et^ fortement liés entr^eux.
Les coquilles à transporter seront enveloppées de papier
doux , et placées sur des couches de coton. Les plus précieuses
seront mises à part dans des caisses peu profondes , et traitées
d'ailleurs comme les objets les plus fragiles , dont on a parlé
ci-dessns.
Les bocaux remplis de fluides conservateurs seront renfer-
més dans des caisses fortes et divisées par des cloisons pro-
portionnées au volume des vases qu'elles devront contenir.
On consultera d'ailleurs , pour la conservation de ces objets ,
ce (pii a été dit dans les généralités de l'histoire naturelle.
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(35)
SectioitII*
«
Physique. B.
On propose aux commissaires d'adopter les diyisioms sui- F^i***
Tantes : ' ,
Première classe. — Mécanique générale.
A cette classe se rapportent iea inâtrumens qui serrent à la
démonstration des lois du mouvement , telles que celles de la
gravitation , de la collision , de. relasticité et de l'équilibre.
On ne comprendra point dans cet inventaire les modèles de
mécanique particulière , relatifs: aux arts et métiers^. Ces objets
appartiennent à une section qui leur est spéciedement destinée.
Seconde classe. — *- là^Hydrosêatique.
Troisième classe. — La Pneumatique.
Quatrième, classe. — U Electricité*
'" Cinquième classe. — U Aimant. .
Sixième olasse. — V Optique.
Septième classe. — U Astronomie.
On voit souvent , dans les cabinets , des instrumens démontés
pour la commodité dt^ nlac^n^çi^ , e); qui paroissent délabrés
ou incomplets. Quelqueibis même ces . pièces sont éparses. Il
faut les réunir , pour savoir si les mackines dont elles font partie
sont entières et en bon état. H n'y a guère que des professeurs ,
ou des artiste , qui soient capables de faire utilement et promp-
tement ces recherches. Il est donc important que les oistriçta
mettent la plus grande circonspection dans leur choix.
La plupart de^ caUnets d^ p]^ysique des départemens ont été
dirigés ou foumis par NoUet y ou ps^r Sigaua«de-la-Fond. Iiea:
^rtls^ de Parijs qui en, qnt construit les maphlnyss ^ se sont peu
écartés des dimensions prescrites dans les ouvrages de ces dewc
physiciens. Ces livres se rencontrent par-tout où u y a des cabi-
nets de ce genre j et nous invitons ceux qui feront ces sortef
d'inventaires à les prendre pour guides.
S'il, se trouva des instrumens que pea physiciens n^ai^snt pai,
décrits e$ dont on ne c^^moisso pas la destination , on en, £erai
iwe d^ripUp» ^br^gé? » q^'on adre^r^ , avpq un deiswi > au|
comité d'instwçtio^i pufcliquei , <|i4 veiHer^^ce qi%'vl en soit f*il, •
un prompt napj^jn. .. ^ i^ - ::i -
^ E a
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{36}
^ SfCTXoirlIÏ*
Chymîe. C*
Chyraie. On trouve dans les laboratoires de cRymîe , des instxumens et
des produits. Les uns et les autres seront inventoriés.
Les instrumens seront divisés en ceux qui sont d'un usage
général , et en ceux qui sont destinés à des opérations parti-
culières.
. Les prod\iîts appartiennent à Tune des trois gtandes classes
inmérale , végétale , ou animale , dont l^îdstoire naturelle est
formée. Ils seront divisés de cette manière , et les subdivisions
suivront la série des procédés que renseignement de cette
science exige. On en pourra comprendre plusieurs sous le même
niunéro , lorsqu'ils p'offrii'ont que les variétés d'une même
opération.
On n*oubliera point Tapplication de la chymie aux arts ^
lorsqu'on en rencontrera Quelques traces.
Au reste , les inventaires et les catalogues méthodiques seront
rédigés conformément aux modèles exposés ci-dessus.
£ c T 1 o ir
I V.
• ' Andtomîe. D.
Aimomie.. " C*est dans le laboratoire de l'anatomiste que reposent let'
bases immuables de notre égalité.
Les pièces que Tanatomie prépare sont ou des parties dures f
telles que des cartillages , des os ; des squélettect jfiaturdls ou
itrtîficîèls j ou des parties ^moUes , c'est*à-aîré , des iMeinbranes ,
des muiscles , des glandes j^ des v&cères , des taisseaux o» de^r
nerfs.
i<^. Les parties dures ou osseuses forment les squelettes., qid
doivent occuper le premier rang dans les collections d'ànatomie»
Comme ils sont le squtîen de tous les organes , ils oflfrent la
mesure ou Péchelle de leurs diverses positions > de leurs i^où-
remens et de leur étendue. On y trouve encore les caractères'
les plus fixes et les plus firappans de Panimal : tels sont ceux
* des mâchoires ,. des os tntei^ma^illaîres , des dents , des orbites
et de raicadiç ^omatique , du trou occipital ^ de l'os hyoïde ^
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des clavicules et des os clavlculairés , des côtes et des rertèbres ,
du bassin , des os de Tav^nt-bras , de la main et du pied.
2<>. Il y a deux manières de conserver les parties molles des
animaux. L'une consiste à les dessécher , après les avoir pénétrées
de liqueurs spiritueuses ou aromatiques. Dans l'autre manière,
on se sert de liqueurs conservatrices , où les objets sont plongés.
Dans la première classe on comprend , i^. les muscles con-
servés soit seuls , soit avec les vaisseaux et une partie des vis-
cères j 2P. les membranes et les diverses expansions , injectées ,
ou non injectées j 3o. les glandes et les viscères pénétrés d'injec-
tions et dont on conserve la masse toute entière , ou dont une
partie a ét4 détruite par la macération et par l'effet des liqueurs
corrosives ; 4^. les pièces d'injection proprement dites , qui
offrent différentes sections du système , ou le système entier des
vaisseaux sanguins ou lymphatiques remplis et dans un état de
dessication j 5^. enfin les pièces de névrologie sèches , dans
lesquelles les branches nerveuses , soutenues par des appuis ,
forment des distributions analogues à celles qu'Eizstache, WiUis
et Vieussens ont représentées dans leurs ouvrages.
En général , les préparations sèches des parties mplles ont de
grands inconrvéniens : on n'y trouve ni leur couleur , ni leiu-s
rapports véritables» Elles ont perdu leurs formes parla flétrissure
ou par im gonflement excessif, et leur dureté contraste si fort
avec la consistance naturelle à ces parties , qu'on ne peut pas
www sont
genre qui ' * '•
La seconde classe a les plus grands avantages sur la première.
A*raide des liqueurs styptLques, spiritueuses ou acidulées (i)>
on conserve aux oi^anes presque toute leur souplesse ^ au moins-
«ne partie de leur couleur (2) , et toutes leurs formes. On peut
s'eïL servir pour les démonstrations , et même pour les recher-
dbies. On peut les travailler avec le scalpel , en faire des coupes,
et les montfW.sous divers aspects au dessinateur. Il n'est point
de préparation , quelque délicate qu'on la suppose , qu'il ne
soit possible de réserver ainsi , pour être offerte à la vue des
-(-r ) Quelqnas «liaf MkHt ta ploi^afam V%êêêucm de térébenthine, comma
Hcmeur CQn«erYetrice.
f •* . • • ♦
Il (^);11 faïKt, pMTiBeU^ ^m^^^ liqveurs ccnaenrâtricee soient au degré de-
force eonvenable^ pour ne pas exercer une action trop viye lur les Ebrea
animalea.
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* C 38 )
ëlèves j et dans un cabinet disposé de cette manière, on pourroît,
à tout instant , consulter la nature , vérifier les descriptions , et
se liyrer à tous les détails d'un bon enseignement.
Anttomiepatho- Un autre usage non moins important de ce procédé seroit de
ioj.iquc. conserver les organes et les diverses parties malades , que le
couteau du chirurgien auroit extirpées , ou que la mort du sujet
aurort mises à la disposition de l'anatomiste. Cette mesure prise
dans les hôpitaux , en plaçant à côté des pièces qui montreroient
les effets du mal, le tableau précis de son origine , de ses progrès
et de sa fin , hâteroit plus que toute autre Tavancement de Part
de guérir.
« *
in^tramcns de Tout ce qui intéresse cet art est important dans un moment
clururgiev ^^j^ jj^g frèrcs d'armes , couverts de glorieuses blessures , récla-
ment ses secours au nom de la patrie , pour laquelle ils ont
verséleur sang* Il faut rechercher jusqu'à quel point les diverses
écoles de chirurgie sont pourvues des instrumens nécessaires à
cette partie si précieuse de l'instruction pubKque. On fera
donc un inventaire exact de ces instrumens , en tête desquels
on placera , comme on a fait pour la collection du collège de
chirurgie de Paris, les instrumens d'un usage commun ou
général , en distribuant les autres à raison des opérations, aux-
quelles ils doivent particulièrement servir.
Nous renvoyons poiir la cofiservatîon des objets , pour la
préparation et le renouvellement des liqueurs conservatrices j
Sour le transport et autres soins , aux conseils qui sont répandus
ans le cours de cet écrit. Nous ferons seulement observer qu'il
nous a paru convenable de diviser les pages des cahiers d'inven-
taire (i; pour les objets d'anatomie , en six colonnes , dont la
Sremière nous paroit devoir contenir les noms de l'anima] et
e l'organe ; la seconde, l'indication de la place où sont déposés
les objets ; la troisième , leur numéro ; la quatrième , le nombre-
dés pièces comprises sous le même numéro ; la cinmiième , des»
remarcjues sur ta pièce , et sur son état de cons^ranon.
Les pièces d'anatomie artificielles seront inventoriées dans le
même ordre que les précédentes , et elles seront conservées avec
le même soin.
' < M
(i ) Çn lête de ces cahiers doirtnt se trouyer , oomme il a été dit cl-<I'cisti« ^
le miméro du dépmrtemeHt , le signe de la eôUecMioii | et wA^l àê ItC 9ec^tm
de la commission dea arts/
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(39)
SfiCTIOlf V,
Mécanique. £•
L'ëtnde de la mécanique , consîdërée sons les rapports des arts Arts et métiers.
€t métiers » intéresse tons les membres du corps social j car ,
de même qn*il n'en est aucun qui puisse se passer des produits
des arts , de même qu'il n'en est aucun (jui n'éprouve plusieurs
fois dans la journée le besoin le plus pressant de leur secours ,
il n'en est aucun aussi (jui ne doive ^ par son industrie , rendre à
$e8 frères une portion des services qu'il en reçoit. Qu'est-ce que
l!liomme dépouillé de ses richesses et jeté nud sur une terre qui
sera toujours inféconde pour lui , s'U est toujours impuissant
pour elle ? Le républicain français ne courra point de tels ris-
3ues. Un atelier sera sa première école ; ses mains s'y exerceront
aiJS la pratique des arts , et il saura se mettre au-dessus de tout
besoin par son travail , comme il est au-dessus de tout obstacle
par son courage , au-dessus de tout préjugé par sa raison.
Un moyen vraiment efficace pour répandre le goût des arts f
seroit de réunir dans les chef - lieux des départemens et d'y
ranger avec méthode des modèles de tous les outils qui servent
aux fi^])riques de divers genres j d'y placer , à côté de chaque
série d'instrumens ou de machines , une série corrélative de
leurs produits ; de charger des personnes instruites d'en dé-
montrer le mécanisme et les usages , et de préparer ainsi des
leçons auxquelles un peuple répnlnicain doit assigner le premier
rang , puiscme c'est par elles qu'il doit apprendre à se nourrir ,
à seUoger , a se vêtir , et à fabriquer les armes dont il se sert
pour maintenir ses droits et défendre sa liberté.
Combien il est à regretter que Pidée d'un tel projet ne se
soit point offerte aux anciens ! et combien son exécution eût
épargné de tâtonnemens et d'essais ! Aucun des efforts de l'es-
prit n'eût été perdu j on n'auroit pas eu tant de fois les
mêmes routes à ouvrir , et les arts ne seroient pas si loin de
la perfection à laquelle le temps et le génie peuvent seida
leur faire, espérer d'atteuidre.
A Taide des. lumières que de telles collections ne manque*-
ront pas de répandre, on ne verra plus la nation tron^pée ,
acheter plusieurs fois le même procédé j ni le charlatan et
le copiste s'emparer des récompenses auxquelles l'inventeur
seul a des droits.
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(4-0) .
Des établissemens de ce genre accéléreront encore les pro-
grès de rindustxie nationale. Le commerce d'un peuple péri-
roit bientôt , si le superflu de ses productions ne pouvoit se
vendre à l'étranger , et cette vente seroit impossible , si les.
Srix n'étoient point assez bas pour soutenir la concurrence
ans les marchés. Or , c'est en s'occupant avec l'attention la
plus souteaue , du perfectionnement . des fabricj.ues , qu'om
amènera cet ordre heureux de choses où, par le bon choix
des moyens, la connoissance approfondie des arts ensichic
les nations»
On a lieu d'espérer que tous les bons citoyens feront chacun
dans le lieu qu^s habitent , une recherche exacte des instru-
mens et des machines' qui sont en usage dans les arts méca-
niques , et sur lesquels ta nation a des droits ; qu'il en sera
dressé des inventaires , avec une courte description des
objets , et que l'on prendra les mesures les plus certaines pour
leur conservation.
Les arts d'agrément avoient des é émies , des
musées; les arts mécaniques étoient protection
et sans asyle. La Convention natioi :et oubli.
La collection des arts mécaniques it de Paris
sera , sans doute, organisée la première, parce que, dans et
genre , comme dans presque tous les autres , ce département
est le plus riche. On y trouvera tous les outils et machines
employés dans les constructions et fabriques de divers genres p
et ils y seront distribués en six classes, comme il suit :
Première classe. — Outils de débitagef.
Seconde classe. — Outils de dressage et de moulure^-
Troisième classe. — Outils de perçage.
Quatrième classe. — he tour et les outils qu'il suppose.
Cinquième classe. — Outils à faire les vis eÈ les écroucc.
Sixième classe. — Outils pour construire les engrenages.
On remarquera dans cette collection , au premier rang , les
instrumens perfectionnés du labourage.
On y trouvera les outils inventés par Vaucanson , pour
la construction des moulins à soie j les moulins à soie eux-
mêmes } les machines propres au carda ge et à la filature du
coton ; les métiers à fabriquer les étofïes dans toutes les lar*
Êeurs avec la navette vokmte , des moyens mécaniques pour
L réduction des marches et les changemens de navettes à
employer
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( 4i ) . .
employer pour les étoffes de différentes coolenrs; des métiei:s
propres à ^briquer plusieurs pièces d'étoffe à-la-fois ; les macliî-
nes à faire les lacets , les cordonnets ; des métiers à tricot
ordinaire 9 à tricot sans enrers , à mailles fixes, à peluche,
à tricot sur chaîne ; des métiers à dentelle ; avec un grand
nombre d'autres madiines on nïodèles de machines employée*
dans les divers ateliers des arts.
Les noms des artistes qui auront enrichi la collection, de
leurs découvertes , seront soigneusement cifés. Leurs portraits
seront même reÇus avec reconnoissance , poux conserver le
souvenir des formes sous lesquelles l'humanité, les talens et
le dévouement au bien public se plaisent à l5e montrer.
Section VI,
Géographie et Marine^ F, ,
L'étude de la géographie est sur-tout nécessaire aux peuples O^tgwt^* «r
libres ; car, eux seuls ont intérêt de connoître leur pays j eux "■^•'
seuls ont besoin de savoir quelles sont &a position, ses iimites^;
quelles terres l'avoisi^ent, quelles mers le baignent et dé
quelles puissances il est environné. C'est par eux et pour eux
re les flottes se meuvent, que les traités se négocient , qae
^héredu commerce s^étend. Aussi, les écoles d'hydrogra-
phie, de constmc^n des vaisseaux et de marine, sont-elles
comptées parmi les institutions nationales, pour le succès
desquelles la République est résolve à ne rien épargner. On
recueillera , pour leur usage, toutes les connoissances locales
qui peuvent servir aïK progrès de la navigation et du con^^
mèrce. Les objets de ce genre qu'il importe sur - tout Sr
conserver sont les suivans :
\^. Les globes terrestres et célestes, ainsi que les sphères
et les planétaires ayant au moina un pied de diamètre.
2^« Les adas.ou grandes collections de cartes, tant géogra-
phiques qu'hydrographiques des auteurs les plus estimés.
3<>. Toutes les cartes étrangères > on publiées par les diffé*
rentes nations.
4^. Toutes les cartes manuscrites de nos frontières et de
-nos côtes Jolies des éuts voisins de la France, celles des
colonies, et généralement de tous les lieux fréquentés par
le commerce. , '
Instruction par la çommisêian tempcrairt det mrU^ F
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(4a)
5«. Tous les plans manuscrits des ports , rades , etc. mouil-
lages des villes ibrtes et des forteresses j les plans des sièges on,
des batailles } les projets de canaux , de routes , de ports , et
autres travaux puLlics.
6<>. Les grandes collections de voyages, et particulièrement
Jes collections étrangères , et toutes les descriptions des pays
dont les productions intéressent les arts.
7^. Toutes les relayons manuscrites des voyages , les jour-
naux et les mémoires des navigateurs , et en g^éral , toutes
les observatibns qui peuvent rectifier ou étendre les connois-
«ances dont la marine a besoin.
80. Les modèles des vaisseaux, frégates, chaloupes et autres
Ijâtimens quelconques en usage dans la navigation parmi les
diiférens peuples du monde, et les plans de ces vaisseaux.
90. Les modèles des différentes machines à Tusage de la
marine , soit à «erre dans les ports , soit à bord pour le service
des vaisseaux , et les plans ou les descriptions de ces machines-
i(?<». Les .planches en cuivre gravées , représentant les cartes^
iplans et foachines relatives aiix travaux susdits.
. .^i®. ILies instrumens en usage dans la navigation, pour les
observations astronomiques et nautiques, tels que les compas
de rQute , les boussoles d'inclinaiaon , le sextant , et en géné-
ral , tous \fis instrumens doi^t on w sert pour observer les
longitudes çn mer,
La conservation de ces divers objets exige, si ce sont des
plans ou des cartes , les mAmes mesures que les livres ; si ce
sont des maciiinee, en y v^lkni qomme aux objets d« physi^
^me et de mécanique.
S B.C T I o w il î h
Génie militaire qt Fortifications. G.
G<5iiîe miîirahrc Quoioue le premier de tous les remparts , pour un peuple
orti Cations, ptussant et libre, consiste dans sa masse et dans sa volonté ^
il en' est d*«utré8 po^irtëmt quç le gétiie awlitaire emploie
pour couvrir les frontières d'un état. Ceux-là sont trés-inul-
tîpltés «uf' notpe territoire, et nul paya n'en est aussi abon-
damment pouarvu. Des plâjp^ twtm p^r^leur po^f^ion et par*
toutes les m^$ur»adè calcul, distribuées sur plusieurs lignes,
et se servant Tune à Vautre d^appui ; des écolea où les arta
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( 43 )';
de la défense et de l'attaque sont enseignés par lee profes-
seurs hs plus ha])iles , à une jcime^se brûlatnte de patriotisme
et de courage j d'autres écoles , où Part de lancer le Ijoulet
et la bombe est sans cesse à Tondre du jour, où l'élite de lé
nation s'exerce sans relâche dans les fonctions. les plus péril-
leuses des sîiges et des batailles; d'immenses ateliers où le fer
et le bronze arrachés de toutes prttts au luxe des riches et à
la superstition des cultes, s'épurent e* se changent en armes
terribles j de vastes dépôts où le zMe &és patriotes verse avec
ftl)ondance ce sel précieux que leurs mains recueillent, et dont
la foudre républicaine va se grossir; et de plus, des assemblées
populaires , des cérémonies, des pompes, aes fêtes civiques où
toutes les âmes s*élcctrisent , où tous les cœurs se pénètrent du
êaint amour de la patrie : tels sont les grands moyens que la
Fnmce libre oppose à la fatigante inertie des tyrans. On définit
l'art de la guerre, celui de préparer et d'employer les force»
d'tm état contre celles d'une puissance ennemie ; mais il ne
s'agit point ici des ressources partielles d'un gouvernement ; il
s'agît d'une grande nation rnii veut, qui marche et qui combat
toute entière. Une telle résolution soutenue par rmâtre anYiécs
d'une résistance infatigable, et justifiée paf d'éclatantes vic-
toires, en même- temps qu'elle commailde les succès, iiifluèra
sans doute aussi, dans l'avenir , jsur les plans de campagne^ sur
la disposition des places , et sur l'organisation des armées ; de
sorte Otie , par tant de gênéreui ef3fbrt$, tout Sûr notre ^lobe,
jusqu'à l'art de la guerre, sera changé.
Le génie» militaire a de grands rapports avec le génie (m'oii
appelle* cit>i/. Les bases de leur éducatloil sont les mêmes. JÈi*un
et l'autre ont, i<>. leurs mémoires et léutsmaniiscrits; 2P. leiir^
dessins et leurs plans> 3<*. leurs înstrumens pour les ingé-
nieurs ; 4^. leurs outils pOur les oiiVriers ; 5^. leurs machines ;
6®, leurs reliefs et leurs modèles , représentant, soit les instru-
mens et les machines , soit des cotîstructions de divers genres.
Tous ces objets seront inventoriés suivant les formes prescrites.
U en sera de même des dessiris , instrumens et, modèles à
l'usage des écoles d'artillerie.
H sera quelquefois utile , pour le transport , de démonter
les modèles ou les machines , et d'en emballer séparément les
Sièces , après les avoir numérotées , en y joignant une courte
escription , et un dessin avec des numéros corresportdans ,
ftfin qu'on puisse en rassembler toutes les parties et les remèn-
lier au besoin.
V %
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(44)
SbctiokVIII.
jtntiqidtés. H.
ÀBii^ttités. La plupart des montimens de l'antiquité n'offrent aux sujets
des despotes qu*un spectacle pénible, que des souvenirs amers,
3ue des leçons inutiles , nuisqu'ils ont si rarement le courage
'en profiter. Les peuples libres, au contraire, aiment à y
voir le génie des arts soutenu par celui de la liberté. Ils y
trouvent des modèles 5 et ce genre d'étude , qui lie la Grèce
et ritalie républicaines à la France régénérée, est un de ceux
dont il importe le plus de répandre le goût et de favoriser
renseignement.
Les antiques seront donc soigneusement inrentoriés et con«
serves.
On les considérera dans Tordre suivant 2
lo. Les médailles*
a<>. Les bronzes*
d9. Les marbres.
4^. Les pierres gravées.
5^. Les terres cuites et les verres.
Chacun de ces objets dok être invemorié avec des précan*
lions différentes*
i«. On divisera les médailles selon les métaux. ^
Les médailles d'or «et d'argent forment deux suites ou col-
lections différentes } et cependant , pour rendre le travail plus
facile , on pouira composer de tous métaux la suite des peu-
ples et des villes , celle des oppresseurs de l'humanité , connus
sous les dénominations d'empereurs , de roia, de princes, etc^
et celle des familles ou consulcdres , etc. etc.
On séparera les médailles de bronze, représentant les tyrans
de Rome et ceux de Constantinople , en trois suites de diffé-
rentes grandeurs; petit, moyen et grand bronze.
Après cette séparation , on pourra se contenter de déter-
miner le nombre des médailles de chaque suite, et on les
mettra sous scellé , pour les soustraire à toute espèce de di-
lapidation.
Lorsqu^il se trouvera des médailles modernes et des monnoies
françaises ou étrangères , <m en formera des suites par pays ^
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(45)
et on adoptera pour leur inTentaire et leur conservation , le
otême mode que pour les médailles antiques. '
afi. Les bronzes comprennent des statues , des bustes , des
têtes , des vases et des ustensiles.
On divisera les statues en quatre classes , à raison des gran-
deurs : la première comprendra ceUes de grandeur colossale ;,
la seconde , ceU^ de grandeur naturelle ; la troisième ^ celles
de demi-grandeur; et les statues d'un très-petit vcdume forme-
ront la quatrième classe.
Les artistes les plus exercés ont quelquefois de la peine à
reconnoitre si une statue , un buste , une tête est antique ou
moderne , et imitée de Tantique. On se souviendra qu'il vaut
mieux avouer son ignorance que de s'exposer ^ en jugeant au
hasard , k des erreuris dont çn auroit à rougir.
On annoncera quelles parties d*mie antique ont été restau-
rées. Cette indication est nécessaire pour juger de son mérite. ^
Elle est indispensalile , pour donner ime oénomincltion aux
Statues } car la plupart des attributs qu'elles portent et qui
Sourroient les caractériser , sont le produit de l'imagination
es restauratetirs. Ces artistes ont rarement assez bie^ connu
la mythologie çt les usages des anciens^ pour restaurer avec /
intelligence.
Les ustensiles de bronze sont des ixi^ieds ^ des armes , des
vases , des lampes , des tessères , des fibides^ dont la descrip-
tion est facile^
On les piîéservera de toute espèce xie frottement. S'ils pa-r
Poissent couverts de terre , ou s'ils ont la couleur du vert-de-
gris f on se gardera bien, de les gratter pour savoir de quelle
matière ils sflnt formés- On leur feroit , par cette impi^idente
curiosité ^ un tort irréparable. . "
U doit en étife de même des pcdtes figures , des bustes d'ani-
maux , des colliers , des bouclés d'oreilfcs , et de tous les objets
qui portent des caractères d'une haute antiqmté. U en est dfi
«lême enfin des diverses sortes d'armes y telles que lances ,
éfées 9 massues y casques, cidrasses , etc. ,
3<>. Nous ferons sur les statues, sur. les bustes et sur les. têtes
^e marbre les mêmes observations que :sur les bronzes.
Ojx soigjnerti sur-tout les marbres chargés d'in&çriptions an-
tiques , et on en fera parvenir des copies au coiiiîté d*instruc-
tîon publique , lorsqti'il se trouvera sur les lieux des personne^
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pépàU litlérairci,
' (46)
rersées dans la con^oîssance des langues sarantes ; on on lui
en enverra le calque. exactement moulé.
Les bas-reliefs de marbre antique doivent être conserves et
décrits. On les placera à uïie élévation st^sante pour que les
pieds ne puissent les briser ni les salir.
40, Les pierres gravées «en relief ou en cr^ux , que Ton
appelle du noria àe^^camées , se trouirtent souvent sur les reli-
quaires , sur les calices y sur les croix , etc. sur les plats lei
coupea et les bagues j etar des boîtes, sur deâ colliers , aii sur
des oracelets.
La connoissance de ces pîernes suppose celle du dessin et
celle des médailles , avec l^fsquelles elles ont Uhe grande ana-
logie. La réuiiion de ces connoissainces étant i^are, nous in-,
vitoiis les* commissaires à recueillir avec soin toutes \es pierres
g-avées anti^ues^ ou douteuses , pour être examlHées un jour^
n les enregistrera j on y placera des numéros correspondans
à ceux de rmyentaire , et oiï les mettra sous scellé.
- On y joindra les empreintes en verre et les pâtes , parce
qu'il s'en trouve d^antiques dont le mérite égale celux de^
pierres . gravées^r •
50. Tous les vases , lampes et bas-rellefs , le^ bustes , les têtes
tes statues^ de terre cuite ne doivent pas être négligés. Quoique
leur matière soit de peu de yaleur , souvent ils sont précieux
par le déssîn j ot on s^eA sert pour connotfre les usages et
îéfe cofitunies> ^ ** ' .
Ce que nous venons de dire sur les antiques fen terre cuite
doit s'appliquer atlssi aux verres antiques.
6^. On trbuve souvent réunis aux coUectîtonU d*àn tiques, des
monumens du moyen âçe , dyptiques , profane^ et chrétiens j
des sceaux , des vases ae faïence fabriqués sur les dessins de$
élèves de Raphaël ; des émaux , des armures , etc. On en fera
ttn inventaire jiarticiilier. Quoique ces objets ne soient pa^
Hmiques , ils n'en sont pas moins intéressans , et Thistori^ii
du înoyen âge en fait souvent usage^ !
Sa G T X O KT I Xt
} Dépits lifténw^^.. Ip
jf«i. . Les recueils de livres j sont de toutes les richesses littéraires ,
icelleis (|u'pn trpuyepaij^itit ayecle^plij^ d'ajbondan(5e. Toute»
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. ( ^7 ) \. , ., . .
ces biblîothéqtie» , qne le litxe dés rîîjJies et l*orgueîï âe§
{)rêtres avoient établies à grands frais , conquises par la révo-
utîon , et réunies maintenant^ aux domaines nxitionaux, se-
ront inventoriées avec soin. Les intentions de la Convention
nationale sont que des personnes versées dans l'histoire de toutes
les parties des arts , des sciences e't des lettres , en fassent
ensuite le triage et les distribuent de la manière la plus utile
à renseignement.
Ceux-là qui auront à leur disposition le précieux dépôt de
toutes les pensées des liDmmes, ne prononceront sans doute
qu'après avoir réfléchi long-temps sur le sort de cette immense
collection d'écrits. Malheureusement il enéstpeik. où la vérité
brille dans- tout son joiw , et il en est tl-op oÙj Von ije voit .que
des mensonges. Mais pour bien connôître là vérité , et poujf
s^en assurer la jouissance^ n*împorte-t-il pas atissî de savoir
quelles sont les sources de l'erreur , sous quelles formes elle
aime à se oiontrer , quels procédés elle choisit ^ quelles routes
elle préfère, et quelles sont celles de ses ruses qui. ont le
mieux réussi et dont les effets ont duré le plus long^tempsf
Sous ce point de vue , il est utile de noter les ouvrages où les
fauteurs des préjugés les plus désastreux ont réuni leurs moyens
et consigné leur méthode ; de les déjouer à jamais, en dévoilant
leurs complots , et de leur porter le dernier coup avec les armes
de la raison , dont il est enfin permis à chacun de se servir.
,£ies comixiissaires chargés d'inventorier les bibliotiaèqùeé y
procéderont d^ la manière gfuivante ( i ) :
Avant tout il faudra qu'ils .se procurent une quantité de
cartes à jouer suffisante pour y écrire tous les titres des livres ,
et pour taire des lichets. Ces fichets , dont l'usage sera ex-*
pliqué plus bas , se font en coupant une carte dans sa lon-
gueur en deux ou trois parties. ^ .
Il iie faut point cfue les personnes
dans tme bîbbothèque t)OUr en faire h
rassent de l'ordre ou de la confusion qu
sont sûres de bien opérer , si elles se ' ci
à la méthode suivante :
Elles commenceront le travail par la première tablette ou
■■ ■ ■ ' ■ 'f ■ ' < ■ ■
(f ) Cette mëtliode, rédigée par la commUsioB àeê monuoiens, a été (>liblrëe,
en 1790 et en 179^* Comme il hous a paru qu'elle .ne lafs^e rien à désirer'
pour CM tértes d^opérations ^ nous Pavons adoptée 5 et, aprèg y avoii faitf
^uel%VM 4Rbazig«jB^iii»^ pnotu la publkns de nouTe^u dans cette instroction.
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(4«
âmoîre à gmche f et elles finiront par la dernière qui est k
droite. Elles prendront un de ces morceaux ou bandes de cartes
que nous avons appelés /cA^^j , et elles écriront au haut le
numéro premier j puis elles l'inséreront dans le premier volume
de la première planche de la {première armoire ou rayon , de
manière que ce numéro sorte tout entier et soit bien visible»
Il faut avoir soin de replier sur la tranche du livre cette partie
saillante du fichét, pour empêcher qu'il ne se glisse dans l'in-
térieur du livre et qu'il ne s'y perdes Si ce volume appartient
à un ouvrage qui soit en plusieurs tomes , on ne mettra un
fichet qu'au premier seulement.
•' L'ouvrace suivant recevra un second fichet p(»tant nimiéro
7. i le troisième , un troisième fichet portant numéro 3 ; et
ainsi de suite jusqu'au dernier livre de la bibliothèque ^ dont
le numéro pourra être i5,ooo , 2^0,000 ou sS^ooOy etc. si cette
bibliothèque contient ce nombre d'articles»
Quand tous les ouvrages auront été ^ainsi garnis de fic.hets
numérotés , on passera a la seconde opération qui consiste à
E rendre sur les cartes les titres de ces livres. On répétera sur
L première ligne de là carte le numéro du fichet de chaque
livre. Ainsi la première carte portera le chiffre premier ^ qui
sera le numéro du fichet du premier livre ; la seconde , le
chififre 2 , numéro du second livre ; la troisième, le chiâre 3 ,
numéro du troisième livre.
A la suite de ce numéro , écrit on caractères un peu gros.
On transcrira exactement le titre du livre î ou , s'il est trop
lone , on en fera l'extrait avec le plus de précision et de clarté
qu'il sera possible , observant d'y faire entrer et les mots qui.
caractérisent la matière , et les noms de l'auteur , avec le nom
du lieu o\i l'ouvrage aura été imprimé , celui de l'imprimeur
ou libraire , la date de l'année , et le format du livre , c'est-à-
dire qu'on marquera si c'est un in-folio , in-f^ j si c'est un in-
quarto , i^'4^i si c'est un in-octavo, in'S<^ ; un iyf-12 , un
in- 16 , etc. On observera scrupuleusement de tirer une ligne
sons le nom de Tauteiu* y ainsi qu'il sera expliqué plus bas.
£ X B M p L £ :
Œuvres de Bochart , qui sont supposées être le . quarante-
neuvième ouvrage de la bibliothèque, et porter par conséquent
le fidiet 49. — Le titre de ce livre doit être copié comme il suit :
« ni. 49* Saniuelis Bocharti, opéra. Lugduni Batavomm >
Boptesteyn ^
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(49) ^
Bouteôteyn, 171a, în-f^. 3 vol. » — Ce titre apprend qiî4 ce ^cni
les oeuvres de Bocliart, de l'édition de Leyde , 1712, en trois
volumes in-f^. (Voyez le modèle figuré à la fin, n^, premier.)
Comme il est essentiel d'avoir, autant qu'il se peut, le nom de
Tatiteur , il faut examiner si ce nom, lorsqu'il ne se rencontre
pas au frontispice du livre, ne se trouve point à la fin del'épître
dédicatoire , dans l'approbation , ou même dans le privilège.
Quand on n'aura aucun moyen de découvrir le nom de l'au-
teur , on copiera le titre ainsi qu'il a été indiqué plus haut.
et on soulignera le mot qui spécifie plus particulièrement l'ou-
vrage. Si c est un livre d'architecture , on tracera une ligne
sous ce mot. Si c'est un livre sur le patriotisme, le mot
patriotisme sera souligné. Si c'est un ouvrage de poésie , oh
soulignera le mot poésie.
£ X E M F X E :
La fleur de poésie française , contenant un recueil joyeirx
de huictains , dixains , quatrains , chansons, et autres diverses
inatières. — Paris , i543 , in-8<>.
Au reste , que l'ouvrage soit anonyme ou non ^ il faut tou-
jours que la carte porte rindication ae la matière qui y est trai-
tée j ce qui se fait en soulignant le mot du titre qui la désigne.
Si , dans l'ouvrage dont oiTtire le titre, il se trouve des
-estampes ou des cartes gravées , il faut ajouter ces trois lettres
Jf^. Si les marges sont très-larges , ou plus larges qu'à l'ordi-
ïiaire , on doit écrire gr. péip. pour indiquer que lé livre est
en grand papier.
Exemple des deux denAers cas.
Les Métamorphoses d'Ovide en latin et en français , avec
' dés remarques et des explications historiques , données par
Antoine Banier^ et des figures gravées en taille -douce pp.r
Bern. Ticarty et autres habiles maîtres. — Amsterdam, We^teia,
1782, 2 toip. en iTol. In-fol. de grande forme.
Edition magnifique et très-recherchée des curieux.
Si , de plus ,. on remarque sur les pages des lignes rouges
ou noires , transversales et longitudinales , et y formant commet
un cadre , il est à propos d'ajouter ces mots abiégés, pop> rég. ;
c'est-à-dire papier ré^lé. ►
Les livres qui sont imprimés sur vélin ou parchemin , au
Jieu de papier, sezx>Qt indiqués par ces lettres , W^i. uu pan
Instruction par la commission temporaire des arts. G
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pans le cas où le livre seroit imprimé en caïîictères g^*
thifiues, tels que ceux dont on a usé dans les quinzième et
seizième siècles , on aura soin d'en faire mention , comme il
suit : car. gpt.
Si le livre avoit été relié avec une sorte de recherche et
de magnificence , il contiendroit aussi de le marquer. Si , par
exemple , la reliure étoit en maroquin rouge , on écriroit mar^
r. ; si elle étoit en maroquin vert ou citron , on mettroit
mar, v. , mar. c. , etc. On abandonne ces -derniers détails ,
sur la condition extérieure des livres, à Tintelligence de
ceux qui seront employés à ce travail.
Enfin, si le livre est incomplet, c'est-à-dire, s'il y a des
feuillets arrachés, il faut mettre ces trois lettres, inc*; ou s'il
xnanque quelques volumes, au lieu de mettre le nombre de
volumes en un jseul chiffre, on doit mentionner seulement les
volumes qui %e trouveront-
Lorsque les titres de tous les livres auront été copiés sur
des cartes , il faudra reprendre ces mômes cartes , pour pro-
céder à une troisième opération , c'est-à-dire, pour les ranger
Ear ordre alphabétique , d'après les noms d'auteurs, ou d'aprèa
ïs noms caractéristiques de la matière , lesquels se trouve-
l'ont soulignés.
On commencera par ranger sur une grande table toutes
ces cartes, en autant de tas qu'il y a de lettres dans l'alphabet*
Par exemple , si le mot capital de la carte qui se présente
est Poésie , on place cette carte au tas P. $ si c'est le mot
Bochartf on met cette carte au tas B. j si le mot caractéris-
tique ou souligné d» la carte est ^lutarque ^ on la dépose
au tas P. , et ainsi de suite Jusqu'à la dernière lettr% de
l'alphabet.
Cette première division ne suffit pas. D faut reprendre tous
ces tas en particulier , pour ranger dans un ordre plus ré-
guliev chacun des mots qui commencent par la même lettre,
et former ce qu'on appelle l'ordre alphabétique intérietir de'
chacune des lettres.
U ne sera peut-être pas inutile d'avertir ici que c^est le
surnom , ou le nom de famille de Pauteur , qtd doit entrer
dans le système alphabétique, et nullement ses prénoms. Il
est essentiel , à la vérité , de marquer les prénoms , pour dis-
tÛQiguer les uns des autres des écrivains qiu ont été de la même
famolle, ou qtd ont porté le jnêxae nom dans la société, saut
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(5i)
être pareils j mais ces prénoms seront placés entre deux pa-
renthèses après le nom de famille , à qui seul il appartient
d'avoir rang dans Tordre alphabétique. Si Ton aroit égard au
{)rénom, Tarticle de Bochart ne seroit pas placé au B, mais à
a lettre S , puisque le prénom de ce savant est Samuel. Il
faut donc éciire dans le dictionnaire — ^Bochart (^ Samuel) ^
et non Samuel Bochart. D'ailleurs , on peut prendre pour
guide Moréri , Ladvocat , etc. , et voir comment ds ont opéré.
Lorsque le t)ac[uet des cartes appartenantes à Fa lettre A
sera airangé aéiînitivement et de la manière ci-dessus ex-
posée , il faudra percer avec une grosse aiguille enfilée d'un
Dout de fil ciré la première carte par le bas, à gauche du
côté qui est écrit.
Pour que l'écriture ne reçoive aucune atteinte de la piqûre
de l'aiguille , on aura soin de laisser eji blanc la place où
doit se Élire cette piqûre , en prenant la précaution de la
marquer avec la plume , par ujie ligne demi-chtrulaire , tracée
à l'angle de la carte ^ comme on peut le voir -plus loin sur
le modèle figuré.
Le même modèle indique encore qu'il est nécessaire qu«
celui qui copie les^ titres, laisse, tant au haut qu'au bas de
chaque carte , un espace vuide , dont il fixera les limites par
nne ligne transversale, afin cju'il ne soit pas exposé à pro-
longer au-delà l'écriture du titre qu'il transcrit. Si la place
comprise entre les deux lignes d'en haut et d'en bas ne |uf-
iisoit pas pour contenir tout le titre du livre y il fauJroit
l'achever de l'antre côté. Dans ce cas , qu'il est aisé de pré-
voir, le copiste choisira ime carte qui soit peu chargée d#
peinture, telle qu'un as, un deux, etc.
U prendra ensuite la seconde carte, il l'enfilera comme
la première , et ainsi des autres , jusqu'à la dernière. 11 faut
laisser le fil un peu lâche , pour qu'il y ait du jeu entre les
cartes et qu'on puisse les écarter les imes des autres , lorsqu'on
voudra les consulter. On observera d'arrêter ^ fil derrière la
dernière carte du paquet , avec ass^z de soin , pour que les
cartes ne puissent s'échapper.
Le premier paquet ainsi disposé , on passe au second , nuls
auLX autres successivement, denuis C, D, E, F, jusqu'à Z.
Tous ôes paquets une fois enfilés., le catalogue est achevé j
et , pour renvoyer à Paris , il miffit de faire copier les cartes
stir ou papier or^Loaire , écrivant au haut de chaque page la
lettre A tant qu'elle dure , puis le B , puis le C^ jtisqu'à la fia,'
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(5a)
Le Catalogne copié gar papier, et coUatîoimë exactemem
sur les cartes , restera au district , et les cartes seront en-
voyées à Paris dans des boîtes bien garnies de toile cirée en
dedans et en dehors.
Il ne faut pas oublier, avant d'envoyer les cartes , d'ajouter,
en petits caractères , au bas de chacune , sur le blanc qui
y aura été réservé, le numéro du département, le signe de
la collection ou maison où est le dépôt de livres , et celui de
la section qui en aura fait l'inventaire. Voyez les tableaux et
les modèles ci-dessus.
Pour les maisons des ci-devant religieux Minimes , on écrira
M. ; pour les Carmes , C. ; pour les ci -devant Chapitres,
Chap. j pour les ci - devant Evêchés , Ev. , etc. , etc.
Premier exemple.
La carte d'un livre de la bibliodièque du ci-devant chapitre
l-^S!'"*" '"^ de Lyon, département de Rhône-et-Loire , qui est le 68^ dé-
partement, sera ainsi figurée , si le livre est sur vélin.
( On suppose ce livre portant le fichet 49. )
^9. Samuelis Bocharti
Lugduni Batav. Bautesteyn
in'foL 3 vol, vél.
opéra.
,171a.
68<
., Lyon,
chap. D.
L.
Le blanc réservé au haut de la carte, doit rester vuîde S
pour servir daiis les cas où l'on desireroit de faire ajouter que<U
ques numéros ou notes*
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(53)
Second exemple.
Pour les cartes de la bibliothèque des ci-devant Minimes de
Brîenne^ district de Bar-sur- Aube , département de l'Aube ,
qui esttle neuvième département.
( On suppose que le premier livre soit la fleur de poésiç
française I etc.)
1. La fleur de poésie française ^ contenant
un recueil joyeux de huic tains 9 dixains |
quatrains ^ chansons y et autres direrses ma^
lières. — Parît^ i543. //r-8^. Mar. r»
3«. Bar. Bri.
M.
Troisième exemple.
La carte d'un livre portant le n^. 3 10 de la bibliothèque dei
ci-devant ûénovéfaitt d'Ënnemont, commune de Saint-Xéger,
district de Saint-Germain-en-Laye , département de S^ne-et-
Oise 9 qui est \^ soixante-4ou£iùoQie département ^ sq trouvera
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( 54 )
confornie au modèle ci-dessous, si le litre est av6C figures »
en grand papier et couvert de. maroquin vert.
3io. Les Métamorphoses d^Ovide j en lalln
et en français y avec des remarques et des
explications historiques, par Antoine Borner^
et des figures gravées en taille douce 9 par
Bern. Picart | et autHK habiles maîtres.
— Amsterdam, Westeia^ ijZ%.
\ vol. in-foL de gr«nd0 fanote« Mur. v*
Poésit.
a ionu «a
72^. St.-Germain. $t.-Lég. Gen.
H est encore une autre opération , que ceux qui seront
commis par les diFectoM?ea à la eeafeotiott -des catalogues des
bibliothèques, feront bien de mettre en usage, sur-tout sî
elles sont u* peu nombreuses. On leur conseille d'attacher sur
les tablcitcii djes. Uxxes* de. Cftotaioe çu centaûae, des éti-»
quettes qui porteront en gros caractères les nombres 100 ,
aoo , 3oo , indicatifs d^s numéros, des givres renfermés dans
cette même tablette. Cca écriteaux peuvent être faits aur des
cartes qu'on fixe au bord de la tablette avec une petite pointe y
au nftême sur une baïade de papîebr, qu'on y anête avec du
Eain-à-cacàeter. Ils sont frès-comasiodesjcMlir faâre trouver sur-^
ï-ohamp te llrre don« oa a besoin. Piur exemple , je veujK
ilV<nr led f tUea de 1» Fo^tf^ïio^ marquées ter la carte ^5\ \
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{55)
pour les trouver , il faut nue je cherche le livre dont le fichtt
porte le même numéro. Cette recherche exîgeroit de moi uà
certain temps j je serois obligé de suivre, en tâtonnant, la série
numérique des fichets, jusqu'à ce que je fusse arrivé au livre
que je désire me procurer ; au lieu que , par le secours des
ecriteaux centenaires , Fœil me conduit tout-à-coup vers 9000 ,
d'où je passe aussitôt à 9400. Je suis assuré que je trouveiraî
les Fables de la Fontaine , ou le livre garni au ficliet 945i ,
après 9400 et avant 9500. Je cherche entre ces deux nombres ;
et, comme 4^1 tient le milieu entre 4^0 et 5oo« je m'arrête
▼ers ce milieu et je mets sans peine la main sur le livre dont
}*ai besoin. Ce moyen eSt , comme il est aisé de le concevoir ,
très^xpéditif , et en même temps il fait voir que la méthode
4 proposée dans cette instruction peut être employée avec succès
pour le service d'une grande bibliothèque où regneroît le plus
grand désordre , c'est-a-dire , où les livres sur une même ma-
tière seroient dispersés confusément les uns d'im côté, les
autres d'un autre ; c'est pourquoi on a recommandé aux per-
sonnes qui seront chargées de dresser les catalogues , de se
dispenser de réformer le désordre qu'elles pourroient remar-
quer dans les bibliothèques où elles seroient appelées, et d'y
laisser chaque livre à la place où elles le trouveroient. Le
seul arrangement dont elles doivent s'occuper, est de rappro-
cher les uns des autres les volumes d'un même ouvrage , qui
seroient épars dans la bibliothèque.
Quant aux manuscrits , on livres écrits à la main , on en Mannsirii»,
Ê lacera le catalogue à la suite de celui des 'livres imprimés»
i seroit sans doute à désirer qu'il se trouvât sur les iieux des
personnes en état de déterminer le siècle où chaque manus-
crit a paru j mais comme il est rare d'en rencontrer qui
aient cette connoissance , il suffira d'indiquer sa Pécritiire
du manuscrit est ancienne ou moderne j si elle est nette et
séculière , ou si les caractères en sont difformes et difiGciles
à lire j s'il est sur vélin ou sur papier j si c'est un erand ou
petit in folio , un grand ou petit in-^^. , etc. j quelle est la
matière qui y est traitée j s'il est écrit en grec ou en latin, en
français ou en italien , etc. j si chaque page contient une , deux
ou plusieurs colonnes d'écriture, et si chaque ligne est appuvée
fur une barre tirée au stylet. Si le nom de l'auteur s'y trouve >
il ne faut pas l'omettre. Souvent le copiste marque à la fin,
Fannée , le mois et le jour où il a terminé son travail : on ne
doit pas oublier cette circonstance j elle est précieuse , puis-»
qu'elle fait coimoître, sans équivoque, l'âge du manuscrit.
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(56)
Quelquefois uii ni5me manuscrit renferme plusieurs ouvrages
très-disparates : U est nécessaire de les indiquer tous sur la
même carte , avec le nom de leur auteur, si on l'y découvre.
On ne doit pas non plus négliger d'avertir si le manuscrit est
orné de peintures ou de miniatures; si elles sont belles et bien
dessinées ; si le volume est bien conservé , et si les grandes
lettres du commencement des chapitres sont peintes en or et
en couleur , et bien fraîches. Dans le cas où l'inscription du
manuscrit contiens rolt plus de lignes qu'une carte ne peut en
renfermer, on pourrôit substituer aux cartes des quarrés en fort
papier, d'une grandeur suffisante, qui seroient enfilés de la
même manière et dans le même ordre que les cartes , avec elles
ou séparément, si tous les manuscrits exigeoient qu'on employât
ces quarrés de papier. *
Il est presque inutile d'observer , tant pour les imprimés que
pour les manuscrits , que , s'il ne se trouve point assez de cartes
à jouer dans le lieu où l'on fera ce travail , on pourra y sup-
pléer par des morceaux de papier fort, taillés de la même ma-
nière ; mais les cartes sont préférables.
Livre» et ma- H exîstc parmi Ics peuples modernes des restes vivans de l'an-
■uatTits en puioi*.. ^i(pi|;|i . on les trouve sur-tout dans le costume et dans le langage
des habitans de certaines contrées : mais les progrès de la ci-
vilisation et des arts les atténuent chaque jour, ae sçrte que
c'est en général dans les pays peu fréquentés, et parmi les
hommes simples et livrés uniquement au travail de l'agricul-
ture ou au soii^ des troupeaux , qu'il faut en chercher des
traces. Là des nuances différentes se montrent à l'observateur j
tantôt la langue du peuple n'y offre qu'une sorte de dialecte
de l'idiome national , plus ou moins altéré dans la consonnance
des mots ou dans la construction des phrases j tantôt elle porte
les caractères d'un idiome étranger, auquel se joignent quelques
mots de l'idiome national , avec des racines que des langues
anciennes ou des langues propres à des nations très-
éloignées de nous ont fournies. Dans tous ces cas , la
connoissance des révolutions des peuples doit jeter un
grand jour sur les causes de ces altérations et de ces mé-
langes divers j et l'examen réfléchi des lieux où se trou*
vent ces débris des usages antiques , peut nous éclairer
beaucoup sur la route tenue par ceux qui nous les ont transmis.
Aujourd'hui que nos législateurs ont résolu de substituer la
langue nationale aux difiérens dialectes ou patois de quelques^
làis de nos dépertemens, et que l'uniformité de i^otre éduca-
tion
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(^7)
tioit AaHDnale Ta faire disparoître ces Contrastes; anjofurdliidL
que Tmiité et Tcgalité doivent être de toutes parts les vrais ré^
gtdateurs de notre République , il importe ae recueillir tout
ce qui concerne ces idiomes, et de le consigner dans rot
fastes pour le faire servir à Thistoire de ces hommes cou-
rageux , de ces compagnons de notre gloire , oui ont joint,
leurs efforts aux nôtres dans la conquête de la liberté.
Les commissaires des districts conserveront tous tes dictîo»^
naires 9 syntaxes et autres livres écrits en patois, et ils réuni*
ront, autant qu'il leur sera possible, les productions auxquelles
sont attachés les plus anciens souvenirs, telles que les chansons^
les cantique^ les contes, les fables , fabliaux et proverbes les
}>lus répandus sur les diverses parties de notre territoire, dont
es habitans parlent un idiâmé qui leur est propre.
S*il y a quelqu'un de ces idiôfçips dont le vocabulaire et la
syntaxe niaient point été recueillis, les citoyens instruits qui
habitent les départemens où ils sont en usage, sont invités à ^ .
s'occuper au plutôt de ce travail, et à faire parvenir inces-
samment au comité d'instruction publique ce tribut d'un ^le
flairé , qui porte avec lui sa récompense.
L^étude des langues orientales étant nécessaire pour entre- Livrcsémt8<!î»i
tenir nos relations commerciales et politiques avec les peuples J^ ia»g«eè onM«.
de l'Afrique et de l'Asie , les livres écrits clans ces langues nous
ont p^ii mériter une attention particulière.
Les grammaires et les dictionnaires arabes , turcs , p^^sans ;
malais et talmouks , et , en général , tous les livres orientaux
étant d'une rareté et d'une ch»té excessives , on se gardera
bien de laisser distraire ou Tendre aucun de ceux sur lesquels
la nation a des droits. S'il reste quelques dotftes sur leur
nature, il suffira d'envoyer au comité d'instruction publique
le calque même du frontispice oriental ; car il y a plusieurs
éditions arabes de l'imprimerie de$ Médicis , dont le titre n'est
point traduit en latin.
Les manUBCrits aral^s sont encore plus précieux que les livres.
Il faudra les l^er fortement ensemble, après les avoir bien bat-
tus, et les conserver ayec le plus grand soin.
On trouvera ces ouvrages, en général , dans les bibliothèques
des ci-devant religieux-missionnaires^ Los ôratoricns en'possé-
doient aussi plusieurs. Oa fera les recherches; les plus exactes
dans ks: biblwthèquea ibrm^es. ou augmentées de celles des jéf
Instruction par la commission temporaire des arts. H
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smtrês", fpiî / sous' le Vain prétexte de propa^rer la foi , n'étoient
Tràinrent occtqiés que du soin d'acmiérir clans le Levant une
fbrtune IinmeiKe. Plusieurs des villes niftritiines de la Répu-
1iii([ue offriront encore des richesses Iitt<>iaircs dans ce genre*
. C'est ainsi qu'on a découvert à Bordenux un nouveau Diction-
jiîiira arabe ^ <jui sera d'uti grand secours pour Tétude de cette*
^ LiDgiie. . . . '
- ^oUs ajourerons nue la plupart des catalo^^rues déjà faits pour
cette partie x\q la littérature, étant rouvriiîz;e d'honiuies ^eu
vers 33 dans. la coimoissance des lanf^ues orientales, on doit rc-
o^iuaieiicor ce iTr vail tivtc toutes les précautions cpie son im-
pfvrLv.ucj eji'i^c?.
A La c'o!in;iJ':,:i>n tCTiiporaîre desarts^ acljoîiite au comité d'Ins-
traction put !i(iue, recomihahdc en général i tons les commis-
saires des districts, de jn^re^'à part tous les livres imprimés»
ou manuscrits, a? iciens ou modernes, quels qu'ils soient, dont
ils ne connoitront point les caractères; ils empêcheront (pi 'on
ne les mette en vente , et ils les conserveront avec le plus-
grand soin. Ces feuilles ou livres seront communiqués à dcsî
citoyens versés dans l'étude des langues , pour eti. faire u»
î . rapport.
CoaserTJiîo»/ Les livres et les manuscrits ont également besoin qu^on les?
préserve de l'humidité. Les tablettes sur lescjuelles on les dé-
posera doivent être au moins à un .pied de distance du mur et
4u plancher. On ménagera des intervalles suffiëans- poui: qua
l'air puisse circuler librement entr'eux. On ne négligera aucurt
des moyens connus contre les animaux rongeurs , tels que les^
rats et les souris. On enlèvera la poussière , qui fjvotise le»
développement des insectes. Les livres que l'on saura être at-
taqués par ces animaux , seront battus avec tout le ménage-
ment possible ; ils seront mis à l'air et exposéa à la vapeur dte
aoufre, suivant les procédés que nous avons indiqués plus haut^
Rouleau* o« cy. Les tableaux qui ont une grande étendue , tels que ceux
EndMt. j^nt ^jj gg, ^çj^ p^^ développer les époques de l'histoire , on
le système des connoissances humaines , etc. etc. , seront rouléà
sur des cylindres et conservés de cette naanièrCr
Tabieftf « fnduî- On trouve quelquefois, dans les anciennes bibliothèques^,
Uft de cire. des tablettes enduites de cire , sur lesquelles on a tracé des
caractères avec une pointe. S'il s'en rencontroit ^ui fussent dn
temps des Romains , x^ seroit une découyerte bien précieuse»
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(^9) .
ToHtés celles que nous connoissons ne remontent point au-
delà des clernieres années du quatorzième siècle. Ces tal^lettes
doivent être traitées avec beaucoup de ménagement. Outre que le
temps les dégrade, lesinsecteBlesattaquent. rour les préserver de
tout accident , on les placera dans des boîtes de bois ou de
cai'ton que Ton visitera souvent , et on mettra dans chacune
de, ces boîtes du camphre ou quelques-unes des autres sul)stan-
ces dont on se sert pour éloigner les insectes destructeurs*
Quelques bibliothèques possèdent aussi des livres indiens, Linr^ m<îîm»,
composes de plusieurs lames de feuilles de palmier , sur le^- rcs"^'i)^«ic^"^*
quelles les caractères sont gravés avec un instrument aigu ,
ou écrits avec une liqueur. (Jes lames , taillées de manière que
Tune ne cléj^asse point l'autre , sont ordinairement traversées
par un fil ou cordonnet qui letir sert d'attache et qui les- i:e-
tient ensemble. Il arrive quelquefois que par la négligence deîi
gardes, ou par toute autre cause, ces livres se trouvent in-
*com])lets 5 que leurs lames ou feuilles* sont dispersées , con-
•fondues, ou même mutilées : dans ce cas, il faut recueillir avec
la plus scrupuleuse exactitude tous ces déliris, et les rassembler
dans des él-uîs. Ce sera ensuite aux personnes versées dans l'é-
tude des langues orientales et indiennes , et qm seirout choisies,
pour ce genre de travail , à débrouiller ce chaoô.
En général , on doit rechercher avec empressement tout ca
qui peut servir à nous faire connoître l'histoire , les mœiu^,
les arts , les sciences et la géographie des diverses^ contrées do
l'Inde, et à établir des rapports avec les peuples de 'l'Asie,
Ces relations littéraires , trop négligées jusqu'à présent , tien-
nent de prèp à celles du commerce avec ces peuples , auquel
il est de rintérêt de ia République d'accorder des encourage-
i^ens et df? donner tout son appui,
S E C T I O K Xt
Peinture et sculpture. L.
La peinture, la sculpture et l'architecture étoient appelées, ^J^^imur«et«ciiîp.:
dans tes siècles du despotisme , les arts d'agrément , ou les ^^'
beaux-arts. Mais le premier dé ces noms ne désigne que la
plus fbible partie de» avantagées qu'ils offrent à la société , et
Je second est insultant ixmr les arts mécaniques , dont les
progrès n'exigent ni moln^ ^.'invention , ni moins d'étenduo
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( <îo )
dans Vesprît qne ceux des autres arts. On les a depuis appelas;
les arts d* imitation , ce qui est plus exact j et dernièrement
les arts de VJdstoire , ce qui montre encore mieux leur véritable
but } car c'est dans la vue de prolonger le souvenir de» actions,
utiles et de faire vivre long- temps la mémoire des bienfaiteurs
de rhumanité , que les arts sont invités à répandre sur. la route
des temps des monumens divers. Bien différent de l'historien^
qui raconte , et même du poëte , qui chante les faits mémo-
rables et les actions d'éclat , le sculpteur' ou le peintre ne
saisit dans un événement qu'un seul trait j et c^est la nécessité
d'une précision rigoureuse dans cette sorte de lanjgaee, qui
ajoute a la difficulté de l'exécution, et qui rehausse mnniment
le prix du succès. Plus le moment dont Tartiste s^empare est
iCOiirt, plus il importe (ju'il soit bien choisi et que rien n*y soit
oublié J plus il faut que le compositeur ait médité long-tempa
iur les effets des passions , et qu'il connoisse parfaitement la
nature , pour donner à toutes les parties de son ouvrage le
mouvement et l'expression qui leur conviennent. H semble que^
faisant sortir à volonté du marbre ou de la toile les personnages
qu'il anime , il soit en son pouvoir de les fixer au plus fort de
1 action , de les arrêter au point le plus touchant de la scène ^
et de suspendre ainsi Tinstant présent dans sa course ^ enti^e
l'instant passé et l'instant avenir.
Art divin ! tu renais à la liberté I prépare clés pinceaux qui
soient purs ^ et que tous tes travaux soient désormais agréable»
à la patrie et dignes de la postérité.
Les inventaires de la section de peinture et de sculpture
doivent comprendre l'état descrjf)tif ^des tableaux^ dessins^
statues , bustes , bas-reliefs en terre cuite , marbre , plâtre ,
bronze ou autres ; des estampes' en feuilles ou en volumes , et
des planches gravées j avec l'exposition du sujet , le nom de
l'auteiu* , autant qu'il est possible de le connoître , et l'indîca-
tion du lieu où les objets sont^consei^és (i). Voyez ci-dessus
la forme à donner aux étiquettes.
On sera conduit , dans la recherche qu'on fera des tableaux
précieux , par les diverses circonstances qu'indiqueront les
gardiens , et par la célébrité que ces tableaux ont acquise ,
( 1 ) Si qttclques-mu de cet obîeti doivent être tra]iq[K>rtëê dans «n autre
loeal 9 on en fera mentioa au procèi-Terbal | afia qu^il soit toujours fiicile de
les trouver au besoin. Cette J9ie»ure doit être commune au travaux de toutes
lee secttoBt» '
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(60
4oit dans les lieux où ils sont placés , soit dans ceux où ils ont
été faits.
S'il reste des doutes sur le nom du maître , ou sur la nature
du sujet , ou si Ton ignore-l'un et l'autre , on réunira plusieurs
artistes ou savans , qui en rédigeront une description exacte ,
ou qui en feront le cro\uis. L'un et l'autre seront envoyés au
comité d'instruction publique.
Les tableaux placés dans des endroits humides seront trans-
portés et posés dans des lieux plus secs.
Si , parmi les tableaux que l'on ctoira dignes d'être con-
'serves , il en est quelques-uns dont la peinture se sot^ve ou
tombe par écailles , on prendra les mesures suivantes :
On collera sur la face même de la peinture^ et dans toute
son étendue , du papier dont on aura coupé les bords. Ainsi
les écailles seront maintenues et ne pourront plus tomber.
On doit soumettre au même procédé les tableaux peints sur
bois , sur cuivre ou autrement. On ppurra les envoyer ensuite
à Paris 9 où la section de peinture de la commission des arts
jugera s'ils méritent la dépense de la restaiiration.
Il n'est pas rare de trouver des tableaux précieux qui sont
noircis par la fumée , ou couverts de vieux vernis ou de mau-
vais repeint : *on se gardera bien de les confier à ces prétendus
connoisseturs, cliimistes ou savans^ qui s'annoncent comme ayant
des moyens infaillibles pour les réparer. Les uns exercent sur
les tableaux des frottemens qui xletruisent toutes les nuances
délicates , tout le fini des grands maîtres : les autres ne font
qu'y ajouter une couche nouvelle qui les surcharge et les obs-
curcit encore plus. Il n'y a qu'un tïès-petit nombre d'homme^s
qui soient capables de toucher aux productions de ce genre ,
sans. les dénaturer. Nous déclarons ici qu'annoncer un secret
pour la réparation des tableaux, est une véritable imposture j
car il n'existe point de secret semblable : mais il est des soins
particuliers que les artistes habiles et très- exercés connoissent,
fet qu'3s savent appliquer à propos , suivant qu'ils ont à traiter
les productions de certains maîtres ou de certaines écoles , dont
les procédés sont différens- Cette connoissance tient immédia-
tement à celle de l'art , et ne peut se transmettre dans une
instruction. En conséquence., nous invitons les commissaires
chargés de veiller à l'examen et à la conservation de ces ob-
jets , à les laisser en place , après avoir constaté sur l'inven-
taire leur état et le besoin qu'ils ont d'être réparés un jour.
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f ( 60
Le transport des tableapiL exige des précautions qui doivent
Être indiquées ici.
lo. Lorsqu'on placera des tableaux dAns des caisses , on aura
spin que les barres ou traverses y soient posée3 à une distanq»
suffisante de la toile , pour que les baJancen^cns ne l'exposent
point à être coupée j ce qui entraîneroit la destpictipn , pu au
moins la dégradation du tableau.
!?Of Lorsqu'on voudra transporter de grands tableaux rpulés,
on y procédera comme il suit ;
Le rouleau ou cylindre ^ura au ujoins huit pouce.^ de dia-
piètre , et sqi surface sera très-polie. En roulant les tableaux ^
on aura soin qne Iff. peijxture soit en dehors 5 c'est-à-dire, que
le dos du tableau, ou la toile, se roulera sur le cylindre. En
môme temps, on placera du papier entre la peinture et la toile,
à mesure qu'elles se rouleront Tune sur l'autre , et dans toute
leur étendue. Cette opération étant achevée, on noiiera avec
des rubans plats. Il est une autre précaution qu'il ne faut
point oublier. Du cent|:e de chaque extrémité du rouleau on.
cylindre , s'élèvera une saillie dont le boiit s6ra soutenu suy
un des points de la caisse , afin que le rouleau , propreiUeuf
(dit , demeure isolé et qu'il ne touche point au bois.
Les mosaïques , les pastels {i) , tous les tableaux d'un petit
volume et peuits en éinail , seront ^assemblés et conservé^ soug
le scellé , crainte de distraction ; et si pn ies pose les uns sur
les autres , on ne mettra entr'eux que du coton ou du chanvre ;
car on doit éviter soigneuçeinent les yayures, qui leur ferpient
na tort irréparable,
Lorsqu^on trouvera des dessins montés , on les inventoriera
comme les tableaux, soit seuls , soit parpendans ou par suites*
Les dessins en feuilles , de quelque genre qu'ils puissent être,
seront comptés et renfermés dans un porte-feuille , que Ton
scellera avec des bandes de toile j précautipn qui en^pêchera
qu'on ne puisse les distraire ou les changer.
Le nombre des desisins sera inscrit su^ les porte-feuilles ^ ex^
piême temps qu'il sera porté sur les procès verbaux.
Si les dessins se trouvent dans des endroits humides pu peu
sûrs , on prendra pour eux les mêmes mesures que pour lei
Jivres.
( 1 ) Ceux-ci dfsfreot sur-tout 4tre préserrés ie Thu^di^v
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* Oïl pfocédora poiir les estampes -coimnc pour les dessins*
Celui qui sera chargé de la couservation des planches {çra-*
■yée&les préservera sur- tout de riiumldlté , et , s'il s'y fonue du
"vert-de-^ris • il les en débarrassera avec uue brosie douce.
De toutes les matières huileuses dont on peut faire usage
pour ])réserver les métaux ouvragés de la rouille , la morëlle
des 03 est celle qui réussit le mieux, et que Ton doit préférer*
Pour en faire usage , on la fera fondre dans un pot de terre
neuf 5 on la passera au travers d'un lîugo hlancj on la fera
chauffer ensuite jusqu'à ébuUltîon , jMuir en faire évaporer
toute la partie aqueuse, et ou remploiera comme il. suit :
On fera 'chauffer la pièce sur un feu de braise , et on la
frottera avec un linge blanc et clou y, imprégné de la moelle
préparée comme il a été dit, en évitant de toucher la pièce
avec les mainS nues.
Quelques-uns se servejit, pour la conservation des planches
gravées , du même enduit qu'on emploie dans le travail de
la gravure à l'ean forte.
Si les planches gravées doivent être transportées d'un lieu
dans un autre, o^^dacera du papier entre elles , en se servant,
pour la lace gravée, du papier le plus doux. Ou les serjera l'une
contre l'autre , et on aura soin que la grandeur de la caisse soit
telle qu'il n'y ait aucune vacîllatum ou frottement. De plus,
chaque planche sera envelopj>éo de bandes de toile croisées et
collées , pour empêcher qu'on ne puisse en tirer des épreu^jes..
S E* C T I o N X I-
Architecture. M*
L^art de Se loger tient essentiel ïemerit , comme tous ](
Utiles , aux beàoips de nécessité première ; mais Torguei
luxe mal-entendu les avoit détournés de leur . destination véri-
table. Des castes privilégiées s'étoient* emparées de tous le«
bienfaits de l^ndustrie des hommes. Désormais c'est au peuple .
qu'appartient tout entier le génie des arts. Soit qu'ils préparent
une nabitation modeste et saiubre au cultivateur ou à l'artisan j
soit qu'ils construisent lui atelier j soit qu'ils tracent le plan
d'un nospice ; soit qu'ils élèvent un temple à la justice , a la
liberté ou à la^ raison ; ce sera toujours au peuple qu'ils con-
sacreront leurs travaux et leurs yeUles j et ce caractère républi-
les arts. Arcïiltecwt,
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(64)
caiii f virenient empreint sur leurs ouvrages , sera i près de la
postérité p le véritable sceau de leur gloire.
C'est dans les écoles , c'est dans les ateKers , c'est par-tout
où le public est rassemblé , qu'il convient de répandre cet
esprit régénérateur j et l'architecte , par ses relations conti-
nuelles avec les ouvriers , avec les artistes et les citoyens de
tous les états , est plus que tout autre à portée de le trans-
mettre.
lo. Il sera fait mention , dans les inventaires , de tous les
monumens placés dans l'arrondissement du district. On y in-
diquera l'antiquité de ces monumens , leur situation , leur
exposition , leur genre de construction et de décoration. On
dira si la bâtisse est en pierre de tailïe , en moellon ou en bri-
que ; si l'édifice est solide j s'il a besoin d'être réparé , et à
quels usages on croit qu'il pourroit servir,
2.O. Si ces monumens offrent des travaux remarquables dans
la coupe des pierres , dans la disposition des voûtes ou des arcs
de construction , dans les divers moyens d'éclairer , dans la
forme des escaliers, etc. etc. , on en fera une mention, particu-
lière sur les procès-verbaux. n^
3o. Celles des maisons occupées par les cl - devant ministres
du culte catholique et par les émigrés , qui mériteront d'être
distinguées sous le rapport des arts ,• seront aussi inventoriées ,
et on indiquera de même si elles peuvent être destinées à des
usages publics , s'il est possible d'y établir des manufactures ou
des nospices , etc. etc.
40. Tous les modèles des machines servant à l'architecture
pour la préparation , le transport , l'élévation , la distribution
et le placement des matériaux , seront inventoriés et conservés
avec soin.
5<>. Les modèles des monumens d'architecture égyptienne ,
grecque et romainb ^ seront mis à part et réservés pour l'en*
seignement.
60. Les maisons , châteaux et monumens quelconques , dont la
démolition sera jugée nécessaire , si leur constructicm offre des
^ masses ou des détails dont il soit utile de conserver les formes ,
seront , sans délai ^ décrits et dessinés , et les inscriptions , s'il
y en a , seront copiées , afin que l'art ne soit privé d'aucun
avantage par la rigueur des mesures révolutionnaires que les
circonstances exigent.
7<>. Quant aux plans et dessina qui concernent l'architecture ,
on
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(65)
an en fera rinventaîre , et on les conservera snivâiit les pro-
cédés indiqués dans cet écrit.
Section XII.
Musique. M. M.
Là musique est peut-être le plus populaire de tous les arts. ,
Le peuple chante aans ses festir\s , dans ses travaux , dans ses •ï««»îv^»
jeux , quelquefois même dans les combats. Il chante sur-tout
dans ses fêtes , et c'est alors que ses hymnes patriotiques ont
besoin d'être soutenus et répétés par d'harmonieux instru-
mens qui portent au loin l'éfnotîon dans tous les cœurs. La
musique doit donc être comptée parmi les arts dont l'enseigne-
ment est utile j mais elle prendra désormais ce mode simple qui
convient à nos-exercices de tous les genres , et sur- tout cette
vigueur sans laquelle elle seroit indigne de transmettre les fiers
accens de la liberté.
Les intentions de la Convention nationale sont , que par-
tout où les citoyens, chargés du soin de rédiger les inven-
taires , trouveront des înstrumens de musique , si ces înstru-
niens sont anciens , on les conserve pour servir 9. Tliistoire de '
l'art î que , s'ils sont modernes , et qu'ils offrent un grand
degré ae perfection , on les conserve encore , et qu'il ne soit
mis en vente que ceux-là seulement qui ne porteront aucun
caractère de perfection ou d'ancienneté.
Les instrumens étrangers ne seront pas non plus mis en vente.
On inscrira sur les procès - verbaux les divers ouvrages de
musique manuscrits ou gravés , et on conservera ceux qui seroat
jugés pouvoir servir à l'instruction.
Sectio^^ XII L N,
Ponts et Chaussées.
Les travaux confiés aux ingénieurs civils, sont 1^. Les tra-
raux des grandes routes; 2°. Les travaux hydrauliques, qui
comprennent les ponts, la navigation intérieure , c'est-à-dire , '
les canaux, les turcies et levées, les ouvrages maritimes sur Ponts ei cIiûmi^
les oôtes de la Méditerranée ou de l'Océan, et les travaux ^^"*
qui intéressent particidièrement l'aericulture ou la salubrité,
tels que les arrosemens et les dessèchemeus.
Instruction par la commission temporaire des arts. I
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- (66) .
Lesohjets relatifs à ces deux grandes classes, et qui doivent
être conservés pour servir à rinstmctlon , sont i^. les
livres (i) et les manuscrits; 2^. les dessins manuscrits ou gravés;
3<>. les instrumens à Tusage des ingénieurs; 4°. les modèles
des outils et des macliines.
■ Les subdivisions de ces quatre articles, telles que les tableaux
suivans les montrent, offrent en meine - temps Tordre dans
lequel est disposée la collection de Téccle nationale des ponts
et cliausvsées établie à Paris, et celui de l'inventaire qui en a
été fait. Sous ces deux rapports , nous av^ns pensé qu'il seroit
utile de les rendre publics.
iLes reclierclies théoriques dire rs3s.
La descri])tion des instrumens et
des outils.
Celle des matières.*
L'art d'employer les instrumens et
les matières.
XP. Les livres
etlesmanus-,
crits com
prennent
l2« Ladescrin-(^'^^^^ Teau,
I 4.;^,..^^«^?"/Mouvoîr et transporter les corps»
tion des ma-
chines pour L
9.^. Les des-
sins (^9.) Te-i
présentent
solides.
Suppléer aux outils.
[3^. La descrîp- (Exécutés.
tiondestra-^En exécution.
vaux (Projetés.
40. Tout ce/
qui concer-l
ne les tra- iDe l'économie politique.
vaux , con-VOe la législation.
sidérés sous I
les rapports'
10. Les tra-S2^^ P°"*«: . ...
<JJe la navigation intérieure,
vaux )r\ " .^-^
(^Des ouvrages maritimes.
rtlever l'eau.
k^. Des ma- ^Mouvoir et transporter des corps
chines pour y solid /s.
(Sujipléer aux outils.
(j) Les livres geront invenloriés par la section dea dépôt» littéraire*.
(^.),La. coUectioa des dessins se divise en plans et en tÛTellemenu
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3^. Lesînstrii
meus £ont
employés
polu-
4*^, Les modè-
les rei)ré-/
sentent
/Dessiner.
Opérer sur le
terrein.
Faire des ex-
périences.
^i^. Des objets I
relatifs aux
travaux liy-
draul innés,
considérés
i'67)
2.^. Les ma-
clilries pour'
3^. Les outils
pouropérer
sur
[Mesure des longueurs.
Mesure des angles.
[Nivellement.
Dans les fondations.'] Ponts.
I Navigation
\ intérieure.
/Ouvrages ma-
Hors des fondations. 1 ritimes.
Llever l'eau.
Mouvoir et transporter les corps
solides,
suppléer aux outils.
JLe bois.
>La ])iorre.
[La terre.
Il n'existe point ailleurs qu'à Paris de collection complète
dans ce genre } mais les ingénieurs en clief des départemens
eut dans leurs bureaux, des mémoires, des plans, des dessins,
des^ înstrtimcns et des modèles, qui seront inventoriés,,
et dont le catalogue sera remis au comité d'instruction
publique.
Pendant que dçs personnes l'ocommandables par leur cl- Sur u n^cetsUi
vlsine et par leur instniction , choisies par les districts , de pr^uw^les ^Lt- ^
concert avec les sociétés populaires , sont occuj>ées du re- numeus det aita,
censément et de la conseiTation des objets qui doivent servir
îi renseignement, il ne fatit pas que des citoyens tout-à-fait
étrangers à l'étude des arts se permettent de renverser des
monumens dont ils ne connoissent ni la valeur ni les motifs,
sous le prétexte qu'ils croient y voir des emblèmes de supers- •
tîtion , de despotisme ou de féodalité. Lorsque le peuple,
armé de sa massue, vengeur de ses propres injures, et défen-
seur de ses propres droits , a rompu sa chaîne et terrassé ses
oppresseurs, plein alors d'im juste courroux^.il a pu tout
Ifapper : mais, aujourd'hui qu'il a remis le soin de sa fortune
et de ses vengeances à des léglslatcin's , à des magistrats aux*
quels il se confie; aujourd'hui que des citoyens éclairés onti
I 2
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(tfg) .
été nommes par lui}juges et consenratenrs des chef-d'œuyre^
des arts qui sont en son pouvoir , ne lui suffit-il pas de sur-
veiller leur conduite , et ne doit-U pas au moins les entendre
toujours, avant de se déterminer? Ces maisons , ces palais ^
qu'il regarde encore avec les yeux de Tindignation , ne
sont plus à ses ennemis j ils sont à lui. Ces décorations
contre lesquelles des mains égarées se soulèvent ^ ce sont
de simples feidlles d'acanthe ou de lierte ; ce sont des mas-
ques (i), des chimères antiques (2)j ce sont des lions égyp-
tiens (3), ce sont des groupes d'enfans, que Ton menace et que
Ton détruit- Tu crois rencontrer l'effigie d'un roi : ici c'est la
statue de Linnéus, de cet immortel ami de la nature (4)} là,
c'est le dieu des bergers } plus loin , c'est une tête de Minerve (5)
que tu mutiles. Le trident de Neptune , le caducée de Mercure,
le thyrse dje Pa^hus (6) ^ te semblent être autant de sceptres :
et tu les brises ! Dans c^ l>osquet, ce ne sont point 4es tyrans
rassemblés que tu vois ; ce sont des dieux champêtres et bieniaî-
^ans, dont tu réduis les statues en poussière (7). Ailleurs , l'igno-
rance et la cupidité sacrifient des chef-d'œuvres du Titien (o) et
de Léonard de Vinci (9). Le fanatisme est chassé de nos temples,
et l'histoire consacrera cette époque inémorable dans les fastes
de la philosophie. Mais comment art-on souffert que des malveil-
' ■' ' ' . ■ I .» ■ .1. , ■ ■ ■ ■■■ I I , ■■ ■■ ^, ■ ■ ■! ■! ■ y
(O (2) (3) A Auteuily prêt de Paris, on a pris c«s ^impies décoratlcHiA
pour des signes de A^odalité, et le propriétaire a été obligé de présenter
Tine pétition à la Convention 1 nationale pour en empêcher la démolition}
la commission des arts y a envoyé àeê commissaires | f[ui en ont fait ua
rapport»
(4) Au jardin des niantes | on a mutilé le bufta de Iiiméus> que l'on a
pris pour celui d^ua de nos tyrans.
(5) On voit une tête de Minerve parmi tes décorations qui ont été si
fortement menacées à Auteuil.
(6) Au ci-derant château de praslln, près de Melu» ^ «n a nautile une belle
statue de Bacclius.
(7) Dans la même mtison, on a brisé de belles statues , que Ton a cru
être la représentation du conseil de Louis XTV.
(8) On a brûlé tous les tableaux qui ornoient le ci -devant cbàteau de
Caumartin. Parmi ces tab|caux étoit un Titien d'un grand prix.
\ (9) A Fontainebleau on a brôIé un tableau dun grand prix, et on a
mutilé un fleuve en bronze , exécuté sous les yeux de Léonard de Vinci.
Des cfaef-d^œuvres de Sculpture ont été détruits dans les parcs de Marly
pt de BruDoy.
pe^ statues ont été nmtilées dans k jardin même ies Tuileries.
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(^9)
ïâns aient mutilé des ouvrages d'un grand prix (i) qui îet3W
servoient d'ornement ? Lorsque les Romains eurent soumis la
Grèce, ils enlevèrent avec les plus grandes précautions les
statues de ses dieux , e* les Tiches dépouilles de Rome furent
souvent respectées par ses conquérans bafbatres. Citoyens,
amis et frères , vous tous qu'un zèle aveugle a epncluits ,
apprenez donc à vous défier de ces vils suppôts des rois coali-
ses , de ces implacables ennemis de -votre gloire / qui vous
donnent l'exemple de la destruction et des désordres. Lors- -
qu'ils déposent le masque dju patriotisme sous lequel ils
8 offrent a vous , on les entend s'applaudir de leurs succès j
on les entend vous reprocher leurs cnmes j et leur joie féroce ,
à la vue des monumens qu'ils ont fait tomber sous vos coups ,
montre assez avec quçl mépris vous devez repousser leurs
conseils, avec quelle énergie vous devez punir leur audace.
Et toi, peuple français , peuple protecteur de tout ce qui
est utile et bon, déclare- toi Tennemi de tous les .ennemis des
lettres. Couvre sur-tout les arts de ta puissante égide , et sois
le conservateur de leurs travaux , afin que tu puisses dire un
jour, comme Démétrius- Poliorcète : J^ai fait La guerre aux
iyrans ; mais les arts , les sciences et les lettres ri ont jamaiê
en vain réclamé mon appuis
I
Pour fixer sur cette exïiortation fraternelle toute Tatteïï- Dëcrçts ««? U
tion des bons citoyens, nous rappellerons ici les lois qui produaiw" d^
viennent à son appui , et qui en ont consacré les principes. ans.
Par un décret du 18 du premier mois de l'an second , la
Convention iiationale avoit ordonné àe faire disparoître tous
les signes de royauté et de féodalité dans les jardins, parcs ^
enclos et bâtisses.
S'étant apperçu'e qu'en donnant à ce décret une extension
contraire aux vues des législateurs , on le faisoit servir à la
destruction des monumens des arts et de ITiistoire , et réflé-
chissant que l'indtistrîe et lé commerce de la France perdroient
bientôt la supériorité qu'ils ont acquise , dans plusieurs bran-
ches , sur l'industrie et le commerce de nos voisins , si l'on
n'empéchoit dans cette circonstance les écarts de l'ignoranctf
^ ■ ■ I ■ ■ ■ - ..1 . . ■■ ■ • ■ . . _ ■ •
(1) OivabtUé, dafia k ci-deraiit église de Saint-NicoHas-du-Oiârdoniietf
le beau Christ, la Vierge et le Saint- Jean sculptés en bois par Pontbier, %Mt
le dessin de Lebrun ; et cm a détruit la beatii Saint- Jérôme à» ^ég^se d#
Sainfr-Pierre-aux^Bœufs | par Lajarde»
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«t'iefi cîitt^eprîsM de la cupidité , le coraîtd d'in'htnictîon publP»
que il projKisé par Torgaiie de Homme, et la Coiiveution a
adopté le 3 brumaire de Tan second , lui décret conserva*
•teur (i) , par leciuel il est défendu d^e^fifcver , de déCpuire ^
de mutiler et d altérer en aucune^ manière y sous prétexte
r de faire disparaître les signes de féodalité et dt nyyauté^
dans les bibliothèques ^ dans les collections \ cabinetsi^miisées ^
ou chez Us artistes ^ les livres y dessins et gravures , . les
tableaux y les statues , les bas- reliefs ^ les médailles , les
vases , les antiquités , les modifies et autres objets qui inté^
ressenties arts y F histoire ou l'enseif^nerhent {p)^
Cette loi veut que ^^ monumens publics \ transportables et^
qui portent quelques-uns des signes prose rits \^ qu*on ne
powToit enlever sans leur faire un dommage réel , soient
déposés dans le musée le plus voisin ^ pour y sersir à l^insh
truc tien nationale (3)<.
Et Tarticle X invite les sociétés populaires et tous les bons
citoyens à surveiller avec le plus grand zèle TexécutioR de
ces mesures (4). ^
En obéissant à de telles lois , et en suivant les avfe que
cette instruction contient , toutes nos richesses , toutes nos
conquêtes littéraires seront inventoriées' et conservées , et les
législateurs s^en serviront utilement pour hâter les progrès de
la raiôon^ sans laquelle il n'est point d^ liberté.
Le Président de la commission des Arts^ Thomas Linbetj
L.e Président du comité d'Instructionpublique^ BcuquiEn a^éj
O y* • •( ViLL ARS •
Secrétairesl ^ . , ,,,^.
^ (1) Kmppott pmr G. Komme^ fait au nom da comité d'instruction *pu^
hlique ^ sur les abus qui se commettent dans V exécution du décret du i(
du premier mois , etc. etc.
(2) Article premier. '
(3) Article troisième.
^ (4) I^f^ li^ Convention mttionale avoir décrète | Je :i3 «vril i793| que
ceux qui seroient convaincus d'avoir mutilé on cassé If s^hef- ^œuvres de
sculpture dans le jardin des Tuileries et aytres Jiet^x apparttnans à tff
République , seroient j^nis 3e deux an$ de détcnfion^ ,
>•«.
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UNIVERSITY OF MICHIQAN
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39015 07652 6311
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